GÉOPOLITIQUE
DÉFENSE
ÉCONOMIE
de Jacques Raimond
- GEOPOLITIQUE
- Entre Chine et Etats-Unis, l’Europe à la recherche de son avenir
- Le MAE français Jean-Yves Le Drian s’exprime sur l’Algérie : « Aux Algériens de trouver les chemins d’une transition démocratique »
- 28 mai 2019 : un domino allemand sur la table de jeu latino-américaine
- DEFENSE :
- Transformation publique : les armées passent à l’offensive sur le terrain de la simplification
- Discours de Florence Parly, ministre des armées, lutte contre le terrorisme
- Comment les forces spéciales françaises ont éliminé le chef d’Al-Qaida pour le Sahara
- ECONOMIE :
- La lutte contre le blanchiment au sein des organismes d’assurance : l’exemple d’AXA France vie
- Point de repère cognitif : l’échec de l’informatique française, en termes de stratégie de puissance
- Vers un ralentissement de la croissance française cette année
- TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
- TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
GEOPOLITIQUE
ESPRIT SURCOUF.fr, cette semaine, a retenu trois sujets qui pourraient devenir des sujets stratégiques, pour la stabilité du monde.
Dans un premier article, l’Europe se cherche, et cherche à se démarquer de la relation conflictuelle entre la Chine et les Etats-Unis ; dans un second article, il s’agit de la vision française relative à la transition du pouvoir en Algérie, que d’aucuns souhaitent démocratique ; enfin, l’Allemagne se penche sur une possible relation avec l’Amérique latine, ce qui, de fait, serait la confirmation de l’enjeu majeur que cette relation exalte, dans le retour de l’Allemagne dans le jeu de domino, dont il s’agit.
1- ENTRE CHINE ET ETATS-UNIS, l’EUROPE A LA RECHERCHE DE SON AVENIR (geostrategia, Pierre Vimont, avec la Fondation Robert Schuman)
Il n’y a rien d’original à affirmer, au vu des changements profonds de notre monde, que nous avons changé d’époque.[1] Avec la fin de la guerre froide, un nouveau monde multipolaire plus complexe et plus instable s’est progressivement installé sur la scène internationale. Si l’affrontement avec la Russie n’a pas disparu, comme en témoigne l’actuelle crise ukrainienne, c’est cependant la confrontation entre les États-Unis et la Chine qui devient le point central de tension dans les relations internationales, avec une intensité différente de celle de la guerre froide compte tenu de sa nature à la fois économique et militaire. Washington n’a jamais vu en Moscou un concurrent économique sérieux ; avec la Chine, la situation est différente car les États-Unis peuvent légitime- ment s’inquiéter de perdre à terme leur avance technologique et économique. Il est clair que ce défi est devenu obsessionnel pour ces deux pays au point de sous-estimer toutes les autres menaces. C’est là, entre Washington et Pékin, que la rivalité entre intérêts économiques, commerciaux, militaires ou encore culturels trouve son expression la plus forte. C’est là où chacun pressent que les nouveaux équilibres géopolitiques du monde se mettent lentement en place. Face à cette situation, l’Europe paraît ignorée, absente, dépassée. Balançant comme trop souvent entre inaction et discours emphatique, les Européens semblent se résoudre au rôle de spectateurs de leur propre déclin. Faut-il se satisfaire de cet état des choses et renoncer à peser sur les développements en cours ? Il y aurait pourtant une autre manière de faire pour les Européens. Mais il faudrait pour cela que l’Europe manifeste la nécessaire volonté politique pour s’engager dans une démarche qui lui permettrait de mesurer les défis qu’elle doit affronter, définir des priorités réalistes et mobiliser ses atouts, qui sont loin d’être négligeables. Depuis l’élection de Donald Trump aux États-Unis, les responsables occidentaux se sont installés – les Européens les premiers – dans une forme de confort intellectuel consistant à mettre toutes leurs difficultés actuelles sur le compte d’une administration américaine imprévisible et irrationnelle. La thèse est connue : les dirigeants de Washington auraient inventé un nouveau paradigme diplomatique d’où toute approche multilatérale serait bannie et où un mélange d’unilatéralisme et d’isolationnisme régnerait désormais en maître. Dans la logique de cette dérive, une approche purement transactionnelle mettrait désormais les alliés européens sur le même pied d’égalité que les ennemis traditionnels de l’Amérique et aucun des points forts de la relation transatlantique (OTAN, commerce, démocratie) ne serait épargné. En dépit de dénégations répétées des plus hauts responsables américains, l’affaire serait entendue : le partenariat transatlantique aurait fait son temps et l’Europe serait désormais livrée à elle-même pour assurer son avenir.
