A la Une
Réorganisation tous azimuts ?
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André Dulou (*)
Conseiller Mémoire et Patrimoine
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« On y pense »… Mais les premières décisions parues au journal officiel, les articles de médias spécialisés, laissent présager d’un nouveau bouleversement en la matière. Déjà, le SGDSN vient de faire l’objet d’un décret, qui n’est pas seulement un décret « de principe ». Les médias paraissent s’intéresser, à l’aune des développements du conflit en Ukraine, à ces changements qui ne sont pas visibles de suite, ou qui sont publiés de manière implicite. L’ordonnance de 1959, puis les différentes étapes auxquelles les budgets successifs ont contraint les armées – pas seulement le milieu militaire, mais également civil, économique, industriel – à travers les LPM, nous démontrent combien fluctuent les décideurs. La France est une Nation. C’est aussi un Etat. L’Europe de la défense n’est pas encore vraiment une réalité. La guerre à nos portes pourrait bien impacter durablement de nouveaux bouleversements en la matière !
Quelques exemples ci-dessous :
Diplomatie et défense : ce Conseil de sécurité nationale auquel Macron pense
(L’Express)
La réforme, évoquée depuis les années Sarkozy, accélérerait la présidentialisation du régime. Et si le chef de l’Etat appuyait cette fois sur le bouton ?
Emmanuel Macron aura-t-il son Henry Kissinger ? Durant la campagne présidentielle, le groupe de travail chargé de son programme en matière de défense a planché sur une réforme des affaires stratégiques à l’Elysée. Comme l’a révélé le média spécialisé Intelligence Online, cette cellule, qui comprenait les députés Jean-Michel Jacques et Laetitia Saint-Paul – référente du volet militaire du programme -, mais aussi l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major particulier du président de la République entre 2016 et 2020, a proposé la création d’un National Security Council (NSC) à la française. Aux Etats-Unis, cette instance placée auprès du président, qui fut dirigée par Kissinger ou Condoleeza Rice avant leur passage au gouvernement, coordonne la politique nationale en matière de diplomatie et de défense. Le chef de l’Etat réfléchit à transposer l’idée, moyennant quelques aménagements. La réforme chamboulerait le fonctionnement actuel des institutions puisque des organes comme l’état-major particulier, le coordonnateur du renseignement ou la cellule diplomatique du Château seraient refondus.
Pour aller plus loin :
Moins de fantassins mais plus de techniciens : l’armée de Terre réduit le nombre de ses compagnies de combat (OPEX 360, Laurent Lagneau)
Après les attentats de janvier 2015, il fut décidé de mettre un terme aux suppressions de poste au sein du ministère des Armées et de revoir à la hausse l’effectif de la Force opérationelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre, en le portant à 77’000 soldats, ce qui supposait d’en recruter 11’000 de plus. Soit l’équivalent de neuf régiments. Cet effort s’expliquait en grande partie par le lancement de l’opération intérieure [OPINT] Sentinelle, laquelle visait à protéger les points sensibles avec la mobilisation de plus de 10’000 militaires des trois armées.
et en matière de défense, le SGDSN :
Décret n° 2022-665 du 25 avril 2022 portant organisation du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale
(…)
Conformément à l’article R*. 1132-1 du code de la défense, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale constitue un service du Premier ministre. Il est placé sous l’autorité du secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.
Le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale comprend :
1° La direction de la protection et de la sécurité de l’Etat ;
2° La direction des affaires internationales, stratégiques et technologiques ;
3° Le service de l’administration générale.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045667319
REVUE DE PRESSE ESPRIT SURCOUF n°189
vendredi 6 mai 2022
SOMMAIRE
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GEOPOLITIQUE :
- (Conversation) Jean-Baptiste Noé – Guerre en Ukraine : jeux d’influence et guerres informationnelles 2/3
- Guterres à Kiev : pour qui sonne le glas ?
- La visite du Premier ministre indien pour renforcer le partenariat stratégique franco-indien
ECONOMIE :
- « Les sanctions économiques jettent la population dans les bras du gouvernement » – Entretien avec Témir Porras
- Ukraine : comment lire et conduire la guerre économique ?
