- ACTUALITÉS INTERNATIONALES
- LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
- INDUSTRIE ET ÉCONOMIE
- GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ
- ACTUALITÉS INTERNATIONALES :
- La stabilité régionale au cœur d’un sommet ouest-africain à Monrovia
- Le futur de la défense européenne. Nos quatre scénarios possibles
- Arabie saoudite – Qatar : l’histoire d’une rivalité
- LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE :
- Task Force anti-Daech à l’Elysée : une bonne idée à l’épreuve de la réalité
- Bercy rogne 2,6 milliards d’euros à la défense, un véritable « stress test » pour Sylvie Goulard
- EFG : la mission logistique de Douala, soutien indispensable pour les soldats français en Afrique
- INDUSTRIE ET ECONOMIE :
- Armement : les exportations sont-elles une menace sur l’autonomie de la France ?
- Pour la Cour des comptes, Chorus n’est toujours pas finalisé
- Les Nations Unies au chevet des océans en péril
- GRANDS PROBLEMES DE DEFENSE ET DE SECURITE:
- Le parapluie américain, c’est fini : quelles conséquences pour l’Europe, si Angela Merkel avait raison (mais a-t-elle raison ?)
- La guerre contre le terrorisme est la première vraie guerre mondiale
- François Delattre, ambassadeur de France à l’ONU, annonce l’avènement du nouveau monde multipolaire
de Jacques Raimond
ACTUALITÉS INTERNATIONALES
1 – La stabilité régionale au cœur d’un sommet ouest-africain à Monrovia (TV5 monde, AFP)
Les dirigeants ouest-africains se sont félicités dimanche du maintien de la paix dans la région, mais ont mis en garde contre les multiples menaces à leur stabilité, lors d’un sommet à Monrovia en présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. M. Netanyahu, qui avait déjà lancé une offensive diplomatique en Afrique de l’Est en juillet 2016, a assuré « réaliser un rêve » en assistant à ce sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 membres) au Liberia. Il a réaffirmé sa foi dans l’avenir de l’Afrique, « un continent ascendant », et réitéré son souhait de voir Israël retrouver auprès de l’Union africaine (UA) le statut d’Etat observateur. En marge du sommet, M. Netanyahu et le président sénégalais Macky Sall ont annoncé une normalisation de leurs relations, après une brouille à la suite d’un vote à l’ONU contre la colonisation des territoires palestiniens occupés. Le roi du Maroc Mohammed VI, dont la Cédéao examinait dimanche la demande d’adhésion à l’organisation, a renoncé à assister au sommet en raison de tensions, selon Rabat, dues à l’invitation adressée au Premier ministre israélien. Lors de ce sommet, la chef de l’Etat du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, présidente sortante de la Cédéao, a cédé les rênes à son homologue togolais Faure Gnassingbé, mais la déclaration finale se faisait attendre tard dans la nuit. Mme Sirleaf a salué la contribution des forces de la Cédéao, dont « beaucoup ont fait le sacrifice ultime de leur vie », à la restauration de la paix dans son pays, ensanglanté par une terrible guerre civile (1989-2003). « Aujourd’hui, des attentats terroristes mettent en danger la stabilité régionale », a-t-elle dit. « Notre région continue de jouir d’une forte crédibilité et d’une bonne image de marque, grâce notamment au règlement diligent de la crise gambienne », a déclaré le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza, en référence à l’intervention qui a conduit l’ex-président gambien Yahya Jammeh à céder le pouvoir en janvier.
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https://news.imperial.plus/detail.php?la-stabilit-r-gionale-au-coeur-d-un-sommet-ouest-africain-monrovia&NumLangue=GFPPL&NumPays=WSWFF&id=MFXMXWRQQWQ
2 – Le futur de la défense européenne. Nos quatre scénarios possibles (Bruxelles2, André Dumoulin)
(B2) Dans notre ouvrage sur la « Politique européenne de sécurité et de défense commune », en tentant de « raisonner prudemment le futur », comme l’écrit André Dumoulin qui a particulièrement « coaché » cette partie, nous avons envisagé quatre scénarios : trois positifs – à évolution plus ou moins lente – et un négatif – envisageant une régression. Notre analyse se veut sensiblement différente de celle présentée par la Commission aujourd’hui (lire : Les trois scénarios pour l’avenir de la défense européenne<http://club.bruxelles2.eu/2017/06/trois-scenarios-pour-le-futur-de-la-defense-europeenne-a-lhorizon-2025/>). Nous avons l’avantage de ne pas avoir d’agenda politique à défendre et de pouvoir donc envisager aussi l’inenvisageable. Par principe, en science politique plus qu’ailleurs, il faut nous méfier des prédictions, surtout quand le nombre de variables et leurs interactions sont importantes. Or, la PSDC est bien la thématique la plus incertaine et la plus complexe qui soit. [Ces scénarios] ne se réaliseront probablement jamais en l’état et si un seul devait se détacher, il le serait en prenant divers éléments chez les autres, tant les interactions sont grandes.
