-GÉOPOLITIQUE : relations internationales, zones pays
-DÉFENSE : militaire, sécurité intérieure, terrorisme
-ÉCONOMIE : entreprise, industrie

La revue de presse de Jacques Raimond

La revue de presse « Esprit Surcouf » vous propose une sélection hebdomadaire d’une dizaine d’articles, peu diffusés dans les médias traditionnels, présentés dans trois rubriques : géopolitiques, défenses, économies. La revue de presse y ajoute un tour d’horizon des médias spécialisés, ainsi que les textes officiels parus dans la semaine passée, utiles à consulter et à retenir.

Esprit Surcouf vous propose cette semaine trois sujets de relations internationales qui brossent un panorama divergent, par rapport aux préoccupations ternaires habituelles. Tout d’abord, il est question du partenariat stratégique intégral entre la Chine et l’Egypte, partenariat bilatéral où convergent les intérêts globaux. Ensuite, il s’agit de déclarations iraniennes en direction de l’Europe, et plus particulièrement de la France, au sujet des menaces de sanctions annoncées par Paris. Enfin, le focus est mis sur l’Amérique latine, où les dynamiques nationales et supranationales doivent montrer les directions vers lesquelles tend ce continent.

Trois prises de position sur les sujets de défense, où l’éthique le dispute à la technique, mais aussi où la réflexion et l’intelligence humaine trouvent leur place dans les questions de défense, au plus haut niveau intellectuel, forment l’ossature de ce qui est proposé cette semaine. Sur les attaques cyber, l’anticipation doit jouer son rôle, à plein ; Thales ne veut pas inclure de l’intelligence artificielle dans les robots tueurs ; le CEMA pose les trois conditions de l’efficacité des armées, devant les auditeurs de l’IHEDN.

Une analyse de l’affaire Ghosn, et deux grandes analyses donnent le relief de l’économie,  de la semaine, face aux menaces liées à la fois au changement climatique et à surexploitation des réserves naturelles mondiales. Economie bleue et marché de l’énergie sont des enjeux majeurs de 2019, en économie.

 

  • GÉOPOLITIQUE :
  1. La Chine et l’Egypte, un « partenariat stratégique intégral » en pleine expansion
  2. Après les menaces de sanctions, Téhéran accuse Paris de déstabiliser la région
  3. Amérique latine, quelles perspectives en 2019 ?
  • DÉFENSE :
  1. Le gendarme de la sécurité informatique redoute un « cyber-Pearl-Harbor 
  2. Pour Thales, il n’est pas question de doter des « robots tueurs » d’une intelligence artificielle
  3. Intervention du CEMA devant les auditeurs de l’institut des hautes études de la défense nationale
  • ÉCONOMIE :
  1. L’économie bleue, un atout et une menace pour l’Arctique
  2. L’affaire Carlos Ghosn masque-t-elle un cas de guerre économique ?
  3. (Avis d’expert) Ces quatre tendances du digital qui vont changer les marchés de l’énergie en 2019
  • TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS
  • TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL

 

de Jacques Raimond

 

GÉOPOLITIQUE

 

Esprit Surcouf vous propose cette semaine trois sujets de relations internationales qui brossent un panorama divergent, par rapport aux préoccupations ternaires habituelles. Tout d’abord, il est question du partenariat stratégique intégral entre la Chine et l’Egypte, partenariat bilatéral où convergent les intérêts globaux. Ensuite, il s’agit de déclarations iraniennes en direction de l’Europe, et plus particulièrement de la France, au sujet des menaces de sanctions annoncées par Paris. Enfin, le focus est mis sur l’Amérique latine, où les dynamiques nationales et supranationales doivent montrer les directions vers lesquelles tend ce continent.

 

1- La Chine et l’Egypte, un « partenariat stratégique intégral » en pleine expansion (The conversation, Thierry Kellner et Elena Aoun)

La République populaire de Chine (RPC) et la République arabe d’Égypte se trouvent depuis la fin des années 1970 sur une trajectoire de rapprochement politique et économique constante. Largement passé inaperçu, ce processus s’est renforcé après l’arrivée au pouvoir de Hosni Moubarak au début des années 1980, aiguillonné par les évolutions internes aux deux pays et les transformations ainsi induites au niveau de leurs ambitions externes. La montée en puissance économique de Pékin à partir des années 1990 et sa quête de nouveaux marchés ont, par exemple, rencontré les besoins croissants en investissements du Caire. Les conjonctures internationales ont aussi joué un rôle non-négligeable, à l’instar de la crise financière mondiale de 2008. En fragilisant les économies occidentales, celle-ci a ouvert la voie à une plus grande assertivité chinoise et accru son attractivité pour le partenaire égyptien notamment. Curieusement, les turbulences qui ont suivi le « Printemps égyptien » se sont révélées être un catalyseur puissant qui a débouché, fin 2014, sur un « partenariat stratégique global ». Prometteur pour les deux parties, ce partenariat est aussi significatif d’une fluidité plus marquée du système international tant du point de vue des normes que des pôles de puissance.

Retournements égyptiens, constance chinoise

Réminiscence des événements de Tian An Men qui avaient secoué la Chine en 1989, la révolte populaire qui débute en janvier 2011 en Égypte inquiète fortement Pékin. Très prudent, ce dernier adopte un discours qui soutient le Raïs sans condamner les protestataires, mais plutôt les ingérences extérieures. Dès lors, même si la chute de Moubarak lui fait perdre un partenaire de choix, la Chine se trouve en position de tendre rapidement la main aux autorités de la transition – le Conseil suprême des forces armées. Dès mars 2011, une délégation chinoise menée par le vice-ministre des Affaires étrangères se rend en Égypte afin de relancer les relations bilatérales, alors que les pays occidentaux peinent à se positionner par rapport à ces changements et que nombre d’investisseurs gèlent leurs activités, voire se désengagent face aux troubles. Constant dans son discours sur le respect du « choix » du peuple égyptien, Pékin accueille sans états d’âme l’élection du candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, contre les préférences des militaires égyptiens. Geste symboliquement fort, le nouveau président égyptien réserve à la Chine sa première visite à l’étranger, au grand dam des États-Unis. Une série d’accords et de discussions se tiennent durant le court mandat de Morsi, indiquant clairement la volonté des deux parties de renforcer leur coopération. Le coup d’État militaire qui, sous le couvert des manifestations populaires, met un terme sanglant à la présidence de Morsi est vite absorbé par Pékin. Pour la troisième fois en moins de trois ans, grâce à la constance de son discours, la diplomatie chinoise s’adapte aisément au revirement à la tête de l’État égyptien. Bien plus, dès que la situation se stabilise avec l’élection du nouvel homme fort d’Égypte, le maréchal al-Sissi, les relations entre les deux pays vont passer à la vitesse supérieure notamment au travers de la conclusion d’un « partenariat stratégique intégral ».

