-GÉOPOLITIQUES : relations internationales, zones géographiques …
-DÉFENSES : militaire, sécurité intérieure, terrorisme …
-ÉCONOMIES : entreprise, industrie ….
Par Jacques Raimond
- GÉOPOLITIQUES :
- Partager le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU serait une trahison – la France n’est pas une autre Allemagne
- De la guerre en essaim : drones, cyber et IA
- DÉFENSES :
- Communiqué de presse du chef d’Etat-Major des armées
- Armée de Terre : La 1ere Division a mené un exercice pour rappeler ses anciens militaires en cas de coup dur
- Innovation : l’Irba met au point un prototype pour améliorer la sécurité des plongeurs militaires
- ECONOMIES :
- Microsoft va créer des lunettes intelligentes pour l’armée américaine
- Les nouvelles routes de la soie à l’épreuve de la société civile : la cas du port de Gwadar
- L’Argentine va signer le contrat de financement pour s’offrir quatre patrouilleurs de Naval Group
- TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS
- TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
GÉOPOLITIQUES
Cette semaine, Esprit Surcouf propose à ses lecteurs trois grands thèmes ayant pour objets les questions stratégiques, au sein de la géopolitique ; la question du siège français au Conseil de sécurité ravive les tensions diplomatiques, tandis que la Russie et l’Ukraine connaissent une résurgence de la tension militaire, et que de nouvelles tactiques naissent de l’esprit innovateur des stratèges, avec la guerre en essaim.
1 –Partager le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU serait une trahison – la France n’est pas une autre Allemagne ( Causeur, une tribune de Guillaume Bigot)
Le vice-chancelier allemand, Olaf Scholz, a suggéré à la France, mercredi 28 novembre, de partager avec son pays son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. La simple idée qu’une telle proposition puisse être émise est une insulte à la France, qui n’est pas un « machin » qu’on s’échange entre grands de ce monde. Sa souveraineté appartient à la nation, pas à Emmanuel Macron. Une tribune de Guillaume Bigot.
Si d’aventure, Emmanuel Macron décidait de partager avec l’Allemagne ou avec l’Union européenne le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU, il se rendrait coupable d’une impardonnable forfaiture. Le mandat dont il dispose permet en effet au président de la République de représenter la nation et de décider en son nom mais dans la limite des attributions qui lui sont reconnues par la Constitution. En cédant aux demandes exprimées par Berlin, le locataire de l’Élysée disposerait alors d’un pouvoir qui ne lui appartient pas. La France est en effet représentée au Conseil de sécurité des Nations unies en tant que nation.
La souveraineté de la France ne se partage pas
L’article 5 de notre loi fondamentale dispose justement que le président de la République est le garant de l’indépendance nationale. En aucun cas, un président ne saurait renoncer à un instrument aussi décisif de puissance sans porter atteinte à une indépendance nationale dont il est le garant. Un référendum gagné sur la question de savoir si le peuple français accepte de partager son rôle au sein du directoire des Nations unies formerait une condition minimale pour partager notre siège avec Berlin ou avec Bruxelles. Si Emmanuel Macron faisait droit à la proposition du vice-chancelier allemand, Olaf Scholz, sans avoir préalablement obtenu une autorisation explicite du peuple, il prendrait une décision aussi inique que celle d’un locataire qui se mettrait à vendre un bien qu’il occupe sans en référer au légitime propriétaire. Emmanuel Macron ne peut en aucun cas brader un « actif » historique conquis de haute lutte par le général De Gaulle. Ce siège, arraché à Staline et à Roosevelt, signifie que la France reste une puissance mondiale en tant que telle, non comme partenaire de l’Allemagne ou comme ce länder d’une « grosse Europe » dont certains rêvent. Ce statut de membre permanent n’est pas un titre de gloriole cocardier mais un levier d’influence « tous azimuts ».
La France n’est (toujours) pas une start-up
Disposer d’un siège de membre permanent signifie que Paris endosse des intérêts qui dépassent l’Hexagone. Seule une mentalité de comptable étriqué pourrait empêcher un chef de l’État français de comprendre que son pays « n’est jamais aussi grand que lorsqu’il l’est pour tous les hommes ». La France n’est pas qu’une colonne de chiffres. Obnubilés par une vision strictement financière et court-termiste, certains sont peut-être tentés d’améliorer le bas de bilan en réalisant une « FUSAC » pour devenir plus gros sur le marché. Fusionner pour peser : tel est le réflexe pavlovien des « managaires » (le terme vient du vieux français « ménasger », c’est-à-dire faire le ménage !). Transposer sur le plan politique ce raisonnement (déjà spécieux sur le plan industriel) serait pire qu’un crime de lèse-majesté contre l’histoire et contre le peuple français, ce serait une erreur. Ce serait surtout un réflexe d’une bêtise géopolitique crasse. Au nom de la mode, ce serait tout ignorer des réalités de la puissance d’aujourd’hui et de demain.
