GÉOPOLITIQUE
DÉFENSE
ÉCONOMIE

de Jacques Raimond

GEOPOLITIQUE :

La Serbie et la France, une amitié retrouvée ?
La stratégie de l’hélicoptère
Un « reset » des relations transatlantiques ? Les apparences sont parfois trompeuses

DEFENSE :

La DGSE compte toujours moins de militaires dans ses rangs
La Cherbourg, le patrouilleur « Flamant » passe à deux équipages Développement durable et énergies renouvelables : la stratégie du ministère des armées

ECONOMIE :

Dassault aviation, Thales et Safran en très grande forme
Face à la Chine, Taïwan aura du mal à conserver son indépendance
« IA » contre « IB » : la guerre des intelligences aura-t-elle lieu ?

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL


GEOPOLITIQUE


ESPRIT SURCOUF, pour ses lecteurs, a trouvé trois sujets importants, puisqu’il s’agit de relations internationales de premier plan : la Serbie qui a reçu le président de la République, la manière de communiquer du président américain, et la valeur de relations transatlantiques qui évoluent, vers un mieux ?

1- LA SERBIE ET LA FRANCE, UNE AMITIE RETROUVEE ? ( Causeur, Alexis Troude)

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Pour les Serbes, quelques années seulement après la renaissance de leur Etat (2008), la visite d’un chef d’Etat français revêtait la plus haute importance. Pour la France aussi, qui avait délaissé cette région depuis quelques années, avec par exemple une décevante septième place d’investisseurs étrangers, derrière des pays concurrents comme l’Italie ou l’Allemagne, il fallait rattraper le temps perdu. L’accueil par la Serbie officielle a été au-delà des espérances. Comme au beau vieux temps de la Yougoslavie, une emphase et un décorum digne des meilleurs régimes socialistes accueillait Emmanuel Macron. Depuis l’aéroport Nikola Tesla (récemment racheté par Vinci) jusqu’au cœur de Belgrade, des drapeaux serbes et français se hissaient sur chaque lampadaire. Dans la capitale, de très nombreux panneaux publicitaires avaient été réquisitionnés par le gouvernement afin de souligner l’amour des Serbes pour la France. En lieu et place de slogans commerciaux, les Belgradois ont eu droit une semaine durant à des marques d’affection de la Serbie à la France. Derrière des méthodes encore empreintes d’une naïveté toute balkanique, perçait l’amitié franco-serbe forgée lors du front de Salonique au temps de la Première guerre mondiale. Les Serbes vouent encore, à grand renfort d’émotion, un attachement et une gratitude incommensurables à l’Armée française d’Orient qui, sous le commandement du maréchal Franchet d’Esperey, leur a permis de sauver leur patrie en 1918.

Malgré ce retour en Serbie, la France à la traîne des autres puissances
Ce n’est donc pas surprenant que durant ces deux jours de retrouvailles au plus haut niveau, les moments clés aient été la visite au cœur du parc du Kalemegdan, face à l’Ambassade de France, au monument où est inscrit «nous aimons la France comme elle nous a aimés», fait unique au monde de la marque d’affection d’un peuple envers un autre, mais aussi au cimetière militaire français où 375 Poilus d’Orient reposent en paix, symbole du sacrifice lié à la première victoire décisive de l’Entente. La question est à présent de savoir quelles seront les retombées de cette visite officielle du Président de la République. Arrivé comme tous les présidents français avec une bardée de chefs d’entreprises, on s’attendait à la signature d’accords commerciaux et économiques d’envergure. Mais on a très vite déchanté. A part des accords culturels sur la francophonie et d’autres très techniques sur des échanges militaires, aucun accord économique d’envergure ne pointe à l’horizon.