- La FED relève son principal taux d’intérêt d’un demi-point
DEFENSE ET SECURITE :
- Esport – Une école militaire lance une équipe d’élèves-officiers
- Pour l’armée de terre, l’expérimentation de la mule robotisée « Robotex » au Sahel a été décevante
- La France mise aussi sur l’OTAN pour muscler sa défense Sol-Air
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
GEOPOLITIQUE
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On semble se complaire dans les récits de guerre, car il est exact que le conflit en Ukraine bouleverse non seulement le cadre géopolitique, mais encore, il engage la culture et révèle des réalités que les dirigeants auraient sans doute passé sous silence, puisque les médias en parlaient peu. Parmi ces réalités, le rôle de l’ONU peut-il être comparé à celui de la Société des Nations, de triste mémoire ? Lorsque le secrétaire général de l’ONU reconnaît son échec, ne peut-on pas penser que la structure est dépassée ? Quant à la France, elle renforce ses atouts en Asie, avec cette visite du Premier ministre indien, où les soutiens à une position forte ne manquent pas, d’un côté comme de l’autre.
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1 – ( CONVERSATION) JEAN-BAPTISTE NOE – GUERRE EN UKRAINE : JEUX D’INFLUENCE ET GUERRES INFORMATIONNELLES (2/3)
(Le portail de l’IE, Antoine Cornu, Luc de Petiville)
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La guerre en Ukraine a débuté depuis maintenant plus de 2 mois. Pourtant, la situation n’a jamais paru aussi floue. La désinformation et les fake news ne cessent de cacher ou transformer la réalité des faits et des intérêts réels des grandes puissances mondiales. Pour décrypter ces jeux d’influence, le Portail de l’Intelligence Économique a fait appel à Jean-Baptiste Noé, docteur en histoire économique et rédacteur en chef de Conflits.
PIE : Pourquoi n’évoquait-on pas dans les médias que la région du Donbass était sous les bombes depuis 2014, à l’image du conflit au Yémen ? À lire les journaux, on croirait que le conflit n’est né qu’il y a quelques semaines, voire quelques mois.
Jean-Baptiste Noé : Effectivement, il y a une guerre au Donbass depuis 2014, qui est une vraie guerre avec des bombardements de villes, d’hôpitaux, d’écoles avec des victimes civiles… Cela fait maintenant huit ans et, hormis Conflits, peu l’ont évoqué. Même sort pour le Yémen, dont l’ONU a pourtant dit qu’il s’agissait du plus grand drame humanitaire des vingt dernières années. Tous les malheurs du monde s’abattent sur ce pays, il y a la guerre, la famine, le choléra. Certains conflits n’intéressent donc manifestement pas. La question n’est pas celle du nombre de morts, le Yémen et l’Éthiopie sont de loin beaucoup plus meurtriers, le conflit au Soudan, les attentats au Mali dont on ne parle pas non plus, pas plus que des Rohingyas, sortis de l’actualité depuis 2017, alors qu’un projet d’intervention avait été mis sur la table. On a donc un phénomène de saturation de la bande médiatique : un conflit peut apparaître et disparaître avec beaucoup de facilité. L’effet mimétique est important lorsque tout le monde parle d’un même événement. Les médias se doivent aussi de répondre aux attentes de leurs lecteurs et de leur fournir des analyses sur les sujets qui les intéressent. Or, notamment parce que le conflit est plus proche, la guerre en Ukraine intéresse plus que la guerre au Yémen. Dans le vieux débat pour savoir si c’est le média qui est dépendant de ses lecteurs ou les lecteurs qui sont dépendants du média, j’ai tendance à penser que ce sont les lecteurs qui influencent les médias, c’est-à-dire que l’on doit répondre à la demande.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://portail-ie.fr/analysis/4055/conversation-jean-baptiste-noe-guerre-en-ukraine-jeux-dinfluence-et-guerres-informationnelles-23
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2 – GUTERRES A KIEV : POUR QUI SONNE LE GLAS ?
