L’échiquier international
et les fausses pièces maitresses

Colonel André Dulou (*)
Directeur Media, Mémoire et Patrimoine
d’ESPRITSURCOUF

Focus du colonel André Dulou
(Relations internationales)

L’ÉCHIQUIER INTERNATIONAL ET LES FAUSSES PIÈCES MAÎTRESSES.

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La brutalité des jeux internationaux, dans un contexte de plus en plus tendu, est devenue une gageure, dans laquelle les humains deviennent volontiers ce que l’on pourrait appeler, comme autrefois, « des sauvages ».

Les relations qui, dans les populations et les sociétés, avaient viré à l’individualisme, sont venues nous instruire de paroles, d’actes, de tendances, qui, avec des concepts de souveraineté, conduisent à des affrontements, voire des conflits que ce soit entre Etats, ou entre Blocs, par le biais de dirigeants, qui en font de par le biais des médias, des affaires personnelles.

Les Etats, devenus indépendants des Nations qui les ont placés au pouvoir, se permettent souvent des écarts aux règles internationales, pour des intérêts dont ils ne perçoivent pas les enjeux globaux.

Ils sont aidés, adulés, pour ces modes de fonctionnement, par une « chienlit » généralisée, où les pouvoirs sont mis à mal, exercés avec souvent des comportements qui ne tiennent plus compte que de la notoriété personnelle, en faisant fi de la responsabilité de soi, au travers de prétendus textes que les intéressés façonnent uniquement pour eux-mêmes.

La dissuasion comporte des limites. Les réarmements et les va-t’en guerre sont-ils conscients de la montée des périls, de la dangerosité accrue du monde qui les entoure ?

On se place à des degrés de puissance inaccoutumés, on glose pour réformer, pour bousculer, pour condamner.

Au final, n’a-t-on pas tendance, tout simplement, à se prendre pour…des dieux ?

Bonne lecture.


A LA UNE

Planisphère. La puissance américaine est-elle en péril ?

Avec M. Quessard
(Diploweb, 2 avril 2025, Emilie Bourgoin, Maud Quessard, Pierre Verluise)

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DEPUIS le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis le 20 janvier 2025, les signaux d’une transformation profonde de la puissance américaine se multiplient. Démantèlement des institutions, remise en cause des alliances, brutalité diplomatique : autant de manifestations d’un changement de cap stratégique qui interroge les alliés et partenaires des États-Unis. Pour mieux comprendre cette dynamique, l’émission Planisphère reçoit Maud Quessard, spécialiste des relations transatlantiques et directrice du domaine Europe, espace transatlantique, Russie à l’IRSEM.

La mise en scène de la force

Le duo Trump–JD Vance incarne une diplomatie agressive, fondée sur la démonstration de puissance et la mise en scène de la domination. La scène du 28 février 2025, au cours de laquelle le président américain a publiquement humilié Volodymyr Zelensky, illustre cette volonté de s’imposer non seulement aux adversaires, mais aussi aux alliés. Le style est direct, brutal, et vise à imposer la force plutôt que de négocier dans le respect mutuel.

https://www.diploweb.com/Planisphere-La-puissance-americaine-est-elle-en-peril-Avec-M-Quessard.html

 


LA PAGE D’HISTOIRE DE LA REVUE D’ACTUALITE

4 avril 1949 : Fondation de l’OTAN

(Hérodote, André Larané 4 avril 2025)
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Avec le traité de l’Atlantique Nord, signé à Washington le 4 avril 1949, la guerre froide entre l’Occident et le monde soviétique entre dans sa phase institutionnelle. L’article 5 du traité précise que tous les signataires s’engagent à se porter secours en cas d’attaque contre l’un ou l’autre d’entre eux.

L’OTAN va ainsi réussir à contenir la pression soviétique en Europe sans avoir à combattre. Paradoxalement, elle va devenir clairement agressive et belligérante sitôt après que l’Union soviétique aura implosé…

La « guerre froide » prend forme

Alarmés par le « coup de Prague » du 25 février 1948, les États-Unis, le Canada et dix pays d’Europe de l’Ouest veulent de cette façon contenir une éventuelle agression du bloc communiste aux ordres de Staline. Pour la mise en oeuvre de leurs résolutions, ils fondent l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN, en anglais NATO).

