REVUE DE PRESSE
ESPRIT SURCOUF
n°6

SOMMAIRE 

  • ACTUALITÉS INTERNATIONALES :
  1. Tirs balistiques en Iran : montée des tensions avec les Etats-Unis ?
  2. Sommet de Baden-Baden : le G20 à l’épreuve de Trump
  3. La réouverture des négociations sur la Syrie à Genève : peu d’avancées tangibles, avant de retourner à Astana
  4. L’ONU s’inquiète pour ses programmes après l’annonce du budget américain
  • LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE :
  1. La défense, grande absente de la campagne présidentielle
  2. DGA : renforcer la BITD
  • INDUSTRIE ET ÉCONOMIE :
  1. Rafale : et si Hollande et le Drian réussissaient un dernier gros coup en Malaisie ?
  2. Fujitsu investit 50M€ en France et s’associe à Polytechnique et l’INRIA (Silicon ? Reynald Fléchaux)
  • GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ:
  1. « L’Iran est encerclé par les Américains »
  2. Les clés du marché financier : stocks de pétrole, budget, huiles de schiste et investissements
  3. Soldat : un choix de carrière pour un jeune sur deux

 

Jacques RAIMOND
20 mars 2017

ACTUALITÉS INTERNATIONALES

 

 1 –  Tirs balistiques en Iran : montée des tensions avec les Etats-Unis ? (Iris, interview de Thierry Coville)

 

L’Iran vient de procéder à un essai de tir balistique en mer d’Oman, dans un contexte de tension croissante avec les Etats-Unis depuis l’élection de Donald Trump.

Au vu de ces tirs, comment interprétez-vous les intentions du régime iranien ? Doit-on les considérer comme un acte de défiance vis-à-vis de la communauté internationale ?

Il ne faut pas sur-interpréter ces essais de missiles iraniens comme étant toujours des marques de provocation envers la communauté internationale. Non pas que la provocation n’existe pas en certaines périodes mais, dans ce cas précis, il s’agit plutôt de regarder le budget militaire iranien rapporté au PIB du pays : l’Iran, un pays grand comme trois fois la France, ne fait absolument pas partie des Etats qui dépensent le plus dans leur armée. Des pays comme Israël ou l’Arabie saoudite affichent des dépenses militaires beaucoup plus importantes. En revanche, Téhéran a axé sa politique de défense sur une stratégie de dissuasion depuis le milieu des années 1980. Elle est ainsi basée sur des essais réguliers de missiles et il est compréhensible que, dans une région pour le moins instable, l’Iran entretienne sa politique de défense. Alors que les récentes déclarations du gouvernement américain annoncent une augmentation de budget militaire, il est difficile de critiquer l’Iran d’effectuer des essais de missiles pour maintenir sa politique de dissuasion à visée défensive, sans forcément de volonté de provoquer les Etats-Unis. En revanche, ces essais mettent-ils l’Iran en situation d’illégalité par rapport au droit international ? L’accord sur le nucléaire de 2015 impliquait que l’Iran ne teste pas de missiles qui puissent porter des charges nucléaires. Or, Téhéran affirme que les missiles testés ne sont pas destinés à porter des charges nucléaires. De ce point de vue-là, on ne peut donc pas affirmer, comme le fait le gouvernement américain, que l’Iran ne respecte pas l’accord de juillet 2015.

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http://www.iris-france.org/90330-tirs-balistiques-en-iran-montee-des-tensions-avec-les-etats-unis/

2 –  Sommet de Baden-Baden : le G20 à l’épreuve de Trump  (L’expression)

 

En sommet demain et samedi à Baden Baden, en Allemagne, le G20 face à Trump qui veut imposer de nouvelles règles du jeu

L’impact réel de l’élection de Donald Trump sur la face du monde va commencer à se voir demain et samedi à Baden Baden: le G20 réunit les grands argentiers pour relancer la gouvernance mondiale et tenter d’ancrer les Etats-Unis dans le multilatéralisme.

