GÉOPOLITIQUE
DÉFENSE
ÉCONOMIE

de Jacques Raimond

GEOPOLITIQUE

  • La pointe avancée de l’OTAN dans les pays baltes : une épine pour Moscou
  • Accord Union européenne – Mercosur : le chaînon manquant
  • Pas de sortie de crise en vue entre Washington et Téhéran

DEFENSE :

  1. Création d’un commandement de l’espace
  2. Le général Lecointre précise les limites à l’expression des militaires
  3. Cyber : cinquième dialogue franco-japonais sur la cybersécurité

ECONOMIE :

  1. La guerre des métaux : une solution au fond des eaux ?
  2. Les Forces aériennes stratégiques manquent d’avions Rafale pour l’entraînement de leurs équipages
  3. Zone euro et Chine : la politique économique au cœur.

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL


GEOPOLITIQUE


ESPRIT SURCOUF,  a sélectionné pour ses lecteurs trois grands thèmes d’actualité géopolitique, que sont l’OTAN, et son renforcement à l’Est, dans les pays baltes, l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, ce qui implante durablement le traité international qui en résulte à la fois en Amérique du Sud, et en Europe, non sans inquiétude à l’égard des conditions démocratiques d’outre Atlantique du Sud ; Enfin, le sujet des relations tendues entre Washington et Téhéran semble se diriger vers une crise prolongée.


1-  LA POINTE AVANCEE DE L’OTAN DANS LES PAYS BALTES : UNE EPINE POUR MOSCOU
(The Conversation, Cindy Regnier)

En 2017, l’OTAN renforçait sa présence sur le flanc Est de son territoire avec l’opération « présence avancée rehaussée », qui consiste dans le déploiement de quatre bataillons multinationaux dans les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) et en Pologne. La France, présente en Estonie avec 300 soldats, participe avec les autres États membres de l’OTAN à ce déploiement. Depuis la fin de la Guerre froide, aucun déploiement de cette ampleur n’a eu lieu au sein de l’Alliance atlantique. Cette décision d’envoyer des troupes aux frontières de la Russie s’est faite en réponse à un sentiment d’insécurité au sein de ces pays. En effet, l’intervention russe en Ukraine motivée officiellement par la volonté de défendre les citoyens russophones et la politique du « fait accompli » qui en résulte ont augmenté ce sentiment d’insécurité au sein de ces trois pays frontaliers de la Russie, malgré leur appartenance à l’OTAN. Nous nous proposons d’analyser et de questionner les différentes raisons qui sous-tendent ce déploiement de troupes.

L’alibi inquiétant de la protection des Russes à l’étranger

Le concept de protection des compatriotes russes à l’étranger est régulièrement invoqué par le Kremlin pour légitimer ses interventions extérieures. Ainsi, en 2008, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, pointait l’existence d’un « nettoyage ethnique » visant les russes en Géorgie, avant que l’armée de Moscou n’intervienne dans ce pays. En 2014, les « little green men » » – des soldats sans signalement d’appartenance nationale – envahissaient la Crimée, territoire située en Ukraine majoritairement russophone, suivi bientôt par des soldats en uniforme de Moscou. L’annexion de ce territoire fut précédée d’un référendum organisé par la Russie et non reconnu par l’Occident. Si la protection des populations russophones présentes dans les pays limitrophes de la Russie est évoquée par le Kremlin pour justifier ses actions, certains auteurs, considèrent plutôt que le rapprochement de l’OTAN avec ces pays et la possible adhésion de ceux-ci à l’Alliance atlantique ont poussé Moscou à intervenir militairement. De fait, ces dits pays sont devenus instables et, en tant que tel, « indigestes » pour l’Alliance.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://theconversation.com/la-pointe-avancee-de-l-otan-dans-les-pays-baltes-une-epine-pour-moscou-120314

2- ACCORD UNION EUROPENNE – MERCOSUR : LE CHAINON MANQUANT
(IRIS, Jean-Jacques Kourliandsky)

