-GÉOPOLITIQUE : relations internationales, zones pays
-DÉFENSE : militaire, sécurité intérieure, terrorisme
-ÉCONOMIE : entreprise, industrie

La revue de presse de Jacques Raimond

 

ESPRITSURCOUF.fr vous entraîne dans les domaines de menaces consubstantielles à la géopolitique et de l’actualité, dans les chocs annoncés, ou plus ou moins en cours dans notre monde. L’ONU et la MANUL cherchent à réduire les tensions libyennes, alors que, selon la synthèse des actualités, les points chauds se développent et que l’OTAN semble baisser sa garde, et que des conflits ancestraux, comme celui de l’Inde et du Pakistan paraissent se réactiver.

Notre semaine comporte les prémices d’une défense renforcée et active, dans les domaines qui tiennent autant aux armées qu’à la gendarmerie. En effet, la mission « Jeanne d’Arc » a commencé pour nos futurs officiers de marine, l’annonce d’une participation aux forces de réaction rapide de l’Alliance et l’anniversaire de la création du GIGN sont autant de conditions d’une approche de défense et de sécurité efficace.

L’économie de cette semaine nous engage dans les méandres délicats d’une véritable guerre économique, aux formes multiples, dans lesquelles les grandes entreprises et les institutions internationales rivalisent avec les Etats eux-mêmes. Que ce soit dans le domaine spatial, aéronautique, énergétique ou de la circulation de la monnaie, l’économie nous rappelle avec force sa place déterminante dans le devenir de l’humanité.

 

  • GÉOPOLITIQUE :
  1. Déclaration conjointe de la France, de l’Italie, du Royaume-Uni ET des États-Unis sur la LIBYE
  2. Synthèse de l’actualité internationale de février 2019
  3. 20 ans après le dernier conflit Inde-Pakistan, l’Asie du Sud (une fois encore) au bord du gouffre
  • DÉFENSE :
  1. Le CEMA préside la cérémonie de départ de la mission Jeanne d’Arc 2019
  2. Les forces françaises fourniront 10% des unités exigées par l’initiative 4×30 de l’Otan
  3. Le GIGN a 50 ans : bon anniversaire !
  • ÉCONOMIE :
  1. Réunion du comité des programmes scientifiques, multiples succès pour les sciences de l’univers et de la terre
  2. Dassault aviation, un avionneur centenaire qui se réinvente un avenir
  3. La guerre entre la Chine et les Etats-Unis sur les outils de paiement grand public
  4. Pétrole Brent : l’Arabie saoudite répond à Donald Trump et « garde son calme »
  • TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS
  • TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL

 

GÉOPOLITIQUE

 

ESPRIT SURCOUF.fr vous entraîne dans les domaines de menaces consubstantielles à la géopolitique et de l’actualité, dans les chocs annoncés, ou plus ou moins en cours dans notre monde. L’ONU et la MANUL cherchent à réduire les tensions libyennes, alors que, selon la synthèse des actualités, les points chauds se développent et que l’OTAN semble baisser sa garde, et que des conflits ancestraux, comme celui de l’Inde et du Pakistan paraissent se réactiver.

 

1- Déclaration conjointe de la France, de l’Italie, du Royaume-Uni ET des États-Unis sur la LIBYE ( Communiqué de presse du ministère de l’Europe et des affaires étrangères).

Les gouvernements de la France, de l’Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis réitèrent leur plein soutien aux efforts du Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG) des Nations Unies, M. Ghassan Salamé, et la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) pour réduire les tensions en Libye et aider le peuple libyen à définir la voie vers des élections crédibles et sûres. Nous nous félicitons que les Nations Unies aient pris l’initiative de réunir le Premier ministre, M. al-Sarraj, et le commandant de l’armée nationale libyenne, M. Haftar, le 27 février et nous rendons hommage aux efforts déployés par le gouvernement des Émirats arabes unis afin de faciliter cette discussion. Nous nous félicitons de l’annonce faite par la MANUL selon laquelle un accord politique pourrait être trouvé sur la nécessité de mettre fin aux étapes transitoires en Libye grâce à la tenue d’élections générales et sur les moyens de préserver la stabilité dans le pays et d’unifier ses institutions. Ayant à l’esprit le fait qu’il n’y a pas de solution militaire en Libye, nous appelons tous les Libyens à travailler de manière constructive avec le RSSG et à saisir cette occasion vitale pour mettre en place un gouvernement stable et unifié pouvant assurer la sécurité et la prospérité de tous les Libyens. Nous nous félicitons également de l’annonce faite par le Gouvernement d’entente nationale selon laquelle les parties se sont mises d’accord pour reprendre la production de pétrole dans le champ pétrolier d’al-Sharara. Toutes les parties doivent mettre en œuvre rapidement cet accord afin de permettre à la compagnie nationale pétrolière (NOC) de reprendre son travail vital dans l’intérêt de tous les Libyens. Ces ressources Libyennes doivent rester sous le contrôle exclusif de la NOC et la seule supervision du Gouvernement d’entente nationale (GEN), comme indiqué dans les résolutions 2259 (2015), 2278 (2016) et 2362 (2017) du Conseil de sécurité des Nations Unies.

 

2- Synthèse de l’actualité internationale de février 2019 (Diploweb, Axelle Degans)

Voici une synthèse de l’actualité internationale de février 2019 qui sera fort utile à tous ceux qui veulent disposer d’un point de l’actualité géopolitique, voire préparent un concours. Pour ne rien manquer, et recevoir nos alertes sur des documents importants, le plus simple est de s’abonner gratuitement à notre Lettre d’information hebdomadaire ou au compte twitter de veille géopolitique @diploweb (+ de 12 500 followers)