Les membres européens sont la Belgique, le Danemark, la France, l’Italie, l’Islande, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni. La Grèce et la Turquie adhèrent à l’organisation peu après sa création ainsi que la République fédérale allemande.

Cet organisme international issu du traité de Washington est chargé de coordonner les actions militaires de ses membres. C’est une alliance défensive qui ne dit pas son nom. Elle est placée sous l’autorité du Conseil atlantique. Son siège est dans un premier temps établi à Paris, dans un bel immeuble de la Porte Dauphine (aujourd’hui transformé en Université).

Le quartier général en Europe est fixé à Rocquencourt, près de Versailles. C’est le SHAPE (en anglais Supreme Headquarters Allied Powers Europe). Le premier commandant suprême est le général américain Dwight Eisenhower, héros du débarquement de Normandie.

Le 14 mai 1955, les Soviétiques répliquent à la création de l’OTAN en signant le Pacte de Varsovie avec sept pays satellites d’Europe centrale: Albanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, République démocratique allemande (RDA), Roumanie et Tchécoslovaquie.

https://www.herodote.net/4_avril_1949-evenement-19490404.php


REVUE DE PRESSE ESPRIT SURCOUF

SOMMAIRE

GEOPOLITIQUE 

  1. Le péril de la rivalité : comment la compétition entre Washington et Pékin nous condamne à une guerre froide toxique
  2. Ukraine : les « nuances » et les calculs de Poutine
  3. Israël annonce vouloir s’emparer de « larges zones » de Gaza via l’extension de ses opérations

ECONOMIE 

  1. La fermeture des usines Michelin : un tournant dans la désindustrialisation française ?
  2. Le virage à 392 milliards d’euros de l’UE pour la défense au détriment des régions
  3. Droits de douane, barrières non tarifaires, mesures de rétorsion, les mots du protectionnisme

DEFENSE ET SECURITE 

  1. Cérémonie de la Sainte-Geneviève : décision du Tribunal administratif de Lyon, en date du 19 mars 2025
  2. La DGA confirme que la livraison des hélicoptères NH-90 « Forces spéciales » débutera en 2026
  3. Hestia25 : la France teste sa capacité à accueillir massivement ses alliés pour les faire monter au front de l’Est

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

ARTICLES EN LANGUE ETRANGERE

TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL

(*) Colonel (ER) André Dulou, auditeur de l’IHEDN (156ème session régionale) est le président de la Gironde de la Société des membres de la Légion d’honneur et le président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie. Il est également le responsable de la revue de presse « Défense » de l’Union des associations d’auditeurs de l’IHEDN et rédacteur en chef de la revue « Floréal an X ». Auteur chez Edilivre, il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF. Il est rédacteur de la revue d’actualité d’ESPRITSURCOUF et du Sémaphore d’Espritscors@ire

GEOPOLITIQUE

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Les volontés compétitives nous montrent des calculs, voire des nuances, et les médias accentuent souvent le caractère personnel des dirigeants, dans l’éventail toxique des relations internationales.

1 – Le péril de la rivalité : comment la compétition entre Washington et Pékin nous condamne à une guerre froide toxique
(Les Cises, 2 avril 2025,  Daniel Larison, Statecraft, traduit par les lecteurs)

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Il existe à Washington un consensus bipartisan sur la Chine qui s’est formé au cours des quinze dernières années. Les membres des deux partis n’hésitent pas à lier leurs politiques préférées à la cause de la « compétition » avec le gouvernement chinois, et nos dirigeants politiques sont très enclins à exagérer les ambitions et les capacités chinoises.

La rivalité avec la Chine est devenue une nouvelle justification fourre-tout pour l’augmentation des dépenses militaires, la modernisation nucléaire, le renforcement de la présence militaire américaine dans le Pacifique et l’établissement de liens plus étroits avec les voisins de la Chine.

