GÉOPOLITIQUE
DÉFENSE
ECONOMIE

de Jacques Raimond


GEOPOLITIQUE

  • GL’ONU évoque le risque d’une guerre longue et sanglante : la Libye au bord de la dislocation
  • Escalade contenue entre Washington et Téhéran
  • La Méditerranée positive se donne rendez-vous à Marseille

DEFENSE :

  • L’armée de l’air pourrait changer de nom
  • Introduction à la cérémonie de remise des trophées « Héritiers de la mémoire »
  • Bretagne. Un mois dédié aux enjeux de la défense

ECONOMIE :

  • Industrie navale de défense : la France sera-t-elle obligée d’acheter russe ou chinois, dans 20 ans ?
  • Iran : la véritable tension est pétrolière
  • Guerre commerciale : un changement de paradigme

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

TEXTES PARUS DE MEDIAS SPECIALISES

GEOPOLITIQUE


ESPRIT SURCOUF.fr, propose, cette semaine, trois articles concernant l’arc de crise du « croissant de la vérité ». D’une part la Libye est à feu et à sang, dans un conflit entre différentes factions, et des actions belliqueuses contre la capitale ; d’autre part, Washington et Téhéran s’affrontent dans une forme d’escalade dangereuse ; enfin, la prochaine réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de la Méditerranée est annoncée, dans un climat de multiples tensions, et se réunira à Marseille.

1 –   L’ONU EVOQUE LE RISQUE D’UNE GUERRE LONGUE ET SANGLANTE : LA LIBYE AU BORD DE LA DISLOCATION (El Watan, Zine Cherfaoui)


L ’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a prévenu mardi que le pays se trouve au bord d’une guerre civile qui pourrait conduire à une division permanente. «La Libye est sur le point de basculer dans la guerre civile, ce qui pourrait entraîner une division permanente de ce pays. Il faudra des années pour réparer les dommages déjà causés, et uniquement si la guerre prend fin immédiatement», a-t-il averti, lors d’une présentation de la situation devant le Conseil de sécurité.Malgré l’embargo, les armes, souvent lourdes, continuent d’entrer en Libye, au bénéfice de tous les camps, et les groupes terroristes profitent de la situation pour reprendre pied dans le Sud. Ce qui rend crédibles les pires scénarios. A huis clos, le Conseil de sécurité a discuté d’une ligne de démarcation pour faire reculer les belligérants et donner une nouvelle chance au dialogue. Même si un accord est trouvé, il est peu probable que tout le monde acceptera de jouer le jeu. Beaucoup de pays maintiennent une ambiguïté sur le dossier libyen. Même si son offensive contre Tripoli est illégale, le maréchal Haftar, considéré comme un rempart contre le terrorisme, jouit, en effet, toujours de certains appuis. Il s’est récemment entretenu avec Emmanuel Macron (qu’il a revu hier) et Donald Trump. La Russie l’a encore soutenu mardi. «Ceci est le rapport que j’essaie depuis près de deux ans d’éviter d’avoir à publier. Après quarante-huit jours d’attaque de Tripoli par les forces du général Haftar, il y a déjà eu trop de morts et de destruction. Je crains le début d’une guerre longue et sanglante», a ajouté Ghassan Salamé, en référence à la nouvelle offensive contre la capitale libyenne lancée, le 4 avril dernier, par les troupes de l’homme fort de l’Est libyen. Les conséquences et les risques de ce conflit sont déjà dramatiques, en particulier pour la population libyenne, avec plus de 460 morts, dont 29 civils, et 2400 blessés. Plus de 75 000 personnes, toutes des civiles aussi, ont été forcées d’abandonner leur foyer. «Plus de la moitié des déplacés sont des femmes et des enfants», a souligné M. Salamé

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.elwatan.com/edition/international/lonu-evoque-le-risque-dune-guerre-longue-et-sanglante-la-libye-au-bord-de-la-dislocation-23-05-2019

2 – ESCALADE CONTENUE ENTRE WASHINGTON ET TEHERAN ( Orient XXI, Ahmed Eleiba)


Bruits de guerre au Proche-Orient · Les nouvelles inquiétantes se multiplient ces dernières semaines au Proche-Orient, les États-Unis aggravant leurs sanctions contre l’Iran et déployant de nouveaux moyens militaires dans la région. Cette escalade pourrait déraper, mais elle reste — pour combien de temps encore ? — contenue.

