- ACTUALITÉS INTERNATIONALES
- LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
- INDUSTRIE ET ÉCONOMIE
- GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ
- ACTUALITÉS INTERNATIONALES :
- Réunie en sommet, l’Union africaine cherche la voie de l’émancipation
- Pour une diplomatie bleue
- Nuages à venir sur la relation Washington-Séoul
- LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE :
- Publication du rapport au Parlement 2017 sur les exportations d’armement
- Chammal : la cybersécurité au Levant, un point névralgique dans la lutte contre le groupe terroriste Daech
- Succès du premier tir du missile franco-britannique ANL
- INDUSTRIE ET ÉCONOMIE :
- Sous-marins Scorpène : et si l’Inde se laissait à nouveau séduire ?
- Accord gazier Total – Iran : des enjeux énergétiques, économiques et stratégiques
- EDF relève le coût du projet Hinkley Point, risque de retard
- GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ :
- Adoption d’un traité d’interdiction des armes nucléaires
- Libérer Mossoul, et après ? – la longue errance des sunnites d’Irak
- 06/17 actualité internationale – synthèse de l’actualité internationale de juin 2017
de Jacques Raimond
ACTUALITÉS INTERNATIONALES
1 – Réunie en sommet, l’Union africaine cherche la voie de l’émancipation (RFI, Christophe Boisbouvier)
C’est le grand chantier de l’Union africaine. Depuis un an, les 55 chefs d’Etat de l’organisation panafricaine veulent s’affranchir de la tutelle financière des bailleurs de fonds chinois et occidentaux pour conquérir une nouvelle crédibilité. L’an dernier, ils ont trouvé une astuce pour s’autofinancer. Mais aujourd’hui, à l’ouverture du 29e sommet de l’UA à Addis-Abeba, c’est l’heure de vérité sur la question du financement. Le président ivoirien Alassane Ouattara a une jolie formule pour expliquer la démarche de ses homologues africains et de lui-même : « Nous ne pouvons pas dire aux bailleurs de fonds non africains, nous sommes autonomes et leur dire dans le même temps, donnez-nous votre argent. » A l’initiative du Guinéen Alpha Condé, qui préside cette année l’Union africaine, et du Rwandais Paul Kagame, qui pilote le Comité pour la réforme de l’UA, les chefs d’Etat africains veulent donc sortir de l’assistanat. Ils ne veulent plus vivre ce que le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, ressent comme une humiliation : « Le problème actuel, c’est que nous avions un financement qui, si vous me le permettez, fait honte à nous qui sommes Africains. Plus de 50 % de nos financements viennent des bailleurs de fonds non africains. Ce n’est pas normal quand on veut prendre en main son propre destin, de se faire financer par les autres. Ce qui fait que dans les décisions, la plupart du temps les décisions sont influencées par les donneurs, par ceux qui nous financent. » Alors pour sortir de cette dépendance financière, les chefs d’Etat africains ont trouvé une astuce. Il y a un an, en juillet 2016 à Kigali, ils ont créé une nouvelle taxe de 0,2 % sur tous les produits non africains qui sont importés sur le continent africain. Une mesure qui devrait permettre de financer plus de 80 % des activités de l’Union africaine.
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http://www.rfi.fr/afrique/20170703-reunie-sommet-union-africaine-cherche-voie-emancipation
2 – Pour une diplomatie bleue (Iris, Jean-François Frier*)
*agent honoraire du ministère français des Affaires étrangères
La Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) adoptée à Montego Bay en 1982 et entrée en vigueur il y a 23 ans réforme de fond en comble le droit international de la mer, en créant au-delà des eaux territoriales des Zones économiques exclusives (ZEE) et leurs prolongements, où les Etats côtiers sont seuls propriétaires des ressources biologiques et minérales ; ce qui entraine un quasi doublement des surfaces exploitables du globe. En une vingtaine d’années, la moitié de ces zones – qui correspondent peu ou prou aux plateaux continentaux- a déjà été répartie et mise en exploitation. L’autre moitié est en cours de délimitation, soit pour préciser les limites d’extension des ZEE au titre du plateau continental, soit dans l’attente de délimitation des frontières maritimes entre Etats bénéficiaires où persistent des différends de souveraineté sur les terres émergées ouvrant droit à ZEE. Le plus médiatisé d’entre eux a concerné le rejet des prétentions chinoises à régenter l’essentiel de la mer de Chine. Ce Traité réglemente aussi l’exploitation des ressources biologiques et minérales des autres espaces, appelée « la Zone », correspondant à la haute mer, soit 60% des océans. Il crée pour cela une instance internationale, l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) qui répartit les permis d’exploitation et en administre les ressources pour le bénéfice de tous. Ce Traité international qui bouleverse les paradigmes du développement économique doit nécessairement s’accompagner d’une évolution de l’ordre politique mondial. Il doit tenir mieux compte de la situation faite à la Chine et à l’Inde qui accueillent plus du tiers de l’humanité et se voient doter par la géographie de ZEE d’assez modeste envergure au regard de leurs besoins (l’île Maurice a par exemple un domaine maritime plus important que le leur). Le doublement des surfaces du globe progressivement mises en exploitation contribue au réchauffement climatique et à la dégradation de l’environnement qui affecte désormais de plein fouet le biotope marin. La communauté internationale a parallèlement multiplié les initiatives pour créer un cadre réglementaire propice à la gestion durable de l’océan et à la protection de l’environnement marin. Reste à coordonner à l’échelle régionale ce corpus réglementaire et à lui donner un caractère contraignant et les moyens, nécessairement régionaux, d’en imposer le respect. Ces évolutions amorcées dans le cadre onusien se prolongent dans le développement des approches multilatérales de la diplomatie contemporaine. Une diplomatie bleue pour l’Océan aurait donc pour double objectif de solutionner les différends de souveraineté entre Etats sur les terres ouvrant droit à ZEE et de promouvoir des politiques régionales de gestion de la mer dans le respect des engagements internationaux, dont tous les pays riverains seraient coresponsables.
