-GÉOPOLITIQUE : relations internationales, zones pays
-DÉFENSE : militaire, sécurité intérieure, terrorisme
-ÉCONOMIE : entreprise, industrie
La revue de presse de Jacques Raimond
ESPRIT SURCOUF.fr relève, cette semaine :
- Trois sujets relatifs aux effets de la GEOPOLITIQUE du XXIème siècle, avec des références relatives aux relations internationales classiques : le traité d’Aix-la-Chapelle, nouveau texte sur la recherche d’ouvertures extérieures à partir des sociétés civiles, le conflit Indo-pakistanais, où l’on retrouve des nationalismes exacerbés, et le sommet Kim-Trump, avec une absence vécue de résultats apparents, à partir de cultures divergentes.
- Dans la rubrique DEFENSE, trois sujets très variés, qui montrent toujours cette globalité, à laquelle ESPRITSURCOUF.fr est attaché. Qu’il s’agisse du plan mixité du ministère des armées, du suivi politique des opérations extérieures ou/et de l’éducation et de la sensibilisation au nucléaire de défense, nous constatons que nos armées constituent, sur le plan de l’administration de la cité, l’enjeu d’une stabilité en tous points nationale.
- 4 sujets d’importance ECONOMIQUE majeure viennent interpeller le lecteur. L’OCDE prévoit un ralentissement généralisé de la croissance, alors que le Brexit en est à sa phase finale. La Pologne décide d’investir dans une armée plus performante et plus « musclée ». Le spectre d’une véritable guerre de l’électricité se présente au Venezuela. Toutes ces menaces montrent que la stabilité de ce début de siècle est d’une grande fragilité.
- GÉOPOLITIQUE :
- Coopération franco-allemande : nouveau traité, nouvelle volonté ?
- Les 7 leçons à retenir de la crise indo-pakistanaise
- Trump et Kim à Hanoï : un sommet de désillusion ?
- DÉFENSE :
- Le plan mixité du ministère des armées : y aller, y rester, y évoluer
- Ancien diplomate ayant dirigé la DGSE, M. Bajolet déplore le manque de suivi politique des OPEX
- Le MinArm prolonge son effort d’éducation et de sensibilisation sur le nucléaire de défense
- ÉCONOMIE :
- La croissance ralentira davantage que prévu, met en garde l’OCDE
- Compte à rebours final pour le Brexit
- La Pologne veut muscler son armée
- Venezuela : le pays plongé dans le noir fait-il face à « une guerre de l’électricité » ?
- TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS
- TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
GÉOPOLITIQUE
ESPRITSURCOUF.fr relève, cette semaine, trois sujets relatifs aux effets de la géopolitique du XXIème siècle, avec des références relatives aux relations internationales classiques : le traité d’Aix-la-Chapelle, nouveau texte sur la recherche d’ouvertures extérieures à partir des sociétés civiles, le conflit Indo-pakistanais, où l’on retrouve des nationalismes exacerbés, et le sommet Kim-Trump, avec une absence vécue de résultats apparents, à partir de cultures divergentes.
1- Coopération franco-allemande : nouveau traité, nouvelle volonté ? (Télos, Henrik Uterwedde)
Le traité franco-allemand signé le 22 janvier à Aix-la-Chapelle, 56 ans après le traité de l’Élysée de 1963 scellé par le général de Gaulle et Konrad Adenauer, n’a pas suscité trop de passions. Certes, l’extrême-droite n’a pas manqué de nous faire trembler pour l’Alsace « mise sous tutelle » (Marine Le Pen) et partir en guerre contre Emmanuel Macron qui « vend à la découpe notre pays et effondre sa souveraineté. » Son parti « frère », l’AfD (Alternative für Deutschland), estime pour sa part que seule la France profite de ce traité qui bradera la technologie allemande et organisera l’Union des transferts aux dépens des contribuables allemands. À chacun ses fantasmes : le leader de France insoumise s’insurge contre « l’obsession des libéraux français pour un tête-à-tête solitaire avec l’Allemagne », le choix d’Emmanuel Macron de « coller à l’Allemagne en toutes circonstances » et sa « soumission à l’ordolibéralisme ». Décidément, par les temps qui tournent, il est difficile pour un traité franco-allemand de ne pas devenir le réceptacle de toutes les phobies possibles, anti-allemande, anti-française, anti-européenne… En vérité, ce traité ne mérite ni les anathèmes ni les espoirs parfois démesurés dans la relance du « moteur franco-allemand » qu’il a pu nourrir.
Était-il vraiment nécessaire de signer un nouveau traité ? Après tout, pendant plus d’un demi-siècle, le traité de l’Élysée de 1963 a bien fonctionné. Son contenu avait été simple : la création de l’Office franco-allemand pour la jeunesse pour intensifier les échanges entre les jeunes de nos pays, l’affirmation solennelle de la volonté de coopérer le plus étroitement possible dans un vaste champ allant de la politique économique aux affaires internationales et à la défense, et l’instauration d’un calendrier fixant des rencontres fréquentes et régulières entre les responsables politiques. Une pratique utile de concertation quasi permanente au niveau des gouvernements et des principaux ministères s’est installée, qui a permis bon nombre de rapprochements des positions a priori différentes et l’émergence de compromis européens. Rajouter, comme le fait le traité d’Aix-la-Chapelle, de nouveaux domaines de coopération peut être utile mais n’y change pas grand-chose. Cela dit, on ne peut que saluer le fait que dans une Europe traversée par des égoïsmes et des nationalismes de plus en plus virulents, les deux gouvernements font un geste politique fort en faveur du renforcement de l’Europe et de sa capacité de répondre aux multiples défis et menaces. Il était temps de s’opposer aux replis nationaux et de réaffirmer que nous ne maîtriserons notre destin qu’ensemble. Dans ce sens, le nouveau traité pourra créer les conditions nécessaires d’une coopération franco-allemande productive et plus active. Mais ce qui compte, il y a 50 ans comme aujourd’hui, c’est la volonté et la capacité de coopération des gouvernements. Comme on le dit au foot, la vérité est sur le terrain. La chancelière Merkel l’a réaffirmé le 22 janvier : « La question décisive est de savoir si derrière ce traité il y a la volonté de le faire vivre », ajoutant immédiatement : « Oui, nous en avons la volonté absolue ». Or la coopération franco-allemande en Europe, malgré toutes ses avancées décisives, a toujours été le théâtre de conflits d’intérêt et d’idées. Souvent, la nature des problèmes ou les constellations politiques intérieures ont bloqué la recherche de solutions communes. Cette situation n’a pas changé. Si les grands affrontements qui avaient marqué les débats il y a un demi-siècle (Europe des patries contre Europe fédérale, libre-échange versus protectionnisme, libéralisme versus interventionnisme étatique) ont perdu leur caractère fondamental pour devenir plus graduels, il n’en reste pas moins que nous avons souvent deux approches différentes pour aborder un