Pékin va finir par nous barrer la route
Comme l’a très bien dit mercredi 28 août l’ancienne diplomate française devenue Présidente de la Géorgie, Madame Salomé Zourabichvili, « les chefs d’entreprises français sont très frileux ». En face, les Chinois avancent à grandes enjambées dans leur projet de «routes de la soie» (rachat de plusieurs mines et usines, construction d’autoroutes. Quant aux Russes, ils ont multiplié tout l’été des accords militaires et ferroviaires.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :

https://www.causeur.fr/emmanuel-macron-serbie-diplomatie-165239


2- LA STRATEGIE DE L’HELICOPTERE ( IRIS, Samuel Sciora)

Ceux d’entre vous qui suivent régulièrement les chaînes d’informations américaines auront peut-être noté ce qui curieusement semble avoir échappé aux chroniqueurs états-uniens. À savoir que depuis quelques temps, sept interventions sur dix en moyenne de Donald Trump se font comme dans l’urgence devant un hélicoptère aux hélices vrombissantes. La plupart des interventions de ses prédécesseurs avaient lieu dans les jardins de la Maison-Blanche ou dans des endroits qui généralement rendaient la parole présidentielle audible. Et non presque quotidiennement sur une piste d’atterrissage improvisée. Les esprits malintentionnés n’y verront qu’une mise en scène grossière, une stratégie de communication orchestrée par l’administration Trump et destinée à son électorat de déplorables.  Ces fâcheux refuseront bien évidemment d’admettre que ces images presque quotidiennes ne font que refléter la suractivité du Donald et l’énergie déployée pour conserver à l’Amérique sa grandeur enfin retrouvée ! Ah, la mauvaise foi des progressistes …

Passons.

Plus sérieusement, dans quelques jours débutera la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Comme tous les ans, la seule instance plénière où se rassemblent 193 pays, verra défiler à sa tribune la plupart des chefs d’État et de gouvernement de la planète. Comme d’habitude, de longs discours sans grand intérêt se succéderont au fil d’heures interminables. Et comme c’est le cas depuis maintenant 2017, l’intervention la plus attendue sera celle du président américain. Celui-ci se fera sans doute une fois encore un plaisir de dire tout le mal qu’il pense du système multilatéral, des organisations internationales et des nombreux États selon lui voyous, qui, ourdissant dans l’ombre d’affreux complots, menacent chaque jour un peu plus la paix dans le monde. Seules quelques personnalités sentant le soufre et donc peu crédibles, comme le président vénézuélien Nicolás Maduro, lui répondront d’une voix forte. Qui oserait parmi les chefs d’État et de gouvernement respectables ? Peut-être la Première ministre du Danemark, Mette Frederiksen, qui, avec au moins un minimum de dignité, avait sèchement répliqué aux dernières élucubrations de Trump concernant l’achat du Groenland qu’elle considérait « tout cela comme une plaisanterie de mauvais goût qui avait assez duré ». En tout cas sûrement pas Emmanuel Macron et ses homologues européens. Il semble plus aisé pour eux de traiter (avec raison d’ailleurs) Jair Bolsonaro de menteur quant à ses engagements en faveur de l’environnement, que de s’opposer, même en paroles, au chef de la première puissance mondiale.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.iris-france.org/139665-donald-trump-la-strategie-de-lhelicoptere/

3- UN « RESET  » DES RELATIONS TRANSATLANTIQUES ? LES AOOARENCES SONT PARFOIS TROMPEUSES ( Institut Montaigne, Erik Brattberg)

Après avoir assisté, il y a quelques jours, à la commémoration du début de Première Guerre mondiale en Pologne, le secrétaire d’État des États-Unis Mike Pompeo a saisi l’occasion de se lancer dans une frénésie diplomatique à Bruxelles. Au cours d’une série de rendez-vous avec les nouveaux dirigeants de l’Union européenne (UE), le message du diplomate en chef américain a été étonnamment conciliant, avec la promesse d’un « reset » de la relation, aujourd’hui tendue, entre l’UE et l’administration Trump. Bien sûr, il convient de se méfier d’une lecture trop ambitieuse de ce seul mouvement diplomatique, de la part d’un seul fonctionnaire de l’administration, et même de la part de quelqu’un comme Mike Pompeo, qui est exceptionnellement proche de son président. Pourtant, sur ce sujet, Donald Trump est apparemment sur la même longueur d’onde. La cordialité du ton de Mike Pompeo est sans aucun doute un sursis bienvenu après son discours, mal reçu, à Bruxelles à la fin de l’année dernière, mais les chances d’une refonte significative de la relation transatlantique resteront faibles.
Lors de sa visite d’État à la Maison-Blanche en avril 2018, Emmanuel Macron avait proposé d’unir les efforts face à la Chine ; cette proposition a été rejetée par Donald Trump, qui aurait fait remarquer, dit-on, que l’UE est un délinquant commercial « pire » que la Chine.