(IRIS, Romuald Sciora)
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Le 28 avril dernier, Antonio Guterres, à l’issue de ses visites à Moscou puis à Kiev, a déclaré avec un air dépité à la Droopy reconnaître l’échec de son voyage ainsi que celui de l’ONU à résoudre le conflit.
Mais à quoi diable ce brave homme s’attendait-il ? C’était il y a plus de deux mois qu’il fallait se rendre chez Poutine, en s’imposant si nécessaire, puisque le maitre du Kremlin refusait alors obstinément de prendre le patron (sic) de l’ONU au téléphone, et cela afin de tenter d’éviter la guerre. Un peu comme, ainsi que je le rappelais dans ma précédente correspondance, Javier Pérez de Cuéllar qui avant le déclenchement de la première guerre du Golfe s’était rendu de sa propre initiative à Bagdad dans un ultime effort diplomatique.
Cette opportunité ratée, Guterres aurait pu encore se rattraper en débarquant à Kiev au tout début du conflit. La présence à ce moment-là du neuvième secrétaire général des Nations unies aux côtés du président Zelensky aurait eu de l’allure.
Mais là, tout ce tintamarre pour ne même pas accoucher d’une souris et se retrouver in fine tout sourire déclarer aux journalistes devant un Sergueï Lavrov surpris par tant de bonne volonté qu’il n’y a aucune preuve de crimes de guerre commis par la Russie et qu’il est hors de question que l’ONU diligente une commission d’enquête … On croit rêver !
Sans parler de l’affront ultime qu’a été le bombardement de Kiev durant la présence de Guterres dans la capitale ukrainienne le surlendemain ! « Le terme pied de nez n’est qu’un doux euphémisme tant la provocation de Moscou est grande », a ainsi réagi la presse française. Pour Volodymyr Zelensky, cet épisode traduit la volonté des dirigeants russes d’humilier l’ONU.
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https://www.iris-france.org/167247-guterres-a-kiev-pour-qui-sonne-le-glas/
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3 – LA VISITE DU PREMIER MINISTRE INDIEN POUR RENFORCER LE PARTENARIAT STRATEGIQUE FRANCO-INDIEN
(Revue Conflits, Mohit Anand)
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Le Premier ministre Modi effectue sa première visite à l’étranger de l’année en Allemagne, au Danemark et en France du 2 au 4 mai 2022. L’accent sera mis sur la coopération dans des domaines tels que le commerce, la reprise économique postpandémie, le changement climatique, l’innovation et la technologie, les énergies renouvelables et l’évolution de la sécurité mondiale. Il s’agit de sa quatrième visite en France depuis 2015 et elle ne pouvait pas arriver à un moment plus opportun avec la réélection d’Emmanuel Macron pour un nouveau mandat présidentiel et dans le contexte du conflit en cours en Ukraine alors que la région est confrontée à de nombreux défis.
Le rapprochement croissante entre les deux nations, soutenue par la bonne équation personnelle entre Modi et Macron, contribue à cimenter le « partenariat stratégique » – le tout premier partenariat de ce type que l’Inde a signé avec un pays lors de la visite du président Jacques Chirac en 1998. Pour l’Inde, la France est un partenaire fiable depuis des décennies. Elle fut la seule grande puissance à ouvrir des discussions avec l’Inde après les essais nucléaires de mai 1998, lorsque l’Inde s’est déclarée État doté de l’arme nucléaire. Le président Chirac a décrit l’exclusion de l’Inde de l’ordre nucléaire mondial comme une anomalie qui devait être rectifiée. La France a également été l’un des premiers pays à soutenir la candidature de l’Inde à l’ONU pour le siège permanent au Conseil de sécurité. Dernièrement, la France a soutenu la position de l’Inde sur le Cachemire, tout en soutenant la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sanctionnant le terroriste pakistanais Masood Azhar, ainsi que les sanctions plus sévères du GAFI[1] contre le Pakistan. Plus récemment, les deux nations ont étendu leurs intérêts communs à la région indopacifique, la France considérant l’Inde comme l’un de ses principaux partenaires indopacifiques et un des acteurs majeurs de la rég
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https://www.revueconflits.com/la-visite-du-premier-ministre-indien-pour-renforcer-le-partenariat-strategique-franco-indien/
ECONOMIE
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En matière économique, les flux définissent souvent par leur importance la puissance relative d’un Etat. Mais quand il s’agit d’embargo, l’immobilisation de l’économie, si elle peut profiter à certains, est surtout la source de souffrances pour les populations. Aussi, le droit international, quand il peut être mis en œuvre, souffre-t-il de lacunes, dont les modalités d’utilisation de décisions que l’on jette en pâture à l’opinion internationale, sans se rendre compte des conséquences belliqueuses que l’on peut déclencher. D’ailleurs, la conséquence « inflation » en est déjà une illustration puisque la FED vient d’augmenter son principal taux d’intérêt.