Pour promouvoir la rivalité avec la Chine, les analystes faucons ont répandu un mythe commode sur la Guerre froide qui ignore les coûts importants pour la société américaine et pour les nombreux pays qui ont été dévastés par les interventions directes et les guerres par procuration

https://www.les-crises.fr/le-peril-de-la-rivalite-comment-la-competition-entre-washington-et-pekin-nous-condamne-a-une-guerre-froide-toxique/

2 – Ukraine : les « nuances » et les calculs de Poutine
(Télos, 2 avril 2025, Bernard Chappedelaine)

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Le revirement de position opéré par l’administration Trump dans la guerre en Ukraine, son tropisme pro-Kremlin et son manque de professionnalisme ne peuvent qu’encourager le régime russe à adopter une attitude dilatoire dans les négociations sur un cessez-le-feu, et ceci d’autant plus que la guerre est devenue l’un de ses rouages essentiels.

L’entretien téléphonique, très attendu, entre les Présidents Poutine et Trump a eu lieu le 18 mars. Les termes utilisés à Moscou (« détaillé et franc ») pour rendre compte de la discussion sur l’Ukraine laissent penser qu’elle a été difficile[1]. Alors que l’on sait le Président Trump pressé d’obtenir la fin des combats afin de pouvoir revêtir l’habit du « faiseur de paix », le communiqué du Kremlin, plus précis que celui diffusé par la Maison blanche, souligne la « disposition du Président russe à élaborer soigneusement avec les partenaires américains les voies possibles d’un règlement, qui doit revêtir un caractère complexe, stable et à long terme ». « Bien entendu, rappelle Moscou, la nécessité incontestable d’éliminer les causes premières du conflit et les intérêts légitimes de sécurité de la Russie doivent être pris en compte ». La Maison Blanche n’évoque pas l’accord du Président Zelensky à un cessez-le-feu global de 30 jours, susceptible d’être prolongé, tel qu’il a été proposé par Donald Trump. Elle affirme que « les dirigeants sont d’accord pour considérer que le mouvement vers la paix doit débuter par un cessez-le-feu sur l’énergie et les infrastructures et par des négociations techniques sur la mise en œuvre d’un cessez-le-feu en mer Noire ». 

https://www.telos-eu.com/fr/ukraine-les-nuances-et-les-calculs-de-poutine.html

3 – Israël annonce vouloir s’emparer de « larges zones » de Gaza via l’extension de ses opérations
(RFI, 2 avril 2025)

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Israël a annoncé, mercredi 2 avril, l’extension de ses opérations militaires pour s’emparer de « larges zones » de la bande de Gaza. Le ministère de la Défense a annoncé inclure ces parties dans ses zones de sécurité, ce qui pourrait entraîner des déplacements massifs de population. Le même jour, la Défense civile dans l’enclave palestinienne a recensé une trentaine de personnes tuées dans des frappes israéliennes, deux semaines après la rupture de la trêve.

Sous couvert d’opérations militaires, lentement, mais sûrement, Israël se lance dans l’accaparement des terres gazaouies, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. Au début de la guerre, le Premier ministre Benyamin Netanyahu avait pourtant assuré ne pas vouloir « occuper Gaza » : mais cela sous l’administration américaine de Joe Biden, opposée à la colonisation. Depuis, la Maison Blanche a changé de locataire et de politique. 

L’opération militaire israélienne s’étend « pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s’emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d’Israël », a déclaré le ministre de la Défense Israël Katz. « J’appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages », a-t-il ajouté.

Israël Katz a déclaré dans son communiqué que des évacuations seraient ordonnées pour extraire les habitants des zones de combat. Autant de mesures qui semblent répondre au plan de Donald Trump, qui avait proposé de déplacer les Gazaouis en Égypte et en Jordanie, et qui « doit être mis en œuvre », a plaidé le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Alors que cela pourrait constituer un nettoyage ethnique, Israël parait ne pas s’en inquiéter : soutenu par Donald Trump, tout devient possible.

https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20250402-isra%C3%ABl-annonce-vouloir-s-emparer-de-larges-zones-de-gaza-via-l-extension-de-ses-op%C3%A9rations


ECONOMIE

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Les évolutions des différents éléments des domaines économiques montrent que les Etats n’agissent pas toujours dans l’intérêt général, sur le plan international.

