« Plaidoyer pour une sûreté routière »
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EDITORIAL
Faut-il renforcer toutes les mesures prises depuis de nombreuses années, pour enfin voir moins d’accidents, moins de blessés, moins de tués sur nos routes ? Il est exact que la prévention, la sécurité sur les routes tiennent en de très nombreuses dispositions légales et réglementaires, auxquelles s’ajoutent la jurisprudence, la répression, devenue obligatoire, les assurances, et tous les systèmes mécaniques, électroniques de toutes sortes, destinés à protéger, autant que faire se peut, chaque conducteur, chaque passager, à la fois dans sa quiétude et dans son intégrité morale et physique.
Prendre la route et demeurer inquiet alors que la vigilance est de mise, et confondre tout cela avec le respect des règles de conduite, à la fois pour conduire bien et bien se conduire, paraissent souvent hors de propos, lorsque l’on visionne les résultats des catastrophes routières, produites non par des inconscients, mais bien par des responsables.
Car conduire sans permis de conduire, conduire sans assurance est déjà délictueux. Provoquer un accident, dans lequel des blessés, des décédés figurent, devient intolérable : si une vie ne vaut rien, pour ce genre de délit, rien ne vaut une vie, au sein de notre société qui se veut civilisée.
Evidemment, les moyens de se déplacer évoluent sans cesse. Le retour de la trottinette, avec son évolution de jouet pour enfant jusqu’à module de déplacement pour adulte, est significatif.
Là également, les normes se mettent en place, alors que l’éducation se révèle incertaine sur le plan de la recherche du respect de l’autre.
En France, chaque code est universel : le code de la route, de ce point de vue, est général et impersonnel.
Il est de bon ton de séparer les concepts.
La sécurité est l’ensemble des mesures, qui tendent à assurer l’absence de risque : le concept de la sécurité routière, synonyme de prévention, avec lequel on confond souvent le concept de normalisation de la conduite sur route, devient l’objet de la délégation à la sécurité routière, en 2008. Du programme REAGIR à L’ECPA, les progrès avancent. Les moyens mis en place sont importants. Les résultats sont toujours critiqués.
La prévention est l’ensemble des mesures, qui tendent à faire éviter la survenance de phénomènes nombreux, tels que les accidents sur la route. Les objectifs de la prévention sont de faire baisser autant que faire se peut ces blessés et ses décédés, du fait de la conduite automobile et autres véhicules terrestres, par une sensibilisation accrue de la population.
Or, il existe bien une notion qui n’est pas normée, et qui se nomme, dans notre langage français, la sûreté.
La sûreté routière, c’est un ensemble de bonne éducation, en dehors des règles que la raison oblige à respecter, sous peine de sanctions, pour se comporter de manière à vivre bien autant qu’à de bien vivre. C’est aussi la conscience de chaque conductrice et de chaque conducteur, d’user de son propre esprit, pour une attitude conforme en tous points à une vie paisible en société.
L’être humain est appelé à travailler à ce « vivre avec les autres », au cours duquel il ne peut qu’être au même niveau que les autres.
Nul ne peut se sentir supérieur aux autres, au volant de sa voiture, au guidon de son deux roues, ou encore dans une attitude où il se sent le maître de l’univers, en prétendant se dispenser de l’humilité utile à sa participation à la grande histoire de l’humanité.
Mais… les rodéos urbains et autres, les prises de cannabis, d’alcool, de produits en tous genres, les malfaçons et l’entretien des voies, sont bien des marqueurs d’une crise sociale, d’une « fracture » réelle dans le respect non seulement des autres, mais également de soi-même. Les faits divers de ces jours nous
rappellent cruellement combien chacune et chacun est responsable de l’ensemble.
Platon, dans un de ses dialogues chers aux philosophes grecs, appelle cela « la République ». Rousseau, des siècles plus tard, dans un contrat social qu’il faudrait remettre au programme de certaines matières et non des moindres, de l’histoire au civisme, veut éduquer chaque citoyen, de manière à ce que la liberté, comprise et vécue, s’arrête bien, où commence celle des autres.
André Dulou (*)
Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF
André Dulou, Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie. Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef dE cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel. Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN. Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X. Il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF. André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020 « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices ». |
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