La mise en place du « partenariat stratégique intégral »

C’est en avril 1999 que, lors d’une visite d’État à Pékin, le président Moubarak avait signé avec son homologue chinois d’alors, Jiang Zemin, un communiqué établissant une relation de « coopération stratégique » entre les deux pays. Reprise à leur compte par le maréchal Tantatwi et le président Morsi, en dépit de la brièveté de leur passage à la tête de l’Égypte, cette coopération stratégique est transformée en « partenariat stratégique intégral » en décembre 2014, quelques mois seulement après l’investiture d’al-Sissi. Ce développement n’est pas que sémantique. En élevant leurs relations à l’échelon le plus haut dans la hiérarchie des « partenariats » établie par la diplomatie chinoise, Pékin et Le Caire s’engagent à coopérer dans tous les domaines pouvant relever des relations bilatérales, et ceci sur le long terme. En outre, l’esprit sous-jacent à ce type de partenariat est que, même en cas de tensions occasionnelles, la coopération entre les deux pays ne doit pas dérailler. Une sorte de promesse de soutien et de loyauté croisée./Sur le plan pratique, ce partenariat renforcé se traduit par un dynamisme renouvelé des relations entre les deux pays. Soutenus par de nombreuses visites de haut niveau – le président al-Sissi s’est rendu au total quatre fois en Chine depuis son arrivée au pouvoir –, de nombreux accords et projets ont fait (ou font encore) l’objet de négociations et sont, pour la plupart, à un stade ou un autre de concrétisation. S’ouvrant à de nouveaux types de produits, le commerce bilatéral a continué à croître, avec plus de 10,8 milliards USD d’échanges en 2017. Même s’il faut faire la part entre des évolutions tangibles et des annonces et promesses qui restent à réaliser, les relations bilatérales sino-égyptiennes se sont incontestablement étoffées dans les toutes dernières années. Au point que Pékin est devenu l’un des partenaires individuels les plus importants du Caire dans des créneaux aussi divers que le commerce, les investissements, la fourniture de facilités financières ou les transferts technologiques. Même en matière sécuritaire, les liens se sont approfondis, notamment dans le cadre de la coopération antiterroriste, Le Caire ayant par exemple aidé Pékin à rapatrier de force vers la Chine des étudiants ouïghours présents sur son territoire. Cette effervescence bilatérale atteste de manière évidente une forte convergence des intérêts tant économiques que politiques.

Les potentialités des initiatives multilatérales chinoises

Parallèlement, il semble que l’Égypte d’al-Sissi soit de plus en plus désireuse de s’associer aux dynamiques multilatérales impulsées par la Chine et porteuses de la vision du monde que Pékin promeut dans sa politique étrangère. Un développement constaté avant même l’arrivée de Xi Jinping.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://theconversation.com/la-chine-et-legypte-un-partenariat-strategique-integral-en-pleine-expansion-109758

 

2 –  Après les menaces de sanctions, Téhéran accuse Paris de déstabiliser la région ( L’Orient le Jour, AFP)

« La République islamique a toujours appelé à renforcer la paix et la stabilité dans la région », affirme le ministère iranien des Affaires étrangères. L’Iran a accusé la France de « déstabiliser » la région, en réaction aux menaces de Paris d’imposer des sanctions à Téhéran si le dialogue avec ce pays sur ses activités balistiques et son influence régionale « n’aboutit pas ». « La République islamique a toujours appelé à renforcer la paix et la stabilité dans la région », affirme le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué publié tard vendredi soir. Et l’Iran « considère les ventes massives d’armes modernes et offensives par (…) la France comme un facteur déstabilisant pour l’équilibre de la région », ajoute le texte. Le ministère iranien réagissait aux déclarations du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui a menacé vendredi l’Iran de sanctions à propos de son programme balistique et son influence au Moyen-Orient. « Nous avons deux exigences (…) que l’Iran renonce à sa production missilière et en particulier à ses exportations missilières en direction entre autres de certaines fractions armées du Moyen-Orient mais aussi en direction des Houthis » au Yémen, a souligné M. Le Drian. L’Iran doit aussi « cesser ses actions de déstabilisation de l’ensemble de la zone », a-t-il ajouté, en estimant qu’aux termes de la résolution 2254 de l’ONU sur la Syrie, il ne peut y avoir de « présence de forces étrangères sur le territoire syrien ». « Nous avons commencé un dialogue difficile avec l’Iran qui devra se poursuivre et sur ce dialogue, nous sommes prêts, s’il n’aboutit pas, à avoir un usage ferme de sanctions. Et ils le savent », a-t-il martelé. « Les capacités de l’Iran en matière de missiles font partie de sa légitime puissance défensive (…) Le programme de missiles de l’Iran n’est pas négociable (…) et cela a été dit aux Français », a répondu le ministère iranien des Affaires étrangères. Il a prévenu que « toute nouvelle sanction européenne conduirait à une révision de nos relations avec eux ».

 

3– Amérique latine, quelles perspectives en 2019 ? (IRIS, le point de vue de christophe Ventura)

L’Amérique latine a été marquée cette fin d’année 2018 par les élections de Jair Bolsonaro au Brésil et d’Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) au Mexique. Or, les cycles électoraux ne sont pas terminés et les dynamiques politiques, aussi bien nationales (Venezuela, Brésil, Mexique, Bolivie…) que supranationales (Mercosur, Groupe de Lima, Alliance Pacifique…) seront à observer afin de comprendre les tendances et directions de la région. Par ailleurs, le jeu des États-Unis, de la Chine et de l’Union européenne tant politique, que stratégique, économique et commercial, risquent d’influer sur cette zone du monde. Le point avec Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS.

Des prévisions économiques à la baisse

L’année 2019 en Amérique latine sera particulièrement intense pour plusieurs raisons. Il faut tout d’abord s’intéresser au contexte économique général dans lequel la région se trouve. Celui-ci demeure durablement fragile et incertain. En effet, toutes les prévisions des institutions internationales, que ce soit la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) ou la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes des Nations unies (CEPAL) ont révisé à la baisse leurs prévisions pour l’ensemble de la région, et plus spécifiquement pour les pays d’Amérique du Sud. Ainsi, un dernier rapport de la Banque mondiale estime que la croissance latino-américaine pour l’année 2019 sera en moyenne de +1,7% (au lieu 2,9% initialement prévu ; 0,6 % en 2018). Dans ce schéma, l’Amérique centrale et le Mexique seront sensiblement au-dessus. C’est donc l’Amérique du Sud qui va le plus être impactée par cette révision à la baisse des pronostics économiques dans la région. Par ailleurs, plusieurs pays seront en récession en 2019. Il y aura le Venezuela dont la Banque mondiale estime la contraction de l’activité économique à venir à -8% (après -18% en 2018). Mais il y aura également l’Argentine où elle atteindra – 1,7% (après – 2,8% en 2018). Cette situation – qui signifie une forte dégradation de la situation sociale pour une majorité de gens dans le pays – pèsera dans l’élection présidentielle prévue en octobre 2019. D’autres pays importants du Cône Sud seront également en année électorale, comme la Bolivie qui présente l’une des seules conjonctures économiques stable et même positive, avec une croissance qui va émarger autour de +4%, +4.3%. Le Brésil, quant à lui, devrait connaître une hausse de sa croissance (+2,2 % contre 1,2 % en 2018). On est donc dans une région où les perspectives économiques sont tendanciellement, et à de rares exceptions près, revues à la baisse, le tout dans un contexte mondial très incertain, puisque marqué par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine qui sont les deux principaux partenaires commerciaux de l’Amérique latine. Ces tensions commerciales interviennent de surcroît dans une phase de ralentissement structurel du commerce et des échanges internationaux, de volatilité accrue des marchés financiers, de baisse des investissements et d’augmentation constante de l’endettement des États et des entreprises au niveau mondial. Ces divers facteurs internes et externes nourriront la fragilité des économies latino-américaines. En effet, leur modèle de développement dépend largement de l’actualité des marchés financiers mondiaux, puisque les économies latino-américaines et surtout sud-américaines exploitent et exportent majoritairement vers les marchés internationaux des ressources naturelles, des matières premières et des matières agricoles. Les pays latino-américains se rendent très dépendants de la demande et des cours de ces marchés, mais aussi des capitaux internationaux et des technologies des grandes puissances dont ils ne disposent pas tous.