L’urgence océanique
C’est dans le cours de nos vies que s’amorce cette révolution. La première Conférence internationale de l’ONU consacrée aux océans n’a en effet été réunie que 15 ans après le sommet de la terre de Rio, du 5 au 9 juin dernier. Venant après la Conférence internationale de Paris sur le climat, elle a surtout eu pour objectif de dresser un bilan. Il a été l’occasion de rappeler la prééminence de l’environnement marin (71% de la surface du globe, 97% de l’eau terrestre alimentant le cycle de la pluie et régulant le climat, 50% de l’oxygène produit et 30% du CO2 absorbé). Les représentants des 193 pays partenaires ont souligné son importance économique (5% du PIB mondial, source première de protéine pour plus de 3 milliards de personnes, 200 millions d’emplois, 30% de la production d’énergies fossiles). Ils ont réitéré l’objectif de développement arrêté à Rio pour l’horizon 2030 : « conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins de développement durable » mais ont cette fois plus fermement tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation accélérée du milieu : blanchiment de 20% du corail, développement des zones maritimes sans oxygène et donc sans vie, réduction de la biodiversité, surexploitation de 30% des stocks halieutiques, pollution terrestre des zones côtières, dégradation de 40% du milieu marin.
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http://www.iris-france.org/96974-pour-une-diplomatie-bleue/
3 – Nuages à venir sur la relation Washington-Séoul (Asialyst, Barthélémy Courmont – lien sur Iris)
Les sourires crispés et convenus ne trompent que les naïfs. Derrière une unité de façade face à la menace nord-coréenne – le contraire eut été surprenant ! – Donald Trump et son homologue sud-coréen, Moon Jae-in, ont bien peu de terrains sur lesquels ils vont pouvoir s’entendre. Récemment élu, le 9 mai dernier, et bénéficiant d’un soutien populaire important, le démocrate Moon Jae-in est le nouveau visage de la République de Corée. Un visage qui rompt avec ses deux prédécesseurs conservateurs, Lee Myung-bak et plus encore la présidente déchue Park Geun-hye. Un visage qui semble également déplaire à Donald Trump, le nouvel homme fort de Séoul étant très critique de l’accord sur le déploiement du bouclier antimissile THAAD – qu’il a stoppé à peine entré en fonction dans la Maison-Bleue – et se montrant disposé à renouer le contact avec Pyongyang et à réparer les dégâts avec Pékin. En clair, la visite du président sud-coréen à Washington avait tout d’une rencontre entre alliés certes cordiale – mais pas vraiment amicale. En témoigne le fait que Trump n’a pas invité son homologue dans sa résidence en Floride à Mar-a-Lago, comme il l’avait fait avec le Premier ministre japonais Abe Shinzo ou le président chinois Xi Jinping. Ambiance…
PYONGYANG MON AMOUR
Au-delà des symboles, qui ont leur importance quand on sait que le président américain y est particulièrement attaché, c’est cependant sur le fond que les divergences semblent particulièrement fortes. Dans leur communiqué officiel conjoint, les deux hommes annoncent être en accord sur la nécessité de réengager le dialogue avec Pyongyang, à condition que le régime nord-coréen lâche du lest sur la question nucléaire. Mais s’il s’agit clairement de la ligne affichée par Moon depuis son entrée en fonction, peut-on en dire autant de Trump ? En fait, bien malin celui qui peut deviner quelle est exactement la politique coréenne du président américain, tant cette dernière semble osciller au gré de l’actualité et des humeurs de l’occupant de la Maison-Blanche. Moon est venu chercher à Washington un soutien à sa politique de réengagement avec la Corée du Nord, et c’est ce qu’il a obtenu. Mais peut-il faire confiance à un partenaire qui a alterné le chaud et le froid avec tant d’insistance ces derniers mois qu’on ne sait plus vraiment quelle est la température à laquelle la situation sécuritaire dans la péninsule coréenne est jugée menaçante pour Washington ? D’ailleurs, Trump a martelé en compagnie de son invité que « la patience stratégique avec le régime nord-coréen a échoué. Honnêtement, la patience est terminée. » Réengager avec Pyongyang sur cette base relève de l’équilibrisme. Le président coréen a suffisamment d’expérience pour savoir que si le degré de confiance accordé à Pyongyang doit être proche de zéro, il est désormais à peine plus élevé dans le cas de Washington. La question de savoir quelle attitude adopter si Pyongyang oppose une fin de non-recevoir à cette doléance – et ce sera sans doute le cas – n’est pas non plus soulevée, parce que c’est justement sur ce point que Washington et Séoul sont en total désaccord. Moon souhaite renouer le dialogue, coûte que coûte, parce que c’est l’absence de dialogue qui a pourri tout effort de négociation depuis une décennie, et c’est sur cette base que la question nucléaire pourra être abordée. Mais côté américain, on semble faire de la dénucléarisation de la Corée du Nord un préalable à toute négociation. Bref, les deux alliés vont avoir du mal à s’entendre, et on attend presque avec impatience les réactions américaines si Moon réussit son pari, à savoir renouer le dialogue avec Kim Jong-un. Le président sud-coréen est resté en retrait sur ce point à Washington, sans doute conscient que ce n’était ni le moment, ni le lieu, pour détailler sa stratégie nord-coréenne. Affaire à suivre donc.