Commerce, guerre des devises, migrations, politiques de relance… Donald Trump semble vouloir bousculer les vaches sacrées de l’économie mondialisée libérale. Jusqu’à présent, tout est resté à l’état de déclaration ou presque. Maintenant, il va falloir travailler vraiment ces sujets. «Cette réunion est sans doute l’une des plus importantes de ces dernières années», estime le Commissaire européen Pierre Moscovici. Si le ministère allemand des Finances estime pudiquement que «les politiques américaines vont tenir un rôle» dans les débats et qu’il «n’y a pas de raison d’être pessimiste sur la relation avec les Etats-Unis», une source européenne ayant requis l’anonymat se demande sans ambages: «est-ce que les Etats-Unis continuent de croire au G20?» «Ce sera la première fois que nous aurons Steven Mnuchin (le secrétaire américain au Trésor, ndlr) en format multilatéral», rappelle une autre source européenne. «Nous sommes dans une phase un peu particulière, les orientations américaines sont assez difficiles à décrypter, nous voyons un décalage entre les positions de principe du président et ce qui ressort du niveau ministériel», explique sous couvert d’anonymat une autre source proche des travaux préparatoires. «On n’y voit pas clair», résume un grand banquier européen qui suit ces dossiers de près. Mais le risque de frictions est réel et d’importance, car le G20-Finances est une cheville ouvrière essentielle avant le sommet du G20 de juillet à Hambourg.

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http://www.lexpressiondz.com/internationale/262692-le-g20-a-l-epreuve-de-trump.html

 

3 –  La réouverture des négociations sur la Syrie à Genève : peu d’avancées tangibles, avant de retourner à Astana (Les Clés du Moyen-Orient, Matthieu Eynaudi)

 

Une nouvelle session des négociations de Genève sur la Syrie s’est ouverte le 23 février dernier et a pris fin vendredi 3 mars, pour – normalement – rouvrir à la fin du mois. Ce « Genève 4 » fait suite à la conférence d’Astana, un processus parallèle à l’initiative de la Russie, qui avait entériné quelques semaines plus tôt une évolution du rapport de force entre les différents acteurs du conflit (1). Sous l’égide de Staffan de Mistura, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, que la presse qualifie d’éternel optimiste, les négociations de Genève 4 ont permis d’aboutir à « une feuille de route » en quatre points. En d’autres termes, peu d’avancées majeures ont été obtenues à Genève, mais plutôt une orientation principale qui montre comment Damas, au nom de la lutte contre le terrorisme, grignote le processus de négociation. Dans ce contexte, plusieurs interrogations sont en suspens : la consolidation du cessez-le-feu à Astana dans quelques semaines, la future politique américaine en Syrie et en Irak, l’escalade de la tension entre la Turquie et les Kurdes syriens. En faisant le point sur cette nouvelle session des négociations, tentons de comprendre quelles sont les dernières évolutions de la situation en Syrie.

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http://www.lesclesdumoyenorient.com/La-reouverture-des-negociations-sur-la-Syrie-a-Geneve-peu-d-avancees-tangibles.html


4 – L’ONU s’inquiète pour ses programmes après l’annonce du budget américain (RFI)