Brader la France, c’est hypothéquer la sécurité du monde
Parier sur l’Allemagne, c’est miser sur le passé et sur le déclin. Chaque année, la population française s’accroît de 500 000 âmes tandis que les Allemands vieillissants sont 500 000 de moins. Demain, 700 millions d’homme et de femmes parleront notre langue. Pour ces multitudes, le tricolore doit redevenir un étendard d’espoir. Notre drapeau reste un symbole d’être au monde spécifique dans le grand marché global. Espérons que notre Rastignac d’Amiens n’aura pas l’idée saugrenue de confier à Berlin le soin de défendre les intérêts de la Francophonie. Qui peut imaginer que les retraités allemands accepteront de financer des soldats européens et les autoriser à rétablir la paix au Mali ? En tant que commandant en chef, Emmanuel Macron ne saurait ignorer que Paris est la seule capitale déterminée à maintenir l’ordre sur le continent. La France est, avec les États-Unis, la seule puissance à disposer de troupes pré-positionnées dans cette Afrique en plein décollage économique, mais qui est aussi travaillée par l’islamisme et traversée par des tensions ethniques.
Après Maastricht, New-York ?
Troquer notre siège au Conseil de sécurité en échange de quoi d’ailleurs ? Un plat de lentilles ou un accroissement de 1 ou de 2 % du budget européen ? N’osant plus pratiquer la politique de la chaise vide à Bruxelles, il serait désolant que nos autorités se sentent obligées de partager leur fauteuil à New-York pour obtenir d’hypothétiques et timides concessions de nos partenaires. Cette gentillesse à l’égard de Mme Merkel serait touchante si les nations avaient des amies mais elles n’ont hélas que des intérêts. La ratification du traité de Maastricht date de 1992. Qu’avons-nous gagné comme surcroît d’influence et de prospérité en tant que nation ? Cela fait vingt-six ans que les citoyens français votent sinon pour rien, du moins pour des fondés de pouvoir de Bruxelles. Cela fait vingt-six ans que les élections nationales en France sont un jeu de dupes ou les électeurs croient remettre leur pouvoir de décider, en leur nom, à un président ou à des députés et désigne, en fait, les représentants d’un vingt-septième du pouvoir européen. Personne n’ayant pris la peine d’expliquer à nos compatriotes qu’en faisant l’Europe, on défaisait la démocratie directe pour la replacer, dans le meilleur des cas, par le suffrage indirect au sein du Conseil européen.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.causeur.fr/siege-france-conseil-securite-onu-156634
2 – De la guerre en essaim : drones, cyber et IA (IRIS , Charles Thibout)
L’essor combiné de l’intelligence artificielle et de la diffusion militaire des drones nourrit plus que jamais l’imagination des principales puissances. Mais ce sont les États-Unis qui semblent toujours faire la course en tête dans cette compétition mondiale aux « essaims de drones ». Récemment, la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) a rendu publique une série de tests concluants qui se sont déroulés, pendant trois semaines, à Yuma Proving Ground, un immense terrain d’essai de l’US Air Force situé en Arizona : ces tests visaient à déployer des essaims de drones dans des environnements hostiles. La particularité de ces drones, c’est leur capacité à se coordonner de façon autonome, sous la supervision d’un seul opérateur humain. Le programme CODE (Collaborative Operations in Denied Operations), à l’origine de ces essais, est explicitement destiné au développement de systèmes d’intelligence artificielle, où l’opérateur humain ne remplirait qu’une mission de supervision, afin de permettre à l’intelligence artificielle de libérer l’étendue de ses capacités d’adaptation, d’improvisation et d’ajustement d’un bout à l’autre de l’opération.