La politique et ses affres…

Au Nigéria, les élections présidentielles ont lieu en février 2019 dans un climat très tendu. La moitié de la population du géant démographique africain – et important pays pétrolier – vit avec moins de deux dollars par jour et près d’un adulte sur deux n’est pas alphabétisé. La violence est endémique aussi bien sur la côte pétrolifère que dans le Nord où sévit Boko Haram et dans la région centrale où les tensions entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades sont devenues structurelles. Le président sortant, Muhammad Buhari aurait pour lui de ne pas être corrompu mais son bilan est peu flatteur, son challenger Atiku Abubakar est un ancien vice-président à la réputation sulfureuse. Les deux principaux candidats sont âgés de plus de 70 ans. En Égypte, une série de modifications constitutionnelles va permettre au maréchal Al-Sissi de se représenter aux élections présidentielles Il est même envisageable qu’il puisse se maintenir au pouvoir pour une période assez longue. Cette évolution politique n’est pas sans rappeler celle dont a bénéficié en Chine Xi Jinping en 2017. En Algérie, Abdelaziz Bouteflika devrait se représenter aux élections d’avril 2019 pour un cinquième mandat présidentiel, et ce malgré son état de santé dégradé depuis son AVC (2013). Cette candidature témoigne de l’imbroglio politique du pays, la succession de Bouteflika – considéré comme celui qui a mis fin à la guerre civile qui a déchiré le pays dans les années 1990 – est des plus délicate entre une armée omniprésente et un parti -le FLN – qui monopolise le pouvoir depuis l’indépendance (1962). Des manifestations, pourtant interdites, se sont déroulées à Alger ainsi que dans plusieurs autres villes d’Algérie, elles dénoncent le possible cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Ces manifestations auraient mobilisé vendredi 22 février 2019 des dizaines de milliers d’Algériens dans un pays où la jeunesse est privée d’avenir. L’Afrique du Sud lève en février 2019 le voile sur une corruption endémique qui entache l’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid. Ainsi, l’entreprise Bosasa aurait versé autour de 300 000 euros chaque mois à environ 80 personnes pour s’assurer des contrats. L’ancien président Jacob Zuma, au pouvoir entre 2009 et 2018, avait déjà dû démissionner pour que le scandale n’entame pas davantage la crédibilité de son pays, et de son parti. En Thaïlande, la princesse Ubolratana, sœur de l’actuel roi, ne se présentera finalement pas aux élections du fait de l’opposition de son frère. Elle s’est rangée aux côtés de l’ancien premier ministre Thaskin chassé du pouvoir en 2006 et convaincu de corruption.  Au Sénégal, le président sortant, Macky Sall, se présente aux élections présidentielles où il n’affronte que quatre challengers. Karim Wade (fils de l’ex-président Abdoulaye Wade) et Khalifa Sall (maire de Dakar) n’ont pu se présenter aux élections en raison de précédentes condamnations pour faits de corruption, même si certaines ONG ont contesté la procédure judiciaire qui a amené à leur condamnation, et donc leur éviction des élections présidentielles. Macky Sall affirme en février 2019 avoir remporté les élections présidentielles dès le premier tour avec 57% des suffrages exprimés. Ses opposants réclament la tenue d’un second tour. Le Liban a enfin un gouvernement – après neuf mois de tractations politiques – le premier ministre Saad Hariri a fort à faire. Le Hezbollah est devenu un État dans l’État et détient désormais trois ministères, dans un pays qui a accueilli en masse des réfugiés syriens fuyant la guerre civile. Ce gouvernement doit opérer d’impérieuses réformes (dette qui représente 10% du PIB, service de la dette qui phagocyte 150% du PIB…) s’est doté de pas moins de 30 ministres…

Toujours la violence

Au Burkina Faso, 14 personnes sont mortes en février 2019 dans un nouvel attentat terroriste, un témoin de la permanence du danger djihadiste dans cette région sahélienne. La force du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), soutenue par la France, peine à exister et à sécuriser une immense région dont la stabilisation est essentielle pour l’Union européenne. La France annonce avoir tué un leader djihadiste au Mali « Abou al-Hamman » qui avait un rôle essentiel au sein d’Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique). Courant février 2019, le Cachemire est de nouveau le théâtre de sévères accrochages, une quarantaine de paramilitaires indiens ont été tués dans un attentat puis une dizaine de militaires en opération. Les relations entre le Pakistan et l’Inde prennent un tour inquiétant. En Syrie, les combats continuent en février 2019. L’emprise territoriale de Daech ne cesse de se réduire et ne correspond désormais qu’à quelques kilomètres carrés. La coalition des forces démocratiques syriennes (FDS) – dont les Kurdes – demande à ce que les pays dont sont originaires les djihadistes récupèrent leurs ressortissants. Plus de 700 d’entre eux seraient de nationalité française, Paris est peu empressé de les rapatrier. Des djihadistes français qui précédemment étaient passés inaperçus se signalent pour faire savoir qu’ils seraient prêts à revenir en France… L’éventuelle disparition de l’État islamique ne signifierait pas pour autant la fin de la menace djihadiste car, à l’évidence, son idéologie garde pour certains une capacité de séduction.

La sécurité au cœur des préoccupations européennes

En Europe, l’OTAN réfléchit à diminuer sa présence voire à quitter un Kosovo qui a annoncé en février 2019 sa volonté de créer sa propre armée. Les tensions entre les communautés albanaise et serbe y restent très vives. La Pologne pourrait bénéficier, elle, d’un déploiement supplémentaire de l’armée américaine à la demande de Varsovie toujours inquiète face à la Russie. Les membres de l’OTAN viennent d’accepter la candidature de la Macédoine du Nord, qui a tout juste réglé, avec la Grèce, le contentieux concernant son nom. La procédure pourrait durer une année. C’est pourquoi, fin février 2019, l’OTAN compte toujours 29 membres. Munich a accueilli en février 2019 un sommet sur la sécurité. Washington y a manifesté son désaccord sur la construction du gazoduc « North Stream II » livrant le gaz russe en Europe occidentale, en particulier à l’Allemagne. Ce sommet a aussi été l’occasion d’étaler aux grand jour les divergences stratégiques entre les partenaires occidentaux, Washington demandant une substantiel effort des Européens dans la prise en charge de leur défense. Les « malentendus transatlantiques » se cristallisent sur les dossiers iranien – Washington demande davantage de solidarité aux Européens concernant la politique de sanction – et la Syrie. Les Européens y déplorent le retrait des troupes américaines, même si Donald Trump vient d’annoncer qu’il y laisserait quelques centaines de soldats. Les Chinois jouent sur ces failles en insistant sur le fait que l’équipementier Huawei, interdit des marchés publics américains pour soupçon d’espionnage, respecte la législation communautaire. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, déplore les relations délétères entre son pays et ceux d’Europe de l’Ouest, estimant que les Etats-Unis n’y sont pas étrangers. Américains et Européens se rejoignent dans leur inquiétude concernant la fin du traité des missiles à portée intermédiaire (FNI).