Premier scénario : une PSDC en « attente stratégique »
Un premier scénario prudent nous ferait vivre temporairement une sorte d’attente « stratégique » avec une PSDC qui bien évidemment poursuivrait ses missions et opérations actuelles, dans l’attente d’un dénouement du Brexit mais aussi de la question d’une Écosse pro-européenne qui pourrait, au final, restreindre l’espace du Royaume-Uni de manière magistrale. L’OTAN reste bien évidemment, encore et toujours, le garde-fou de réassurance et de dissuasion, avec Washington comme premier maître d’œuvre. L’Union européenne est occupée à poursuivre le travail sur la mise en œuvre de sa Stratégie globale, et ambitionne d’aider à la « synchronisation graduelle et l’adaptation mutuelle des cycles de planification nationale de défense et des pratiques en matière de développement capacitaire », dans une sorte de « Livre blanc qui ne dit son nom ». L’avenir de la PSDC sans les Britanniques est évidemment dans tous les esprits et dans tous les travaux politico-militaires. Mais l’analyse de conséquences et les démarches à engager se doivent d’être menées discrètement, prudence diplomatique oblige en cette zone grise. Du retard est donc au rendez-vous du calendrier PSDC au vu des effets du Brexit et les éventuelles initiatives plus volontaristes vont alors subir cette « pause ».
Deuxième scénario : une relance de la PSDC post-Brexit
Dans un second scénario, nous pourrions voir certains États membres profiter de la nouvelle stratégie globale de sécurité, mais aussi et surtout, d’une concrétisation du Brexit en faisant naître des initiatives plus concrètes, plus prioritaires et, donc, visibles pour les populations européennes.
Plusieurs personnalités politiques et autres fonctionnaires européistes étaient déjà favorables, sans états d’âme, au Brexit, afin de pouvoir « mettre les bouchées doubles » et permettre l’édification d’une PSDC « digne de ce nom ». Le Brexit est, ici, vue une opportunité pour les États européens qui souhaitent aller plus loin dans une coopération de défense, alliant mutualisation et partage dans des domaines plus larges que ceux d’aujourd’hui.
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https://www.bruxelles2.eu/2017/06/07/le-futur-de-la-defense-europeenne-quatre-scenarios-possibles/
3 – Arabie saoudite – Qatar : l’histoire d’une rivalité (Causeur, Aurélien Marq)
Aurélien Marq : Polytechnicien et haut fonctionnaire chargé de questions de sécurité intérieure
Sous l’impulsion de l’Arabie Saoudite, plusieurs pays ont rompu, lundi, leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de déstabiliser la région du Golfe persique en soutenant des groupes djihadistes et en se montrant trop accommodant avec l’Iran. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Comment devrait réagir la France ?
Endormir la méfiance des Occidentaux
Venant de l’Arabie Saoudite, l’accusation de soutenir le terrorisme islamiste prête à sourire.[1. Voir le livre très complet de Pierre Conesa Dr Saoud et Mr Djihad.] En effet, Riyad ne cesse depuis des décennies d’œuvrer à la diffusion prosélyte du wahhabisme, une des formes de cet islam politique qui engendre inévitablement le djihadisme, wahhabisme dont se réclame également le Qatar. Mais la proximité idéologique ne fait pas tout. La priorité de la famille régnante saoudienne est de se maintenir au pouvoir. « Embourgeoisée », elle est depuis longtemps décevante aux yeux des groupes djihadistes qu’elle a pourtant largement contribué à créer. Ceux-ci ne se privent pas de dénoncer ses « dérives » et sa « mollesse », ce qui explique qu’elle les perçoive comme une menace dès qu’elle ne parvient plus à les contrôler. Menace intérieure, puisqu’ils favorisent la contestation au sein même de son pays. Menace extérieure, puisqu’ils remettent en cause l’influence saoudienne sur les populations sunnites. Simultanément, afficher sa volonté de combattre le djihadisme offre un autre avantage à Riyad : endormir la méfiance des pays occidentaux, tout en achetant leur complaisance, et présenter les réseaux wahhabites qu’elle dirige comme un moindre mal par rapport à l’État islamique ou Al-Qaïda.
Le Qatar, un rival sunnite
Au demeurant, le Qatar a exactement la même stratégie, se posant en médiateur alors même qu’il diffuse son idéologie totalitaire et anti-occidentale, par ses actions « d’aide au développement » dans les banlieues françaises comme par sa chaîne Al-Jazira – un outil de soft power dont l’efficacité bien réelle est probablement l’une des causes de l’hostilité envieuse de ses voisins. En outre, si le Qatar n’a peut-être pas directement financé des groupes djihadistes, il a au minimum fermé les yeux avec complaisance sur ses ressortissants qui le faisaient. Ce qui est également vrai de Riyad… Le reproche fait à Doha de soutenir les Frères musulmans s’inscrit dans la même logique de rivalité au sein de l’extrémisme sunnite, la Confrérie représentant à long terme une menace particulièrement sérieuse, que les pays occidentaux ont d’ailleurs le grand tort de sous-estimer. Qu’elle privilégie l’influence culturelle et l’entrisme politique plutôt que la violence grossière des attentats, qu’elle se pose en recours pour « apaiser les tensions entre les communautés » en faisant progresser l’islamisation à coups « d’accommodements raisonnables », ne la rend pas moins dangereuse, au contraire.