Le programme CODE de la DARPA
Ces systèmes d’essaim sont spécialement conçus pour étendre les opérations américaines à des environnements hostiles, pour des missions de reconnaissance, de surveillance, de renseignement (ISR), mais aussi pour engager tant des attaques planifiées que contextuelles. Autrement dit, ces essaims de drones seraient susceptibles de s’adapter aux différentes situations rencontrées, grâce à leurs logiciels d’intelligence artificielle. Selon un communiqué de la DARPA, publié le 19 novembre 2018, les systèmes CODE auraient démontré des capacités inédites à « s’adapter aux menaces inattendues dans un environnement hostile », notamment en coupant leurs communications et leurs signaux GPS. Or, lorsque les communications se sont dégradées ou ont été coupées, même sur une période relativement longue, les drones du programme CODE sont parvenus à maintenir leur plan de vol et à atteindre leurs objectifs sans aucune instruction humaine pour les aiguiller. Ils ont poursuivi leurs missions de détection collaborative (basée sur l’IoT [Internet of Things]) même à faible bande passante. L’intérêt d’un tel système, c’est qu’il évite d’avoir recours à des pilotes, qui les contrôleraient en continu, à des opérateurs pour gérer les capteurs accolés à ces drones, et à l’armada d’analystes en télémétrie que nécessitent d’ordinaire de telles opérations. Les essaims de drones sont donc bien plus adaptables et rentables que les systèmes existants ; ils permettent de surmonter les défis opérationnels posés par les engagements dynamiques et distants contre des cibles très mobiles dans des environnements électromagnétiques contestés. Peu à peu, les chercheurs de CODE parviennent ainsi à bâtir une architecture logicielle modulaire tout à fait innovante, résiliente en situation de faible bande passante et de perturbation des communications, tout en rendant possibles des mises à niveau, relativement peu coûteuses et peu complexes techniquement, des plateformes existantes. Autrement dit, l’US Air Force peut innover tout en capitalisant sur les technologies déjà à sa disposition. Les ingénieurs du programme CODE portent un intérêt tout particulier au concept d’« autonomie collaborative ». La limite d’un tel dispositif repose sur la place qu’y occupe l’opérateur humain. Se situe-t-il dans ou sur la « boucle de décision » de l’essaim autonome ? Le traitement de données opéré en collaboration par ces systèmes d’intelligence artificielle débouche-t-il sur l’autonomie tactique complète des drones, ou bien simplement sur la formulation de recommandations à l’intention de l’opérateur humain, qui aurait ensuite le privilège d’approuver ou non les actions proposées ? La DARPA laisse planer le doute. Néanmoins, la configuration technique du dispositif laisse supposer que la solution de l’autonomie complète est privilégiée, ce qui révèle une contradiction majeure de la part des États-Unis sur la question des systèmes d’armes létales autonomes. Les Américains ont toujours insisté sur la nécessité de maintenir l’humain dans la boucle de décision lors de l’engagement du feu ; or ce programme semble écarter toute possibilité de contrôle humain.
L’intérêt tactique de la guerre en essaim
Les drones commandés à distance sont aujourd’hui la norme. Mais le déploiement de tels systèmes n’est possible que dans un ciel dégagé de toute menace, où le spectre électromagnétique ne subit aucune interférence. Or, les restrictions d’accès au domaine aérien se feront toujours plus fortes à l’avenir ; les techniques de guerre électronique et cognitive s’amélioreront et le coût de mise en place de systèmes d’interférence électromagnétique se réduira, ce qui nécessite des drones à l’autonomie accrue avec un contrôle humain minimal. Dans certaines conditions, un opérateur humain ne pourra tout simplement plus maîtriser les systèmes d’armes basés sur des capacités électroniques et cognitives avancées, capables d’analyser le spectre électromagnétique et de le brouiller à leur gré. Le champ de bataille du futur verra inexorablement s’affronter entre elles des machines capables d’évoluer dans des environnements complexes et volatiles de ce type. Par ailleurs, dans la guerre électronique, les données sont la clef : elles sont enregistrées, analysées, transférées à des dispositifs de machine learning qui entraînent les systèmes d’intelligence artificielle à les interpréter et à s’adapter en conséquence. Dans un environnement de faible bande passante, cette autonomie est essentielle : elle réduit drastiquement la quantité de données que le drone doit transférer à l’opérateur humain qui le supervise. Le programme CODE vise précisément à développer des solutions dans un environnement où les communications transitent à très faible vitesse, de l’ordre de 50 kilobits par seconde, à la manière des modems conçus dans les années 1990. Ce serait néanmoins suffisant dans le cadre d’une supervision minimale, car l’opérateur recevrait malgré tout des photos de faible résolution toutes les deux secondes pour suivre les manœuvres des drones.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.iris-france.org/125167-de-la-guerre-en-essaim-drones-cyber-et-ia/
Le site de l'IRIS est répertorié dans la rubrique THINKTANKS de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr Cliquez ici
DÉFENSES
Dans l’actualité de défenses, le général chef d’état-major des armées félicite les forces de l’opération Barkhane, pour le succès militaire de la semaine passée, alors que la 1ère division a mené un exercice de premier plan d’un rappel des réservistes anciens militaires, et que l’institut de recherche biomédicale des armées met au point un prototype pour améliorer la sécurité des plongeurs.
