GÉOPOLITIQUE
DÉFENSE
ÉCONOMIE

de Jacques Raimond

GÉOPOLITIQUE :

  1. Lybie – Quand Haftar saccage des années de diplomatie
  2. Le triangle stratégique Etats-Unis, Russie et Chine
  3. Le modèle allemand : de totem à tabou

DÉFENSE :

  1. Armes françaises au Yémen et secret défense : la DGSI convoque trois journalistes
  2. La direction générale de l’armement a créé le « cluster Lahitolle », dédié à l’innovation terrestre
  3. Florence Parly visite le centre d’entraînement aux actions en zone urbaine

ÉCONOMIE :

  1. Ces pays qui devraient profiter de l’exclusion de l’Iran du marché du pétrole
  2. Qu’apporte la géopolitique à la compréhension des paradis fiscaux ?
  3. L’Afrique au carrefour d’une nouvelle ère de diplomatie économique : la nécessité de sortir des modèles d’investissement traditionnels
  4. Les nouvelles routes de la soie, projet phare de Xi Jinping

TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIE

TOUR D’HORIZON DE MEDIA SPÉCIALISÉS

GÉOPOLITIQUE

ESPRIT SURCOUF.fr a retenu trois grands thèmes de géopolitique(s), pour cette semaine : d’une part le conflit libyen retient l’attention, parce qu’il s’inscrit toujours dans l’arc de crise actif ; les grandes Nations s’exposent ensuite à une trilogie stratégique de premier plan ; enfin, l’Allemagne nous découvre l’esprit de son engagement européen, à travers les propos du président de la République française.

1- LYBIE – QUAND HAFAR SACCAGE DES ANNÉES DE DIPLOMATIE
(ORIENT XXI, Jahel Harchaoui)

Le 4 avril 2019, Khalifa Haftar lançait une offensive militaire sur la Tripolitaine, la province nord-ouest du pays dont la capitale est à présent assiégée. Après trois semaines de combats, les 25 000 soldats de l’Armée nationale libyenne auto-proclamée restent bloqués à la périphérie de Tripoli. Mais son offensive a déjà fait une victime : la diplomatie.  La véritable motivation sous-jacente à la décision de passer à l’attaque ne sera sans doute jamais connue avec certitude. Il est également difficile d’imaginer quelle «  victoire  » l’officier de 76 ans espère être en mesure d’atteindre, étant donné que plus de trois années lui ont été nécessaires pour gagner Benghazi, une ville nettement plus petite que Tripoli. Pour tenter de comprendre, il est nécessaire de rappeler les négociations auxquelles ont pris part le maréchal, ses conseillers, ses parrains étrangers et l’ONU avant le 4 avril. L’incursion est une tentative de coup d’État selon Ghassan Salamé, envoyé spécial de l’ONU en Libye. Pourtant, l’ANL n’a pas fait l’objet d’une condamnation internationale. Au contraire, un responsable français a déclaré que le gouvernement d’entente nationale (GEN) de Tripoli reconnu par l’ONU entretenait des liens avec Al-Qaida. De même, au cours d’un appel téléphonique le 15 avril avec Haftar, le président Trump en personne a reconnu que les opérations militaires participaient à la «  lutte contre le terrorisme  ». En réalité, les extrémistes constituent une infime minorité des forces résistant à l’ANL et l’offensive en cours a très peu à voir avec un désir de combattre l’islam radical ou d’améliorer la sécurité.

UN PRISME IDÉOLOGIQUE DÉSASTREUX

Une succession presque ininterrompue de pourparlers a débuté il y a deux ans avec une réunion organisée par les Émirats arabes unis entre Fayez Al-Serraj, chef du gouvernement internationalement reconnu, et Haftar. Cette voie diplomatique, qui a par la suite été adoptée par la France, la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) et d’autres, offrait de véritables promesses. Si Haftar et ses alliés n’ont pas fait ce choix, ce n’est pas parce que le format diplomatique était trop hostile à leurs aspirations, mais précisément parce qu’il obéissait toujours à une logique d’apaisement biaisée en leur faveur. Hors de la sphère diplomatique, les Émirats arabes unis, l’Égypte, l’Arabie saoudite, la France, la Russie et d’autres pays ont, depuis 2014-2015, soutenu la campagne militaire menée par Haftar. La volonté de lutter contre l’islam politique est l’une des principales motivations, entre autres, qui ont attiré ces États intervenant en Libye. En raison de ce prisme idéologique en plus de la distance géographique, la paix et le calme en Tripolitaine ne constituent pas nécessairement leur priorité absolue. La conjonction de ces deux réalités, à savoir une diplomatie internationale en faveur de Haftar et une disposition constante de la part de plusieurs États à le soutenir militairement — souvent au mépris de l’embargo international sur les armes — a transformé Haftar en un cas classique de «  hasard moral  ». Quand un décideur sait que ses pertes seront limitées grâce à des assurances extérieures, il poursuit des stratégies téméraires, car les coûts associés à ce comportement risqué sont pris en charge par d’autres acteurs. De plus, la mentalité de Haftar est celle d’un militaire, non celle d’un fin politicien. Cela explique en partie pourquoi la force lui est apparue comme le moyen le plus judicieux de se servir de plusieurs années d’avancées diplomatiques dans une tentative de conquérir le pouvoir à l’échelle nationale. Inversement, un accord pacifique qui permettrait un contrepoids modéré à son autorité tuerait ses espoirs d’atteindre le pouvoir absolu. Maintenant que la solution militaire a été enclenchée, l’ANL et ses partisans ont intérêt à passer sous silence les évolutions du nord-ouest libyen au cours des deux ou trois dernières années. Par exemple, depuis l’installation du GEN reconnu par l’ONU en 2016, les influences révolutionnaires et islamistes au sein et autour de la capitale ont considérablement diminué, sans toutefois complètement disparaître.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://orientxxi.info/magazine/libye-quand-haftar-saccage-des-annees-de-diplomatie,3050