Derrière cette ouverture américaine renouvelée à direction de Bruxelles, il y a la perception, à Washington, que la nouvelle équipe de l’UE dirigée par la présidente (élue) de la Commission Ursula von der Leyen, le président (désigné) du Conseil Charles Michel, Josep Borrell, proposé au poste de haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et le président du Parlement européen David Sassoli représente un groupe moins « hostile » que les dirigeants européens sortants. Il est sans doute vrai qu’à Berlin, on connaît Ursula von der Leyen comme une transatlantique convaincue. De la même façon, Charles Michel avait auparavant exprimé son soutien à la poursuite du partenariat avec Washington sous la présidence de Donald Trump. Mais si l’on met à part l’arrivée de ces nouvelles personnalités, il est probable que les divergences politiques fondamentales opposant les deux parties perdurent voire, dans certains cas, s’aggravent au cours de l’année à venir. Prenons l’Iran, par exemple. Alors qu’Emmanuel Macron est actuellement à la tête d’une initiative visant à négocier de nouveaux pourparlers entre les États-Unis et l’Iran, l’administration américaine avait clairement indiqué qu’elle poursuivrait sa stratégie de « pression maximale » contre Téhéran tout en menaçant de sanctions les tentatives européennes visant à maintenir l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPoA) en vie. Le manque de confiance entre les deux camps a sans aucun doute été l’une des principales raisons pour lesquelles il a été, cet été, si difficile de construire une réponse transatlantique commune dans le détroit d’Ormuz.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.institutmontaigne.org/blog/un-reset-des-relations-transatlantiques-les-apparences-parfois-trompeuses


DEFENSE


Esprit Surcouf propose dans l’actualité de la défense trois thèmes de premier plan. D’une part la baisse drastique de militaires au sein de la DGSE semble signifier la rareté des profils recherchés ; d’autre part la marine nationale donne un des aspects nouveaux de son encadrement avec la mise en vigueur d’un deuxième équipage sur le patrouilleur « Flamant » ; enfin, madame la ministre des armées développe un plan de développement durable pour son ministère. 


1- LA DGSE COMPTE TOUJOURS MOINS DE MILITAIRES DANS SES RANGS (OPEX 360, Laurent Lagneau)

Le 2 septembre, la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] a publié un avis sur son site Internet pour indiquer qu’elle venait d’ouvrir au recrutement 29 postes au titre « du concours externe d’attaché ». « Les attachés de la DGSE sont chargés de fonctions de conception, d’expertise et de gestion dans les domaines du renseignement d’origine humaine, opérationnelle ou technique ainsi que du soutien général. Ils ont vocation au cours de leur carrière à être chargés de fonctions d’encadrement », a-t-elle précisé. Sans doute que la DGSE n’aura pas trop de difficultés à attirer des candidats, grâce à l’effet de la série « Le bureau des légendes »… Encore que, les profils qu’elles recherchent sont rares [les spécialistes du Farsi ne courent pas les rues en France…]. Quoi qu’il en soit, selon l’édition 2019 du rapport de la Délégation parlementaire au renseignement [DPR], qui vient d’être mis en ligne, les services français, dans leur ensemble, peinent à être les objectifs qui leur ont été assignés en matière de ressources humaines. « L’objectif sous-jacent des plans de renforcement successifs de porter l’effectif des services de la communauté à environ 15.000 agents [hors service action de la DGSE] d’ici à 2019 ne sera pas vraisemblablement pas atteint », y lit-on. « Cette situation est préoccupante car des objectifs ambitieux restent à réaliser en termes d’effectifs et qu’en outre le turn-over au sein des services est important. L’enjeu du recrutement et de la fidélisation des personnels est essentiel pour le développement capacitaire des services de renseignement. Certains services doivent à la fois rattraper les retards sur leur trajectoire d’effectifs, pourvoir aux emplois nouveaux et assurer le remplacement d’une part importante de leurs personnels », prévient encore le rapport.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.opex360.com/2019/09/06/la-dgse-compte-toujours-moins-de-militaires-dans-ses-rangs/


