GÉOPOLITIQUE
DÉFENSE
ÉCONOMIE
de Jacques Raimond
0
GEOPOLITIQUE :
- Iran, stratégie du garrot, stratégie de la grenade, diplomatie de sortie de crise
- Au retour de la mission Clémenceau, le porte-avions Charles de Gaulle comme outil de puissance et d’influence
- Général François Lecointre : « La France ne peut pas se passer d’une armée digne de ce nom »
DEFENSE :
- Améliorer la condition militaire : une nécessité stratégique, opérationnelle et humaine, selon le rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat
- 14 juillet : examen de conscience
- Inauguration du Suffren, premier sous-marin nucléaire d’attaque du programme Barracuda
ECONOMIE :
- Les exportation et importations chinoises affectées par le durcissement de la guerre commerciale avec Washington
- Défense Nationale : l’expertise du CNES au service des forces françaises
- Nexter trouve enfin un débouché à l’export pour son véhicule blindé
- TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
- TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
GEOPOLITIQUE
ESPRIT SURCOUF, présente, pour ses lecteurs, trois sujets, dont deux intéressent directement la défense de la France : l’IRAN, tout d’abord, inquiète la communauté internationale, mais vraisemblablement pas les spécialistes , car la tension qui monte peut révéler des insuffisances stratégiques ; la France, dans le contexte actuel, doit conserver intactes les dimensions d’une véritable armée « de conflit », comme d’ailleurs le montre le succès de la mission « Clémenceau » du porte-avions Charles de Gaulle.
1- IRAN – STRATEGIE DU GARROT, STRATEGIE DE LA GRENADE, DIPLOMATIE DE SORTIE DE CRISE (Institut Montaigne, Michel Duclos)
L’Iran a franchi le lundi 8 juillet un premier seuil dans le non-respect de ses obligations au titre de l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA). Il dépasse le stock d’uranium enrichi qu’il est autorisé à détenir et a commencé à augmenter l’enrichissement de son uranium au-delà du degré permis par ce même accord. Les observateurs minimisent toutefois la portée de ces infractions. Les mesures prises par Téhéran ne modifient qu’à la marge les capacités iraniennes. Elles paraissent destinées à faire pression, notamment sur les Européens afin d’obtenir de ceux-ci des compensations économiques aux sanctions américaines, bien plus que pour relancer un programme visant à accéder à la bombe. On les qualifie de « soigneusement calibrées » et elles sont d’ailleurs réversibles. Sur l’autre front du dossier iranien – les tensions régionales – une accalmie prévaut pour l’instant, sans doute provisoire (comment Téhéran va-t-il réagir à l’arraisonnement de l’un de ses pétroliers au large de Gibraltar ?). Ce répit est bienvenu après une période dans laquelle on a vu les Etats-Unis retirer une partie de leurs ressortissants d’Irak en raison du risque d’attaques des Iraniens contre des intérêts américains, plusieurs pétroliers objets d’ »incidents » en mer d’Oman, un drone américain abattu et une riposte américaine visant le territoire iranien annulée par le Président Trump au dernier moment. On peut de surcroît imaginer qu’en sortant du JCPOA, pour le moment sur la pointe des pieds – mais ils ont indiqué qu’ils iront plus loin dans 60 jours s’ils n’obtiennent pas satisfaction – les Iraniens entendent se doter d’une marge de manœuvre pour reprendre la négociation avec Washington. C’est la théorie selon laquelle « ils doivent retrouver la tête haute pour renégocier ». Toutes ces considérations sont peut-être exactes. Plusieurs raisons incitent cependant à se garder de tout optimisme :
en annulant en avril les « waivers » (les exemptions) à l’interdiction d’achat du pétrole iranien, l’administration américaine a plongé l’économie iranienne dans une situation d’asphyxie. Elle pratique en quelque sorte la stratégie du garrot ;
- Washington a
ajouté à l’annulation des exemptions toute une série de mesures
vexatoires, perçues en tout cas comme humiliantes par Téhéran, y compris
l’inscription des Gardiens de la Révolution sur la liste des organisations
terroristes et des sanctions contre le Guide suprême ;
- dans cette
situation, les autorités iraniennes n’ont guère d’autres choix que de
faire monter la tension, tant sur le plan régional que sur le dossier
nucléaire. C’est probablement pour elles une nécessité de politique
intérieure (défendre la dignité du pays), un moyen de ne pas se laisser marginaliser
sur le plan international (même la Chine et la Russie ne considèrent
pas a priori le dossier iranien comme primordial), enfin,
comme déjà indiqué, de se mettre en position éventuellement de
reprendre des négociations ;
- à la différence des Américains, qui peuvent serrer progressivement le garrot, les Iraniens ne disposent que de la stratégie de la grenade dégoupillée : une reprise graduelle de leur programme nucléaire est au fond indifférente aux Américains et joue même dans la main des « faucons » de Washington désireux d’en découdre ; la vraie menace que brandit Téhéran, c’est de mettre le feu aux poudres dans la région, en s’en prenant d’abord à des tiers, puis un jour à des intérêts américains.