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http://www.iris-france.org/96972-nuages-a-venir-sur-la-relation-washington-seoul/
LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
1 – Publication du rapport au Parlement 2017 sur les exportations d’armement (Dicod, communiqué de presse)
Le ministère des Armées publie aujourd’hui le rapport au Parlement 2017 sur les exportations d’armement. Avec 14 milliards de prises de commande en 2016, l’équipe France confirme son efficacité pour faire rayonner à l’international l’expertise et le savoir-faire français. Florence Parly, ministre des Armées, aura l’occasion de le souligner à Cherbourg dimanche prochain, où elle accueillera le Premier ministre australien, M. Turnbull, dans le cadre de l’accord intergouvernemental avec l’Australie (sous-marins). Les exportations de matériels militaires s’inscrivent dans la politique de défense et de sécurité de la France. Vitales pour notre industrie de défense et l’équipement de nos forces armées, elles contribuent également à l’autonomie stratégique et au rayonnement de notre pays. L’industrie de défense comprend une dizaine de grands groupes et 4 000 petites et moyennes entreprises (PME). Elle emploie aujourd’hui 165 000 personnes. Ce nombre devrait atteindre 200 000 dans les 10 prochaines années. Alors que la France réalisait 4 à 7 milliards d’euros de prises de commande avant 2014, l’année 2016 confirme les succès à l’exportation, avec 14 milliards d’euros de prises de commande, qui s’inscrivent dans l’ordre de grandeur de l’année 2015. La réinjection de 10 à 20% du chiffre d’affaire des exportations de matériels militaires dans la recherche et développement, assure l’avance technologique française et maintient des emplois de haute technicité, non-délocalisables. La signature de l’accord intergouvernemental avec l’Australie, relatif aux sous-marins à vocation océanique, le 20 décembre dernier, engage un partenariat stratégique entre nos deux pays, qui bénéficiera durablement à la base industrielle française. Ce contrat qui s’ajoute aux succès du Rafale en Inde et du Caracal au Koweït, démontre l’efficacité de l’action coordonnée des autorités politiques, de la Direction générale de l’armement (DGA), des armées et de tous les industriels concernés. Plusieurs prospects sont actuellement en cours, en Asie ou au Moyen-Orient, premières zones d’exportation de la France depuis 2012. Florence Parly, ministre des Armées, est pleinement engagée à la tête de l’équipe France pour le développement des exportations. D’ores et déjà, jeudi dernier à Bruxelles, la ministre a signé une déclaration d’intention sur la vente de véhicules blindés à la Belgique dans le cadre du programme Scorpion. La France prend ses responsabilités et mène une politique d’exportation d’armement transparente et rigoureuse, dans le strict respect de ses engagements internationaux.
Retrouvez le rapport ici :
http://www.defense.gouv.fr/content/download/508792/8598747/version/1/file/RAP_2017.pdf
2 – Chammal : la cybersécurité au Levant, un point névralgique dans la lutte contre le groupe terroriste Daech (Défense, EMA)
Alors que les attaques de hackers se mondialisent et impactent fortement divers secteurs d’activités, les experts militaires de la sécurité informatique œuvrent au Levant pour assurer la sécurité des opérations de lutte contre Daech. Ces spécialistes de la cyberdéfense agissent pour fiabiliser nos réseaux et ainsi, assurer la continuité des opérations. Focus sur une des spécialités névralgiques soutenant l’opération Chammal, versant français de l’opération Inherent Resolve.