Dans les couloirs de l’ONU, on était un peu sous le choc jeudi 16 mars, après l’annonce du projet de budget américain. L’administration du président Donald Trump prévoit en effet de réduire drastiquement son apport aux Nations unies, dont il est le plus gros contributeur. Même si les chiffres sont encore à préciser, le document rendu public est en effet clair : les Etats-Unis veulent diminuer leur financement des programmes de l’organisation, et notamment ceux concernant les opérations de maintien de la paix. Quant aux programmes relatifs au changement climatique, il ne faudra plus qu’ils comptent sur un seul dollar américain. Toutes les agences onusiennes sont en tout cas inquiètes. Le prochain budget américain est loin d’être définitif, a rappelé jeudi Stéphane Dujarric. Commençant par remercier les Etats-Unis pour leur immense contribution apportée depuis toujours, le porte-parole d’Antonio Guterres, le chef des Nations unies, n’a cependant pas caché son inquiétude, rapporte notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier. Pour lui, l’ONU doit certes évoluer, mais il est dangereux de brusquer le processus. « Le secrétaire général est résolument engagé pour réformer l’ONU et veiller à ce que tout soit fait pour que l’organisation accomplisse ses missions et fournisse des résultats de la manière la plus efficace et la plus rentable possible. Cependant, des coupes abruptes de financement peuvent forcer l’adoption de mesures ponctuelles qui pourraient saper l’impact des efforts de réforme à plus long terme », a-t-il souligné. L’ONU indique qu’elle comprend et soutient la volonté des Etats-Unis de lutter contre le terrorisme, mais précise que les seuls moyens militaires ne sont pas suffisants, et qu’il est fondamental de s’appuyer aussi sur la diplomatie, le développement, les droits de l’homme par exemple. Surtout, les Etats doivent se serrer les coudes plutôt que de se replier. « La communauté internationale est confrontée à d’énormes défis mondiaux qui  ne peuvent être résolus que par un système multilatéral fort et efficace, dont l’ONU reste le pilier fondamental », a-t-il rappelé. Les Etats-Unis, eux, en sont le principal bailleur, et de fait, l’un des membres les plus influents. Les voir prendre leurs distances ne fragilise ainsi pas seulement le budget de l’ONU, mais l’institution en général.

La Maison Blanche assume les coupes

« Le département d’Etat va faire des économies, mais il sera plus efficace », a de son côté promis le secrétaire d’Etat Rex Tillerson jeudi. 30% du budget de l’institution devrait être supprimé, si ce budget est adopté. Et en conséquence la part américaine aux Nations unies, qui diminuerait de moitié, note notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio. Au moment où le monde est confronté, selon l’ONU justement, à la pire crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale, comment la Maison Blanche assume-t-elle les coupes claires annoncées dans la coopération ? « Rien de tout ça ne doit surprendre ceux qui ont suivi la campagne ! Le président a dit des centaines de fois : je vais dépenser moins d’argent sur les gens à l’étranger, et plus d’argent chez nous. C’est exactement ce que nous faisons avec ce budget », a rappelé Mick Mulvaney, directeur du budget. Le projet de budget du président Trump est en tout point fidèle à ses promesses de campagne. Des milliers de postes de fonctionnaires devraient être supprimés, dans le but avoué de « nettoyer le marigot ». Et cela devrait satisfaire son électorat. Toutefois, ce projet de texte n’est qu’une profession de foi. Car le budget doit être voté par le Congrès, tout-puissant en la matière. Les arbitrages vont occuper les parlementaire et la Maison Blanche pendant des mois.

 

 

LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE :

 

 

1 –  La défense, grande absente de la campagne présidentielle (Le Figaro, Figarovox, Général Vincent Lanata)

 

FIGAROVOX/TRIBUNE- A quelques semaines de l’élecion présidentielle, le Général Lanata déplore que la Défense soit presque absente de la campagne et des projets des candidats.

*le Général d’Armées Aérienne (cr) Vincent Lanata, Grand Croix de la Légion d’Honneur 

La campagne électorale pour la «présidentielle» est la plupart du temps l’occasion pour les candidats de présenter un programme qui devrait porter sur tous les départements de l’Etat. Je ne peux que remarquer que dans tous ces programmes plus ou moins étoffés ou crédibles, ne figure jamais une rubrique qui me parait essentielle, celle de la Défense ; pour «cocher la case» certain candidats effleurent le sujet en casant un porte avion ici ou quelques effectifs supplémentaires là, et le tour est joué! Non messieurs et mesdames les candidats, il ne s’agit pas de simplement évoquer ce sujet et de passer rapidement aux suivants: il s’agit en réalité de la protection de notre Nation, de celle des hommes et des femmes de notre pays qui sont en droit d’attendre de ceux qui vont les diriger qu’ils prennent en compte le problème aujourd’hui -comme hier d’ailleurs- crucial de leur SECURITE. Mais au-delà de la simple sécurité il s’agit de la place de la France dans le Monde, du maintien de son rayonnement, du respect que nous devons aux pays qui nous font -encore- confiance.