Sur ce dernier point, tout autant que sur le nucléaire, il s’agit
en théorie d’une menace calculée
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce
lien :
https://www.institutmontaigne.org/blog/iran-strategie-du-garrot-strategie-de-la-grenade-diplomatie-de-sortie-de-crise
2 – AU RETOUR DE LA MISSION CLEMENCEAU, LE PORTE-AVIONS CHARLES DE GAULLE COMME OUTIL DE PUISSANCE ET D’INFLUENCE ( IRIS, Hugo Decis)
Alors que le porte-avions Charles de Gaulle avait été immobilisé pendant près de 19 longs mois entre février 2017 et septembre 2018, son premier déploiement opérationnel de longue durée, la mission Clemenceau aura suscité un intérêt certain. Escorté par un groupe aéronaval conséquent (GAN), la Task Force 473, composée des frégates Forbin, Latouche-Tréville et Provence, du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne et d’un sous-marin nucléaire d’attaque, le porte-avions Charles de Gaulle a ainsi parcouru la Méditerranée et l’océan Indien pour contribuer au rayonnement des armées françaises. Si la mission Clemenceau ne constituait évidemment pas le premier déploiement long de ce type du Charles de Gaulle – on se souviendra de l’opération Bois-Belleau et des missions Arromanches –, elle représentait pour la Marine nationale et l’ensemble des armées françaises un enjeu conséquent, le porte-avions devant faire la démonstration de ses capacités renouvelées après un arrêt technique majeur (ATM2) ayant mobilisé, à travers l’entreprise Naval Group, la Direction générale de l’armement (DGA) et le Service de soutien de la flotte (SSF), jusqu’à 2 100 personnes, pour un budget avoisinant les 1,3 milliard d’euros. Adapté au « tout Rafale » après le retrait des derniers Super Etendard Modernisés (SEM) en 2016 et désormais doté de capacités mises à jour, le porte-avions Charles de Gaulle a retrouvé son rôle de navire amiral de la Marine nationale. La mission Clemenceau contribuait à trois objectifs concomitants. Il s’agissait d’une part et comme évoqué plus tôt, d’acter la remontée en puissance du Charles de Gaulle, ce bâtiment constituant toujours l’unique porte-avions n’employant pas d’avions à atterrissage vertical d’Europe, mais aussi, d’autre part, de multiplier les exercices aux côtés de marines militaires alliées et partenaires. Enfin, la Task Force 473 aura directement contribué à l’action de la France au Levant en participant à l’opération Chammal, son groupe aérien embarqué (GAE) représentant 25 aéronefs, dont 20 Rafale Marine prenant part aux opérations aéronavales françaises dans la région, encore une fois aux côtés de marines alliées et avec le soutien de la frégate antiaérienne danoise Niels Juel.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.iris-france.org/139058-au-retour-de-la-mission-clemenceau-le-porte-avions-charles-de-gaulle-comme-outil-de-puissance-et-dinfluence/
Le site IRIS est répertorié
dans la rubrique THINKTANKS de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr
Cliquez ici
3 – GENERAL FRANCOIS LECOINTRE : « LA France NE PEUT PAS SE PASSER D’AVOIR UNE ARMEE DIGNE DE CE NOM » (OPEX 360, Laurent Lagneau )
Avec des ressources financières devant s’établir à 197,8 milliards d’euros pour les cinq prochaines années et un budget annuel devant progresser de 1,7 milliard d’euros jusqu’en 2023, selon l’actuelle Loi de programmation militaire [LPM], puis sans doute encore davantage par la suite afin d’atteindre les 2% du PIB, le budget du ministère des Armées a pour le moment bénéficié d’arbitrages favorables, même si l’annulation de crédits [404 millions, ce qui a engendré quelques « décalages » au niveau de certains programmes d’équipements, ndlr] décidée en fin de gestion 2018 a donné matière à polémique. Or, alors que, au Parlement, ce 11 juillet, le gouvernement allait présenter les grandes lignes de sa stratégie budgétaire à l’occasion du débat d’orientation sur les finances publiques [DOPF], et donc les pistes d’économies qu’il envisage, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général François Lecointre, n’a pas échappé à une question sur les moyens financiers accordés aux armées lors d’un entretien diffusé par CNEWS. A-t-il cherché à tuer dans l’oeuf toute velléité de coup de rabot budgétaire? Ou bien a-t-il eu l’intention de couper court aux critiques de ceux qui estiment que l’État pourrait faire des économies dans les dépenses militaires, comme 28% des participants au Grand débat l’ont suggéré? Toujours est-il que le CEMA s’est montré incisif. « La France est la France quand elle assume une part de la noblesse du monde », a commencé par dire le général Lecointre, en citant André Malraux. « La France est un grand pays. La France est par ailleurs un pays qui doit assumer ses responsabilités dans un monde qui s’ensauvage et qui se brutalise », avec des « menaces qui sont en train de croître », a enchaîné le CEMA. Et, pour toutes ces raisons, a-t-il continué, « la France ne peut pas se passer d’avoir une armée digne de ce nom. »