1 – Communiqué de presse du chef d’Etat-Major des armées (CEMA)
Le général François Lecointre, chef d’état-major des armées, salue l’action des forces françaises de l’opération Barkhane engagées en bande sahélo-saharienne qui, dans la nuit du 22 au 23 novembre 2018, dans la région de Mopti au Mali, ont conduit un raid contre le groupe terroriste de la katiba Massina. A ce stade de l’évaluation de l’opération, il apparait qu’une trentaine de terroristes a été mise hors de combat, parmi lesquels figurent probablement le chef de la katiba Massina, Hamadoun Kouffa, et ses principaux cadres. Cette opération a combiné l’action de nombreux moyens aériens : avions Mirage 2000, hélicoptères Tigre et Gazelle appuyés par des drones Reaper, ravitailleur C135 et hélicoptères de manœuvre. Des frappes aériennes ont permis de réaliser un effet de sidération sur l’objectif, puis d’exploiter cette action par des assauts héliportés et par l’engagement au sol des militaires français. Le chef d’état-major des armées souligne la préparation minutieuse et la parfaite coordination de l’ensemble des forces françaises déployées au Sahel qui ont permis la réussite de cette opération. Cette dernière marque un succès supplémentaire dans la lutte menée par les armées françaises aux côtés des forces armées maliennes, de celles de la force conjointe du G5 Sahel et de la MINUSMA, pour la sécurité au Mali et au Sahel.
2 – Armée de Terre : La 1ere Division a mené un exercice pour rappeler ses anciens militaires en cas de coup dur (OPEX 360, Laurent Lagneau)
Il existe deux types de réserve opérationnelle : celle de niveau 1 [RO 1] qui concerne ceux qui ont souscrit un contrat d’engagement à servir dans la réserve et celle du niveau 2 [RO 2], dont font partie les anciens militaires qui, ayant quitté l’uniforme depuis moins de cinq ans restent mobilisables étant donné qu’ils sont soumis à une obligation de disponibilité. Seulement, il y a les effectifs théoriques et ceux que l’on peut effectivement mobiliser dans la mesure où, une fois qu’il a quitté l’armée, un ancien militaire peut avoir quitté la région où il était affecté… D’où l’exercice Vortex, que l’armée de Terre a pris l’habitude de conduire tous les ans depuis 2016. L’objectif est de vérifier la disponibilité de ses anciens militaires qui appartiennent encore à la RO2, afin de pouvoir les solliciter en cas de crise majeure. Cette année, c’est la 1ere Division qui a procédé au rappel des réservistes de la RO2, notamment ceux ayant donc servi au sein de son état-major, de la 7e Brigade Blindée, du 1er Régiment d’Artillerie, du 19e Régiment du Génie et du 132e bataillon cynophile de l’armée de Terre (*). Au total, 6.800 anciens militaires ayant quitté les drapeaux depuis 2013 étaient concernés. Le communiqué de l’armée de Terre ne précise pas combien ont répondu à l’appel. Mais lors des exercices précédents, conduits par la 11e Brigade Parachustiste et la 1ère Brigade Logistique en 2016 ainsi que par la 3e Division en 2017, le taux de réponse s’était élevé aux alentours de 42-44%. Ceux ayant pu répondre à la convocation qui leur avait été adressée ont donc passé une journée dans leur ancienne unité pour suivre plusieurs « ateliers », dont un contrôle administratif, une visite médicale, la perception d’habillement et des séances d’information sur les changements opérés au sein de l’armée de Terre et les nouveaux matériels ainsi que sur la réserve opérationnelle, l’un des objectifs étant d’en voir une partie « basculer » vers la RO1. Ce que, en 2017, 14% des convoqués avaient dit souhaiter faite.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.opex360.com/2018/11/30/armee-de-terre-la-1ere-division-a-mene-un-exercice-pour-rappeler-ses-anciens-militaires-en-cas-de-coup-dur/
3 – Innovation : l’Irba met au point un prototype pour améliorer la sécurité des plongeurs militaires (défense, service de santé des armées)
Parce que des accidents de plongée touchent régulièrement le personnel militaire, l’Institut de recherche biomédicale des armées (Irba) a développé un dispositif qui avertit le plongeur et son binôme en cas de risque d’accident. Les plongeurs militaires fournissant des efforts physiques et ventilatoires importants, ils s’exposent à un type d’accident particulier : l’œdème pulmonaire d’immersion.
De quoi s’agit-il ?
L’œdème pulmonaire d’immersion est principalement consécutif à un exercice physique en immersion associé à un effort ventilatoire important. C’est l’association des deux qui va créer une congestion vasculaire pulmonaire. Cette congestion peut se révéler fatale. Or, ces dernières années on observe une augmentation de la prévalence de cet œdème pulmonaire d’immersion. Cela s’explique notamment par le fait que cet accident est mieux connu et ses symptômes mieux identifiés.