La Commission européenne a signé le 28 juin 2019, un accord de libre échange avec le Marché Commun sud-américain. Mettant ainsi un terme à la surprise de beaucoup, à vingt ans de négociations. Cet accord, bien qu’il ne soit pas encore approuvé par les parlements concernés, ou peut-être à cause de cela, a ouvert une boîte à débats contradictoires. Les « pour » et les « contre » échangent toutes sortes d’arguments. Qui concernent la géo-économie mondiale, les bienfaits ou les nuisances du commerce international, le respect ou le détournement des règles de la concurrence, en particulier en matière écologique. Toutes choses effectivement qui méritent un examen attentif de la part du parlement européen comme des congrès nationaux concernés, 28 en Europe et quatre dans l’espace Mercosur[1]. Curieusement, au moins jusqu’ici, personne n’a signalé la prise en compte du critère démocratique, « chaînon maquant », dans la négociation. Il est pourtant au moins en ce qui concerne l’Union européenne incontournable. Les textes fondateurs de ce que l’on appelait alors le « Marché Commun » en témoignent. Tout comme les traités ultérieurs et même les accords commerciaux dits de troisième génération. Il n’y a là rien de caché. Il suffit de se connecter au site de la Commission pour en avoir le cœur net.  « .. dans ses relations avec le monde extérieur, l’Union européenne doit promouvoir le respect des droits de l’homme ».[2]   Ce qu’elle a fait dans la période récente, concernant l’Amérique latine, au sujet du Venezuela, et de la politique migratoire des autorités actuelles du Mexique. Cela dit rappeler les signataires de l’Union à leurs fondamentaux ne vise pas à fournir un argument « noble » additionnel à ceux, syndicats agricoles européens, groupes et partis Verts, qui en contestent le bien fondé. En effet, à partir du moment où libertés économiques et libertés démocratiques sont liées de façon solennelle, au point de figurer dans les textes fondateurs européens, on est en droit et peut-être dans l’obligation de poser deux questions :

– la première est celle de savoir si la Commission a vérifié la conformité de la partie contractante sud-américaine avec le droit et la démocratie, tels que définis dans les lois fondamentales de l’Europe.

– la seconde consiste à poser une autre question, de portée plus universelle. Pourquoi les signataires du Traité de Rome et leurs successeurs ont-ils tenus à établir ce lien entre libertés économiques et démocratiques ? Et quel est dans les situations de conflit le critère qui impose sa logique, le respect des droits et libertés, ou celui du libre-échange ?

En ce qui concerne la première question l’évidence du politique s’impose à tout observateur un tant soit peu attentif. Les dirigeants des deux grands pays du Mercosur, Argentine et Brésil, ont immédiatement interprété la signature de l’accord comme un brevet européen légitimant leur gouvernance.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.iris-france.org/139307-accord-union-europeenne-mercosur-le-chainon-manquant

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3 – PAS DE SORTIE DE CRISE EN VUE ENTRE WAHINGTON ET TEHERAN
(L’Orient le Jour, Elie Saïkali, avec agences)

Objectif détente ? Si les Américains et les Iraniens ont répété à maintes reprises qu’ils étaient disponibles pour des pourparlers, leurs exigences préalables semblent rendre impossible tout dialogue pour le moment. Côté iranien, aucune discussion ne sera possible tant que les sanctions économiques, imposées par Washington suite à sa sortie de l’accord nucléaire de 2015, ne seront pas assouplies ou levées. Cela n’empêche pas Téhéran d’ouvrir la porte à une sortie de crise. Lors de sa dernière visite à New York, il y a une dizaine de jours, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait dit que les missiles balistiques pouvaient être sujets à négociation en échange d’un arrêt du soutien militaire américain envers l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Des conditions certes irréalisables, mais le symbole est là. C’est la première fois qu’un officiel iranien parle ainsi de ce qui est aujourd’hui considéré comme la colonne vertébrale et la seule défense de l’Iran. Ces engins sont d’ailleurs revenus sur le devant de la scène à la suite d’un nouvel essai, en début de semaine, de missile balistique de moyenne portée. Bien que cet essai « ne représentait pas une menace pour les navires ni pour les bases américaines dans la région », tel que l’a affirmé la correspondante de la chaîne CNN du Pentagone, Barbara Starr, citant un responsable américain ayant souhaité garder l’anonymat, il entre dans le cadre des avertissements que Washington et Téhéran s’adressent depuis maintenant plusieurs semaines. Les tensions américano-iraniennes ont redoublé d’intensité dans plusieurs dossiers (nucléaire, missiles balistiques, politique régionale de l’Iran), laissant craindre un conflit de grande ampleur au Moyen-Orient. Face à cette situation, les États-Unis semblent indécis. La stratégie américaine vis-à-vis de l’Iran paraît toujours aussi floue, alternant entre des propositions de négociations de la main droite, et des sanctions et provocations de la main gauche. « Il y a une volonté claire de la part des Américains de sortir de l’escalade avec Téhéran », explique François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France en Iran de 2001 à 2005, contacté par L’Orient-Le Jour. « Donald Trump ne veut pas d’une aggravation de la crise pendant sa campagne électorale. Il veut un accord dans lequel il puisse avoir une posture avantageuse, mais les Iraniens ne veulent pas lui faire ce cadeau-là », ajoute-t-il.