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.opex360.com/2019/07/11/general-francois-lecointre-la-france-ne-peut-pas-se-passer-davoir-une-armee-digne-de-ce-nom/
DEFENSE
Esprit Surcouf a relevé trois thèmes majeurs relatifs à notre défense, pour cette semaine. Si l’inauguration du Suffren, dernier né de la vigilante indépendance stratégique est un succès, et si cette même vigilance doit être la règle, en ce qui concerne l’esprit de défense et de patriotisme, avec la fête nationale, il n’en demeure pas moins que l’amélioration de la condition militaire reste dans ce même esprit, une nécessité également stratégique.
1- AMELIORER LA CONDITION MILITAIRE : UNE NECESSITE STRATEGIQUE, OPERATIONNELLE ET HUMAINE, SELON LE RAPPORTEUR SPECIAL DE LA COMMISSION DES FINANCES DU SENAT (Sénat)
Le 10 juillet 2019, M. Dominique de LEGGE, rapporteur spécial des crédits de la mission « Défense », a présenté devant la commission des finances du Sénat son rapport sur la gestion des ressources humaines dans les armées : « Améliorer la condition militaire : une nécessité stratégique, opérationnelle et humaine ». Dans un contexte de remontée en puissance, les armées connaissent d’importantes difficultés de fidélisation de leurs effectifs, particulièrement préoccupantes car susceptibles de compromettre leur capacité opérationnelle. Ces difficultés touchent notamment les spécialités marquées par leur caractère aride ou répétitif, ainsi que celles en concurrence directe avec le secteur privé. Elles sont par ailleurs confrontées à un raccourcissement de la durée des contrats des nouveaux recrutés, et à des taux de renouvellement des contrats trop faibles pour optimiser les coûts de formation et disposer de soldats ayant une bonne expérience opérationnelle. Le rapport analyse les effets possibles de la prochaine réforme des retraites pour les militaires, dont les contours devraient être dévoilés dans les jours à venir. Cette dernière pourrait compromettre le modèle RH des armées, qui repose sur la jeunesse de ses effectifs. Surtout, ce projet de réforme constitue légitimement une des préoccupations majeures des militaires, et pourrait remettre en cause l’attractivité et la fidélisation au sein des forces.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
ttp://www.senat.fr/presse/cp20190710e.html
2- 14 JUILLET : EXAMEN DE CONSCIENCE (ASAF, La direction)
Comme chaque année, le 14 juillet, la France rendra hommage à ceux qui la servent au péril de leur vie et notamment ses soldats. Les Français honoreront en particulier les « Blessés pour la France », comme ils le font, chaque année, le 11 novembre, pour les « Morts pour la France ». Quelle chance notre pays a de posséder en son sein un tel vivier de citoyens prêts à le servir jusqu’au sacrifice suprême si le devoir ou la mission l’exige, comme on l’a vu récemment face aux islamistes du Sahel et dans la lutte parfois mortelle contre les incendies ! Chez ces hommes et ces femmes le sens du devoir, de la mission à accomplir coûte que coûte et de l’intérêt général se mêlent intimement. Pour eux, « Honneur et Patrie » riment avec « Valeur et Discipline ». Au-delà des clivages exprimés et souvent exacerbés par les partis politiques, les ego et les calculs intéressés de leurs responsables, il y a la France. Elle seule peut rassembler les Français si différents, sous réserve qu’on leur apprenne qu’ils appartiennent à une communauté nationale, qu’ils sont ainsi dépositaires d’un héritage sans lequel ils ne seraient rien et qu’ils ont des devoirs envers cette communauté, au moins celui de transmettre dans le même état l’héritage reçu à la génération suivante. Comme leurs parents et ancêtres l’ont fait souvent au prix du sang, ils doivent le protéger et