1 – « LES SANCTIONS ECONOMIQUES JETTENT LA POPULATION DANS LES BRAS DU GOUVERNEMENT » ENTRETIEN AVEC TEMIR PORRAS
(LVSL, Vincent Ortiz)
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Depuis l’invasion de l’Ukraine, plusieurs « États voyous », hier honnis, retrouvent les bonnes grâces de Washington. Tout à leur volonté de sanctionner la Russie, les États-Unis ont été contraints de se rapprocher de plusieurs de leurs adversaires géopolitiques, notamment l’Iran et le Venezuela, exportateurs majeurs de pétrole. Sous le joug d’un quasi-embargo financier depuis plusieurs années, le Venezuela a particulièrement souffert des sanctions imposées par Washington, qui pourraient bientôt être levées. Si la population en a fait les frais, si l’économie vénézuélienne en est sortie été dévastée, le gouvernement, lui, n’a pas été ébranlé par les sanctions. Nous avons rencontré Temir Porras, qui fut vice-ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Hugo Chávez, puis directeur de cabinet de Nicolas Maduro, avant de démissionner. Il revient pour Le Vent Se Lève sur l’impact des sanctions américaines sur le Venezuela, la récente convalescence de l’économie du pays, et les perspectives politiques qui se dessinent. Entretien par Vincent Ortiz, retranscription Agathe Contet.
Le Vent Se Lève – La situation économique du Venezuela s’améliore. Comme vous le notez dans un article pour le Washington Post, l’inflation est passée sous la barre des 10 % mensuels, tandis que le taux de croissance pour l’année 2021 est extrêmement élevé. Pensez-vous que cela soit lié aux mesures de libéralisation des taux de changes mis en place depuis 2018 par le gouvernement de Nicolas Maduro – notamment les facilités accordées à la convertibilité avec le dollar ?
Temir Porras – Il s’agit d’un facteur fondamental. L’économie vénézuélienne est historiquement liée à la production pétrolière. Depuis le milieu des années 70, cette production est essentiellement sous contrôle étatique – la société nationale pétrolière PDVSA joue un rôle central, accentué depuis l’élection de Hugo Chávez. La PDVSA peut, dans certaines zones où une technologie particulière est nécessaire, s’associer avec des partenaires privés, mais à condition qu’elle demeure majoritaire. Des sociétés d’économie mixte peuvent être établies, mais la société vénézuélienne doit être propriétaire d’au moins 50 % des actions, avec un monopole sur la commercialisation. L’État possède donc de fait un contrôle sur l’exploration, la production et la commercialisation du pétrole.
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https://lvsl.fr/les-sanctions-economiques-jettent-la-population-dans-les-bras-du-gouvernement-entretien-avec-temir-porras/
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2– UKRAINE. COMMENT LIRE ET CONDUIRE LA GUERRE ECONOMIQUE ?
(Diploweb, Bernard Besson)
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Dans le contexte de la guerre russe en Ukraine, B. Besson éclaire les fondamentaux d’un conflit économique, aujourd’hui d’actualité via les sanctions pour violation du droit international et des frontières d’un Etat souverain.
