• ACTUALITÉS INTERNATIONALES
  • LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
  • INDUSTRIE ET ÉCONOMIE
  • GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ 

  • ACTUALITÉS INTERNATIONALES :
  1. Quand la Russie surjoue sa puissance militaire
  2. Pour les ministres européens de la défense, la coopération en matière de défense doit être hissée à un niveau supérieur
  3. Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : quels enjeux ?
  • LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE :
  1. Mme Parly annonce un « profond mouvement de transformation du ministère des armées »
  2. Désastre à Saint-Martin et Saint-Barthélémy : un exemple criant des conséquences des reports de budget dans l’armée
  3. En 2016, la rémunération des militaires a baissé de 1,3%
  • INDUSTRIE ET ÉCONOMIE :
  1. La France se prépare au futur de son industrie
  2. Demande mondiale de pétrole : l’AIE revoit à la hausse sa prévision
  3. Naval Group va étudier la francisation des Vulcano italiens
  • GRANDS PROBLEMES DE DEFENSE ET DE SECURITE:
  1. OTAN – RUSSIE en Europe Centrale et Orientale
  2. Du déclassement au renouveau géopolitique de la Méditerranée
  3. Les écoles saoudiennes propagent l’intolérance

de Jacques Raimond

 

ACTUALITÉS INTERNATIONALES

 

1 – Quand la Russie surjoue sa puissance militaire (Institut Montaigne, Dominique Moïsi)

 La Russie s’apprête à entamer de grandes manœuvres militaires en Biélorussie. Si Moscou montre ses muscles en suscitant la peur chez ses voisins européens, c’est la Chine qui constitue sa seule vraie menace extérieure. Dominique Moïsi, conseiller spécial de l’Institut Montaigne, décrypte la situation. Que veut Moscou ? Montrer sa force pour ne pas avoir à s’en servir ? Jouer la fibre nationaliste de ses citoyens six mois avant les élections présidentielles à venir ? Intimider ses voisins comme l’Ukraine, la Pologne, les républiques Baltes ou même la Biélorussie, qui peut donner parfois l’impression de vouloir « flirter » avec l’Ouest ? Le 14 septembre, la Russie lancera des grandes manœuvres militaires qui, selon des experts occidentaux, devraient engager de 75 000 à 100 000 hommes. C’est-à-dire infiniment plus que les 12 700 annoncés par Moscou : un chiffre qui permet à la Russie de ne pas avoir à inviter des observateurs étrangers. En 2008, l’invasion de la Géorgie avait suivi des exercices militaires de ce type dans le Caucase. Il en avait été de même de l’annexion de la Crimée en 2014, précédée elle aussi par des grandes manœuvres. Si la Russie fait peur à ses voisins elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même, à son absence totale de transparence et à ses interférences répétées dans le processus électoral des nations démocratiques. Pour autant il ne faut pas sombrer dans la paranoïa. En 2017, la Russie ne devrait pas répéter ses « exploits » de 2008 et 2014. Le contexte international explosif de l’Asie au Moyen-Orient n’encourage pas Vladimir Poutine à ajouter du désordre au chaos. Sur ce plan, on peut même penser que l’imprévisibilité totale du nouveau président des États-Unis constitue pour lui une forme de dissuasion, sinon un encouragement à se comporter de manière responsable. Lors du sommet des BRICS qui s’est tenu à Xiamen, au sud-est de la Chine, il y a quelques jours, Poutine a averti Donald Trump que dans la crise nord-coréenne, toute forme « d’hystérie militaire » pouvait conduire à la catastrophe. Une photo montre les présidents chinois et russe, et le Premier ministre indien, marchant côte à côte, d’une manière qui peut donner le sentiment que la relève du pouvoir mondial est en train de se faire. Le trio Chine, Russie, Inde ne semble-t-il pas, dans cette image subliminale, se présenter au monde comme l’alternative à l’Occident décadent et hystérique incarné par l’Amérique de Trump ? Une telle interprétation serait pour le moins prématurée. L’Inde et la Russie ne jouent pas dans la même catégorie que la Chine sur le plan stratégique, en dépit des efforts considérables de modernisation de ses forces armées faits par Moscou ces dernières années. La Russie ne joue pas dans la même catégorie que la Chine et l’Inde sur le plan économique.