problème européen. Ces différences vont perdurer, même si la coopération bilatérale a souvent excellé pour élaborer des compromis ou au moins pour éviter que les différences ne se dégradent. La gestion intelligente des différences a été le vrai secret de la coopération franco-allemande et du service qu’elle a rendu à la construction européenne. Pourtant, elle se heurte au fait qu’avec les progrès de l’intégration économique et monétaire, les problèmes à résoudre constituent de plus en plus des enjeux de la politique intérieure. De ce fait, toute décision européenne devient objet de débats controversés, de polémiques car elle interpelle souvent directement les acteurs politiques, économiques et sociaux, leurs intérêts et leurs choix de société. Comme la crise de la zone euro l’a montré, la pression politique intérieure rend les compromis franco-allemands de plus en plus difficiles car l’opinion publique des deux pays tire souvent dans un sens inverse. Cela démontre la limite de l’approche de coopération purement gouvernementale, incapable de répondre aux interpellations citoyennes : il ne suffit plus de rapprocher les gouvernements sans y associer les citoyens. C’est pourquoi la véritable bonne nouvelle vient d’ailleurs : l’Assemblée nationale et le Bundestag vont signer un accord commun le 25 mars. Sera notamment créée une Assemblée parlementaire franco-allemande qui accueillera 100 députés et siégera au moins deux fois par an. Elle devra accompagner activement la coopération gouvernementale : veiller à l’application des stipulations du traité, assurer le suivi des affaires internationales et européennes, formuler des propositions… On ne peut que souhaiter que les parlementaires vont se saisir de ce nouveau levier et que la nouvelle Assemblée permettra d’engager de vrais débats politiques dépassant les visions purement nationales. Plus que jamais, la coopération franco-allemande en a besoin. Ajoutons que le traité d’Aix-la-Chapelle met un nouvel accent sur l’apport des sociétés civiles à la coopération bilatérale, soulignant à juste titre le rôle immense des milliers de réseaux bilatéraux, constitués par de multiples jumelages, échanges et coopérations, ce qui est unique dans les relations bilatérales entre deux États. On aurait tort de sous-estimer l’effet bénéfique de ces réseaux, qu’il s’agisse des dizaines de milliers de citoyens engagés dans les jumelages communaux à travers les associations ou les écoles, ou des 5000 étudiants en formation dans des filières universitaires intégrées franco-allemandes, pour ne prendre que deux exemples. Par ailleurs, le traité ouvre de nouvelles perspectives au régions transfrontalières pour mieux gérer leur voisinage et exploiter leurs potentiels de développement commun. Désormais ces régions pourront jouir d’une clause d’expérimentation pour trouver des solutions concrètes adaptées, et pouvant plus tard servir d’exemple à d’autres régions frontalières dans l’Union européenne. Autant de moyens de rapprocher nos pays par la base, dans le vécu des gens, autant d’éléments pouvant contribuer à l’émergence d’une Europe des citoyens.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.telos-eu.com/fr/cooperation-franco-allemande-nouveau-traite-nouvel.html
2- Les 7 leçons à retenir de la crise indo-pakistanaise ( Institut Montaigne, Christophe Jaffrelot)
Une semaine après les frappes aériennes qui ont marqué le point paroxystique des tensions entre l’Inde et le Pakistan, reconstituer l’enchaînement des faits n’est pas chose aisée tant les sources disponibles se contredisent. Tout commence le 14 février dernier lorsqu’un kamikaze de 20 ans, Adil Ahmad Dar, tue 40 soldats indiens à Pulwama (Jammu et Cachemire) en projetant contre leurs véhicules une voiture bourrée d’explosifs. Cet attentat est aussitôt revendiqué par Jaish-e-Mohammed (JeM), un mouvement djihadiste basé au Pakistan que l’ONU a inscrit sur la liste des groupes terroristes dès 2001. En réaction, des Mirages 2000 indiens visent un camp d’entraînement de JeM à Balakot, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa où, d’après les autorités pakistanaises, seuls des arbres auraient été abattus. Néanmoins, le lendemain, des avions pakistanais frappent – sans faire de victimes – au Cachemire indien et abattent, côté pakistanais, un MIG 21 indien qui les avait pris en chasse. Le pilote est fait prisonnier, ce qui suscite une immense émotion côté indien. Il sera libéré quelques jours plus tard par le gouvernement d’Imran Khan, qui dit ainsi faire un signe d’apaisement.
Les sept leçons à retenir de la crise :
- La trajectoire d’Adil Ahmad Dar – qui le conduisit à rejoindre le JeM, un groupe s’efforçant depuis des années de recruter de jeunes musulmans indiens -, est caractéristique du processus de radicalisation à l’oeuvre au Cachemire.Celui-ci est nourri par la politique assimilationniste du gouvernement nationaliste hindou du BJP, qui fait craindre aux Cachemiris que le statut d’autonomie dont ils jouissent dans la Constitution ne soit remis en cause. La répression des manifestations, par une armée de 700 000 hommes, s’est aussi intensifiée depuis 2014, faisant passer le nombre de victimes parmi les civils, les militaires et les « insurgés » (selon la taxonomie officielle) de 175 en 2015 à 451 en 2018 (auxquels il faut ajouter de très nombreux blessés). Si New Delhi continue de penser que le séparatisme des Cachemiris est un sous-produit de la stratégie du Pakistan pour « saigner l’Inde » – ce qui était indéniable dans un passé récent -, l’attentat de Pulwama est un signe supplémentaire de l’indianisation du djihad au Cachemire.
- Le nationalisme, voire la xénophobie, dont certains Hindous tendent à faire preuve depuis quelques années a franchi un nouveau palier au cours de cette crise, lorsque des Cachemiris vivant hors de leur province (qu’ils soient étudiants ou commerçants) ont été violemment pris à partie et ont fui au Jammu et Cachemire. La fièvre nationaliste a toutefois atteint son plus haut niveau vis-à-vis du Pakistan, certains leadersnationalistes hindous clamant qu’ils aspiraient à briser ce pays « en quatre morceaux » (Swamy Subramanian).
- Le gouvernement de Narendra Modis’est efforcé d’exploiter cette crise à des fins politiques, dans le contexte de la campagne électorale en cours, au risque de rompre l’unité nationale. À la différence des précédents Premier ministres indiens ayant à gérer une situation comparable (de la guerre de 1965 aux attentats de 2008, en passant par les conflits de 1971 et 1999), Narendra Modi n’a pas réuni les partis politiques pour les informer de la situation, mais a, au contraire, accusé le Congrès d’avoir sous-équipé l’armée quand il était au pouvoir et de démoraliser les forces armées en demandant des informations sur les opérations en cours.