Des tensions dans l’UE

L’Italie envisage en février 2019 d’autoriser une plus forte autonomie pour ses régions du Nord que sont l’Émilie-Romagne, la Lombardie et la Vénétie. Ce « régionalisme différencié » illustre de nouveau le séparatisme des plus riches, et donc leur égoïsme. Ces régions, comme d’autres en Europe, ne veulent plus payer pour les régions moins riches de leur pays, au risque de provoquer un éclatement national qui ferait, dans le cas présent, de l’Italie la principale victime, et les régions du Mezzogiorno les grandes perdantes. Cette évolution est à rebours de ce qui existe à l’échelle mondiale qui donne avantage aux pays-continents : Russie, Canada, Etats-Unis, Chine, Brésil, Inde…

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.diploweb.com/Synthese-de-l-actualite-internationale-de-fevrier-2019.html

 

3- 20 ans après le dernier conflit Inde-Pakistan, l’Asie du Sud (une fois encore) au bord du gouffre (IRIS, Olivier Guinard)

Il était décidément écrit que la sortie de l’hiver 2018-2019 serait balisée d’écueils redoutables, d’éruptions d’intensité diverse et de tensions des plus préoccupantes dans le sous-continent indien. Deux semaines après l’attentat le plus meurtrier[1] jamais perpétré au Jammu et Cachemire contre les forces de sécurité indiennes, l’Asie méridionale se trouve confrontée à un énième épisode de crise mettant aux prises New Delhi et Islamabad. Non plus seulement sur un mode rhétorique et diplomatique, mais sur un volet également militaire depuis le 27 février, les forces aériennes indiennes et pakistanaises entrant toutes deux en action dans l’espace aérien de l’ancienne principauté du Cachemire, de part et d’autre de la line of control, cette longue frontière (740 km) non-officielle séparant depuis plus de soixante-dix ans la région administrée par l’Inde (l’État du Jammu et Cachemire) de celle relevant de l’autorité d’Islamabad (Azad Kashmir). Pour la première fois depuis près d’un demi-siècle (1971), l’Indian Air Force et la Pakistan Air Force ont subi l’une comme l’autre des pertes, matérielles et humaines, à l’issue de combats dans ce périmètre disputé parmi les plus sensibles du globe. Alors que l’attention internationale se concentrait tout entière ou presque sur l’Asie du Sud-Est et Hanoi, la capitale vietnamienne, théâtre éminemment symbolique de la saison 2 du thriller Trump – Kim Jong-un, c’est finalement vers l’Asie du Sud et le binôme New Delhi – Islamabad qu’elle bifurqua devant ce qui prenait les apparences belliqueuses d’une crise interétatique majeure entre deux acteurs nucléaires ayant déjà croisé le fer et le feu à quatre reprises[2], depuis leur apparition en tant qu’États indépendants dans le concert des nations à l’été 1947. Le quatrième et dernier chapitre bilatéral belliqueux (plus communément appelé ‘’crise de Kargil[3]’’) est vieux d’à peine deux décennies (avril-juillet 1999) et avait déjà comme arrière-plan le Cachemire. À quelques semaines près, les hostilités du moment coïncideraient avec le 20e anniversaire de cette mini-guerre qui, sur les hauteurs du Cachemire, menaça un temps d’adopter une possible tournure dramatique… Fort heureusement, il n’en fut rien et après une dizaine de semaines de combats dans la région de Kargil (et quelques centaines de victimes de part et d’autre), sous la pression de la communauté internationale (et un aller-retour express du 1er ministre pakistanais N. Sharif à Washington…), la raison finit par prévaloir et la désescalade militaire s’engagea. Les ‘éléments’ pakistanais quittant les postes militaires de haute altitude ‘empruntés’ à l’Indian army les mois d’hiver précédents pour se replier discrètement sur le sol de la République islamique du Pakistan… En dépit de l’émotion du moment, de l’exaspération de certains acteurs (cf. opinion publique indienne) et des provocations dangereuses émanant de la partie adverse[4], on ne peut en ces dernières heures de février que souhaiter une issue s’inspirant du précédent de juillet 1999, où la désescalade militaire prit opportunément appui sur une volonté politique manifeste, des efforts diplomatiques appuyés et un investissement décisif du concert des nations pour que le bon sens l’emporte et repousse les mauvais augures d’un emballement catastrophique. À Islamabad, après avoir fait montre d’un aplomb confondant, le 1er ministre Imran Khan semble déjà revenu à de meilleures intentions et défend l’idée d’une sortie de crise par le dialogue. Dans la capitale indienne, alors qu’un important scrutin national printanier point à l’horizon (avril-mai 2019) et tout irrité soit-il par ce énième chapitre de tension avec le voisin de l’ouest, son homologue Narendra Modi semble également partisan des mérites d’une décrue rapide des tensions et d’un apaisement par le dialogue.

Retrouvez l’intégralité des deux articles avec ces liens :
http://www.iris-france.org/131540-20-ans-apres-le-dernier-conflit-inde-pakistan-lasie-du-sud-une-fois-encore-au-bord-du-gouffre/

Le site IRIS est répertorié 
dans la rubrique THINKTANKS de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr

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DÉFENSE

Notre semaine comporte les prémices d’une défense renforcée et active, dans les domaines qui tiennent autant aux armées qu’à la gendarmerie. En effet, la mission « Jeanne d’Arc » a commencé pour nos futurs officiers de marine, l’annonce d’une participation aux forces de réaction rapide de l’Alliance et l’anniversaire de la création du GIGN sont autant de conditions d’une approche de défense et de sécurité efficace.

 

1- Le CEMA préside la cérémonie de départ de la mission Jeanne d’Arc 2019 (Défense, EMA)

 Le lundi 25 février, le général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est rendu sur la base navale de Toulon, où il a présidé la cérémonie d’appareillage des bâtiments de la Marine nationale déployés dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2019. Sur le pont d’envol du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre, le général Lecointre a reçu les honneurs militaires et a passé les troupes en revue. Dans son discours, il a évoqué l’importance de cette « mission mythique parce qu’elle est le creuset unique par lequel passent presque tous les officiers de la Marine nationale ».  Articulée autour du PHA Tonnerre avec son Alouette III, et de la frégate Lafayette, la mission Jeanne d’Arc 2019 est renforcée d’un détachement de la flottille amphibie,  d’un groupement tactique embarqué, et d’un détachement de 2 Gazelle de l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT). Les marins et les officiers élèves appareillent pour un déploiement opérationnel à forte valeur ajoutée d’une durée de cinq mois au cours de laquelle le groupe Jeanne d’Arc affirmera une présence militaire dans les zones d’intérêt de la France, fournira une capacité d’intervention en cas de crise, assurera la préparation opérationnelle de nos forces prépositionnées et entretiendra ses coopérations bilatérales avec nos partenaires régionaux. Le CEMA a ainsi rappelé que « le commandant du groupe Jeanne d’Arc a reçu une vention et de protection, en maintenant une capacité d’intervention. D’ici quelques jours à peine, vous serez confrontés à la réalité et aux tensions du contexte géostratégique ». Formation d’excellence pour les futurs officiers de la Marine nationale, la mission Jeanne d’Arc permettra aux officiers de l’École d’Application des Officiers de Marine (EAOM) d’effectuer leur premier déploiement opérationnel. La promotion 2019 de l’EAOM sera composée d’environ 130 jeunes officiers incluant une quinzaine d’étrangers. La mission Jeanne d’Arc 2019 vise à les préparer à l’exercice de leurs futures responsabilités d’officiers, sur des bâtiments modernes et par des mises en situation pratiques, entre les mains d’équipages opérationnels. Selon les mots du général Lecointre, ils pourront « mesurer combien, chacun, du matelot au pacha, est indispensable au succès de la mission ».
Souhaitant bon vent et bonne mer aux marins déployés, le CEMA a rappelé l’importance de  la dimension interarmées et interalliées de la mission, « illustration des opérations modernes ».