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http://www.desideespourdemain.fr/index.php/post/2017/09/11/Quand-la-Russie-surjoue-sa-puissance-militaire#.Wb60HchJYdU

 

2 – Pour les ministres européens de la défense, la coopération en matière de défense doit être hissée à un niveau supérieur (Conseil des affaires étrangères)

Lors de la réunion informelle qui a eu lieu aujourd’hui à Tallinn, les ministres de la défense de l’Union européenne ont discuté des questions relatives à la contribution à la sécurité au Sahel et dans la corne de l’Afrique, aux avancées concernant la coopération en matière de défense et au financement croissant de l’industrie de la défense. Les ministres de la défense sont parvenus au consensus selon lequel l’Afrique sub-saharienne est devenue une terre fertile à l’extrémisme violent et au terrorisme, soulignant l’importance du soutien qu’apporte l’Union européenne à la région. Cette dernière est le point de départ et le corridor de transit de la migration vers l’Union européenne. Le ministre estonien de la défense, M. Jüri Luik a déclaré que, même si l’Afrique est peut-être géographiquement distante de l’Estonie, ce qui s’y passe a un effet direct sur la sécurité en Europe. Les ministres ont admis que l’Union européenne devait fournir une aide au développement à ces régions d’Afrique et, si nécessaire, mener des missions communes afin de stabiliser la région. Les ministres ont également examiné les nouvelles propositions européennes en matière de défense visant à intensifier la coopération entre les États membres dans le domaine de la défense et à accroître les capacités militaires de l’Europe. «La CSP doit être ouverte à tous et élaborée par tous les États membres. L’Estonie, comme beaucoup d’autres États membres autour de la table, s’est dit prête à hisser la coopération européenne en matière de défense à un niveau supérieur et je crois fermement que la la CSP pourra être lancée à la fin de la présidence estonienne», a dit M. Luik. La Commission européenne a décidé, pour la première fois, de financer les domaines de la défense des États membres à partir du Fonds européen de la défense par le biais d’un programme de développement des capacités. Les États membres espèrent parvenir à un accord sur les modalités et les conditions du programme vers le mois de novembre. Pour promouvoir le développement des capacités militaires, les dépenses européennes en matière de défense devront être augmentées, aussi les modalités et les conditions de la coopération structurée permanente (CSP) seront développées. Le but de la CSP est de soutenir l’OTAN. En même temps, elle oblige les États membres à apporter leur contribution à l’unité de combat de l’Union européenne. Lors de la réunion a eu lieu le premier exercice stratégique d’entraînement de l’Union européenne EU CYBRID 2017, durant lequel les ministres de la défense étaient impliqués dans un scénario de cyberattaque. L’exercice a été l’occasion de discuter d’une orientation politique dans l’hypothèse où une cyberattaque aurait lieu contre des structures militaires de l’Europe. Il a été mené par M. Jonatan Vseviov, secrétaire permanent du ministère estonien de la défense.

 

3 – Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : quels enjeux ? (IRIS, interview de Carole Gomez)

Sans grande surprise, Paris devrait être officiellement élue organisatrice des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à l’issue d’une dernière réunion du CIO, ce mercredi, à Lima. Pouvez-vous revenir sur les conditions d’attributions et sur l’accord tripartite avec Los Angeles qui sera voté à cette occasion ?

Si l’issue du vote du 13 septembre 2017 à Lima semble avoir effectivement perdu tout suspens, la phase de candidature a, quant à elle, connu un certain nombre de rebondissements. Paris, qui restait sur 3 échecs (1992, 2008 et 2012), avait à cœur de ne pas reproduire les mêmes erreurs du passé. Après plusieurs mois de consultations, d’hésitations de certains, Paris se lançait officiellement dans la course en juin 2015, bénéficiant d’un soutien politique et sportif très important. Si la candidature de Paris est montée, petit à petit, en puissance, les autres villes ont connu des parcours plus compliqués. En effet, Boston s’est retirée en juillet 2015, remplacée par Los Angeles, Hambourg s’est retirée après une consultation populaire défavorable en novembre 2015, puis Rome en Octobre 2016 et enfin Budapest en février 2017. En conséquence, Paris et Los Angeles se sont donc retrouvés seuls, face à face dans cette finale précoce. Face à cette situation, la position du Comité international olympique (CIO) est intéressante à étudier. Fin 2016, Thomas Bach, le président du CIO, avait avancé, du bout des lèvres, l’hypothèse d’une double attribution, sans que cette solution ne soit pleinement considérée par les concurrents. Malgré tout, cette idée a fait son chemin et est finalement annoncée en juin 2017 puis validée officiellement en juillet 2017 lors d’une session extraordinaire du CIO à Lausanne. À cet égard, le CIO a donc intelligemment fait jouer la concurrence entre les deux villes pour finalement les laisser se répartir les éditions de 2024 et 2028. En conséquence, le vote du 13 septembre à Lima ne devrait être que purement symbolique, venant confirmer l’accord tripartite conclu. Cependant, compte tenu de l’absence de suspens, on a tendance à l’oublier, voire à le négliger mais Paris a su remporter, grâce à son projet, une victoire qui était loin d’être acquise il y a encore quelques mois et qui lui échappait depuis 100 ans. Cette victoire vient apporter une réponse concrète à la diplomatie sportive française mis en œuvre depuis 2013.

