-GÉOPOLITIQUES : relations internationales, zones pays
-DÉFENSES : militaire, sécurité intérieure, terrorisme
-ÉCONOMIES : entreprise, industrie
par Jacques Raimond
La revue de presse « Esprit Surcouf » vous propose une sélection hebdomadaire d’une dizaine d’articles, peu diffusés dans les médias traditionnels, présentés dans trois rubriques : géopolitiques, défenses, économies. La revue de presse y ajoute un tour d’horizon des médias spécialisés, ainsi que les textes officiels parus dans la semaine passée, utiles à consulter et à retenir.
GÉOPOLITIQUES
L’étendue des disciplines qui occupent la sphère géopolitique est globale et très largement caractérisée par les cultures diplomatiques des Etats. On peut le constater avec les trois articles de cette semaine, puisque le Brexit et l’Union européenne semblent liés au sort de l’Irlande, que l’on s’aperçoit de la complexité par laquelle la censure peut s’appliquer aux géants du Web, et que les cartels de la drogue souhaitent s’imposer au Mexique.
DÉFENSES
C’est avec trois articles principaux que cette semaine, Esprit Surcouf vous invite à la réflexion de défense, pour entrer dans la Défense : le partenariat dans le domaine des blindés médians, qui démarre avec la Belgique, la mise en place du format « IEI » européen, et l’ordre du jour du général Lecointre, qui dynamise la vocation militaire, sans oublier l’humilité nécessaire à tout défenseur de la France.
ÉCONOMIES
A partir d’un article de fond, et de deux nouvelles stratégiques du plan industriel, Esprit Surcouf vous propose, cette semaine, une réflexion sur l’Afrique, sur l’Inde et sur l’Europe. Les étapes d’un accord intergouvernemental se dessinent en Centrafrique, avec la Russie, tandis que, en Europe, les systèmes de drone passent la phase préliminaire, et que le contrat Rafale fait l’objet d’une décision favorable en Inde.
- GÉOPOLITIQUES :
- Brexit : pourquoi la route est encore longue malgré le projet d’accord
- Liberté d’in-expression : quand les Etats de l’Union européenne souhaitent sous-traiter la censure aux géants du Web !
- L’influence des cartels de la drogue au Mexique : le nouveau gouvernement face à son plus grand défi
- DÉFENSES :
- Le partenariat stratégique franco-belge dans le domaine des blindés médians se met en place
- Défense européenne : première réunion ministérielle au format IEI
- Ordre du jour prononcé par le CEMA à l’occasion d’une remise de décorations à l’École militaire
- ÉCONOMIES :
- La Russie en Centrafrique : affrontement économique ou positionnement stratégique
- Le programme européen MALE RPAS passe avec succès sa revue de conception préliminaire, dernière étape de l’étude de définition
- Dassault aviation salue la décision de la Cour suprême de l’Inde
- TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS
- TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
GÉOPOLITIQUES
L’étendue des disciplines qui occupent la sphère géopolitique est globale et très largement caractérisée par les cultures diplomatiques des Etats. On peut le constater avec les trois articles de cette semaine, puisque le Brexit et l’Union européenne semblent liés au sort de l’Irlande, que l’on s’aperçoit de la complexité par laquelle la censure peut s’appliquer aux géants du Web, et que les cartels de la drogue souhaitent s’imposer au Mexique.
1 – Brexit : pourquoi la route est encore longue malgré le projet d’accord (20 minutes, Nicolas Raffin)
DIPLOMATIE La majorité conservatrice est très divisée sur le contenu du Brexit…
- Theresa May a présenté ce mardi un projet d’accord sur le Brexit à ses ministres.
- Il prévoit un « filet de sécurité » destiné à éviter le retour d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande voisine.
- Le parlement britannique doit encore valider le texte, ce qui est très loin d’être acquis.
Cette fois-ci serait-elle la bonne ? La Première ministre britannique Theresa May est enfin parvenue à un projet d’accord avec l’UE sur le Brexit. Le temps presse : la sortie officielle du Royaume-Uni est prévue le 29 mars 2019. Et avant cette date, il faudra impérativement que le fameux texte ait été validé par le parlement britannique et les parlements des 27 pays de l’union européenne. Theresa May entame donc une véritable course contre la montre. Après avoir réuni son conseil des ministres ce mardi, elle devra ensuite convaincre sa majorité. Pour Olivier Marty, enseignant en questions européennes à Sciences Po, « il n’est pas impossible qu’elle gagne son bras de fer avec sa majorité par l’effet de surprise et en prenant appui sur un sondage récent qui montre un net retournement d’opinion en faveur du statu quo [maintien du Royaume-Uni dans l’UE]. Les jugements, parfois cruels, à son endroit seraient alors nettement modifiés. »
« Nous ne pouvons pas soutenir cela »
Pour cela, il faudra notamment convaincre les députés nord-irlandais du DUP, parti allié aux Conservateurs de Theresa May, qui sont très attachés au maintien de la souveraineté britannique sur leur province. Or, de nombreux cadres du DUP estiment que le projet d’accord – prévoyant de maintenir temporairement l’union douanière sur tout le Royaume-Uni, avec un traitement particulier pour l’Irlande du Nord – est trop nébuleux. « Cet accord peut potentiellement aboutir à la scission du Royaume-Uni. Nous ne pouvons pas soutenir cela » a lancé le député Jeffrey Donaldson interrogé par la BBC. Pour la cheffe du DUP, Arlene Foster, un accord qui « sape l’intégrité économique et constitutionnelle du Royaume-Uni » n’est « pas acceptable ».