Afin de réduire ce risque chez les plongeurs militaires, il est essentiel de pouvoir mesurer les principales variables physiologiques lors de la plongée. À ce jour, seuls quelques modèles d’ordinateurs de plongée civils enregistrent la fréquence cardiaque du plongeur et uniquement celle-ci. Le médecin en chef Olivier et l’ingénieur d’études et de fabrication Bruno, de l’équipe résidente de recherche subaquatique opérationnelle de Toulon, ont donc eu l’idée d’un prototype qui permet des mesures plus complètes : le pneumo-barotachographe (PBO).
Comment ça marche ?
Le prototype se monte sur tout type d’appareil respiratoire, civil et militaire. Il peut être utilisé pendant 24h, jusqu’à 100 m de profondeur. Il enregistre l’ensemble de données respiratoires (pression thoracique différentielle, débit et fréquence ventilatoires), fréquence cardiaque, intensité du palmage et conditions environnementales (profondeur d’immersion, température, inclinaison du plongeur). Toutes ces informations sont accessibles immédiatement au cours de la plongée. Lorsqu’une ou plusieurs variables dépassent un seuil prédéfini, une alarme sonore et visuelle se déclenche et avertit le plongeur et son binôme. Le militaire peut ainsi réagir afin d’éviter un accident.
En savoir plus :
Les améliorations suivantes sont en cours de développement :
- miniaturisation et intégration dans un ordinateur de plongée porté au poignet ;
- meilleure définition des seuils d’alerte ;
- mesures de la pression partielle des gaz inspirés et expirés.
La création de cet outil correspond à une recommandation du Bureau Enquête Accidents Défense-mer (BEAD-mer) et de la division expertise et stratégie santé de défense (DIV ESSD) de la direction centrale du SSA. Ce prototype, financé par la mission innovation participative (MIP) a été finalisé en 2018.
ÉCONOMIES
L’actualité de l’économie regroupe cette semaine des données stratégiques, qui concernent à la fois l’industrie de défense, avec la création de Microsoft, en direction de lunettes intelligentes, et la signature d’un gros contrat naval en faveur de Naval Group par l’Argentine, et également l’article sur les nouvelles routes de la soie, qui consacre le développement d’infrastructures en provenance de la Chine, vers de nombreux pays, y compris ceux de l’Amérique latine.
1 – Microsoft va créer des lunettes intelligentes pour l’armée américaine. (Data New )
Dans les années à venir, Microsoft va produire un grand nombre de casques en réalité mixée, qui pourront être utilisés pour des formations militaires et sur les lieux de combat. L’entreprise technologique a empoché dans ce but un contrat de 480 millions de dollars. L’objectif de l’armée américaine est « de mettre en oeuvre un instrument que les soldats pourront exploiter à des fins d’entraînement et de combat », ce qui devrait se traduire par « davantage de pertes infligées à l’ennemi, plus de mobilité et une meilleure compréhension de la situation sur le terrain ». Voilà ce qu’on peut lire dans l’adjudication de l’Integrated Visual Augmentation System, comme le projet s’appelle. Le casque devra aussi être équipé d’un équipement pour la vision nocturne et d’une caméra thermique. En outre, un système AI devra pouvoir effectuer des marquages, afin de distinguer les unités amies, ennemies et les civils. Bloomberg signale que Microsoft a empoché le contrat face à Magic Leap et 23 autres entreprises en course pour ce projet. La valeur du contrat est d’un peu moins de 480 millions de dollars, soit 421 millions d’euros après conversion. L’on s’attend à ce que Microsoft développe un appareil basé sur l’HoloLens, à savoir son casque à réalité mixée qui tourne sur Windows 10. Dans les deux années à venir, l’entreprise devrait en fournir 2.500 exemplaires. Ce nombre pourrit ensuite atteindre les 100.000 pièces. L’armée américaine deviendrait ainsi le plus important client HoloLens de Microsoft. Cet été, l’armée israélienne a également acheté des casques HoloLens. Les contrats conclus entre de grandes entreprises technologiques et l’armée américaine ne passent pas inaperçus. C’est ainsi que cette année, Google a décidé de ne pas renouveler un contrat controversé avec le Pentagone, après une vague de protestions à la fois au sein et à l’extérieur de l’entreprise. Et le mois dernier, Brad Smith, le vice-président de Microsoft, annonçait que son entreprise continuera de fournir du software à l’entreprise américaine: « L’intelligence artificielle, la réalité augmentée et d’autres technologies génèrent de nouvelles et très importantes questions, par exemple sur les armes autonomes. Lorsque nous avons abordé ces questions avec les autorités, il était manifeste que personne ne voulait entendre parler d’un monde, où ce seraient des machines qui feraient la guerre », affirmait-il. « Mais nous ne pouvons pas attendre que ces nouveaux développements soient abordés de manière sensée, si les responsables du secteur technologique, qui sont les mieux au courant dans le domaine, sont laissés de côté. »
2 – Les nouvelles routes de la soie à l’épreuve de la société civile : la cas du port de Gwadar ( Infoguerre, Clément Lichère)
L’implantation progressive de la Chine sur le territoire pakistanais dans le cadre du développement des Nouvelles Routes de la Soie ne se fait pas sans accroc. Bien que la stratégie chinoise d’expansion par l’économie puisse compter sur le soutien des autorités locales, la population commence à montrer de plus en plus de réticences quant au projet.