La guerre économique accompagne toujours la guerre ordinaire. De la guerre du feu à la mobilisation des consommateurs tous les conflits sont économiques dans leurs causes ou conséquences. Au-delà des narratifs réducteurs, il faut accéder à une part significative du réel. Lire la guerre implique une analyse systémique partagée entre des acteurs qui s’ignorent mais que le conflit rapproche. Les stratèges de la guerre économique ont à leurs dispositions des outils efficaces. Mais ces armes ne valent rien sans une doctrine d’emploi. Le protectionnisme intelligent a fait ses preuves. Il est opérationnel. Entre destruction et créativité, la guerre découvre des réalités inattendues. Elle est fille des guerres précédentes et grosse d’affrontements futurs. La paix est un intermède. Le pire peut arriver. Le monde d’après est déjà dans les tiroirs. Ouvrons-les.
Une actualité séculaire
DEPUIS 1945 l’Europe vivait dans une paix relative. 77 ans de tranquillité nous ont incité à mettre au grenier les concepts de guerre économique ou d’économie de guerre. Or l’Histoire recommence malgré sa fin annoncée. [1] La mondialisation heureuse promettait une ère nouvelle. Le 24 février 2022 la Russie intervient militairement en Ukraine. [2]
Le 1er mars 2022, Bruno Le Maire ministre de l’économie et des finances déclare sur France info que la France et l’Union européenne « livrent une guerre économique et financière totale à la Russie dans l’objectif assumé de provoquer l’effondrement de l’économie russe. » Cette déclaration entrainait une réplique de Dimitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de Russie : « Faites attention à votre discours ! N’oubliez pas que les guerres économiques dans l’histoire de l’humanité se sont souvent transformées en guerres réelles. »
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http://www.economiematin.fr/news-croissance-mondiale-previsions-fmi-2022-inflation
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3 – LA FED RELEVE SON PRINCIPAL TAUX D’INTERET D’UN DEMI-POINT
(RFI)
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La Réserve fédérale américaine a relevé mercredi 4 mai d’un demi-point de pourcentage ses taux directeurs, première hausse de cette ampleur depuis 2000, pour tenter de contrôler l’inflation record et a signalé que d’autres hausses « seraient justifiées » à l’avenir. Les taux directeurs sont désormais dans une fourchette de 0,75% et 1%, selon un communiqué. De plus, la banque centrale américaine va commencer à réduire son bilan à partir du 1er juin, autre outil de resserrement monétaire pour tempérer la pression inflationniste. Enfin, elle prévient que la guerre en Ukraine et les confinements en Chine vont aggraver l’inflation et les problèmes de logistique.
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https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20220504-la-fed-rel%C3%A8ve-son-principal-taux-d-int%C3%A9r%C3%AAt-d-un-demi-point
DEFENSE ET SECURITE
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Les conditions dans lesquelles nos jeunes officiers sont formés ne doit pas faire oublier que les armées sont dans une posture en pointe, notamment sur le plan des idées et de leur réalisation. Pour cette raison, l’académie militaire de Saint-Cyr – Coëtquidan vient de lancer son équipe compétitive ; pour ce qui est de la mule robotisée, l’emploi en zone particulière de drones terrestres sera sans doute revu, selon le théâtre ; enfin, la France s’intègre un peu plus dans l’OTAN, quant aux systèmes de défense sol-air : les modalités qui sont décrites par le site Home FOB paraissent prometteuses.
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1 – ESPORT – UNE ECOLE MILITAIRE LANCE UNE EQUIPE D’ELEVES-OFFICIERS
(TIPSALEWO)
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L’esport (L’esport, aussi orthographié e-sport ou eSport (pour electronic sports) et parfois traduit par sport électronique, désigne la pratique sur Internet ou en LAN party d’un jeu vidéo seul ou en équipe, par le biais d’un ordinateur ou d’une console de jeux vidéo).continue de progresser un peu partout en France et de nombreux acteurs, à l’origine externe à la scène commence à s’impliquer, même le Président Macron porte du Team Vitality. Aujourd’hui, une célèbre école militaire a décidé de lancer son équipe compétitive.
Aujourd’hui, l’esport est de plus en plus reconnu et il bénéficie surtout d’une meilleure presse. Il n’y a pas si longtemps, le seul prisme qui intéressait les médias généralistes, c’était ceux de l’addiction et de l’incitation à la violence. Heureusement pour nous, même les boomers commencent à changer leur fusil d’épaule et on s’intéresse de plus en plus à la performance et à la passion de la pratique compétitive du jeu vidéo.