« On ne peut pas exclure l’hypothèse que l’Irlande du Nord finisse par quitter le Royaume-Uni pour rejoindre la République d’Irlande et donc l’UE », confirme Agnès Alexandre-Collier, professeure à l’université de Bourgogne et actuellement à la Maison française d’Oxford. Elle poursuit : « cela pourrait aussi donner des idées à l’Écosse pour réclamer à nouveau un référendum sur l’indépendance ». Un possible effet domino qui donne des sueurs froides à Londres.
Une solution « à la norvégienne » ?
Les doutes s’étendent au sein même du parti majoritaire. Les partisans du Brexit craignent que l’accord n’oblige le Royaume-Uni à se plier aux règles de l’UE pendant des années, et l’empêche de véritablement couper les liens. « En ce qui concerne la relation future, celle-ci va prendre beaucoup de temps à être négociée reconnaît Olivier Marty. Il est difficile de prévoir le scénario qui en sortira : ce pourrait être une solution à la norvégienne, c’est-à-dire un maintien très large du Royaume-Uni au sein du marché unique ou une solution canadienne, c’est-à-dire d’un accord de libre-échange très étendu [mais sans la libre circulation par exemple]. » Dans tous les cas, l’accord final – si la période de transition est validée – ne prendra effet que fin 2020, plus de trois ans et demi après le référendum britannique. D’ici là, rien ne dit qu’il n’y aura pas encore eu un autre retournement de situation…
2 – Liberté d’in-expression : quand les Etats de l’Union européenne souhaitent sous-traiter la censure aux géants du Web ! (The conversation, Yannick Chatelain)
Le texte européen le plus liberticide de cette décennie est en approche
Hors un certain nombre de pays qui se sont opposés à ce texte, le Conseil de l’Union européenne vient d’acter un projet de loi au parfum pour le moins désagréable pour ce qui concerne les libertés publiques. Poussé par la gouvernance actuelle française, ce texte – peu médiatisé – pourrait s’avérer l’un des coups les plus violents jamais portés à la liberté d’expression dans les pays « démocratiques » de l’Union européenne. Le débat autour de ce texte va maintenant se poursuivre au parlement européen. Il convient de préciser que le 12 décembre 2018 un premier rapport sur la lutte antiterroriste a été adopté à une très large majorité : sur 661 votants, 474 ont voté en faveur de ce dernier tel qu’il a été amendé, 112 voix contre, 75 votants se sont abstenus. Cette adoption était prévisible. Il faut toutefois noter qu’elle s’est déroulée dans un contexte très particulier : au lendemain du terrible drame de Strasbourg à proximité du marché de Noël. Ce rapport sur « les observations et les recommandations de la commission spéciale sur le terrorisme » est dans la même ligne. Ce rapport désormais adopté est un marchepied qui vient appuyer le texte à venir, texte qui recommandera entre autres mesures la sous-traitance de la censure aux géants de l’Internet.
De quoi s’agit-il ?
Usant toujours de la même argumentation – a priori- louable : la lutte contre le terrorisme, ce texte – que vous retrouverez sous l’intitulé : « Règlement du Parlement Européen et du Conseil relatif à la prévention de la diffusion de contenus à caractère terroriste en ligne » obligera tous les acteurs du Web à se soumettre aux outils de surveillance et de censure automatisés fournis par Facebook et Google. Quand la Quadrature du Net qui soulève le problème s’interroge : « Une loi européenne pour censurer les mouvements sociaux sur Internet ? » La réponse apparaît tristement contenue dans la question au regard des éléments exposés ci-après et des mouvements sociaux qui se déroulent en France depuis quelques semaines. Nonobstant un projet réalisé dans un timing empêchant tout débat public, ces alliances contre-nature associant des géants du Net à des États dans l’exercice de la censure sont préoccupantes.
Pourquoi est-ce une dérive dangereuse ?
Si le règlement européen franchit ici un nouveau cap, c’est qu’au-delà d’une exigence de retrait dans l’heure sous peine de sanctions financières des prestataires, ce projet de loi prévoit d’intégrer également des « mesures proactives ». Il s’agit donc d’avoir recours à de la censure automatique préventive ! Pour faire simple, cette censure serait alors paramétrée par les autorités concernées et les géants du web. Voici ci-dessous quelques extraits de ce que propose ce projet de règlement en terme de mesures proactives (article 6). Un règlement que je vous encourage à lire attentivement et dans son ensemble (Bruxelles,le 7 décembre 2018 : Règlement du Parlement européen et du Conseil relatif à la prévention de la diffusion de contenus à caractère terroriste en ligne).
Mesures proactives
- Les fournisseurs de services d’hébergement prennent, selon le risque et le niveau d’exposition aux contenus à caractère terroriste, des mesures proactives pour protéger leurs services contre la diffusion de contenus à caractère terroriste. Ces mesures sont efficaces et proportionnées, compte tenu du risque et du niveau d’exposition aux contenus à caractère terroriste, des droits fondamentaux des utilisateurs et de l’importance fondamentale de la liberté d’expression et d’information dans une société ouverte et démocratique.
- Lorsqu’elle a été informée conformément à l’article 4, paragraphe 9, l’autorité compétente* visée à l’article 17, paragraphe 1, point (c), demande au fournisseur de services d’hébergement de soumettre, dans les trois mois suivant la réception de la demande, et ensuite au moins une fois par an, un rapport sur les mesures proactives spécifiques qu’il a prises, y compris au moyen d’outils automatisés.
