« Un soutien privé stratégique »

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EDITORIAL

Quand les décideurs souhaitent maintenir celui qui fait la guerre « au cœur de son métier », il paraît évident que ce qui n’est pas ce cœur peut être confié à d’autres. Ce sont des partenaires. La question de savoir si ces personnes peuvent ne pas être des militaires se pose alors de manière stratégique.

Faire appel au privé, quand les armées manifestent leur besoin en soutien de toute nature, cela s’appelle l’externalisation.

Jusqu’où peut-on aller, dans cette externalisation ?
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Certes, les moyens existent sur le territoire national. Mais lorsque les armées se déplacent, lorsqu’elles sont « projetées », comment concevoir un soutien qui ne serait pas spécifiquement militaire ? Car employer un militaire sur un théâtre est de l’ordre « normal » de sa vocation personnelle à servir. Il ou elle accepte ce statut des trois fondements que sont l’esprit de sacrifice, la loyauté et le désintéressement. Cette acceptation engage chacune et chacun dans le risque permanent d’avoir mis son existence au service de la Nation.

Employer un civil, sur un théâtre d’opération apparaît d’une évidence différente. Le risque est présent, mais il faut bien constater que, depuis quelques mois, on évoque plus une « pénibilité », lorsque le terme de pension vient à être prononcé.

Par ailleurs, il en va spécifiquement différemment, lorsque l’on soutient un combattant, une combattante, dans les conditions du temps de paix, et dans celles d’une « économie de guerre ».

Aussi est-il intéressant de comprendre que les coûts que l’on semble réduire aujourd’hui, dans une planification penchée vers une certaine immédiateté pour se consacrer directement aux efforts à consentir au combat, n’ont plus la même signification, lorsqu’on les projette, selon les scenarii envisagés. D’une part, une entreprise n’est pas l’Etat. Elle est contrainte de subsister, et son engagement est stratégique à deux niveaux. Il y a celui de sa propre survie, et il y a celui de la survie de la Nation. D’autre part, l’adaptation de ces entreprises au monde militaire, à ses structures, à ses objectifs, dénote une capacité managériale de grande sureté, de parfaite sécurité, et d’une importante et sérieuse qualité. 

Or, évoquer les sociétés militaires privées fait souvent référence aux mercenaires et à toutes les actions, quelles qu’elles soient, de ces « faux militaires », de ces militaires non étatiques, dont les règles d’emploi, externalisent, non plus le soutien, mais le combat lui-même.

Car, que l’on ignore ou que l’on admire, que l’on vilipende ou que l’on héroïse une ou des sociétés militaires privées, telles des russes, des africaines, des asiatiques, le sujet ne se trouve pas dans l’appréciation des actions de ces structures qui demeurent « combattantes ».

Les structures de ces sociétés peuvent recevoir la caractéristique de « paramilitaire », ou de « société de mercenaires ».

L’externalisation, en France, est du domaine du seul soutien. Aussi devons-nous essayer de connaître et de comprendre tous les enjeux qui naissent pour les armées, d’avoir recours, en matière de soutien, à des entreprises privées, pour garantir un maintien global en condition et des matériels, et des combattantes et des combattants.


André Dulou (*)
Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF

   

 

André Dulou, Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie.
Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef dE cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel.
Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN.
Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X.
Il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF.
André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020 « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices ».

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