Des élections déterminantes en 2019

Dans ce contexte général, des événements politiques et géopolitiques seront à observer en 2019. Sur le plan politique, la région va poursuivre et finaliser son « super cycle électoral » qui a démarré en 2018. Cette année, des élections déterminantes se tiendront au Panama, au Guatemala et à El Salvador au premier semestre 2019, en Argentine, en Bolivie et en Uruguay pour ce qui est du deuxième semestre 2019. Ces élections seront clés, car susceptibles de modifier les majorités au pouvoir dans un contexte où l’Amérique latine fait face à un puissant vent de « dégagisme » politique qui affecte tous les gouvernements sortants, quelle que soit leur affinité idéologique et au cœur duquel se trouvent les « classes moyennes » latino-américaines frappées par les conséquences sociales de la crise économique (coup d’arrêt à leur ascension et à leur mobilité sociales, menace de déclassement, de retour à la pauvreté ou la vulnérabilité). Il faudra par ailleurs suivre l’évolution des relations qui vont se développer entre le Brésil et le Mexique, les deux principales puissances latino-américaines. Ces pays ont désormais à leur tête deux gouvernements offrant des visages aussi nouveaux que différents :  le gouvernement de Jair Bolsonaro au Brésil (jusqu’en 2022) et celui de Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO), élu lui pour six ans jusqu’en 2024. Le premier offre un profil « libéral-autoritaire » et plutôt aligné sur les États-Unis en matière de politique étrangère, le second un profil de centre-gauche et de restauration d’une souveraineté nationale plus marquée. Ce sont deux pays aux poids déterminants et primordiaux des points de vue politique, économique et géopolitique en Amérique latine. Pour ne donner qu’un seul chiffre, le Mexique et le Brésil représentent environ les 2/3 du PIB de l’Amérique latine. AMLO montre d’ores et déjà sa différence sur les questions régionales, puisque le Mexique a décidé de ne plus suivre l’orientation de la coalition des pays latino-américains engagés contre le gouvernement de Nicolas Maduro à Caracas, en décidant par exemple, début janvier 2019, de ne pas apporter sa signature à la nouvelle déclaration du Groupe de Lima (ce dernier rassemble quatorze pays américains engagés contre le gouvernement Maduro) qui déclare le président illégitime et reconnaît l’Assemblée nationale comme seul pouvoir légitime. Cette déclaration est le point d’appui, avec le soutien de Donald Trump qui l’accompagne, de Juan Guaidó, le nouveau leader de l’opposition vénézuélienne reconnu par ces acteurs comme nouveau « président par intérim » du Venezuela. Le Mexique (avec l’Uruguay) fait entendre une musique différente au nom d’une politique de non-intervention et de non-ingérence dans les affaires internes d’un pays tiers. Le nouveau gouvernement mexicain pourrait jouer un rôle dans la promotion d’une stratégie de dialogue pour tenter de faire baisser l’intensité de cette crise inflammable du Venezuela. Cette disponibilité est aujourd’hui la seule alternative à l’autre stratégie, celle du « changement de régime » voulu par Donald Trump et les pays du Groupe de Lima, ainsi que par une partie des États européens et des institutions de l’Union européenne. La situation au Venezuela – où le scénario de guerre civile et d’intervention sous une forme ou une autre ne peut plus être exclu – sera le nœud des rapports de forces dans la région et de leurs prochaines évolutions.

L’Amérique latine, terrain des confrontations Chine/États-Unis

La troisième dimension des enjeux latino-américains pour l’année 2019 concernera les rapports de force qui s’installent entre les États-Unis et la Chine au niveau mondial. C’est évidemment lié aux tensions commerciales, mais également à la stratégie des deux pays dans cette région. L’Amérique latine est en effet une région stratégique pour les États-Unis et la Chine. Elle représente un gisement de ressources naturelles, de matières premières et de ressources énergétiques très important. La Chine y voit des intérêts liés à l’approvisionnement et à la sécurisation de son économie exponentielle. Les États-Unis, quant à eux, sont déterminés à s’installer comme puissance énergétique mondiale hégémonique des prochaines années, à partir de leur propre territoire et de la conquête de leur indépendance énergétique, et en constituant des cercles d’alliances dont l’Amérique latine doit faire partie. Les États-Unis proposent en ce sens de nouveaux partenariats avec certains pays latino-américains comme le Brésil, la Colombie ou le Pérou. Le même phénomène explique par ailleurs la persistance d’une politique très dure et agressive de Washington vis-à-vis de Caracas, notamment parce que le Venezuela représente un autre gisement déterminant en ressources énergétiques et minières

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.iris-france.org/129123-amerique-latine-quelles-perspectives-en-2019/

 
Le site IRIS est répertorié 
dans la rubrique THINKTANKS de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr

Cliquez ici 

 

DÉFENSE

 

Trois prises de position sur les sujets de défense, où l’éthique le dispute à la technique, mais aussi où la réflexion et l’intelligence humaine trouvent leur place dans les questions de défense, au plus haut niveau intellectuel, forment l’ossature de ce qui est proposé cette semaine. Sur les attaques cyber, l’anticipation doit jouer son rôle, à plein ; Thales ne veut pas inclure de l’intelligence artificielle dans les robots tueurs ; le CEMA pose les trois conditions de l’efficacité des armées, devant les auditeur de l’IHEDN.

 

1-  Le gendarme de la sécurité informatique redoute un « cyber-Pearl-Harbor » (La Tribune)

Le directeur de l’Anssi, le gendarme français de la sécurité informatique, Guillaume Poupard, redoute une « succession d’attaques massives surprises », estimant que tous les éléments techniques sont réunis pour un « cyber-Pearl Harbor ».

La France doit, selon lui, être plus que jamais sur ses gardes. Le directeur de l’Anssi, le gendarme français de la sécurité informatique, Guillaume Poupard, redoute une   « succession d’attaques massives surprises », estimant que tous les éléments techniques sont réunis pour un « cyber-Pearl Harbor »« Nous redoutons et souhaitons éviter une succession d’attaques massives surprises. Tous les éléments techniques sont disponibles, il ne reste plus qu’avoir la volonté et d’allumer la première mèche », s’inquiète le directeur de l’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques, dans un entretien au Parisien, vendredi soir. M. Poupard met en garde contre deux menaces, « le vol de renseignements » et le « sabotage »« Le contexte géopolitique se dégradant, certains pays auront peut-être un jour la tentation de s’en prendre à nous avec des cyberattaques », prévient-il. Le patron de l’Anssi explique avoir « détecté des attaques d’acteurs étatiques, privés ou terroristes qui ne visent pas encore à détruire mais à s’installer et surtout à étudier les systèmes informatiques » dans trois secteurs importants: « l’énergie, les télécoms et les transports ».

« Anticiper les attentats terroristes »

« Il faut par exemple anticiper les attentats terroristes qui impliqueraient dans 10 ans un avion dont le système a été piraté », poursuit-il. Le gouvernement français a par ailleurs annoncé vendredi son intention de renforcer « la sécurité des réseaux mobiles » pour prévenir toute tentative d’espionnage ou de sabotage sur la prochaine génération mobile 5G. Cette proposition intervient dans un contexte de méfiance à l’égard du numéro un mondial des équipementiers, le chinois Huawei, et de craintes quant à un possible usage de ses équipements par les services de renseignements chinois, exprimées notamment par les Etats-Unis.