- L’absence de recul des médias indiens, et en particulier des principales chaînes de télévision, vis-à-vis du pouvoir s’est manifestée d’une manière si spectaculaire pendant la crise que non seulement la fièvre nationaliste s’en est trouvée amplifiée, mais que les informations non vérifiées ont fait florès. C’est ainsi que l’opinion publique a été entretenue dans l’idée que 300 djihadistes avaient péri du fait des frappes indiennes, jusqu’à ce que le chef de l’armée de l’air, plusieurs jours après, indique qu’il était impossible d’en évaluer le bilan humain. L’ampleur de la propagande et l’intolérance vis-à-vis des sceptiques étaient telles que certains des journalistes les plus respectés de la scène médiatique indienne (comme Ravish Kumar) ont appelé les téléspectateurs à boycotter le petit écran.
- Au plan stratégique, la réplique de New Delhi aux attentats de Pulwama confirme que l’Inde est maintenant prête à franchir ce qui lui apparaissait jusque-là comme des lignes rouges : en 2016, le gouvernement Modi avait décidé une « frappe chirurgicale » en réponse aux attentats de Uri (déjà attribué à JeM) ; cette fois, la chasse indienne a frappé au-delà du territoire qui fait l’objet du litige avec le Pakistan – le Cachemire –, pour atteindre une zone non revendiquée par New Delhi (sans pour autant la survoler, semble-t-il). C’est sans doute ce que l’armée pakistanaise a considéré comme un affront qu’elle se devait de laver, une réaction que le gouvernement Modi n’avait peut-être pas anticipée. Si le risque n’avait pas été bien calculé, la perte d’un appareil et de son pilote qu’a provoquée ensuite la riposte pakistanaise, n’a pas été perçue en Inde comme un revers significatif et Modi n’est pas apparu comme à l’origine d’une fuite en avant des plus aventureuses en raison des biais de la couverture médiatique mentionné plus haut, nul n’osant prôner la prudence en vertu d’un nationalisme devenu obsidional.
- Au plan diplomatique, la communauté internationale a tardé à se saisir du dossier.Les Américains, qui avaient joué les médiateurs lors de crises comparables (en 1999 et en 2001 par exemple), n’ont repris ce rôle qu’au moment où l’escalade a laissé craindre un conflit ouvert entre deux puissances nucléaires – permettant à la Chine et même à l’Arabie saoudite de proposer, entre temps, leurs bons offices et d’appeler les deux pays à la retenue, en même temps que le Secrétaire général de l’ONU. C’est toutefois sous l’impulsion des Etats-Unis – et de la France ainsi que de la Grande Bretagne – que le Conseil de Sécurité a voté une résolution condamnant l’attaque des soldats indiens par JeM. Cette résolution constitue une victoire pour l’Inde, d’autant plus que la Chine, soumise à de nombreuses pressions, n’a pas opposé de veto, alors qu’elle refuse depuis 10 ans d’inscrire Masood Azhar, le chef du JeM, sur la liste des terroristes de l’ONU.
- Pour le Pakistan, le bilan de cette crise est mitigé. Certes, Imran Khan en est sorti auréolé d’une image plus responsable puisqu’il a amorcé la détente en rendant à l’Inde un prisonnier.
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https://www.institutmontaigne.org/blog/les-7-lecons-retenir-de-la-crise-indo-pakistanaise
3- Trump et Kim à Hanoï : un sommet de désillusion ? (Asialyst, Olivier Guillard)
Rideau baissé deux heures avant la fin, pas de dîner d’au revoir. Las, le deuxième sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un à Hanoï s’est conclu sans aucun accord signé le 28 février dernier. Rien sur la « dénucléarisation de la péninsule coréenne », rien non plus sur un traité de paix pour clore la Guerre de Corée conclue par un simple armistice en 1953. Le président américain a justifié l’échec par des demandes trop élevées de la part du dirigeant nord-coréen : une levée totale des sanctions onusiennes. Pour ne rien simplifier, la délégation nord-coréenne a affirmé après coup avoir seulement demandé une levée partielle en échange de la fermeture du complexe nucléaire de Yongbyon. La déception réelle des observateurs ne doit pas pousser au pessimisme : les États-Unis et la Corée du Nord ont désormais un canal direct de négociations et une volonté de dialogue. Au-delà du « show » trumpien, la Corée du Nord n’est pas prête à sacrifier immédiatement un arsenal nucléaire durement acquis contre une simple allègement de sanctions économiques. Un retour de la diplomatie « traditionnelle » ?
Si l’entame fut – comme on pouvait s’y attendre – tout en fanfare et fanfaronnades, l’épilogue fut bien moins enlevé. Et l’enthousiaste maître de cérémonie de Washington, descendu quelques dizaines d’heures plus tôt à peine du confortable Air Force One, s’avisa en peu de mots de l’amertume, de la déception, du revers imprévu. « Je préfère bien faire les choses plutôt que de les faire vite, voulut-il rassurer. Ce n’était pas un départ précipité comme lorsque vous vous levez et sortez. Non, c’était très amical. On s’est serré la main. » Ouf, le concert des nations respire à nouveau et trouvera dans ces quelques syllabes apaisantes le réconfort et la sérénité.
HANOÏ, REVERS OU RÉVÉLATEUR ?
Mais tout de même, quelle déception, quel retournement de scénario imprévu et quelle surprise ! Et dire encore que Donald Trump se gaussait peu avant de retrouver Kim Jong-un de l’imminence d’une annonce considérable, à sidérer le monde. « Je pense que c’est très important. La relation est, vous savez, simplement très forte [avec Kim Jong-un]. Et quand on a une bonne relation, beaucoup de bonnes choses arrivent. » Oui, certes, mais de toute évidence pas toujours.
*New York Times, 1er mars 2019. **Ibid.
En Asie orientale, ce revers inattendu pour l’ego du président américain notamment, est interprété sur une note assez différente. Les soutiens obligés de Washington minimisent. Les critiques assument sans détour ce rendez-vous vietnamien au goût amer d’inachevé. Revient au porte-parole de la présidence sud-coréenne la distinction du chemin le plus court vers la réalité brute du moment : « Il est regrettable que le président Trump et le président Kim n’aient pu parvenir à un accord complet aujourd’hui. » L’opiniâtre Moon Jae-in, cheville ouvrière infatigable du « printemps intercoréen », philosophe un jour plus tard, encore groggy mais toujours empli d’allant : « Maintenant, notre rôle est devenu encore plus important. »* Sur l’autre rive de la mer du Japon (appelée mer de l’est à Séoul), Donald Trump a trouvé du côté de Tokyo et du chef de gouvernement nippon, le réconfort d’une déclaration libre de toute interprétation équivoque. « Je soutiens pleinement la décision du président Trump de ne pas faire de compromis facile »**, a lancé Shinzo Abe, tel un élève consciencieux à son répétiteur.
*Yonhap News Agency, 1er mars 2019.