Les Nouvelles Routes de la Soie en expansion
Xi Jinping annonçait en 2013 un projet d’ampleur : la reconstitution de l’historique Route de la Soie qui reliait – il y a deux millénaires de cela – l’Europe et l’Asie par un réseau de routes commerciales. Sous le nom de « Nouvelles Routes de la Soie », ou projet « One Belt, One Road » (OBOR), la Chine vise aujourd’hui à reconnecter économiquement l’Asie à l’Europe par le développement d’infrastructures à travers près de 70 pays, allant même jusqu’à impliquer des États sud-américains, comme le Chili. Au-delà du discours bienveillant de Pékin en la matière, le projet atteste d’une volonté expansionniste principalement définie par quatre objectifs (officieux bien entendu). Premièrement, ces nouvelles routes permettent de désenclaver le côté continental chinois. Si la face maritime orientale est économiquement bien exploitée, la Chine de l’ouest se trouve encore en difficulté, notamment à cause de cet enclavement. Deuxièmement, il s’agit de sécuriser la région encore instable du Xinjiang, aux revendications indépendantistes, qui sape l’autorité du gouvernement chinois. À travers ses investissements, Pékin place la population ouïgoure en situation de dépendance économique à son égard. Troisièmement, la Chine impose par ces nouvelles routes une prédominance du continent asiatique, ce qui lui permet « d’endiguer » par l’économie ses principaux concurrents régionaux, notamment l’Inde et la Russie. Enfin, les routes vers l’Europe ne remplissent pas le simple rôle de voies de communication puisqu’elles permettent à la Chine de s’installer sur des terres riches en ressources dont a besoin sa population croissante. S’il est difficile d’évaluer précisément à combien de centaines de milliards de dollars s’estime l’ensemble du projet, il est certain que sa place est prépondérante dans la stratégie chinoise, stratégie utilisant essentiellement l’arme économique.
La place stratégique de Gwadar dans la stratégie chinoise
Dans ce contexte d’expansion du projet « One Belt, One Road », la Chine a conclu en 2013 un accord spécial avec le Pakistan pour le développement d’un partenariat au sein du « China-Pakistan Economic Corridor » (CPEC). Les investissements engagés dans ce cadre atteindraient aujourd’hui environ les 65 milliards de dollars. Prenant sa source à Kashgar, dans le Xinjiang chinois, ce corridor traverse le Cachemire et descend jusqu’à la côte pakistanaise en passant par Islamabad. Au sud, le projet débouche sur deux ports : Karachi à l’est mais surtout Gwadar à l’ouest. Le port de Gwadar constitue un emplacement éminemment stratégique pour la Chine. Il est intéressant d’abord en tant que tel : situé en eaux profondes, Gwadar est en mesure d’accueillir des navires de grandes tailles. Mais il ouvre également la Mer d’Arabie à la Chine. Cette dernière se facilite ainsi l’accès aux côtes africaines et se positionne dans une zone où transite un cinquième des ressources pétrolières mondiales. Parallèlement, l’accès au détroit d’Ormuz, au canal de Suez et in fine au pourtour méditerranéen en est aussi favorisé. La portée stratégique du port pakistanais est par conséquent considérable pour Pékin. Cependant, la Chine doit composer avec les acteurs locaux, publics et privés, pour concrétiser son projet.