D’une seule voix et sur un ton ferme, l’équipe tripartite de l’administration américaine (Patrick M. Shanahan, secrétaire d’État à la défense, Mike Pompeo aux affaires étrangères et le conseiller à la sécurité nationale John R. Bolton) a mis en garde l’Iran contre toute menace concernant les intérêts américains dans le Golfe. Des avertissements accompagnés d’un renforcement de la présence militaire américaine dans les eaux du Golfe avec le déploiement de forces navales stratégiques, dont le porte-avions Abraham Lincoln et des bombardiers B-52 placés en position de répondre immédiatement et avec une « grande puissance » à toute menace iranienne. L’Iran avait anticipé la posture américaine en haussant également le ton et en menaçant à nouveau de fermer le détroit stratégique d’Ormuz. Une menace lancée en réponse à une série de mesures américaines durcissant les sanctions contre Téhéran, avec notamment la fin des dispenses exceptionnelles de sanctions accordées à certains importateurs de pétrole iranien. Cette nouvelle mesure est de nature à réduire les exportations iraniennes à néant.


ESCALADE SANS GUERRE


En dépit d’une escalade dans les positions des deux parties, les préparatifs de guerre restent en dessous du niveau critique au regard de plusieurs indicateurs. Le schéma de déploiement militaire actuel, même s’il semble plus important que d’habitude, n’est pas exceptionnel. Dans le cas où les États-Unis décideraient d’engager une guerre contre l’Iran, ils auront besoin de multiplier par trois le déploiement de leurs forces au Proche-Orient, en mer Rouge et en mer d’Oman. Il faudra y ajouter un renforcement des dispositifs défensifs des alliés régionaux, notamment des pays qui sont à portée des premières frappes iraniennes. Cela suppose le déploiement de nouvelles batteries de missiles Patriot et la mise en place d’un système de défense semblable à celui opérant ces derniers mois en Israël. On peut dire par conséquent, au stade actuel, qu’en raison de la nature de l’équilibre stratégique dans le Golfe, il est dans l’intérêt des deux parties de s’abstenir de recourir à l’option militaire. Mais un tel scénario reste possible en cas de poursuite de l’escalade. Quoi qu’il en soit, ce dernier développement est le prélude à un été chaud entre Téhéran et Washington, qui pourrait déboucher, dans le pire des cas, sur un affrontement limité.  La présence d’un porte-avions américain dans les eaux du Golfe n’a rien de surprenant, au regard de l’agenda du commandement central américain (Centcom) au Proche-Orient. Mais la nouveauté, dans ce contexte, réside dans le fait d’avoir dérouté le porte-avions Abraham Lincoln de la Méditerranée orientale, où il était censé naviguer en direction de la mer Noire en raison de la situation liée aux rapports entre l’OTAN et la Russie.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://orientxxi.info/magazine/escalade-contenue-entre-washington-et-teheran,3112

3 LA MEDITERRANEE POSITIVE SE DONNE RENDDEZ-VOUS A MARSEILLE (IRIS, le point de vue de Sébastien Abis)



Pourquoi la France organise-t-elle un Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Méditerranée à Marseille ce 24 juin ?


