SYRIE : SORTIE DE ROUTE POUR LA REVUE
« COMMENTAIRE »

Richard Labévière

Fondée en 1978 par Raymond Aron qui craignait de voir arriver la gauche au pouvoir, la revue « Commentaire » s’est dernièrement spécialisée dans la publication des idéologues de l’école néo-conservatrice française. Un genre… Après Gérard Araud, qui tweetait que l’élection de Donald Trump annonçait la fin du monde – mais qui est toujours en poste à Washington -, Michel Duclos, notre ancien ambassadeur à Damas (2006 – 2009), à son tour trouve refuge dans la revue néo-libérale1 de Jean-Claude Casanova. 

« Commentaire » lui a demandé de « donner son sentiment » sur la Syrie… Le terme est plutôt approprié, puisqu’avec l’article de Michel Duclos (MD) – Notre ami Bachar al-Assad -, nous sommes bien dans l’affect amour-haine, dans l’immédiateté, les approximations, sinon les contre-sens historiques !

Reprenons ligne à ligne cette contribution pour en déconstruire les affabulations, non pas qu’elle mérite la notoriété des Essais de Montaigne, mais parce qu’elle constitue un beau spécimen de sophisme. Face à ce « tour de passe-passe », Spinoza explique bien dans l’Ethique que « les idées fausses et inadéquates s’enchaînent aussi nécessairement que les idées justes et adéquates », autrement dit l’erreur et la bêtise génèrent leurs propres rationalités qu’il s’agit de mettre à jour et de déconstruire. Dans sa Réponse à John Lewis2, Louis Althusser explique bien qu’une réponse n’est valable que si elle porte sur un processus dont il s’agit de dévoiler l’intention, l’énergie vitale et la méthode. Voyons cela !

PARADIGME ET ESSENTIALISME

En guise d’introduction, Michel Duclos commence par attribuer – de manière indifférenciée – l’assassinat de l’ambassadeur de France à Beyrouth Louis Delamare (1981), la mort de Michel Seurat (1986), celles de nos soldats du Drakkar (1983) et des victimes de l’attentat de la rue des Rosiers (1982) aux… services spéciaux de la Syrie d’Hafez al-Assad, père de Bachar. Il raccroche ces différents événements, dont il fait une même « séquence », au « massacre » de Hama (1982), sans rappeler qu’il s’agissait d’une riposte à une tentative de coup d’Etat des Frères musulmans qui venaient d’égorger une trentaine d’élèves-officiers de l’Armée de l’air3. Cet amalgame veut justifier son intertitre : « un paradigme immuable », selon lequel le gouvernement syrien actuel serait meurtrier par « essence », depuis la prise de pouvoir d’Hafez al-Assad en 1970.

Reprenons ! Effectivement, Louis Delamare a bien été assassiné par les Panthères roses (appellation liée à la couleur de leurs uniformes) de Rifaat – frère d’Hafez -, au lendemain de la réception de Yasser Arafat à la Résidence des Pins par Claude Cheysson, alors ministre des Affaires étrangères à la réputation propalestinienne. Le message de Damas était parfaitement clair : la France ne doit pas favoriser l’installation d’un émirat palestinien (sunnite) aux portes d’une Syrie principalement dirigée par les Alaouites (de filiation chi’ite). Dans le contexte de la guerre civilo-régionale du Liban, cette méthode de communication était malheureusement courante ! Le relever ne saurait en justifier les crimes, mais cette méthode correspondait alors aux lois et périls de la guerre du Liban.

Pour ce qui concerne l’enlèvement de Michel Seurat et sa mort en captivité après une longue hépatite B, ainsi que celle de nos soldats écrasés dans l’effondrement de leur état-major du Drakkar, les historiens ont montré qu’il s’agissait d’autre chose. Commis par des groupes chi’ites pro-iraniens (avant la création officielle du Hezbollah qui interviendra plus tard), ces attentats constituaient autant de représailles tandis que la France avait engagé six Super-Etendard – sous cocarde irakienne -, mais pilotés par des pilotes français contre les lignes de défense iraniennes dans le contexte d’une guerre Irak-Iran extrêmement meurtrière qui a duré de 1980 à 1988. Washington, Londres et Paris avaient alors poussé Saddam Hussein à ouvrir les hostilités contre une révolution islamique dont on craignait qu’elle ne gagne d’autres pays de la région. Quant à l’attentat de la rue des Rosiers, comme celui de la rue Copernic, les pistes les plus sérieuses ramènent invariablement aux tueurs d’Abou Nidal et ses commanditaires les plus variés.