2 – LE TRIANGLE STRATÉGIQUE ETATS-UNIS, RUSSIE ET CHINE
(géostreatégia, Dmitry Suslov)

Dès à présent, les relations entre les États-Unis, la Chine et la Russie relèvent de la grande concurrence de puissance qui existe entre eux sur la scène mondiale. Toutefois, cette structure triangulaire n’est que temporaire et provisoire, tant s’agissant des relations entre les États-Unis, la Russie et la Chine, de leur personnalité stratégique que de la figure géométrique qu’ils composent. Dans 10 à 15 ans, le triangle actuel des grandes puissances se transformera probablement en quadrilatère, l’Inde devenant la quatrième grande puissance mondiale – ou plutôt en trapèze – avec les États-Unis et la Chine, qui seront devenus des acteurs plus puissants que la Russie et l’Inde. Avec son rythme de développement économique et son potentiel démographique, la Russie ne peut tout simplement pas suivre le rythme, même dans le domaine militaire. Aujourd’hui, sa supériorité nucléaire sur tous sauf les États-Unis, son efficacité militaire conventionnelle et sa diplomatie intelligente (au Moyen-Orient) sont les facteurs clés qui maintiennent la Russie au rang des grandes puissances malgré sa faiblesse économique et démographique. Cependant, la Russie ne sera pas en mesure de conserver sa supériorité militaire stratégique actuelle sur la Chine dans 15-20 ans et perdra le statut de contrepartie exclusive des États-Unis pour assurer la stabilité stratégique, ce qui constituera une remise en cause révolutionnaire des ambitions russes de puissance.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien : https://www.geostrategia.fr/le-triangle-strategique-etats-unis-russie-et-chine/

  1. Le facteur américain et les relations américano-russes.

Aujourd’hui, il y a une confrontation très vive, mais de moyen terme entre les États-Unis et la Russie, et une confrontation moins vive jusqu’à présent mais de beaucoup plus long terme et stratégique entre les États-Unis et la Chine, et enfin un partenariat sans précédent entre grandes puissances (pas une alliance, mais un partenariat), entre la Russie et la Chine. Cet état des relations stratégiques est également temporaire, parce qu’au cœur de l’affrontement américano-russe il y a l’adaptation américaine extrêmement douloureuse et difficile à un monde qui se développe en contradiction avec les hypothèses idéologiques américaines, aux récits historiques et aux intérêts nationaux que les États-Unis ne peuvent plus déterminer ou contrôler. Une grande partie de cette situation nouvelle (mais pas la totalité) est liée à la Russie et à la Chine, qui ont refusé de se développer sur le plan intérieur selon les normes américaines et ont commencé à contester le leadership américain sur la scène internationale. Ainsi, à court et moyen terme, la politique d’affrontement avec la Russie et la Chine restera un élément central de la politique étrangère américaine, bien au-delà du « moment Trump ». Pour des raisons idéologiques, géopolitiques et historiques, les Etats-Unis ne peuvent pas jusqu’à présent accepter la Russie et la Chine comme grandes puissances indépendantes légitimes et co-auteurs et co-gérants avec eux de l’ordre international. Aux États-Unis, il existe un consensus bipartisan sur la nécessité d’affronter et de contenir la Russie et la Chine, et c’est l’une des rares choses sur lesquelles les deux parties s’accordent. Les Démocrates veulent punir Moscou pour l’élection de D.Trump et considèrent la politique étrangère russe comme une tentative de saper les démocraties (la présentant ainsi comme une menace existentielle). Il est peu probable qu’ils rejettent la politique de confrontation à moins que le régime russe ne se soit transformé et que sa politique étrangère soit fondamentalement modifiée. Les Républicains considèrent la Russie principalement comme un défi géopolitique, moins important que celui de la Chine, mais tout de même important.

3 – LE MODÈLE ALLEMAND : DE TOTEM A TABOU
(IRIS, le point de vue de Rémi Bourgeot)

Paris et Berlin affichent de plus en plus de divergences politiques au niveau européen, récemment explicitées par le président Emmanuel Macron et son gouvernement. Le couple franco-allemand est-il en crise ? La France va-t-elle faire cavalier seul ? Le point de vue de Rémi Bourgeot, chercheur associé à l’IRIS.