Ce sujet de la Défense devrait être central dans les circonstances actuelles où le monde est de plus en plus dangereux.

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http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/03/15/31003-20170315ARTFIG00342-la-defense-grande-absente-de-la-campagne-presidentielle.php

 

2 – DGA : renforcer la BITD (TTU Online)

 

 «La souveraineté de notre système de défense se construit sur une industrie forte.» C’est le message qu’a rappelé, la semaine dernière, Laurent Collet-Billon, lors de la présentation du bilan 2016 de la DGA. Relever ce défi implique, pour le Délégué, d’agir de concert sur plusieurs leviers. Ainsi, si de solides performances à l’export sont nécessaires, les commandes nationales restent indispensables pour renforcer la BITD nationale. L’investissement est donc le premier levier et le DGA a rappelé les grands chiffres pour l’année écoulée : pour le programme 146 (équipement des forces), 10,8 milliards d’euros de paiements et 9,8 milliards d’engagements, alors que 804 millions ont été payés et 672 millions engagés dans le cadre du programme 144 (préparation de l’avenir). Au titre des commandes figurent, par exemple, les drones tactiques Patroller, la rénovation des Mirage 2000D, le remplaçant du FAMAS, l’AASM Block4, les quatre C-130J et les deux navires BSAH. Ont par ailleurs été livrés en 2016, entre autres, six Rafale, deux A400M, six Tigre, une FREMM et un lot de missiles M51. Si Airbus Group reste le premier fournisseur de la défense (le ministre a confirmé, la semaine dernière, que le H160 a été choisi comme plateforme du futur hélicoptère interarmées léger), Laurent Collet-Billon souhaite qu’après le départ de Marwan Lahoud, le COMEX d’Airbus Group intègre un interlocuteur français pour les relations avec la Défense. Vient ensuite le levier de l’innovation, et notamment la poursuite des travaux sur les programmes structurants, comme la dissuasion (SNLE de troisième génération, maturation des technologies du M51 et renouvellement de la composante aéroportée), le Système aérien du futur et le combat aéroterrestre (combat collaboratif, intelligence artificielle, robotisation du champ de bataille…). L’innovation, c’est aussi la recherche duale et notamment les projets RAPID (64 soutenus en 2016) pour une enveloppe annuelle de 50 millions d’euros, le Pôle de compétitivité (13 millions d’euros) et les projets ASTRID (27 en 2016). «Levier de souveraineté confirmé», les exportations, quant à elles, ont permis d’assurer la soutenabilité de la LPM (lancement des programmes prévus) et le maintien des chaînes de production et des bureaux d’études. Elles offrent, grâce aux partenariats stratégiques qu’impliquent notamment les contrats Rafale (Inde) ou de sous-marins (Australie), une visibilité à long terme et sont un moteur pour l’innovation puisque conditionnées par le maintien d’une indispensable supériorité technologique. L’année 2016 a aussi permis de recueillir les effets bénéfiques des «résultats de choix d’investissement dans la durée», avec des «champions mondiaux» et un «tissu de PME et d’entreprises de taille intermédiaire dynamiques» créateurs d’emplois à haute valeur ajoutée et contributeurs positifs à la balance commerciale. Pour Laurent Collet-Billon, les conditions des futurs succès passeront par la consolidation du secteur industriel (comme celles, en cours, dans One Complex Weapon de MBDA, KNDS ou Airbus Safran Launchers) ainsi que par les coopérations internationales (FCAS, MALE 2020…).