2-  Pour Thales, il n’est pas question de doter des « robots tueurs » d’une intelligence artificielle ( OPEX 360, Laurent Lagneau)

Actuellement, il existe plusieurs types de robots terrestres à usage militaire, classés selon trois catégories : les mini-robots modulaires pour les actions de contact, les véhicules de combat robotisés et les robots lourds de type polyvalent (RTP). Et les projets dans ce domaine se multiplient un peu partout, y compris en France, même si, pour le moment, le ministère des Armées cherche avant tout à développer des machines faites pour soulager les combattants débarqués de certaines tâches pénibles. Ainsi, par exemple, lors du dernier salon Eurosatory, dédié à l’armement terrestre, MBDA et l’estonien Milrem Robotics ont présenté THeMIS, un robot « antichar » doté du Missile Moyenne Portée. Et Nexter Robotics en a fait de même avec Opto, armé d’un canon de 20 mm. Mais on pourrait citer aussi le Multi Mission Unmanned Ground Vehicle de l’allemand Rheinmetall ou encore le RoBattle d’Israel Aerospace Industries, lequel peut être autonome alors qu’il a été conçu pour des missions de surveillance, de protection et de reconnaissance armée. Certains de ces robots armés ont même été utilisé au combat, comme l’Uran, engagé par les forces russes en Syrie. Une autre piste de travail vise à faire des chars de combat des engins pilotés à distance. La Russie prépare ainsi une version sans équipage de son Armata T-14. La Chine en a fait de même en modifiant un T-59 [version locale du T-54/55 soviétique]. Et les États-Unis vont suivre, dans le cadre de leur programme Next-Generation Combat Vehicle [NGCV]. Tant que l’ouverture du feu relèvera d’une décision humaine, alors cela ne soulèvera pas des considérations morales et éthiques. Du moins pas autant que si ces machines sont pourvues d’une intelligence artificielle afin de les rendre autonomes. Or, pour certains, cela serait inéluctable. Dans un rapport publié en 2014, le Center for a New American Security [CNAS] estimains que les véhicules aériens [drones] et terrestres allaient être « bientôt remplacés par des systèmes plus autonomes dans tous les domaines (air, mer, marins, terrestres et spatiales) et dans toute la gamme des opérations militaires » par « nécessité opérationnelle » et aussi en raison de l’augmentation, « à un rythme insoutenable », des coûts de développement des plates-formes traditionnelles de combat avec équipage. Certes, on peut toujours se référer aux lois de la robotique énoncées par l’écrivain Isaac Asimov, lesquelles stipulent qu’un « robot, doté d’une intelligence artificielle ne peut porter atteinte à un être humain » et qu’il « doit obéir aux ordres, sauf si ces derniers entrent en conflit avec la première régle. » Mais nul ne peut dire qu’elles seront toujours observées. Aussi, des chercheurs [le regretté Stephen Hawking] et des entrepreneurs du secteur des hautes technologies [Elon Musk, Bill Gates, Steve Wozniak, etc] ne cessent de mettre en garde contre la tentation des robots tueurs autonomes. De même que les Nations unies, dont le Groupe des experts gouvernementaux sur les systèmes d’armes mortelles autonomes [GCE-LAWS] se heurte au refus de certains pays de « toute interdiction, moratoire ou régulation sur les armes autonomes ». La Russie, les États-Unis et la Chine étant parmi ceux se montrant les plus réticents à une éventuelle révision de la convention de 1980 sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques. Aussi, la position affichée par Patrice Caine, le Pdg de Thales est inédite pour un acteur majeur de l’industrie de défense. Le 24 janvier, à l’occasion de la seconde édition des Thales Media Days, organisée à Montréal et dédiée à l’intelligence artificielle, M. Caine a dit vouloir l’interdiction des robots tueurs autonomes. « Il faut que les pays mettent en place une législation au niveau international pour que le terrain de jeu soit clair pour tous » en ce qui concerne l’application de l’IA au domaine de l’armement, a-t-il expliqué auprès de l’AFP. « C’est vrai qu’il y a des discussions sur ce sujet là aux Nations unies » et que « globalement il y a une volonté, mais ça prend du temps », a ajouté M. Caine. Depuis 2014, Thales a investi 7 milliards d’euros dans les domaines de la connectivité, du big data, de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle, ces technologies étant de plus en plus utilisées dans les secteurs de l’aéronautique, du spatial, des transports terrestres, de la défense et de la sécurité. Et le groupe consacre 20% de son chiffre d’affaires à la recherche et au développement. Ce qui lui donne une force de frappe appréciable… Lors de cette conférence, le fondateur et directeur de l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal [MILA], Yoshua Bengio, est allé dans le sens du Pdg de Thales. « Il y a deux aspects à considérer à propos des armes létales autonomes, qu’on surnomme les ‘robots tueurs’ et qui n’ont rien d’un film mais constituent au contraire un enjeu actuel pour les armées : il y a l’aspect moral et l’aspect sécuritaire », a-t-il souligné. « D’un côté, les machines ne comprennent pas et ne comprendront pas dans un futur proche, le contexte moral et de l’autre, si ces armes deviennent faciles à acheter car beaucoup d’entreprises en fabriquent, pensez aux drones construits avec des armes et de la détection faciale : vous aurez alors des assassinats ciblés visant des groupes de population en particulier », a expliqué le Dr Bengio. Quoi qu’il en soit, il n’est pas question pour Thales de « donner de l’autonomie à un système d’armes pour que de lui-même il puisse décider de tuer ou pas », assuré M. Caine. Thales « n’appliquera pas l’IA dans tout ce qui est létal (même) si les clients le demandent », a-t-il insisté. Un autre sujet relatif à l’intelligence artificielle est la reconnaissance faciale. Et il s’agit-là d’une technologie qui figure dans le portefeuille d’activités de Thales [et ce sera d’autant plus le cas après le rachat de Gemalto, ndlr]. Or, des pays, comme la Chine, envisage d’y recourir pour surveiller en permanence leur population. Il se dit même que c’est déjà le cas. « On utilise ces technologies pour des applications de sécurité: pour un port, un aéroport, et autres infrastructures critiques », mais « jamais » Thales ne les a utilisées « à l’échelle d’un pays », a précisé M. Caine. « Je pense que dans les pays qui le font – si tant est que c’est vrai car les pays qui le font ne communiquent pas là-dessus – l’ingénierie système est faite par les pays eux-mêmes », a-t-il continué le Pdg de Thales, estimant qu’un « système qui noterait les gens sur leurs comportements plus ou moins civiques » pose des « problèmes éthiques et moraux » et représente un danger.

3- Intervention du CEMA devant les auditeurs de l’institut des hautes études de la défense nationale (defense.gouv.fr, EMA)

Vendredi 18 janvier 2019, le chef d’état-major des armées (CEMA), le général d’armée François Lecointre, est intervenu à l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), devant les auditeurs de la 71e session. L’occasion pour le CEMA de rencontrer des civils et militaires aux parcours variés, mais qui aspirent tous à faire de l’institut une plateforme unique de formation, de réflexion et de débats de haut niveau. Il a remercié les auditeurs de donner de leur temps afin de répondre à cette responsabilité collective. Le CEMA a d’abord abordé le rôle et la place des armées et a rappelé que la revue stratégique affirmait que nous assistons au retour de la guerre comme horizon possible et qu’il faut bien comprendre qu’au cœur de l’efficacité des armées, il y a une culture militaire propre, des vertus propres, des exigences particulières, un statut différent des autres. Intelligence, endurance et performance sont 3 exigences sur lesquelles le CEMA s’est attardé. L’intelligence : pour comprendre le contexte et les signaux et, si possible les anticiper et concevoir la réponse et l’organiser par la constitution d’un haut-commandement solide et la mobilisation d’experts de haut-niveaux – l’IHEDN y concourant. L’endurance : il serait vain pour une armée de développer son aptitude à l’effort sans considération pour sa capacité à agir dans la durée. Cet impératif est structurant pour la définition de notre modèle et la conduite de nos opérations, tant sur le territoire national qu’en opérations extérieures. La performance : ce résultat repose sur la vitalité des vertus militaires élevées au rang de valeurs : le courage, l’esprit de corps, la discipline, l’initiative, la rigueur, l’abnégation.  Il repose également, en opération, sur la qualité des matériels et l’aptitude du commandement à bien employer la force grâce aux leviers dont il dispose.