Lors de sa conférence de presse du 25 avril, Emmanuel Macron a déclaré que le couple franco-allemand doit « assumer d’avoir des désaccords », faisant notamment référence aux négociations commerciales avec les États-Unis. En quoi les stratégies française et allemande pour l’Union européenne diffèrent-elles ?

Emmanuel Macron avait dans un premier temps centré son projet européen sur la question de la réforme de la zone euro. Néanmoins, l’idée d’une plus grande intégration fiscale au sein de l’union monétaire, et d’un plus grand partage des risques en général, s’est heurtée aux tabous allemands en la matière. Les élections allemandes de septembre 2017 ont certes aggravé cette divergence, la montée de l’extrême droite ayant accéléré le désengagement des partis de coalition des principes du fédéralisme européen. Cependant, le désaccord est plus profond encore. Il s’agit d’une divergence de vue de long terme en ce qui concerne la construction européenne, qui renvoie à d’importantes différences de culture politique et économique, et qui dépasse la question de la stratégie individuelle d’Angela Merkel ou de la génération qui aspire à lui succéder. Au fur et à mesure que le rejet par Berlin de ces projets d’approfondissement s’est confirmé, on a vu grandir à Paris une certaine frustration, qui s’exprime ouvertement parmi les proches du président depuis quelques mois et désormais de la part du président lui-même. Pour l’heure, on voit cette divergence se traduire par des positions différentes sur un certain nombre de dossiers. Sur les négociations commerciales avec les États-Unis, le changement est effectivement notable. Jusqu’à récemment le gouvernement français faisait systématiquement front commun avec Berlin face aux critiques de l’administration Trump, qui visent essentiellement l’excédent commercial allemand. Bruno Le Maire était souvent le premier à répondre aux propos de Donald Trump, considérant que l’Europe était visée en son cœur. Depuis peu, et dans le contexte de crise sociale que connaît la France notamment, le ministre a davantage tendance à demander à Berlin, comme récemment depuis Washington, de mettre en œuvre un rééquilibrage de sa politique économique et budgétaire, en ce qui concerne les investissements publics en particulier. Cette réorientation est rendue d’autant plus nécessaire par le ralentissement marqué que connaît l’économie allemande et qui entraîne la plupart des pays européens dans son sillage. Alors que le gouvernement allemand cherche à faire aboutir une négociation avec l’administration Trump pour éviter des mesures douanières supplémentaires, qui pourraient aggraver les difficultés de son industrie automobile, Emmanuel Macron s’est opposé, seul sur la scène européenne, à l’idée d’un nouvel accord commercial, en invoquant la sortie des États-Unis de l’accord environnemental de Paris. On pourrait s’attendre, dans les prochains mois, à voir l’argumentation du gouvernement se concentrer davantage, de façon plus ou moins explicite, sur la question du considérable excédent commercial allemand, dont les effets se font sentir de façon bien plus sévère parmi les partenaires européens de l’Allemagne qu’aux États-Unis. Cela permettrait d’engager un débat plus général sur l’orientation économique de l’Allemagne et de l’UE. Ce débat serait, par ailleurs, plus bénéfique à l’économie européenne dans son ensemble qu’un arrangement centré uniquement sur le contentieux germano-américain.

Sur le dossier de l’extension du Brexit, où Paris voulait la limiter tandis que Berlin se montrait plus conciliant, Emmanuel Macron a-t-il cherché à confronter la vision allemande ? La France peut-elle s’affirmer au sein de l’UE sans le soutien de l’Allemagne ?

L’opposition au report long du Brexit de la part de Paris correspond à la position qu’affirme Emmanuel Macron depuis le référendum, consistant essentiellement à dissuader les autres peuples de suivre la voie britannique, quitte à accroître le risque d’une sortie sans accord. Cette position s’oppose à la vision plus conciliante de Berlin, où Angela Merkel se soucie particulièrement des conséquences économiques d’un tel scénario, ainsi que des conséquences géopolitiques de long terme d’une rupture avec Londres. Le désaccord qui se développe désormais entre Paris et Berlin a ainsi trait à des dossiers considérés comme particulièrement importants outre-Rhin sur le plan économique.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.iris-france.org/136225-le-modele-allemand-de-totem-a-tabou/

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DÉFENSE

Question de premier plan, le respect du secret défense, mais vu d’une manière, à la fois très interne et particulièrement présent dans les questions d’informations « ouvertes », dans les relations diplomatiques ; la création d’un cluster lié à l’innovation terrestre, baptisé « Lahitole », et l’intérêt toujours présent pour les combats en zone urbaine montrent clairement tout l’enjeu de défense de ce temps, entre réalité, informations au contact, et prise de positions innovantes.