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https://www.causeur.fr/arabie-qatar-gaz-iran-daech-44738.html
LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
1 – Task Force anti-Daech à l’Elysée : une bonne idée à l’épreuve de la réalité (The conversation, Driss Aït Youssef*)
*Docteur en droit, chargé de cours, président de l’Institut Léonard de Vinci, Pôle Léonard de Vinci – UGEI
Le candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron, avait promis de lutter implacablement contre le terrorisme en annonçant, s’il était élu, la création d’« une cellule spéciale du renseignement anti-Daech, permanente, de 50 à 100 agents, associant les principaux services de renseignement ». L’attentat ignoble de Manchester du 22 mai 2017 a remis cette proposition en perspective en pressant le président de la République de tenir ses engagements. C’est donc tout naturellement qu’Emmanuel Macron a alors annoncé la création pour ce mois d’une task force anti-Daech, avant même la nouvelle attaque sanglante commise à Londres le samedi 3 juin. Mais si cette prise en main de la lutte contre le terrorisme par le président de la République témoigne de sa ferme volonté de protéger les Français, sa mise en œuvre pourrait se révéler difficile.
Domaine réservé
Sur le plan technique, le décret n° 2009-1657 du 24 décembre 2009 relatif au Conseil de défense et de sécurité nationale et au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale confie au président de la République l’animation dudit Conseil de défense et de sécurité nationale. Sa formation plénière comprend le premier ministre, les ministres de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie, du Budget et des Affaires étrangères. Il existe d’autres formations dites restreintes et spécialisées. Le Conseil national du Renseignement constitue l’une des formations spécialisées du Conseil de défense et de sécurité nationale. Cette instance détermine les orientations stratégiques et les objectifs en matière de renseignement. Outre la composition plénière du Conseil de défense et de sécurité nationale, la formation spécialisée selon l’ordre du jour invite les directeurs spécialisés des services de renseignement ainsi que le coordonnateur national du renseignement (CNR). C’est également ce décret qui créé un Coordonnateur national du renseignement dont la mission est de veiller à la mise en application des décisions prises par le Conseil. Ce coordonnateur placé sous l’autorité du secrétaire général de l’Élysée veille à la bonne coopération entre les services de renseignement. Ce conseil ne peut fonctionner sans le concours du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) placé sous l’autorité du premier ministre. Cette articulation en matière de défense et de sécurité nationale entre le président de la République et son premier ministre repose sur un équilibre déjà bien fragile lorsque la majorité parlementaire est acquise au Président. On parle alors de domaine réservé au même titre que les affaires militaires et étrangères.
Des outils puissants déjà existants
En matière de collecte de renseignements, il existe six services de renseignement dits de premier cercle : DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), DRM (direction du renseignement militaire), DRSD (Direction du renseignement et de la sécurité de la défense), DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), DNRED (Direction nationale de recherche et des enquêtes douanières) et Tracfin. Il convient également de compter des services du second cercle : SCRT (Service central du renseignement territorial), SDAO (Sous-direction anticipation opérationnelle), DRPPP (Direction du renseignement de la Préfecture de police de Paris) et BCRP (Bureau central du renseignement pénitentiaire). Il faut encore ajouter l’UCLAT (Unité de coordination et de lutte antiterroriste) et l’EMOPT (État-major opérationnel de prévention du terrorisme). Le président Macron semble donc déjà disposer d’outils puissants pour lutter contre les menaces terroristes. Toutefois, les critiques contre le SGDSN et le Coordonnateur national du renseignement ont la vie longue. Il est en effet reproché au Secrétariat son manque de réflexion opérationnelle et d’anticipation. Au second, il est reproché son manque de résultat probant en matière de coordination des services de renseignement. Que viendrait faire, alors, une task force anti-Daech dans cette nouvelle architecture ?
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https://theconversation.com/task-force-anti-daech-a-lelysee-une-bonne-idee-a-lepreuve-de-la-realite-78656
2 – Bercy rogne 2,6 milliards d’euros à la défense, un véritable « stress test » pour Sylvie Goulard (La Tribune, Michel Cabirol)
Bercy a pour le moment amputé le budget 2017 du ministère de la Défense de 2,6 milliards d’euros.
Le montant est colossal. 2,66 milliards d’euros environ, selon des sources concordantes. La note est très salée en 2017 pour les armées surtout si elle reste en l’état. Jean-Yves Le Drian désormais parti au Quai d’Orsay, Bercy a donc repris ses habitudes avec le ministère de la Défense considéré comme la variable d’ajustement du budget général. Dans le détail, Bercy a fait preuve comme à son habitude de beaucoup d’imagination pour rogner sur les crédits 2017 du ministère des Armées : réserve de précaution (1,6 milliard d’euros), report de crédits du programme 146 gelés (675 millions d’euros), surgel de crédits de gestion (350 millions) et gel des crédits du programme 178 (40 millions). Ca pique chez les militaires… C’est donc déjà un véritable « stress test » pour la ministre Sylvie Goulard, qui va être évaluée par Bercy sur sa capacité à sauver tout ou partie de son budget. Pour mémoire, Jean-Yves Le Drian avait gagné lors de son quinquennat à l’Hôtel de Brienne, la plupart des arbitrages face à Bercy. On le sait, ce dernier ne lâche jamais quoi qu’il arrive. Sylvie Goulard sera d’ailleurs principalement jugée par les militaires sur cette capacité et acquerra ainsi une très forte légitimité si elle parvient à contrecarrer les projets de Bercy.