L’Amérique en pilote solitaire
Cette démonstration n’est pas infondée et les tweets du président américain viennent régulièrement alimenter cette inquiétude. Mais la charge contre Donald Trump est un peu courte. En particulier, elle perd de vue ce que cette évolution a de durable et ce qui pourrait porter cette vague nationaliste bien au-delà du mandat de l’actuel président.
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https://www.geostrategia.fr/entre-chine-et-etats-unis-leurope-a-la-recherche-de-son-avenir/
2- LE MAE FRANÇAIS JEAN-YVES LE DRIAN S’EXPRIME SUR L’ALGERIE : « AUX ALGERIENS DE TROUVER LES CHEMINS D’UNE TRANSITION DEMOCRATIQUE » (Liberté, Farid Belgacem)
Au mois de mars dernier, le Premier ministre français, Édouard Philippe, avait rappelé la position de Paris qui ne se livre à aucune ingérence, tout en assurant ne ressentir envers l’Algérie “aucune indifférence”.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé, hier, qu’il appartenait aux Algériens de trouver une solution pour aller vers une transition démocratique. Dans un entretien accordé au quotidien en ligne Le Point, M. Le Drian a indiqué que “le seul souhait de la France, c’est que les Algériens puissent trouver ensemble les chemins d’une transition démocratique (…) C’est ce que nous souhaitons pour l’Algérie et c’est ce que nous espérons, compte tenu des liens profonds qui nous rattachent à ce pays. Nous sommes confiants dans l’esprit de responsabilité et de dignité qui prévaut depuis le début des manifestations et qui suscite l’admiration”. Tout en affirmant que son pays était attentif à l’évolution de la situation politique en Algérie, M. Le Drian a réitéré la position officielle de la France, à ce sujet. Une position traditionnelle, marquée essentiellement par la prudence en raison des liens historiques entre les deux pays et qui sont scrutés à la loupe des deux côtés de la Méditerranée. En ce sens, le chef de la diplomatie française a précisé que “la France est attentive à ce que l’esprit de responsabilité et de dignité qui prévaut en Algérie depuis le début des manifestations puisse continuer à s’exprimer librement”. Abordant la question du dialogue politique auquel certaines parties algériennes appellent depuis quelques semaines, M. Le Drian est resté évasif à ce propos, estimant que “la solution, c’est le dialogue démocratique”. “Dans ces moments historiques, a-t-il dit, nous continuerons d’être attentifs à l’Algérie et aux aspirations des Algériens, dans le respect et l’amitié qui président à nos relations.” Au mois de mars dernier, le Premier ministre français, Édouard Philippe, avait exprimé la même opinion, en rappelant la position de Paris qui ne se livre à aucune ingérence, tout en assurant ne ressentir envers l’Algérie “aucune indifférence”.
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https://www.liberte-algerie.com/actualite/aux-algeriens-de-trouver-les-chemins-dune-transition-democratique-317743
3- 28 MAI 2019 : UN DOMINO ALLEMAND SUR LA TABLE DE JEU LATINO-AMERICAINE ( IRIS, Jean-Jacques Kourliandsky)
L’Allemagne en quête de stratégie globale, diplomatique, climatique, commerciale, a pris le 28 mai le chemin de l’Amérique latine. Après, et sans doute avant, bien d’autres. La fin des tensions entre blocs antagonistes a relâché la pression des États-Unis sur son Sud à la fin du siècle dernier. L’Italie a en 1966 anticipé l’ouverture d’un sous-continent en créant l’Oiila, l’Organisation internationale italo-latino-américaine et les Conférences Italie-Amérique latine en 2003. L’Espagne a suivi l’Italie, en 1991 avec les Sommets ibéro-américains, puis en posant la première pierre du SEGIB Secrétariat général ibéro-américain. L’Union européenne en 1999 a élargi la brèche avec les sommets intercontinentaux Europe-Amérique latine. La Chine a publié son premier livre blanc en 2008, réactualisé en 2016 et prolongé par une extension au Chili, au Pérou et en Uruguay de la Route de la soie. L’Allemagne a donc tenu sa première conférence avec les pays latino-américains le 28 mai 2019 à Berlin, Lateinamerika Karibik Initiative dans le texte original. La publication en 2010 d’une note d’orientation, « Concept du Gouvernement fédéral allemand sur l’Amérique latine et la Caraïbe », avait révélé un intérêt. Confirmé depuis quelques années par les visites