2- 
Les forces françaises fourniront 10% des unités exigées par l’initiative 4×30 de l’Otan (OPEX 360, Laurent Lagneau)

Lors du dernier sommet de l’Otan, organisé à Bruxelles en juillet 2018, les Alliés ont adopté une initiative qui, proposée par les États-Unis, vise à renforcer les capacités de « réaction rapide « de l’Alliance contre une éventuelle opération militaire de la Russie, dont « les activités et les politiques récentes […] ont fragilisé la stabilité et la sécurité, accru l’imprévisibilité et modifié l’environnement de sécurité. » Appelée « 4×30 », cette initiative a pour objectif de déployer « 30 bataillons de manœuvre moyens ou lourds, 30 navires de premier rang et 30 escadrons de chasse, assortis de forces facilitatrices, dans un délai de 30 jours ou moins. » Pourquoi 30? Sans doute parce que l’Otan comptera bientôt 30 membres [la république de Macédoine du Nord est sur la voie de l’adhésion, ndlr]. Ainsi, la déclaration commune publiée à l’issue du sommet précise que « ces unités seront organisées et entraînées en tant qu’éléments de formations de combat plus larges à l’appui de la posture globale de dissuasion et de défense de l’Otan. » « L’initiative pour la disponibilité opérationnelle de l’Otan renforcera encore la capacité de réaction rapide de l’Alliance, soit pour un renforcement des Alliés à l’appui de la dissuasion ou de la défense collective, y compris pour des combats de haute intensité, soit pour des interventions militaires rapides en cas de crise, au besoin. Elle permettra aussi de souligner l’importance d’opérations interarmes ou conjointes efficaces », est-il encore affirmé dans ce texte. Évidemment, cette initiative 4×30 va concerner les forces françaises. Lors d’une audition au Sénat, la ministre des Armées, Florence Parly a ainsi précisé que la France « participerait à hauteur de 10% à cette initiative ». Par conséquent, 3 bataillons, 3 escadrons de chasse et 3 navires de premier rang français seront mis à la disposition de l’Otan. Par ailleurs, la ministre a également confirmé que la France maintiendra sa participation à la présence avancée renforcée [enhanced Forward Presence – eFP] de l’Otan dans les pays baltes après 2020, en particulier en Lituanie, aux côtés de la Bundeswehr. Pour rappel, l’eFP est l’une des mesures prises par l’Otan au profit des pays baltes et de la Pologne, qui s’estiment menacés par Moscou. Quatre bataillons multinationaux y ont ainsi été déployés depuis 2017, avec la mission de dissuader la Russie de recourir à des tactiques dites « hybrides », c’est à dire à des actions qui seraient en deçà du seuil de déclenchement de la clause de défense collective inscrite à l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord. La participation française à l’eFP, appelée « mission Lynx », concerne essentiellement l’armée de Terre. Cette dernière mobilise en effet 200 soldats, 4 chars Leclerc et 13 Véhicules blindés de combat d’infanterie [VBCI] ainsi qu’un échelon de soutien national [ESN] d’une centaine de militaires. Cette année, ce détachement sera déployé en Estonie. Par ailleurs, lors de la dernière réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’Alliance, Mme Parly a « rappelé la complémentarité des actions menées par l’Union européenne et leur contribution au renforcement du pilier européen de Otan » étant donné que, a-t-elle expliqué, les « Européens considèrent toujours l’Otan comme le garant de la sécurité du continent. »

3- Le GIGN a 50 ans : bon anniversaire ! (l’Essor avec Wikipédia)

Principales opérations

Le GIGN a acquis une réputation nationale puis internationale au cours de centaines d’opérations dont, parmi les plus connues : les libérations d’otages à Loyada (Djibouti) en 1976, à OuvéaN 6(Nouvelle-Calédonie) en 1988 et à Marignane en 1994.

En 1994, peu après la prise d’otages du Vol 8969 Air France le GIGN fête ses vingt ans. Il avait alors mené plus de 650 missions, libéré plus de 500 otages et arrêté plusieurs centaines de criminels. Pendant cette période, 5 hommes du GIGN sont morts à l’entraînement et 19 ont été blessés en opération (dont 9 lors de l’assaut de Marignane). En 2004, le bilan à l’occasion des trente ans du groupe était de plus de 1 030 missions, de plus de 970 personnes arrêtées, et 534 otages libérés. De 1974 à 2016, le Groupe a perdu onze hommes, dont trois en mission et huit en entrainement16.

En 2014, le GIGN fête ses 40 ans et a alors mené 1 600 opérations, interpellé 1 500 personnes, libéré 625 otages et maîtrisé 260 forcenés ; onze de ses membres sont morts en mission et en entrainement17.

Le 8 janvier 2015, le GIGN participe avec la Force d’intervention de la police nationale (FIPN) à la traque des frères Saïd et Chérif Kouachi, recherchés comme principaux suspects dans la fusillade au siège de Charlie Hebdo qui a eu lieu la veille. Le 9 janvier, les suspects sont repérés puis abattus lors de l’intervention du GIGN dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. Une action simultanée du RAID et de la BRI met fin à une autre prise d’otages, celle de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, marquant la première intervention coordonnée des unités d’intervention de la Police et de la Gendarmerie. Lors de ces opérations, le GIGN est « menant » et le RAID « concourant » à Dammartin, tandis que les rôles des deux unités sont inversés à la Porte de Vincennes

 

 

ÉCONOMIE

 

L’économie de cette semaine nous engage dans les méandres délicats d’une véritable guerre économique, aux formes multiples, dans lesquelles les grandes entreprises et les institutions internationales rivalisent avec les Etats eux-mêmes. Que ce soit dans le domaine spatial, aéronautique, énergétique ou de la circulation de la monnaie, l’économie nous rappelle avec force sa place déterminante dans le devenir de l’humanité.