Stratégie illisible

L’administration Trump a déclaré de nombreuses fois qu’elle ne voulait pas la guerre, mais beaucoup en son sein, notamment le conseiller américain à la Sécurité nationale John Bolton et le secrétaire d’État Mike Pompeo, en tant que faucons et/ou va-t-en guerre aguerris, sont partisans d’un changement de régime, voire d’une guerre avec l’Iran. « Toutes les tentatives de prise de contacts sont complètement bousculées notamment avec la politique des tweets incohérents de Trump qui brouille toutes les cartes », ajoute François Nicoullaud, qui estime que « la politique américaine vis-à-vis de l’Iran est illisible, sauf dans ses grandes lignes : à savoir l’augmentation de la pression économique et faire en sorte que la République islamique craque », ajoute-t-il.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.lorientlejour.com/article/1180551/pas-de-sortie-de-crise-en-vue-entre-washington-et-teheran.html

DEFENSE


Esprit Surcouf propose dans l’actualité de la défense trois articles, relatifs tout d’abord à l’innovation de l’organisation de la défense, avec la création du commandement de l’espace ; Le général CEMA précise les limites de l’expression des militaires, en évoquant la punition du colonel Légrier ; Les dialogues franco-japonais sont très fructueux, et le compte rendu du 5ème épisode montre bien la nécessité du Pôle d’excellence cyber.


1 – CREATION D’UN COMMANDEMENT DE L’ESPACE
(DICoD, communiqué de presse)

Jeudi 25 juillet 2019, sur la base aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun, Florence Parly, Ministre des Armées, a précisé les contours de la stratégie spatiale de défense qui va désormais être déclinée. Voulue et approuvée par le Président de la République, cette stratégie permettra « d’assurer notre défense de l’espace et par l’espace » selon ses propres termes prononcés la vieille des célébrations de la fête nationale. Une meilleure connaissance de la situation spatiale, une protection accrue de nos systèmes orbitaux, y compris de façon active et la montée en puissance des capacités spatiales militaires en constituent les trois piliers.

Parmi les principales annonces faites par la Ministre des Armées figurent :

– La création d’un commandement de l’espace au 1er septembre à Toulouse, afin d’appréhender les questions spatiales militaires, de doter la France d’une doctrine des opérations dans l’espace et de mettre en oeuvre ses moyens spatiaux. Ce commandement sera placé sous l’autorité de l’Armée de l’Air qui deviendra l’Armée de l’Air et de l’Espace. Il succédera au commandement interarmées de l’espace.

– La proposition, d’ici la fin de l’année 2019, d’un avant-projet de loi destiné à modifier le cadre juridique posé par la loi du 3 juin 2008, relative aux opérations spatiales afin que le Ministère des Armées devienne opérateur sur les satellites de défense, rôle actuellement endossé par le CNES.

– Le renforcement des capacités spatiales militaires françaises avec notamment l’acquisition de nanosatellites patrouilleurs à partir de 2023 et l’expérimentation d’un démonstrateur de radar de très longue portée.

– Une augmentation de 700 millions d’euros dédiés aux investissements et au renouvellement des satellites, dans le cadre de la loi de programmation militaire 2019-2025, en vue d’une pleine capacité anticipée à l’horizon 2030.

Depuis sa création en 1961, le CNES travaille en étroite collaboration avec le Ministère des Armées, l’une de ses deux tutelles avec le Ministère de la Recherche, de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation. Il met son expertise et ses moyens à la disposition de la défense qui les utilise dans le cadre de la préparation de l’avenir et de la conduite de programmes spatiaux militaires et duaux, mais aussi de la surveillance de l’espace et des opérations de satellites. Ainsi, le CNES contribue-t-il au quotidien depuis des décennies, aux capacités opérationnelles des forces françaises et à la sécurité de nos concitoyens.