de la chancelière Angela Merkel en Argentine (2017 et 2018), en Bolivie (2018), au Brésil (2008, 2014, 2015), au Chili (2013), en Colombie (2008), au Mexique (2008, 2012, 2017), au Pérou (2008). Un ambassadeur chargé du suivi des accords de paix en Colombie, Tom Koenigs, avait été désigné en 2015. Restait à consolider ces approches croisées et parallèles, ce qui a été fait mardi 28 mai 2019 sous l’autorité et la responsabilité du ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas. L’Allemagne dira-t-on renoue avec les précurseurs envoyés outre-Atlantique par l’empereur Charles Ier et V, selon les usages des uns, en Allemagne ou des autres en Espagne, avec les Alfinger-Ehringer, Federman, Spier, qui avaient tenté avec les deniers de la banque Welser de fonder une nouvelle Augsbourg sur le territoire actuel du Venezuela. L’Auswärtiges Amt (AA) a préféré une référence plus savante, celle d’Alexandre de Humboldt, qui a laissé un témoignage scientifique incontesté de son périple dans les Amériques de 1799 à 1803. Le 250e anniversaire de la naissance de cet Allemand universel a ainsi accompagné l’initiative latino-américaine de l’AA.
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DEFENSE
Esprit Surcouf propose trois textes relatifs à la volonté de transparence des armées, de par une nouvelle transformation structurelle, annoncée pour encore « faire des économies », pour engager le pays dans la lutte contre le terrorisme, et également pour décrire quelques détails d’une intervention majeure, qui a permis d’éliminer un dangereux chef djihadiste.
1- TRANSFORMATION PUBLIQUE : LES ARMEES PASSENT A L’OFFENSIVE SUR LE TERRAIN DE LA SIMPLIFICATION ( Lignes de défense, Philippe Chapleau)
Ah! la transformation du ministère des Armées…! C’est « un travail besogneux, souterrain » mais « majeur » pour Florence Parly qui entend, comme les ministres qui l’ont précédée à ce poste, que les Armées soient plus efficaces et répondent rapidement aux besoins exprimés sur le terrain. Cette fois, même s’il s’agit encore de faire des économies, « il ne s’agit pas de procéder à des réductions », précise bien son entourage.
« Un peu disruptif »
D’où la démarche volontariste de la ministre qui « secoue le système » après avoir mis la LPM sur les rails et lancé des chantiers réformistes du MCO aéronautique, du soutien et de la DGA. « Désormais », dit-on au cabinet de la ministre, « l’heure est à la simplification: réduction de la bureaucratie, réduction de la portion centrale et augmentation de la latitude accordée aux acteurs de terrain ». Et tant pis pour les réticences des uns et des autres et de tous ceux que « la modification du jeu de pouvoirs » irrite. Cette posture est en ligne avec la politique générale du gouvernement qui veut de la délocalisation, de la décentralisation, de la déconcentration. Cette politique doit être précisée le 20 juin, lors d’un comité interministériel de la transformation publique, à Matignon. Dans cette logique, et sans attendre, la ministre s’est ainsi (et entre autres) mise au chevet des bases de défense (BdD). Le 1er avril, l’Ecole militaire a accueilli un séminaire rassemblant la haute hiérarchie des BDdD, GSBdD, SSA, DIRISI etc. Objectif: écouter les griefs et les recueillir des propositions pour huiler le système mis en place à partir de 2008 et critiqué dès 2012 dans un Rapport d’information (n° 660) des sénateurs Gilbert Roger et André Dulait, de la commission des affaires étrangères et de la défense. Les deux élus préconisaient, par exemple, une déconcentration de la fonction achat-finances et un désengorgement des plates-formes achat finances. La création des bases de défense (BdD) afin de mutualiser le soutien de plusieurs unités situées dans un même périmètre et de contribuer à la disparition de 55 000 postes, n’a effectivement pas eu tous les heureux effets escomptés. Cette création, conjuguée aux lourdeurs héréditaire du ministère de la Défense (puis des Armées) et au yo-yo du format des armées, a conduit, entre autres, à une dégradation du soutien tant administratif que matériel des militaires. Le 8 avril, un comité exécutif a validé 60 propositions clés (sur 500 idées émises par la base le 1er avril). Des propositions dont la mise en place va être lancée en 2020, dans le cadre d’une nouvelle Instruction ministérielle 144.
