La violence,
comme seule forme d’expression
Pascal Le Pautremat (*)
Rédacteur en chef d’Espritsurcouf
Dans nos sociétés, à tous les niveaux, à chaque instant, en marge des guerres et conflits qui se déroulent ou semblent s’annoncer, la violence se manifeste au premier plan.
Dans les milieux politiques, les débats tournent aux invectives, aux lacérations verbales, sans grande portée d’ailleurs, loin de l’éloquence des orateurs nés qui représentaient le peuple, il y a encore un siècle…
Sur la question de l’environnement, la dégradation systémique de notre planète conduit, là aussi, certains courants militants à la violence physique, choix ultime autant que navrant et contreproductif ! Comme si les rapports et études ne pouvaient plus suffire face aux lobbies qui, il est vrai, ne témoignent pas d’une conscience de changement…
Dans un monde où il faut noter chacun ou presque, les réseaux sociaux pullulent d’invectives, de critiques assassines autant que mesquines visant, qui un individu, qui un restaurant, qui un produit de supermarché…Même dans les grandes Ecoles ou les cycles de conférences, il est devenu quasi systématique de critiquer les intervenants. Sur le plan pédagogique, cela peut être recevable. Mais quelle crédibilité quand cela porte sur le contenu, de surcroit lorsque les critiques sont portées par des personnes sans aucune légitimité, faute de connaissances, et de compétences initiales ?
En somme, tout le monde estime avoir le droit de tout critiquer, de s’exprimer sur tout, sans avoir pour autant le savoir, les qualités et le recul suffisants pour apprécier de manière juste ce dont il s’agit.
Extrémisme, jusqu’auboutisme et désarroi, semblent constituer, en quelque sorte, le triptyque de notre conjoncture.
L’urgence de l’adoption d’une nouvelle économie verte est incontestable. Encore faut-il savoir ce dont il s’agit précisément. Ainsi, Anaïs Voy-Gillis, tend à bien faire comprendre qu’il faut procéder à une transformation profonde du fonctionnement de notre économie : « Industrie verte : de quoi parle-t-on ? » (rubrique Economie)
Sur les champs géopolitique et géostratégique, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) apparaît en toile de fond de deux autres contributions. Celle, d’abord, de Gilles Rouby qui affirme combien les liens doivent être indissociables avec elle : « L’OTAN, alliance militaire indispensable aux démocraties » (rubrique Défense). Celle, ensuite, de Jean Cot qui, à l’inverse, appelle de ses vœux l’affirmation d’une Europe de la Défense, bien distincte de l’OTAN, en se référant à son expérience du conflit provoqué par l’implosion de la Yougoslavie : « Retour sur la Guerre en ex-Yougoslavie » (rubrique Histoire).
Quant à la place de la France qui apparaît clairement en repli sur le continent africain, elle ne cesse de susciter bien des réflexions et réactions. A l’instar de celle de Pierre Pascallon, qui s’inquiète du recul de la France dans les Etats d’Afrique du nord : « France-Maghreb, navigation houleuse » (rubrique Géopolitique)
La nouvelle revue d’actualité d’André Dulou, vient parachever ce nouveau numéro en revenant sur « la reprise de la course aux armements »
Dans notre rubrique Livres, nous présentons un Atlas du Moyen-Orient, paru aux éditions Autrement, le 7 juin, et réalisé par Pierre Blanc et Jean-Paul Chagnollaud. Un outil précieux pour une région hautement sensible et en pleine mutation.
Dans la rubrique vidéos, nous illustrons la reprise de la course aux armements avec toute l’expertise de la DGA (Délégation Générale de l’Armement), une initiative qui a 60 années d’existence
Bonne lecture.
(*) Pascal Le Pautremat est Docteur en Histoire Contemporaine, diplômé en Défense et Relations internationales. Il est maître de conférences à l’UCO et rattaché à la filière Science Politique. Il a enseigné à l’Ecole Spéciale militaire de Saint-Cyr et au collège interarmées de Défense. Auditeur de l’IHEDN (Institut des Hautes Études de Défense nationale), ancien membre du comité de rédaction de la revue Défense, il est le rédacteur en chef d’ESPRITSURCOUF. |
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