L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques sont contestés par certains, pour d’autres, cela constitue un formidable accélérateur économique et territorial. En quoi Paris est-elle en mesure d’atteindre ces objectifs tout en évitant les fameux “éléphants blancs” ?

La candidature de Paris s’inscrit dans une double logique : proposer des Jeux durables et des Jeux responsables. N’oublions pas que ces Jeux sont les premiers à s’inscrire dans la logique de l’Agenda 2020, appelant à plus de modérations et moins de dépenses inconsidérées comme cela avait pu être le cas au cours des dernières olympiades.

Plusieurs éléments sont à noter.

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http://www.iris-france.org/98854-jeux-olympiques-et-paralympiques-de-paris-2024-quels-enjeux/

 

LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE

 

1 –  Mme Parly annonce un « profond mouvement de transformation du ministère des armées » (OPEX 360, Laurent Lagneau)

« La France n’est pas réformable » et « les Français détestent les réformes », a lancé le président Macron, le 24 août dernier, à Bucarest. Sauf que s’il y a un ministère qui n’a cessé de se « réformer » depuis des lustres, c’est bien celui des Armées. Et, visiblement, ce n’est pas encore fini. Dans une adresse « aux hommes et aux femmes » de son ministère, Florence Parly, la ministre des Armées, a fixé trois priorité à la prochaine Loi de programmation militaire (LPM), qui sera élaborée en fonction des conclusions de la revue stratégique actuellement menée sous la direction du député européen Arnaud Danjean. Ainsi, Mme Parly entend « restaurer la soutenabilité de nos engagements », « investir résolument dans l’avenir pour que notre outil de défense puisse faire face aux menaces de demain » et « permettre aux femmes et aux hommes de la Défense de vivre l’exercice de leur métier dans les meilleures conditions. » Et cela passera, a-t-elle indiqué, par un « profond mouvement de transformation du ministère ». Un de plus, est-on tenté de dire. Mais là, il ne s’agira pas, a promis Mme Parly, d’un « énième plan de réorganisation enrobée dans un concept séduisant » mais d’une réforme qui sera « au service » des personnels des armées et destinée à « faciliter » leur quotidien, que ce soit « ici ou sur le terrain ». Pour cela, la ministre veut « alléger les processus administratifs », « accélérer les grands projets d’équipements » [à condition qu’il n’y ait pas de nouvelles coupes budgétaires, comme cette année, ndlr] et « favoriser partout l’innovation et la créativité. » Pour y arriver, la ministre compte sur la « révolution numérique », qui sera « un vecteur fort de cette transformation. » Et d’insister : « Je veux la mettre au service du ministère », citant l’internet des objets, l’intelligence artificielle ou encore le big data. Ce « sont autant de chantiers ouverts sur lesquels nous devons appuyer le succès de nos armes, l’efficacité et l’excellence dans la conduite de toutes les missions du ministère », estime Mme Parly, pour qui ces nouvelles technologies « s’imposent désormais sur nos théâtres d’opération. » Aussi, selon elle, il est nécessaire « d’embrasser ce changement de paradigme » et « d’être à sa pointe » pour ne pas le subir. « La révolution numérique des Armées, c’est vous qui la réalisez. Elle doit partir de vos métiers, de vos usages, de votre quotidien. C’est une démarche concrète, une opportunité pour repenser nos métiers et faciliter l’accomplissement de nos missions.