Le soutien des autorités et l’opposition d’une partie de la société civile au projet
Les investissements engagés et orchestrés par la Chine sont d’autant de promesses de développement faites au Pakistan. Cela est particulièrement vrai pour Gwadar, appelé à être le « nouveau Dubaï ». Le port pakistanais aurait vocation à accueillir un tourisme de masse au sein d’une zone qui serait en plein essor économique, comme le suggèrent les différentes pancartes de projets immobiliers que l’on y trouve. Le développement du projet est accompagné par les autorités pakistanaises. Ce soutien est justifié en grande partie par la situation de dépendance du Pakistan vis-à-vis de son voisin chinois. Le déplacement à Pékin, début novembre, de Imran Khan, premier ministre pakistanais, pour demander de l’aide économique au gouvernement chinois en atteste. A cette occasion, la volonté chinoise de poursuivre le partenariat entre les deux États y a été réaffirmée. Mais ce soutien des autorités est également dû aux perspectives économiques alléchantes que fait miroiter le CPEC. Les responsables politiques du Pakistan espèrent profiter de cette proche collaboration pour apprendre de la Chine et de son modèle économique, en même temps que de profiter des flux économiques et financiers entrants. Cependant, alors que le projet était dans un premier temps plutôt vu d’un bon œil par les populations concernées, celles-ci commencent à gronder. A Gwadar, une grande partie de la population de pêcheurs, importante dans une région classée en « insécurité alimentaire » par les Nations-Unies, s’est vue forcée de délocaliser ses activités vers d’autres ports. Les promesses de croissance économique, quant à elles, ne font plus illusion auprès des habitants. Les pakistanais semblent écartés du développement du corridor dont les travaux sont majoritairement confiés à des structures chinoises. Des questions se sont posées sur les méthodes d’attribution de certains contrats, soupçonnées d’avantager les entreprises chinoises au détriment de celles locales. De plus, d’autres suspicions portent sur l’imposition par la Chine de prêts aux termes désavantageux et opaques à l’État pakistanais[i]. Si ces soupçons ont été démentis dans un deuxième temps par les autorités pakistanaises, les habitants ne bénéficient tout de même pas des avantages économiques liés au projet. Les richesses engendrées par le projet finissent au final davantage dans les poches de la Chine que dans celle du Pakistan. Par ailleurs, la région du Baloutchistan – où se situe la ville – devient le terrain d’affrontements sur lequel des « insurgés baloutches » n’hésitent pas à attaquer des convois. Sur fond de revendications indépendantistes, ces attaques sont mues par la crainte d’être dépassé en nombre dans leur propre région par les étrangers drainés par le corridor. La population pose donc de réelles difficultés sécuritaires qui retardent l’avancement du projet.
Une destination économique viable pour la Chine ?
L’enjeu global de ces nouvelles Routes de la Soie pour la Chine est de parvenir à trouver et à conserver son adresse spatiale : elle doit être et rester en capacité de raccorder les éléments de son réseau tout en réussissant à le maintenir de manière à ce que la connectivité continue de fonctionner sans interruption. A partir de cette perspective, le CPEC relève clairement d’un défi pour la Chine.
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https://infoguerre.fr/2018/11/nouvelles-routes-de-soie-a-lepreuve-de-societe-civile-cas-port-de-gwadar/
3 – L’Argentine va signer le contrat de financement pour s’offrir quatre patrouilleurs de Naval Group (La Tribune, Michel Cabirol)
L’Argentine et la France vont signer jeudi matin à Buenos Aires le contrat de financement pour l’acquisition des quatre patrouilleurs de Naval Group par la marine argentine pour un montant d’environ 300 millions d’euros. Les trois patrouilleurs (OPV), qui seront construits par Naval Group, et l’Adroit sont très proches d’accoster en Argentine. Le contrat va passer dans les heures qui viennent une dernière étape majeure avant la promulgation du décret du président Mauricio Macri. Selon des sources concordantes, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire et son homologue argentin Nicolás Dujovne vont signer le contrat de financement pour l’acquisition des quatre patrouilleurs de Naval Group par la marine argentine pour un montant d’environ 300 millions d’euros. Ce sera l’épilogue d’un très long dossier, qui a connu d’incroyables rebondissements lors de sa négociation. Comme quoi quand l’équipe de France se mobilise, les résultats arrivent… Bruno Le Maire sera en Argentine dans le cadre d’une visite bilatérale officielle d’Emmanuel Macron et du sommet du G20, qui se déroulera à Buenos Aires à compter de vendredi jusqu’à samedi. Ce sommet du G20 est le treizième du Groupe des vingt pays depuis sa création pour les chefs d’État en 2008. Bruno Le Maire aura d’abord un entretien bilatéral à 11h30 (heure argentine) avec son homologue argentin, Nicolás Dujovne, puis un deuxième entretien à midi avec Mauricio Macri, qui sera suivi d’une conférence de presse conjointe des deux présidents.