Le 31 janvier 2018, un peu moins d’un an après son élection, le Président de la République avait annoncé lors d’une visite en Tunisie, son souhait de tenir en France un Sommet consacré à la Méditerranée. Emmanuel Macron a confirmé son intention lors de la Conférence des ambassadeurs à Paris le 27 août 2018. Il a surtout précisé deux choses importantes pour « retrouver le fil d’une politique méditerranéenne différente » : agir dans le format du dialogue 5+5, donc de la Méditerranée occidentale (i) ; impliquer fortement les sociétés civiles et la jeunesse dans ce nouveau processus (ii). C’est avec ces deux consignes que se prépare, depuis, ce Sommet dit des deux rives et qui a lieu à Marseille ce 24 juin 2019. Il faut mettre en perspective l’événement dans le sens où la Méditerranée constitue un invariant de la politique étrangère de la France depuis très longtemps. Le président de la République suit donc une longue tradition dans laquelle notre pays cherche à peser sur les dynamiques de coopération multilatérale en Méditerranée. De multiples intérêts sont en jeu pour la France et pour l’ensemble des pays riverains de cette région. Pour le dire autrement, les défis sont tels qu’il est illusoire de les traiter séparément. Agir avec efficacité en Méditerranée passe nécessairement par des approches collectives et des projets fédérateurs. En outre, Emmanuel Macron est très attaché à la construction de l’Europe et attentif au futur de l’Afrique. Impossible alors d’ignorer le rôle de la Méditerranée comme interface entre ces deux continents. Sa centralité stratégique et les enjeux majeurs qui s’y concentrent appellent inévitablement des réponses. L’ambition de la France, c’est de les émettre dans une démarche inclusive et multi-partie-prenante. En somme, essayer de reprendre, de manière contemporaine, les intentions régulièrement formulées autour de cette idée politique de Méditerranée. Nous avons eu en 1995 le partenariat euro-méditerranéen, en 2004 la politique européenne de voisinage avec son volet Sud et en 2008 l’Union pour la Méditerranée. Ce qui représente une volonté de relance exprimée chaque décennie avec bien souvent Paris comme chef de file. Je précise que ces différentes politiques et initiatives mentionnées n’ont pas disparu depuis. Elles s’entremêlent et tendent parfois à créer de la confusion dans l’offre de coopération régionale. C’est à ce titre que j’ai souvent parlé de mille-feuille euro-méditerranéen et déploré le manque de synergies entre les actions entreprises. La Méditerranée n’est pas désertée, au contraire, elle déborde ! Trop d’initiatives, sur plein de sujets, avec des périmètres géographiques innombrables. Sur un plan purement stratégique, cela ne facilite pas la vision d’avenir et n’éclaire pas suffisamment les routes de la coopération.

En quoi ce Sommet de Marseille se distingue-t-il des éditions précédentes ?


Comme indiqué, il y a tout d’abord le format retenu : celui du dialogue 5+5. Créé en 1990, il rassemble 5 pays d’Europe du Sud (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et 5 États nord-africains (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Il a pendant longtemps été centré sur les questions de défense et de sécurité, avec des résultats discrets, mais précieux. Ce dialogue s’est ensuite élargi à d’autres thématiques, preuve aussi que ce format à 10 avait parfois du sens et emporte la préférence des responsables concernés. Ces derniers sont visiblement enclins à mettre en avant la Méditerranée « occidentale » vis-à-vis des turbulences et des crises géopolitiques de sa version « orientale ». Quand bien même de réelles tensions existent dans la partie occidentale, à commencer par la relation complexe entre l’Algérie et le Maroc, il faut souligner à quel point le dialogue 5+5 n’est pas farfelu. Reste à voir jusqu’où il peut opérer, avancer et travailler réellement en associant chaque pays. Peut-être que l’un des objectifs à Marseille sera de mettre en avant la constitution d’un G10 méditerranéen. Cela ne doit pas empêcher d’avoir des « invités ». D’ailleurs, l’Allemagne est conviée le 24 juin au sommet des deux rives, comme le sont des institutions internationales (Union européenne, Banque mondiale, BERD, BEI et OCDE) et régionales (Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée et Fondation Anna Lindh sur les cultures) à Marseille, ce sera donc 10+8 ! Il conviendra de suivre, en fonction des annonces de ce Sommet et des suites qui en seront données, les réactions potentielles émanant de Grèce, d’Égypte ou de Turquie. Sans oublier les pays des Balkans ou ceux du Proche-Orient. La France fait le choix du 5+5. C’est audacieux, mais c’est aussi une ligne à défendre et à entretenir par la suite.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.iris-france.org/137536-la-mediterranee-positive-se-donne-rendez-vous-a-marseille/

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DEFENSE


Esprit Surcouf a retenu, cette semaine trois articles qui tiennent à la fois à la tradition et à l’avenir, à la mémoire et à la formation. L’espace est un enjeu stratégique à de nombreux égards, et l’armée de l’air pourrait ainsi voir son nom évoluer, en même temps que ses missions le font. La mémoire conduit à s’impliquer dans ce que l’histoire nous apprend, et enfin, la session régionale de Bretagne de l’IHEDN voit de nouveaux auditeurs venir s’engager dans la promotion de l’esprit de défense.

