« Être avec la parole ? L’écriture indispensable ? »

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Sur les questions qui angoissent les parents d’élèves, et qui affolent souvent ceux qui sont en charge de l’éducation, descendante de l’instruction, il semble se former un consensus.

La littérature qui est une science de l’écrit devient délicate à faire renaître de cendres que l’on n’apprend plus dans nos classes. Il faut par ailleurs franchir des étapes qui sont plutôt des murs, où l’ambition de faire mieux de ses aînés l’emporte sur une rigueur à apprendre, à construire, alors même que certaines bases manquent à l’appel.

D’ailleurs, pour bien écrire, il faut aussi savoir bien lire. Il faut identifier des mots, il faut les orthographier correctement, il faut respecter la grammaire, la syntaxe : cette place du mot dans la phrase où, si le rédacteur en change l’endroit, il en change le sens, voire commet les contresens qui faussent la compréhension.
Alors, la correction de copies étant devenue la difficulté majeure de ceux quoi corrigent, nous voilà revenus à des temps de grande précarité intellectuelle. Car, dans les oraux, n’est-ce pas le « paraître » que l’on privilégie, sur l’être, c’est-à-dire que l’on se contente d’apprécier ce que l’on dit, au détriment de ce que l’on pourrait écrire.
Les brouillons récupérés des salles de préparation de certains concours ou examens sont significatifs. Le niveau de la langue française baisse.

Il baisse de deux manières distinctes, qui se rejoignent dans l’expression même de l’essence, de la science et de la conscience du langage. Tout d’abord, et sans doute « pour faire bien », privilégie-t-on quelques mots savants, placés astucieusement aux bons endroits, afin de récolter la valeur que l’on accorde à l’esprit. N’était-ce pas Molière qui écrit : « c’est à vous que je parle, ma sœur… M’ôter, pour faire bien, du grenier de céans… et cent brimborions, dont l’aspect importune … »


Nous sommes toutes et tous savants ?

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Comme c’est étrange, car ces œuvres, comme l’éducation sentimentale, ou encore la Légende des siècles, nous parlent encore d’écrit !
Ensuite, il est recommandé cette indulgence qui fait dériver la valeur vers l’oral, car à l’oral, le candidat n’est pas sensé faire des fautes d’orthographe, de grammaire, de syntaxe.
Et cependant, les enseignants eux-mêmes peinent à trouver à l’oral ce « fond qui manque le moins » et
qui ferait de l’écrit et à nouveau, l’identité d’une langue, qui celle de nos anciens, de nos modernes, et même, de nous-mêmes.
Comment ne pas évoquer ce grand oral du baccalauréat, jadis porté par les candidats « aux grandes écoles », alors que les grands Français insistaient sur la culture générale, et que l’on apprenait aux étudiants qui se destinaient à la tête du pays, à rédiger des notes de synthèse, , style évident de l’esprit critique ?
Voilà que l’on veut rajeunir l’âge du permis de conduire, que l’on veut chambouler encore et encore des programmes plus ou moins scolaires, et parfois tout aussi destinés à instruire qu’à éduquer.
C’est ainsi qu’en 2023, les jeunes bacheliers ont « planché » en philosophie, avant de se rassurer sur leur devenir, en brillant au grand oral.
Il n’en demeure pas moins que leur situation demeure fragile, au regard de leurs jeunes amis étrangers, lesquels drainent toujours des connaissances, et tiennent un pavé qui les hisse au-dessus de l’humanité de demain. Il s’agit donc de redonner le goût d’écrire, de bien écrire et d’écrire bien.

C’est à cette seule condition que les grands oraux détiendront, avec un fond évident, la forme élaborée du Français. 

André Dulou (*)
Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF
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André Dulou, Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie.
Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef dE cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel.
Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN.
Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X.
Il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF.
André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020 « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices ».

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