veiller d’abord à ce que notre pays demeure la terre d’un peuple libre et indépendant, capable de s’unir face à l’ennemi et aux multiples adversaires qui cherchent à l’affaiblir voire à le conquérir. Mais ce vivier de jeunes Français prêts à sacrifier leur vie pour la France, d’où vient-il ? Que fait-on aujourd’hui pour le développer ? Quel projet, quelle ambition, quelle vision les responsables politiques proposent-ils pour susciter dévouement et abnégation jusqu’au sacrifice? Quelle éducation est donnée et par quels maîtres ? Les parents sont-ils conscients que leur premier devoir est celui d’éduquer avant de gagner plus, de dépenser plus, de consommer plus ? Certains médias évoquent parfois le recrutement « par tradition familiale » au sein des armées mais, outre le fait qu’il est moins fréquent que dans d’autres professions (enseignants, agriculteurs, …), il faut plutôt s’interroger sur ses causes et se demander qui parle aux jeunes Français de la France, de sa tragique et glorieuse Histoire, de ses héros, de la richesse de son exceptionnel patrimoine et de son rayonnement international. Certaines bonnes âmes s’interrogent même sur le faible nombre de noms « exotiques » dans les listes d’admission aux concours des écoles militaires alors que l’information sur les carrières militaires n’a jamais été aussi accessible… Ne faut-il pas y voir d’abord une insuffisance d’éducation patriotique, oui osons le mot, car il est celui qui exprime les devoirs envers nos pères desquels nous avons reçu le patrimoine commun. Pour les Français de fraîche date, il s’agit de découvrir, d’accueillir, d’adopter, d’assimiler et d’aimer la France ; faire sienne cette nouvelle Patrie choisie en acceptant la perspective de se sacrifier pour elle. Combien, parmi les dizaines de milliers d’étrangers qui rejoignent la France chaque année, peuvent déclarer comme le fit le lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari, Géorgien, formidable entraîneur d’hommes, héros de Bir Hakeim, Compagnon de la Libération, commandant la 13e demi-brigade de Légion étrangère et tué au combat: « Nous étrangers n’avons qu’une façon de prouver notre amour pour la France : nous faire tuer pour elle ! » A cet égard, comment interpréter les flux de jeunes Africains de 20 ans « fuyant la guerre dans leur pays » ? Outre le fait que nombre de pays d’où viennent les immigrés ne sont pas en guerre (Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire,…), faut-il faciliter l’accueil de ces jeunes Maliens, Nigériens, Burkinabés en âge de porter les armes pour défendre leur pays ? Faut-il donc que ce soient uniquement des jeunes Français qui aillent se sacrifier pour lutter contre la terreur islamiste dans le Sahel ? N’y a-t-il pas en France des volontaires maliens, nigériens ou burkinabés, en attente de naturalisation, pour se battre au Sahel pour leur ancienne ou future patrie ? Bref, pourquoi ne pas constituer en France des « forces sahéliennes libres », les entraîner et les engager aux côtés des soldats français, soit pour défendre leur pays d’origine, soit pour prouver leur attachement à la France, leur future patrie, comme le firent tant d’étrangers amoureux de la France durant les deux guerres mondiales ? Les valeurs cultivées quotidiennement par les Armées, – courage, discipline, camaraderie, esprit de corps, abnégation, sens de l’effort, goût du travail bien fait, caractère sacré de la mission -, sont des valeurs auxquelles sont sensibles les Français. Sans doute ressentent-ils leur absence ou insuffisance au sein de la société actuelle. Ils devinent confusément que notre pays ne peut relever les défis et gagner que si ses dirigeants sont capables de les mobiliser, de susciter leur adhésion à un projet collectif qui les dépasse et qui soit beaucoup plus que la somme des intérêts individuels ; mais surtout ils exigent une élite qui montre l’exemple du courage et de l’abnégation, de la primauté du bien commun et de l’intérêt général. Alors, en ce 14 juillet 2019, il appartient à chaque Français et en priorité à nos responsables politiques de s’interroger sur leurs devoirs avant de faire valoir leurs droits, leurs privilèges et leurs intérêts personnels. Il nous faut retrouver tous, sans exception, le sens du devoir d’état, du service et plus que jamais du courage sans lequel, comme le disait Napoléon qui savait de quoi il parlait, « Un homme sans courage est une chose