Lorsque il est évoqué la notion « d’autorité compétentes » qui seront habilitées à superviser ces mesures proactives elles sont « précisées » dans le point (37) : « (37) Aux fins du présent règlement, les États membres devraient désigner des autorités compétentes. L’obligation de désigner des autorités compétentes n’impose pas nécessairement la création de nouvelles autorités ; il peut en effet s’agir d’organismes existants chargés des fonctions prévues par le présent règlement. Celui-ci exige la désignation d’autorités compétentes chargées d’émettre les injonctions de suppression et les signalements et de superviser les mesures proactives, ainsi que d’imposer des sanctions. Il appartient aux États membres de décider du nombre d’autorités qu’ils souhaitent désigner pour remplir ces tâches ».
De la contestation à la sédition… jusqu’au terrorisme : le poids des mots, le choc de la censure !
Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, quand le ministre de l’Intérieur dénonce « les séditieux » parmi les gilets jaunes, on peut s’inquiéter fortement sur l’usage futur et dévoyé qui pourrait être fait par la gouvernance actuelle (et d’autres) d’une telle loi.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://theconversation.com/liberte-din-expression-quand-les-etats-de-lunion-europeenne-souhaitent-sous-traiter-la-censure-aux-geants-du-web-108549
3 – L’influence des cartels de la drogue au Mexique : le nouveau gouvernement face à son plus grand défi (IRIS, Vincent Lefebvre)
Vincent Levesque, diplômé d’IRIS Sup’ en Défense, sécurité et gestion de crise
La prise de fonction du nouveau président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, le 1er décembre, marque, sans aucun doute, une rupture totale de la politique menée par les gouvernements successifs à l’encontre des cartels de la drogue, depuis Felipe Calderón en 2006. Jusqu’alors habitué aux méthodes violentes et répressives utilisées par ses dirigeants pour lutter contre le fléau de la drogue, le Mexique semble se diriger vers un basculement de sa doctrine, en délaissant l’affrontement armé pour privilégier des mesures sociales et plus conciliantes à l’égard des trafiquants.
Un pays rongé par l’influence des cartels de la drogue
Depuis les années 1980 et l’apparition au sein de la société mexicaine d’une contre-culture exclusivement destinée à promouvoir le mode de vie des cartels de la drogue, la « narcoculture », l’emprise des organisations criminelles sur l’ensemble du pays n’a cessé de croître, jusqu’à menacer directement la stabilité de l’État. L’influence des cartels sur la population est telle, à l’heure actuelle, qu’il semble difficile de l’imaginer un jour être remise en question. La propagande mise en place par le crime organisé au Mexique couvre l’ensemble des aspects de la société, la rendant facilement accessible au plus grand nombre, et démultipliant son impact auprès des populations délaissées par le gouvernement central. La narcoculture est aisément identifiable dans le monde de la culture, par le biais notamment des narcocorridos, chansons à la gloire des trafiquants de drogue, mais également à la télévision dans les telenovelas mettant en scène la vie de célèbres barons de la drogue, et connaissant un très grand succès au Mexique et en dehors. Cependant, l’influence des narcosne se limite pas à la sphère culturelle, mais touche également le style vestimentaire d’une frange de la population qui, sous le nom de narcomoda, reprend les codes et le style des barons de la drogue afin de leur ressembler. La sphère religieuse, très importante au Mexique, n’est pas épargnée non plus par la propagande des cartels, ces derniers se l’appropriant ouvertement en nommant de nouveaux saints, non reconnus par l’Église officielle, censés soutenir les narcotrafiquants et leurs activités, tels que Jesus Malverde et la Santa Muerte. Depuis la fin des années 2000 et l’avènement des réseaux sociaux, les cartels de la drogue disposent d’un outil de communication sans précédent leur permettant de diffuser leur propagande, d’envoyer des messages, que ce soit à leurs membres, au gouvernement, aux groupes rivaux ou à l’ensemble de la population, et même de coordonner leurs actions et de planifier leurs opérations. Les réseaux sociaux ont considérablement modifié l’organisation interne des cartels, dans la mesure où ces plateformes leur permettent désormais d’effectuer, rapidement et très facilement, tout un ensemble de tâches qui nécessitaient auparavant plusieurs réseaux complexes et distincts (communication, planification, organisation, etc.). Le recrutement de nouveaux membres s’en trouve ainsi grandement facilité, grâce à l’accès direct à la population que garantissent les réseaux sociaux. Le nombre très important d’internautes au Mexique, notamment parmi les plus jeunes, fournit un vivier de potentielles recrues en pleine expansion aux cartels de la drogue, toujours en quête de main d’œuvre. Les réseaux sociaux ont, sans nul doute, contribué dans une grande mesure à l’établissement de liens toujours plus étroits entre les groupes du crime organisé et la population mexicaine.