Le général d’armée François Lecointre a ensuite évoqué les  axes stratégiques qui guideront l’action dans les prochains mois :

  • Ajuster l’organisation à la mission des forces.
  • Simplifier les processus.
  • Redonner des leviers financiers.

Pour conclure, le CEMA a rappelé que « […] l’ambition qu’il portait pour les armées resterait sans effet si elles n’étaient pas servies par un état d’esprit particulier que je constate chez la très grande majorité des soldats, des marins des aviateurs, d’active et de réserve, ainsi que chez le personnel civil des Armées. Marc Bloch faisait le constat que « le monde appartient à ceux qui aiment le neuf ». Les forces vives des armées, à rebours de l’image qu’on leur prête encore parfois, sont de ceux-ci.»

REPÈRES :
L’IHEDN est un lieu de formation, de réflexion et de débats de haut niveau sur les questions stratégiques. Il réunit chaque année une centaine de responsables qui appartiennent à la fonction publique civile et militaire, mais aussi au monde de l’entreprise, ainsi qu’à différents secteurs d’activité en France comme à l’étranger. Au cours d’une année de formation, les auditeurs approfondissent leur connaissance des questions de défense, de politique étrangère, d’armement et d’économie de défense ». Les officiers, auditeurs du Centre des hautes études militaires (CHEM), sont également auditeurs de la session nationale politique de défense de l’IHEDN. En parallèle, d’autres officiers suivent également chaque année la session nationale armement et économie de Défense de l’IHEDN.

 

ÉCONOMIE 

 

Une analyse de l’affaire Ghosn, et deux grandes analyses donnent le relief de l’économie,  de la semaine, face aux menaces liées à la fois au changement climatique et à surexploitation des réserves naturelles mondiales. Economie bleue et marché de l’énergie sont des enjeux majeurs de 2019, en économie.

 

1-  L’économie bleue, un atout et une menace pour l’Arctique (Euractv, Alexandre Brzozowski)

Réchauffement climatique, la surpêche et la pêche illégale : l’océan dont dépendent les communautés de l’Arctique est menacé comme jamais .

Ces 100 dernières années, les températures de l’Arctique ont augmenté deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Depuis 1958, la banquise y a perdu les deux tiers de son épaisseur et près de trois quarts de la glace se forme et fond chaque année, selon une étude récente de la NASA. Selon de récentes prévisions, la calotte glaciaire estivale de l’Arctique pourrait complètement avoir disparu d’ici à 2050, ce qui changera considérablement les conditions de vie des populations de la région. Par ailleurs, la région arctique entourant le Pôle Nord abrite 34 espèces de mammifères marins, 633 espèces de poissons et environ 4 millions de personnes, dont des communautés autochtones, selon les estimations de WWF. « L’océan est menacé comme jamais auparavant – à cause du changement climatique, de la surpêche, des déchets marins – le plus grave étant le réchauffement climatique », a déclaré l’envoyé spécial de la Norvège pour les Océans, Vidar Helgesen. « Nous devons mettre en place une économie bleue en harmonie avec l’écologie des océans », a-t-il déclaré aux décideurs politiques et experts de l’Arctique rassemblés pour une conférence sur la politique de l’Arctique dans la ville norvégienne de Tromsø. Ola Elvestuen, ministre norvégien du Climat et de l’Environnement, a mis en garde contre les impacts catastrophiques sur les écosystèmes terrestres, les moyens de subsistance pour les humains et la biodiversité dans l’éventualité d’un scénario de réchauffement planétaire à 2°C. Au total, 80 % du stock de cabillaud de la mer de Barents pourrait disparaître d’ici à 2100, parce que des concentrations plus élevées de CO2 rendent les océans de plus en plus acides, a-t-il averti, citant un rapport historique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié l’an dernier. « Cela montre que le changement climatique n’a pas seulement des conséquences pour l’écosystème, mais aussi pour l’une des plus grandes industries de Norvège. Il s’agit de la pêche au cabillaud la plus importante au monde et la plus robuste que nous ayons au monde », a affirmé le ministre. C’est dans les régions des pôles que le changement climatique est le plus visible. Son impact y servira d’exemple pour le reste de la planète, expliquent Jan Dusík et Thierry Lucas, du Programme de l’ONU pour l’environnement.

Fruits de mer et sécurité alimentaire

« Nous devons produire davantage à partir de l’océan » afin d’atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU, a déclaré Vidar Helgesen. « Mais si nous produisons plus à partir de l’océan, nous devons mieux nous en occuper. » Selon lui, les États côtiers de l’Arctique peuvent montrer la voie en matière de gestion des écosystèmes océaniques fondée sur la connaissance, ajoutant que l’échange plus rapide de l’information au moyen de la technologie des drones en est un exemple. Tous les pays ne sont cependant pas ouverts au partage de données pour des raisons de sécurité nationale, a-t-il admis. D’autres ont souligné le vaste potentiel économique inexploité de l’Arctique. « Le Forum économique mondial a évalué le potentiel économique de l’Arctique à 1000 milliards de dollars », a déclaré Tero Vauraste, président du Conseil économique de l’Arctique. Ce dernier a fait référence aux prévisions à long terme concernant l’exploitation commerciale de l’océan Arctique, citant de nouvelles routes maritimes et de nouvelles ressources énergétiques à mesure que la glace fond. Il a également cité les industries océaniques, indiquant que la part des entreprises agricoles et des entreprises liées à la pêche devrait doubler au cours des 20 prochaines années. « Simultanément, certaines espèces de poissons se sont déjà mises à migrer en raison des changements de la calotte glaciaire et de la température de l’eau », a-t-il averti. Cette migration pourrait modifier le marché du travail, en particulier dans des pays comme l’Islande où le poisson représente plus de la moitié des exportations totales. « Pour avoir une pêche durable, il faut une science solide, la primauté du droit et des capacités d’application de la loi », explique Mikael Thinghuus, PDG de Royal Greenland, une entreprise publique de pêche. L’Écosse fait partie des plus grandes nations de pêcheurs en mer d’Europe et est la quatrième plus grande de l’UE, les navires de pêche écossais débarquant environ deux tiers du total des poissons capturés au Royaume-Uni. Alors que le Royaume-Uni s’apprête à devenir un État côtier en raison du Brexit et qu’il aura donc le pouvoir de contrôler l’accès à ses eaux, le soutien aux communautés locales de pêcheurs devient un besoin plus pressant. « Indépendamment du résultat du Brexit, l’engagement de l’Écosse à travailler avec notre partenaire international dans la gestion durable des pêches ne diminuera pas », a déclaré Mairi Gougeon, ministre des Affaires rurales et de l’Environnement naturel d’Écosse.