La cyber-sécurité : un soutien capital
Dans le cadre des opérations, le contexte de guerre électronique amène les armées à déployer depuis de très nombreuses années un Commandement des systèmes d’information et de communication interarmées de théâtre (COMSICIAT) dans le but de fournir aux forces combattantes des réseaux adaptés et sécurisés. « Cette structure SIC (Système d’Information et de communication) est responsable de tous les projets visant à fiabiliser les réseaux et à fournir le meilleur service au personnel déployé », explique le LCL Christophe, responsable du soutien SIC de l’opération. Sur le théâtre irako-syrien, l’équipe du COMSICIAT est composée d’une dizaine d’officiers et de sous-officiers dirigeant fonctionnellement près de 70 personnes réparties sur les cinq pays du théâtre (Koweït, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie et Irak). Tous ces spécialistes opèrent, au quotidien, au sein des états-majors ou unités déployées, afin d’assurer « le maintien en condition opérationnelle des SIC et leur maintien en condition de sécurité. Leurs travaux en continu apportent plus de sécurité, de résistance aux réseaux et aux systèmes déployés ainsi que plus de bande passante (comprendre de capacités de transmission de données) pour les opérateurs sur le terrain », souligne le lieutenant-colonel. « Ils permettent de fluidifier et de sécuriser le transfert des données entre les différents sites du théâtre et la métropole, contribuant ainsi pleinement à la conduite des opérations ».
Une technologie de pointe au service de l’opérationnel
Pour garantir un soutien à la hauteur du besoin opérationnel, chaque site est relié à la métropole par liaison satellite et/ou fibre optique. « Nous travaillons avec des satellites militaires et civils. Cela nous permet d’avoir un potentiel en connectivité informatique et téléphonique de haut niveau, de manière classique ou satellitaire, avec ou sans moyen de chiffrement » poursuit le LCL Christophe. Ces moyens contribuent à fournir tous les réseaux classifiés, internes aux armées, permettant de communiquer de façon sécurisée à chaque instant, et de déployer les logiciels « métiers » pour que les chaines opérationnelles et le soutien réalisent leurs missions dans les meilleures conditions.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.defense.gouv.fr/operations/operations/actualites/chammal-la-cyber-securite-au-levant-un-point-nevralgique-dans-la-lutte-contre-le-groupe-terroriste-daech
3 – Succès du premier tir du missile franco-britannique ANL (Défense, DGA)
Les équipes de la Direction générale de l’armement (DGA) et de MBDA ont effectué avec succès le premier tir de développement du missile antinavire léger (ANL) le 21 juin 2017 sur le site Méditerranée du centre DGA Essais de missiles. Il a été réalisé à partir d’un hélicoptère banc d’essai de type Panther de DGA Essais en vol. Le programme ANL est une coopération franco-britannique qui s’inscrit dans le cadre du traité de Lancaster House signé par la France et le Royaume-Uni en novembre 2010. Le missile ANL est destiné à équiper les hélicoptères de la marine nationale et de la Royal Navy pour lutter contre un large panel de menaces de surface, depuis les vedettes rapides et manoeuvrantes jusqu’aux corvettes, y compris en environnement côtier. Il dispose du mode « tire et oublie » ainsi que de la capacité « homme dans la boucle » permettant de maîtriser le tir jusqu’à l’impact sur la cible. Le porteur de référence de l’ANL pour la marine nationale est le futur hélicoptère interarmées léger (HIL). Le contrat de réalisation du programme ANL a été notifié à l’industriel MBDA le 26 mars 2014 par DE&S (Defence Equipment and Support), l’un des homologues britanniques de la DGA. Ce projet constitue le premier programme commun, qui tire pleinement parti des dispositions de dépendance mutuelle agréées dans le cadre de l’initiative « One Complex Weapon » visant à consolider l’industrie missilière franco-britannique autour de MBDA.
INDUSTRIE ET ECONOMIE
1 – Sous-marins Scorpène : et si l’Inde se laissait à nouveau séduire ? (La Tribune, Michel Cabirol)
La marine indienne souhaite acheter trois Scorpène supplémentaires de nouvelle génération. (Crédits : REUTERS/Shailesh Andrade) Naval Group a réussi à indianiser les six sous-marins Scorpène vendus en 2005 à hauteur de 30%. Avec son partenaire indien, il vise une commande de trois Scorpène supplémentaires survitaminés de nouvelle génération (2.800 tonnes). Il reste à convaincre le ministère de la Défense… Le Premier ministre indien l’a demandé aux industriels de l’armement étrangers, Naval Group (ex-DCNS) l’a réalisé avant tout le monde ou presque. De quoi parle-t-on? De la politique « Make in India » exigée depuis trois ans environ par Narendra Modi. En signant en 2005 un important transfert de technologies (ToT) en faveur du chantier naval indien Mazagon Dock Ltd (MDL) dans le cadre de la vente de six Scorpène évaluée à plus de 3 milliards d’euros, Naval Group a été un pionnier du « Make in India » en anticipant sans le vouloir la politique de Narendra Modi. Le groupe naval français a réussi à « indianiser » environ 30% de la charge de travail de la construction des sous-marins de New Delhi. Le premier Scorpène « indianisé » va être livré à la marine indienne sauf nouvel imprévu dès cet été (août ou septembre) alors qu’initialement il devait l’être en 2012. Les autres seront remis aux forces armées tous les neuf mois. Le dernier sous-marin qui sera livré fin 2019, début 2020, sera peut-être équipé d’un système de propulsion anaérobie (Air Independent Propulsion), développé par l’organisme de recherche indien, le DRDO. Dans le cadre du contrat signé, Naval Group est responsable du design ainsi que de la performance opérationnelle des deux premiers sous-marins Kalvari et Khanderi (vitesse, profondeur de plongée ou encore niveau de bruit) tandis que MDL est responsable de la construction des six Scorpène.