2- A CHERBOURG, LE PATROUILLEUR « FLAMANT » PASSE A DEUX EQUIPAGES (Le Marin, Jean Lavalley)

Après les frégates multimissions Aquitaine et Languedoc plus tôt dans l’été, le patrouilleur de service public Flamant passe à deux équipages. « Une première pour des unités de combat », relève le contre-amiral Thierry Catard, adjoint au commandant de la force d’action navale, qui a fait reconnaître le jeudi 5 septembre à Cherbourg les deux nouveaux commandants, les lieutenants de vaisseau Richard Bistorin et Romain Châtaigner. À la tête de deux équipages de 20 à 25 marins, ils se relaieront tous les quatre mois à bord. « Nous expérimentons cette formule dont tous les marins qui ont navigué ont rêvé. Avec des bâtiments qui sont en alerte à 6 h, il s’agit d’abord de permettre aux équipages de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale », souligne Thierry Catard. Lorsqu’il sera à terre, l’équipage pourra prendre ses permissions, mais aussi se former et s’entraîner. L’autre objectif est opérationnel, en augmentant de 110 à 150 jours la présence en mer des patrouilleurs. L’expérimentation prend tout son sens dans une zone maritime, la Manche et la mer du Nord, où transite 25 % du trafic maritime mondial, avec des enjeux sur la pêche, les tentatives de traversées de migrants mais aussi un renforcement de la police de l’environnement.

3-DEVELOPPEMENT DURABLE ET ENRGIES RENOUVELABLES : LA STRATEGIE DU MINISTERE DES ARMEES (DICOD, La rédaction)

Concilier les contraintes opérationnelles avec l’ambition environnementale : c’est l’ambition affichée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors de son déplacement auprès du 2e régiment étranger de génie (2e REG) de Saint-Christol (Vaucluse), jeudi 5 septembre 2019. Affronter la réalité sans se voiler la face. Sans angélisme, non plus. « C’est parce que nous avons l’empreinte environnementale la plus importante de l’Etat que nous avons l’impérieux devoir d’être un acteur volontaire et engagé de la transition énergétique. » Rappelant que la priorité du ministère des Armées était de protéger les Français, Florence Parly a insisté sur la nécessité du ministère de tout mettre en œuvre pour préserver l’environnement. « Ayons bien conscience d’une chose : les sécheresses, les crues et la montée des eaux, l’érosion des coraux ne sont pas que des événements naturels, ou mêmes seulement humains. Ce sont aussi des événements stratégiques », a expliqué la ministre. « Ces événements créent de nouvelles tensions, déplacent des populations, créent de nouvelles failles, de nouveaux conflits. Ils amplifient les menaces traditionnelles. » Florence Parly a cité en exemple le cas du 2e REG, entré dans la transition écologique dès 2010 avec l’utilisation d’énergies renouvelables. Le régiment a ainsi réduit de 90% ses émissions de gaz à effet de serre et de 45% ses consommations d’énergie.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/developpement-durable-et-energies-renouvelables-la-strategie-du-ministere-des-armees

Le site DICOD est répertorié 
dans la rubrique INSTITUTIONS GOUVERNEMENTALES
de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr

ECONOMIE


Au lendemain e la rentrée, voici trois articles de réflexion et d’actualité qui marquent le paysage économique : d’une part les constructeurs aériens français voient leur situation revenir au beau fixe, d’autre part, des menaces pèsent sur Taïwan ; enfin, l’interrogation de fond entre intelligence artificielle et biologique se détermine aujourd’hui dans un conflit qui semble à venir ?