Lutte contre la pollution marine

L’évolution de l’océan Arctique promet également des routes maritimes plus courtes entre l’Asie et l’Europe, ce qui pourrait accroître le tourisme. Tero Verauste a mentionné l’industrie du tourisme islandaise, qui a plus que triplé au cours des dernières années et qui devrait encore doubler au cours des 20 prochaines années. « L’industrie du voyage doit créer et s’engager à respecter des principes de durabilité et s’assurer que ses clients les suivent également », a déclaré Peter Thomson, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’océan. L’envoyé de l’ONU a donné l’exemple d’un paquebot de croisière régional qui fournit aux passagers des recommandations en matière de durabilité, soulignant la « responsabilité des agences de voyages, des voyagistes et des prestataires de services » de protéger l’environnement. Le secteur du transport maritime et du fret pourrait également apporter son aide en utilisant les nouvelles technologies numériques. Les navires commerciaux pourraient être systématiquement équipés de capteurs pour surveiller l’océan et transmettre ces données aux gouvernements et aux scientifiques, a suggéré Paul Holthus, PDG et président du Conseil mondial des océans. Les ONG environnementales ont toutefois mis en garde contre la tentation de la surexploitation des ressources de l’Arctique. « Si nous voulons développer une économie bleue durable, nous devons d’abord penser à l’écosystème et créer de grandes zones marines protégées afin de permettre aux espèces de s’adapter au changement climatique rapide », a déclaré Peter Winsor, directeur du programme Arctique au WWF.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.euractiv.fr/section/climat/news/arctic-nations-bet-on-blue-economy-to-reconcile-climate-development-goals/

2-  L’affaire Carlos Ghosn masque-t-elle un cas de guerre économique ? (Infoguerre, Ousmane Ndaye Sidibe)

Le 19 novembre 2018 au soir, Carlos Ghosn, patron de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors est arrêté à Tokyo pour fraude supposée. Il lui est reproché une fraude fiscale en plus d’actes répréhensibles comme l’utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles. Sur la forme, Mr Ghosn est accueilli à sa descente d’avion par le procureur ainsi que des caméras de télévision. Aussitôt après son arrestation, le numéro 2 de Nissan est monté au créneau pour dénoncer Mr Ghosn et annonce que le conseil d’administration va se réunir incessamment pour démettre Mr Ghosn. La sentence semble être prononcée avant  aucune forme de procès. Sur le fond, l’initiative vient d’une enquête ou dénonciation interne  au sein de Nissan qui a permis de soupçonner des  actes répréhensibles en plus de sous déclarations de revenus. Selon certains observateurs, Il est cas même curieux et inhabituel que des employés enquêtent sur leur patron pour le vilipender à son insu. En principe, les organes de contrôle interne en entreprise aident leurs collègues et  managers à se conformer aux règles et droits des pays dans lesquels l’entreprise exerce. La fausse affaire d’espionnage chinois chez Renault qui avait fait la une des journaux en 2011 pèse lourdement dans la perception qui peut être faîte de Carlos Ghosn. A l’époque, le PDG de Renault n’avait pas hésité à prendre la parole au 20H de TF1 pour corroborer la thèse de l’opération d’espionnage. Ce mensonge n’a pas été oublié. Il entache l’intégrité de ce chef d’entreprise qui avait jusque-là accompli un parcours sans fautes. La révélation des affaires de corruption dont l’accuse aujourd’hui la justice japonaise relance le débat sur la fiabilité du personnage. Mais il n’est pas simple de démêler les fils de l’histoire dans la mesure où une faire de corruption peut servir de prétexte à exploiter une opportunité de manœuvrer efficacement sur le terrain de la guerre économique.

 Historique

En 1999, le groupe japonais Nissan au bord de la faillite est repris par Renault  sous forme d’alliance. Une société de droit néerlandais, Renault-Nissan BV, a été créée pour élaborer une stratégie commune et développer des synergies ; elle est détenue à parité par Renault et Nissan. Carlos Ghosn est placé  à sa tête dans le but de le restructurer. L’alliance a été réalisée en deux temps. Tout d’abord,  avec le soutien du gouvernement, Renault a pris 36,4 % des parts de Nissan, et a investi 5 milliards d’euros pour la restructuration de Nissan opérée par Carlos Ghosn sous la houlette de Louis Schweitzer qui veille à la bonne marche de l’alliance qu’il a mise en place. Plus tard, une participation de 15 % a été prise par Nissan dans Renault. Cette participation est consentie sans droit de vote  tandis que Renault a augmenté sa part dans Nissan jusqu’à 43,4 %. Des analystes jugent cependant que malgré les discours parlant d’alliance d’égaux, la forme effectivement prise par l’alliance relève plutôt d’une prise de contrôle de Nissan par Renault. L’alliance a organisé une prise de participations croisée avec Daimler AG, dans laquelle Renault et Nissan prennent chacun 1,55 %, tandis que Daimler AG reçoit 3,1 % de Renault et 3,1 % de Nissan Depuis 2008, Renault possède aussi 25 % d’AvtoVAZ (Lada). En juin 2014, Renault-Nissan possède 67,1 % d’une coentreprise qui possède 74,5 % de AvToVaz , soit 50 % au total par les deux constructeurs. La répartition est 37,5 % pour Renault, et 12,5 % pour Nissan. Puis en octobre 2016, Renault annonce recapitaliser AvtoVaz seul, passant théoriquement de 37 % à 72,5 %. La part de Nissan descendrait de 12,5 % à 5,5 %, et celle de Russian Technologies de 25 % à 11 %. Enfin, en décembre 2016, Renaissance Capital annonce acheter 24,1 % d’Avtovaz, via une augmentation de capital de 405 millions d’euros. Renault en parallèle, passe de 37 % à 47 %, indiquant que Renault n’avait pas eu à recapitaliser en octobre. Cependant, la part de Renault dans la coentreprise possédant Lada est ici passée de 50 % à 75 %, la part de cette même coentreprise dans Lada se diluant de 75 % à 65 %, d’où la participation indirecte de Renault dans Lada de seulement 47 %.

Les marques contrôlées par Renault et Nissan sont réparties comme suit :

  • Renault possède 100 % de Dacia, 100 % d’Alpine, 80,1 % de Renault Samsung Motors , et 47 % de Lada ;
  • Nissan possède 100 % d’infini, 100 % de Datsun, 34 % de Mitsubish MoTors et 50 % de Venucia.

L’État français est toujours présent dans le capital de l’entreprise, ce qui remet en question les évolutions d’investissements de Nissan dans la structure. Nissan souhaite en effet un retrait pur et simple de l’État français dans l’entité.

 Stratégie industrielle et commerciale

D’un point de vue technique, le groupe se traduit par plusieurs aspects. Le plus simple est le rebadgeage de modèles d’une marque sous l’autre marque, en fonction de l’image ou du réseau d’un pays donné. Du côté des moteurs, le développement des diesel est exclusivement réalisé par Renault, tandis que les moteurs essences atmosphériques, en particulier de forte cylindrée, sont désormais conçus par Nissan. En novembre 2013 Renault-Nissan étend son partenariat avec Mitsubishi  à plusieurs véhicules. À partir du 1er avril 2014, l’alliance Renault-Nissan se dote de quatre directions opérationnelles communes aux deux entreprises : l’ingénierie, la fabrication et la logistique, les achats et les ressources humaines. En 2016, Mitsubishi rejoint l’alliance à la suite d’une augmentation de capital de Mitsubishi que Nissan souscrira pour devenir actionnaire de Mitsubishi à hauteur de 34 %. Cette opération est finalisée en octobre de la même année, Carlos Ghosn devenant également le président de Mitsubishi Motors à la mi-décembre. En septembre 2016, Renault-Nissan acquiert la société Sylpheo, un développeur français de logiciels. Le groupe a pour objectif de commercialiser dix véhicules équipés d’une technologie de conduite autonome à l’horizon 2020. À la rentrée 2017, le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi, par l’intermédiaire de son PDG Carlos Ghosn a dévoilé sa stratégie pour les cinq années à venir, notamment en ce qui concerne le développement de véhicules électriques. Appelé « Alliance 2022 », ce plan a pour but d’intensifier la coopération entre les trois marques de l’Alliance mais aussi et surtout d’intensifier le développement et la commercialisation de véhicules électriques. Ainsi, Renault-Nissan-Mitsubishi prévoit de commercialiser douze nouveaux modèles de véhicules « 100 % électriques » d’ici à 2022