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http://www.opex360.com/2017/09/14/mme-parly-annonce-un-profond-mouvement-de-transformation-du-ministere-des-armees/

 

2 –  Désastre à Saint-Martin et Saint-Barthélémy : un exemple criant des conséquences des reports de budget dans l’armée (Le salon beige)

« Face au désastre qui a frappé Saint-Martin et Saint-Barthélemy, on ne peut s’empêcher d’évoquer le départ de Martinique, il y a à peine plus de deux mois, du navire qui aurait été probablement le plus utile aujourd’hui. Il s’agit du bâtiment de transport léger (Batral) Dumont d’Urville, qui a fait ses adieux à la base navale de Fort-de-France le 19 juin dernier et est arrivé à Brest le 24 juillet en vue d’y être désarmé.

Mis en service en 1983, le vénérable bateau était spécialement conçu pour la projection de troupes et de matériel dans les territoires ultramarins, avec une coque lui permettant de s’échouer sur une plage afin d’y débarquer hommes et véhicules. Long de 80 mètres, équipé d’une grue pour la manutention de lourdes charges, de petits chalands de débarquement et d’une plateforme hélicoptère, le bâtiment était capable d’embarquer une cargaison de plusieurs centaines de tonnes, dont une douzaine de véhicules. De plus, il effectuait régulièrement des exercices, appelés Cyclonex, dédiés précisément aux interventions en cas de cyclone, avec par conséquent une expertise qui disparait. Les anciens Batral de la Marine nationale, dont le Dumont d’Urville était le dernier exemplaire encore opérationnel, offraient une capacité très précieuse dans le cadre d’opérations de débarquement et de soutien logistique outre-mer. Mais elle a aussi, à de multiples reprises, été utilisée pour des missions humanitaires, y compris là où les infrastructures portuaires étaient inutilisables. Après avoir passé le gros de sa carrière en Polynésie, le Dumont d’Urville, succédant à l’un de ses sisterships (le Francis Garnier) aux Antilles en 2010, a ainsi conduit plusieurs opérations d’assistance aux populations sinistrées par des catastrophes naturelles : en 1990 aux Samoa occidentales frappées par le cyclone Ofa puis en 1997 aux Iles-sous-le-Vent après le passage des cyclones Martin et Osea. Alors que le Francis Garnier était intervenu après le séisme ayant ravagé Haïti en 2010, le Dumont d’Urville y était retourné cinq fois avec du fret humanitaire en 2011, 2014 et 2017. Pour succéder aux Batral, un autre type de bateau a vu le jour, le bâtiment multi-missions (B2M), issu d’un compromis intégrant la nécessité de disposer d’une plateforme plus adaptée aux longues patrouilles en mer. Le nouveau modèle dispose d’importantes capacités logistiques, sans pouvoir, contrairement à son aîné, effectuer des manœuvres de plageage. Il peut transporter des conteneurs et des véhicules, dont des bulldozers, mais doit les débarquer à quai ou sur une barge, son unique chaland, de petite taille (9 mètres), n’étant dimensionné que pour un engin léger de type 4×4. Si le remplacement des anciens Batral par des B2M a été acté dès 2014, avec la commande de trois nouvelles unités pour Nouméa, Papeete et La Réunion, la succession du Dumont d’Urville aux Antilles, il faut le rappeler, était loin d’être acquise.

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https://www.lesalonbeige.fr/desastre-a-saint-martin-et-saint-barthelemy-un-exemple-criant-des-consequences-des-reports-de-budget-dans-larmee/

 

3 – En 2016, la rémunération des militaires a baissé de 1,3% ( Zone militaire, Laurent Lagneau)