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2 – LE GENERAL LECOINTRE PRECISE LES LIMITES A L’EXPRESSION DES MILITAIRES
(OPEX 360, Laurent Lagneau)

Dans une tribune publiée par le quotidien Le Figaro en janvier 2018, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA] avait invité les militaires à prendre la plume afin de permettre un renouvellement de la pensée sur les thèmes relatifs « à la confrontation et au fait guerriers ». « Faire l’impasse sur l’écriture n’est pas admissible chez ceux qui se disposent à être des chefs militaires. […] Prendre le temps d’écrire, de recueillir ses impressions de tout ordre, de tirer les enseignements de la mission tout juste effectuée, de raisonner l’opération à venir » sont autant « d’actes salutaires et indispensables pour maîtriser l’action », avait alors plaidé le général Lecointre. Et c’est ce que fit le colonel François-Régis Legrier qui, après avoir reçu la ministre des Armées, Florence Parly, à la frontière irako-syrienne où il commandait le détachement français d’artillerie [Task Force Wagram], publia un papier dans les colonnes de la Revue de la Défense nationale [RDN] très critique sur la conduite des opérations par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. « En refusant l’engagement au sol, nous avons prolongé inutilement le conflit et donc contribué à augmenter le nombre de victimes au sein de la population. Nous avons détruit massivement les infrastructures et donné à la population une détestable image de ce que peut être une libération à l’occidentale laissant derrière nous les germes d’une résurgence prochaine d’un nouvel adversaire. Nous n’avons en aucune façon gagné la guerre faute d’une politique réaliste et persévérante et d’une stratégie adéquate », avait ainsi écrit le colonel Legrier. Seulement, ses critiques allèrent beaucoup trop loin au goût de sa hiérarchie. Au point qu’il fut sanctionné par la ministre.  » Je suis tout à fait favorable à la liberté d’expression, mais elle est limitée par la déontologie professionnelle qui s’applique à tous les agents publics, dont les militaires », avait-elle justifié, voyant dans l’attitude de l’officier « une certaine fausseté et un manque de courage. » On pensait cette affaire oubliée… Mais lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale, le général Lecointre a été interpellé par un député au sujet de l’article du colonel Legrier. Cette audition n’ayant pas été ouverte à la presse, son compte-rendu a dû être passé au crible par le CEMA avant sa publication, plus d’un mois après, sur le site de l’Assemblée nationale. Ce qui veut dire qu’il tenait à ce que ses propos – très sévères à l’endroit du colonel Legrier – fussent connus… « Je suis un ardent défenseur de l’expression des militaires, mais c’est moi qui ai souhaité punir le colonel Legrier. J’ai souhaité le punir car ce qu’il a fait est exactement en parfaite contradiction avec l’exercice de la discipline militaire […], qui s’exerce singulièrement en respectant les états d’âme de chacun », a lancé le général Lecointre. « Chacun a la possibilité d’exprimer à son chef les doutes qui l’assaillent au moment où il reçoit sa mission et où on lui précise les objectifs à atteindre. En l’occurrence, ce face-à-face qui doit exister, et cet échange qui est toujours extrêmement franc entre un subordonné et son chef, n’a pas eu lieu préalablement à la parution de l’article du colonel Legrier, ce que je ne comprends pas », a enchaîné le CEMA.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.opex360.com/2019/07/26/le-general-lecointre-precise-les-limites-lexpression-des-militaires/


3 – CYBER : CINQUIEME DIALOGUE FRANCO-JAPONAIS SUR LA CYUBERSECURITE
(DICoD)