Des crédits pour des militaires en opérations extérieures
Au cours de sa campagne, Emmanuel Macron avait souhaité une montée en puissance des opérations au Mali dans le cadre de Barkhane, qui mobilise déjà 4.000 soldats dans cinq pays (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), dont 1.700 en poste à Gao. « Dès mon élection, je demanderai au ministre de la Défense et aux chefs militaires d’accélérer nos actions d’appui à la montée en puissance des forces du G5 Sahel afin d’accroître leur efficacité », avait-il annoncé en mars dernier lors de son discours sur la défense. Des crédits supplémentaires seront donc nécessaires pour équiper les militaires en opérations extérieures (OPEX). A peine élu, Emmanuel Macron a d’ailleurs effectué une visite à Gao au Mali où il s’est dit « ému par la dangerosité » rencontrée « tous les jours » par les militaires. Dix-neuf soldats français ont payé le prix de leur vie en servant la France au Mali depuis le lancement de l’opération Serval, selon le ministère de la Défense. Il avait ajouté : « Je ne risquerai pas vos vies pour rien. Je respecterai les impératifs humains et techniques de l’outil militaire mais ma détermination dans l’action sera totale ». Présente également à Gao, Sylvie Goulard a également pu constater le prix du sang versé par les soldats blessés lors d’une visite à l’hôpital Percy.
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http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/defense-bercy-rogne-2-6-milliards-d-euros-un-veritable-stress-test-pour-sylvie-goulard-729563.html
3 – EFG : la mission logistique de Douala, soutien indispensable pour les soldats français en Afrique (Défense, EMA)
Depuis 1974, la Mission Logistique (MISLOG) est implantée au sein de la base aérienne de Douala, capitale économique du Cameroun. Elle assure le soutien logistique des forces françaises en missions dans cette partie de l’Afrique, via des opérations de transit aérien, maritime et de surface (pour le fret comme pour le personnel) et des opérations de ravitaillement en denrées. Composée de militaires français de l’armée de Terre, de la Marine et de l’armée de l’air, en mission de courte ou de longue durée, mais aussi de personnels civils camerounais, cette petite entité interarmées est autonome et polyvalente. Elle permet à la fois d’acheminer matériels (opérations administratives et de douane, suivi du chargement, déchargement, manutention, stockage, gardiennage, escortes de matériel sensible, gestion du parc de conteneurs…) et personnels (hébergement, alimentation, transport, formalités de police…), mais aussi de réaliser des achats directs de denrées ou matériels avant diffusion vers les différents demandeurs de la grande région. La MISLOG est une composante des Éléments Français au Gabon (EFG). Véritable base de soutien interarmées de théâtre (BSIAT), les EFG permettent de disposer d’un point d’appui opérationnel et logistique en Afrique centrale que ce soit pour le transit des forces de passage comme pour une intervention en urgence des forces françaises. Ce fut le cas par exemple
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http://www.defense.gouv.fr/ema/forces-prepositionnees/actualites/efg-la-mission-logistique-de-douala-soutien-indispensable-pour-les-soldats-francais-en-afrique
INDUSTRIE ET ECONOMIE
1 – Armement : les exportations sont-elles une menace sur l’autonomie de la France ? (La Tribune, Michel Cabirol)
Depuis quatre ans, les exportations de systèmes d’armes « Made in France » battent record sur record, avec un sommet himalayen atteint en 2015 (16,92 milliards d’euros). Tout a été écrit, décortiqué et analysé sur les raisons des succès à l’international des mousquetaires industriels français. Toutefois, personne ne s’était réellement interrogé sur les risques que pouvaient poser ces ventes d’armes sur les intérêts français jusqu’à ce que l’IFRI publie une étude intitulée « La politique française de soutien à l’export de défense ». Selon Lucie Béraud-Sudreau, l’auteur de cette publication, « on peut émettre l’hypothèse que les ventes d’armes restreignent l’autonomie même de la France qu’elles devraient au contraire contribuer à garantir« .
Exportation, un enjeu économique trop fort
Selon cette étude, la recherche systématique de contrats à l’export au nom de l’autonomie stratégique peut créer une dépendance auprès des Etats clients. Alors que l’industrie de défense française était en 2012 dépendante des exportations pour son chiffre d’affaires à hauteur de 20%, le PDG de DCNS Hervé Guillou a récemment estimé que le groupe naval l’était à hauteur de 50%. « On peut dès lors se demander si l’enjeu économique des exportations ne peut prendre le pas sur les autres enjeux liant la France à ses partenaires stratégiques », s’interroge Lucie Béraud-Sudreau. Et de rappeler également que la loi de programmation militaire 2014-2019 reposait sur le pari de l’exportation du Rafale en vue de parvenir aux équilibres financiers de cette LPM. Pari gagné avec les ventes de l’avion de combat tricolore à l’Egypte, au Qatar et à l’Inde. En outre, l’auteur de l’étude estime que la nécessité d’exporter fait également courir « un risque à l’autonomie stratégique de la France » en devenant prioritaire par rapport aux besoins des forces armées françaises. Ainsi, six Rafale ont été prélevés sur les livraisons programmées pour l’armée de l’air pour être livrés à l’Egypte et la formation des pilotes étrangers consomme d’importantes ressources utiles aux aviateurs. Enfin, Lucie Béraud-Sudreau s’interroge sur « la possibilité de voir l’importance des exportations en termes industriels et économiques guider des décisions diplomatico-stratégiques ». Cela a été le cas avec l’Arabie Saoudite où la France s’est complètement alignée sur la politique extérieure du royaume wahhabite. En pure perte? « Dans ce cas, les ventes d’armes, au lieu d’être une conséquence positive des partenariats stratégiques signés par le pouvoir politique avec d’autres États, deviendraient au contraire l’objectif principal de la recherche de tels partenariats », écrit-elle. Les exportations d’armement « comportent des risques intrinsèques pour les forces armées françaises », souligne Lucie Béraud-Sudreau. L’exemple le plus connu est celui de la Guerre du Golfe au cours de laquelle les forces aériennes françaises ont dû faire face aux Mirage-F1 vendus quelques années plus tôt à Saddam Hussein. Cela a été le cas plus récemment avec la Libye. En 2007-2008, la France signe avec le régime de Kadhafi un contrat pour la modernisation des avions de combat Mirage F1 et des missiles antichar Milan.