Depuis 2015, avec l’opération intérieure Sentinelle, venue s’ajouter aux « projections » sur les théâtres d’opérations extérieurs et à la nécessaire préparation opérationnelle, les militaires, en particulier ceux de l’armée de Terre, sont amenés à passer près de 200 jours par an loin de chez eux. Mais pour couronner le tout, ils ont vu le niveau de leurs rémunérations baisser l’an passé. Tel est, en tout cas, ce qu’avance une étude [.pdf] que vient de diffuser l’Observatoire économique de la Défense (OID). Ainsi, la « rémunération mensuelle nette médiane des militaires est de 2.210 euros en 2016, contre 2.242 euros en 2015, soit une baisse de 1,6 % en euros constants en 2016 », lit-on dans cette étude réalisée par Lucie Gauthier, chargée d’études statistiques à l’Observatoire Économique de la Défense. Comme l’on parle de moyenne, l’on peut penser que cette baisse est dû à l’afflux de nouvelles recrues devant porter les effectifs de la Force opérationnelle terrestre (FOT) à 77.000 soldats. D’ailleurs, Lucie Gauthier évoque ce « changement de structure des armées », avec une hausse de 1,7% du nombre de militaires du rang, lesquels représentent 29,7% des effectifs. Mais pas seulement. Car cette diminution de la solde mensuelle est aussi due à « la baisse des rémunérations moyenne des officiers (entre -1,1 et -6% en euros constants, selon le grade » et à celle des « militaires du rang (-2,3% en euros constants). » Histoire de relancer la guerre des boutons, les rémunérations mensuelles nettes n’ont pas évolué de la même manière selon les armées. Si elles ont baissé de 2,3% pour les personnels de l’armée de Terre, de l’armée de l’Air et de la Marine nationale, elles ont augmenté de 2,2% pour les militaires de la gendarmerie, qui dépendent du ministère de l’Intérieur. Cette baisse des rémunérations s’explique par celle des primes et indemnités entre 2015 et 2016. Elle « a notamment été ressentie par les officiers (-2,3 % en euros courants) et les militaires du rang (-6,1 % en euros courants) », souligne l’étude. Ce phénomène est dû essentiellement, du moins pour les officiers, à l’abrogation, en 2016, de l’indemnité exceptionnelle de remboursement de la contribution sociale généralisée (CSG) en 2016, remplacée par une indemnité dégressive. Ce qui s’est traduit par une baisse de 1,6% des primes. À cela est venu se greffer la diminution du montant moyen de l’indemnité pour charges militaires (ICM).

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http://www.opex360.com/2017/09/13/en-2016-la-remuneration-des-militaires-baisse-de-13/

 

INDUSTRIE ET ÉCONOMIE

 

1 – La France se prépare au futur de son industrie (La Tribune, Isabelle Boucq)

Robots et capteurs, simulation et connectivité, intégration de la culture digitale et bouleversement des modèles économiques, l’industrie se transforme en profondeur. Cette mutation est organisationnelle autant que technologique. Toutes les entreprises françaises n’ont pas encore pris conscience des changements profonds qui nécessitent une adaptation du dialogue social patronat-syndicats. Récemment labellisé « Vitrine Industrie du Futur », le fabricant alsacien d’éclairage professionnel Velum avait déjà entrepris sa transformation lorsqu’une équipe d’experts de l’Alliance Industrie du Futur (AIF), une initiative lancée lorsqu’Emmanuel Macron était à Bercy, est venue faire un diagnostic financé par la Région, désormais Grand Est, à l’été 2015. « Nous avions déjà de bonnes pratiques de production à la demande », reconnaît Anne Vetter-Tifrit, présidente du Groupe Velum depuis le rachat de l’entreprise de 170 personnes à son père, en 2012. « Le diagnostic nous a donné une belle photographie des leviers de progression sur quatre points : la connectivité, la flexibilité, l’économie des ressources et l’humain. Cette labellisation conforte notre démarche et représente un gage de qualité pour nos produits fabriqués en France. Nous recevons d’autres PME intéressées et nous leur disons que c’est possible de se lancer. » Le label Vitrine Industrie du Futur récompense des entreprises pour des projets novateurs dans l’organisation de leur production, notamment au travers du numérique. Il vient aussi d’être décerné à OCP, une entreprise du Loiret fondée en 1924, pour sa plateforme logistique de produits de santé qui divise par deux les ruptures de stock dans les pharmacies, grâce à des outils numériques et de nouvelles méthodes d’organisation de la chaîne logistique. Ou encore au site nantais de Saunier Duval, producteur de chaudières et autres produits utilisant les énergies renouvelables : grâce à la digitalisation de ses données de production et à leur utilisation en temps réel, il a pu démontrer qu’il est possible de fabriquer en France des produits compétitifs de qualité.