Les BdD en première ligne
Cette mise en place va être largement confiée aux bases de défense et à leurs commandants dont le rôle sera renforcé. Rôle renforcé mais aussi attributions et budgets élargis. Le commandant de BdD va devenir « le préfet des soutiens », comme le résumé le colonel Trevor Hill, le commandant de la base de défense de Rennes-Vannes-Coëtquidan, qui estime que « l’on revient à la pureté initiale du concept d’embasement ». Un concept mis à mal par un processus décisionnel peu adapté, trop vertical. La BdD bretonne (l’autre BdD bretonne est celle de Brest-Lorient) a vu ses contours redessinés en janvier avec la fusion des deux BdD de Rennes et de Vannes-Coëtquidan (passant de 6200 « ressortissants » à 10 300 actuellement) et son commandant va bénéficier de la nouvelle organisation territoriale du commandement et du soutien
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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/05/10/gsbdd-20220.html
2-DISCOURS DE FLORENCE PARLY, MINISTRE DES ARMEES , LUTTE CONTRE LE TERRORISME ( DICOD)
Extraits :
« La scène se déroule à la fin février 2019. A 13h13 zoulou, le soleil brûle le désert lorsque les hélicoptères français décollent. C’est à Bou djebeha, au Nord Mali, loin de Tombouctou. Moins d’une heure plus tard, alors que les hélicoptères atteignent enfin le pick-up qu’ils traquent, celui-ci en rejoint un autre, puis un troisième : ce ne sont pas des seconds couteaux, c’est le convoi d’une cible majeure qui est en train de s’assembler. Le temps presse, car le carburant va bientôt manquer aux hélicoptères; les drones, en limite d’autonomie, devront rentrer, eux aussi. S’engage une course-poursuite épique à plus de 120km/heure dans les dunes. Après des tirs de sommation les deux premiers pick-up se rendent ; les commandos se posent et capturent les terroristes. Faute de carburant, les hélicoptères rentrent ravitailler. Il en faut plus pour arrêter les forces spéciales. Les commandos enfourchent alors l’un des pick-ups capturés à l’ennemi et foncent à la poursuite du troisième véhicule. Ils le traquent assez longtemps pour donner ses coordonnées à un autre groupe commando qui finalement prend le relais et l’intercepte alors qu’il tente de se fondre dans un campement familial. Les terroristes sortent du véhicule, ouvrent le feu. Ils sont neutralisés. Tous. Parmi eux, il y avait leur chef, Yahia Abou-El-Hammam : l’Emir de Tombouctou. Cette prise majeure concluait une longue traque émaillée d’opérations coup de poing, de recueil de renseignement, de filatures, et de bien d’autres choses que je tairai ici.
[…]
Cet engagement, je souhaite qu’il ne soit pas seulement sur le terrain, dans les sables lointains, mais aussi dans nos cœurs. Qu’on le veuille ou non, et c’est pour cela que le terrorisme choque tellement nos sociétés habituées à la quiétude, ce ne sera jamais une guerre à distance. Face à nos vulnérabilités, la ténacité, la résilience, la force morale comptent tout autant que les blindés et les hélicoptères. Nous en aurons besoin, car c’est un long combat, et que nous devons le mener sans dévier de nos valeurs. Alors projetons ces vertus : elles seront meilleures conseillères que la peur. Elles ont d’ailleurs, à mes yeux, toute leur place dans le Service National Universel que pilotent Gabriel Attal et Geneviève Darrieussecq. L’engagement doit être dans nos discours aussi. Il ne faut pas laisser le champ libre à la propagande de Daech ou d’Al Qaïda. Nous devrons mettre nos différentes ressources à la disposition d’un contre-discours, qui dise la vérité.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien : (pour l’intégralité du discours, télécharger le texte à l’aide du lien situé en tête e l’article)
https://www.defense.gouv.fr/espanol/salle-de-presse/discours/discours-de-florence-parly/discours-de-florence-parly-ministre-des-armees-lutte-contre-le-terrorisme
Le site DICOD est répertorié dans la rubrique INSTITUTIONS GOUVERNEMENTALES de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr
3- COMMENT LES FORCES SPECIALES FRANCAISES ONT ELIMINE LE CHEF D’AL-QAIDA POUR LE SAHARA (OPE 360, Laurent Lagneau)
