« QUAND L’EUROPE ETAIT LE MONDE
rêve de le redevenir. »

par Pierre Pascallon (*)
Professeur agrégé de faculté

Les élections européennes ce sont déroulées mais l’Europe, malgré ses vicissitudes, malgré la montée du populisme dans certains pays, malgré le Brexit, la démission de Teresa May… continue. L’Europe a de belles réussites à son actif: la circulation des biens, l’Euro, Galileo, Téléphone moins cher, pour les européens circulation sans visa, transport aérien low cost, Erasmus, Fonds européen de la défense …quelques avancées sociales, sur la propriété intellectuelle, la lutte contre le terrorisme,
ESPRITSURCOUF , la semaine dernière dans la rubrique « LIVRES » vous a présenté en avant- première le contenu, in extenso, du dernier ouvrage de Pierre Pascallon.
Cette semaine nous présentons son introduction et son sommaire, pour vous donner envie de lire ce qu’un membre actif d’espritcors@ire, lecteur et auteur d’ESPRITSURCOUF.fr a écrit.
C’est le rôle de cette rubrique »Surcouf le corsaire » de mettre en valeur les actions de nos amis corsaires.

L’Europe ? Qui veut saisir un territoire, la vie des hommes qui l’animent… doit faire appel d’abord à la géographie. La géographie qui nous apprend que l’Europe est l’une des cinq parties du monde comprises entre la mer glaciale Arctique au nord, l’océan Atlantique à l’ouest, la Méditerranée et ses annexes, ainsi que le Caucase au sud, la mer Caspienne, les Monts Oural, le fleuve Oural à l’Est

Reste que cette partie du monde – le « Vieux Continent européen » pour reprendre une terminologie très ressassée – est, par rapport aux autres parties du monde, le plus petit des continents et sa partie la moins individualisée. Elle n’est pas en effet, comme l’Amérique ou l’Australie, entourée d’océans qui la délimiteraient avec exactitude. Elle n’est séparée de l’Afrique que par une mince coupure maritime (détroit de Gibraltar). Et – c’est la question centrale, latente qui va parcourir les réflexions de cet ouvrage –, cette Europe continentale est très difficile à délimiter vers l’est tant elle est soudée à l’Asie. Où s’arrête l’Europe ? L’historien russe Vassili Tatichtchevo dit « l’Oural »… devenu avec lui la limite, la frontière, la barrière entre deux mondes : l’Europe et l’Asie. Et on va ainsi parler de l’Europe comme de la partie occidentale du continent eurasiatique, comme – en s’appuyant sur Paul Valéry – le petit cap du continent asiatique. • Cette vieille Europe continentale va bien sûr – on le sait – avoir un poids, occuper une place, jouer un rôle plus ou moins important selon les périodes de l’histoire du monde. On le voit déjà en retraçant – à la « Braudel-Perroux » – cette histoire du monde avec les dominations successives de puissance et de civilisation, en se centrant plus précisément sur l’évolution et la succession des pôles économiques dominants

Sans trop caricaturer, en remontant donc les siècles à grandes enjambées en ayant en arrière-fond les cycles hégémoniques que l’on vient de présenter à l’instant, on peut dire que l’on va avoir une domination mondiale de l’Europe du XVe au XIXe siècle – on a alors un véritable « monopole » de l’Europe sur l’histoire du monde –, puis un affaiblissement de cette domination au XXe siècle.



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Sommaire :
Introduction
I – Il y a bien eu une domination mondiale de l’Europe du XVe au XIXe
II – Il y a eu affaiblissement mondial de la domination de l’Europe au XXe siècle.
L’Europe peut-elle revenir au 1er rang mondial au XXIe siècle ?
ANNEXE I : « Sur les classiques»
ANNEXE II : L’Europe en 1789, 1815,1914 (Cartes)
ANNEXE III : L’Union européenne


(*)Pierre Pascallon

Docteur d’État, Professeur agrégé de sciences économiques ,Faculté de Sciences économiques de Clermont Ferrand
Il se spécialise peu à peu dans les questions de défense et publie de nombreux ouvrages. Il publie également de très nombreux articles dans des journaux et revues spécialisées.
Il est président, depuis 1985, du Club “Participation et Progrès” structure de rencontre ouverte et reconnue dans le paysage français des organismes et des institutions s’intéressant aux questions de défense et aux problèmes géostratégiques
 Maire d’Issoire de 1989 à 2008, Pierre Pascallon s’est mobilisé pour obtenir le transfert, dans sa ville, du 28e régiment de transmissions d’Orléans à la suite de la fermeture de l’ENTSOA (École nationale technique des sous-officiers d’active).
Député du Puy de Dôme 1986 à 1988 et de 1993 à 1997, il fut membre de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées à l’Assemblée nationale à partir de 1993.