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2 – Pour la Cour des comptes, Chorus n’est toujours pas finalisé (Silicon, Reynald Fléchaux)
Dans un rapport, la Cour des comptes critique la manière dont le progiciel comptable de l’Etat, Chorus, est implémenté. Six ans après le déploiement de ce dernier, les sages de la rue Cambon estiment qu’il ne permet toujours pas de certifier la sincérité des comptes de la France.
S’il assure bien sa fonction de gestion au jour le jour de la dépense publique, le progiciel Chorus ne permet toujours pas de certifier avec certitude les comptes de l’Etat. C’est en tout cas l’avis de la Cour des comptes. Dans un rapport qu’elle vient de publier, cette dernière ne se prive pas d’égratigner la manière dont ce progiciel basé sur SAP est implémenté auprès de ses 50 000 utilisateurs (dont la moitié environ y accède seulement via des formulaires). « Les modalités actuelles d’utilisation de Chorus font peser un risque significatif sur la fiabilité des enregistrements comptables, non compensé par des contrôles automatiques ou manuels suffisants », écrivent les sages de rue Cambon. En clair, si Chorus automatise une grande partie des écritures comptables, il subsiste des saisies manuelles. Or, selon la Cour, le progiciel ne propose pas des contrôles automatiques permettant de prévenir des erreurs, ni même un système de traçabilité permettant de garder en mémoire quelles sont ces écritures manuelles.
La réserve n°1 de la Cour des comptes
« Par ailleurs, des informations essentielles pour assurer la traçabilité de certains flux et leur correcte présentation dans les comptes ne sont pas automatiquement renseignées dans Chorus, son paramétrage n’ayant pas encore été ajusté à cette fin », ajoute la Cour des comptes, qui pointe notamment l’absence de lien entre les écritures et les applications IT tierces qui en sont à l’origine. Au final, le Cour des comptes estime ne pas être en mesure de se prononcer, « dans plusieurs cas », sur la fiabilité des enregistrements comptables qui lui sont présentés, « en raison tant des conditions de tenue de la comptabilité générale dans Chorus que de l’organisation et du suivi du contrôle interne ministériel ». C’est même la première réserve qu’émet l’organisme de contrôle de la dépense publique dans sa certification des comptes de l’Etat en 2016.
Deux référentiels comptables
Certes, les remarques de la rue Cambon sur ce sujet ne sont pas nouvelles, mais l’organisation dirigée par Didier Migaud semble s’impatienter. Dans son rapport, la Cour observe que les modalités d’échange entre applications tierces et Chorus, pour lesquelles il avait été décidé de faire au plus simple en 2011 pour des questions de coûts et de délais, n’ont pas évolué par la suite. « Ce qui oblige aujourd’hui encore le producteur des comptes à administrer simultanément deux référentiels comptables – celui utilisé par les applications remettantes (soit habilitées à basculer certaines écritures dans Chorus, NDLR) et celui dans Chorus – et à gérer des traitements de recodification des écritures de l’un à l’autre, d’autant plus difficiles à suivre qu’ils sont, chacun de son côté, régulièrement mis à jour », écrivent les sages. Le tout avec un suivi au quotidien de ces écritures qui serait insuffisant. Bref, pour la Cour, les travaux autour de Chorus ne sont pas finalisés, une critique en creux de l’AIFE (Agence pour l’informatisation financière de l’Etat) qui pilote le chantier autour de ce progiciel. Dans son rapport, la rue Cambon observe ainsi qu’un plan existe bien pour unifier les référentiels comptables. Un plan qui passe par un format d’échange, appelle compte-rendu d’événement (CRE). Mais ce format n’est employé, fin 2016, que par 5 des 27 applications qui écrivent dans Chorus. « L’administration indique qu’elle n’est pas en mesure, notamment pour des raisons de coût, de généraliser les CRE à un horizon rapproché », regrette la Cour.