Le 21 février dernier, l’État-major des armées [EMA] annonçait que les forces françaises venait de « neutraliser » [c’est à dire éliminer] Yahia Abou-El-Hammam, alias Djamel Okacha, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI] pour le Sahara et « émir » de Tombouctou. Le communiqué publié à cette occasion ne s’était pas attardé sur les détails de cette opération, si ce n’est que cette dernière avait combiné des « moyens motorisés et héliportés appuyés par un drone Reaper. » Lors de sa visite au 4e Régiment d’hélicoptères des forces spéciales [RHFS], à Pau, la ministre des Armées, Florence Parly, a raconté comment les forces spéciales française [Task Force Sabre] traquèrent ce chef jihadiste. Ainsi, il était 13h13, ce jour-là, quand les hélicoptères emportant les commandos décollent. « C’est à Bou Djebeha, au Nord Mali » [à environ 200 km au nord de Tombouctou], a précisé Mme Parly. Moins d’une heure plus tard, le pick-up à bord duquel se trouvait probablement la cible [et que l’on suppose avoir été suivi par au moins un drone MQ-9 Reaper], est répéré par les hélicoptères français. Le véhicule en rejoint deux autres. « Ce ne sont pas des seconds couteaux, c’est le convoi d’une cible majeure qui est en train de s’assembler », a commenté la ministre. Seulement, le temps presse, les hélicoptères arrivant au bout de leur autonomie. C’est alors que s’engage une course-poursuite « épique » dans les dunes, à plus de 120 km/h. Deux pick-up finissent toutefois par se rendre après des tirs de sommation. Les commandos sont alors mis à terre et capturent les terroristes. Quant aux hélicoptères, ils sont contraints de rentrer pour se ravitailler. Pour autant, il n’est pas question de laisser filer le troisième pickup. Et, comme l’a souligné Mme Parly, « il en faut plus pour pour arrêter les forces spéciales. » Aussi, les commandos vont continuer la poursuite avec l’un des pickup pris à l’ennemi. « Ils le traquent assez longtemps pour donner ses coordonnées à un autre groupe commando qui finalement prend le relais et l’intercepte alors qu’il tente de se fondre dans un campement familial », a raconté la ministre.
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http://www.opex360.com/2019/06/14/comment-les-forces-speciales-francaises-ont-elimine-le-chef-dal-qaida-pour-le-sahara/
ECONOMIE
C’est avec la lutte contre le blanchiment au sein des organismes d’assurances, que l’on commence, cette semaine, en matière de défense économique ; alors que l’on peut constater un certain échec de l’informatique française, en termes de puissance, l’autre constat économique concerne le ralentissement de l’économie, et ce n’est pas une bonne nouvelle !
1- LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT AU SEIN DES ORGANISMES D’ASSURANCE : L’EXEMPLE D’AXA France VIE ( Le portail de l’IE, Abdel Naab)
L’approche par les risques.
L’article L. 561-32 du Code Monétaire et Financier indique que tous les intermédiaires d’assurance doivent instaurer des procédures internes ainsi qu’une organisation précise de Lutte contre le Blanchiment (et le Financement du Terrorisme). Tout cela doit être mis en place en prenant en compte l’importance, la nature et le volume de toutes leurs activités. De plus ils doivent prendre en compte les risques qui se développent par les relations d’affaires engagées. Les établissements d’assurance doivent donc déterminer des profils types dans les relations d’affaire afin de maintenir une vigilance constante. L’article A. 310-8 du code des assurances indique également que les entreprises doivent se doter d’un dispositif d’identification, d’évaluation, de gestion et de contrôle des risques de blanchiment des capitaux (et de financement du terrorisme). Cette évaluation des risques porte sur les différents produits ou services proposés, notamment sur les modes de commercialisation, la localisation ou les conditions particulières des opérations, ainsi que les caractéristiques de la clientèle mais aussi sur les activités de gestion des contrats, y compris celles qui ont été externalisées
Plusieurs degrés de vigilance peuvent être appliqués :
La vigilance simplifiée lorsque les personnes, les services ou les produits présentent un faible risque de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme et il n’existe pas de soupçon de blanchiment ou de financement du terrorisme.