1 – La fermeture des usines Michelin : un tournant dans la désindustrialisation française ?
(Le portail de l’IE, 2 avril 2025 Valentin SanTia-Andrews)

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Annoncées fin 2024, les fermetures des usines Michelin à Cholet et Vannes soulèvent des questions sur la désindustrialisation en France. Cette décision, motivée par des contraintes économiques, énergétiques et réglementaires, menace plus de 1 200 emplois et met en perspective les défis structurels de l’industrie française face à la concurrence asiatique et aux coûts de production en Europe.   

Les causes des fermetures  

Concurrence des producteurs de pneu asiatiques 

L’offensive commerciale chinoise, qui a commencé dans les années 2000, a permis aux pneus chinois de pénétrer massivement le marché européen grâce à des prix extrêmement compétitifs. De 2000 à 2020, la part de marché des pneus chinois en Europe a augmenté de 4 % à 23 %, tandis que le prix des pneus européens, en moyenne à 85 euros l’unité, est bien plus élevé que celui des pneus chinois, dont le prix moyen est de 55 euros. Cette pénétration massive et rapide des pneus chinois en Europe est la conséquence de l’ouverture très prononcée de l’Europe aux produits originaires de Chine. À ce titre, la Chine a bénéficié entre 2000 et 2018 de tarifs douaniers plus avantageux que les exportateurs européens de pneus, avec une taxe de 4,5 %. Parallèlement, les taxes douanières s’élèvent à 10% pour les exportations européennes vers la Chine. Les fabricants chinois comme Giti et Linglong Tire ont ainsi ouvert des usines en Europe, proposant des pneus d’entrée de gamme compétitifs sous des noms européens, rendant leur origine moins identifiable pour les consommateurs. En réaction, le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a appelé l’Union européenne à accroître les mesures protectionnistes​ ​pour soutenir le secteur automobile face à la concurrence chinoise. D’après le PDG Florent Menegaux, Michelin est confronté à « une dégradation lente de la compétitivité » en Europe, qui envisage également de fermer deux usines en Allemagne d’ici 2025 en raison de chaînes de valeur intégrées et d’une baisse des volumes de ventes. 

https://www.portail-ie.fr/univers/2025/les-fermetures-des-usines/

https://www.challenges.fr/entreprise/ceremonie-du-michelin-qui-paie-la-facture_601779

 

2 – Le virage à 392 milliards d’euros de l’UE pour la défense au détriment des régions
(Euractiv, 2 avril 2025, Nicoletta Ionta, Nikolaus J Kurmayer et Thomas Moller-Nielsen)

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Connus sous le nom de fonds de cohésion, un tiers du budget de l’UE est actuellement consacré aux régions dont le PIB est inférieur à la moyenne de l’Union depuis les années 1990. Mais face au risque d’invasion russe, Bruxelles cherche à exploiter cet argent.

Une révision à mi-parcours du programme de 392 milliards d’euros, qui s’étend de 2021 à 2027, « offre l’occasion […] de réorienter les programmes vers les nouveaux défis urgents », peut-on lire dans le document consulté par Euractiv.

En pratique, il s’agit d’une rupture significative avec les pratiques habituelles, après un an de consultations. Au lieu de financer de petites entreprises dans des régions économiquement peu performantes, l’argent devrait plutôt aller à de grands acteurs partout en Europe, de préférence dans le secteur de la défense.

https://www.euractiv.fr/section/politique/news/le-virage-a-392-milliards-deuros-de-lue-pour-la-defense-au-detriment-des-regions/

3 – Droits de douane, barrières non tarifaires, mesures de rétorsion, les mots du protectionnisme
(RFI, 31 mars 2025, Patriciza Blettery)

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Protectionnisme

Le protectionnisme est une politique économique instaurée par un État, à l’opposé du libre-échange. Celle-ci vise à protéger les entreprises nationales de la concurrence étrangère par le biais de mesures financières, douanières ou réglementaires. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui prend le relais en 1995 du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) agit en tant qu’arbitre du commerce international pour ses 160 États membres et encadre strictement le recours aux mesures protectionnistes. Les instances judiciaires de l’OMC sont toutefois paralysées par le blocage des États-Unis concernant la nomination des juges qui y siègent.