1 – L’ARMEE DE L’AIR POURRAIT CHANGER DE NOM ( OPEX 360, Laurent Lagneau)


La militarisation des activités dans l’espace a commencé dès le début de la conquête spatiale, Sputnik, le premier satellite placé en orbite ayant été lancé par missile balistique intercontinental soviétique R-7 Semiork. Depuis, que ce soit pour le renseignement, l’observation, la géolocalisation ou bien encore les télécommunications, l’espace est devenu incontournable pour les opérations militaires. Cela étant, depuis quelques années maintenant, le fait nouveau est que l’on assiste à une « arsenalisation » de l’espace. Et le récent test d’un missile anti-satellite effectué par l’Inde le démontre, comme la mise au point d’engins dit manouvrants, d’armes à effet dirigé, à impulsion électromagnétique ou à micro-ondes de forte puissance. Désormais, l’espace est un potentiel champ de confrontation, malgré le Traité sur l’espace de 1967 qui, il est vrai, n’interdit que la mise sur orbite d’armes de destruction massive [mais pas leur transit]. Pour prendre en compte cette nouvelle donne, la France entend se doter d’une stratégie spatiale, laquelle devrait être bientôt dévoilée par le président Macron. Toutefois, selon de récents rapports et propos tenus par la ministre des Armées, Florence Parly, il serait question de développer de nouvelles capacités. « Nous allons continuer à avoir une stratégie défensive [dans l’espace] mais nous ne nous interdisons pas d’avoir une stratégie plus offensive », a ainsi indiqué Mme Parly, en avril dernier. Plus tôt, les députés Olivier Becht et Stéphane Trompille avaient évoqué, dans un rapport dédié à cette question, la possibilité de doter la France de « moyens » visant à lui permettre d’exercer son « droit de légitime défense » dans l’espace. Quoi qu’il en soit, cette arsenalisation de l’espace a conduit l’administration Trump à proposer la création d’une sixième branche des forces armées américaines dédiée aux opérations spatiales. Cette dernière serait placée sous l’autorité du secrétaire à l’US Air Force. Par ailleurs, en Russie, il existe un haut commandement des Forces aérospatiales, lequel regroupe la Force aérienne, la Force spatiale et les Troupes de défense antiaérienne et protection antimissile. S’agissant de la Chine, la « Force du soutien stratégique de l’Armée populaire de libération », mise en place en 2015, est responsable des opérations spatiales mais aussi des missions dans les domaine Cyber et la guerre électronique.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.opex360.com/2019/05/24/larmee-de-lair-pourrait-changer-de-nom/

2 –  INTRODUCTION A LA CEREMONIE DE REMISE DES TROPHEES « HERITIERS DE LA MEMOIRE »  (DICOD, madame Geneviève Darrieuseq)


Que dire après cette belle interprétation de l’hymne européen ? Que vous dire chers lycéens de Bordeaux à part « merci » ?

« L’hymne à la joie » qui a résonné ici est un symbole profond. Il a un sens particulier en cette semaine résolument européenne. Il a aussi un écho puissant en ce Panthéon qui a accueilli Simone VEIL il y a un an. Femme de tant de combats, elle repose désormais ici même, auprès de celles et ceux qui ont marqué l’histoire de notre pays. Dans quelques mois, après cette Grande Femme, c’est un Grand Homme qui investira ce temple républicain. Maurice GENEVOIX au nom de « tous ceux de 14 » trouvera ici la place qui l’attend. Aujourd’hui, le Panthéon ouvre ses portes à une jeune génération dont le travail de mémoire mérite d’être récompensé. Chers jeunes, vous incarnez la continuité mémorielle de notre pays. Vous êtes des « héritiers de mémoire ». Monsieur l’administrateur du Panthéon, je vous remercie de nous accueillir en ces lieux si prestigieux. Ici, une part majeure de notre mémoire nationale est réunie. Cette cérémonie est un moment de transmission auquel je suis particulièrement attachée. Jean JAURES, Victor SCHŒLCHER, Jean MOULIN, Pierre BROSSOLETTE, Geneviève DE GAULLE-ANTHONIOZ, Germaine TILLION, nous trouvons ici des modèles d’engagement incarnant des valeurs chères à notre République, chères à la France.