- La vigilance allégée mais cependant ne disparaît pas notamment si la personne est une « personne politiquement exposée ».
- Enfin lorsqu’une personne n’est pas en mesure de satisfaire aux obligations légales l’organisme n’exécute aucune opération, quelles que soient les modalités, et n’établit ni ne poursuit aucune relation d’affaires. Si celle-ci a déjà été établie, il y met un terme.
Le gel des avoirs
Dans le cadre de la parfaite connaissance de ses clients et de la LCB, le dispositif de gel des avoirs doit s’appliquer. Tout établissement d’assurance qui détient ou reçoit des fonds ou des ressources économiques pour le compte d’un client, est tenu d’appliquer sans délai les mesures de gel et les interdictions de mise à disposition ou d’utilisation et d’en informer immédiatement la Direction Générale du Trésor (DGT). L’ordonnance n° 2016-1575 du 24 novembre 2016 portant sur la réforme du dispositif de gel des avoirs précise la nature de ces derniers et notamment le numéraire, les créances, les traites, les ordres de paiement, les dépôts de fonds et les fonds versés sur des contrats d’assurance. Il est interdit de participer sciemment et volontairement à des activités ayant pour objet ou pour effet de contourner les mesures prises sur le gel des avoirs. Le gel des avoirs peut concerner une personne physique ou morale, dans un ou plusieurs pays. Cela consiste à bloquer tous les comptes et capitaux de la personne ou du groupe dont les avoirs sont gelés. Toute vente ou acquisition de biens lui est également interdite. Cette mesure est prise le plus souvent par un ou plusieurs gouvernements ou organismes spécialisés, dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, la corruption, le terrorisme et le blanchiment d’argent. Il peut s’agir d’une mesure provisoire, ou définitive.
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https://portail-ie.fr/analysis/2140/jdr-la-lutte-contre-le-blanchiment-au-sein-des-organismes-dassurance-lexemple-daxa-france-vie
2- POINT DE REPERE COGNITIF : L’ECHEC DE L’INFORMATIQUE FRANCAISE , EN TERMES DE STRATEGIE DE PUISSANCE (Infoguerre, Patrice Tourenne)
IL est particulièrement difficile d’expliquer en France la signification de l’accroissement de puissance par l’économie. L’exemple de l’industrie informatique est un cas d’école de l’échec d’une vision stratégique du pouvoir politique (celle du général de Gaulle après son retour aux affaires en 1958) qui n’a pas été suivi dans ses plans par le monde économique français. Le créateur de la Vè République avait compris que l’industrie informatique était la première étape de conquête du monde immatériel en cours de formalisation. Il état donc vital pour la France de se doter, non pas seulement d’un outil de souveraineté mais aussi d’un moyen de puissance pour garantir l’avenir de notre économie dans ce second monde en devenir. Habitués à évoluer en situation de dépendance par rapport au monde économique américain, les grands patrons français tels qu’Ambroise Roux, le dirigeant de la CGE, n’ont pas validé ce choix stratégique. Pour eux, l’intérêt de leur groupe prévalait sur l’intérêt futur de l’économie française. C’est la contradiction principale de notre Histoire récente. Elmle dépasse largement la question de la politique industrielle telle qu’elle est traitée aujourd’hui.
De Gaulle face au rachat américain de Bull : la nécessité d’indépendance technologique
Le rachat de BULL par General Electric en 1964 a laissé un gout amer au Général de Gaulle qui y voit une perte d’indépendance nationale. En parallèle de ce rachat stratégique, une autre thèse mentionne que les américains auraient refusé de vendre des supercalculateurs à la France s’ils étaient destinés à l’étude et la modélisation de la bombe thermonucléaire française (information citée dans les deux ouvrages mentionnés dans la bibliographie mais réfutée dans Wikipédia). Dans tous les cas, chaque raison se suffisant à elle-même, on peut imaginer que le Général de Gaulle a considéré ce sujet suffisamment sérieux pour s’atteler à trouver un facteur mitigeant le risque de dépendance technologique. Ce rachat américain est d’abord l’échec d’une reprise franco-française de la société. Conjointement à ce constat, il semble rapidement que la motivation principale de General Electric dans ce rachat réside uniquement dans le fait de bénéficier du réseau commercial de BULL et non la mise en place d’un partenariat bidirectionnel avec sa filiale. Aucun transfert technologique ne s’opérera entre les Etats-Unis et la France et BULL ne bénéficiera pas d’une ouverture vers le marché états-unien. Ce rachat est donc un premier coup asséné par le fort au faible : même si les Etats-Unis et la France font toutes les deux parties des pays occidentaux dits « riches » l’action ici démontre une volonté hégémonique de maximiser la pénétration du marché français et européen, sans offrir d’opportunité croisée d’écouler des produits BULL auprès du marché américain.