  • Si une industrie nationale est menacée par une hausse soudaine des importations, un pays peut augmenter temporairement ses droits de douane.
  • Si un pays exporte des produits à un prix inférieur à leur coût de production, des droits antidumping peuvent être imposés.
  • Si des risques existent concernant la sécurité nationale d’un État, il peut restreindre les échanges pour des raisons stratégiques ou militaires.
  • Si la santé et la vie des personnes et des animaux sont menacées, des mesures de restrictions peuvent être mises en place.

Guerre commerciale 

La notion de guerre commerciale (« trade war » en anglais) est utilisée par Donald Trump lors de sa première campagne présidentielle en 2016. Mais il l’évoque explicitement en tant que politique économique après son arrivée au pouvoir en 2018. « L’Amérique aime les guerres commerciales, proclame-t-il à l’époque, parce que l’Amérique est sûre de les remporter. » Son objectif : réduire le déficit commercial de son pays, c’est-à-dire la différence entre ce que le pays importe et ce qu’il exporte, protéger l’industrie américaine et réduire l’influence de certains pays comme la Chine.

https://www.rfi.fr/fr/connaissances/20250331-droits-de-douane-barri%C3%A8res-non-tarifaires-mesures-de-r%C3%A9torsion-les-mots-du-protectionnisme


DEFENSE ET SECURITE

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Si les décisions judiciaires annulent des cérémonies de cohésion, a posteriori, on en vient à se poser la question de la signification des termes « moral des troupes », voire tout simplement de « Honneur et Patrie », qui figurent sur nos drapeaux, quand ils entrent dans un édifice religieux : va-t-on annuler les obsèques de nos camarades morts au combat ? Va-t-on interdire aux familles et à la République, au peuple français, de faire leur deuil avec le drapeau tricolore sur le cercueil des leurs ?

Pour ce qui concerne les équipements, l’efficacité de nos forces et les efforts de regroupement civils et militaires montrent tout l’intérêt des entraînements dans un contexte « incertain ».

1 – Cérémonie de la Sainte-Geneviève : décision du Tribunal administratif de Lyon, en date du 19 mars 2025
(Gendinfo, 31 mars 2025)

M

La Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a pris acte de la décision du Tribunal Administratif de Lyon en date du 19 mars 2025.

Dans celle-ci, le juge administratif rappelle que les cérémonies de la Sainte-Geneviève ne portent pas atteinte aux principes de neutralité et de laïcité.
Ce sont les modalités d’organisation de la célébration de l’office religieux, qui s’est déroulée le 30 novembre 2022, en particulier certaines dispositions de la note de service du groupement, qui ont conduit à cette décision d’annulation a posteriori.

Sur la question de l’appel de cette décision, la DGGN a saisi la direction des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur.

La DGGN diffusera prochainement des recommandations d’organisation aux commandants de groupement de gendarmerie départementale et de gendarmerie mobile.

La Sainte Geneviève continuera d’être célébrée en gendarmerie, car elle demeure un moment important pour la cohésion, un temps fort lié à notre état militaire et aux traditions de notre institution.

https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/actualites/2025/sainte-genevieve

2 – La DGA confirme que la livraison des hélicoptères NH-90 « Forces spéciales » débutera en 2026
(OPEX 360, 1er avril 2026, Laurent Lagneau)

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Comme il sera basé dans l’ancienne Gascogne, plus précisément à Pau, ville où le 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS] tient garnison, et au regard de la forme allongée de son « nez », le NH-90 Standard 2 [ou FS, pour Forces Spéciales] pourrait bien prendre le nom de « Cyrano »… Mais on n’en est pas encore là.

En attendant, à l’occasion de l’édition 2025 du SOFINS [Operations Forces Innovation Network Seminar], le salon dédié aux forces spéciales organisé par le Cercle de l’Arbalète au camp de Souge [33], la Direction générale de l’armement [DGA] et Airbus Helicopters ont officiellement présenté le prototype du NH-90 Standard 2.