Des Scorpène réalisés à Bombay
Les six Scorpène (1.775 tonnes en immersion) sont tous réalisés dans le chantier de Bombay chez MDL. Dans le cadre du partenariat entre les deux groupes, le chantier naval indien a développé des compétences uniques, qui lui permettent d’ores et déjà de maîtriser en partie la construction d’un sous-marin conventionnel. Ils se sont d’ailleurs progressivement améliorés dans la gestion du programme. Alors que 165 défauts ont été répertoriés pendant la construction du premier sous-marin fabriqués (Kalvari), seuls 14 défauts l’ont été sur le sixième, qui est réalisé à plus de 50%. Mais que de chemin parcouru pour MDL qui est parti de très, très loin en 2006 avec des infrastructures inexistantes ou datant de Mathusalem. Ce qui explique en partie le retard de cinq ans du programme Scorpène en Inde. Tout comme la perte des compétences acquises lors de la construction par MDL de deux sous-marins allemands de type 209 Shalki et Shankul mis en service en 1992 et 1994. Par ailleurs, la complexité d’un programme de sous-marins a également été un facteur de retard. D’autant plus que New Delhi a souhaité faire les six sous-marins, y compris le premier, en Inde. Enfin, la difficile et très longue négociation entre 2007 et 2009 d’un contrat d’environ 700 millions d’euros portant sur la vente d’outillages et des moteurs des sous-marins a fait perdre plus de deux ans au programme.
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http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/sous-marins-scorpene-et-si-l-inde-se-laissait-a-nouveau-seduire-742733.html
2 – Accord gazier Total – Iran : des enjeux énergétiques, économiques et stratégiques (IRIS, interview de Francis Perrin)
Lundi 3 juillet, le groupe français a signé un accord de projet gazier avec l’Iran. L’analyse de Francis Perrin, directeur de recherche à l’IRIS.
Quels enjeux stratégiques cet accord présente-t-il pour Total ? Plus généralement, quelle relation énergétique la France entretient-t-elle avec l’Iran ?
Total est un groupe né au Moyen-Orient il y a environ un siècle, la région a donc toujours été très importante pour le groupe français. Le Moyen-Orient est en effet la région clef pour l’industrie pétrolière et gazière. Selon les estimations du groupe British Petroleum (BP), le Moyen-Orient représenterait aujourd’hui environ 48% des réserves de pétrole dans le monde et un peu plus de 40% des réserves de gaz naturel. En son sein, plusieurs pays arabes ont d’importantes réserves pétrolières et gazières : l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, l’Irak, Oman, le Yémen, le Qatar… L’Iran a la particularité d’être un géant à la fois pétrolier et gazier : il est le 4ème pays au monde ayant les réserves pétrolières les plus importantes, après le Venezuela, l’Arabie saoudite et le Canada. Quant aux réserves de gaz, l’Iran est le n°1 mondial devant la Russie. Total souhaite renforcer sa présence déjà importante dans la région. Dans cette stratégie, l’Iran est un élément clef. Total Elf a été le premier groupe pétrolier international à signer un contrat de développement avec Téhéran après la révolution islamique en 1995. Le groupe a ensuite obtenu quatre contrats de développement dans le pays, aucune autre compagnie pétrolière n’a autant de succès en Iran. Néanmoins, le groupe a dû, de façon forcée, quitter le pays du fait des sanctions européennes mais il a toujours pensé y revenir un jour. Après l’accord sur le programme nucléaire du 14 juillet 2015 et son entrée en vigueur avec une levée partielle des sanctions (notamment la levée des sanctions extraterritoriales américaines mi-janvier 2016), Total a signé un accord d’achat de pétrole brut iranien en 2016 et a entamé des négociations sur divers projets. Cette volonté s’est concrétisée par l’accord sur la phase 11 du champ de South Pars, un important projet gazier d’une valeur d’un peu moins de 5 milliards de dollars qui débouchera sur une production de près 400 000 barils équivalent pétrole par jour, sur une durée de 24 ans. Dans le cadre mondial actuel, notamment avec le changement climatique, un certain nombre de compagnies pétrolières entendent renforcer leur portefeuille d’actifs gaziers aux dépens de leur portefeuille d’actifs pétroliers. Le gaz est en effet la moins sale des trois énergies fossiles – pétrole, charbon et gaz naturel -, le charbon étant la plus polluante avant le pétrole. Il est donc stratégique pour les compagnies pétrolières de se positionner comme des acteurs responsables sur le plan environnemental, tout en continuant à satisfaire la croissance des besoins énergétiques mondiaux en faisant monter en puissance le gaz, une énergie qui peut accompagner la transition énergétique. Celle-ci verra monter en puissance les énergies renouvelables mais pour l’heure, elles ne peuvent pas couvrir l’essentiel des besoins énergétiques mondiaux. On aura donc encore besoin longtemps des énergies fossiles. L’Iran est un marché très important au Moyen-Orient avec ses 80 millions d’habitants, ainsi qu’une démographie et une économie en croissance depuis la levée partielle des sanctions européennes en 2016. De nombreux pays européens, l’Allemagne en tête, sont désireux de se (re)placer sur ce marché. Des visites à haut niveau ont eu lieu avec les ministres du commerce, de l’économie, etc., accompagnés de chefs d’entreprises. Avec cet accord de Total, la France profite du succès du groupe et espère un effet d’entrainement pour développer des relations d’affaires avec Téhéran. L’Iran présente aussi un enjeu stratégique pour la France par sa position géographique : riverain de la mer Caspienne, proche de l’Asie centrale et de l’Europe… La France va donc se placer dans le sillage de Total pour développer une relation stratégique tant sur les plans politique, économique et énergétique avec la superpuissance énergétique qu’est l’Iran.