1 – ARMES FRANÇAISES AU YEMEN ET SECRET DÉFENSE : LA DGSI CONVOQUE TROIS JOURNALISTES
(Reuters)

Une enquête sur un rapport émanant de la Direction du renseignement militaire (classé secret défense), à propos de l’utilisation d’armes de fabrication française dans la guerre du Yémen, a été publiée la semaine dernière conjointement par le site Disclose et la cellule d’investigation de Radio France, en partenariat avec plusieurs autres médias d’investigation. (Crédits : Disclose)Dans le cadre d’une enquête pour « atteintes au secret de la défense nationale », deux des journalistes convoqués, Mathias Destal et Geoffrey Livolsi, sont des co-fondateurs du média d’investigation Disclose, qui a publié la semaine dernière un rapport émanant de la Direction du renseignement militaire sur l’utilisation d’armes de fabrication françaises dans la guerre du Yémen. Le troisième est Benoît Collombat, de la cellule investigation de Radio France, qui a publié l’enquête de Disclose avec quatre autres partenaires en France et à l’étranger. Trois journalistes sont convoqués le 14 mai par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d’une enquête pour « atteintes au secret de la défense nationale », a-t-on appris mercredi auprès d’un de leurs avocats. Une enquête préliminaire sur des soupçons de « compromission par personne dépositaire et compromission par un tiers » a été ouverte dès le 13 décembre dernier et confiée à la DGSI à la suite d’une plainte du ministère des Armées, précise-t-on par ailleurs de source judiciaire.

« L’argument du secret défense ne peut plus suffire » (Amnesty)

Deux de ces journalistes, Mathias Destal et Geoffrey Livolsi, sont des co-fondateurs du média d’investigation Disclose, qui a publié la semaine dernière un rapport émanant de la Direction du renseignement militaire sur l’utilisation d’armes de fabrication françaises dans la guerre du Yémen. Le troisième est Benoît Collombat, de la cellule investigation de Radio France, qui a publié l’enquête de Disclose avec quatre autres partenaires en France et à l’étranger (Arte Info, Konbini, Mediapart et The Intercept, détaille Le Monde).

« Nous estimons que ces journalistes ont fait leur travail et qu’on essaye de porter atteinte à leurs sources », a déclaré à Reuters Me Virginie Marquet, avocate de Disclose. « Nous serons très fermes sur la protection des sources de nos journalistes. » Pour Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty International France, Paris « se cache trop derrière ce secret défense. La transparence devrait être enfin de mise. »

« Disclose a montré des preuves irréfutables (…) qui montrent qu’il y a bel et bien une complicité indirecte avec des crimes de guerre. L’argument du secret défense ne peut plus suffire », a-t-elle déclaré à Reuters. « Nous sommes pour la protection des lanceurs d’alerte quand l’intérêt général est en cause, et là, c’est largement le cas. »

La réponse de la ministre des Armées, jeudi dernier

A la suite de la publication de ce rapport lundi 15 avril, la ministre française des Armées, Florence Parly, avait déclaré le jeudi suivant (18 avril), ne pas avoir « d’éléments de preuve »montrant que des armes de fabrication française utilisées par l’Arabie saoudite auraient fait des victimes civiles dans la guerre au Yémen. « A ma connaissance, ces armes ne sont pas utilisées de façon offensive dans cette guerre au Yémen et on ne peut donc pas, de façon mécanique, en tout cas, moi, je n’ai pas d’éléments de preuve permettant de dire cela, que des armes françaises sont à l’origine de victimes civiles au Yémen », a-t-elle déclaré sur Radio Classique. Florence Parly réagissait là, notamment, à des informations du collectif d’investigation Disclose, qui a dévoilé lundi 15 avril un rapport de la Direction du renseignement militaire, classé secret défense.

A propos du Yémen, Florence Parly dénonçait « une guerre sale »

Selon ces documents, les armes exportées par la France, notamment des canons Caesar, seraient utilisées dans la guerre en cours, y compris dans des zones civiles. « Tous nos efforts et tous les efforts de la communauté internationale sont orientés pour essayer d’arrêter ce conflit et de lui trouver une solution politique », a dit la ministre des Armées, dénonçant « une guerre sale ». 

2 – LA DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ARMEMENT A CRÉÉ LE « CLUSTER LAHITOLLE », DÉDIÉ A L’INNOVATION TERRESTRE
(OPEX 360, Laurent Lagneau)

Étant donné que l’innovation est le maître-mot au sein du ministère des Armées, la Direction générale de l’armement [DGA] a lancé une politique visant à fédérer toutes les bonnes volontés autour de ses centres d’expertise et d’essais, via la création de « cluster »

[ou communauté/réseau d’innovation]

réunissant des entreprises, des centres de recherche ou encore des laboratoires spécialisés. Le tout en lien avec l’Agence de l’innovation de défense [AID]. C’est ainsi que, en décembre, le Groupe d’Innovation pour la Maîtrise Navale en Opérations par la Technologie et l’Expérimentation [GIMNOTE, en référence au sous-marin Gymnote, ndlr] a vu le jour en décembre 2018 à Toulon. Un second « cluster » a ensuite été créé par la DGA Maîtrise NRBC, avec la participation du CEA/DAM [Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives / Direction des applications militaires] et l’Institut de recherche biomédicale des armées [IRBA], afin de faire émerger de nouvelles solutions contre les menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Un troisième cluster, une nouvelle fois dédié à l’innovation dans le domaine des opérations navales, a été fondé le 3 avril dernier à Brest. Appelé ORION [organisation pour la recherche et l’innovation opérationnelle navale], il réunit notamment autour de DGA Techniques navales, le Technopôle Brest Iroise [TBI], l’École navale et l’ENSTA Bretagne. Visiblement, la DGA n’entend pas lever le pied.. Puisque le 25 avril, un quatrième cluster, concernant cette vois le domaine de l’armement terrestre, a été inauguré à Bourges, sous l’égide de la DGA Techniques terrestres [DGA TT]. Ce nouveau réseau, appelé Lahitolle, a fait l’objet d’une signature de la convention de partenariat entre la DGA et la communauté d’agglomération Bourges Plus, afin de mettre en place les « conditions d’une coopération portée par DGA Techniques terrestres et le centre de ressources des industries de la défense [CID] ».