1- DASSAULT AVIATION, THALES ET SAFRAN EN TRES GRANDE FORME ( La Tribune, Michel Cabirol)

Le Rafale a porté l’activité de Dassaut Aviation et de Thales (Crédits : Pascal Rossignol)Chiffres d’affaires en hausse, résultats opérationnels en croissance, carnets de commandes remplis : Dassault Aviation, Safran et Thales volent vers des sommets en 2019. Les trois groupes leaders de l’aéronautique et de la défense français, qui ont publié leurs résultats semestriels mercredi et jeudi – Dassault Aviation, Safran et Thales – ont affiché de très belles performances financières lors de six premiers mois de l’année 2019. Le groupe européen Airbus avait quant à lui publié ses résultats fin juillet. Les marchés ont d’ailleurs très largement plébiscité les résultats des trois groupes. Ainsi, l’action Dassault Aviation décollait de plus de 8% jeudi matin à la Bourse de Paris. A 10H06, le titre montait de 8,53% à 1.437 euros, dans un marché en hausse de 0,68%. Pour sa part, l’action de Thales a pour sa part été galvanisée et a clôturé mercredi en forte hausse (+5,41% à 110 euros) grâce à des résultats solides au premier semestre, même si le groupe s’est montré plus prudent pour sa croissance annuelle. Enfin, l’action Safran bondissait de plus de 7% jeudi matin à la Bourse de Paris, profitant du net relèvement des perspectives de chiffre d’affaires et de bénéfice annuels annoncées par le groupe aéronautique et de technologie. A 9H43, le titre s’envolait à 7,27% à 140,85 euros.

Le Rafale booste Dassault Aviation
Le fabricant des avions de combat Rafale et des jets d’affaires Falcon a annoncé un bénéfice opérationnel ajusté du premier semestre à 250 millions d’euros (contre 111 millions il y a un an). La marge nette ajustée s’établit à 9,3% au 1er semestre (contre 10,9% au 1er semestre 2018). Elle est impactée par la baisse du poids relatif de Thales dans le chiffre d’affaires du groupe. Le résultat net ajusté a bondi de 54%, à 286 millions d’euros tandis que le chiffre d’affaires net est passé de 1,71 milliard d’euros au premier semestre 2018 à 3,06 milliards. Cette croissance s’explique en raison de la livraison de 10 Rafale livrés au Qatar (16 livrés à fin août), contre deux seulement au premier semestre 2018. En outre, Dassault Aviation a livré 17 Falcon au premier semestre 2019, contre 15 un an auparavant (23 à fin août). Au final, l’année 2019 sera très bonne pour Dassault Aviation. L’avionneur a confirmé prévoir 45 livraisons de Falcon en 2019 et 26 Rafale, dont les premiers à l’Inde dans quelques semaines, contre respectivement 41 et 12 en 2018. Pour autant, le constructeur continue de souffrir année après année sur le marché de l’aviation d’affaires. Le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier a confirmé que la demande restait déprimée dans le segment des avions d’affaires au premier semestre, avec seulement sept commandes engrangées pour le Falcon, contre 18 il y a un an. Mais l’avionneur a enregistré 19 commandes supplémentaires sur les seuls mois de juillet et août, ce qui permet d’arriver à ratio « book to bill » (soit le ratio prises de commandes sur facturations) supérieur à un sur les huit premiers mois de l’année (0,95 au 1er semestre 2019). Toutefois, le carnet de commandes Falcon, qui s’élève à 1,8 milliard d’euros, reste bas avec seulement 43 Falcon (contre 53 à fin décembre 2018). Au global, le carnet de commandes au 30 juin 2019 s’élevait à 19,23 milliards, stable par rapport à fin 2018 (19,38 milliards).

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/dassault-aviation-thales-et-safran-en-tres-grande-forme-827220.html


2- FACE A LA CHINE, TAIWAN AURA DU MAL A CONSERVER SON INDEPENDANCE (Conflits, Dan WanG)

Sous la pression des tarifs douaniers américains et de l’augmentation des salaires, les fabricants sous contrat de produits électroniques de Taiwan se concentrent maintenant sur l’expansion de leurs activités à l’extérieur de la Chine continentale. L’ampleur des changements d’emploi prévus par ces entreprises, qui comptent parmi les plus importants employeurs du secteur privé en Chine, est encore faible, et elles prévoient que la grande majorité de leur production restera en Chine au cours des cinq prochaines années. Néanmoins, ils se développent rapidement au Vietnam, en Indonésie, en Inde et en Malaisie, ainsi qu’à Taïwan, leur pays d’origine.
Cette tendance ne signifie toutefois pas que Taïwan sortira vainqueur de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Taïwan est confrontée à de graves contraintes de capacité, de sorte qu’elle ne tirera que modestement profit des délocalisations de la chaîne d’approvisionnement. Les entreprises taïwanaises sont également trop dépendantes de la demande chinoise pour pouvoir prospérer si la Chine souffre. Et à plus long terme, elles sont confrontées à des pressions concurrentielles croissantes de la part d’entreprises chinoises qui réduisent les avantages technologiques de Taïwan.