Depuis l’austère Pyongyang, le ton est savamment panaché. Mélange de minimisation de la déconvenue, de rejet de la faute sur l’autre et de porte à moitié ouverte sur une éventuelle reprise de l’ouvrage inachevé. « Compte tenu du niveau actuel de confiance entre la Corée du Nord et les États-Unis, il s’agissait de l’étape maximale de dénucléarisation que nous pouvions offrir. Ce genre d’occasion ne se représentera peut-être jamais », tonnait dans un registre sévère Ri Yong-ho, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères. Pour son vice-ministre Choe Son-hui, dans une veine similaire, « le dirigeant Kim a peut-être perdu son enthousiasme pour un accord entre le Nord et les États-Unis à terme. »*
Plus tempérée – registre qu’on lui connaît moins -, l’agence de presse officielle de Pyongyang, Korean Central News Agency (KCNA), préféra se positionner le 1er mars sur une note plus optimiste. Comme si le revers du jour se cantonnait au bénin : « Ils [Kim Jong-un et Donald Trump] sont convenus de rester en contact étroit en vue de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, du développement historique des relations RPDC-États-Unis, et de poursuivre un dialogue fructueux en vue de régler les questions examinées lors du sommet de Hanoi […]. Le président Kim a exprimé ses remerciements à Donald Trump pour ses efforts positifs en vue du succès du sommet, pour le long voyage effectué, et lui a souhaité au revoir, promettant la tenue d’une nouvelle rencontre. » Oui, même à Pyongyang, on a déjà manié avec plus de conviction la langue de bois conciliante.
UN REVERS QUE PERSONNE N’AVAIT VU VENIR ?
Pour les observateurs les plus au fait du dossier nord-coréen – ou du moins aux attentes les plus mesurées –, ces deux journées d’interactions diverses à Hanoï entre le dictateur trentenaire et le tempétueux septuagénaire ne pouvaient accoucher d’une issue tonitruante à même de résoudre l’ensemble des maux et des incertitudes fragilisant la péninsule coréenne, et malmenant la stabilité de l’Asie orientale. Les attentes n’étaient pas aussi élevées. Cependant, la plupart des spécialistes – à commencer modestement par l’auteur de cette note -, ainsi que les parties prenantes associées à cette entreprise complexe, misaient dans leur majorité sur un résultat un brin plus dimensionnant, emportés dans un élan aveugle d’optimisme, sinon de certitude sur l’issue de cette « saison 2 » si attendue. Tout le monde ou presque en fut pour ses frais.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://asialyst.com/fr/2019/03/05/trump-kim-hanoi-sommet-desillusion-denuclearisation/
DÉFENSE
Notre revue de presse de cette semaine comprend, dans la rubrique défense, trois sujets très variés, qui montrent toujours cette globalité, à laquelle ESPRIT SURCOUF.fr est attaché. Qu’il s’agisse du plan mixité du ministère des armées, du suivi politique des opérations extérieures ou/et de l’éducation et de la sensibilisation au nucléaire de défense, nous constatons que nos armées constituent, sur le plan de l’administration de la cité, l’enjeu d’une stabilité en tous points nationale.
1- Le plan mixité du ministère des armées : y aller, y rester, y évoluer (Dicod, la rédaction)
La ministre des Armées, Florence Parly, a présenté, sur le site militaire de Balard, le jeudi 7 mars 2019, l’ensemble des mesures concrètes destinées à renforcer la mixité au sein du ministère. Le Plan mixité s’articule autour de trois axes forts : recruter, fidéliser, valoriser.
Le 25 novembre 2017, le président de la République a déclaré l’égalité entre les femmes et les hommes « grande cause nationale du quinquennat ». Le ministère des Armées entend y prendre toute sa part et a déjà pris plusieurs dispositions en faveur de la mixité à travers le Plan famille, la loi de programmation militaire 2019-2025 et le dépôt d’un dossier pour l’obtention du label « Égalité ». Aujourd’hui, si les armées françaises sont parmi les plus féminisées au monde (4e rang), l’effort doit être renforcé. La proportion de femmes semble en effet avoir atteint un plafond et leur présence reste inégalement répartie entre armées, métiers ou spécialités. Par ailleurs, leur image au sein des armées peut encore être améliorée, afin de lever les appréhensions des candidates potentielles. L’attractivité de l’institution et la fidélisation du personnel féminin restent donc un enjeu crucial pour le ministère. Des mesures doivent être prises pour donner aux femmes envie d’y aller, d’y rester et d’y évoluer.
Au terme de 8 mois de concertation avec les autorités concernées, Florence Parly a décidé des actions concrètes, ciblées et pragmatiques. Construites autour des axes « recruter, fidéliser, valoriser », les mesures du Plan tendent à développer dans toutes les armées, directions et services la mixité.
- Recruter : il faut donner envie aux jeunes femmes de rejoindre les armées pour constituer un vivier suffisant et permettre à un plus grand nombre de femmes d’accéder aux plus hautes responsabilités ;
- Fidéliser : il faut fidéliser les femmes miliaires pour éviter qu’elles ne quittent la filière opérationnelle ou l’institution, faute de pouvoir concilier leur activité et leur évolution professionnelles avec leur vie personnelle ;
- Valoriser : il faut mettre en valeur l’image des femmes dans les armées, afin de lever les appréhensions des candidates potentielles et renforcer la culture de la mixité au sein du ministère.
Ces trois axes d’effort sont déclinés en 22 mesures concrètes, qui seront mises en œuvre et déclinées ensuite selon les spécificités des armées, directions et services.
Parmi elles, 6 mesures phares sont particulièrement emblématiques :
- Diversifier les profils recrutés notamment dans les corps d’officiers ;
- Assouplir la gestion pour l’accès aux grades et aux responsabilités notamment en comptabilisant les congés parentaux et les disponibilités prises pour élever un enfant (dans la limite de 5 ans au cours de la carrière) dans l’avancement dans le grade et dans l’ancienneté de service ;
- Développer le mentorat pour l’ensemble des militaires afin d’aider à décrypter les codes de l’institution, puis tout au long de la carrière, pour accompagner la construction du parcours professionnel ;
- Assouplir les conditions d’accès aux examens et concours, notamment à l’Ecole de guerre en élargissant les créneaux d’inscription et en les ouvrant aux officiers sous contrat pour les armées qui ne le permettent pas encore ;
- Généraliser à toutes les armées, direction et services, la mise en place de « référents mixité » afin de mieux prévenir, conseiller et appuyer le commandement en matière d’équité hommes-femmes ;
- Renforcer la féminisation du haut commandement en fixant des objectifs ambitieux et chiffrés (10% de femmes chaque année parmi les lauréats du concours de l’Ecole de guerre ; 10% de femmes parmi les officiers généraux d’ici 2022 ; doublement de la part des femmes parmi les officiers généraux d’ici 2025).