Ce sont des exemples.

Et que dire de René CASSIN mis à l’honneur cette année. Soldat de la Grande Guerre, compagnon du général DE GAULLE dès juin 1940, juriste émérite, rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, voilà un homme d’engagement.

Bravo aux jeunes qui se sont consacrés à cette figure magistrale de notre mémoire.

Félicitations à tous les lauréats, du primaire au lycée. Je dois vous dire ma grande satisfaction de vous voir tous rassemblés ici. Votre travail témoigne de votre enthousiasme et de votre réussite pédagogique. L’action « Héritiers de mémoire » est un « coup de projecteur » sur sept projets pédagogiques. L’ECPAD en a valorisé certains et nous découvrirons ces films avec plaisir dans quelques instants. Il ne faut pas ignorer les centaines d’autres initiatives qui naissent chaque année dans nos écoles, nos collèges et nos lycées. A ce titre, je salue l’ensemble des élèves de France qui ont participé à ce concours. Plus de 700 établissements ont bénéficié d’un soutien financier de la part du ministère des Armées dont les établissements d’enseignement agricole. C’est une manière de donner une traduction concrète au partenariat qui existe entre les Armées, l’Education nationale et l’enseignement agricole. Ce partenariat se renforce année après année, je m’en réjouis. Il est un pan important du lien armées-jeunesse, indispensable à notre cohésion sociale.

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https://www.defense.gouv.fr/salle-de-presse/discours/discours-de-genevieve-darrieussecq/discours_madame-genevieve-darrieussecq-secretaire-d-etat-aupres-de-la-ministre-des-armees-introduction-ceremonie-de-remise-des-trophees-heritiers-de-memoire

Le site DICOD est répertorié dans la rubrique INSTITUTIONS GOUVERNEMENTALES de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr
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3 – BRETAGNE. UN MOIS DEDIE AUX ENJEUX DE LA DEFENSE ( Ouest France, Pascal Simon)


C’est le travail mené depuis le 9 avril par 70 militaires et civils retenus pour une session de formation en région de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Ils sont agents de l’État, cadres d’entreprises, enseignants, militaires, élus locaux… Au total, 70 personnes venues de tout le Grand Ouest, d’horizons professionnels divers, qui ont vécu ensemble dix-huit jours de formation en Bretagne pour approfondir leurs connaissances en matière de défense, d’armement, de politique étrangère et d’économie de la défense. C’est le programme de la 216e session de formation en région de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), qui a débuté le 9 avril et s’achève ce vendredi 23 mai, à Rennes.

Visites et interventions de haut niveau

« Cette formation a alterné des conférences magistrales, avec des intervenants de premier plan, et des visites de terrains pour découvrir des sites militaires », explique le général de brigade Jérôme Pellistrandi, chef du bureau des sessions en région de l’IHEDN. Une formation où la langue de bois n’est pas de mise. Le général Jérôme Pellistrandi, chef des sessions en région de l’IHEDN (au centre de la photo), avec les 70 futurs auditeurs de l’institut des hautes études en défense nationale. | OUEST-France Ceux qui auront, à l’issue de cette session, le statut d’auditeur de l’IHEDN ont ainsi pu découvrir, de façon concrète et privilégiée, l’état-major de la force océanique stratégique, à Brest, les écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan, le service départemental d’incendie et de secours d’Ille-et-Vilaine, l’état-major de la région de gendarmerie, le site de la direction générale de l’armement, à Bruz (DGA-MI), ou encore le commandement des systèmes d’information et de communication des armées (Comsic), à Cesson-Sévigné.