Suit aussitôt un autre mythe : celui de l’instrumentalisation du terrorisme par Bachar al-Assad. Bien-sûr, comme tous les pays de la région, la Syrie aussi pratique – peu ou prou – ce sport inavouable au plus près de ses intérêts. Encore une fois, il ne s’agit pas de justifier mais d’essayer de comprendre ! Mais lorsque MD affirme que Bachar al-Assad a libéré des jihadistes en juin 2011 pour mettre en péril les « opposants nationalistes », il opère un double contresens. Ces libérations ont bien eu lieu. Grande protectrice des jihadistes, l’Arabie saoudite en avait fait la condition sine qua non pour la poursuite des pourparlers de Genève engagés sous l’égide des Nations unies.

Afin de permettre la poursuite de ces négociations, Moscou demanda alors expressément au gouvernement syrien de libérer ces meurtriers. Quant aux « opposants nationalistes », leur existence a été des plus éphémères. Ces derniers ont été marginalisés dès l’été 2011 pour laisser le champ libre à des factions jihadistes sous l’égide des Frères musulmans – soutenus par Doha – et des Salafistes – clients de Riyad – qui ont accaparé la quasi-totalité des moyens opérationnels de la rébellion armée en Syrie.

Quant à la livraison syrienne du leader kurde Öcalan à Ankara, elle s’explique, là-encore, par des contraintes de realpolitique régionale relativement compréhensibles au vu des intérêts syriens. Sous la plume de MD, elle s’inscrit dans la grande mythologie récurrente de « nos alliés kurdes » contre l’organisation « Etat islamique » et la résurgence de la question de l’indépendance du Kurdistan d’Irak, soutenue par Bernard Kouchner et Benjamin Netanyahou !

Au passage, MD s’étonne aussi que Damas soutienne « le camp d’un groupe terroriste palestinien d’un autre âge (le FPLP-CG) ». De fait, Damas soutient aussi d’autres organisations palestiniennes. Nombre de Palestiniens, habitants le camp de réfugiés de Yarmouk (banlieue sud de Damas) ont pris fait et cause pour la défense de la Syrie historique. A l’évidence, l’ignorance dont MD fait preuve sur le dossier ne l’autorise certes pas à juger des Palestiniens qui n’attendaient rien des Accords d’Oslo, ni de la pseudo-médiation américaine sur cette question bloquée par Tel-Aviv depuis le début des années 2000 !

Enfin, dans son insistance à vouloir affirmer une continuité d’« essence » morbide entre la Syrie d’Hafez al-Assad et celle de son fils Bachar, MD déplore l’intervention de « parrains étrangers » comme la Russie et le Hezbollah libanais. L’intervention militaire de ce dernier dans les Jurd de Qalamoud, Qoussair et Yabroud a sans conteste empêché Dae’ch et Jabhat al-Nosra de conquérir Tripoli et de disposer ainsi d’une façade méditerranéenne. En palliant aux insuffisances entretenues, notamment par Tel-Aviv, de l’armée nationale libanaise, le Hezbollah a, sans doute, sauvé l’intégrité territoriale et politique du Pays du Cèdre. Quant au rôle de la diplomatie et de l’armée russes, qui correspond à un partenariat diplomatique et stratégique ancien et connu, nous renvoyons MD à la lecture du prochain livre de Maria Khodynskaïa-Golenichtcheva – Alep, la guerre et la diplomatie – à paraître le 20 octobre prochain aux éditions Pierre-Guillaume de Roux. Cette lecture salutaire du premier livre en français, écrit par une diplomate russe – expliquant les raisons, les objectifs et l’évolution du soutien russe à la Syrie – devrait lui apprendre pas mal de choses…

Evidemment, les ingérences de l’Arabie saoudite, du Qatar, des Etats-Unis et de services spéciaux britanniques et français armant des factions jihadistes obsédées par le renversement du gouvernement syrien a visiblement échappé à notre auteur si soucieux des souverainetés nationales.

DESASTRE FRANCAIS

Dans son deuxième paragraphe « Une perspective française », MD attribue – sans surprise – l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri aux services syriens. Ceux qui ont travaillé la question, estiment que l’ami de Jacque Chirac avait été vraisemblablement tué par des Syriens, certes, mais pas par ceux que l’on croit.