L’AIF aux côtés des PME ET ETI

L’Alliance Industrie du Futur, un partenariat public-privé présidé par Philippe Darmayan, le patron d’ArcelorMittal France, regroupe une trentaine d’associations représentant l’ensemble de l’industrie française. Émanation des 34 plans de la Nouvelle France industrielle d’Arnaud Montebourg, devenus en 2015 les 10 solutions lorsqu’un certain Emmanuel Macron occupait le ministère de l’Économie, l’AIF oeuvre pour la modernisation et la transformation de l’industrie française en accompagnant particulièrement les PME et les ETI. Tahar Melliti, le directeur général de l’AIF, lui-même issu de l’industrie automobile, crédite d’ailleurs le nouveau président de la République d’avoir poussé à la création de l’AIF. « Dans nos groupes de travail, l’État est très présent quotidiennement. Je ne préjuge pas de l’avenir, mais j’ai bon espoir. » Le candidat Macron n’a pas lâché l’affaire : pendant la campagne, il a promis plusieurs mesures allant dans le sens de la transformation industrielle : la poursuite du Plan France très haut débit, la « sanctuarisation » du crédit impôt recherche et du crédit impôt innovation, le renforcement du rôle de Bpifrance dans la transformation numérique des PME ou encore la création d’un fonds pour l’industrie et l’innovation de 10 milliards d’euros.

Tahar Melliti tient cependant à une distinction sémantique.

Alors que « l’industrie 4.0 allemande se limite à la digitalisation de l’industrie, ce qui s’explique par le fait que l’Allemagne vend des équipements et des solutions, l’industrie du futur va plus loin, grâce à d’autres technologies comme la fabrication additive, les nouveaux matériaux, les exosquelettes et la cobotique [robotique collaborative, Ndlr] », précise-t-il. Les 34 plans Montebourg ou les 10 solutions Macron [voir ci-contre], en incorporant l’industrie de l’avenir dans leur feuille de route, avaient bien reconnu le fait qu’il ne s’agit pas uniquement de stimuler l’innovation dans les grandes filières, mais aussi de moderniser l’outil de production sous peine de voir la production filer dans des pays promettant des bas coûts. Cette préoccupation demeure au coeur du défi de l’AIF. « Il faut faire monter en compétence l’ensemble des entreprises d’une chaîne de valeur, car si les fournisseurs et les clients ne s’y mettent pas aussi, le potentiel ne sera pas utilisé au mieux », affirme Tahar Melliti. Le Medef veut lui aussi inciter les entreprises françaises à faire leur mue numérique. Première étape selon l’organisation patronale : elles doivent repenser leur business model.

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2 – Demande mondiale de pétrole : l’AIE revoit à la hausse sa prévision (El Watan, RE)

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a légèrement revu en hausse, hier, sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017. L’AIE table sur une progression de la demande de 1,6 million de barils par jour (mbj) pour atteindre 97,7 mbj en 2017, soit 0,1 mbj de plus que lors de la précédente estimation en août, selon son rapport mensuel sur le marché du pétrole. La croissance de la demande pétrolière pour 2018 devrait ralentir à 1,4 mbj pour atteindre 99,1 mbj (soit 0,1 mbj de plus que lors de la précédente publication), a indiqué l’Agence. La demande de la part des pays développés de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a été «très forte», explique l’Agence qui attribue cette hausse au rebond de l’activité économique dans ces pays et du commerce mondial, ainsi que de la faiblesse des cours du pétrole. «La croissance mondiale (de la demande) devrait ralentir au troisième trimestre en raison de l’impact des ouragans sur la demande américaine de pétrole avant de rebondir au quatrième trimestre», prévoit-elle. L’AIE note, par ailleurs, que la production mondiale a reculé en août et pour la première fois depuis avril. Les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), liés avec d’autres pays partenaires par un accord de limitation de leur production, ont effectivement réduit celle-ci le mois dernier. Mais la production mondiale a aussi été affectée par d’autres événements, comme l’ouragan Harvey. «Compte tenu des récentes prises de position des investisseurs, les attentes portent sur un resserrement des marchés et une hausse des cours, bien que très modeste», note l’AIE. Il convient de rappeler que l’Opep a relevé, elle aussi, sa prévision de la demande pour son pétrole en 2018 et a fait état de signes montrant que l’accord d’encadrement de la production contribuait à réduire une offre excédentaire qui pèse sur les prix.