Andrés Manuel López Obrador, le président qui veut réformer la lutte contre le narcotrafic
L’arrivée au pouvoir d’« AMLO », comme le surnomme la presse mexicaine, risque fort de bouleverser la politique intérieure du pays en matière de lutte contre le trafic de drogue. En effet, lors de sa campagne présidentielle, López Obrador a répété à de multiples reprises qu’une fois élu, son gouvernement s’attachera à modifier en profondeur la façon dont la problématique du narcotrafic était traitée jusqu’alors. Fervent opposant à la guerre civile, dont le nombre de morts est estimé entre 100.000 et plus de 200.000 selon les sources, depuis 2006, AMLO compte bien délaisser la logique d’affrontement armé prônée par ses prédécesseurs afin de mettre en place plusieurs mesures, davantage axées sur l’aspect social, pour sortir son pays de la spirale de violence qui le ronge. Rôdé aux problèmes sécuritaires lors de ses cinq ans en tant que chef du gouvernement de la ville de Mexico (2000-2005), AMLO a dévoilé un programme de campagne présidentielle très progressiste, notamment concernant sa conception de la lutte contre les cartels de la drogue. Plusieurs propositions phares, qui ont presque immédiatement déclenché une polémique au Mexique, témoignent de la volonté du futur président de modifier en profondeur les rapports que l’État entretient avec les narcotrafiquants. Alors qu’il s’est engagé à faire cesser les violences en trois ans, à partir de son intronisation le 1erdécembre 2018, AMLO compte faire voter au Parlement une loi d’amnistie qui pardonnerait les trafiquants n’ayant pas commis de crime grave aux yeux de la loi. Destinée à ouvrir un dialogue apaisé entre les cartels et le gouvernement, cette loi vise avant tout les populations sensibles ayant intégré les organisations criminelles, notamment les femmes et les enfants. Malgré l’objectif affiché de pacifier un pays en « état de guerre », ce projet de loi rencontre de fervents opposants, peu disposés à pardonner les individus coupables, selon eux, d’avoir plongé le Mexique dans le chaos. Dans le même temps, le nouveau président souhaite enclencher le processus de légalisation de la marijuana sur le territoire, afin de soustraire aux cartels cette activité lucrative et, ainsi, éloigner une frange de la population de l’influence des narcotrafiquants. Néanmoins, si cette initiative semble louable, elle arrive un peu tard étant donné que la plupart des organisations criminelles du pays tirent leurs bénéfices de drogues dures (notamment la cocaïne et l’héroïne), et non plus de la marijuana comme cela pouvait être le cas auparavant, d’autant que le Mexique n’est pas un gros consommateur de drogues douces.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.iris-france.org/126003-linfluence-des-cartels-de-la-drogue-au-mexique-le-nouveau-gouvernement-face-a-son-plus-grand-defi/
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DÉFENSES
C’est avec trois articles principaux que cette semaine, Esprit Surcouf vous invite à la réflexion de défense, pour entrer dans la Défense : le partenariat dans le domaine des blindés médians, qui démarre avec la Belgique, la mise en place du format « IEI » européen, et l’ordre du jour du général Lecointre, qui dynamise la vocation militaire, sans oublier l’humilité nécessaire à tout défenseur de la France.
1 – Le partenariat stratégique franco-belge dans le domaine des blindés médians se met en place (OPEX 360, Laurent Lagneau)
Le 7 novembre, suite à l’annonce faite deux semaines plus tôt par Charles Michel, le Premier ministre belge, la Belgique a signé, avec la France, le contrat CaMo [Capacité Motorisée] d’un montant de 1,6 milliard d’euros pour la livraison de 382 Véhicules blindés multi-rôles Griffon et 60 Engins blindés de reconnaissance et de combat Jaguar à la composante de la Défense belge. Mais ce contrat va au-delà de la simple fourniture de véhicules blindés du segment médian étant donné que Paris et Bruxelles ont convenu d’établir un « partenariat stratégique » dans le domaine de la mobilité terrestre, incluant un volet opérationnel [entraînement, formation] et la maintenance. Et pour cause : les Griffon et les Jaguar étant issus du programme SCORPION, qui vise à moderniser les capacités de l’armée de Terre, les blindés qui seront livrés à la Défense belge seront totalement compatibles avec ceux qui seront mis en oeuvre par l’armée de Terre française. Ce qui facilitera évidemment les synergies. Pour mettre en oeuvre cet accord, une organisation « innovante » a été mise en place. Ainsi, la Direction générale de l’armement [DGA] agira pour le compte du gouvernement belge et aura donc à assurer, grâce à son expertise technique, la conduite du contrat d’acquisition en lien avec le maître d’œuvre industriel Nexter. En outre, un Comité Directeur [CODIR] franco-belge a été mis en place. Réunissant notamment, côté français, le chef d’état-major des armées [CEMA] et le Délégué général pour l’armement [DGA] ainsi que, côté belge, le chef de la composante terrestre et le patron de la Direction Générale des Ressources Matérielles, cette instance est chargée de fixer les orientations et de superviser le partenariat stratégique entre les deux pays. Ce CODIR s’est réuni le 12 décembre, pour la première fois depuis la signature du contrat CaMo. À cette occasion, il a lancé les travaux de trois Comités de Pilotage [COPIL] qui auront à mettre en musique cette coopération franco-belge que le ministère des Armées qualifie « d’inédite ». Ainsi, le COPIL « Capacitaire » s’assurera de la convergence doctrinale et de la cohérence capacitaire entre les forces terrestres des deux pays, tandis que le COPIL « Partenariat Armement » aura à identifier et à instruire les futures coopérations dans le domaine terrestre. Enfin, le COPIL « Programme » supervisera le le bureau de programme commun et la conduite du contrat d’acquisition de la première capacité CaMo. Ces trois « COPIL » ont chacun reçu une feuille de route à l’occasion de cette réunion, au cours de laquelle, par ailleurs, les industriels français et belges ont présenté l’organisation industrielle qu’ils entendent mettre en place. « Cette première réunion du CODIR CaMo s’est conclue par la signature du Plan de Management Etatique du partenariat par ses co-présidents », a précisé le ministère des Armées. Le général Marc Thys, le commandant de la composante terreste belge, s’est félicité des résultats de cette réunion. « Voilà! C’est pour du vrai maintenant! Première étape d’une coopération et transformation qui nous prépare pour le futur. Le travail pour des futures étapes est déjà en cours […] Personnellement un grand sentiment de réussite et de satisfaction. Et la conviction d’avoir fait le bon choix! Merci à toute l’équipe de la Composante Terre! », a-t-il lancé via Twitter.