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.opex360.com/2019/04/26/la-direction-generale-de-larmement-a-cree-le-cluster-lahitolle-dedie-a-linnovation-terrestre/

3 – FLORENCE PARLY VISITE LE CENTRE ENTRAÎNEMENT AUX ACTIONS EN ZONE URBAINE
(CENZUB) (DICOD)

La ministre des Armées, Florence Parly, s’est rendue le jeudi 25 avril 2019 au centre d’entraînement aux actions en zone urbaine (CENZUB) à Sissonne. Une visite qui s’inscrit dans le cycle des déplacements continus de la ministre auprès des forces, en opérations extérieures comme sur le territoire national. Le CENZUB est un centre d’excellence du combat interarmes qui a pour mission d’entrainer les unités de l’Armée de terre au combat en zone urbaine et en espaces confinés, afin de leur permettre d’atteindre un niveau opérationnel adapté aux théâtres de guerre contemporains. A l’occasion de la visite de la ministre des Armées, plusieurs ateliers lui ont été présentés pour illustrer les particularités du centre, dont le centre d’entraînement représentatif des espaces de bataille et de restitution des engagements (CERBERE). En développement depuis 2017, CERBERE sera totalement opérationnel en 2023. CERBERE modernisera les capacités du CENZUB en permettant l’entraînement et le contrôle des forces terrestres dans des conditions toujours plus proches des engagements réels. Il jouera un rôle essentiel pour la préparation opérationnelle des forces terrestres, en particulier celle des premières unités SCORPION qui seront projetées dès 2021.
Dans le cadre de la modernisation des centres d’entraînement de l’armée de Terre, le programme CERBERE a pour mission de permettre l’entraînement et l’évaluation des unités dans les conditions les plus proches du réel (friction du combat, effet des armes) en représentant l’ensemble de capacités de combat offertes par SCORPION et par les nouveaux armements, jusqu’au niveau d’un GTIA (groupement tactique interarmes) à trois SGTIA (sous-groupement interarmes).

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ECONOMIE

Cette semaine, c’est à l’international qu’Esprit Surcouf s’intéresse, sur le plan économique. Les sanctions américaines contre l’Iran semblent favoriser des pays concernés par la vente de leur pétrole ; où l’on reparle des paradis fiscaux, et de leur apparenté avec la géopolitique ; toujours l’Afrique et la quête de nouvelles relations économiques, pourquoi pas grâce à la diplomatie du même adjectif ; enfin les nouvelles routes de la soie deviennent incontournables, pour qui prend de la hauteur, en la matière.

1 – CES PAYS QUI DEVRAIENT PROFITER DE L’EXCLUSION DE L’IRAN DU MARCHE DU PETROLE
(Atlantico, interview de Francis Perrin)

Ce lundi 22 avril, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis ne renouvelleront pas les exemptions dont pouvaient bénéficier certains pays, important du pétrole en provenance d’Iran, ce qui a provoqué une tension à la hausse des cours du baril.

Quels sont les pays qui pourraient bénéficier de cette situation, et qui pourraient jouer le rôle de fournisseur alternatif au pétrole iranien pour les pays ici concernés ?

Les deux pays qui seront le plus mis à contribution pour compenser la baisse des exportations pétrolières de l’Iran sont les Etats-Unis eux-mêmes et l’Arabie Saoudite. Le premier d’entre eux produit chaque année de plus en plus de pétrole depuis une dizaine d’années environ et cela sera encore le cas en 2019 du fait de son potentiel de pétrole non conventionnel. Le second dispose d’une capacité de production disponible qu’il peut mobiliser à court terme pour contribuer à la stabilisation du marché pétrolier mondial. Il faut ajouter à ces deux producteurs clés les Emirats Arabes Unis qui peuvent produire un peu plus sans que cela soit comparable à l’apport des Etats-Unis et de l’Arabie Saoudite. Ces trois pays ont le même objectif stratégique, qui consiste à affaiblir l’Iran sans déstabiliser le marché pétrolier mondial, et ils ont la volonté et les moyens de faire ce qu’il faut pour y parvenir. Outre ce trio, quelques autres producteurs pourraient produire un peu plus dans les mois qui viennent. On peut citer le Koweit, l’Irak, la Russie, le Canada et le Brésil.