 

1- Réunion du comité des programmes scientifiques, multiples succès pour les sciences de l’univers et de la terre ( CNES, communiqué de presse)

Le Comité des Programmes Scientifiques (CPS) du CNES s’est réuni jeudi 28 février, en son Siège à Paris Les Halles. Le principal objectif du CPS est d’apporter son concours au Conseil d’Administration du CNES sur les sujets relatifs à la recherche scientifique spatiale et de proposer les priorités scientifiques des programmes du CNES. En introduction de cette réunion, Gilles Rabin, Directeur de l’Innovation, des Applications et de la Science, est revenu sur les grands succès de 2018 auxquels il n’a pas manqué d’associer la communauté scientifique française.

Succès dans le domaine des sciences de l’Univers :
•    La mission InSight sur Mars parfaitement déployée avec SEIS, le sismomètre français et dont les premières performances de mesures sont très bonnes.
•    Parker Solar Probe, mission de la NASA sur laquelle la France est le seul pays d’Europe à avoir fourni des expériences.
•    Hayabusa2-MASCOT dont la collecte d’échantillons par la JAXA sur l’astéroïde Ryugu s’est déroulée nominalement le 22 février.
•    La mission BepiColombo lancée le 19 octobre 2018 a entamé sa longue croisière jusqu’à Mercure qu’elle explorera en 2025.
•    La livraison en mai 2019 de SuperCam, instrument français qui équipera le rover américain Mars 2020 qui doit atterrir sur la planète rouge en février 2021.
•    La préparation de futures coopérations avec les Etats-Unis pour l’après InSight-SEIS et avec la Chine pour le futur de la mission SVOM.

Succès également dans le domaine des sciences de la Terre :
•    Le déploiement du Space Climate Observatory dont l’adhésion de nouveaux partenaires est en augmentation constante.
•    La mission franco-chinoise d’océanographie CFOSat, lancée le 29 octobre 2018 et dont les premiers spectres de vagues ont été obtenus seulement quatre jours après le lancement.

Plus globalement, concernant les sciences de l’Univers et de la Terre, les travaux préparatoires de la Conférence ministérielle de l’ESA et du Séminaire de Prospective Scientifique de fin d’année ont été abordés. Plusieurs groupes de travail sont formés concernant l’exploration scientifique : petits corps célestes, Mars, géantes glacées et Lune. Pour l’observation de la Terre, deux programmes phares seront discutés à la réunion de l’ESA, Copernicus CSC4 et FutureEO.

 

2- Dassault aviation, un avionneur centenaire qui se réinvente un avenir ( La Tribune, Michel Cabirol)

L’avionneur centenaire Dassault Aviation est en train de se forger un très bel avenir. Ce qui n’était pas forcément écrit d’avance mais, comme souvent, le constructeur du Rafale et des avions d’affaires Falcon a su forcer les portes et mettre tous les récalcitrants au pas. Dassault Aviation reste donc bien au centre du jeu de l’aéronautique militaire européenne, en étant le maître d’oeuvre du système de combat aérien du futur (SCAF), un système de systèmes, qui aurait pu s’offrir à un électronicien ou à Airbus. Cela n’a pas été le cas. Pour décoller véritablement, il doit encore mener à bien les études SCAF et obtenir le lancement d’un démonstrateur de l’avion de combat du futur au Salon du Bourget L’avionneur tricolore est également au centre de plusieurs programmes européens et nationaux, qui le confortent à moyen et long terme. C’est le cas du drone MALE européen mais aussi du lancement des travaux de développement du standard F4 du Rafale, du choix par le ministère des Armées de la plateforme Falcon pour porter la Charge universelle de guerre électronique (CUGE) et, enfin, du renouvellement de la flotte française d’avions de surveillance maritime (SURMAR) sur la base d’une plateforme de Falcon 2000LXS (pré-étude notifiée). Sans oublier que Dassault Aviation souhaite jouer un rôle dans le spatial en faisant valoir ses compétences. Il a déjà obtenu un contrat d’études pour le véhicule de retour d’orbite réutilisable Space Rider de l’Agence spatiale européenne (ESA), dont le premier vol est planifié en 2021. Dassault Aviation est responsable du dessin des formes du véhicule.

Dans l’aviation d’affaires, Dassault reprend la main

Dans le civil, Dassault Aviation se réinvente également un avenir après un très long passage à vide. Son PDG, Eric Trappier, a deux défis à ne pas manquer : après les déboires du 5X finalement arrêté, il doit réussir le développement du Falcon 6X pour une entrée en service en 2022 et confirmer le lancement du futur Falcon. L’avionneur a enfin mis un terme à l’effritement inexorable de son carnet de commande depuis dix ans. Il a vendu 42 Falcon en 2018 (52 commandes et annulation des 10 derniers Falcon 5X) et en a livré 41. En 2017, 38 Falcon avaient été commandés. Fin 2018, le carnet de commandes s’élevait à 53 Falcon (sans aucun Falcon 5X) contre 52 Falcon fin 2017. Un mieux qui demande évidemment confirmation. Dans la maintenance, Dassault Aviation a décidé de redevenir « souverain ». Il a souhaité développer sa présence et ses capacités de maintenance Falcon à travers le monde afin de ramener cette activité dans son propre réseau afin d’en maîtriser la qualité et de gérer en direct la relation clients sur toute la durée de maintenance des avions. Il renforce également  son empreinte commerciale notamment en Europe, Afrique, Moyen-Orient et Asie/Pacifique. Surtout, il veut éliminer le risque qu’un concurrent ne devienne le principal maître d’œuvre de la maintenance de ses avions. Dans ce cadre, l’avionneur a fait l’acquisition des activités de maintenance de deux sociétés aéronautiques (ExecuJet et TAG Aviation).

Un bel avenir à court terme

Dassault Aviation prévoit une activité en « forte hausse » en 2019 grâce aux livraisons des Rafale (26 appareils à l’export) et des Falcon (45), dont les prises de commandes se sont améliorées avec un regain d’activité, notamment en Amérique du Nord. « Il y a une dynamique aux Etats-Unis » dans l’aviation d’affaires, a souligné Eric Trappier. « Cette dynamique s’est traduite effectivement par un marché plus actif aux Etats-Unis en ce qui concerne les Falcon et les +business jets+ en général » Fin 2018, le carnet de commandes atteignait 19,3 milliards d’euros (contre 19,4 milliards d’euros fin 2017) : 14,2 milliards pour la défense Export (36 Rafale pour l’Inde, 36 Rafale pour le Qatar et 1 Rafale pour l’Égypte), 3 milliards pour la défense France (28 Rafale notamment) et, enfin, 2,1 milliards d’euros pour les Falcon. Un carnet de commandes stable grâce aux prises de commandes de 2018 (5 milliards d’euros contre 3,2 milliards d’euros en 2017). La part des prises de commandes à l’exportation s’élevait à 80%. En Inde, Dassault Aviation a répondu en juillet 2018 à la demande officielle d’informations de l’Inde pour la fourniture de 110 avions à l’Indian Air Force, et en mai 2017 à celui pour 57 avions de combat à la marine indienne.