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https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/bretagne-un-mois-dedie-aux-enjeux-de-la-defense-6365257

ECONOMIE

C’est dans la guerre économique que se livrent les Etats que l’on retrouve les mêmes enjeux que dans un conflit « classique ». Dans cet objectif de surclasser ses concurrents, une véritable stratégie vient se placer dans le paysage économique et commercial, et les questions qui se posent alors sont celles que l’on engage pour conduire à une ou des victoires sur un ennemi économique identifié : la France devra-t-elle acheter des navires aux russes ou aux chinois, doit-on comprendre que l’affrontement entre Washington et Téhéran est sous-tendu par le pétrole, et l’émergence de puissances régionales a-t-elle vraiment changé le paradigme ?

1 – INDUSTRIE NAVALE DE DEFENSE : LA France SERA-T-ELLE OBLIGEE D’ACHETER RUSSE OU CHINOIS DANS 20 ANS ? (Economie matin, Marc Pelletier)


L’industrie mondiale de l’armement connaît de profondes transformations, avec la disparition de petits acteurs, la fusion de constructeurs de taille moyenne et l’avènement de géants planétaires, en Chine ou en Russie. Les Européens, eux, avancent en ordre dispersé.Si Airbus a le sourire depuis l’annonce de la commande chinoise lors de la visite officielle du président Xi Jiping fin mars (300 avions pour 30 milliards d’euros), toutes les entreprises françaises ou européennes ne regardent pas la Chine du même œil. Dans l’industrie navale militaire par exemple, c’est plutôt l’inverse : la Chine écrase toute la concurrence. Pour faire face, les Européens vont être obligés d’avancer groupés, sous peine de disparaître.

Vie et mort des acteurs européens


Dans les domaines naval, terrestre et aérien, les entreprises européennes se rapprochent ou disparaissent. La liste est longue des sociétés nationales militaires qui ont passé l’arme à gauche : qu’est-il advenu des Suédois et de leur fameux blindé Stridsvagn, remisé depuis longtemps au musée ? Et des Autrichiens avec leur blindé SK-105 Kürassier, mis à la retraite en 1998 ? Quid du véhicule belge de combat d’infanterie chenillé YPR-765, mort et enterré au début des années 2000 ? Elles sont nombreuses ces enseignes nationales à avoir baisser pavillon. Trop petites, uniquement tournées vers le marché intérieur, elles ont creusé leur propre tombe. A l’inverse, d’autres entreprises ont su jouer la carte de la collaboration européenne. Et certains exemples ont été couronné de succès. Le consortium Eurofighter GmbH (Royaume-Uni, Allemagne, Italie et Espagne) a déjà mis en service près de 600 avions de combat depuis 2004, avec commandes venant d’Arabie Saoudite, du Koweït ou du Qatar. Les exemples sont légion. Pour la fabrication de missiles comme leur fameux Apache, le leader européen MBDA est le fruit d’une filiale commune entre Airbus, l’Anglais BAE Systems et l’Italien Leonardo. Pour les blindés transporteurs de troupes, ce sont les Allemands et les Néerlandais qui se sont unis au sein d’Artec pour produire le système Boxer. La coopération européenne, ça peut marcher.

La bataille navale aura bien lieu


L’industrie navale européenne est en retard dans ce domaine, et les tentatives passées se sont soldées par des échecs, que ce soit au nord du continent (Kockums/TKMS) comme au sud (Naval Group/Navantia). Parmi les acteurs du secteur militaire naval européen, cette coopération peut néanmoins fonctionner. Par exemple pour fabriquer des torpilles, marché sur lequel le consortium franco-italien EuroTorp propose son modèle MU90 Impact, torpille légère de troisième génération. D’autres rapprochements sont en cours, comme celui du Français Naval Group et de l’Italien Fincantieri. Pour les deux entreprises leaders en Europe de la construction de navires militaires, il s’agit d’ailleurs là d’une nécessité stratégique et industrielle : elles devraient être amenées logiquement à se rapprocher de plus en plus, seule manière pour elles de faire face à la concurrence venue des Etats-Unis, de Russie et surtout de Chine.