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3 – Les Nations Unies au chevet des océans en péril (L’Orient le Jour, Sylviane Zehil)
Très attendue par la communauté internationale, la conférence inédite des Nations unies sur les océans se tiendra au Palais de verre à New York, du 5 au 9 juin, en présence d’un grand nombre de chefs d’État et de gouvernement, mais aussi d’agences et d’organisations internationales. Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines en vue du développement durable est l’objectif de ce sommet axé sur les solutions et l’engagement de toutes les parties prenantes à les appliquer. Cette conférence est placée sous l’égide des gouvernements de Fidji et de la Suède. Le 8 juin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, l’Unesco présentera son rapport mondial sur les sciences océaniques. Ce premier rapport dresse un inventaire de l’état de cette discipline dans le monde et des moyens qui lui sont consacrés : budget, effectifs, équipement, publications. Il plaide aussi en faveur d’investissements accrus dans ce secteur, compte tenu de son importance économique et du rôle-clé que joue l’océan en matière de régulation du climat. Par ailleurs, le Bureau des affaires maritimes et du droit de la mer des Nations unies célébrera la Journée mondiale des océans et récompensera les lauréats du concours annuel de photo océanique lors d’une cérémonie qui se tiendra au siège de l’ONU. D’autres événements sur le patrimoine subaquatique et les sites marins du patrimoine mondial sont également prévus lors de la conférence.
« Appel à l’action »
La conférence devra adopter par consensus une déclaration concise, sous la forme d’un « appel à l’action » pour soutenir la mise en œuvre de l’objectif de développement durable 14 (ODD). Elle permettra en outre de mieux réfléchir sur un changement significatif de la manière de faire les choses pour améliorer le déclin des océans, qui affectent la santé, la planète et la prospérité. « Que vous regardiez la diminution des stocks de poissons qui atteignent des seuils critiques ou le degré d’acidification des océans, ou encore la quantité des déchets plastiques qui les polluent, je pense que toute personne sensée ne peut que conclure à la nécessité d’agir de façon urgente », résume le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Peter Thomson. Par ailleurs, le réchauffement climatique accélère la fonte des glaces polaires, provoquant une montée du niveau des océans et un accroissement de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans, qui menacent directement les populations côtières, surtout dans les petites îles et dans les pays en développement.
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https://www.lorientlejour.com/article/1055405/les-nations-unies-au-chevet-des-oceans-en-peril.html
GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE
ET DE SÉCURITÉ
1 – Le parapluie américain, c’est fini : quelles conséquences pour l’Europe, si Angela Merkel avait raison (mais a-t-elle raison ?) (Atlantico, Guillaume Lagane)
La chancelière allemande a déclaré que « les temps où nous pouvions totalement nous reposer sur d’autres sont en partie révolus, » visant directement les Etats-Unis de Donald Trump.
Atlantico : Alors qu’Angela Merkel avait pu laisser entendre que les Etats Unis et le Royaume Uni n’étaient plus des partenaires fiables, invoquant ainsi la nécessité pour l’Europe de « reprendre son destin en mains », le mardi 30 mai, Donald Trump déclarait dans un tweet « Nous avons un déficit commercial MASSIF avec l’Allemagne et elle paie BIEN MOINS qu’elle ne le devrait pour l’Otan et la défense. Très mauvais pour les États-Unis. Ça va changer ». Quels sont les risques réels de voir le « parapluie » américain disparaitre de l’horizon européen ?
Guillaume Lagane : Ce qu’on peut dire c’est qu’aujourd’hui des troupes américaines importantes sont stationnées en Europe. On compte 100 000 soldats américains dans l’environnement européen qui sont basés en Allemagne mais aussi en Italie au Royaume-Uni et en Espagne. On retrouve également une composante navale très importante. Donc ce parapluie existe et la seule question c’est de savoir s’il serait actionné en cas de menace par Donald Trump. A ce stade c’est assez flou. Il a refusé, lors de sa venue à Bruxelles le 25 mai, de se prononcer sur l’article 5 qui est celui par lequel les nations appartenant à l’Alliance Atlantique s’engagent à se défendre au cas où l’un d’eux est attaqué. Cet article est volontairement ambigu, il a était écrit de manière à ce que chaque Etat puisse déterminer le degré d’engagement qu’il mettra dans la défense des autres. Cette nuance était une volonté des Etats-Unis qui, en 1948, étaient encore un état isolationniste et n’avait jamais signé d’alliance militaire permanente. Cela ouvre une incertitude sur la position qu’adoptera Trump en cas de crise.