A la mort d’Hafez al-Assad, Abdel Halim Khadam est devenu président par intérim du 10 juin au 17 juillet 2000, puis vice-président avant de faire brusquement défection et de s’installer avec sa famille à Paris. Plusieurs sources autorisées soupçonnent ce grand dignitaire sunnite d’avoir préparé un coup d’Etat contre Bachar avec l’aide de Ghazi Kanaan (ancien chef des services syriens au Liban) et de plusieurs généraux de l’armée syrienne. Avec l’appui de plusieurs services étrangers, ce cercle pro-saoudien aurait monté l’assassinat de Rafic Hariri, persuadé qu’un tel événement permettrait le renversement de Bachar al-Assad et leur prise de pouvoir. Certes, l’histoire reste à écrire, mais dans tous les cas de figures, MD devrait observer sur cette affaire une prudence, un tantinet plus diplomatique.

Quelques lignes plus loin, il écrit que les Russes ne connaissent la Syrie qu’au travers du « seul prisme des services de sécurité ou de la coopération militaire ». Nouveau flagrant délit d’ignorance, MD ne connaît visiblement pas les écrits de l’académicien russe Alexeï Mikhaïlovitch Vassiliev, ni rien des études syriennes que l’on doit à « l’école Primakov », du nom de cet ancien haut responsable du KGB surnommé le « Kissinger russe ». Spécialiste des Proche et Moyen-Orient, il a formé des générations d’islamologues, parmi lesquels ceux qui conseillent actuellement Sergueï Lavrov.

Un peu plus loin encore, notre ignorant récidiviste affirme qu’en « onze ans de règne, Bachar n’avait procédé à aucune réforme de nature politique ou sociale ». Faux et archifaux ! Conseillère d’Etat et directrice de l’ENA (2000-2002), Marie-France Bechtel a mené une mission d’études pour la réforme de l’administration syrienne. Plusieurs de ses recommandations avaient commencé à être mises en œuvre, notamment dans le secteur bancaire, avant d’être interrompues par la guerre civile. MD devrait lire aussi – Quand la Syrie s’éveillera – paru aux éditions Perrin en janvier 2011.

Conclusion du paragraphe : « Bachar s’est contenté d’ajouter une dimension affairiste omniprésente à partir de 2005 », avant d’affirmer encore un peu vite que « le régime bassiste est un régime alaouite ». Sur l’affairisme, élargissons le spectre aux pays de la région, notamment ceux du Conseil de coopération du Golfe (CCG), voire jusque sous nos yeux en commençant par le Luxembourg et notre président de la Commission européenne… Quant au « régime alaouite », rappelons seulement que le général Ali Mamlouk – numéro deux du gouvernement – est sunnite pur sucre et que de nombreuses personnalités chrétiennes, druzes et arméniennes occupent des postes de responsabilité.

Par contre, pas un mot sur la fermeture de notre ambassade à Damas en mars 2012 – sur ordre d’Alain Juppé – ni sur les conséquences de cette décision en matière de renseignement et de lutte contre le terrorisme. Dans le paragraphe suivant, MD écrit : « si le régime a paru parfois collaborer avec les services occidentaux tout en continuant en sous-main à alimenter le terrorisme, c’est qu’il ne croyait pas pouvoir scier la branche sur laquelle il était assis. Pourquoi en irait-il différemment aujourd’hui ? »

INGRATITUDE CARACTERISEE

Sur le renseignement, MD ferait mieux de s’abstenir. Un seul exemple : entre les deux tours de l’élection présidentielle française de 2007, la DST a pu arrêter un fou furieux en train de remplir d’explosifs des extincteurs qu’il s’apprêtait à déposer dans des bus de Nancy. Cette interpellation s’est effectuée grâce à des informations transmises – en ligne directe – par les barbouzes syriennes. D’autres cas concrets peuvent êtres cités. Malheureusement, cette coopération s’est interrompue de mars 2012 jusqu’à aujourd’hui, notre ambassade à Damas restant désespérément fermée !

En 2006, lorsqu’il a été nommé ambassadeur à Damas, MD arrivait de New York et savait à peine reconnaître la Syrie sur une carte. D’après ses collègues les plus proches, « il ne connaissait strictement rien au monde arabe et des cadres de la DGSE sont venus spécialement au Quai d’Orsay pour le déniaiser à plusieurs reprises, d’autant que la relation diplomatique bilatérale s’est fortement distendue depuis la mort de Rafic Hariri en février 2005 ». Une fois en poste, nos anges gardiens des services extérieurs n’ont cessé de lui rendre moult services, notamment pour répondre à des questions politiques posées par Nicolas Sarkozy auxquelles il était parfaitement incapable de répondre… A cette époque, MD a très bien compris l’importance et la toute-puissance des services spéciaux syriens, de même que la nécessité d’entretenir avec ces appareils d’Etat les meilleures relations.