Quel pourrait être l’impact, sur le moyen terme, d’une telle décision ? Peut-on compter sur une hausse de la production des pays producteurs, permettant de neutraliser la perte en provenance d’Iran ?

L’Administration Trump estime que les conditions sont réunies pour que le marché pétrolier puisse se passer totalement du pétrole iranien et qu’il n’est donc plus nécessaire d’accorder des dérogations à qui que ce soit, à la différence de ce qui a été fait entre le début novembre 2018 et le début mai 2019. Les dirigeants américains estiment qu’il n’y a pas de risque de pénurie de pétrole et se disent prêts à aider les pays qui importent encore du brut iranien à trouver des substituts grâce aux pays cités ci-dessus, dont les Etats-Unis eux-mêmes. Ce pays exporte en effet de plus en plus de pétrole et pourrait devenir dans les cinq ans qui viennent le deuxième exportateur mondial de pétrole derrière l’Arabie Saoudite, selon les projections récentes de l’Agence Internationale de l’Energie. Les sanctions américaines ont déjà fait beaucoup chuter les exportations de pétrole iranien depuis un an et le pari américain n’est donc certainement pas impossible à gagner. Le point sensible est maintenant l’impact sur les prix du pétrole, qui ont augmenté de 3% environ dès l’annonce de la fin des dérogations le 22 avril. Le prix du Brent de la mer du Nord dépasse à présent $74 par baril, contre un peu plus de $50/b à la fin 2018. Les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite vont donc tenter de rassurer les marchés pétroliers pour éviter une flambée des prix, que l’Administration Trump veut absolument éviter.

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://www.atlantico.fr/decryptage/3571124/ces-pays-qui-devraient-profiter-de-l-exclusion-de-l-iran-du-marche-du-petrole-francis-perrin-jean-pierre-favennec

2 – QU’APPORTE LA GÉOPOLITIQUE A LA COMPRÉHENSION DES PARADIS FISCAUX ?
(Diploweb, Vincent Piolet)

Alors que la répartition du pouvoir d’achat et le consentement à l’impôt sont au coeur d’une crise politique en France, la dissimulation fiscale s’impose comme un sujet majeur. Eclairons une face cachée de la mondialisation avec Vincent Piolet, auteur de « Paradis fiscaux : enjeux géopolitiques », Préface de Béatrice Giblin – Postface de Jean-François Gayraud, éditions Technip, 2019. LES PARADIS FISCAUX créent des distorsions économiques gigantesques, jusqu’à être à l‘origine de certaines crises, comme les Îles Caïmans qui jouèrent un rôle primordial dans l’origine de la crise économique de 2008. Leur fonctionnement financier avait pourtant déjà donné lieu à des dénonciations officielles. Sous une légitimité qui semblait alors incontestable, des organisations internationales s’étaient penchées sur cette question complexe. En 1998, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a ainsi publié un premier rapport sur les conséquences des systèmes financiers des paradis fiscaux. Des territoires y sont pour la première fois listés [1]. En 2000, sont publiés les noms de 35 juridictions considérées comme paradis fiscal et 47 autres jugées à fiscalité dommageable [2]. En 2004, la liste est considérablement réduite : seuls Monaco, Andorre, le Liechtenstein, le Liberia et les Îles Marshall y demeurent [3]. Parallèlement, à cette période, les États-Unis de Georges W. Bush n’apportent pas un soutien actif à l’initiative de l’OCDE et laissent des États-membres, comme les paradis fiscaux suisse et luxembourgeois, freiner la lutte contre les territoires à fiscalité dommageable [4]. La crise économique de 2008 amène l’OCDE à revoir sa définition des paradis fiscaux. Le contexte géopolitique est alors tout autre : une nouvelle administration américaine est en place et, surtout, l’opinion publique a saisi le rôle des territoires de complaisance dans la gravité de la crise. Les gouvernements se tournent vers l’organisation internationale pour régler le sort des places financières offshores. L’OCDE doit alors répondre rapidement à l’indignation générale, en définissant une liste noire des paradis fiscaux. Mais, afin de ne pas froisser les paradis fiscaux sous la protection des grandes puissances, les États « coupables » ont été sélectionnés parmi des pays sans appui géopolitique, isolés de tout soutien et sans influence internationale : l’Uruguay, la Malaisie, le Costa-Rica et les Philippines. Après des critiques virulentes qualifiant de farce cette liste où ne figuraient pas le Liechtenstein, Hong Kong, les Îles Caïmans ou Monaco, l’OCDE déclara en avril 2009 que plus aucun pays ne faisait partie de la liste noire : les paradis fiscaux avaient disparu en quelques semaines, le secrétaire général de l’OCDE se félicitant des « progrès tout à fait significatif » [5] réalisés… Sortir de la liste noire était relativement aisé : chaque État devait obtenir au moins 12 accords de coopération avec des pays tiers. Ce critère se plaçait de factocomme base à la définition ou non d’un paradis fiscal, une définition de l’OCDE qui montra très vite ses limites. Par exemple, Monaco a atteint son quota grâce à des accords avec des pays comme Andorre, les Bahamas, le Liechtenstein, le Luxembourg, le Qatar, Samoa, Saint-Marin, Saint-Christophe-et-Niévès, etc. Des paradis fiscaux notoires s’accordant mutuellement des accords de coopération…