Retrouvez les documents du plan, le dossier de presse, au bas de l’article, avec ce lien :
https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/le-plan-mixite-du-ministere-des-armees-y-aller-y-rester-y-evoluer
2- Ancien diplomate ayant dirigé la DGSE, M. Bajolet déplore le manque de suivi politique des OPEX (OPEX 360, Laurent Lagneau)
Lors de l’audition de Bernard Bajolet par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la sénatrice Gisèle Jourda a évoqué un passage du livre « Le Soleil ne se lève plus à l’Est« , que cet ancien diplomate et ex-directeur général de la sécurité extérieure [DGSE] a publié en septembre dernier. « Nos politiques dans le monde souffrent d’une approche excessivement à court terme. On manque de vision et de souffle, de continuité dans l’effort. La politique de nos gouvernements est de plus en plus dictée par l’actualité, les émotions de l’opinion publique et on s’en tient à un traitement symptomatique des crises. La Libye, l’Afghanistan en sont de parfaits exemples », a ainsi cité la parlementaire. D’où sa question sur la façon de gérer « l’après », une fois l’intervention des forces françaises terminées. Ce sujet est récurrent. Dans un rapport rendu en juin 2015, les députés Michel Chauveau et Hervé Gaymard avaient souligné le bilan « positif » des opérations extérieures [OPEX] françaises sur le plan militaire. En revanche, leur constat était beaucoup plus réservé quant aux « bénéfices » tirés par la France en terme d’image et d’influence diplomatique. Six ans plus tôt, un autre rapport parlementaire, émanant de la commission des Finances, avait déploré les faibles bénéfices économiques de ces interventions alors que des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore la Turquie n’hésitaient pas à envoyer sur des théâtres extérieurs des réservistes employés par des entreprises cherchant des débouchés dans des pays en voie de stabilisation, lorgnant ainsi des marchés souvent financés par les Nations unies et l’Union européenne. Quoi qu’il en soit, MM. Gaymard et Chauveau avaient proposé d’assortir chaque intervention d’une « stratégie de sortie pérenne », étant donné que la planification de « l’après-crise » était alors le « point faible » des opérations extérieures. « C’est pourtant un enjeu essentiel aujourd’hui, où la difficulté n’est pas tant de gagner la guerre que de gagner la paix », firent valoir les députés. Ce constat est donc partagé par Bernard Bajolet, qui fut notamment ambassadeur en Bosnie Herzégovine et en Afghanistan, deux pays où les forces françaises payèrent un lourd tribut. « S’agissant du manque de continuité dans l’effort, en Afghanistan par exemple la France a beaucoup mis de moyens et des soldats français ont sacrifié leur vie […] J’ai assisté moi-même à vingt cérémonies de levée de corps, pour 54 soldats », a rappelé directeur de la DGSE. Or, a-t-il poursuivi, « la France s’est effacée aujourd’hui d’Afghanistan même si nous avons un traité d’amitié et de coopération avec ce pays, qui nous engage. » Et cela vaut aussi pour les Balkans, qui « se réveillent » et où « nous avons perdu 112 hommes depuis 1992 », a continué M. Bajolet. « J’avais inauguré un monument aux morts à Sarajevo, en plein coeur de la ville, pour montrer aux Sarajéviens qu’en dépit de ce qu’on leur racontait, la France avait aussi combattu pour leur liberté. Il y avait plus de 80 noms sur ce seul monument ! Pourtant à partir de 1999, seulement quatre ans après la fin de la guerre, lorsque j’étais à l’ambassade de Bosnie, nous avions déjà un peu désarmé », a-t-il déploré. Et là encore, cette posture est dommageable car « cette région reste extrêmement sensible, en dépit de la candidature de la Serbie et de la Bosnie-Herzégovine à l’entrée dans l’Union européenne. Aussi, dénonce M. Bajolet, « on ne fait pas, sur les grandes opérations extérieures, ce que les forces armées pratiquent avec beaucoup d’efficacité, c’est-à-dire le retour d’expérience, le RETEX. » Et d’ajouter : « Ce retour d’expérience politique est très délicat et très difficile à faire car il peut susciter des oppositions, mais il me paraît nécessaire. » Et, a-t-il insisté, il « faudrait le faire pour la Libye, l’Afghanistan, les Balkans, la République Centrafricaine dont je trouve que nous nous sommes retirés un petit peu trop tôt alors que sans nous le pays serait devenu une zone grise où se seraient engouffrés les terroristes. »
3- Le MinArm prolonge son effort d’éducation et de sensibilisation sur le nucléaire de défense (Lignes de Défense, Philippe Chapleau)
Comment préserver une « culture » nationale de la dissuasion?
Le ministère des Armées a lancé un avis d’appel public à la concurrence qui porte sur « l’animation d’un réseau d’éducation et de sensibilisation sur le nucléaire de défense » (Avis N° : AO-1911-0085), réseau qui rassemblera entre 30 et 40 auditeurs issus du monde étudiant. Dans une annexe technique de l’avis, il est précisé que le ministère des Armées souhaite poursuivre son soutien à la recherche stratégique française dans le domaine du nucléaire, et y attirer de nouveaux étudiants et chercheurs. Ce soutien a été lancé dès 2015. L’avis porte donc sur la recherche d’une structure académique d’animation. Cette mission, en 2015, avait été mise en oeuvre conjointement par la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS, qui pilote aussi un Observatoire de la dissuasion) et l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI). L’enveloppe était alors de 500 000 €.
Extrait du document technique de l’avis de 2019:
« La recherche stratégique française dans le domaine du nucléaire de défense a besoin d’être encouragée et soutenue, afin d’attirer vers ces sujets de nouveaux étudiants et chercheurs, et d’élargir le vivier constitué de spécialistes de ces sujets pouvant intervenir dans les débats et contrat-cadres associés. C’est dans ce cadre que le ministère des Armées a confié à la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) la charge de mettre en place en 2015 un marché triennal visant à confier à un prestataire la constitution et l’animation d’un réseau d’éducation et de sensibilisation sur le nucléaire de défense (Réseau nucléaire et stratégie – nouvelle génération, RNS-NG dans la suite de ce document). La Direction des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique (CEA/DAM) s’est impliquée dans la mise en place et le déroulement de ce marché au travers d’une convention assurant le remboursement d’une partie de son financement auprès du ministère des Armées. Le CEA/DAM fut ainsi associé, au sein de l’équipe de pilotage, au pilotage des prestations du marché. La prestation consistait à proposer une formation, répartie sur une année universitaire (de mi-septembre année N, à mi-juillet année N+1), au profit de promotions constituées en priorité de jeunes étudiants français (hors administration), intéressés par les affaires relatives à la dissuasion et au nucléaire de défense et ayant vocation à intégrer le monde de la recherche, de l’administration ou de l’industrie française (nucléaire ou de défense). Cette formation visait à informer ces jeunes participants (dénommés auditeurs RNS-NG dans la suite du document) pour les amener à réfléchir aux grandes questions touchant la dissuasion, aussi bien en France qu’à l’international, et à participer à un débat politique et stratégique dans ce domaine. Au-delà de cette formation, il a été proposé de maintenir un lien avec les auditeurs RNS-NG des promotions successives, afin de poursuivre leur implication dans les réflexions relatives à la dissuasion et au nucléaire de défense, et de constituer ainsi un réseau d’intérêt. Le recrutement de ces auditeurs RNS-NG s’est fait principalement au sein des formations déjà existantes en France se rapprochant des domaines visés : instituts d’études politiques, grandes écoles (littéraires et scientifiques), universités (départements de sciences et de sciences humaines et politiques), universités d’entreprises, écoles militaires, en veillant à un équilibre entre les institutions localisées en région parisienne, et celles situées en province. Au-delà de ce cœur de cible, le recrutement a été étendu à des personnes ayant rejoint récemment l’industrie ou l’administration, à titre complémentaire.