 Contexte de l’affaire Ghosn

En 2017, le groupe Renault-Nissan-Mitsubish est en tête des ventes de véhicules mondiales avec 10,5 millions de véhicules. Carlos Ghosn a défini sa feuille de route pour 2022 ayant pour objectif d’être leader sur les véhicules 100% électriques dans les prochaines années. En 1999, Nissan est aux bords de la faillite et Renault injecte 5 milliards chez Nissan pour le redressement. D’après les chiffres officiels, en 2017, Nissan fait un chiffre d’affaire de 100 milliards alors que Renault fait 58 milliards. Nissan a pratiquement doublé Renault en moins de 20 ans. Côté ventes,  En 2017, Nissan a vendu 5,8 millions de véhicules, contre 3,7 millions pour Renault et un peu plus de 1 million pour Mitsubishi. Sur ce plan, les groupes japonais (Nissan et Mitsubishi) ont doublé le groupe français Renault. Ce qui fait dire que pratiquement sur tous les plans, les géants japonais pèsent plus lourd et ont un plus bel avenir devant eux en termes de perspectives. Renault détenant une plus grande part dans l’alliance avec l’état français derrière, les japonais se sont sentis lésés durant ces longues années de collaboration. Sous l’impulsion de Ghosn, les japonais ont travaillé dur pour voir au finish les bénéfices partir du côté français du moins une plus grande partie. En plus il y’a un transfert d’emploi et de technologie vers la France (cas de la Micra). Les japonais proposent une augmentation de leur part dans Renault pour équilibrer le partage. La tension a pris de l’ampleur avec des rumeurs selon lesquelles Mr Ghosn travaillaient ces derniers temps à une fusion irréversible entre les groupes Renault et Nissan/Mitsubishi.  Ce qui ne ferait pas l’affaire des japonais. La question se pose à savoir si Carlos Ghosn était le seul à vouloir une fusion totale entre Renault, Nissan et Mitsubishi où était-il le bras armé d’une France en quête d’un empire industriel nouveau.

 Les questions soulevées par l’affaire Goshn

Au vu du contexte, la situation économique confortable aux Japonais et des ambitions de Carlos Ghosn, le moment semblait plus qu’opportun que les Japonais essaient de prendre leur indépendance ; indépendance qui ne pouvait se faire sans écarter Mr Ghosn qui incarnait à lui seul à priori, cette alliance. La chronologie des événements même si l’affaire est en cours, de m^me ce que certains considèrent comme une mise en scène judiciaire, soulève la question d’une éventuelle guerre économique qui a pour double but de freiner la fusion des groupes et rééquilibrer les pouvoirs en faveur des Japonais. Même si on admet qu’il  pourrait s’agir d’une faute personnelle ou erreur d’appréciation de Mr Ghosn, la suite des évènements laisse penser que les parties  japonaises sont cas même pressées de débarquer Mr Ghosn.  En effet le conseil d’administration de  Nissan réuni le 22 novembre 2018 décide la révocation de Mr Ghosn de son titre de président du conseil. Nissan explique cette décision radicale par « des actes graves confirmés », mentionnant « une minimisation de ses revenus durant une longue période dans les rapports financiers, une utilisation frauduleuse à des fins personnelles de fonds d’investissements et de notes de frais ». Renault avait pourtant demandé à son partenaire de l’alliance de reporter sa décision Le 26 Novembre 2018, Le conseil d’administration du constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors a annoncé  avoir prononcé l’éviction de son président Carlos Ghosn.  Les administrateurs du groupe ont estimé qu’il était « difficile » de maintenir en poste le puissant capitaine d’industrie placé en état d’arrestation il y a une semaine à Tokyo (Japon) En somme, juste une semaine après son arrestation et étant en garde à vue, Carlos Ghosn est évincé de ses deux postes au sein des groupes japonais Nissan et Misubishi Motors tandis que du côté français, chez Renault, Mr Ghosn est maintenu à son poste de président et l’intérim est confié de manière temporaire au numéro deux du groupe Thierry Bolloré.

 Conséquences & perspectives

On peut penser, pour être optimiste, que l’alliance va subsister à cette crise mais il y’aura indubitablement une réorientation stratégique au niveau de Nissan et Mitsubishi. Les Japonais placeront des hommes acquis à leur cause pour remplacer Mr Ghosn et tous les choix technologiques se feront dorénavant en mettant en avant l’intérêt de l’archipel. Il n’est pas exclu aussi que Nissan/Mitsubishi veuille augmenter ses parts dans l’alliance pour en tirer un plus grand profit car les données financières jouent en sa faveur. D’ailleurs il se dit que la partie japonaise à déjà adressé une correspondance au ministre français de l’économie avec en perspective la renégociation des parts.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://infoguerre.fr/2019/01/laffaire-carlos-ghosn-cas-decole-de-guerre-economique-masque/

3- (Avis d’expert) Ces quatre tendances du digital qui vont changer les marchés de l’énergie en 2019 (L’usine nouvelle,  François-Régis Déhéry)

Quatre nouvelles tendances lourdes du numérique viennent bouleverser les marchés de l’énergie, explique François-Régis Déhéry de natGAS.

Le digital démocratise l’énergie et favorise l’apparition de places de marchés de gré à gré où chacun peut devenir acteur de sa consommation d’électricité comme de sa production.  Alors qu’il y a quelques décennies, l’électricité était nationale et d’origine fossile, le modèle revient aujourd’hui à un échelon local et voit l’essor des énergies renouvelables. Le secteur de l’énergie est donc en train de passer d’un modèle vertical à un modèle décentralisé et coopératif, où le consommateur devient également producteur grâce aux transactions de gré à gré. Le digital joue un grand rôle dans cette redéfinition du marché, qui va s’accélérer dans les années à venir. Quatre grandes tendances technologiques s’esquissent pour 2019 :

 La plateformisation

Chez les agrégateurs et fournisseurs « verts », un modèle d’échange peer to peer* est en train d’émerger, qui permettra à moyen terme de donner une dimension sociale à l’énergie. Par exemple, une autoconsommatrice pourra partager le surplus de l’électricité produite par son panneau solaire avec un parent ou ami. Des plateformes de mise en relation entre producteurs et consommateurs, affranchies des marchés, commencent à voir le jour (comme l’Allemand Enyway ou l’Américain LO3), et bénéficient de la blockchain pour établir des smart contracts qui garantissent la traçabilité de l’énergie échangée et règle les transactions monétaires entre les acteurs. Ces places de marché digitales permettent de décentraliser l’énergie et de favoriser les circuits courts — on peut acheter l’électricité de son voisin —pour faire émerger une véritable communauté énergétique. Du côté des entreprises, la tendance est à la dématérialisation de l’achat d’énergie, avec l’émergence d’agrégateurs d’offres qui font de l’achat groupé, en négociant des contrats auprès de fournisseurs pour des portefeuilles de particuliers ou d’entreprises (Selectra, Enoptea, Wattvalue) Enfin, des power purchase agreement (PPA) font leur apparition sur le marché européen ; soit des contrats entre producteurs d’énergie verte et industriels, qui sécurisent leur approvisionnement à long terme. Un PPA s’est ainsi récemment établi entre Google et le Français Neoen, pour l’achat de l’intégralité de la production d’électricité d’un parc éolien en Finlande, à prix négocié, pour une durée prédéfinie.