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://www.diploweb.com/Qu-apporte-la-geopolitique-a-la-comprehension-des-paradis-fiscaux.html

3 – L’AFRIQUE AU CARREFOUR D’UNE NOUVELLE ÈRE DE DIPLOMATIE ECONOMIQUE : LA NÉCESSITÉ DE SORTIR DES MODÈLES D’INVESTISSEMENT TRADITIONNELS
(IRIS, Esther Schneider)

Tandis que la Chine et plusieurs pays émergents continuent d’accroître leur présence sur le continent africain, l’Europe et les États-Unis mettent l’accent sur leurs relations commerciales et investissent dans des partenariats dits d’« égal à égal » et « mutuellement bénéfiques ». De la nouvelle institution de financement du développement des États-Unis à l’Alliance Afrique-Europe pour un investissement et des emplois durables, cette approche d’intensification de la concurrence par la diplomatie économique cherche à lier l’aide au développement traditionnelle et d’autres financements publics à des investissements privés. Ces derniers représentent en effet une opportunité unique de poursuivre un changement structurel indispensable sur le continent. Néanmoins, les résultats au niveau des pays dépendront fortement de l’impact qu’ils auront sur le revenu intérieur, de la valeur ajoutée locale et de leur capacité à sortir des modèles d’investissement bien connus du passé. Si tel n’était pas le cas, les grands gagnants risquent d’être les investisseurs étrangers, avec des taux de rentabilité élevés associés à des garanties publiques, au détriment du développement au niveau local.

Miser sur la force de frappe des investissements dans l’agenda mondial du développement

Dans un contexte de coupes budgétaires drastiques dans l’aide au développement américaine depuis 2017, l’adoption de la loi BUILD[1] le 5 octobre 2018, dont est issue la nouvelle institution de financement du développement des États-Unis (US International Development Finance Corporation – USDFC), a dû en surprendre certains. Avec 60 milliards de dollars pour encourager l’investissement du secteur privé dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, la USDFC est dotée du double de financement de son prédécesseur, la Société de promotion des investissements privés à l’étranger (OPIC), et sera fusionnée avec l’Autorité de crédit au développement de l’USAID. Fruit de plusieurs années de lobbying de la part des think tanks américains pour réformer le financement du développement international des États-Unis, ce nouveau modèle est dans le sillon d’une utilisation accrue des garanties publiques et du capital financier pour encourager les entreprises des pays donateurs à investir dans les économies florissantes. L’un des principaux objectifs de la USDFC est d’offrir des alternatives aux investissements chinois dans les pays en développement, une ambition qui est notamment soulignée dans la stratégie de Donald Trump vis-à-vis de l’Afrique de décembre 2018. Elle a été publiée en même temps que la stratégie d’engagement du secteur privé. Deux ans après le début du mandat du président américain, et après plusieurs déclarations dédaigneuses envers le continent, cette stratégie vise à ouvrir les marchés aux entreprises américaines et à augmenter la réciprocité commerciale pour freiner « les pratiques prédatrices conduites par la Chine et la Russie [qui] retardent la croissance économique en Afrique, menacent l’indépendance financière des nations africaines, entravent les opportunités d’investissement américain, interfèrent avec les opérations militaires américaines, et constituent une menace significative pour les intérêts américains de sécurité nationale »[2]. La Chine a en effet financé plusieurs projets de haut niveau comme le siège de l’Union africaine et des lignes ferroviaires en Éthiopie, à Djibouti, au Kenya, en Angola et au Nigéria, via des emprunts et d’autres modalités. C’est surtout depuis l’ouverture en 2017 d’une base militaire chinoise proche de la base militaire américaine permanente, Camp Lemonnier, à Djibouti, que les États-Unis ont exprimé de plus en plus d’inquiétudes face aux initiatives chinoises gagnant du terrain à travers le continent. Côté Union européenne, Jean-Claude Juncker a mis l’emphase sur la création d’un partenariat « d’égal à égal » en annonçant l’Alliance Afrique-Europe pour un investissement et des emplois durables, en septembre 2018. Il a été suivi par le chancelier autrichien Sebastian Kurtz qui, au Forum de haut niveau Afrique-Europe à Vienne en décembre 2018, a suggéré de détourner l’attention de la menace de l’immigration, qui constitue pourtant une préoccupation majeure de son gouvernement, vers le potentiel des marchés africains. Cette alliance, qui se concentre sur la mobilisation d’investissements privés et sur le renforcement de l’intégration économique et commerciale, arrive à l’heure où l’Union européenne renégocie ses relations commerciales avec le continent via les Accords ACP-UE de Cotonou, qui expirent en 2020. Au vu de la réticence des pays africains à accorder un accès en franchise de droits de douane aux produits européens sur leurs marchés internes, les accords de Cotonou n’ont pas réussi à installer un véritable système de libre-échange réciproque entre les deux continents[3].