3- INAUGURATION DU SUFFREN, PREMIER SOUS-MARIN NUCLEAIRE D’ATTAQUE DU PROGRAMME BARRACUDA ( DICOD)
Le Suffren, premier sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) du programme BARRACUDA, a été inauguré aujourd’hui, à Cherbourg, lors d’une cérémonie en présence d’Emmanuel Macron, Président de la République française, et de Florence Parly, ministre des Armées. Avec l’accueil du SNA Suffren sur son dispositif de mise à l’eau, la cérémonie inaugurale marque une étape clé du programme BARRACUDA : la construction est achevée et la phase d’essais de qualification débute, étape indispensable avant la livraison du navire. Le Suffren arrivera à Toulon, son port d’attache, avant l’été 2020. Lancé en conception en 1998, puis en réalisation en 2006, le programme BARRACUDA modernise la flotte de SNA. Plus qu’un simple renouvellement des SNA de type Rubis mis en service dans les années 1980, les SNA de type Suffren permettent à la Marine nationale une montée en gamme. Aux missions traditionnelles des SNA (soutien à la dissuasion, recueil discret de renseignement, escorte de bâtiment précieux…), le programme BARRACUDA permet d’ajouter deux nouvelles fonctions : frapper avec précision dans la profondeur via le missile de croisière naval ; déployer des nageurs de combat via un hangar de pont amovible. En outre, les SNA de type Suffren pourront naviguer plus loin, plus vite, plus longtemps et plus discrètement. Alors que l’activité mondiale sous-marine croît, le renouvellement des SNA permet à la France de maîtriser des espaces maritimes et garantit ainsi la possibilité d’assurer la dissuasion via nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). L’équipe du programme BARRACUDA est constituée d’une cinquantaine d’experts techniques, d’architectes et de managers de la DGA, d’experts du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et d’opérationnels de la Marine nationale. Plus de 100 sous-traitants et PME sont impliqués dans ce programme, en France et en Europe. Au total, plusieurs milliers de personnes y participent. 65 sous-mariniers (hommes ou femmes) formeront l’équipage des SNA type Suffren. Pour les adapter aux nouvelles technologies de ce bâtiment, les sous-mariniers ont déjà été formés depuis 3 ans sur des simulateurs. L’équipage d’armement du Suffren, commandé par le capitaine de frégate Axel Roche, a été officiellement constitué le 11 juillet.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://dicod.hosting.augure.com/Augure_Dicod/default.ashx?WCI=EmailViewer&id=9993d5a4%2D4e32%2D463d%2D88aa%2D4be9542a2bd4
Le site DICOD est répertorié dans la rubrique INSTITUTIONS GOUVERNEMENTALES de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr
ECONOMIE
C’est dans l’actualité que l’on puise cette semaine les articles liés directement à la géopolitique économique – ou à l’économie géopolitique – , avec cette baisse constatée des échanges chinois, en relation directe avec la difficile « guerre commerciale » entre les deux grands, et deux sujets qui touchent à l’industrie de défense, d’une part, ce communiqué de presse du CNES, qui se place résolument dans le cadre de la défense, et cet autre communiqué de Nexter, relatif à la vente du blindé Titus.
1- LES EXPORTATIONS ET IMPORTATIONS CHINOISES AFFECTEES PAR LE DURCISSEMENT DE LA GUERRE COMMERCIALE AVEC WASHINGTON (Challenges, Avec AFP)
Les ventes de la Chine à l’étranger sont en forte baisse, selon des chiffres publiés vendredi par les Douanes. Ces statistiques ont été publiées au moment où les deux premières puissances économiques mondiales tentent de trouver une issue à leur guerre commerciale. Les exportations et les importations de la Chine ont subi en juin une forte baisse, dans un contexte de durcissement de la guerre commerciale avec Washington dont les effets se font désormais durement sentir, selon des chiffres publiés vendredi 12 juillet par les Douanes. Les ventes de la Chine à l’étranger ont reculé de 1,3% le mois dernier sur un an, après un rebond de 1,1% en mai. Sur la même période, les importations ont poursuivi leur effondrement (-7,3% sur un an) après une chute le mois précédent (-8,5%), a annoncé l’administration générale des Douanes. C’est une baisse bien plus prononcée que celle attendue par les experts sondés par l’agence Bloomberg (-4,6%).