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http://www.elwatan.com/-00-00-0000-352652_111.php

 

3 – Naval Group va étudier la francisation des Vulcano italiens (Le marin, Jean-Marc Tanguy)

Alors que le programme Flotlog (flotte logistique) n’en finit plus de glisser, la Direction générale de l’armement (DGA) a notifié début septembre à Naval group une étude pour une version française du Vulcano italien, commandé par l’Occar (organisme de coopération européen). Le premier navire doit être livré à la marine italienne en 2019 et s’avère très armé, là où la DGA, en France, souhaiterait acquérir un navire plus lisse (avec une autoprotection minimaliste), donc moins cher. La francisation, elle-même, répond déjà à un premier besoin d’économies car, dans tous les cas, les fonds sont limités pour ce programme dans un contexte où les urgences de réductions temporaires de capacités ne manquent pas (patrouilleurs notamment). Une coproduction des navires est censée réduire les coûts de fabrication et éviter les coûts de développement. En France, l’urgence est néanmoins réelle avec une génération actuelle à simple coque. Au moins deux différences cependant dans la destination des navires, avec une problématique de ravitaillement du groupe aéronaval et une contribution à la dissuasion nucléaire. La France pourrait acquérir entre deux et quatre Flotlog. Le budget est estimé en dessous du milliard d’euros.

 

GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE 

ET DE SÉCURITÉ

 

1 – OTAN – RUSSIE en Europe Centrale et Orientale (Les Yeux du Monde, Noémie Moreau)

A l’origine la raison d’être de l’OTAN  était selon la formule du premier Secrétaire général, le général Ismay,« to keep the Russians out, the Americans in, the Germans down”. Depuis sa création en 1949, les 12 pays membres fondateurs (Belgique, Canada, Danemark, France, Islande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Royaume-Uni et États-Unis) ont été rejoints par 16 autres pays en six vagues d’élargissement successives. La fin de la Guerre froide a été suivie par la dissolution du Pacte de Varsovie et l’effondrement de l’Union soviétique. A partir de ce moment-là, l’élargissement de l’OTAN se fait le plus important avec trois vagues d’adhésion. La République tchèque, la Hongrie et la Pologne sont devenues membres en 1999. Puis, en 2004, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie ont rejoint les rangs, suivies par l’Albanie et la Croatie en 2009 à la suite du Sommet de Bucarest. Malgré une série de traités prévoyant la limitation des armements stratégiques entre la Russie et les Etats-Unis, les responsables militaires américains craignent une agression militaire russe contre les pays baltes. Le dernier traité américano-russe en date est le New Start ou Strategic Arms Reduction Treaty, conclu en 2010. Il prévoit la limitation des deux arsenaux nucléaires à des niveaux équivalents d’ici février 2018. Notons que la Russie possède actuellement 7300 têtes nucléaires face à 2970 pour le camp américain. Comme stipulé dans le traité fondateur de l’Organisation, les forces armées de l’OTAN seraient obligées d’intervenir afin de défendre ces pays. Ces derniers sont situés à proximité de la mer Baltique, lieu dans lequel l’armée russe se livre à de nombreuses démonstrations de force. En effet, les principaux points faibles de l’OTAN sont Kaliningrad et le passage de Suwalki. Ce dernier situé entre l’exclave russe de Kaliningrad – port d’attache de la flotte russe de la Baltique et espace sur lequel se trouve une « bulle A2AD » (Anti-Access Area-Denial, Zone d’interdiction et de déni d’accès en français), basée sur des systèmes de défense aérienne performants- et la Biélorussie, un des proches alliés de Moscou avec la présence de la base aérienne russe, constitue l’unique accès terrestre reliant les pays baltes aux autres pays membres de l’OTAN et de l’Union Européenne. Comme mentionné précédemment, ce passage est un lieu stratégique pour la Fédération de Russie. Dans l’éventualité où Moscou désirerait envahir les pays baltes, les forces russes n’auraient qu’à occuper cet espace de soixante kilomètres de long, bloquant ainsi toute tentative d’aide des forces armées de l’OTAN auprès des pays baltes. Afin d’être prêt en cas d’offensives russes vers les Etats de la Baltique, l’OTAN a organisé, pour la première fois, le 19 juin 2017 un exercice militaire, l’ « Iron Wolf ». Ce sont 1 500 militaires de plusieurs nationalités qui y ont pris part.