 

INDUSTRIE ET ÉCONOMIE :

 

1 –  Rafale : et si Hollande et le Drian réussissaient un dernier gros coup en Malaisie ? (La Tribune)

 

François Hollande et Jean-Yves Le Drian, qui vont s’envoler en Asie (Singapour, Malaisie, Indonésie) à la fin du mois de mars pour un tournée d’adieux, évoqueront le dossier Rafale en Malaisie avec le Premier ministre, Mohammad Najib bin Tun Abdul Razak, dit Najib Razak Le président français et son ministre de la Défense se rendront en Asie à la fin du mois. Ils évoqueront entre autres le dossier Rafale en Malaisie. C’est la très grosse cote. Une chance sur 1 million. Mais pourquoi pas. François Hollande et Jean-Yves Le Drian, qui vont s’envoler en Asie (Singapour, Malaisie, Indonésie) à la fin du mois de mars pour une tournée d’adieux, évoqueront le dossier Rafale en Malaisie avec le Premier ministre, Mohammad Najib bin Tun Abdul Razak, dit Najib Razak, selon des sources concordantes. Ce sera d’ailleurs le seul dossier armement ou presque de la tournée en Asie. Pour autant, en dépit des titres de la presse malaisienne sur une possible conclusion d’un accord franco-malaisien, il y a peu de chance que Dassault Aviation parvienne à signer lors de la visite de François Hollande une commande avec Kuala Lumpur, selon plusieurs sources. Tout au plus, estime-t-on chez l’avionneur, « on guettera un signe » de préférence positif. Pas plus. Toutefois, François Hollande et Jean-Yves Le Drian, qui ont fait le job dans le domaine des exportations d’armements, devraient pousser le dossier Rafale en Malaisie, toujours intéressée par l’avion de combat. Jusqu’où peuvent-ils aller?

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http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/rafale-et-si-hollande-et-le-drian-reussissaient-un-dernier-gros-coup-en-malaisie-657744.html


2 –
Fujitsu investit 50M€ en France et s’associe à Polytechnique et l’INRIA (Silicon ? Reynald Fléchaux)

 

Le Japonais s’associe à Polytechnique et l’Inria pour accélérer sa recherche en IA. Et affiche ses intentions de prendre des participations dans des start-ups françaises.

Tout est parti du World Tour, l’événement qu’organisait Fujitsu en juin 2016 et qui avait pris une stature particulière lors de sa dernière édition du fait de l’année franco-japonaise de l’innovation. « Cet événement a marqué les esprits en interne, assure Benjamin Revcolevschi, le patron de la filiale française. Quelques semaines après, le président de Fujitsu, Tatsuya Tanaka, est venu à Paris, et a rencontré le Premier ministre Manuel Valls. L’entretien s’est très bien passé : cela a été l’événement déclencheur. » Ce sont ces premiers contacts, qui se sont déroulés en marge de Viva Technology, qui ont débouché sur des échanges réguliers entre le gouvernement et l’industriel et sur l’investissement de Fujitsu en France. Le groupe annonce vouloir consacrer 50 millions d’euros sur cinq ans sur différents sujets liés à l’innovation. L’accord, signé avec le nouveau Premier ministre Bernard Cazeneuve (en photo ci-dessus avec Tatsuya Tanaka), entérine le déploiement de ces investissements selon plusieurs axes, le groupe japonais se refusant toutefois à détailler la ventilation budgétaire de l’enveloppe globale.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.silicon.fr/ia-start-up-fujitsu-investit-50-france-170325.html

 

 

GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE 

ET DE SÉCURITÉ :

 

1 – « L’Iran est encerclé par les Américains » (L’Orient le Jour, Hossein Mousavian interviewé par Caroline Hayek)

 

Hossein Mousavian, chercheur à l’université de Princeton, ancien officiel et diplomate iranien, était l’invité de l’Institut Issam Farès pour les politiques publiques et les affaires internationales à l’AUB, lors d’une conférence, mercredi dernier, portant sur les enjeux du nucléaire dans la région et dans le monde.