L’auteur de ces lignes a rencontré MD à Damas à plusieurs reprises. Comparé au flamboyant Bernard Emié, qui officiait – tous azimuts avec succès – à Beyrouth (actuellement à la tête de la DGSE), MD rasait les murs, appliquant ses instructions à la lettre dans une grisaille confondante des plus ennuyeuses. Le moins que l’on puisse dire est qu’il a visiblement oublié un peu vite les « coups de main » des services français comme ceux de leurs homologues syriens. Comme le bon sens, la reconnaissance du ventre n’est pas la chose la mieux partagée au monde…

Plus tardive, sa révélation néo-conservatrice semble être due à des considérations de carrière : coller sans discernement à la ligne pro-saoudienne de Laurent Fabius permettait d’obtenir, à coup sûr, un prochain poste. Très logiquement, car devenu expert des missions les plus périlleuses, MD sera nommé à… Berne en 2012, tout près de la fosse aux ours !

SUITE A LIRE DANS LIBERATION  ET LE MONDE

En effet, la suite et la chute du papier de MD ne sont que pâles reprises des perles propagandistes, régulièrement égrenées par Libération et Le Monde, bulletins officiels de la bobologie droits-de-l’hommiste : seul « le régime Assad a précipité des millions de Syriens sur les routes de l’exil » ; l’armée syrienne ne compte plus seulement que « 20 000 hommes » ; « les services de sécurité assurent un minimum de cohérence » ; la « rébellion nationale », dont MD ne dit rien de concret (et pour cause !), « paraît à peu près défaite ». Comment se fait-il ? A l’évidence, MD croit encore aujourd’hui qu’Alep était assiégée par l’armée gouvernementale syrienne et défendue par cette introuvable « rébellion nationale » !

Sans surprise, la conclusion de ce pensum consiste encore et toujours à réclamer le départ de Bachar al-Assad, comme si les différentes réunions d’Astana I, II, III, IV, V et VI n’avaient jamais eu lieu, comme si le représentant spécial des Nations unies – l’excellent Staffan de Mistura – n’avait rien fait, comme si c’était à la France de décider l’avenir politique de la Syrie ! Avec ce papier, « Commentaire » ne brille pas vraiment sur le plan de l’excellence géopolitique.

Une consolation toutefois : cette fois-ci, MD nous a épargné les citations élogieuses du roman de sa propre compagne dont il accompagnait régulièrement les laborieuses dissertations.

Le 14 mars 2016, prochetmoyen-orient.ch avait relevé plusieurs passages de cet improbable roman dans une note du Centre d’analyse et de prévision du Quai (CAP) rédigée par MD. L’ouvrage n’est en fait qu’une compilation de télégrammes diplomatiques (TD) relatant la défection de Moustapha Tlass (fils de l’ancien ministre de la Défense d’Hafez al-Assad) et son exfiltration de Syrie par les services spéciaux français. Ce n’est pas toujours en famille qu’on fait le meilleur travail, toujours est-il qu’on peut se demander pourquoi – et en vertu de quels soutiens – MD s’est retrouvé bombardé à la tête de l’Académie diplomatique de l’Aga Khan.

Aux personnes peu familières des cercles très fermés de notre diplomatie, cette réponse pourrait paraître excessive. En fait elle reste très en-deçà d’une réalité monopolisée par la pensée unique. La dernière livraison de « Commentaire » n’est pas un accident et confirme cette unanimité bêlante, qui des quotidiens, hebdomadaires aux radios, télévisions, think-tanks et réseaux numériques a-sociaux, reproduit la doxa d’une mondialisation merveilleuse. Sur la Syrie, les voix discordantes n’ont pas droit de cité et sont proprement censurées. Oui, la censure est de retour dans notre pays, c’est un fait malheureusement !

Enfin, il faut avoir pu mesurer l’arrogance de MD et celle de ses clones pour se rendre compte à quel point celle-ci est proportionnelle à une ignorance crasse et abyssale ! En dernière instance, on ne peut pas ne pas se demander qui sont ces gens pour prendre ainsi en otage la voix de la France ? Néanmoins, bonne lecture.

Richard Labévière

1 Commentaire, numéro 159 – automne 2017.
2 Louis Althusser : Réponse à John Lewis. Editions François Maspero, 1973.
3 A propos de la riposte de Hama contre les Frères musulmans, l’idéologie dominante avance toujours un bilan de 25 à 30 000 morts sans préciser les sources et la méthode permettant d’atteindre ce chiffre. Les experts et historiens sérieux avancent un tout autre bilan de 3 à 4000 victimes.

 

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