De nombreux acteurs non-endémiques se lancent dans l’aventure esport. L’exemple le plus parlant, c’est sûrement les clubs sportifs comme Schalke 04, le FC Barcelone ou encore le PSG. Mais alors que l’esport s’adresse avant tout aux jeunes, les écoles et les organismes de formation sont également présents. À Rennes, l’InsaLan est notamment organisée depuis plusieurs années par l’Insa, une école d’ingé. Sur League of Legends, on peut également parler de la Grosse Ligue, où des joueurs viennent représenter leur université. Voir une école s’engager, ça n’a donc rien d’étonnant. Mais quand c’est une école militaire, la donne est un peu différente et ça fait forcément un peu polémique.
Saint-Cyr, un nom qui parle en-dehors de l’esport
L’École spéciale militaire de Saint-Cyr, plus souvent abrégée en « Saint-Cyr » est un nom qui parle à tout le monde. Elle est chargée de former les officiers de l’armée de terre et fait partie des 6 grandes écoles militaires françaises. Fondée en 1802 par Napoléon 1er, elle porte en elle un héritage, une identité et une marque bien identifiée. Reconnue par certains pour la qualité de sa formation et les valeurs qu’elle défend, d’autres auront un avis beaucoup plus critique sur son côté « conservateur », se basant notamment sur les témoignages dénonçant sexisme et esprit de groupe. Libre à vous de vous forger votre propre avis, mais retenez une chose : Saint-Cyr, c’est quelque chose.
Cette école militaire renommée a décidé de lancer une équipe esport qui représentera l’AMSCC : Académie Militaire Saint-Cyr Coëtquidan. On ne connaît pas encore les détails, mais l’équipe sera composée dans un premier temps de 12 élèves-officiers qui prendront part aux « compétitions nationales e-sport« . Évidemment, on n’imagine par voir l’école représentée en LFL (League of Legends) ou en VRL France (Valorant). En revanche on s’attend à retrouver l’équipe dans des LANs française (GA, Lyon e-sport…). Il n’a pas été non plus précisé quels seront les jeux visés en priorité. Le monde de l’esport est vaste et on imagine que l’école s’adaptera également aux profils des joueurs intéressés. On ne sait pas si c’est un indice, mais dans sa communication l’AMSCC a utilisé une photo où on voit des joueurs sur la Faille de l’Invocateur de League of Legends.
Retrouvez la totalité de l’article avec ce lien :
https://www.millenium.org/news/389946.html
2 – POUR l’ARMEE DE TERRE, L’EXPERIMENTATION DE LA MULE ROBOTISEE « ROBOTEX » AU SAHEL A ETE DECEVANTE
(OPEX 360, Laurent Lagneau)
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Entre mars et juin 2021, le Groupement tactique « Bison », formé essentiellement par le 126e Régiment d’Infanterie [RI] de Brive, a été doté de quatre mules robotisées « ROBOPEX » durant son déploiement sur la plateforme opérationelle désert [PfOD] de Gao, au Mali. C’était la première fois qu’une unité de l’armée de Terre déployait des « drones terrestres » lors d’une opération extérieure.
Pour rappel, propos par le groupe GACI Rugged Systems, associé à l’israélien Roboteam, le ROBOPEX avait été sélectionné par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] en 2019, parmi les offres soumises par l’estonien Milrem Robotics [associé au français CNIM], Sharks Robotics [allié à Nexter] et Arquus, avec l’appui de l’Institut de recherche franco-allemand Saint-Louis.
Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
http://www.opex360.com/2022/05/04/pour-larmee-de-terre-lexperimentation-de-la-mule-robotisee-robopex-au-sahel-a-ete-decevante/
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3 – LA France MISE AUSSI SUR L’OTAN POUR MUSCLER SA DEFENSE SOL-AIR
(HOME FOB, Nathan Gain)
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Jeudi dernier, la France a rejoint deux programmes multinationaux de l’OTAN visant au développement de capacités de défense sol-air communes. Cette double adhésion est intervenue en marge d’une réunion des directeurs d’agences nationales d’armement et de l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA).