La cinquième édition du dialogue stratégique franco-japonais sur la cybersécurité s’est tenue le 12 juillet 2019 dans les locaux de La Ruche à Rennes, en présence de l’Ambassadeur japonais chargé de la politique à l’ONU et de la cybersécurité au sein du ministère des Affaires étrangères du Japon, Monsieur Masato Ohtaka, l’ambassadeur français pour le numérique, Monsieur Henri Verdier, du président du conseil régional de Bretagne, Monsieur Loïg Chesnais-Girard et de l’adjoint du Commandant de la cyberdéfense, le général Didier Tisseyre. Initiée par la sous-direction des affaires stratégiques et de la cybersécurité du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le dialogue franco-japonais sur la cybersécurité a réuni des délégations interministérielles des ministères français des Armées, de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères, des représentants de l’ANSSI, une délégation japonaise des ministères de la Défense, de l’Economie, de l’Intérieur, des communications et d’agences gouvernementales. Lors de cette visite à Rennes, les missions du Pôle d’Excellence Cyber ainsi que deux démonstrations des capacités CybAIR®  développées en partenariat avec la DGA-MI, ont été exposées à l’ambassadeur responsable des politiques cyber du Japon et sa délégation. . L’initiative du groupe Thales « La Ruche », qui abritait le dialogue, a également été présentée aux différents participants, précisant en particulier  l’origine du projet, sa philosophie et ses liens privilégiés avec le ministère des Armées et l’écosystème local.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/cyber-cinquieme-dialogue-franco-japonais-sur-la-cybersecurite

 

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ECONOMIE


C’est avec trois sujets majeurs que Esprit Surcouf propose à ses lecteurs la délicate question des terres rares, qui est également un point stratégique dans les relations déjà tendues entre Pékin et Washington ; Autre sujet de valeur : l’entraînement des personnels des forces aériennes stratégiques, avec un manque de moyens évident ; par ailleurs, le ralentissement de l’économie de la Chine contrarie la zone euro, en ce que les signaux de croissance s’ils sont stables, n’en sont pas moins inquiétants.


1 – LA GUERRE DES METAUX : UNE SOLUTION AU FOND DES EAUX ?
(Brèves marine N° 225, CESM)

Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont attiré l’attention sur un élément appelé à prendre de l’importance dans les échanges internationaux : les terres rares. La Chine, qui assure plus de 80 % de leur production à l’échelle mondiale, menace en effet d’interrompre ses exportations vers les États-Unis. Si ces métaux critiques tendent à devenir un levier stratégique, les réserves océaniques, encore inexploitées, pourraient dessiner une autre carte mondiale de leur approvisionnement.

LA RUÉE VERS LES TERRES RARES

Éoliennes, batteries téléphoniques, LED, composants aéronautiques… Autant de technologies qui nécessitent des « terres rares », vocable sous lequel se cachent 17 métaux recherchés pour leurs vertus électroniques et quantiques. Présents naturellement sous forme de traces dans la structure d’autres minéraux, leur rareté tient surtout au rapport entre leur disponibilité et l’augmentation de la demande mondiale. La production globale de ces métaux dits « critiques » équivalait à 170 000 tonnes en 2018, une masse considérée comme limitée au regard de leur poids économique. La dépendance des hautes technologies à ces matériaux, à commencer par les secteurs en plein essor des énergies renouvelables ou des batteries, laisse présager une forte hausse de la demande dans les années à venir. Cependant, la production de terres rares est fortement déséquilibrée. La Chine, qui compte un peu moins de la moitié des réserves terrestres mondiales, assure en revanche près de 90 % de leur production. La menace de Pékin envers Washington est d’autant plus sensible que la consommation américaine de métaux critiques dépend pour 80 % des ventes chinoises. Cet avertissement a par ailleurs un précédent : en 2010, à la suite d’un différend commercial, la République populaire a cessé de fournir des métaux rares au Japon, qui s’est alors intéressé plus sérieusement à l’exploitation de minéraux présents… dans les abysses.

DES TRÉSORS ENGLOUTIS ?

Les océans pourraient en effet changer la donne. Dès le XIXe siècle, Jules Vernes imaginait dans Vingt mille lieues sous les mers des mines de zinc et d’or sous-marines, tandis que l’expédition britannique du HMS Challenger découvrait au fond des eaux des nodules métalliques. À la suite des premiers consortiums créés dans les années 1960, les campagnes d’exploration se sont multipliées. En plus des minéraux rares, les grandes profondeurs recèlent des métaux tels que le zinc ou le cuivre, dont les gisements terrestres s’amenuisent. Si les réserves marines demeurent difficiles à mesurer précisément, reposant le plus souvent à plusieurs milliers de mètres de profondeur, la communauté scientifique s’accorde à dire que la zone du Pacifique renferme à elle seule plus que la totalité des réserves terrestres, pour une concentration des sols en métaux rares plus de trois fois supérieure. Ces gisements se présentent sous trois formes : les nodules polymétalliques, sortes de billes posées sur les fonds ; les encroûtements cobaltifères, formés sur les monts sous-marins ; et les sulfures hydrothermaux, des cheminées actives ou inactives produites sur les fractures océaniques.

