« Résilience et infrastructures stratégiques »

LES ENJEUX

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EDITORIAL

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Où peut-on construire, où peut-on former ces protections que d’aucuns nomment « critiques », alors même que la condition qui les qualifie les amène à devenir « stratégiques » ?

Les enjeux majeurs qui découlent des modèles actuels de défense comprennent les infrastructures de toutes sortes, qui répondent aux menaces de notre temps, dans les espaces dans lesquels nous évoluons.

Il n’y a là rien d’abstrait : tout doit être certes pensé, pesé, mais également élaboré, dans un cadre où l’humain devient lui-même, pour sa survie, un enjeu de résilience envers toutes les possibilités qui se liguent contre lui.

C’est donc avec une forte appréhension que les observateurs se concentrent sur des faits, qui peuvent apparaître minimes, mais qui, au regard des menaces qu’ils représentent, mènent à cette haute intensité que l’on constate dans les conflits actuels, qu’ils soient armés ou non.

La culture militaire, enseignée dans les grandes écoles, présente souvent la destruction totale de l’adversaire comme l’objectif majeur du combat. C’est le cas pour les Russes, comme ça l’est pour les Américains. Cependant l’anéantissement passe par des chemins obligés, par des destructions d’infrastructure de toutes sortes. C’est dans cette manière de concevoir des actions de reconstruction
que s’exercent les enjeux des bouleversements des infrastructures adverses.

C’est également la raison pour laquelle les armées ex-soviétiques se sont longuement préparées, par le passé, à « casser » ce qui représente l’essentiel des existences de l’adversaire.

De manière explicite, obliger des habitants des villes à se réfugier hors de la ville, et dans cette optique, les souterrains sont bien en dehors de la cité, c’est prendre en otage la population non combattante.

Ainsi, l’infrastructure devient-elle critique, quelle qu’elle soit, pourvu qu’elle appartienne à l’ennemi.

La haute intensité fait passer de critique à stratégique, dès que l’on admet que la négociation est devenue quasi nulle, dans un conflit, où la valeur de ce que l’on détruit prend l’aspect de la vie que l’on retire non par la disparition, mais bien par d’autres facteurs tout aussi létaux, cette fois, dans le moral, l’esprit, avant de s’attaquer au corps.

En ce qui concerne les infrastructures, les tombes constituent un autre enjeu que l’on voudrait omettre ou ignorer.

Dans cette manière de procéder, les armées sont des « outils » qu’il faut placer aux bons endroits, aux bons moments.

L’armement moderne obéit à des injonctions souvent situées au loin. Celui qui met en œuvre un sabotage a peu de chances d’être repéré.

Que dire alors de ce nouvel espace, celui de l’Internet, où, de virtuel, on passe au réel, sans avoir pu s’apercevoir de la frontière entre les deux concepts. Cet autre enjeu que constitue l’intelligence artificielle
amène dans les conflits des acteurs plus difficiles à manier, et ce n’est pas le plus simple des enjeux.

La cybersécurité est un ensemble global, de soft et de hard, qu’il faut préserver, y compris ses infrastructures. La menace mécanique devient aussi importante que la menace humaine.

L’humain ne peut se laisser dominer par ses propres inventions.

Parmi les dangers de la domination et de la convoitise, rappelons-nous ce vers de Victor Hugo dans la légende des siècles : « L’œil était dans la tombe, et regardait Caïn ».


André Dulou (*)
Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF

   

André Dulou, Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie.
Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef dE cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel.
Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN.
Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X.
Il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF.
André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020 « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices ».

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