La démarche initiée en 2015 est un succès : une trentaine de jeunes a pu être recrutée chaque année, et le nombre de volontaires pour rejoindre le réseau est en augmentation constante. Le ministère des Armées souhaite donc poursuivre ce soutien efficace à la recherche stratégique française dans le domaine du nucléaire, et y attirer de nouveaux étudiants et chercheurs, tout en maintenant les liens avec les anciens membres ayant rejoint l’industrie ou l’administration, sans déséquilibrer l’objectif de recrutement initial et en recherchant un équilibre de parité. Le besoin est à satisfaire à partir de la fin du premier semestre 2019, afin de pouvoir assurer la continuité dans la prise en compte d’une nouvelle promotion (calée sur l’année universitaire 2019-2020), puis pour les années universitaire 2020-2021 et 2021-2022. »
ECONOMIE
4 sujets d’importance économique majeure viennent interpeller le lecteur. L’OCDE prévoit un ralentissement généralisé de la croissance, alors que le Brexit en est à sa phase finale. La Pologne décide d’investir dans une armée plus performante et plus « musclée ». Le spectre d’une véritable guerre de l’électricité se présente au Venezuela. Toutes ces menaces montrent que la stabilité de ce début de siècle est d’une grande fragilité.
1- La croissance ralentira davantage que prévu, met en garde l’OCDE ( économie matin, Anton Kunin)
La croissance de l’économie française devrait s’établir à 1,3% en 2019 et 2020, après +1,5% en 2018. Tous pays confondus, l’économie devrait croître de 3,3% en 2019, puis 3,4% en 2020, estime l’OCDE dans ses dernières « Perspectives économiques ».
Le PIB mondial ne devrait pas retrouver sa croissance de 2016 de sitôt
L’économie mondiale, est-elle en train de perdre son souffle ? Tel est en tout cas l’avis des économistes de l’OCDE, qui prédisent une croissance de 3,3% en 2019, puis 3,4% en 2020, après une année 2018 plus positive, puisque le PIB mondial avait progressé de 3,6%. Toujours est-il que ce rythme de croissance a été le plus bas observé depuis la mi-2016, une réalité attribuable à des récessions observées dans certaines économies de marché émergentes et à la faiblesse généralisée de la production des secteurs industriels. Les auteurs de ces « Perspectives économiques » tablent sur des rythmes de croissance moins soutenus dans la quasi-totalité des pays du G20, avec des révisions à la baisse particulièrement importantes dans la zone euro.
La baisse de la demande freine le commerce extérieur de l’UE
L’Europe subit actuellement le ralentissement de l’activité chez nombre de ses partenaires commerciaux, tels que la Chine et le Royaume-Uni, qui freine le dynamisme de son commerce extérieur. La baisse de l’activité en Allemagne et Italie a un impact négatif sur la capacité d’autres pays européens à exporter vers ces marchés. Malgré cela, un certain nombre de phénomènes positifs sont au rendez-vous, comme la croissance des salaires et l’orientation accommodante des politiques macroéconomiques. S’agissant de la France, après +1,5% en 2018, son PIB devrait progresser de 1,3% en 2019 et 2020.
2- Compte à rebours final pour le Brexit (La Tribune, AFP et Reuters)
Les parlementaires britanniques seront invités mardi 12 mars à se prononcer pour la deuxième fois sur l’accord de sortie du Royaume-Uni qu’ils ont massivement rejeté au mois de janvier. Dans l’hypothèse où le projet serait à nouveau rejeté, Theresa May a fait savoir que les députés auraient la possibilité de voter, mercredi et jeudi, sur deux autres options : une sortie du bloc communautaire sans accord (no deal) ou un report du Brexit pour une brève période de temps. La dirigeante a tenté d’obtenir des concessions de la part des Européens, sans y parvenir jusqu’à présent et rien ne permet de prédire qu’elle obtiendra gain de cause mardi à Westminster.
Mesdames et messieurs les Européens… un « dernier effort »
La Première ministre Theresa May a demandé ce vendredi 8 mars à l’Union européenne (UE) un « dernier effort » dans les discussions sur le Brexit pour que l’accord de divorce puisse être adopté par le Parlement britannique au cours d’un vote crucial mardi. « Mon message [à l’UE, Ndlr] est : c’est le moment d’agir. Nous avons travaillé dur ensemble au cours des dernières années pour aboutir à un accord », a déclaré la dirigeante conservatrice lors d’un discours prononcé à Grimsby, une petite ville portuaire qui a voté à 70% en faveur du Brexit lors du référendum de 2016.
« Nous avons juste besoin d’un effort supplémentaire, pour répondre aux dernières inquiétudes très spécifiques de notre parlement. Alors, allons-y », a-t-elle ajouté dans ce qui s’apparentait à une supplique. Theresa May a dans le même temps mis en garde les députés britanniques contre la tentation de rejeter l’accord qu’elle a conclu avec Bruxelles fin novembre, après un premier rejet mi-janvier. « Soutenez cet accord et le Royaume-Uni sortira de l’Union européenne. Rejetez-le et personne ne sait ce qui se produira », a-t-elle dit.
May n’exclut pas un second référendum
« Nous pourrions rester dans l’UE encore de nombreux mois. Nous pourrions sortir sans la protection d’un accord. Nous pourrions ne jamais sortir », a ajouté la Première ministre. « Faisons le nécessaire pour que les députés soutiennent le texte mardi », a-t-elle dit. May a d’ailleurs prévenu qu’un report du Brexit pourrait entraîner l’organisation d’un nouveau référendum si bien que la sortie de l’Union européenne pourrait ne jamais se produire. Selon la dirigeante britannique, l’issue de ce nouveau référendum pourrait empêcher le Brexit de se produire ce qui serait, selon elle, une trahison des électeurs.