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http://www.economiematin.fr/news-industrie-construction-navale-defense-france-italie-russe-chinois

2IRAN : LA VERITABLE TENSION EST PETROLIERE (La Tribune, Gérard Vespierre)


Pour s’opposer à la guerre économique qui lui est faite, l’Iran est prêt à flirter avec la ligne rouge, au risque de déclencher une déflagration régionale. Une fois encore le Moyen Orient apparait comme une poudrière prête à exploser. Décryptons les enjeux :


L’enjeu économique : 25 milliards de recettes annuelles.


Avec la mise en œuvre de l’accord du 14 juillet 2015 sur le nucléaire iranien (JCPOA), la production iranienne de pétrole est passée de 3,4 millions à 4,4 millions de barils/jour. Cette augmentation a permis de faire passer les exportations de 1,5 à 2,5 millions de barils/jour. Avec un prix avoisinant les 65 dollars le baril, le régime des mollahs a vu ses recettes augmenter de 2 milliards de dollars par mois. Toutefois, la première vague de sanctions américaines est venue mettre un coup d’arrêt à cette ascension économique, ramenant les exportations iraniennes à leur niveau de 2015. Et l’expiration très récente du « waiver », clause d’exemption permettant à 8 pays de continuer d’acheter du pétrole iranien pendant 6 mois, vise à faire tomber les exportations iraniennes à zéro. L’objectif est de priver le régime d’une manne considérable, et même vitale : 25 milliards de dollars par an.


La réponse iranienne


Devant un tel défi, mettant en péril l’économie iranienne et donc la survie du régime autoritaire, Téhéran a décidé d’adresser à ses détracteurs régionaux et internationaux un message clair, circonstancié, et indirect, par l’intermédiaire entre autres, d’un de ses proxys : le groupe rebelle Houthi, basé au Yémen. Deux de ses voisins, les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite, gros exportateurs de pétrole prêts à pallier la baisse (voire la disparition) des exportations iraniennes, ont été ciblés. Dimanche, 4 tankers ont subi des sabotages au large du port de Fujairah, dans les eaux territoriales émiriennes. Un des navires étant norvégien, une analyse a été menée par la Norwegian Shipowners’ Mutual War Risks Insurance Association (DNK). Elle a conclu que l’attaque aurait probablement été menée par un navire de surface opérant avec des drones sous-marins transportant 30 à 50 kg d’explosifs. La DNK estime une implication probable des pasdaran iraniens dans ces attaques, par similitude avec d’autres opérations. Mercredi, des drones, aériens, ont attaqué des installations pétrolières saoudiennes. Les proxys, désignés, ne sont pas des milices chiites irakiennes mais plutôt les rebelles Houthis, qui ont revendiqué l’attaque par drone d’un oléoduc. Ces mêmes rebelles ont renversé le gouvernement légitime yéménite et se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014 avec l’aide de Téhéran. Ces mêmes rebelles qui participent à faire échouer les accords de paix yéménites.

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https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/iran-la-veritable-tension-est-petroliere-818175.html

3 – GUERRE COMMERCIALE : UN CHANGEMENT DE PARADIGME (Les Echos, Mathilde Lemoine)