Jean-Sylvestre Mongrenier : Il semble qu’il ne faille pas confondre les différents niveaux de la réalité internationale. Tout n’est pas aligné : l’économie et le commerce sont une chose, le politique dans sa dimension la plus essentielle, à savoir la conduite diplomatico-stratégique des Etats, en est une autre. En termes plus concrets, l’existence d’une alliance forte entre différentes nations, alliance fondée sur le partage des mêmes enjeux de sécurité, peut aller de pair avec des désaccords commerciaux ou autres. Si l’on regarde l’histoire de l’OTAN au fil des décennies, les crises et désaccords sont même la règle, du fait notamment que cette alliance regroupe des « démocraties de marché », soumises à des alternances politiques d’une part, en concurrence sur le plan économique d’autre part. L’OTAN n’a jamais fonctionné selon la même logique que le pacte de Varsovie : la Guerre Froide a opposé le « bloc » soviétique non pas à une entité similaire, mais à un « camp » occidental, plus souple et polycentrique. Dans les années 1960 et 1970, le déséquilibre de la balance des paiements des Etats-Unis ainsi que la crise du dollar, avec la fin de la convertibilité en or de la monnaie américaine (le « coup d’Etat monétaire » du 15 août 1971) à la clef, ont suscité de vives tensions entre les deux rives de l’Atlantique, sans que la solidarité stratégique occidentale à l’encontre du bloc soviétique et l’existence même de l’OTAN ne soient véritablement remises en question. Pourtant, la lecture d’un ouvrage quelque peu oublié de Raymond Aron – République impériale, les Etats-Unis dans le monde, 1945-1972 (Calmann-Lévy, 1973) – donne un solide aperçu des interrogations et inquiétudes qui travaillaient alors l’Europe occidentale. A l’issue de la Guerre Froide, au cours des années 1990, on a pu croire que la géoéconomie allait se substituer à la géopolitique, la lutte tous azimuts pour la maîtrise des technologies-clefs, la conquête des marchés et l’attraction des capitaux étant censées se substituer aux conflits du type pouvoirs-territoires et faire voler en éclats l’Occident. Plus de deux décennies se sont écoulées. Bref, on n’en finit pas d’annoncer la fin de l’Occident et la disparition de l’OTAN, mais cette alliance s’adapte aux nouvelles menaces et se transforme, tout à la fois sous l’emprise de la nécessité et de par la volonté de ses membres. Après une période expéditionnaire, période qui n’est d’ailleurs pas totalement close (voir la mission de l’OTAN en Afghanistan et un rôle peut-être accru à terme sur le théâtre syro-irakien, voire en Libye), les Alliés ont décidé de recentrer l’OTAN sur l’article 5 et la défense collective de ses membres. Dans le contexte présent, sur le plan des menaces étatiques, il s’agit de renforcer la posture de défense et de dissuasion de l’OTAN sur l’axe Baltique-mer Noire, de façon que Vladimir Poutine ne se hasarde pas à réitérer le scénario ukrainien (rattachement manu militari de le Crimée et guerre hybride en Ukraine continentale, dans le Donbass) aux dépens des Etats baltes, de la Pologne ou d’un autre allié centre-est européen. De fait, la « présence avancée » alliée a été renforcée, des troupes venues d’autres pays membres font rotation en Europe centrale et orientale, y compris celles des Etats-Unis qui ont à nouveau déployé des chars. Quant à Donald Trump, le nouveau président américain, il est revenu sur une rhétorique de campagne empreinte de démagogie (l’« OTAN obsolète »). Bref, le « parapluie » américain n’est pas refermé et l’OTAN demeure une alliance sans équivalent dans le monde. Peut-être faut-il cesser de sur-interpréter le moindre propos ou silence de Trump. Prenons garde aussi à ce que le conflit de la Maison-Blanche avec la presse américaine ne déforme notre vision de l’Administration Trump. Aussi brutales soient-elles, les récriminations de Trump quant à la faiblesse des dépenses militaires européennes ne sont pas infondées.
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2 – La guerre contre le terrorisme est la première vraie guerre mondiale (Causeur, Catherine Rouvier)
La guerre actuelle est la première vraie guerre mondiale. Elle menace en permanence chaque homme, femme, enfant, vieillard, où qu’il se trouve. Pour la gagner, créons un G7 antiterroriste et coalisons enfin les Etats contre la minorité djihadiste qui frappe aux quatre coins du globe.
Le 26 mai, des enfants qu’on emmenait, à 200 kilomètres au sud du Caire, visiter le monastère Saint Samuel le Confesseur, sont morts, tués sous le feu nourri des kalachnikovs par une dizaine d’hommes déguisés en militaires.
La communauté internationale tétanisée
Se mettre à une dizaine, de surcroît déguisés, pour tuer par surprise une trentaine d’innocents, est en soi innommable. Le fait qu’il s’agisse de chrétiens coptes qui subissent un véritable martyre depuis des décennies dans cette région du globe n’est bien sur pas indifférent. Et le soutien aux chrétiens d’Irak, de Syrie et de tous les lieux où ils sont affreusement martyrisés doit s’intensifier. Mais au risque de choquer, je voudrais dire ici en tant que juriste que je suis inquiète de la tournure que prennent les choses. On dirait que la « communauté internationale », comme tétanisée par la montée d’un communautarisme planétaire qu’elle n’ose pas nommer, s’interdit les solutions que le droit offre pourtant de toute éternité pour protéger et punir.
Attentats de masse non-ciblés
Devant une sorte de « spécification » des actes en fonction des victimes, le droit semble s’être comme évanoui et se montrer incapable de remonter de la cible à la source. La cible est un gendarme homosexuel ? Ce sont des homophobes. C’est le public d’un concert ? Ils en veulent à notre culture. C’est un journaliste satirique ? Ils tuent de préférence les blasphémateurs. C’est contre un père et ses enfants juifs, un bus a Tel Aviv ? Acte d’antisémites. Deux cent jeunes africaines sont enlevées, violées, voilées, vendues comme esclaves ? C’est l’éternelle lutte victimaire des Arabes contre les Noirs. Un tel raisonnement s’avère pernicieux et démobilisateur en ce qu’il donne l’illusion que telle ou telle catégorie est touchée et qu’on se trouve donc soi-même à l’abri. La pratique parallèle d’attentats de masse non-ciblés, comme ceux du métro de Bruxelles ou de la promenade des Anglais à Nice, même si on y cherche un sens (c’était la fête nationale…) devrait nous enlever la fausse sécurité de ces fragiles constructions.