Des résultats financiers en hausse

Le résultat opérationnel 2018 s’est élevé à 669 millions d’euros (contre 357 millions d’euros en 2017). Soit une marge opérationnelle qui s’est s’établi à 13,2% (contre 7,3% en 2017). Hors l’indemnité perçue de la part de Safran pour un montant de 280 millions de dollars suite à la résiliation du contrat du moteur Silvercrest, la marge opérationnelle serait de 9,2%. L’amélioration de la marge opérationnelle s’explique également par la reprise du marché de l’aviation d’occasion ainsi que par l’amélioration du taux de couverture (1,19 $/€ en 2018 contre 1,21 $/€ en 2017). Par ailleurs, 2017 avait été défavorablement impactée par les dépréciations de stocks et en-cours induites par l’arrêt du programme Falcon 5X.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/dassault-aviation-un-avionneur-centenaire-qui-se-reinvente-un-avenir-809225.html

 

3- La guerre entre la Chine et les Etats-Unis sur les outils de paiement grand public (Infoguerre, Ousmane Ndaye)

La dynamique américaine

Les milieux financiers américains ont été les premiers à prendre conscience de l’importance stratégique (et seulement commerciale) du développement des nouveaux moyens de paiement. Ils ont eu une approche très subtile du marché intérieur et extérieur e, évitant de devenir dépendant d’une technologie étrangère comme par exemple de la carte à puces d’origine française lorsqu’elle était fabriquée par la firme Gemplus avant qu’elle ne passe sous contrôle américain.

Les précurseurs d’American Express

En 1946,la firme American Express est la première à inventer le concept de carte de crédit. En 1958, elle met sur le marché une carte de crédit en carton (pour une durée courte de huit mois) puis par la suite commercialise une carte en plastique. En 1964, les premières cartes AMEX sont mises en circulation en France avec la carte American Express (modèle de base). Quelques années plus tard, sera commercialisée la carte American Express Gold en 1968 . En 1984, sera diffusée en France la carte Platinum En 2009, American Express adhère au système de sécurité Europay Mastercard Visa (puce électronique) et adopte alors la sécurité d’un numéro codé que les clients doivent faire pour leurs achats, comme cela était pratiqué par les titulaires des cartes Visa et des cartes Mastercard. Graduellement à partir de 2011, les cartes American Express sont équipées d’une puce permettant la signature électronique grâce à un code PIN. À la fin de 2016, le nombre de détenteurs au niveau mondial est égal à environ 110 millions dont 47 étaient des résidents fiscaux aux États-Unis. La baisse des titulaires de cartes (environ 7 millions par rapport à 2015) est due notamment aux États-Unis à la fin de la coopération, en 2016, avec la société Costco, qui avait émis une carte de crédit et de services avec AMEX. Fin 2017, le nombre total de détenteurs de cartes AMEX est égal à 112, 8 millions répartis comme suit : 50 millions aux États-Unis et 62, 8 en dehors des États-Unis. En France, à la même date, le nombre de détenteurs des différentes cartes diffusées par American Express est d’environ 1, 2 million. Environ 44 % des titulaires de cartes AMEX résident aux États-Unis d’Amérique et environ 4 % au Canada. En 2015, le cabinet d’études économiques ValuePenguin évalue à 25 millions le nombre de commerçants acceptant la carte Amex dans le monde, dont 6 millions aux Etats-Unis.

L’invention de la carte Visa

En 1958, la Bank of America lance la Bank Americard en Californie.  En 1965, la Bank of America travaille avec d’autres banques en dehors de la Californie pour une extension de la carte. Au même moment, un consortium de banques localisées dans l’Illinois, et sur la côte Est créé une nouvelle association de cartes bancaires puis émet Master Charge (MasterCard). En 1970, ces consortium est à l’origine de la naissance de National BankAmericard Inc. (NBI), un consortium de banques émettant la BankAmericard. Ce consortium administre et développe le système de BankAmericard. La carte fut rebaptisée Visa en 1977 pour faciliter le déploiement de cette carte dans le monde. En 1983, la part de marché de Visa passe de à 60%. En Février 1987, Visa conclut un accord de 5 millions de dollars pour une part de 33 % dans le système de distributeurs automatiques de billets et devient le deuxième plus grand réseau d’automates bancaires aux États-Unis. Visa fournit à ses titulaires l’accès à près d’un tiers des 68 000 distributeurs automatiques de billets aux États-Unis1. En 2016, la part de marché de Visa a un peu baissé à 55 %. Il est à comparer avec le nombre de titulaires du réseau concurrent, Mastercard, soit environ 1,56 milliard de possesseurs et les titulaires de cartes Maestro et Cirrus, également gérées par Mastercard, qui sont environ 700 millions dans le monde. À la fin de 2017, le nombre total de titulaires de cartes Visa est d’environ 2,1 milliards, au niveau international

La conquête du marché européen

Le groupement Carte Bleue a été créé en 1967 par une union de banques, notamment le C.I.C., la B.N.P., la Société Générale, le Crédit Lyonnais , le Crédit Agricole. Il s’associe avec la société américaine Bank of America dont la division  » coûts  » deviendra Visa en 1976. En 1984, après une demande des autorités de régulation et du ministère des finances, les banques du Groupement Carte Bleue qui avait été créé en 1967, le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel, fondent le Groupement des Cartes Bancaires « CB ». Visa Europe est créé en 2004 en tant que société autonome, détenue et contrôlée exclusivement par plus de 4000 banques membres européennes. En 2007, Visa Europe devient autonome de la société Visa Inc  avec une licence exclusive, irrévocable et perpétuelle. En 2010, Carte Bleue a été rachetée par Visa Europe afin de fusionner les deux activités pour donner naissance à l’association Visa Europe France. Le 2 novembre 2015 Visa Inc. annonce le rachat de Visa Europe pour une somme avoisinant les 21,2 milliards d’euros. Cette vente reste encore incompréhensible car elle met le continent européen sous la dépendance directe des Etats-Unis en matière d’innovation des technologies de paiement bancaire.  En 2016, avec environ 43 millions de cartes, le groupe Europe Visa est le premier réseau de cartes de crédit et de débit en France. En 2017, les cartes VISA sont au nombre de plus de 44 millions. Ce chiffre est à comparer notamment avec le nombre total en France de titulaires de cartes American Express, qui est d’environ 1,1 millions, pour la même année.