Procéder à de nouvelles hausses de droits de douane en pleine négociation montre la détermination des Américains à ceux qui en doutaient encore. Le risque de récession mondiale qu’engendrerait une hausse des droits de douane sur la totalité des échanges sino-américains ne pèse pas face à l’objectif de rééquilibrage structurel des rapports de force entre les deux géants. Après avoir dû faire face à l’intégration européenne puis au développement chinois, l’administration américaine avait pointé du doigt le risque de submersion économique des Etats-Unis par l’Asie. La création du marché unique puis celle de l’euro ont permis à l’Union européenne de rester un acteur commercial de premier plan. Ses exportations représentent encore un tiers des exportations mondiales. Ensuite, grâce à l’entrée de la Chine à l’OMC et à sa politique de régionalisation, l’Asie a pris un poids considérable dans le commerce mondial. Ses exportations représentent désormais 31 % des exportations mondiales contre 23 % avant la crise financière. Sa contribution à la croissance des exportations mondiales est passée de 18 % entre 2001 et 2008 à 54 % depuis 2009 alors que celle des exportations européennes et américaines n’a été que de 10 % et 11 % respectivement depuis 2009. Ce renforcement de l’Asie n’est pas dû à l’effondrement conjoncturel des économies occidentales, mais à son développement intrinsèque. La valeur ajoutée de l’Asie, hors Japon et hors fluctuations de court terme, a progressé de 5,2 % contre 3 % pour le reste du monde, selon nos estimations économétriques fondées sur les flux bilatéraux de 15 pays asiatiques avec plus de 180 partenaires commerciaux. Parallèlement à l’« asiatisation » du monde, le président chinois a réaffirmé lors de sa réélection son objectif d’accroissement de la part de marché de la Chine en revenant sur ses engagements de libéralisation de l’économie. Les enjeux technologiques et le respect des droits de propriété sont centraux dans les négociations, mais les deux leaders partagent la même conviction : le caractère déterminant du poids des économies dans le rapport de force. Tant que la confrontation reste dans le champ économique, les conséquences macroéconomiques sont plus faciles à appréhender. Non seulement chaque relèvement des droits de douane pèse un peu plus sur le commerce bilatéral. Mais surtout, la croissance américaine n’est plus en phase d’accélération, ce qui aura un impact récessif sur le volume d’importation. Même chose en Asie où le ralentissement chinois limite l’activité économique et donc la possibilité de reconfiguration des flux de commerce. Les Américains auront plus de difficultés à compenser la chute de la demande chinoise par celle des pays du Sud-Est asiatique comme ils l’ont fait jusqu’à présent.

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https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/guerre-commerciale-un-changement-de-paradigme-1021796

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES :


ESPRIT SURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité


Le conflit chypriote, facteur d’instabilité en Méditerranée orientale (FMES, Ana Pouvreau)
https://fmes-france.org/le-conflit-chypriote-facteur-dinstabilite-en-mediterranee-orientale-par-ana-pouvreau/

Allocution du secrétaire général sur l’adaptation de l’OTAN face aux menaces cyber (NATO, allocution de M Stoltenberg)
https://www.nato.int/cps/fr/natohq/news_166287.htm?selectedLocale=fr

La réforme de la sécurité de l’Elysée inquiète le créateur du GSPR (L’Essor, Gabriel Thierry)
https://lessor.org/societe/la-reforme-de-la-securite-de-lelysee-inquiete-le-createur-du-gspr/

A l’instigation des conservateurs, la Chambre des communes présente ses excuses à Mark Norman (45° Nord, la rédaction)
http://www.45enord.ca/2019/05/a-linstigation-conservateurs-chambre-communes-presente-excuses-vice-amiral-mark-norman/

La DGA a retenu Thales/Sopra Steria et ATOS pour le traitement massif des données du ministère des Armées (OPEX 360, Laurent  Lagneau)
http://www.opex360.com/2019/05/25/la-dga-a-retenu-thales-sopra-steria-et-atos-pour-le-traitement-massif-des-donnees-du-ministere-des-armees/

PARUS AU JOURNAL OFFICIEL 


Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.


Décret n° 2019-470 du 20 mai 2019 relatif à la prime de lien au service attribuée aux militaires 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=C3B80991C8BEB48BECA1D863C360063A.tplgfr28s_3?cidTexte=JORFTEXT000038489332&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038489300

LOI n° 2019-485 du 22 mai 2019 visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants (1) 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=C3B80991C8BEB48BECA1D863C360063A.tplgfr28s_3?cidTexte=JORFTEXT000038496095&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038496092

LOI n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises (1) 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=C3B80991C8BEB48BECA1D863C360063A.tplgfr28s_3?cidTexte=JORFTEXT000038496102&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038496092

Décret n° 2019-509 du 23 mai 2019 modifiant le décret n° 78-729 du 28 juin 1978 fixant les régimes de solde des militaires 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=C3B80991C8BEB48BECA1D863C360063A.tplgfr28s_3?cidTexte=JORFTEXT000038505100&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038504843