Depuis 2011, le monde arabo-musulman a connu d’énormes bouleversements, et on a l’impression que l’Iran a été l’un des grands gagnants de ces dernières années. La République islamique a-t-elle les moyens de devenir la puissance de tutelle régionale ?

Ceux qui accusent l’Iran d’avoir une politique hégémonique veulent tromper l’opinion publique. Tout d’abord, il faut savoir ce que signifie une hégémonie dans la région. Je pense que ni l’Iran, ni l’Égypte, ni l’Arabie saoudite ne peuvent l’être au niveau régional. De leur côté, nos voisins arabes ont préféré inviter des puissances étrangères afin de maintenir la sécurité dans la région, et ce depuis des dizaines d’années. Cela a montré que c’est une mauvaise option. Ce qui est possible en revanche, c’est d’établir une coopération sécuritaire, comme c’est le cas en Europe. Les différences historiques entre l’Allemagne et la France, ou entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne, étaient bien plus importantes que celles entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Mais ces pays ont été assez intelligents, après des années de course à l’hégémonie, pour mettre tout cela de côté, et coopérer. C’est ce que l’Iran a proposé à ses voisins, juste après la guerre du Golfe. Hachemi Rafsandjani était président de la République islamique, j’étais moi-même ambassadeur en Allemagne, et Hans-Dietrich Genscher était ministre des Affaires étrangères allemand. M. Genscher est venu en Iran en 1991, où il a rencontré le président Rafsandjani, afin de proposer un projet de coopération régionale dans le golfe Persique (Arabo-Persique, NDLR). Le président iranien lui a laissé carte blanche. Après la réunion, M. Rafsandjani a envoyé son ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Velayati, dans tous les pays du Golfe afin de proposer le plan. Vous ne pouvez imaginer combien le ministre allemand était surpris et heureux à ce moment-là. Il est allé à Washington, mais il s’est fait envoyer sur les roses. Depuis, nous avons constamment réitéré la proposition aux pays du Golfe. Je me suis moi-même réuni en 1996 avec le roi Abdallah (régent à l’époque), à Djeddah. Nous avons discuté durant quatre nuits, de 23h jusqu’à 5h du matin, avec le fils de M. Rafsandjani et le prince Turki al-Fayçal, alors directeur de l’Agence saoudienne de renseignements. Nous nous sommes mis d’accord sur des relations bilatérales, mais pas sur une coopération régionale. Les Saoudiens ont dit que « leur boss » (les Américains) n’était pas d’accord. Nous avons  continuellement brandi cette stratégie de coopération. Pas plus tard que le mois dernier, notre ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a proposé un forum entre l’Iran, les pays du Golfe et l’Irak, afin de créer une coopération régionale.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.lorientlejour.com/article/1041168/-liran-est-encercle-par-les-americains-.html

 

2 – Les clés du marché financier : stocks de pétrole, budget, huiles de schiste et investissements (analyse d’IFPEN, Energies nouvelles)

 