Taiwan développe sa production électronique
Une demi-douzaine d’entreprises taïwanaises produisent la plupart des produits électroniques dans le monde. Hon Hai (mieux connu sous le nom de Foxconn), Pegatron, Compal, Wistron, Quanta et Inventec expédient des composants électroniques du monde entier à leurs opérations en Chine continentale, où des hordes de travailleurs les assemblent en téléphones mobiles, ordinateurs personnels, équipements réseau et autres appareils. Les six entreprises emploient collectivement plus d’un million de travailleurs en Chine, bien que Foxconn à elle seule soit responsable d’environ la moitié de ce total.
Ces fabricants sous contrat ne sont pas très rentables : leurs marges bénéficiaires brutes se situent dans la moyenne à un chiffre. L’augmentation des salaires chinois au cours des dernières années a incité les entreprises à envisager de délocaliser leur production, mais la question s’est posée trop lentement pour qu’elles puissent s’atteler à la tâche colossale de tout déplacer vers un nouveau pays. L’escalade des droits de douane américains sur les produits fabriqués en Chine leur a donné suffisamment de pression pour qu’ils entament réellement le processus. En ce sens, l’administration Trump a réussi à atteindre l’un de ses objectifs commerciaux : déplacer la production hors de Chine, ou du moins amener les entreprises à y penser sérieusement.

Avantage au Vietnam.
Le Vietnam a reçu beaucoup d’attention de la part des fabricants chinois qui se délocalisent, mais c’est le pays le plus attractif pour l’industrie légère. Dans le secteur de l’électronique, on parle beaucoup de la façon dont les assembleurs taïwanais intensifient leur production à Taiwan. Les salaires à Taïwan sont encore plus élevés qu’en Chine, mais l’écart s’est rétréci. Taïwan dispose d’une bonne logistique et, contrairement au Vietnam, elle n’a jamais été menacée par les droits de douane américains. En 2018, le gouvernement a dévoilé un plan triennal de réimplantation, offrant aux entreprises taïwanaises des allègements fiscaux et une aide en matière de terres, de services publics et de main-d’œuvre.

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://www.revueconflits.com/dan-wang-taiwan-chine-gavekal/


3- « IA » CONTRE « IB » : la guerre des intelligences aura-t-elle lieu ? (The conversation, Charles Hadj)

L’intelligence artificielle (IA) accomplit des progrès fulgurants. Elle change en profondeur le monde de la justice, avec l’émergence d’une « justice prédictive » (Le Monde du 6 août 2019). Les robots chirurgicaux font des prodiges, qui pourraient conduire à des ruptures majeures dans les techniques médicales. L’IA serait-elle sur le point de surpasser l’intelligence humaine ou biologique (IB) ? C’est la thèse que défendait, dès 2017, le Dr Laurent Alexandre dans son ouvrage La guerre des intelligences, à qui son succès vient de valoir une nouvelle édition en livre de poche. Sa lecture nous offre l’opportunité de réfléchir, à travers la question de l’intelligence, à la spécificité et à l’avenir de l’humanité. Celle-ci est-elle à un tournant décisif, qui pourrait la voir disparaître ?