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https://infoguerre.fr/2019/06/point-de-repere-cognitif-lechec-de-linformatique-francaise-termes-de-strategie-de-puissance/
3- VERS UN RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE FRANCAISE CETTE ANNEE ( Economie matin, Olivier Sancerre)
Le gouvernement va devoir faire avec une croissance plus faible que prévue en 2019 et 2020, selon la Banque de France. Malgré les gains en pouvoir d’achat… Voilà qui tombe à un moment délicat pour le gouvernement : Édouard Philippe va en effet prononcer ce mercredi 12 juin un discours de politique générale censé marquer « l’acte II » du quinquennat d’Emmanuel Macron. La Banque de France a revu ses prévisions de croissance à la baisse pour 2019 et 2020 : la progression du PIB devrait s’établir à 1,3% cette année, et à 1,4% l’année prochaine. C’est 0,1 point de moins par rapport aux précédentes estimations remontant au mois de mars. Le gouvernement aurait pu espérer mieux en raison des efforts en matière de pouvoir d’achat.
Gain de pouvoir d’achat
L’exécutif a en effet multiplié les mesures en faveur du portefeuille des Français, afin de répondre aux revendications des « gilets jaunes » et à la crise sociale. Ce gain de pouvoir d’achat devrait ainsi s’établir à 2,1% en 2019, puis à 1,2% en 2020 et 1% en 2021. Mais les répercussions sur l’économie se feront sentir de manière diffuse, lente, sans gain immédiat pour la croissance. Malgré tout, ce pouvoir d’achat devrait soutenir et stimuler l’économie en 2020 et au-delà. Les Français ont privilégié l’épargne plutôt que la consommation, alors que le taux d’épargne, déjà supérieur à 15%, est élevé.
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http://www.economiematin.fr/news-ralentissement-croissance-francaise-annee
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
ESPRIT SURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité
Mme Parly appelle les pays européens à engager leurs forces spéciales au Sahel (OPEX 360, Laurent Lagneau)
http://www.opex360.com/2019/06/13/mme-parly-appelle-les-pays-europeens-a-engager-leurs-forces-speciales-au-sahel/
« Sur le SCAF, il n’y a pas de point bloquant » (Joël Barre, délégué général pour l’armement) (La Tribune, Michel Cabirol)
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/sur-le-scaf-il-n-y-a-pas-de-point-bloquant-joel-barre-delegue-general-pour-l-armement-819490.html
Op Présence-Mali: le retrait sera graduel et commencera fin juillet (45° Nord, la rédaction)
http://www.45enord.ca/2019/06/operation-presence-mali-retrait-sera-graduel-et-commencera-fin-juillet/
Réunion du CEMA avec ses homologues britanniques et allemands (DICOD, EMA)https://www.defense.gouv.fr/ema/chef-d-etat-major-des-armees/actualite/reunion-du-cema-avec-ses-homologues-britanniques-et-allemands
Enjeux économiques et sécuritaires de la production de gaz naturel en Méditerranée orientale (IRIS, Luca Baccarini)
https://www.iris-france.org/138287-enjeux-economiques-et-securitaires-de-la-production-de-gaz-naturel-en-mediterranee-orientale/
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.
Arrêté du 5 juin 2019 portant création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel relatif à la gestion financière de la rémunération des personnels militaires dénommé « SOURCE SOLDE »
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=EE046F767402B34F432802D6FB785805.tplgfr24s_1?cidTexte=JORFTEXT000038617205&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038617165
Décret n° 2019-577 du 11 juin 2019 portant transfert de crédits
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=EE046F767402B34F432802D6FB785805.tplgfr24s_1?cidTexte=JORFTEXT000038599373&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038599056
Décret n° 2019-587 du 13 juin 2019 modifiant le décret n° 2017-756 du 3 mai 2017 relatif aux aumôniers militaires, hospitaliers et pénitentiaires et à leur formation civile et civique
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=1BF1DD638966EFBE22E5866F452F6A73.tplgfr34s_3?cidTexte=JORFTEXT000038624376&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038624230
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