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http://www.iris-france.org/96977-accord-gazier-total-iran-des-enjeux-energetiques-economiques-et-strategiques/
3 – EDF relève le coût du projet Hinkley Point, risque de retard (Investir, Reuters)
Le coût relevé de £1,5 md, à £19,6 mds Risque de retard de 15 mois pour le réacteur n°1, 9 pour le n°2 Le taux de rentabilité baisse, estimé à 8,5% pour EDF Pas d’impact sur le contrat avec le gouvernement britannique (Actualisé avec conférence téléphonique)
PARIS, 3 juillet (Reuters) – EDF a annoncé lundi estimer désormais à 19,6 milliards de livres sterling – 22,3 milliards d’euros environ au cours actuel – le coût à terminaison de la future centrale nucléaire britannique d’Hinkley Point, en hausse de 1,5 milliard, le projet risquant en outre de subir des retards. Les surcoûts identifiés à l’issue d’une revue du projet résultent essentiellement d’une adaptation de son design à la demande des régulateurs, du volume et du séquencement des travaux sur site, et de la mise en place progressive des contrats fournisseurs, a précisé l’électricien public français dans un communiqué. Le taux de rentabilité prévisionnel (TRI) du projet, qui prévoit deux réacteurs nucléaires de type EPR, est ainsi désormais estimé pour EDF à environ 8,5% contre environ 9% initialement. Le groupe a évoqué le risque d’un retard du chantier – de 15 mois pour le réacteur n°1 et de 9 mois pour le n°2 – qui induirait un coût supplémentaire potentiel de l’ordre de 0,7 milliard de livres sterling 2015. Dans cette hypothèse le TRI pour EDF serait d’environ 8,2%. La direction du projet Hinkley Point est cependant « mobilisé(e) sur l’objectif initial de livraison de la tranche 1 fin 2025, et sur l’identification et la mise en place des plans d’actions destinés à réduire les coûts et les risques ». EDF, qui a dans la même temps confirmé ses objectifs financiers, a ajouté que le premier béton de sûreté nucléaire du bâtiment de la tranche 1, prévu mi-2019, était confirmé « dès lors que le design définitif, dont le calendrier est tendu, aura bien été arrêté fin 2018 ». « (La revue) était un processus prévu et parfaitement normal pour un projet de cette ampleur », a déclaré lors d’une conférence téléphonique Vincent de Rivaz, le directeur général de la filiale britannique d’EDF. « Il n’y a aucune perspective liée à la revue qui puisse créer la moindre inquiétude en termes de conséquences sur le contrat avec le gouvernement britannique », a-t-il ajouté. « Le projet sur le terrain avance bien et conformément au planning ; les équipes sont mobilisées et font du bon travail. »
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https://investir.lesechos.fr/actions/actualites/edf-releve-le-cout-du-projet-hinkley-point-risque-de-retard-1689348.php
GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE
ET DE SÉCURITÉ
1 – Adoption d’un traité d’interdiction des armes nucléaires (déclaration de la porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères – communiqué de presse)
Un traité d’interdiction des armes nucléaires a été adopté le 7 juillet à New York.
Il s’agit d’un texte inadapté au contexte sécuritaire international, caractérisé par des tensions croissantes et la prolifération des armes de destruction massive, dont témoigne notamment la menace nucléaire nord-coréenne. La France n’a pas participé aux négociations de ce traité et elle n’entend pas y adhérer. Ce traité ne nous lie pas et ne crée pas de nouvelles obligations. La décision d’un grand nombre d’Etats, dotés, possesseurs ou non d’armes nucléaires, de ne pas participer aux négociations, en Europe et en Asie notamment, illustre avec force ce décalage. La politique de sécurité et de défense de la France, tout comme celle des alliés et d’autres partenaires proches, repose sur la dissuasion nucléaire. La dissuasion vise à protéger notre pays de toute agression d’origine étatique contre ses intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne, et quelle qu’en soit la forme. Le contexte international n’autorise aucune faiblesse. Un traité d’interdiction des armes nucléaires risque à cet égard d’affecter la sécurité de la région euro-atlantique et la stabilité internationale. Ce traité est également susceptible de fragiliser le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, pierre angulaire du régime de non-prolifération. Le désarmement nucléaire ne se décrète pas, il se construit. La France demeure pour sa part déterminée à mettre en œuvre les prochaines étapes concrètes du désarmement nucléaire, conformément à ses engagements au titre du traité sur la non-prolifération des armes. Les prochaines étapes prioritaires du désarmement nucléaire sont la négociation d’un traité interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes nucléaires et l’entrée en vigueur rapide du traité d’interdiction complète des essais nucléaires. La réduction des arsenaux nucléaires russes et américains, qui représentent 90% du stock mondial d’armes nucléaires, est un autre objectif important. La France a déjà pris des mesures concrètes et substantielles de désarmement nucléaire, notamment en réduisant de moitié son arsenal nucléaire, en arrêtant les essais nucléaires, en ratifiant le traité d’interdiction complète des essais nucléaires, et en fermant de manière irréversible ses installations de production de matières fissiles pour des armes nucléaires. Nous poursuivrons également nos efforts en faveur de la sécurité et de la stabilité internationales, y compris dans la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.