2 – Défense européenne : première réunion ministérielle au format IEI (Défense, Asp M.Genua/DICoD)
Après la signature de la lettre d’intention lançant officiellement l’Initiative européenne d’intervention (IEI) le 25 juin 2018, les ministres de la défense, ou leur représentant, allemand, belge, britannique, danois, espagnol, estonien, français, néerlandais et portugais se sont réunis le 7 novembre à Paris pour la première réunion de travail des ministres de la défense au format IEI. À cette occasion, la Finlande a rejoint l’Initiative en signant à son tour la lettre d’intention. La ministre des Armées, Florence Parly, s’est exprimée pour saluer l’ambition et la volonté d’agir de ces Nations. « C’est ensemble que nous avons commencé et que nous allons continuer à forger un cadre pour faire émerger une culture stratégique européenne », a garanti la ministre des Armées, Florence Parly, lors la première réunion ministérielle de l’Initiative européenne d’intervention (IEI), qui s’est tenue le 7 novembre à Paris.
Les grandes orientations de l’IEI
L’objectif de la réunion ministérielle autour de l’IEI était de donner les grandes orientations politiques du cycle 2018-2019. Il a été décidé que les 10 pays membres de l’IEI (France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni, Danemark, Espagne, Estonie, Pays-Bas, Portugal et Finlande)) s’engageront dans un partage d’analyse sécuritaire et s’attacheront à identifier les points de convergence permettant d’établir des liens plus étroits et une coopération plus forte aux niveaux politique et militaire dans chacun des quatre domaines identifiés dans la lettre d’intention : anticipation stratégique, scénarios d’engagement, soutien aux opérations et retour d’expérience et doctrine. Indépendamment de tout cadre institutionnel, les nations de l’IEI souhaitent faire émerger une culture stratégique européenne. Florence Parly s’est d’ailleurs réjouie de l’adhésion de la Finlande à l’Initiative qui représente « une excellente nouvelle pour la protection de nos peuples, renforcée par cet élargissement », et elle a invité les autres États, ayant la volonté et la capacité opérationnelle de s’investir dans ces missions, à les rejoindre. Selon la ministre des Armées, l’alliance de ces 10 pays « est une solution supplémentaire pour la défense de l’Europe », en précisant que cette coopération viendra compléter les dispositifs actuels de l’Union européenne y compris à la Coopération structurée permanente et s’engagera aussi dans les opérations menées par l’OTAN. « Nous ne fermons aucune porte, c’est le gage de notre réussite », a déclaré Florence Parly. L’IEI aura pour vocation d’intervenir dans un large spectre de missions (secours aux populations, catastrophes naturelles, sécurité maritime, opération de grande envergure).
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/defense-europeenne-premiere-reunion-ministerielle-au-format-iei
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3 – Ordre du jour prononcé par le CEMA à l’occasion d’une remise de décorations à l’École militaire (Défense, EMA)
Officiers, sous-officiers, officiers mariniers, soldats, marins, aviateurs, personnel civil, Membres de l’ordre et décorés, Une remise de décorations est, immanquablement, pour le récipiendaire un moment particulier de questionnements et de sentiments mêlés. La reconnaissance de nos mérites, sur le front des troupes, n’est pas si confortable. Elle satisfait notre besoin d’estime mais, au plus intime de nous-mêmes, elle entre en dissonance avec la liste de nos faiblesses et la litanie de nos manquements. Bien sûr, nous ressentons une fierté légitime pour ce que nous avons réalisé, doublée de gratitude pour ce qui nous a été donné. La gratitude nous l’éprouvons envers tous ceux qui ont jalonné notre parcours : les parents qui nous ont élevés, les éducateurs qui nous formés, les grandes figures qui nous ont édifiés, les chefs qui nous ont guidés, les subordonnés qui nous ont accompagnés et l’ensemble de ces visages connus, aimés, admirés grâce auxquels nous nous sommes hissés, bien au-delà de ce que nos seules forces nous permettaient d’atteindre. Comment ne pas éprouver de la reconnaissance envers ces personnes par qui nous avons pris confiance en nous-mêmes parce que nous avions confiance en elles ? Les honneurs qui nous sont rendus rejaillissent sur elles. Ils sont l’hommage qui leur est dû. Reste le doute devant la relativité de nos mérites et la modestie de nos actions. Disons-le sans ambages : le doute n’est pas une faiblesse ! Il en serait une s’il devait conduire au pessimisme et au renoncement. Mais vos décorations attestent du contraire. Dans la réflexion, le doute est une maturation. Quand vient le temps de l’action, il s’efface pour laisser le champ libre à la décision qui engage.
Cette disposition d’esprit porte un nom : humilité. Au gré de nos lectures et de nos affectations, et, ici même, à l’Ecole militaire, en ces lieux où sont passés tant de militaires illustres, nous nous sommes accoutumés à ce sentiment qui remet toute chose à sa place. A titre individuel, le doute est un signe de santé morale et la promesse d’une croissance active. Mais si nous l’appliquons à l’armée, à la nation et à l’époque ; si nous pensons que la France n’est plus à la hauteur de ce qu’elle fut jadis ; si nous sommes gagnés par l’idée que la France, quand elle n’est plus tout, n’est plus rien, alors, oui, le doute devenu désespérance est une grande faiblesse. Nous devons en être conscients. Rejeter le doute qui paralyse et revendiquer celui qui questionne et qui écoute. Il est sûrement la caractéristique la plus profonde de l’esprit français. A l’époque où tant de gens sont prêts à imposer leur loi par la violence au nom de convictions qu’ils considèrent comme indiscutables, le doute est un instrument précieux au service de la force. Il est l’expression de la raison et le ferment de la paix.