La réalité chinoise

UnionPay est créé en 2002 par un regroupement de 175 banques et institutions chinoises. Le 30 novembre 2012, China UnionPay a officiellement lancé  UnionPay International Corporation Limited’ (UnionPay International) une filiale qui gère le développement de son activité à l’international En 2013, les cartes de paiement CUP sont acceptées, en dehors de la Chine, dans 141 pays dont l’Allemagne, les Etats unis, le canada  et le japon ainsi qu’en France (aéroports et hôtels ainsi que certains établissements renommés) . Elles sont notamment acceptées en France depuis avril 2006 par l’intermédiaire des réseaux du groupe Crédit agricole (en paiement et retrait), de la Caisse d’épargne (en retrait) et depuis juin 2008 du Groupe Banque populaire (en paiement) ainsi que le Crédit Mutuel. Les magasins Printemps permettent de payer avec cette carte.

L’offensive américaine en Chine

American Express, Visa et MasterCard ont longtemps essayé de pénétrer  en Chine mais se sont heurtés  à une autorisation préalable des autorités chinoises. Leur entrée en chine ne s’est fait que via des accords et avec l’utilisation du réseau d’UnionPay. En novembre 2018, après 10 ans de lobbying, la banque centrale et l’autorité de régulation bancaire ont publié les règles permettant  aux entreprises étrangères de s’implanter en Chine. Pour pouvoir offrir leurs services et ramasser des commissions au passage, les entreprises de compensation étrangères devront investir 1 milliard de yuans localement. Elles devront aussi se soumettre aux règles chinoises en matière de sécurité, ce qui suppose que leurs serveurs soient installés dans le pays. Toute demande de licence par de nouveaux acteurs sera traitée en 90 jours et, en cas de feu vert, la mise en service devra se faire dans un délai d’un an. Visa et MasterCard ont déjà indiqué leur intention de déposer une demande de licence. « Il s’agit d’une opportunité majeure sur le long terme », s’est félicité MasterCard.

L’ offensive chinoise à l’international

Union Pay a commencé son extension par les d’Asie. En 2017, le nombre de carte union Pay à l’extérieur de la Chine était estimé à 90 millions de cartes dont la majorité se concentre Au Laos, en Mongolie ,au Myanmar et  au Pakistan. En novembre 2016, Le groupe français Louvre Hôtels (Campanile, Kyriad, Première Classe…) a officialisé mardi 22 novembre un accord inédit avec le géant bancaire chinois Union Pay. L’accord permet aux utilisateurs de ces cartes bancaires chinoises de pouvoir payer directement dans les 850 établissements présents en France. Ces cartes de paiement n’étaient quasiment jamais acceptées dans l’hexagone, hormis dans les aéroports et certains hôtels de luxe En 2018 , China Unipay a signé des contrats de partenariat avec des établissements financiers en Portugal, en Grande Bretagne et une quarantaine de pays en Europe afin d’étendre son réseau sur le territoire du vieux continent. Union Pay prévoit de concevoir des cartes digitales prépayées pour ses abonnés se trouvant en Europe. En 2017, la quasi-totalité des terminaux aux Etats-Unis acceptaient les retraits cash par les cartes Union Pay et on pouvait l’utiliser chez 80% des commerçants  . Cette croissance rapide est due au nombre sans cesse croissant de touristes chinois sur le sol américain (plus de 3 millions par an) et au nombre d’étudiants chinois présents sur le territoire nord-américain.  Les commerçants et établissements américains par souci commercial acceptent les cartes Union Pay. Comme bonus, les détenteurs de carte Union Pay peuvent même bénéficier de privilèges comme l’accès gratuit à certains musées a New York et Chicago ou des discounts dans des chaînes de supermarchés. Il apparaît que, bien qu’étant plus jeune en âge, China Union Pay est en train de prendre le dessus sur les moyens de paiement grand public par le nombre et le réseau car étant ancré sur une base solide en Chine, avant de passer à la conquête des marchés extérieurs, en particulier dans le monde occidental. Néanmoins, les groupes occidentaux American Express, Visa et Mastercard cherchent à profiter de l’ouverture du marché chinois pour lancer de nouvelles offensives en partant de l’intérieur de la Chine. Ce dossier est un cadre de démonstration très didactique pour étudier la manière dont les deux pays vont faire évoluer leur  relations commerciales. Toujours est-il que les confrontations ne sont pas prêtes de s’atténuer et prendront de nouvelles formes avec l’avènement des portefeuilles électroniques : Alipay (Chine), Wepay (Chine), Apple Pay(Etats-Unis), Google Pay (Etats-Unis), Amazon Pay (Etats-Unis), paypal (Etats-Unis).

4- Pétrole Brent : l’Arabie saoudite répond à Donald Trump et « garde son calme » (BFM Bourse, Quentin Soubranne)

(BFM Bourse) – Le ministre saoudien de l’Énergie a déclaré qu’il penchait plutôt en faveur d’un maintien des réductions de production au cours du second semestre 2019, faisant fi des demandes toujours plus pressantes de Donald Trump pour maintenir les prix bas.

Deux jours après un tweet de Donald Trump invitant l’Opep à se calmer sur les réductions de production, le ministre de l’Énergie de l’Arabie saoudite Khalid al-Falih, premier exportateur mondial de brut, a répondu au président américain sur la chaîne de télévision CNBC. « Nous restons flexibles » a-t-il affirmé, indiquant qu’il « penchait pour la probabilité d’une extension (des réductions) au second semestre » de 2019.

« Les prix du pétrole montent trop. L’Opep, s’il vous plaît (…) gardez votre calme. Le monde ne peut pas encaisser une hausse des prix », avait lancé Donald Trump lundi. « Nous gardons notre calme » lui a donc répondu le ministre saoudien de l’Énergie.

« Une approche très lente et mesurée »

En janvier dernier, les pays membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés parmi lesquels se trouve la Russie, ont commencé à mettre en oeuvre un accord visant une réduction de la production de l’ordre de 1,2 million de barils par jour afin de soutenir les prix qui n’en finissaient plus de chuter. Cet accord a contribué à pousser les prix à la hausse mais pas suffisamment selon certains membres de l’Opep. « Les 25 pays (associés à l’accord de réduction de production, soit les 15 pays membres et les 10 alliés, NDLR) adoptent une approche très lente et mesurée car nous sommes, avant toute chose, intéressés par la stabilité du marché » a poursuivi le ministre saoudien interrogé sur la chaîne de télévision américaine. « Il m’est difficile de prédire où nous en serons en juin lorsque l’accord intérimaire actuel arrivera à expiration (…) mais toutes les perspectives que j’ai vues nous obligeront à modérer la production au second semestre de cette année » a-t-il encore ajouté.