Duel à « Intelligence Corral » : un face à face mortifère ?
Pour Laurent Alexandre, la « révolution NBIC » (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) se traduit par l’émergence d’une IA qui, ouvrant « des perspectives extraordinaires », se trouve d’ores et déjà en position de surpasser l’IB, voire de la réduire en esclavage. La machine pourrait triompher de l’humain. Mais pourquoi imaginer, et craindre, un conflit, qui plus est meurtrier ? IA et IB sont-elles concurrentes, et ont-elles des intérêts contraires ? L’IA ne pourrait avoir la velléité d’entrer en guerre contre l’IB que si deux conditions sont remplies : qu’elle se révèle plus performante que l’IB ; et qu’elle ait conscience de sa supériorité. Autrement dit : qu’elle soit dotée d’un pouvoir de décision, qui serait la marque d’une réelle autonomie, et d’une véritable conscience. La première condition paraît remplie. « Le tsunami de l’IA » va déjà « trop vite et trop haut », estime Laurent Alexandre. « Le neurone perd chaque jour plus de points devant le transistor. » Dans la course à la productivité et à l’efficacité, « la rapidité et l’infaillibilité d’exécution des machines intelligentes » sont de nature à rendre « absolument non compétitif le travail humain ». Le combat est ici inégal. L’IA « galope », tandis que l’IB piétine, dans l’attente d’une hypothétique mutation génétique. Une diligence ne peut lutter contre le TGV.

Une « Singularité » bien hypothétique
Mais qu’en est-il de la seconde condition ? Alexandre écrit que « l’IA pourrait devenir supérieure à l’humanité », pour qui elle prend « des allures de crépuscule ». Ce qui fait la supériorité actuelle (bien qu’en grand péril ?) de l’humanité est l’existence d’une volonté consciente. Même s’ils ne sont pas toujours bons, l’homme est capable de faire des choix, de se doter de buts, et de se poser la question de la valeur de ceux-ci. L’IA peut-elle être dotée (pire : se doter ?) d’une telle capacité ? Peut-elle devenir capable de réflexion, éthique et politique ? C’est toute la question de la « Singularité », « ce moment où l’intelligence des machines dépassera celle des hommes ». Un tel moment est-il inéluctable ? Est-il autre chose qu’une simple vue de l’esprit ? Peut-on vraiment faire l’hypothèse d’une « IA forte », qui « aurait la capacité de cacher ses propres buts », et donc, déjà, d’en avoir ?

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://theconversation.com/ia-contre-ib-la-guerre-des-intelligences-aura-t-elle-lieu-122898


TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES 


ESPRIT SURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité.

Sanctions américaines contre l’Iran : entre moyen de pression et outil de communication. Entre démarche symbolique des sanctions et contournement de ces dernières : une « pression financière maximale » qui ne l’est pas tant que ça (2/2) (Les clés du Moyen-Orient, Emile Bouvier)
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Sanctions-americaines-contre-l-Iran-entre-moyen-de-pression-et-outil-de-2996.html

L’Arctique bientôt au cœur des tensions militaires (Le Point, Guerric Poncet)
https://www.lepoint.fr/monde/l-arctique-bientot-au-coeur-des-tensions-militaires-05-09-2019-2333887_24.php

Terroristes, criminels… les grands bénéficiaires du Brexit ? ( La TRIBUNE, Michel Cabirol)
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/renseignement-le-brexit-fragilise-la-cooperation-entre-londres-et-les-pays-de-l-union-europeenne-827117.html

Comment procéder à l’analyse géopolitique d’une crise ou un conflit ? (Diploweb, Patrice Gourdin)
https://www.diploweb.com/34-Comment-proceder-a-l-analyse-geopolitique-d-une-crise-ou-un-conflit.html


PARUS AU JOURNAL OFFICIEL


Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.


Arrêté du 3 septembre 2019 portant création et organisation du commandement de l’espace
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=629BDEADEA2093054CF5681AD962AA89.tplgfr31s_1?cidTexte=JORFTEXT000039060428&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000039060350

Décret du 3 septembre 2019 relatif à la composition du Gouvernement
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=629BDEADEA2093054CF5681AD962AA89.tplgfr31s_1?cidTexte=JORFTEXT000039025448&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000039025446

Arrêté du 23 août 2019 fixant l’organisation générale de la scolarité des élèves officiers logisticiens des essences
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=629BDEADEA2093054CF5681AD962AA89.tplgfr31s_1?cidTexte=JORFTEXT000039025508&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000039025446 e

Prochain numéro d’ESPRITSURCOUF
lundi 07 octobre 2019

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