« Insécurité : défis complexes, enjeux majeurs« 

EDITORIAL
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En France, la délinquance est distincte du terrorisme, qui est défini, selon des indications précises, comme les crimes, délits et contraventions, et qui est traité, sanctionné, par des structures spécifiques.

En ce qui concerne la délinquance, en France, les statistiques sont publiées par le SSMSI, qui, couplé à une quinzaine d’autres structures, est chargé de publier à l’attention du grand public, toutes statistiques et analyses concernant la sécurité intérieure.

Il ne s’agit pas d’un « livre blanc annuel », mais d’un ensemble de composantes, liées directement à ce que la police et la gendarmerie rendent compte de leurs activités en la matière.

Aussi, le bilan paru ces dernières heures, passé presque inaperçu à cause des remous engendrés par les manifestations contre la réforme des pensions de retraite, nous apprend que le premier défi est d’abord celui de l’augmentation sensible de la délinquance, un temps moins forte, pendant les confinements, redevenue agressive depuis l’atténuation des contraintes liées directement aux effets de la pandémie.

Cependant, force est de constater que les défis qui assaillent la quiétude et la tranquillité sont bien plus nombreux, nonobstant les chiffres « noirs » de ces contraventions, délits, voire crimes, demeurés dans l’ombre, soit parce que la rue veut les ignorer, soit parce qu’ils font peur, soit encore parce qu’on ne les dénonce pas.

Il en résulte d’ailleurs des appellations qui n’ont pas pris d’aspect juridique ou judiciaire, comme les « incivilités », dont le principe « Nullum crimen.. » est désormais absent, et des définitions, et des sanctions puisqu’elles semblent n’exister que d’un point de vue « sociétal », ou peut-être moral…

A l’analyse, on comprend aisément à la lecture des chiffres publiés que la sécurité constitue un enjeu majeur, puisque, dans de nombreuses situations par le passé, mais également par les menaces que ces drames suscitent, ces situations engendrent largement un sentiment d’incertitude qui entame dangereusement la quiétude et la tranquillité générales.

Ce sentiment est particulièrement visible dans la vie quotidienne : organes de sécurité privée, vigiles de jour et de nuit, sociétés de surveillance et de sécurité, dont les publicités souvent importantes occupent les écrans de télévision, à des heures de grande écoute.

La sécurité, qui veut combattre l’insécurité, est devenue aussi une activité commerciale, avec ses technico-commerciaux, ses règles, ses contrats, et ses exemples de succès que, parfois, les réseaux sociaux relaient, pour rayonner et faire rayonner les entreprises de sécurité privée.

Ceci, qui est un véritable enjeu, contraint l’adversaire, l’ennemi, à s’adapter, et à chercher et trouver des moyens de contourner les dispositifs en place.

Il faut, de plus, comprendre quels enjeux font apparaître de nouvelles formes de délinquance, et c’est bien là la raison de l’émergence des organismes de cybersécurité, avec leurs règles propres, leurs luttes spécifiques, leurs peurs et menaces de grande répercussion sur le fonctionnement de l’économie, des questions civiles et militaires, en un mot, sur la défense.

Elément incontournable de la vie et de l’existence d’une nation, la sécurité doit apparaître comme cet enjeu qui donne au peuple, sur son territoire et grâce au pouvoir en place, les modalités de concevoir un bonheur issu d’un niveau de vie qui apparaît majeur sur tous les plans.

Ce n’est donc pas seulement une affaire de moyens. C’est une question de volonté, de volonté politique, d’adhésion de chacune et de chacun, comme de la société toute entière, car, comme le décrit le sociologue Durkheim : « le crime est normal… », et comme le pense Rousseau, « c’est la stimulation qui conduit au conflit ». Aussi, alors que l’interrogation est posée de le résoudre, il y répond par une pirouette « à la Platon » : « on le forcera à être libre ».

Dont acte !

 

André Dulou (*)
Directeur Média, Mémoire et Patrimoine
ESPRITSURCOUF

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