2 – Libérer Mossoul, et après ? – la longue errance des sunnites d’Irak (Orient XXI, Myriam Bernard)
Au terme de huit mois d’une offensive militaire sans relâche et sanglante, les troupes irakiennes et leurs alliés ont lancé l’assaut final sur la partie occidentale de Mossoul aux mains de l’organisation de l’État islamique. La bataille a profondément fragmenté la société et touche plus particulièrement les Arabes sunnites démunis — même si le conflit ne saurait être réduit à une simple confrontation entre sunnites, chiites et Kurdes. La montée en puissance de l’organisation de l’Etat islamique (OEI) et les violences qui ont suivi illustrent l’étendue des replis communautaires dans le pays, devenus de véritables « murs » intérieurs. Mais les clivages autour de la redéfinition de l’Irak sont bien plus profonds qu’il n’y paraît de prime abord et tout aussi intenses au sein de la communauté sunnite elle-même. Si les observateurs avertis s’accordent sur le fait que toute normalisation du statut des Arabes sunnites est un prérequis au retour de l’Irak à la sécurité et la stabilité et à la reconstruction d’un État et d’une citoyenneté actuellement en lambeaux, cette perspective est incertaine. Les conditions ayant entouré l’ascension de l’OEI courant 2014 sur fond d’une ample contestation dans les villes et provinces arabes sunnites, n’ont en effet pas fondamentalement évolué. La suspicion ou l’hostilité envers les élites au pouvoir demeurent identiques et questionnent au premier plan le sentiment d’appartenance national des populations locales. Leur situation au plan socioéconomique est déplorable et se trouve accentuée par les déplacements massifs suscités par l’onde de choc djihadiste ; la perception de leur marginalisation, voire de leur abandon, est toujours aussi vive, surtout parmi la jeunesse.
Des divisions multiples
Les Arabes sunnites sont divisés quant à la possibilité d’un destin dans cet ensemble irakien en pleine déliquescence. Le primat exercé par l’OEI pendant de long mois a exacerbé leurs dissensions, de même que les logiques revanchardes et autres représailles qui couvent entre eux. Au moment où le groupe djihadiste perd tous ses bastions, ces dynamiques promettent d’être brutales, à la fois entre partis politiques, factions armées, tribus et clans, civils en quête de vengeance et de justice, et parmi les familles elles-mêmes, dont certains membres ont rejoint ses rangs. Il importe de jeter la lumière sur cet état de fragmentation en ce qu’il soulève d’importantes questions. Les développements critiques de l’année 2014 ont, à ce titre, souvent été appréhendés sur le mode du sensationnalisme, au travers d’une couverture médiatique plus concernée par l’immédiateté que par l’histoire. Or, les circonstances ayant précipité la chute de Mossoul méritent un regard rétrospectif ; elles interrogent autant cette séquence révolue que celle qui s’annonce alors que les combats entre djihadistes, troupes irakiennes et forces de la coalition font rage. On touche ici aux deux récits-clés terriblement réducteurs qui ont structuré cette énième crise : celui tout d’abord, de la « guerre éclair » conduite par l’OEI qui, dans les faits, laisse entrevoir a posteriori un processus bien plus étalé dans le temps ; celui ensuite du soutien indéfectible apporté par les Arabes sunnites aux djihadistes, en particulier à Mossoul. Un regard plus nuancé permet de mettre en exergue que les réalités de terrain ont été et demeurent beaucoup plus complexes. L’ancien premier ministre chiite Nouri Al-Maliki avait sous-estimé l’attrait de l’OEI et de son entreprise panislamiste auprès de larges segments de la population, et plus encore sa détermination à en découdre avec les forces fédérales. Après lui, la classe politique irakienne, à commencer par son successeur Haïdar Al-Abadi, a quant à elle négligé le fait que ces mêmes Arabes sunnites n’avaient pas tous accueilli à bras ouverts ce projet. À Mossoul, la population s’est au contraire partagée dès l’entrée des djihadistes entre soutiens actifs, habitants passifs ou indifférents, et adversaires déclarés. Ces attitudes contrastées reflètent des divisions qui demeurent d’actualité. Beaucoup de sunnites rejetant l’OEI ont fui en accusant l’armée de les avoir abandonnés, et même d’avoir littéralement « vendu » leur cité. D’autres sont restés par dépit ou incapacité de trouver refuge ailleurs, mais aussi pour subvenir aux besoins de leurs proches en raison de l’incertitude du lendemain et par peur d’une situation intenable.