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http://les-yeux-du-monde.fr/actualite/europe/30724-otan-russie-en-europe-centrale-et-orientale

 

2 – Du déclassement au renouveau géopolitique de la Méditerranée (IRIS, Bligh Nabi)

C’est seulement avec les grandes conquêtes et découvertes des XVe-XVIIe siècles, que la position pivot acquise (sous l’Antiquité) par la Méditerranée a été remise en cause. Depuis, son « déclassement géopolitique » n’a cessé de se confirmer : l’espace méditerranéen ne constitue plus le terrain de jeu privilégié des grandes puissances. Du reste, la nouvelle vague de « mondialisation » née à la fin du XXe siècle est synonyme de croissance des échanges commerciaux transatlantiques et (surtout) transpacifiques : mécaniquement, le bassin méditerranéen a vu son poids décliné un peu plus dans l’économie globale. Toutefois, la Méditerranée n’est pas marginalisée dans le monde globalisé du XXIe siècle : accessible depuis l’ensemble de la planète à travers le détroit de Gibraltar et le canal de Suez, point de jonction entre trois continents qui la bordent, la Méditerranée représente encore une route maritime essentielle pour le commerce mondial : le pétrole et le gaz du Moyen-Orient, ainsi que les produits manufacturés issus d’Asie orientale, passent en grande partie par cet axe, à destination des ports européens ou nord-américains. Sur ce point, la Chine a consenti des investissements lourds pour s’implanter dans le terminal commercial de Port Saïd au nord du canal de Suez et les ports de Naples et du Pirée, considérés comme autant de portes d’entrée vers les marchés européens. La Méditerranée n’est pas sortie de l’Histoire. Mieux, on assiste à la revalorisation de l’intérêt géopolitique du monde – multipolaire – méditerranéen, comme l’attestent l’émergence d’un nouveau pôle énergétique en Méditerranée orientale et l’affirmation de la Méditerranée comme l’un des « hot-spots » du changement climatique. Surtout, l’onde de choc des contestations populaires qui ont traversé ses rives Sud et Est en 2011 est à l’origine d’une série de phénomènes dont l’enjeu dépasse l’ère locale ou régionale : une expérience unique de démocratisation d’un régime arabe (Tunisie), des conflits (en Libye et en Syrie) qui affectent la sécurité internationale, le développement de forces djihadistes et d’organisations criminelles de nature transnationale, la montée d’idéologies identitaires (prônant le cloisonnement des cultures, des religions et des civilisations), une crise migratoire historique, etc.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.iris-france.org/98906-du-declassement-au-renouveau-geopolitique-de-la-mediterranee/

 

3 – Les écoles saoudiennes propagent l’intolérance (La Libre Belgique, Vincent Braun)

Selon Human Rights Watch, des manuels scolaires critiquent les autres courants de l’islam ainsi que les juifs et les chrétiens.

La doctrine wahhabite, indissociable du pouvoir royal saoudien, est bien connue pour son approche littérale et rigoriste de l’islam sunnite. Depuis quelques années, elle est pointée du doigt, avec le courant salafiste, pour avoir inspiré certains groupes d’activistes parmi les plus intolérants, sectaires, extrémistes, voire criminels, qui ont jamais été en lien avec la religion musulmane. L’Arabie saoudite, qui ne permet pas l’exercice public d’un autre culte que l’islam, diffuse dès lors – dès le plus jeune âge – une certaine idée de l’intolérance religieuse, d’après Human Rights Watch, qui a étudié les manuels saoudiens servant au cours de religion dans les écoles publiques. D’après l’ONG, ces manuels contiennent « un langage incendiaire à l’égard des religions et des traditions islamiques qui n’adhèrent pas à l’interprétation (wahhabite) de l’islam sunnite ». « Ces manuels scolaires dénigrent les pratiques religieuses soufies et chiites et qualifient les juifs et les chrétiens d’‘incroyants avec lesquels les musulmans ne devraient pas s’associer », pointe Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué diffusé mercredi. L’ONG a passé en revue tous les manuels scolaires de religion prévus pour l’année 2016-2017 et dispensés par le ministère de l’Education. Et son constat est édifiant. « Certains contenus qui avaient d’emblée provoqué une controverse généralisée pour leurs enseignements violents et intolérants suite aux attaques du 11 septembre 2001 demeurent dans les textes actuels, malgré les promesses d’officiels saoudiens d’éliminer tout langage intolérant », constate HRW. Cette recherche menée sur les cours de religion saoudiens, précise l’ONG américaine de défense des droits de l’homme, fait partie d’une enquête plus large, portant sur la diffusion par les officiels et religieux saoudiens de discours de haine et d’incitation à la violence, et devant nourrir un prochain rapport.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.lalibre.be/actu/international/les-ecoles-saoudiennes-propagent-l-intolerance-59b97a6fcd703b6592500c15

 

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