Le cas irlandais
Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a rappelé vendredi que le Brexit était un problème qui a été créé par le Royaume-Uni et qu’il lui appartenait de faire les concessions nécessaires à sa résolution. « Je pense que nous avons déjà fait de nombreux compromis et on ne perçoit pas ce que le gouvernement britannique propose à l’Union européenne et à l’Irlande pour que nous ayons envie de faire de nouveaux compromis », a-t-il dit. « Je pense que cela exige un changement d’approche de la part du gouvernement britannique afin qu’il comprenne que le Brexit est un problème qu’il a créé », a dit Varadkar. « L’accord (de retrait) constitue déjà un compromis. Ils ne sont pas parvenus à le faire ratifier. La question devrait être ce qu’ils entendent proposer maintenant ». Le principal point d’achoppement concerne la clause de sauvegarde (backstop), mécanisme qui doit éviter le rétablissement d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/compte-a-rebours-final-pour-le-brexit-810060.html
3- La Pologne veut muscler son armée (Euractiv, Alexandre Brzozowski)
Le ministère polonais de la Défense voit les choses en grand et prévoit l’achat de nouveaux sous-marins, d’hélicoptères, de missiles et de 32 avions de chasse américains F-35 de cinquième génération pour remplacer les avions postsoviétiques MiG-29 et Su-22. « Nous savons comment moderniser la Pologne, et nous allons le faire », a twitté le ministre, Mariusz Blaszczak. Bien que le plan ne spécifie pas de date pour l’acquisition de ces équipements, Mariusz Blaszczak a annoncé que ceux-ci viseraient principalement à renforcer les régions orientales du pays. « Nous avons créé une nouvelle division à l’est de la Vistule. Les nouveaux équipements concerneront principalement cette division. Sécuriser le flanc oriental n’est pas seulement une façon d’accroître notre puissance militaire, mais aussi de renforcer l’ensemble du flanc oriental de l’OTAN », a-t-il déclaré.
Une base américaine permanente en Pologne ? L’idée révulse la Russie
L’organisation transatlantique avait décidé en 2017 de disposer quatre groupements tactiques internationaux en Pologne, en Estonie, en Lettonie et en Lituanie afin de renforcer sa défense et sa stratégie de dissuasion après l’intervention russe en Ukraine. Varsovie se sent très menacée par la Russie. Depuis sa montée au pouvoir, le gouvernement conservateur de droite Droit et justice (PiS) a exhorté à la création d’une base américaine permanente que le Président polonais Andrzej Duda aimerait appeler « Fort Trump ». « Ce n’est pas la première fois que le gouvernement polonais insiste pour répartir le niveau de sécurité et la présence physique des troupes de l’OTAN sur l’ensemble du territoire de l’alliance », a expliqué Radosław Sikorski, spécifiant que cette attitude n’était pas propre au gouvernement actuel.
Les États-Unis veulent consolider leur présence en Europe centrale
« L’Allemagne a des bases permanentes, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne et la Turquie aussi, alors pourquoi pas la Pologne ? », a-t-il questionné. Tous les pays mentionnés ont des bases militaires américaines depuis l’époque de la guerre froide. La Russie est très hostile à l’idée de voir une présence américaine sur ce qu’elle considère comme ses zones tampons. La proposition polonaise a pour l’heure été rejetée par le gouvernement américain. Washington s’est contenté de répondre que la présence militaire américaine en Pologne augmenterait de quelques centaines de soldats. La Pologne compte aujourd’hui près de 5.000 soldats américains dans le cadre d’un système de rotation de l’OTAN. L’ambassadrice américaine en Pologne, Georgette Mosbacher, a annoncé que « les États-Unis prévoyaient d’augmenter considérablement leur présence militaire en Pologne à mesure que l’administration Trump consolide son engagement en Europe centrale. »
La Pologne prête à investir pour son armée « 2% de son PIB sans discuter »
« La Pologne est un allié important. Elle investit les 2 % de son PIB sans discuter », a souligné la diplomate dans une interview récente accordée au Financial Times, ajoutant que la Pologne était prête à une modernisation de 40 milliards d’euros de son armée. Selon elle, la volonté polonaise de jouer un rôle dans le renforcement de la défense européenne est d’une importance capitale pour les relations polono-américaines. Mariusz Blaszczak a également annoncé que le projet prévoirait également des dépenses supplémentaires. En 2017, le gouvernement de droite PiS avait introduit une loi visant à ce que le budget de la défense atteigne 2,5 % du PIB polonais d’ici à 2030. Cette augmentation du budget de la défense est également perçue comme une tentative de constituer des alliances en dehors du cadre de l’UE. Il y a deux semaines, les États-Unis et la Pologne concluaient un contrat d’armement de plusieurs millions d’euros. À l’occasion d’une visite du vice-président américain, Mike Pence, à Varsovie au mois de février, la Pologne avait commandé 20 missiles mobiles d’une valeur de 365 millions d’euros. En mars 2018, le gouvernement polonais avait déjà commandé un missile Patriot américain à 4,19 milliards d’euros. Le ministre a également indiqué que l’expansion de la cyberforce constituait également une priorité. Celui-ci n’a pas donné plus de précisions à ce sujet, mais a déclaré que 3 milliards de zlotys seraient alloués à l’achat d’équipement informatique et cryptographique de pointe.
4 – Venezuela : le pays plongé dans le noir fait-il face à « une guerre de l’électricité » ? (La Libre Belgique, AFP)
Comme une plaie supplémentaire: une gigantesque panne électrique plongeait jeudi soir Caracas et la majeure partie du Venezuela dans le noir complet, attribuée par le gouvernement de Nicolas Maduro au « sabotage » de la principale centrale du pays. « Nous avons de nouveau été visés par la guerre de l’électricité. Cette fois, ils ont attaqué la centrale hydroélectrique de Guri », la principale du pays dans le sud, a déclaré le ministre de l’Energie électrique, Motta Dominguez. Sur Twitter, le président Maduro a accusé les Etats-Unis. « La guerre de l’électricité annoncée et dirigée par l’impérialisme américain contre notre peuple sera mise en échec. Rien ni personne ne pourra vaincre le peuple de Bolivar et de Chavez. Patriotes, unissez-vous! », a écrit M. Maduro. Le courant a été brusquement coupé dans Caracas à 16h50 heure locale (20h50 GMT) et la coupure se prolongeait vers 02h30 GMT, près de six heures plus tard, affectant tous les quartiers de la capitale et les services comme le métro et les feux de circulation, juste avant la tombée de la nuit, a constaté l’AFP. Les lignes téléphoniques et internet ont été également brusquement interrompues ainsi que la distribution de l’eau dans les immeubles, assurée par des pompes électriques. Les coupures de courant sont habituelles au Venezuela, confronté à une grave crise économique, voire chroniques dans l’ouest. Mais plus rares à Caracas, surtout de cette ampleur. Hormis les bâtiments alimentés par générateur, la ville, considérée comme l’une des plus dangereuses au monde et régulièrement désertée après la tombée du jour, était totalement plongée dans l’obscurité.