Ces deux projets dits « à haute visibilité » (HVP), ce sont les « Modular Ground Based Air Defence » (Modular GBAD), lancé en octobre 2020, et « Command and Control capability for surface-based air and missile defence » (GBAD C2), acté un an plus tard. La France, déjà engagée dans cinq autres projets HVP, rejoint un panel de 14 nations*.
Sans surprise, les deux sujets sont étroitement liés. Le premier vise essentiellement au développement et à l’acquisition de systèmes opérant dans un spectre allant de la très basse à la moyenne couche. « Cette capacité améliorera le potentiel des Alliés à protéger l’espace aérien de l’OTAN face à un large éventail de menaces », estime l’Alliance dans un communiqué.
Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://www.forcesoperations.com/la-france-mise-aussi-sur-lotan-pour-muscler-sa-defense-sol-air/
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
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ESPRIT SURCOUF vous offre un tour d’horizon des articles de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité
Guerre en Ukraine, essais balistiques à Pyongyang et visite de Joe Biden à Séoul : quelle politique étrangère pour la Corée du Sud ?
(IRIS, Le point de vue de Barthélémy Courmont)
Le nouveau gouvernement sud-coréen, arrivé au pouvoir en pleine guerre russo-ukrainienne, est confronté à de nouveaux enjeux stratégiques et sécuritaires. À l’échelle régionale, la Corée du Nord a conduit une série d’essais balistiques et le président conservateur Yoon Suk-yeol s’est montré très critique vis-à-vis de la politique intercoréenne de son prédécesseur et il se dit prêt à renforcer ses liens diplomatiques avec le Japon. À l’échelle internationale, Séoul, en appliquant des sanctions contre Moscou suite à l’invasion de l’Ukraine, a pris une position singulière en Asie et s’est alignée sur son voisin japonais et au-delà sur les États-Unis. La visite du président américain Joe Biden prévue à Séoul et Tokyo du 20 au 24 mai prochain témoigne du renforcement de l’axe Washington-Tokyo-Séoul. Quelles sont les futures lignes directrices de la politique étrangère sud-coréenne ? Le point avec Barthélémy Courmont, directeur de recherche à l’IRIS, en charge du programme Asie-Pacifique.
Face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, quelles sont les mesures qui ont été prises par la Corée du Sud ?
La Corée du Sud est l’un des rares pays d’Asie, avec le Japon, qui a adopté des sanctions contre la Russie en réponse à l’invasion de l’Ukraine. Séoul a notamment pris des dispositions, semblables aux pays occidentaux, sur les transactions financières. En revanche, sont exemptées jusqu’à fin juin les sanctions frappant le secteur énergétique. La guerre en Ukraine fut déclenchée à quelques jours seulement de l’élection présidentielle coréenne, ce qui eut pour effet de rendre difficile l’adoption d’une ligne claire, d’autant que cette élection fut marquée par une transition démocratique. Difficile dans ce contexte d’imaginer une prise de position ferme.
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Synthèse de l’actualité internationale d’avril 2022
(Diploweb, Axelle Degans)
Le sort des urnes
En France, les élections ont reconduit le président sortant Emmanuel Macron, le 24 avril 2022. Il a obtenu plus de 58 % des suffrages face à Marine Le Pen. Ces élections ne permettent plus d’ignorer une réalité politique déjà visible lors des précédentes élections présidentielles de 2017. Ainsi, les partis de gouvernement au pouvoir entre 1981 et 2017 que sont le parti socialiste (PS) et Les Républicains (LR) ont été sanctionné très sévèrement. Ces partis, comme celui des Verts, sont dans une situation financière des plus délicates car ayant obtenu moins de 5% des suffrages exprimés – une possibilité qu’ils n’avaient pas envisagé – ils ne bénéficient pas du remboursements des frais de campagne électorale prévus par la loi, remboursements intégrés à leur plan de dépenses. Ainsi, Yannick Jadot (les Verts) et Valérie Pécresse (LR) ont fait appel aux dons pour faire face à l’endettement de leur parti.