Rueil-Malmaison, le 16 mars 2017 – La baisse du prix du pétrole, de 54 $/b le 7 mars à 50 $/b environ désormais, traduit un retournement de la vision des intervenants financiers concernant la capacité de l’OPEP à résorber les excédents pétroliers. L’OPEP se trouve en fait face à un dilemme : faut-il continuer, au second semestre, à limiter la production pour soutenir le prix, au risque d’encourager plus rapidement la hausse progressive de la production américaine ? Ces interrogations sur l’état futur du marché expliquent pour l’essentiel la baisse des prix en complément d’autres facteurs comme la nouvelle hausse attendue des taux d’intérêt aux Etats-Unis, voire le ralentissement économique chinois1 . L’accord OPEP, bien respecté à ce jour, soutient (a soutenu ?) les prix du pétrole Mis en œuvre au début du mois de janvier pour une durée de six mois, l’accord OPEP/non OPEP du troisième trimestre 2016 a pour objectif de réduire la production mondiale de pétrole et de soutenir les cours du pétrole, en réduisant les stocks excédentaires. La baisse de production proposée dans l’accord se situait à 1,7 Mb/j sur 6 mois, dont 1,2 Mb/j pour les pays de l’OPEP hors Libye et Nigeria et environ 0,5 Mb/j pour 11 pays non OPEP, dont 0,3 Mb/j pour la Russie et 0,1 Mb/j pour le Mexique. Les premières données de janvier et février ont permis de valider l’idée d’un respect assez scrupuleux des termes de l’accord. Cela a contribué à soutenir le prix du pétrole qui se situe autour de 55 $/b en moyenne depuis le début de l’année contre respectivement 49 et 45 $/b aux 4e et 3e trimestres de l’an passé. Le bilan pour l’OPEP est donc plutôt positif à ce jour. Mais la baisse du prix du pétrole depuis le 7 mars met en lumière l’interrogation des marchés sur le succès futur de la stratégie OPEP. Des doutes s’installent progressivement concernant en particulier la cohésion du cartel. Cela explique le recul significatif du prix le 14 mars après l’annonce d’une hausse pourtant modeste de la production de l’Arabie saoudite en février, par ailleurs en ligne avec la limite fixée dans l’accord. D’autres interrogations sont avancées, par exemple sur le soutien effectif de la Russie ou sur le potentiel de la Libye et du Nigeria, deux pays hors quota pour le moment. Une remise en cause de ces statuts particuliers est d’ailleurs évoquée au sein de l’OPEP. Jusqu’à présent, leur production n’a pas progressé et serait même en baisse en Libye compte tenu des tensions intérieures actuelles. La politique OPEP au second semestre : gestion fine ou laisser-faire ? L’OPEP aura, avant juillet, à décider ou non du prolongement de l’accord. Des voix discordantes se font entendre concernant la stratégie à adopter. Pour des raisons budgétaires, l’Irak a évoqué un durcissement de l’accord afin d’atteindre un prix de 60 $/b. Le ministre iranien du pétrole déclarait de son côté le 22 février dernier qu’un prix à 55/60 $/b « ramènerait les fournisseurs américains sur le marché et augmenterait la production du pays, poussant ainsi les prix à la baisse. ». Ces divergences sont susceptibles de rendre délicate l’adoption d’un nouvel accord pour le second semestre. Pour l’OPEP, le choix dépendra des conditions d’équilibre du marché. L’Arabie saoudite en particulier semble avoir opté pour une approche essentiellement pragmatique. C’est l’analyse du marché qui détermine sa position. Ce fut le cas en 2014, ce sera probablement le cas cette année. En 2014, il y avait un risque de déséquilibre structurel du marché pétrolier lié à l’afflux d’huiles de schiste. La solution passait de ce fait par la baisse des prix pour rétablir l’équilibre. Pour 2017, outre les considérations éventuelles d’ordre géopolitique voire financière2 , il s’agira de faire un bilan sur trois points principaux : le niveau de réduction des stocks, le contexte budgétaire et l’ampleur de la relance de l’offre américaine de pétrole. Les deux premiers facteurs plaident pour le prolongement de l’accord. Concernant le troisième, à savoir l’offre américaine, certaines déclarations de l’Arabie saoudite semblent indiquer que le pays ne croit pas à une relance massive des huiles de schiste tant que le prix ne dépasse pas les 60$/b. Mais c’est l’analyse des faits qui déterminera la position ultime du gouvernement saoudien, dictée a priori par