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https//www.cesm.marine.defense.gouv.fr


2 –    LES FORCES AERIENNES STRATEGIQUES MANQUENT D’AVIONS RAFALE POUR L’ENTRAINEMENT DE LEURS EQUIPAGES
(OPEX 360, Laurent Lagneau)

La dissuasion française repose sur deux composantes : océanique, avec la Force océanique stratégique [FOST], qui met en oeuvre quatre sous-marins nucléaires lanceur d’engins [SNLE] de la classe Triomphant porteurs de missiles M-51, et aéroportée, avec les Forces aériennes stratégiques [FAS] et, dont une moindre mesure puisqu’elle n’est pas permanente, la Force aéronavale nucléaire [FANu]. Chaque année, le budget alloué à la dissuasion nucléaire représente 12,5% des crédits affectés au ministère des Armées. Ce qui fait environ 60 euros par Français et par an. Et ce qui fera bientôt 100 euros par Français car il est question d’investir 37 milliards d’euros pour entrenir et moderniser les moyens de la force de frappe française entre 2019 et 2025. Il s’agira ainsi de financer le développement et la construction de quatre SNLE 3G, appelés à succéder à ceux de la classe Triomphant, ainsi que la modernisation des missiles ASMP-A et la mise au point du missile AS4NG pour les FAS et les FANu. Certains, estimant la note beaucoup trop salée, avancent régulièrement l’idée qu’il faudrait supprimer les FAS et la FANu, comme les Britanniques le firent avec leur composante aéroportée à à la fin des années 1990. « Ca ne peut plus être ceinture et bretelles », avait ainsi lancé Hervé Morin, quatre ans après avoir quitté la tête du ministère de la Défense. Seulement, si cet argument aurait pu à la rigueur être entendu quand les FAS reposait sur le couple Mirage IV/ bombe AN-52 puis ASMP, il tombe complétement à plat aujourd’hui. D’autant plus que leur format a déjà été fortement réduit puisqu’elles ne comptent actuellement plus que deux escadrons de chasse [le 1/4 Gascogne et le 2/4 La Fayette] contre encore trois il y a 10 ans. Ensuite, la composante aéroportée de la dissuasion apporte une certaine souplesse au président de la République en lui donnant une marge de manoeuvre politico-diplomatique et en lui permettant de démontrer sa détermination grâce à l’aptitude des FAS à monter progressivement en puissance et à réaliser un raid nucléaire dit « d’ultime avertissement » [ce que le film, « Le chant du loup » ne montre hélas pas…].

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
http://www.opex360.com/2019/07/27/les-forces-aeriennes-strategiques-manquent-davions-rafale-pour-lentrainement-de-leurs-equipages/


3 –  ZONE EURO ET CHINE : LA POLITIQUE ECONOMIQUE AU CŒUR
(Economie matin, Hervé Goulletquer)

C’est dans un environnement économique toujours dégradé (cf. les enquêtes PMI de juillet) que la BCE réunit son Conseil des gouverneurs. La route menant à un réglage monétaire plus accommodant devrait être balisée. En Chine, le Bureau politique, qui doit se réunir dans les prochains jours, devrait insister sur la politique de soutien conjoncturel. Ralentissement du PIB, droits de douane, inflation… : les incertitudes demeurent La Zone euro va être au cœur des préoccupations aujourd’hui, avec le Conseil des gouverneurs de la BCE, dont la conclusion des travaux sera connue en début d’après-midi et commentée par Mario Draghi lors de la classique conférence de presse. En préambule, la première livraison des enquêtes PMI de juillet a été publiée hier. L’indice composite, qui synthétise l’information en provenance des secteurs manufacturier et de services, a baissé de 52,2 à 51,5. Il y a sans doute trois messages à recevoir de ces chiffres : 1) une certaine stabilité, voire une très légère amélioration, est en place depuis le tournant de l’année nouvelle, et ceci au-delà des fluctuations au mois le mois, 2) le troisième trimestre commence en retrait, même si celui-ci est faible, par rapport au deuxième, 3) il est acquis que le PIB a ralenti en T2 par rapport à T1. Il faut avoir à l’esprit, et c’est important, que tous ces messages sont entourés d’un halo de fragilité. L’activité manufacturière fait preuve de plus en plus de faiblesse. Pendant combien de temps encore l’activité dans les services pourra-t-elle « faire de la résistance » ? On ne sait pas très bien répondre. Même s’il est clair qu’à la genèse de la dégradation de la confiance dans le secteur manufacturier on trouve les incertitudes sur le commerce mondial, en relation avec les initiatives de renchérissement des droits de douanes (effectives ou redoutées) de l’Administration américaine. Par rapport à un déroulé cyclique classique, la part du subjectif dans les réponses des entreprises interrogées est probablement plus élevée. Voilà pour le décor du côté de la croissance économique. En termes d’inflation, le panorama est aussi préoccupant. Depuis plus de deux ans, le glissement sur douze mois du noyau dur des prix à la consommation évolue autour de 1%, sans montrer de signes d’inflexion haussière.