 Le bottom up

Historiquement, le réseau a été pensé dans une approche descendante, avec un marché centralisé dont l’énergie est ensuite redistribuée localement à l’échelle nationale. Mais, avec l’émergence de marchés privés et de producteurs décentralisés, il importe de repenser cette architecture du réseau électrique. Pour une gestion plus locale et flexible du réseau, il faut désormais privilégier une approche ascendante, où l’infrastructure reste la même mais avec un mode de fonctionnement des marchés qui évolue vers la plateformisation précédemment évoquée, et la dynamisation des processus entre fournisseurs, producteurs et réseaux. Cela peut contribuer à désengorger le réseau national d’électricité, en créant des réseaux locaux, et à désenclaver des régions. La Bretagne est, par exemple, complètement dépendante énergétiquement du reste de la France : le développement d’un écosystème énergétique local pourrait permettait de redynamiser l’économie de son territoire et de créer des emplois. De plus, puisqu’il est moins cher de consommer une énergie produite localement que de l’importer, cela offrirait une économie substantielle aux consommateurs. L’énergie elle-même ne représente en effet que 30 % de la facture d’électricité : le reste est la taxe et le réseau.

L’intelligence artificielle

L’IA appliquée à la production ou la consommation d’énergie suppose des capteurs qui détectent les paramètres d’une installation (la température, la puissance ou la vibration) et envoient l’information à une base de données qu’une IA vient exploiter. Le traitement en temps réel des données aide à identifier les anomalies matérielles ou les dysfonctionnements dans un processus. Cela peut par exemple permettre de remplacer plus rapidement les équipements, et ainsi de maximiser l’efficacité énergétique en évitant le gaspillage. Les producteurs disposent aujourd’hui d’une telle quantité de statistiques sur le fonctionnement des installations, que la prochaine étape est même celle de la maintenance prédictive : l’IA sera en mesure de détecter les signaux faibles, prévoir l’obsolescence d’une pièce de machine et en commander une nouvelle, de sorte que la maintenance soit optimisée et que la production ne s’interrompe jamais.

La robotisation des processus

Sur les marchés de l’énergie, les flux de données sont aujourd’hui si denses et immédiats qu’il est devenu impossible pour un être humain d’y faire face. Cette tâche est donc désormais celle de robots, et la place des humains s’est déplacée vers des tâches de programmation des stratégies, à faire appliquer par lesdits robots.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.usinenouvelle.com/article/avis-d-expert-ces-quatre-tendances-du-digital-qui-vont-changer-les-marches-de-l-energie-en-2019.N797230

 

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS 

Esprit Surcouf vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité.

Conseil européen : l’influence française menacée (Le Point, Emmanuel Beretta)
https://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/conseil-europeen-l-influence-francaise-menacee-24-01-2019-2288519_1897.php

Aix-la-Chapelle : un traité pour l’Europe ? ( Institut Montaigne, Bernard de Montferrand)
https://www.institutmontaigne.org/blog/aix-la-chapelle-un-traite-pour-leurope

Face au risque chinois, l’Allemagne veut réveiller l’Europe ( Institut Montaigne, Nicolas Bauquet, Eric Chaney, François Godement)
https://www.institutmontaigne.org/blog/face-au-risque-chinois-lallemagne-veut-reveiller-leurope

La France près de vendre 12 Rafale supplémentaires à l’Egypte   ( La Tribune, Michel Cabirol )
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/la-france-pres-de-vendre-12-rafale-supplementaires-a-l-egypte-804878.html

Qu’est-ce qu’un salaire juste ? (La Croix, Emmanuelle Réju)
https://www.la-croix.com/Economie/Medias/Quest-quun-salaire-juste-2019-01-25-1200997944?from_univers=lacroix

Le bilan stratégique de l’engagement russe en Syrie à l’heure du retrait américain (FMES, Ana Pouvreau)
http://fmes-france.org/le-bilan-strategique-de-lengagement-russe-en-syrie-a-lheure-du-retrait-americain/

La lente dérive de la classe moyenne ( le Temps, Adria Burdy Cabro)
https://monchange.ch/la-lente-derive-de-la-classe-moyenne/ 

(Libye) Les milices pullulent et veillent sur leur territoire : A Tripoli, une trêve chasse l’autre (L’Expression)
http://www.lexpressiondz.com/internationale/308389-a-tripoli-une-treve-chasse-l-autre.html

Op Présence-Mali: le 430e ETAH de Valcartier prend officiellement la relève (45° Nord)
http://www.45enord.ca/2019/01/op-presence-mali-430e-escadron-tactique-helicopteres-valcartier-prend-releve-gao/

L’enseignement supérieur soutient la Garde nationale (SEMARM, DICOD)
https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/l-enseignement-superieur-soutient-la-garde-nationale

 

PARUS AU JOURNAL OFFICIEL 

Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.

Arrêté du 15 janvier 2019 rectifiant la liste des quartiers prioritaires de la politique de la ville présentant les dysfonctionnements urbains les plus importants et visés à titre complémentaire par le nouveau programme national de renouvellement urbain
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=D26D35A14484C8CE0192BF0F7E1D6D01.tplgfr25s_2?cidTexte=JORFTEXT000038034099&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038033857

Décret n° 2019-34 du 22 janvier 2019 instituant un rapporteur général à la réforme du revenu universel d’activité
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=D26D35A14484C8CE0192BF0F7E1D6D01.tplgfr25s_2?cidTexte=JORFTEXT000038039971&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038039904

Ordonnance n° 2019-36 du 23 janvier 2019 portant diverses adaptations et dérogations temporaires nécessaires à la réalisation en urgence des travaux requis par le rétablissement des contrôles à la frontière avec le Royaume-Uni en raison du retrait de cet Etat de l’Union
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=4B6112D71EFA63F4A263ADBA56602C91.tplgfr35s_2?cidTexte=JORFTEXT000038047573&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038047564

Arrêté du 31 décembre 2018 modifiant l’arrêté du 16 juillet 2018 relatif aux épreuves du baccalauréat général à compter de la session de 2021
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=4B6112D71EFA63F4A263ADBA56602C91.tplgfr35s_2?cidTexte=JORFTEXT000038052412&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038052140

Décret n° 2019-40 du 24 janvier 2019 relatif à l’exonération de cotisations salariales des heures supplémentaires et complémentaires
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=4B6112D71EFA63F4A263ADBA56602C91.tplgfr35s_2?cidTexte=JORFTEXT000038052425&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038052140

Décret du 25 janvier 2019 relatif à la composition du Gouvernement
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=4B6112D71EFA63F4A263ADBA56602C91.tplgfr35s_2?cidTexte=JORFTEXT000038056842&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038056840

 

Vous jugez ESPRITSURCOUF intéressant et utile
En 2019 pour rester indépendant et sans subvention,
votre contribution est indispensable :
Cotisations "espritcors@ire" : 50€,soit 17€ net fiscal
Jeune professionnel : 20€ soit 6,80€ net fiscal
Etudiant : 10€
Contribution par chèque à l'ordre d'espritcors@ire, par Paypal ou carte bancaire