Le droit est universel
Cela fait perdre de vue l’essentiel : le moteur même du droit, certes né dans des contextes nationaux ou tribaux mais qui conserve malgré tout une vocation universelle. Il faut bien sûr s’indigner du sort des chrétiens d’Orient , mais chacun de nous devrait être simplement horrifié qu’on inscrive un « noun » sanglant sur les portes d’autres hommes, chrétiens ou non, pour les désigner à la vindicte et les exposer à la mort. S’il n’a plus du tout de prétention universelle – si on admet qu’ici règne la charia, là le droit romain, alors le droit est mort. La concorde est morte, vive la haine et le chaos ! La paix est morte, vive la guerre de tous contre tous ! Par exemple, au sujet du conflit israélo-palestinien, il faut poser la question en termes universels. Non pas « les juifs ont-ils raison en tant que juifs à l’aune de la promesse divine de retour sur leur Terre promise de vouloir plus de terres qu’il ne leur en a été attribué ? » mais « un Etat a-t-il le droit de dépasser les frontières qui lui ont été attribuées ? ». Non pas « les Palestiniens ont-ils raison en tant que Palestiniens de défendre leurs droits par le terrorisme » mais « quelle que soit la cause, un groupe humain peut-il bafouer impunément le droit de la guerre fondé sur une déclaration de guerre préalable, la protection des civils et le statut des prisonniers ? ». S’agissant de l’Etat islamique, il ne faut pas se demander si les djhadistes ont raison suivant les termes de leur loi, le Coran, de tuer des « mécréants ». Cela reviendrait à s’interroger sur la pertinence de leur interprétation du Coran. Dès lors que les terroristes agissent au mépris des lois des pays dans lesquels ils vivent, la communauté internationale n’est elle-pas en droit de les combattre au nom de la légitime défense des populations civiles du monde entier, désormais potentiellement décimées chaque jour en un point différent du globe ?
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http://www.causeur.fr/daech-egypte-coptes-islam-droit-44560.html
3 – François Delattre, ambassadeur de France à l’ONU, annonce l’avènement du nouveau monde multipolaire (Réinformation TV, François Delattre)
La Russie le désire – comme l’attestent les articles duthink tankKatehon qui fait une large place au gnostique Alexandre Douguine –, la Chine l’attend avec l’idée d’en prendre la direction : le nouveau monde « multipolaire » où les grandes régions se constitueraient en blocs d’influence et de pouvoir serait à nos portes. C’est en tout cas l’avis du représentant permanent de la France à l’ONU, François Delattre. L’ambassadeur de France près les Nations unies à New York a déclaré mardi que la décision de Donald Trump de sortir les Etats-Unis de l’Accord de Paris pourrait être perçue comme « l’acte de naissance d’un monde multipolaire » où l’Amérique ne sera plus « le garant le plus fiable de l’ordre mondial ». Selon le diplomate, le retrait des Etats-Unis constitue une décision qui va bien au-delà de la « politique sur le changement climatique ». Donald Trump, assure Delattre, vient de placer son pays « du mauvais côté de l’Histoire », et sa décision constitue selon lui « un facteur d’érosion du leadership moral et politique des Etats-Unis ».
L’ambassadeur de France à l’ONU parle du retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris
En somme, les Etats-Unis seraient en train de s’isoler politiquement faute de se soumettre aux besoins de la planète et d’agir comme locomotive dans ce domaine. On sait que la Chine, notamment, est avide de prendre ce rôle : elle qui est une des pires élèves par rapport à la pollution réelle, elle qui en matière de diminution de CO2 (qui n’est pas une pollution, rappelons-le !) va continuer d’augmenter ses émissions est aujourd’hui présentée comme la championne de la lutte contre le changement climatique. La lecture régulière de ses journaux contrôlés par le parti communiste chinois démontre qu’elle entend bien profiter du vide laissé par les Etats-Unis pour s’imposer comme référence sociale, économique, politique et climatique, dans une entière adhésion aux Objectifs du développement de l’ONU. Le retrait américain serait une mauvaise nouvelle si en effet, il y avait un grave réchauffement climatique, d’origine anthropique et réversible par la diminution des émissions de CO2, ce que la science ne confirme pas – elle dit même le contraire, comme le rapportent de nombreux articles sur reinformation.tv. Mais politiquement, cela risque bien de devenir une aubaine pour le mondialisme qui continue de sonner l’alarme à propos du « réchauffement » et qui peut utiliser le retrait de Trump pour redistribuer les cartes.
François Delattre annonce l’avènement d’un nouveau monde multipolaire
L’ambassadeur François Delattre a signalé pour sa part qu’il n’est pas partisan d’un monde multipolaire à l’ancienne. Lors de sa rencontre avec la presse, mardi, il a souhaité que les Etats-Unis ne se retranchent pas dans l’isolement : « Un retrait durable de l’Amérique des affaires du monde pourrait faire remonter les vieilles sphères d’influence, avec des conséquences regrettables qui nous sont déjà familières », a-t-il déclaré.
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