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« Existe-t-il une géopolitique des vacances ?»
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Sur un sujet qui paraît futile, la géopolitique a-t-elle des effets, les vacances constituent-elles un enjeu ?
Les médias de ce temps de l’an 2023 paraissent subitement inquiets. Non pas que les questions ne soient pas d’actualité, mais plutôt, dans cette économie du loisir, du « ludique », il semble plus important de ne pas faire que de demeurer vigilant sur de nombreux points abaissés par un mot, une réalité, une conception d’existence : les vacances.
Les gens les attendent, les plus jeunes les appellent de leurs vœux, les plus âgés se préparent : bref il faut parvenir à un certain niveau de repos, avant de plonger à nouveau dans la dynamique exigeante du travail, du retour à l’apprentissage, à l’étude, à un mode et un style de vie dont la société souhaite se servir pour aller de l’avant.
Or, sur le plan des relations économiques, il y a de quoi soudainement se poser de nombreuses alternatives aux flux de réservation, d’abandon de volonté de séjour, voire tout simplement d’oublis de se déplacer depuis chez soi, que l’on soit en France ou/et à l’étranger.
Ceci est-il dû, comme le fustigent certains, aux désordres dont les médias ont mis en exergue les désastreux spectacles de ces derniers jours ? Ou bien, s’agit-il d’une désaffection pour une période où l’on souhaite de la sérénité, de la tranquillité, dans un espace, où les mêmes caractéristiques attirent les vacanciers ?
De fait, le prétexte sécuritaire est important. Sur le plan géopolitique, la sécurité de chacune et de chacun est capitale. Mais également, cette sécurité se place à des niveaux plus élevés sur le plan de la société, et concerne cet intérêt général qui paraît absent des esprits, tournés vers un individualisme récurrent.
Aussi les vacances constituent-elles des enjeux globaux, dont les défis ne sont pas minces.
C’est à une réflexion de « haute intensité » que la vertu nous appelle en ces jours où l’été conditionne des moments tant attendus.
Certes par le passé, les repères n’ont pas toujours été au rendez-vous. Les Nations ont placé ces jours spécifiques, parfois de « non-droit », avant que soient qualifiés de « congés » les périodes pendant lesquelles la structuration de soi obéissait à une absence d’encadrement juridique.
Il faut en conséquence demeurer dans le sérieux de vacances, au cours desquelles l’assistance humaine constitue, en vérité, la part considérable par laquelle cette humanité aspire au repos, dans un environnement global de sécurité, de sérénité, et de respect de soi, et des autres.
Ce n’est pas anodin de penser que la guerre n’est pas loin. Ce n’est pas anodin de constater que le talent du repos est celui d’engager le rebond qui va suivre. Les relations humaines se déclarent alors réellement en faveur de la lecture, du retour à la prise de conscience de soi, à ces exercices que l’on a négligés au cours de ce qui a précédé, peut-être au cours de ce qui va suivre. La ressource conduit à ce mot de « résilience » qui commence à devenir galvaudé, dans de nombreuses situations, d’où l’on souhaite émerger ou faire émerger autrui.
Il ne s’agit pas de pessimisme, mais de réalisme : l’humain doit l’emporter, encore et toujours. L’intelligence artificielle aurait-elle pu prévoir ce qui est survenu ? Peut-elle conclure que nous avons besoin de cette période, pour nous préparer à la suivante ?
Nombreux sont les « touristes de simulation » qui utilisent régulièrement des espaces artificiels ! Où est alors le réel ? Le tourisme a-t-il encore un avenir ?
De fait, les trois composantes de défense et de sécurité sont bien présentes dans une période, et dans un espace, où si nous en avons besoin, les vacances ne peuvent nous désintéresser de la géopolitique, puisqu’elles en sont imprégnées, et que leur nécessité apparaît comme une composante très actuelle.
André Dulou (*)
Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF
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André Dulou, Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie. Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef dE cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel. Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN. Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X. Il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF. André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020 « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices ». |
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