« Epuisés »
Selon les habitants de Caracas, obligés pour la plupart de rentrer du travail à pied, provoquant des marées humaines sur les trottoirs, cette panne est l’une des plus importantes subies depuis plusieurs mois. « On est fatigués, épuisés… », a confié à l’AFP Estefania Pacheco, vendeuse dans un quartier du centre et mère de deux enfants, obligée de parcourir à pied 12 km pour regagner son domicile dans l’est de Caracas. Selon les informations de la presse locale, la panne affectait le Venezuela de part en part, avec des coupures signalées dans la moitié des Etats, de Zulia, Tachira, Merida et Lara dans l’ouest à Miranda, Vargas, Aragua et Carabobo au centre-nord, jusque Cojedes (centre), Monagas et Anzoategui (est), ainsi que l’Etat de Bolivar dans le sud. « Ils ont saboté la centrale (hydroélectrique de) Guri… C’est une guerre de l’électricité menée contre l’Etat. Nous ne le permettrons pas! Nous sommes en train de travailler pour restaurer le service public », a affirmé sur Twitter la Compagnie nationale d’électricité (publique), Corpoelec. Guri, dans l’Etat de Bolivar, est l’une des principales centrales électriques d’Amérique latine, avec celle d’Itaipu, entre le Brésil et le Paraguay. « C’est un sabotage qui était prévu pour durer plusieurs jours, mais le courant sera rétabli dans les heures qui viennent », a affirmé le ministre de la Communication Jorge Rodriguez. S’exprimant à la radio, près de quatre heures après le début de la panne, M. Rodriguez a dénoncé « une action criminelle ». « Et à ces criminels, nous le disons: ils ne vont pas s’en sortir comme ça! », a-t-il lancé. Selon lui, il s’agit « d’un sabotage technique effectué directement sur le site de la centrale ».
Plan de sécurité
Depuis un an, le président Maduro a demandé aux forces armées d’activer un plan spécial de sécurité pour protéger les installations électriques, mais les pannes continuent. Des photos postées sur Twitter, jeudi soir, montrant des soldats gardant le site, mettent en doute leur efficacité. Les experts accusent le gouvernement socialiste de ne pas avoir investi pour entretenir les infrastructures alors que la crise économique fait rage. Mais les fonctionnaires du gouvernement dénoncent de fréquents « sabotages » – sans préciser de la part de qui. Dans les quartiers du nord-ouest de la ville, favorables à l’opposition, les résidents sont sortis aux fenêtres et en voiture pour entamer un bref concert de casseroles et de sifflets, un « cacerolazo » de contestation du gouvernement, alors que le pays est plongé dans une grave crise politique et économique. Depuis le 23 janvier, le Venezuela compte deux présidents: Nicolas Maduro, qui a entamé un deuxième mandat contesté en raison des accusations de fraude qui pèsent sur sa réélection; et Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale, qui s’est à ce titre proclamé président par intérim et est reconnu par une cinquantaine de pays. En outre, le PIB s’est effondré de 50% depuis 2014, avec une hyperinflation de 10 millions pour cent et un salaire minimum mensuel de 18.000 bolivars (6 dollars environ) qui permet tout juste d’acheter deux poulets.
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS :
ESPRITSURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité.
Discours de Florence Parly, ministre des Armées_ Lancement du plan de modernisation du MCO naval_5 mars 2019 (Défense, Dicod)
https://www.defense.gouv.fr/english/salle-de-presse/discours/discours-de-florence-parly/discours-de-florence-parly-ministre-des-armees_-lancement-du-plan-de-modernisation-du-mco-naval_5-mars-2019
« L’Europe devient de plus en plus une proie » ( IFRI, Thomas Gomart)
https://www.ifri.org/fr/espace-media/lifri-medias/leurope-devient-de-plus-plus-une-proie-thomas-gomart
La BCE ne relève pas ses taux mais lance un programme de prêts géants aux banques (Econostrum)
https://www.econostrum.info/La-BCE-ne-releve-pas-ses-taux-mais-lance-un-programme-de-prets-geants-aux-banques_a25328.html
Syrie : nouvelle évacuation de civils à Baghouz, l’assaut suspendu (L’Orient le Jour, Reuters)
https://www.lorientlejour.com/article/1160906/syrie-nouvelle-evacuation-de-civils-a-baghouz-lassaut-suspendu.html
Crise migratoire : l’Europe étale ses divisions ( Liberté, Merzak Tigrine)
https://www.liberte-algerie.com/international/lue-etale-ses-divisions-311171
Guerre commerciale USA-UE: «ce sont les États-Unis qui sont le vrai perdant aujourd’hui» (Sputnik France)
https://fr.sputniknews.com/economie/201903091040301358-usa-ue-guerre-commerce-taxes-automobile-chine-protectionnisme/
La Direction générale de l’armement va se doter de deux radars de surveillance côtière auprès de Thales (OPEX 360, Laurent Lagneau)
http://www.opex360.com/2019/03/08/la-direction-generale-de-larmement-va-se-doter-de-deux-radars-de-surveillance-cotiere-aupres-de-thales/
Trafic d’armes entre les USA et la France et un atelier clandestin mis au jour par les gendarmes (L’Essor)
https://lessor.org/a-la-une/trafic-darmes-entre-les-usa-et-la-france-et-un-atelier-clandestin-mis-au-jour-par-les-gendarmes/
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.
Arrêté du 26 février 2019 portant habilitation du bataillon de commandement et de soutien de la brigade franco-allemande pour les formations aux premiers secours
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=ADFAE6DF3AA3B56B2F8DD3A3F0A05CEB.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038196369&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038196206
Décret n° 2019-163 du 6 mars 2019 modifiant le décret n° 2013-333 du 22 avril 2013 portant création du Commissariat général à la stratégie et à la prospective
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=ADFAE6DF3AA3B56B2F8DD3A3F0A05CEB.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038203521&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038203513
Décret n° 2019-165 du 5 mars 2019 relatif au système national de référence de coordonnées
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=ADFAE6DF3AA3B56B2F8DD3A3F0A05CEB.tplgfr26s_1?cidTexte=JORFTEXT000038203565&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038203513
Décret n° 2019-171 du 5 mars 2019 relatif aux aires de grand passage
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=D065911CEC8F53D927B090C37C21DB2F.tplgfr43s_2?cidTexte=JORFTEXT000038204013&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038203513
Arrêté du 25 février 2019 relatif aux modalités de contrôle des canalisations électriques cheminant sur le domaine public ou susceptibles de présenter des risques pour les tiers
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=D065911CEC8F53D927B090C37C21DB2F.tplgfr43s_2?cidTexte=JORFTEXT000038211468&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038211463
Décret n° 2019-176 du 7 mars 2019 relatif à la classe de troisième dite « prépa-métiers »
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=D065911CEC8F53D927B090C37C21DB2F.tplgfr43s_2?cidTexte=JORFTEXT000038215063&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038214899
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