Un long cheminement
En juin dernier, Naval Group avait signé un contrat commercial avec la marine argentine pour la vente de quatre patrouilleurs. Puis, le groupe naval a tenté ces derniers mois de boucler le financement de cette acquisition par l’Argentine. Un dossier très compliqué compte tenu de la situation financière de l’Argentine. Douze ans après avoir rompu avec le FMI, Buenos Aires a récemment reçu 15 milliards de dollars du Fonds monétaire international, la première tranche d’un prêt de 50 milliards de dollars conclu en août dernier. Puis L’Argentine, secouée par une crise économique et la chute du peso, a obtenu fin septembre du FMI une rallonge de 7 milliards de dollars d’aide. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui avait reçu en avril dernier son homologue argentin, Jorge Faurie, un proche du président Mauricio Macri, avait déclaré au quotidien argentin, La Nacion, qu’un accord final avait été conclu entre Buenos Aires et Paris pour ce contrat d’armement. « Le principe a été accepté et l’opération devrait bientôt être finalisée », avait-il précisé à La Nacion. Le ministre des Affaires étrangères argentin Jorge Faurie avait donné quelques détails sur cette opération : « L’offre technique a été acceptée. Maintenant nous discutons du montage financier de ces navires. Le prix final, qui a été décidé après le voyage de Naval Group en Argentine, était beaucoup plus proche de celui des autres chantiers navals ».
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS
Esprit Surcouf vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité.
La Chine, ce pays où les évêques « disparaissent »
https://www.atlantico.fr/decryptage/3559136/la-chine-ce-pays-ou-les-eveques-disparaissent-dubois-de-prisque
Comment la France doit agir dans un Moyen-Orient au bord de la déflagration
https://www.huffingtonpost.fr/jean-sylvestre-mongrenier/comment-la-france-doit-agir-dans-un-moyen-orient-au-bord-de-la-deflagration_a_23601951/
Nouvelle donne politique à Taïwan, quelles conséquences ?
http://www.iris-france.org/124757-nouvelle-donne-politique-a-taiwan-quelles-consequences/
Comment l’Etat manœuvre pour qu’Alcatel Submarine Networks reste dans le giron français
https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/comment-l-etat-a-verrouille-le-capital-d-alcatel-submarine-networks-799019.html
La marine instaure un nouvel exercice avec des marines africaines
http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/defense/32953-la-marine-instaure-un-nouvel-exercice-avec-des-marines-africaines
À force d’interagir avec les machines, risquons-nous de perdre notre humanité?
http://www.slate.fr/podcast/170652/force-dinteragir-avec-les-machines-risquons-nous-de-perdre-notre-humanite
Conversation avec Thomas Lacroix : « Sur les migrations, la logique des politiciens va radicalement changer »
https://theconversation.com/conversation-avec-thomas-lacroix-sur-les-migrations-la-logique-des-politiciens-va-radicalement-changer-107852
Une opportunité inédite pour la tenue de négociations sur le Yémen ?
https://www.lorientlejour.com/article/1146224/une-opportunite-inedite-pour-la-tenue-de-negociations-sur-le-yemen-.html
Îles-de-la-Madeleine: les Forces armées canadiennes envoient un avion
http://www.45enord.ca/2018/11/iles-de-la-madeleine-quebec-forces-armees-canadiennes-aide-tempete/
Le retour de l’Iran en Méditerranée
https://orientxxi.info/magazine/le-retour-de-l-iran-en-mediterranee,2778
Corée du Sud : Séoul va aider son industrie de la défense à s’exporter
https://portail-ie.fr/analysis/1993/coree-du-sud-seoul-va-aider-son-industrie-de-la-defense-a-sexporter
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.
Arrêté du 21 novembre 2018 modifiant l’arrêté du 20 décembre 2016 relatif à l’organisation de l’action sociale au ministère de la défense
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=544D334D6D26989A75318239992CA2C6.tplgfr21s_3?cidTexte=JORFTEXT000037662292&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037662049
Arrêté du 23 novembre 2018 accordant aux militaires participant à l’opération « Atalanta » le bénéfice des dispositions de l’article L. 4123-4 du code de la défense
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=544D334D6D26989A75318239992CA2C6.tplgfr21s_3?cidTexte=JORFTEXT000037662412&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037662049
Décret n° 2018-1049 du 28 novembre 2018 portant transfert de crédits
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=544D334D6D26989A75318239992CA2C6.tplgfr21s_3?cidTexte=JORFTEXT000037662544&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037662049
Décret n° 2018-1055 du 29 novembre 2018 portant modification de dispositions statutaires applicables à certains corps militaires d’officiers
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=544D334D6D26989A75318239992CA2C6.tplgfr21s_3?cidTexte=JORFTEXT000037673977&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037673778
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