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ÉCONOMIES
A partir d’un article de fond, et de deux nouvelles stratégiques du plan industriel, Esprit Surcouf vous propose, cette semaine, une réflexion sur l’Afrique, sur l’Inde et sur l’Europe. Les étapes d’un accord intergouvernemental se dessinent en Centrafrique, avec la Russie, tandis que, en Europe, les systèmes de drone passent la phase préliminaire, et que le contrat Rafale fait l’objet d’une décision favorable en Inde.
1 – La Russie en Centrafrique : affrontement économique ou positionnement stratégique (Infoguerre, Ozias Keta Wapoutou)
A propos de la République centrafricaine, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a déclaré le 21 août en marge du forum Armée 2018 qui s’est tenu à Koubinka dans la région de Moscou : « Un partenaire prometteur sur le continent africain ». Dans la foulée, il annonce avoir signé avec Mme Marie-Noëlle Koyara, ministre centrafricaine de la Défense un accord intergouvernemental. Faudra-t-il voir derrière cet accord une stratégie russe visant à écarter la France du processus de dialogue lancé par l’Union Africaine et les partenaires de la Centrafrique ? Ou il s’agit simplement d’une stratégie politico-économique afin de se positionner sur ce marché encore vierge. Tout porte à croire que la France, partenaire historique de ce pays (du fait de la colonisation) est en train de perdre du terrain face à la nouvelle politique qu’entend mettre en œuvre l’actuel locataire du Kremlin sur le continent africain en général et en Centrafrique en particulier.
Le contexte
La Centrafrique, ou encore République Centrafricaine est un Etat de 623000 km² de superficie située au centre du continent africain. Depuis 2013, ce pays d’environ 4,5 millions d’habitants fait face à des épisodes de violences permanents. Cette situation est due aux affrontements entre plusieurs groupes armés qui occupent actuellement plus de 75% du territoire. À la suite du coup d’Etat orchestré et soutenu par certains pays voisins de la Centrafrique en 2013, le conseil de sécurité des Nations Unies a adopté le 5 décembre 2013 une résolution proposée par la France. Ce qui a permis la mise en place d’une opération de maintien de la paix dans un pays qui n’en a pas. Après le vote de cette résolution, la France a déployé une mission nommée la mission « Sangaris » composée de 1200 soldats français selon le ministre des affaires étrangères français de l’époque Laurent Fabius. « Ce que nous devons faire, c’est trouver une solution humanitaire qui passera par une phase sécuritaire, qui débouchera ensuite sur une transition politique dont on sait qu’elle n’est pas facile dans ce pays depuis, hélas, trop d’années », a déclaré le président François Hollande. (Le monde. L’objectif de la mission n’étant pas de mettre hors d’état de nuire tel ou tel groupe armé, mais de jouer le rôle de gendarme.
Les enjeux
Aussi instable soit-elle, la s’est transformée depuis plus d’un an en un terrain d’affrontement permanent entre russes et français. Ce pays reste stratégique du fait de sa position géographique (située au cœur de l’Afrique) que par la richesse de son sous-sol (diamant, or, uranium, pétrole, fer, etc.) qui attise actuellement toutes les convoitises. Le positionnement de ce pays au cœur du continent noir offre des opportunités intéressantes en termes d’installation de bases militaires. Dans les années 90, la France y avait installé une base militaire, principalement dans la ville de Bouar. Areva, Total, le Groupe Castel, Bolloré… Tous ces groupes d’intérêts français sont présents dans le pays. Suite à la crise qui a éclaté début 2012, la France semble perdre de plus en plus de terrain et les intérêts français et occidentaux se retrouvent menacés. Les gisements pétroliers du nord du pays ont été confiés aux chinois (RFI). En plus de cela, d’autres contrats sont à ce jour en cours de négociation. Les sud-africains, chassés par les rebelles de la Séléka ont dû se sauver avec d’importants contrats miniers.