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http://orientxxi.info/magazine/liberer-mossoul-et-apres,1907
3 – 06/17 actualité internationale – synthèse de l’actualité internationale de juin 2017 (Diploweb, Axelle Degans)
de juin 2017 qui sera fort utile à tous ceux qui veulent disposer d’un point de l’actualité géopolitique, voire préparent un concours. Pour ne rien manquer, et recevoir nos alertes sur des documents importants, le plus simple est de s’abonner gratuitement à notre Lettre d’information hebdomadaire ou au compte twitter de veille géopolitique @diploweb
La France d’Emmanuel Macron à l’international
Lors de la réunion du G7 à Taormine (26 et 27 mai 2017), ni la France, ni les autres participants n’ont réussi à convaincre le président des Etats-Unis Donald Trump de ne pas sortir des accords de Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce qu’il annonce quelques jours plus tard. Ce sommet a largement laissé de côté la question migratoire au grand dam de l’Italie, pourtant particulièrement pressante, ainsi près de 10 000 migrants ont été secourus au large de la Libye lors de la seule dernière semaine du mois de mai 2017. Vladimir Poutine bénéficie des ors de la République française qui le reçoit au château de Versailles – au moment d’une exposition sur Pierre le Grand – alors que les relations franco-russes se sont beaucoup dégradées depuis 2014 (et l’annexion de la Crimée par la Russie) et le refus de la vente de navires Mistral déjà payés par Moscou. Les relations se sont aussi refroidies lors de la campagne électorale des présidentielles françaises, notamment après la possible intrusion russe dans les réseaux informatiques de l’équipe de campagne d’E. Macron. Cette visite est très bien organisée pour deux chefs d’État qui apprécient l’Histoire, comme en témoigne la conférence de presse tenue dans la salle des batailles. A cette occasion, le président français fait sensation à propos des méthodes des moyens d’influence russes RT et Sputnik. Elle porte notamment sur les dossiers ukrainiens et syriens. En ce qui concerne ce dernier, la position de Paris évolue à propos du préalable du départ de Bachar el-Assad à toute solution politique et Moscou prend acte de l’enlisement de la situation sans les partenaires européens.
Emmanuel Macron : « Make our planet great again ! »
Le président français appelle, après que Washington annonce sa sortie des accords de Paris sur le climat, les scientifiques, ingénieurs et tous les citoyens américains engagés à venir travailler en France. Il lance le slogan « Make our planet great again ! », qui détourne celui de D. Trump. Dans le sillage de la contestation de cette décision par les grandes villes américaines, il reçoit Arnold Schwarzenegger, rencontre immortalisée par un selfi. Emmanuel Macon invite Donald Trump à venir assister à Paris au défilé de quelques troupes américaines dans le cadre des festivités du 14 juillet 2017 pour la fête nationale française.
Les attentats continuent
EI continue à frapper sans relâche sur le territoire irakien, même en temps de ramadan. En Afghanistan, les talibans, qui maitrisent en juin 2017 plus du tiers du territoire, commettent régulièrement des attentats. Un camion piégé a explosé dans le quartier diplomatique de Kaboul provoquant la mort de près d’une centaine de personnes. Un autre attentat cause plus d’une trentaine de décès dans la région d’Helmand. L’Iran est à son tour l’objet d’attentats terroristes qui ont frappé le parlement et le mausolée de l’ayatollah Khomeiny. Le contexte est celui de l’intervention des forces iraniennes sur le front syrien, les accusations, formulées par Donald Trump, de soutien au terrorisme, et de crise politique au sein de la péninsule arabique. La France et le Royaume-Uni ont été touchées à plusieurs reprises par des attentats terroristes à Paris et Londres. Le Mali est lui aussi victime d’un nouvel attentat terroriste. La Colombie déplore huit victimes lors d’un attentat perpétré dans un centre commercial de Bogota. Il est, pour l’instant, attribué au Mouvement révolutionnaire du peuple (MRP).
La Chine au cœur du monde
La Chine met sur pied un fonds commun d’investissement avec le Brésil de 20 milliards de dollars, et en avance près des trois-quarts. Pékin est très intéressé par les richesses brésiliennes : soja, minerai de fer, pétrole… Cette nouvelle est la bienvenue pour le président brésilien Michel Temer au cœur d’un nouveau scandale politico-financier. La Chine vient de faire passer une loi inquiétante concernant la cybersécurité. Elle stockera sur son territoire toutes les données des opérateurs du Net, pouvant les utiliser à des fins de répression comme elle l’a déjà fait. Elle se dote d’une législation qui augmente de façon considérable ses moyens de surveillance dans un État policier. Les entreprises se demandent encore quelles seront leurs nouvelles obligations. Big brother is watching you… mais avec une acuité jamais imaginée. La République populaire de Chine vient d’établir des relations diplomatiques avec Panama, au détriment de Taiwan qui ne compte plus désormais que 20 alliés diplomatiques. Syngenta, firme suisse agroalimentaire, très bien placée sur le segment des OGM et l’une des plus grosse entreprises mondiales de son secteur vient d’être rachetée par la firme chinoise Chemchina dirigée par Ren Jianxin.
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