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
http://www.economiematin.fr/news-zone-euro-chine-politique-economique

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES


ESPRIT SURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité.


L’INFLUENCE DES FRERES MUSULMANS SUR LA POLITIQUE REGIONALE DE LA TURQUIE (FMES, Ana Pouvreau)
http://fmes-france.org/linfluence-des-freres-musulmans-sur-la-politique-regionale-de-la-turquie-par-ana-pouvreau/

Justice : réaffirmation éclatante de «l’exception militaire» par la Cour suprême aujourd’hui (45° Nord, Jacques N Godbout)
http://www.45enord.ca/2019/07/cour-supreme-sauve-systeme-justice-militaire-beaudry/

L’UE mesure-t-elle le risque politique qu’elle prend en se montrant intraitable face à Boris Johnson ? (Atlantico, avec Edouard Husson)
https://www.atlantico.fr/decryptage/3576952/l-ue-mesure-t-elle-le-risque-politique-qu-elle-prend-en-se-montrant-intraitable-face-a-boris-johnson–edouard-husson

TENSIONS DANS LE GOLFE AVEC L’IRAN. Berlin prêt à se joindre à la mission navale européenne (Liberté)
https://www.liberte-algerie.com/international/berlin-pret-a-se-joindre-a-la-mission-navale-europeenne-320720

Détruire l’environnement pourrait-il devenir un crime de guerre ? (Slate, Barthélémy Dont)
http://www.slate.fr/story/180171/environnement-destruction-crime-onu-guerre

PARUS AU JOURNAL OFFICIEL


Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.


Décret n° 2019-745 du 19 juillet 2019 relatif à l’Institut des hautes études de la défense nationale
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=1CF340C5229877E038F2F5F3F698B7BE.tplgfr36s_1?cidTexte=JORFTEXT000038792887&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038792882

Décret n° 2019-758 du 22 juillet 2019 portant création d’unités de circonstance de la gendarmerie compétentes sur le territoire des Landes et des Pyrénées-Atlantiques
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=1CF340C5229877E038F2F5F3F698B7BE.tplgfr36s_1?cidTexte=JORFTEXT000038808910&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038808635

LOI n° 2019-759 du 24 juillet 2019 portant création d’une taxe sur les services numériques et modification de la trajectoire de baisse de l’impôt sur les sociétés (1) 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=1CF340C5229877E038F2F5F3F698B7BE.tplgfr36s_1?cidTexte=JORFTEXT000038811588&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038811585

Décret n° 2019-760 du 24 juillet 2019 relatif aux secrétaires généraux des ministères et à la transformation des administrations centrales
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=1CF340C5229877E038F2F5F3F698B7BE.tplgfr36s_1?cidTexte=JORFTEXT000038811597&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038811585

Ordonnance n° 2019-766 du 24 juillet 2019 portant réforme de l’épargne retraite 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=1CF340C5229877E038F2F5F3F698B7BE.tplgfr36s_1?cidTexte=JORFTEXT000038811832&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038811585

Décret du 24 juillet 2019 autorisant le transfert des cendres de Maurice GENEVOIX au Panthéon 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=1CF340C5229877E038F2F5F3F698B7BE.tplgfr36s_1?cidTexte=JORFTEXT000038822004&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038821228

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