La confrontation
Le pays était sous embargo depuis 2013. La Russie a réussi en 2017 à obtenir avec la bénédiction de certains membres du Conseil Sécurité des Nations Unies un allègement de cet embargo (La Tribune). L’idée de base étant d’équiper les soldats centrafricains qui viennent de subir une formation dans le cadre d’une mission pilotée et gérée par l’Union Européenne. Force est de constater qu’en proposant ses services (livraison d’armes, envoient d’instructeurs et d’émissaires), la Russie compte bien s’implanter durablement dans ce pays. Assistance humanitaire, prise de contact avec les groupes armés (FRANCE24), occupation d’une place importante dans la garde rapprochée du président Touadéra (Jeune Afrique), les russes sont partout et s’occupent de tout. Un Russe a été même nommé conseiller en sécurité de la présidence de la République Centrafricaine. Les Russes se promènent en Centrafrique comme en terrain conquis. Selon des sources proches de la Présidence de la République, ils sont là aussi pour profiter des différents contrats signés par les émissaires (avec le gouvernement centrafricain) et autres intermédiaires proches du président Poutine. A ce jour, le Kremlin reste silencieux sur ces agissements. De son côté, la diplomatie française peine venir à bout ces manœuvres qui, pour autant gagne de plus en plus du terrain. L’ambassadeur de France en poste dans le pays n’est plus invité dans toutes les cérémonies officielles, du jamais vu dans ce pays depuis son indépendance. Depuis l’apparition de la Russie dans ce qui semble être le terrain de jeu français en Afrique, l’humeur de la France a changé. L’heure n’est plus aux discours bienveillants d’autrefois, mais à l’exaspération. L’entrée des hommes de Poutine sur le territoire centrafricain est considérée dans les plus milieux politique, médiatique, économique et militaire français comme une intrusion. Cette exaspération évolue de jour en jour car d’autant plus que ce sont les instructeurs russes qui ont été envoyés depuis Moscou pour former les militaires des Forces Armées Centrafricaines au maniement des armes livrées par la Russie au grand dam de la France. Ces mêmes instructeurs accompagnent les Forces de Sécurité Intérieur centrafricaines dans leur déploiement sur l’étendue du territoire national (RJDH). Ce qui n’est pas du gout de la France qui y voit là une occupation illégitime de ce que les médias français continuent d’appeler « le pré-carré français ». Une vraie compagne antifrançaise soutenue par les Russes présents à Bangui (d’après certaines sources) bat son plein. En riposte, le Ministre français des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian a effectué une mission éclaire à Bangui les 4 et 5 novembre dernier. Dans son viseur, les manœuvres russes visant à écarter les français dans la gestion des événements. Il a annoncé dans la foulée la livraison à l’armée centrafricaine de 1400 fusils d’assaut ainsi qu’une aide budgétaire de 24 millions d’euros. Son collègue de la défense, Florence Parly se contente de cette réaction : « Toute manipulation intéressée de puissances opportunistes serait inepte, indigne. Apportons notre plein soutien à l’Union africaine pour préserver toutes les chances d’un règlement rapide et pacifique de la crise. » (Centrafrique-Presse). Une déclaration visant la Russie sans la citer. L’opinion publique centrafricaine qui semble être conquise, est quant à elle largement favorable à la collaboration russo-centrafricaine. Faille-t-il voir derrière cela le début d’une nouvelle guerre froide ? Ou un positionnement d’ordre économique ?
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://infoguerre.fr/2018/12/russie-centrafrique-affrontement-economique-positionnement-strategique/
2 – Le programme européen MALE RPAS passe avec succès sa revue de conception préliminaire, dernière étape de l’étude de définition ( Airbus Defense & Space, communiqué)
- La revue de conception préliminaire du système s’achève après le lancement de l’appel d’offres portant sur le développement, la production et la phase initiale de maintien en condition opérationnelle
- Airbus Defence and Space GmbH coordonnera la réponse industrielle à l’appel d’offres
- La signature du contrat est attendue courant 2019
Munich, le 13 décembre 2018 – Le système européen de drone de moyenne altitude et longue endurance MALE RPAS (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aerial System) a franchi une nouvelle étape importante avec la réalisation de la revue de conception préliminaire, le 22 novembre. Ce succès majeur intervient après le lancement par l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement (OCCAR) le 31 octobre d’un appel d’offres portant sur le développement, la production et la phase initiale de maintien en condition opérationnelle du programme. Cette nouvelle étape permettra aux nations et aux industriels partenaires de commencer le développement du système avec des spécifications harmonisées et une vision claire de sa conception globale. Désigné comme futur maître d’œuvre, Airbus Defence and Space coordonnera la réponse industrielle à l’appel d’offres avec les principaux sous-traitants : Airbus Defence and Space, Dassault Aviation SA et Leonardo. Cet appel d’offres témoigne de la volonté des nations partenaires (France, Allemagne, Italie et Espagne) de poursuivre le programme à l’issue d’une phase extrêmement fructueuse d’alignement des exigences et d’une démonstration convaincante de la qualité et de l’adéquation de la conception proposée à l’usage prévu. La revue de conception préliminaire du système conclut avec succès l’étude de définition de deux ans lancée en septembre 2016 par les nations partenaires. Trois d’entre elles avaient signé en mai 2015 une déclaration d’intention en vue du développement commun d’un système de drone européen MALE. L’Espagne a rejoint le programme en 2016. Conçu pour opérer dans l’espace aérien non ségrégué, le système se caractérise par son adaptabilité aux missions, garantissant une supériorité opérationnelle en matière de renseignement, surveillance et reconnaissance aussi bien sur les vastes zones que sur les théâtres d’opérations. Mi-2017, les nations partenaires ont conclu un accord sur la configuration de l’aéronef, optant pour un système biturbopropulseur. D’ici le milieu de la prochaine décennie, le MALE RPAS pourra être déployé dans le monde entier pour des missions de renseignement, surveillance, acquisition de cible et reconnaissance (ISTAR).
3 – Dassault aviation salue la décision de la Cour suprême de l’Inde (Dassault, communiqué de presse)
Dassault Aviation réaffirme son engagement total vis-à-vis de l’Inde et de ses concitoyens
(Saint-Cloud, France, 14 décembre 2018) – Dassault Aviation salue la décision prise ce jour par la Cour suprême de l’Inde de rejeter tous les recours déposés à l’encontre du Contrat Rafale signé le 23 septembre 2016 dans le cadre d’un Accord intergouvernemental entre l’Inde et la France. Dassault Aviation prend acte des conclusions de la Cour suprême établissant l’absence de toute irrégularité dans le processus décisionnel concernant l’achat de 36 Rafale, le prix et la sélection, par Dassault Aviation, des partenaires indiens du programme de compensations industrielles (offset), dont la société Reliance Defence appartenant à M. Anil Ambani. C’est avec fierté que Dassault Aviation répond aux besoins du Gouvernement indien et de l’Indian Air Force (IAF) depuis 1953, avec l’introduction de l’Ouragan. En vertu d’un étroit partenariat scellé avec l’Inde voici plus de 65 ans aujourd’hui et fondé sur la confiance mutuelle, Dassault Aviation mobilise toutes ses ressources pour faire du Rafale, choisi par l’Inde en 2012 à la suite d’un processus d’appel d’offres et d’évaluation aussi rigoureux que concurrentiel, le fer de lance de ses forces aériennes. « L’accord est totalement conforme aux lois et règles indiennes, comme je l’ai déjà déclaré, et le premier élément de Falcon vient de sortir de notre usine de Nagpur pour être livré », a déclaré Eric Trappier, Président-Directeur général de Dassault Aviation. Dassault Aviation s’engage à mettre pleinement en oeuvre le programme « Make in India » du Premier ministre Modi. À ce titre, Dassault Aviation assurera de la production en Inde par le biais de la Joint Venture Dassault Reliance à Nagpur, ainsi qu’au travers d’un vaste réseau d’approvisionnement comprenant déjà une trentaine d’entreprises avec lesquelles Dassault Aviation a signé des contrats, et une soixantaine d’autres pour lesquelles des discussions sont en cours. Dassault Aviation demeure foncièrement résolu à aider l’Inde à répondre à ses besoins futurs.