Nouveau record pour la production américaine

Les derniers chiffres publiés par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie sur la production de brut américaine ne risquent pas d’inciter l’Opep à changer de cap. De fait, lors de la semaine achevée le 22 février, la production américaine de pétrole brut a grimpé à un niveau jamais atteint, à 12,1 millions de barils par jour. De leur côté, les stocks de pétrole brut ont chuté -à la surprise générale- de 8,6 millions de barils pour s’établir à 445,9 millions, quand les analystes interrogés anticipaient une hausse de 3 millions de barils. Cela tient au fait que les raffineries ont vu leur cadence augmenter, fonctionnant en moyenne à 87,1% de leurs capacités contre 85,9% la semaine précédente. Enfin, les importations américaines de brut sont tombées à leur plus bas niveau depuis 1996, à 5,92 millions de barils par jour. Vers 17h30, le baril de Brent de mer du Nord gagne 1,52% à 66,64 dollars tandis que son homologue texan, le « light sweet crude » (ou WTI) s’adjuge 2,5% à 57,36 dollars. La séance a été pour le moins mouvementée sur le marché de l’or noir puisque les barils de brut avaient dans un premier temps repris près de 2% au cours de la matinée, avant de revenir proche de l’équilibre après les déclarations du ministre saoudien de l’Énergie puis de repartir à la hausse dès la publication des chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA). Comme nous vous l’expliquions fin janvier dernier, les cours de l’or noir devraient effectivement être marqués par une volatilité exacerbée en 2019.

 

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS :

ESPRITSURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité.

 

[Conversation] Général d’armée (2S) Didier Bolelli, président du directoire de GEOS (Le portail de l’IE)
https://portail-ie.fr/analysis/2080/conversation-general-darmee-2s-didier-bolelli-president-du-directoire-de-geos

Mgr Joseph Arshad : « Les peuples du Pakistan et de l’Inde veulent la paix » (missions étrangères.com – églises-asie)
https://missionsetrangeres.com/eglises-asie/mgr-joseph-arshad-les-peuples-du-pakistan-et-de-linde-veulent-la-paix/

Geagea à L’OLJ : Il n’y a pas de come-back de l’influence syrienne au Liban (L’orient le Jour, Michel Touma et Michel Hadjji Gerogiou)
https://www.lorientlejour.com/article/1159037/geagea-a-lolj-il-ny-a-pas-de-come-back-de-linfluence-syrienne-au-liban.html

Cuba : nouvelle Constitution, nouvelles tensions avec les États-Unis (IRIS, le point de vue de Christophe Ventura)
http://www.iris-france.org/131453-cuba-une-nouvelle-constitution-pour-quelle-transition/

Après l’échec du sommet de Hanoï, Pyongyang propose à Washington de nouvelles discussions ( L’Expression)
http://www.lexpressiondz.com/internationale/310994-pyongyang-propose-a-washington-de-nouvelles-discussions.html

L’avenir des médias : se transformer ou disparaître (Télos, Antoine de Tarlé)
https://www.telos-eu.com/fr/lavenir-des-medias-se-transformer-ou-disparaitre.html

APRÈS LA PAX AMERICANA La planète est-elle plus instable que jamais maintenant qu’il n’y a plus de gendarme du monde évident ? (Atlantico, Jean-Bernard Pinatel, Edouard Husson)
https://www.atlantico.fr/decryptage/3567061/la-planete-est-elle-plus-instable-que-jamais-maintenant-qu-il-n-y-a-plus-de-gendarme-du-monde-evident–jean-bernard-pinatel-edouard-husson

Chelsea Manning assignée à comparaître devant un grand jury (45° Nord, AFP)
http://www.45enord.ca/2019/03/chelsea-manning-assignee-comparaitre-devant-grand-jury/

«La vraie crise de nos démocraties, ce n’est pas la représentation, mais l’impuissance» (Figarovox, Eugénie Bastié)
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2019/03/01/31001-20190301ARTFIG00219-la-vraie-crise-de-nos-democraties-ce-n-est-pas-la-representation-mais-l-impuissance.php

PARUS AU JOURNAL OFFICIEL 

Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.

 

LOI n° 2019-127 du 25 février 2019 autorisant la ratification du traité de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) sur les interprétations et exécutions audiovisuelles (1) 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038164909&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038164906

Arrêté du 19 février 2019 modifiant l’arrêté du 21 avril 2008 relatif aux périodes militaires d’initiation ou de perfectionnement à la défense nationale 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038164932&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038164906

Arrêté du 26 février 2019 relatif à l’organisation du service d’information du Gouvernement
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038168625&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038168609

Décret n° 2019-132 du 25 février 2019 relatif aux lycées de la défense et modifiant le code de l’éducation
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038168693&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038168609

Décret n° 2019-133 du 25 février 2019 portant application aux agents publics de la réduction de cotisations salariales et de l’exonération d’impôt sur le revenu au titre des rémunérations des heures supplémentaires ou du temps de travail additionnel effectif 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038168767&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038168609

Décret n° 2019-134 du 26 février 2019 relatif à la composition et au fonctionnement du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038174827&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038174814

Décret n° 2019-137 du 26 février 2019 relatif aux examens médicaux obligatoires de l’enfant et au contrôle de la vaccination obligatoire 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038175075&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038174814

Décret n° 2019-140 du 27 février 2019 portant application de l’article L. 241-2 du code de la sécurité intérieure et relatif à la mise en œuvre de traitements de données à caractère personnel provenant des caméras individuelles des agents de la police municipale 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038175494&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038174814

Décret n° 2019-141 du 27 février 2019 pris pour l’application de la loi n° 2018-778 du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie et portant diverses dispositions relatives au séjour et à l’intégration des étrangers 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038175520&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038174814

Décret n° 2019-142 du 27 février 2019 portant regroupement des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038175859&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038174814

Arrêté du 27 février 2019 portant modification de la liste des bureaux des douanes et droits indirects 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=0B1434F524E8AAE0D3A3BB7100071DAE.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038190547&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038190374

Décret n° 2019-124 du 22 février 2019 déterminant le rang protocolaire de la médaille des blessés de guerre 
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2019/2/22/ARMM1905260D/jo/texte

 

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