Pour rappel, dix-huit exemplaires de cet appareil ont été commandés, en deux temps, par la DGA au consortium NHIndustries, dont fait partie Airbus Helicopters.

https://www.opex360.com/2025/04/01/la-dga-confirme-que-la-livraison-des-helicopteres-nh-90-forces-speciales-debutera-en-2026/

3 – Hestia25 : la France teste sa capacité à accueillir massivement ses alliés pour les faire monter au front de l’Est
(Lignes de défense, 2 avril 2025, Philippe Chapleau)
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L’exercice interministériel HESTIA 25, proposé et organisé par les armées françaises sous la forme d’un « Tabletop Exercise », s’est déroulé le 26 mars dernier à l’Ecole Militaire. ESTIA 25 a rassemblé plus de 200 acteurs ministériels, civils et militaires, et des grands opérateurs privés. Le jeu s’est déroulé avec des acteurs à la fois du niveau central, zonal et local.

Comme le résume l’état-major des Armées, « face à un contexte géopolitique incertain, la France doit se préparer à accueillir massivement des troupes alliées sur son territoire et mettre en œuvre un soutien nation hôte (SNH) performant. » C’était tout l’objectif de cet exercice conçu par l’Etat-major interarmées du territoire national (EMIA-TN).

https://lignesdedefense.ouest-france.fr/hestia-25-la-france-teste-sa-capacite-a-accueillir-massivement-ses-allies-pour-les-faire-monter-au-front-de-lest/


TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES 

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ESPRIT SURCOUF vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité

 – Synthèse de l’actualité internationale de mars 2025
( Diploweb, 1er avril, Axelle DEGANS)

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Le sort des urnes

EN NAMIBIE, Netumbo Nandi-Ndaitwah est investie en mars 2025 à la présidence après avoir remporté les élections fin 2024. La nouvelle présidente appartient au parti SWAPO (Organisation du peuple du Sud-Ouest africain) au pouvoir en continu depuis l’indépendance de 1990. Elle prend la tête d’un pays pauvre et désertique d’Afrique australe, mais au sous-sol riche en uranium et avec un développement potentiel de l’hydrogène vert ainsi que des hydrocarbures.

Au Canada, à Mark Carney prend la tête du parti libéral et de facto remplace Justin Trudeau, démissionnaire du poste de Premier ministre, jusqu’aux prochaines élections du printemps 2025. Il est membre du parti libéral, ancien de la banque Goldman Sachs et ancien gouverneur de la Banque du Canada. Il affiche une volonté de fermeté face à son voisin du Sud qui manifeste sa volonté d’annexer le Canada.

Les États-Unis, prédateurs

Il est inutile de croire qu’il existe un retour d’un instinct de prédation à Washington, la guerre économique institutionnalisée par Bill Clinton montre que c’est une pratique bipartisane. Donald Trump clame haut et fort une politique menée à bas bruit par ses prédécesseurs. L’actuel président américain annonce ses velléités sur le canal de Panama. Le fonds américain BlackRock de Larry Fink rachète à la firme hongkongaise CK Hutchison les ports de Balboa sur la côte Pacifique et Cristobal sur la côte atlantique. Le canal de Panama repasse ainsi sous le contrôle étatsunien. Le président américain a pesé de tout son poids pour que cette transaction se réalise.

https://www.diploweb.com/Synthese-de-l-actualite-internationale-de-mars-2025.html

–  Dissuasion nucléaire russe : état des lieux et perspectives
(aérion24, 25 mars 2025, Dmitri Minic)

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L’échec initial de l’« opération militaire spéciale » (SVO), déclenchée par la Russie le 24 février 2022, et la guerre hétérotélique qui s’ensuivit, ont suscité la crainte d’un emploi de l’arme nucléaire par Moscou. Le Kremlin, qui dispose d’un des plus gros arsenaux de forces nucléaires au monde, a multiplié les mesures de dissuasion nucléaire à des fins agressives et coercitives dès la veille de la SVO, ce qu’il avait déjà fait en 2014-2015 au moment de l’annexion de la Crimée et de la subversion du Donbass. Si après la chute de l’URSS, la Russie, très affaiblie, avait abaissé son seuil d’emploi de l’arme nucléaire (1993-2003), elle avait fini par le relever, en 2010, dans un contexte de renforcement des capacités économiques et militaires de l’État.