Trouver une issue à la guerre commerciale
Ces statistiques sont publiées au moment où les deux premières puissances économiques mondiales tentent de trouver une issue à leur guerre commerciale, déclenchée l’an dernier par l’administration Trump. Mardi, les principaux négociateurs américains et chinois se sont entretenus pour évoquer une reprise des négociations de haut niveau, brutalement interrompues en mai. « Le ralentissement de la croissance mondiale et la dernière hausse des droits de douane américains à la mi-mai ont exercé une pression supplémentaire sur les exportations », relève Sheana Yue, analyste du cabinet Capital Economics.
Droits de douane punitifs
Pékin et Washington s’imposent depuis l’an passé des droits de douane punitifs, qui s’appliquent désormais à plus de 360 milliards d’échanges commerciaux annuels et qui frappent durement les entreprises des deux côtés du Pacifique.
Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
http://decouverte.challenges.fr/monde/asie-pacifique/les-exportations-et-importations-chinoises-affectees-par-le-durcissement-de-la-guerre-commerciale-avec-washington_663846#xtor=CS1-93-20190712&xts=562191
2- DEFENSE NATIONALE : L’EXPERTISE DU CNES AU SERVICE DES FORCES FRANCAISES ( CNES, communiqué de presse)
A la veille du week-end de commémoration de la fête nationale, avec en point d’orgue le traditionnel défilé militaire du 14 juillet, le CNES est fier de souligner les relations qu’il entretient avec les forces françaises. Depuis sa création en 1961, il travaille en étroite collaboration avec le ministère des Armées, l’une de ses deux tutelles avec le ministère de la Recherche, de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation. Conduite de programmes spatiaux, projets de R&T, opération des satellites et surveillance de l’espace, différentes actions qui viennent soutenir les capacités des forces françaises et contribuent à la sécurité de nos concitoyens. Dans la conduite des programmes, le CNES a développé des expertises dans les satellites et les architectures d’ensemble des systèmes. Sur certains programmes, il se voit déléguer par la Direction Générale de l’Armement (DGA), la maîtrise d’ouvrage des segments spatiaux qu’il exerce également sur des systèmes duaux (civils et militaires). Dans ce cadre, le travail réalisé avec la DGA et l’état-major des armées (EMA) vise à garantir au meilleur coût, les besoins exprimés par les forces. La coopération du CNES avec le ministère des Armées dans le domaine de la R&T inclut le développement d’innovations technologiques dans les domaines de l’observation optique à très haute résolution, du renseignement d’origine électromagnétique et des télécommunications hautement sécurisées. Ces innovations bénéficient également aux acteurs civils. L’utilisation de ces technologies duales permet de réduire le coût des capacités opérationnelles des utilisateurs, tout en maintenant la compétitivité des industriels français au plus haut niveau. Par ailleurs, le CNES maintient à poste les satellites militaires et duaux en orbite basse et leur transmet les plans de mission élaborés par les armées. Il veille à leur sécurité face aux risques auxquels ils sont exposés, en particulier les débris spatiaux. Ces actions sont conduites en étroite coordination avec l’armée de l’air. Le CNES et le Commandement Interarmées de l’Espace (CIE) coopèrent en outre dans le cadre du comité de pilotage du consortium EU-SST qui rassemble huit Etats européens (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni, Pologne, Roumanie, Portugal) mettant en commun leurs moyens afin d’offrir à plus de 120 satellites européens des services de surveillance de l’espace (anticollision, rentrées à risque dans l’atmosphère).
Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://presse.cnes.fr/fr/defense-nationale-lexpertise-du-cnes-au-service-des-forces-francaises-0
3- NEXTER TROUVE ENFIN UN DEBOUCHE A L’EXPORT POUR SON VEHICULE BLINDE TITUS ( La Tribune, Michel Cabirol)
Le contrat a été signé le 9 juillet entre le ministère tchèque de la Défense et la société Eldis (CSG Group), le partenaire de Nexter qui porte le contrat principal avec le ministère. (Crédits : Nexter)La République Tchèque s’est offert 62 véhicules blindés low-cost Titus de Nexter pour un montant évalué à un peu plus de 230 millions d’euros. C’est une grande première pour Nexter. La République Tchèque s’est offert 62 véhicules blindés low-cost Titus pour un montant évalué à un peu plus de 230 millions d’euros. Le contrat a été signé le 9 juillet entre le ministère tchèque de la Défense et la société Eldis (CSG Group), le partenaire de Nexter qui porte le contrat principal avec le ministère. La filiale de CSG Group organisera aussi la production locale sous licence. Financé sur fonds propres par Nexter, le Titus est un véhicule blindé 6×6 low-cost de dernière génération, qui répond aux besoins des armées en véhicules d’appui, de soutien et de transport de troupes. Au-delà de la part du contrat qui lui revient (une cinquantaine de millions), Nexter s’est ouvert pour le TItus le marché européen et celui de l’OTAN. La chaîne de mobilité du Titus a été développée en coopération avec le fournisseur tchèque Tatra Trucks. La commande du ministère tchèque de la Défense porte sur trois versions du Titus : poste de commandement, transmissions et poste de coordination des feux d’artillerie. Un kit Homeland Security est disponible, permettant de répondre plus spécifiquement aux besoins des forces de police et de sécurité. Nexter a d’ailleurs prêté un prototype au RAID
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
ESPRITSURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité
LA DISCRETE VISITE AU CAIRE DE LA MISION PARLEMENTAIRE SUR LES EXPORTATIONS D’ARMEMENT ( Le point, Ariane Lavrilleux)
https://www.lepoint.fr/monde/la-discrete-visite-au-caire-de-la-mission-parlementaire-sur-les-exportations-d-armement-12-07-2019-2324213_24.php
LES DEMOCRATES TETANISES FACE A L’INSOLENTE REUSSITE ECONOMIQUE DE DONALD TRUMP ( The Conversation, Jean-Eric Branaa) https://theconversation.com/les-democrates-tetanises-face-a-linsolente-reussite-economique-de-donald-trump-120262
ZLEC : VERS UNE UNION ECONOMIQUE AFRICAINE ? (IRIS, le point de vue de Pierre Jacquemot)
https://www.iris-france.org/138971-zlec-vers-une-union-economique-africaine/
AIRBUS HELICOPTERS REMANIE SON COMITE EXECUTIF (AIRBUS, Communiqué de presse)
https://www.airbus.com/newsroom/press-releases/fr/2019/07/airbus-helicopters-makes-changes-to-its-executive-committee.html
ETATS-UNIS : LES GARDE-COTES INTERCEPTENT UN SOUS-MARIN REMPLI DE DROGUE (Le parisien)
http://www.leparisien.fr/amp/faits-divers/etats-unis-les-garde-cotes-interceptent-un-mini-sous-marin-rempli-de-drogue-12-07-2019-8115414.php
Cérémonie d’adieu aux armes du général d’armée Jean-Pierre Bosser Chef d’état-major de l’armée de Terre (DICOD)
https://www.defense.gouv.fr/salle-de-presse/communiques/communiques-de-florence-parly/adieu-aux-armes-du-general-d-armee-jean-pierre-bosser-chef-d-etat-major-de-l-armee-de-terre
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.
Arrêté du 9 juillet 2019 complétant l’arrêté du 13 décembre 2018 fixant la liste des opérations de restructuration ou de rationalisation des fonctions d’administration générale et de soutien commun des services et établissements du ministère des armées ouvrant droit à certaines indemnités de restructuration
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099921F28A95D27ACFCA5E0953B74A81.tplgfr32s_2?cidTexte=JORFTEXT000038757753&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038757721
Arrêté du 12 juillet 2019 portant désignation des auditeurs 72e session nationale « politique de défense », de la 56e session nationale « armement et économie de défense » et de la 5e session nationale « enjeux et stratégies maritimes » de l’Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2019-2020)
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099921F28A95D27ACFCA5E0953B74A81.tplgfr32s_2?cidTexte=JORFTEXT000038757966&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038757721
LOI n° 2019-721 du 10 juillet 2019 relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires (1)
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099921F28A95D27ACFCA5E0953B74A81.tplgfr32s_2?cidTexte=JORFTEXT000038746663&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038746660
Laisser un commentaire