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS
Esprit Surcouf vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité
Pourparlers de paix pour le Yémen: accord sur Hodeïda et après?
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20181213-pourparlers-paix-le-yemen-accord-hodeida-apres
Cisjordanie: deux Israéliens tués dans une attaque, flambée de violences
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20181213-cisjordanie-deux-israeliens-tues-une-attaque-flambee-violences
Taxe numérique : les divisions européennes appellent une stratégie plus ciblée
http://www.iris-france.org/125650-taxe-numerique-les-divisions-europeennes-appellent-une-strategie-plus-ciblee/
Géopolitique. Atlas des 160 lieux stratégiques du monde
https://www.diploweb.com/Geopolitique-Atlas-des-160-lieux-strategiques-du-monde.html
Benyamin Nétanyahou au secours de l’Arabie saoudite
https://orientxxi.info/magazine/benyamin-netanyahou-au-secours-de-l-arabie-saoudite,2802
Strasbourg: et si on luttait (vraiment) contre l’islamisme?
https://www.causeur.fr/strasbourg-cherif-chekatt-islamisme-157113
Interview de fin d’année avec le vice-amiral Ron Lloyd, commandant de la Marine royale canadienne (VIDÉOS)
http://www.45enord.ca/2018/12/interview-fin-annee-vice-amiral-ron-lloyd-commandant-marine-royale-canadienne/
L’Afrique de l’Est, arrière-cour des puissances régionales sunnites ?
https://www.lorientlejour.com/article/1148314/lafrique-de-lest-arriere-cour-des-puissances-regionales-sunnites-.html
Le Kosovo se dote d’une armée et fâche la Serbie
https://www.letemps.ch/monde/kosovo-se-dote-dune-armee-fache-serbie
L’EPR chinois de Taishan vend de l’électricité… et c’est tout le nucléaire français qui souffle
https://www.usinenouvelle.com/article/l-epr-chinois-de-taishan-vend-de-l-electricite-et-c-est-tout-le-nucleaire-francais-qui-souffle.N783459
Pollution de l’air en France : 48 000 ou… 11 morts par an ?
https://www.contrepoints.org/2018/12/15/332493-pollution-de-lair-en-france-48-000-ou-11-morts-par-an
Le Sénat US demande la suspension de l’aide militaire à l’Arabie saoudite. Et l’Europe ?
https://www.bruxelles2.eu/2018/12/14/le-senat-us-demande-le-retrait-us-de-la-guerre-au-yemen/
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.
Décret n° 2018-1150 du 14 décembre 2018 portant attribution d’une aide exceptionnelle de fin d’année aux bénéficiaires du revenu de solidarité active et aux bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique, de la prime forfaitaire pour reprise d’activité et de l’allocation équivalent retraite
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=49B90282CDC8B94A8E97FBB89EF53F38.tplgfr32s_1?cidTexte=JORFTEXT000037814755&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037814642
Arrêté du 11 décembre 2018 portant fixation du plafond de la sécurité sociale pour 2019
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=49B90282CDC8B94A8E97FBB89EF53F38.tplgfr32s_1?cidTexte=JORFTEXT000037814803&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037814642
Décret n° 2018-1136 du 13 décembre 2018 pris pour l’application de l’article L. 2321-2-1 du code de la défense et des articles L. 33-14 et L. 36-14 du code des postes et des communications électroniques
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=49B90282CDC8B94A8E97FBB89EF53F38.tplgfr32s_1?cidTexte=JORFTEXT000037808662&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037808652
Décret n° 2018-1144 du 12 décembre 2018 modifiant le décret n° 2017-693 du 3 mai 2017 créant un conseil scientifique sur les processus de radicalisation
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=49B90282CDC8B94A8E97FBB89EF53F38.tplgfr32s_1?cidTexte=JORFTEXT000037809121&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037808652
Ordonnance n° 2018-1127 du 12 décembre 2018 relative au congé du blessé
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=49B90282CDC8B94A8E97FBB89EF53F38.tplgfr32s_1?cidTexte=JORFTEXT000037800659&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037800456
Arrêté du 15 novembre 2018 modifiant l’arrêté du 12 août 2013 modifié portant organisation de la direction générale de la gendarmerie nationale
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=49B90282CDC8B94A8E97FBB89EF53F38.tplgfr32s_1?cidTexte=JORFTEXT000037797329&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037796937
LOI n° 2018-1104 du 10 décembre 2018 de finances rectificative pour 2018 (1)
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=49B90282CDC8B94A8E97FBB89EF53F38.tplgfr32s_1?cidTexte=JORFTEXT000037789708&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037789705
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