Ces élections se caractérisent par un premier tour plutôt original, même s’il conduit à la même affiche de second tour que les élections de 2017. Les électeurs, probablement incités par les nombreux sondages dont on ne peut ignorer l’influence sur le comportement des citoyens, ont privilégié un réflexe de « vote utile ». La déclaration d’intention de certains artistes annonçant leur choix en faveur de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), alors que traditionnellement ils votent pour le candidat socialiste, est à ce titre très remarquable. Les deux finalistes des élections présidentielles de 2007 (Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal) n’appellent pas à voter pour le parti dont ils ont porté les couleurs, Ségolène Royal allant jusqu’à soutenir Jean-Luc Mélenchon et non Anne Hidalgo (PS). Globalement, la France d’Outre-mer a porté Jean-Luc Mélenchon au premier tour et Marine Le Pen au second. Ce qui mérite d’être interrogé.
https://www.diploweb.com/Synthese-de-l-actualite-internationale-d-avril-2022.html
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LA CHINE SE PRÉPARE À DES SANCTIONS DE LA MÊME AMPLEUR QUE CELLES IMPOSÉES À LA RUSSIE !
(Economie matin, Charles Sannat)
« Selon le « Financial Times », Pékin évaluerait l’impact de sanctions économiques similaires à celles infligées à la Russie
« Le quotidien britannique affirme que des dignitaires chinois auraient rencontré les représentants de banques nationales et étrangères pour se parer à d’éventuelles sanctions économiques comparables à celles subies par la Russie. En cas de conflit avec Taiwan ?
Que manigance donc la Chine derrière sa neutralité de façade dans le conflit opposant l’Ukraine à son « ami » russe ? De par son partenariat stratégique avec Moscou, elle ne peut se résoudre à condamner l’invasion lancée par Vladimir Poutine le 24 février – et que Pékin qualifie «d’opération militaire spéciale», reprenant la rhétorique du Kremlin. Mais tétanisées à l’idée que leur pays ne devienne une victime collatérale des sanctions américaines et européennes, les autorités chinoises mesurent chacune de ces prises de parole sur le conflit. Une aide humanitaire a même été fournie à l’Ukraine début mars.
http://www.economiematin.fr/news-chine-sanctions-russie-taiwan-preparation-conflit-sannat
L’OTAN annonce la nomination du général Christopher G. Cavoli au poste de commandant suprême des forces alliées en Europe
https://www.nato.int/cps/fr/natohq/news_195008.htm?selectedLocale=fr
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
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Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité
Décision n° 2022-197 PDR du 27 avril 2022 (élection du Président de la République)
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045682724
Arrêté du 27 avril 2022 portant approbation de l’instruction ministérielle sur la protection du secret et des informations à diffusion restreinte et sensibles
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045753100
Décret n° 2022-780 du 4 mai 2022 relatif à l’audit énergétique mentionné à l’article L. 126-28-1 du code de la construction et de l’habitation
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045753329
Décret du 28 avril 2022 portant élévation et nomination dans l’ordre national du Mérite en faveur des militaires appartenant à l’armée active
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045695761
Décret du 28 avril 2022 portant promotion et nomination dans l’ordre national du Mérite en faveur des militaires appartenant à l’armée active
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045695763
Décret n° 2022-724 du 28 avril 2022 relatif à la mission de référent direction d’école
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045695824
Décret n° 2022-764 du 2 mai 2022 relatif à l’expérimentation d’un dispositif interdisant la distribution d’imprimés publicitaires non adressés en l’absence d’une mention expresse et visible sur la boîte aux lettres ou le réceptacle du courrier (« Oui Pub »)
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045733460
Décret n° 2022-775 du 3 mai 2022 relatif au versement annuel de la Caisse des dépôts et consignations à l’Etat
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045742781
Bonne lecture et rendez-vous le vendredi 20 mai 2022
avec le n°190
D’ici là, pour une bonne santé, prenez soin de vous.
RESPECTEZ LES CONSIGNES :
Distanciation, port du masque …
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