Toutefois, la détérioration de la position géopolitique russe consécutive au déclenchement de la SVO ramène Moscou aux années 1990. Son incapacité à sauver le régime de Bachar el-Assad n’est qu’une des dernières manifestations de cette « marche à rebours ». La publication de la dernière doctrine nucléaire, qui reprend des termes et des idées de l’époque de l’abaissement du seuil, est tout aussi révélatrice. Comment interpréter la publication de cette doctrine ? Quels enseignements faut-il tirer de la théorie et de la pratique russes de la dissuasion ? Un emploi nucléaire russe dans le contexte de la guerre en Ukraine est-il crédible ?

En 1991, la question de la dissuasion et de ses mécanismes était relativement nouvelle pour l’armée russe. En dix ans, les élites militaires ont cependant rattrapé leur retard théorique. Héritières d’une doctrine de non-emploi en premier, ces élites ont progressivement amendé leur position, et ce, pour au moins trois raisons : une conscience aiguë des faiblesses conventionnelles de la Russie, l’attribution d’une puissance considérable aux armes conventionnelles modernes et, enfin, l’observation des actions, doctrines et stratégies occidentales, dont découlait, entre autres, la crainte d’une guerre régionale ou à grande échelle contre l’OTAN. Entre 1993 et 2003, la théorie militaire russe a ainsi prôné un élargissement de la dissuasion nucléaire aux guerres conventionnelles (à grande échelle dans un premier temps, puis régional et même local) et assumé un emploi préemptif de l’arme atomique dans ce cadre, pour empêcher une telle guerre ou dissuader l’adversaire de la continuer (deèskalaciâ), y compris dès le début du conflit.

Relèvement du seuil d’emploi

Progressivement, au cours des années 2000, la dissuasion nucléaire a été comprise dans un concept plus large : la dissuasion stratégique, qui a complété la composante nucléaire de la dissuasion avec les composantes conventionnelle puis non militaire et subversive, et qui a hérité des réflexions fondamentales des années 1990 sur la dissuasion. Dans ce cadre, qui enrichissait et consolidait l’échelle de dissuasion, le seuil d’emploi de l’arme atomique a été relevé dans la doctrine militaire publiée en 2010.

https://www.areion24.news/2025/03/25/dissuasion-nucleaire-russe-etat-des-lieux-et-perspectives/

– Préparation opérationnelle : une dizaine de soignants militaires projetés au cœur d’un stage d’évacuation médiale immersif
(Défense, 1er avril 2025, Service de santé des armées)

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Apprendre à dompter le milieu aéronautique : une dizaine de soignants militaires ont pris part à un stage d’évacuation médicale, du 17 au 20 mars 2025, sur la base aérienne 105 d’Évreux. Assisté par une équipe d’encadrants aguerris, les stagiaires ont d’abord eu l’occasion de découvrir, via la théorie, les particularités du monde aérien.

« Ils ont eu des cours toute la semaine sur les spécificités du milieu aéronautique comme l’altitude ou la pression qui varie », confirme l’infirmier anesthésiste des hôpitaux des armées de 2e grade (IAHA2G) de réserve Dominique, également formateur.

Mais le stage de quatre jours ne se limitait pas à la théorie. Les stagiaires ont dû mettre en pratique les notions étudiées, grâce à des scenarii d’un haut degré de réalisme conçus par les formateurs et « inspirés de situations rencontrées sur les théâtres d’opérations, notamment au Sahel », complète l’infirmier anesthésiste de réserve.

https://www.defense.gouv.fr/sante/actualites/preparation-operationnelle-dizaine-soignants-militaires-projetes-au-coeur-dun-stage-devacuation


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PARUS AU JOURNAL OFFICIEL

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