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
http://www.iris-france.org/136154-lafrique-au-carrefour-dune-nouvelle-ere-de-diplomatie-economique-la-necessite-de-sortir-des-modeles-dinvestissement-traditionnels/

Le site IRIS est répertorié dans la rubrique THINKTANKS de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr 
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4 – LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE, PROJET PHARE DE XI JINPIN
( L’Orient le Jour, AFP)

Le projet phare du président chinois, officiellement appelé « la Ceinture et la Route », vise à améliorer les liaisons commerciales intercontinentales via la construction de ports, de routes, de voies ferrées ou de parcs industriels.

Le deuxième sommet des « Nouvelles routes de la soie », inauguré vendredi par Xi Jinping, célèbre le projet phare du président chinois qui cherche à placer son pays au coeur des relations économiques mondiales.

Officiellement appelé « la Ceinture et la Route », il vise à améliorer les liaisons commerciales intercontinentales via la construction de ports, de routes, de voies ferrées ou de parcs industriels.

Qui sont les soutiens ?

Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre pakistanais Imran Khan, proches alliés de la Chine, sont présents, en compagnie de 35 autres chefs d’Etat et de gouvernement originaires d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, ainsi que les patrons de l’ONU et du FMI. Mais la plupart des pays d’Europe de l’Ouest, prudents face au projet chinois, n’ont envoyé que des ministres, et les Etats-Unis n’ont dépêché personne. La France est représentée par son chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian. Exception: le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, dont le pays a rejoint l’initiative chinoise en mars, devenant la première nation du G7 à le faire. Au total, le forum, qui dure jusqu’à samedi, réunit des participants de 150 pays, y compris de la Corée du Nord voisine.

Des centaines de milliards

Depuis le lancement des Nouvelles routes de la soie en 2013 par Xi Jinping, la Chine a investi 80 milliards d’euros dans divers projets et les banques ont prêté entre 175 et 265 milliards, selon Xiao Weiming, un haut responsable chinois chargé du programme.

Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://www.lorientlejour.com/article/1168102/les-nouvelles-routes-de-la-soie-projet-phare-de-xi-jinping.html

TOUR D’HORIZON
DE MEDIAS SPÉCIALISÉS

ESPRIT SURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité

Malgré la pression américaine, la Suisse ne bannira pas Huawei (Le Temps, Anouch Seydtaghia)
https://www.letemps.ch/economie/malgre-pression-americaine-suisse-ne-bannira-huawei

Sri Lanka: «Daech, fin de l’acte 1, début de l’acte 2»  (Figarovox, Sébastien Boussois  Amélie Chelly )
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/sri-lanka-daech-fin-de-l-acte-1-debut-de-l-acte-2-20190425

Recours contre la livraison par la France de semi-rigides à la Libye  (Le marin, Haude-Marie Thomas)
https://www.lemarin.fr/secteurs-activites/chantiers-navals/34097-recours-depose-contre-la-livraison-de-semi-rigides-la

Trafic de fusils AR-15 en Argentine (Illicit Trade, news Network)
https://www.illicit-trade.com/fr/2019/04/trafic-fusils-ar-15-argentine/

Général de Villiers : “non, je ne ferai pas de politique politicienne” (La Nouvelle Gazette française)
http://la-nouvelle-gazette.fr/general-de-villiers-non-je-ne-ferai-pas-de-politique-politicienne/176469

Faut-il redéfinir la monnaie africaine ? (Infoguerre, Edouard Kofi Doutou)
https://infoguerre.fr/2019/04/faut-redefinir-monnaie-africaine/

PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
 

Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.

Décret n° 2019-348 du 19 avril 2019 relatif à la notice d’information relative à l’usage des aéronefs circulant sans personne à bord 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9DE8148884A0813DB4C77CB8719B2834.tplgfr34s_2?cidTexte=JORFTEXT000038397039&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038396509

Arrêté du 12 avril 2019 fixant les modalités spéciales d’exercice du contrôle économique et financier de l’Etat sur l’économat des armées 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9DE8148884A0813DB4C77CB8719B2834.tplgfr34s_2?cidTexte=JORFTEXT000038403733&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038403675

Décret n° 2019-353 du 24 avril 2019 instituant un délégué interministériel aux risques majeurs outre-mer et modifiant le décret n° 2017-1335 du 12 septembre 2017 portant création du comité et du délégué interministériel pour la reconstruction des îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9DE8148884A0813DB4C77CB8719B2834.tplgfr34s_2?cidTexte=JORFTEXT000038409716&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038409666

Décret n° 2019-357 du 23 avril 2019 relatif à la vaccination par les pharmaciens d’officine 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9DE8148884A0813DB4C77CB8719B2834.tplgfr34s_2?cidTexte=JORFTEXT000038409863&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038409666

Décret du 24 avril 2019 portant dissolution de sept associations 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9DE8148884A0813DB4C77CB8719B2834.tplgfr34s_2?cidTexte=JORFTEXT000038410140&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038409666

Arrêté du 25 avril 2019 relatif à l’expérimentation de la cour criminelle 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9DE8148884A0813DB4C77CB8719B2834.tplgfr34s_2?cidTexte=JORFTEXT000038418327&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038418308

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