le seul principe de réalité. Une gestion fine du marché, via un accord modéré au second semestre dans le but de maintenir le prix à plus de 50 $/b mais sans dépasser les 60 $/b, reste envisageable. En tout état de cause, l’idée d’une intervention limitée dans le temps visant officiellement un seul but, la réduction des surplus emmagasinés dans les stocks, semble actée. C’est le sens a priori de la déclaration du ministre saoudien du pétrole le 7 mars, qui a peut être joué par ailleurs un rôle dans la baisse récente du prix : « L’histoire a démontré que l’intervention en réponse aux changements structurels est largement inefficace… ». Une intervention dans la durée ne semble donc pas envisagée dans le contexte actuel. Le marché sera donc à nouveau livré aux seules forces du marché et aux ambitions de chaque pays. L’Irak évoque ainsi un potentiel en croissance (5 Mb/j) dès le second semestre et l’Iran annonce un objectif de production de 4,7 Mb/j d’ici 20223 . La menace des huiles de schiste Le changement structurel évoqué par l’Arabie saoudite concerne bien sûr les huiles de schiste. Il fallait jusqu’à 80 $/b pour assurer leur rentabilité il y a quelques temps, un seuil de 40 à 50 $/b serait désormais suffisant pour une grande partie des bassins de schiste, grâce aux progrès technico- économiques réalisés. Ce constat est confirmé par plusieurs compagnies comme Chesapeake ou Shell, cette dernière ayant indiqué récemment que la rentabilité était atteinte à 40 $/b. Cela explique la relance de l’activité d’exploitation des huiles de schiste depuis mai 2016. Le nombre d’appareils de forage actifs a ainsi quasiment doublé depuis cette date, en particulier sur le bassin Permien (Texas) qui concentre désormais 55 % de l’activité. Ce bassin, qui bénéficie d’un avantage compétitif en raison de sa proximité avec les sites de raffinage du Texas, attire d’importantes transactions, estimées début 2017 à au moins 12 Mrd$ dont 5,6 Mrd$ pour celle réalisée par ExxonMobil en janvier. La dernière, le 9 mars, concerne un achat de Marathon Oil pour un montant de 1,1 Mrd$. La hausse de l’activité a bien entendu eu des répercussions sur la production de pétrole qui a gagné 0,5 Mb/j entre octobre 2016 et février 2017 pour se situer à 9 Mb/j. L’agence américaine de l’énergie (EIA) table sur une progression de 0,4 Mb/j sur l’année 2017 et de 1 Mb/j supplémentaire en 20184 . Est-ce le retour de ce qui s’était passé à partir de 2012 quand l’accroissement annuel de l’offre américaine couvrait la hausse de la demande mondiale ? La crainte iranienne sur ce sujet n’est peut- être pas infondée. Les modèles IFPEN prévoient en effet un tel accroissement, sous réserve de pouvoir mobiliser les équipements et le personnel qualifié. Un marché à trois ou quatre temps ? Depuis l’été 2014, le marché a connu deux temps : celui du laisser-faire visant à modérer l’accroissement de l’offre américaine puis, avec le dernier accord OPEP fin 2016, celui en cours visant à l’élimination progressive des stocks en excédent. Le troisième temps se rapproche mais reste incertain. Dans sa forme la plus satisfaisante, il pourrait se caractériser par un prix en ligne avec les coûts marginaux de long terme (50 à 60 $/b ?), ceux qui permettent de relancer les investissements. Mais il pourrait aussi ressembler à une succession de fortes secousses sur les prix sous l’effet de la flexibilité de la production américaine. Les huiles de schistes sont en effet susceptibles de réduire la durée des cycles pétroliers faisant rapidement succéder périodes d’excédent et de déficit de l’offre. Cela pourrait ouvrir la voie à un quatrième temps, qui est peut-être déjà en gestation, celui d’un nouveau choc pétrolier à terme, menace évoquée par l’OPEP mais aussi plus récemment par l’AIE. Ce choc serait le résultat, faute de marges financières et de visibilité suffisantes, du recul des investissements dans l’amont pétrolier. Ils ont déjà baissé de 40 à 45 % environ depuis 2014. Les prix actuels du pétrole favorisent leur reprise, à l’image des annonces d’ExxonMobil ou de Statoil. La plupart des compagnies se montrent toutefois d’une grande prudence compte tenu de la double incertitude sur les prix et les besoins à venir. Au niveau mondial, une progression de 5 % des investissements est évoquée, ce qui reste modeste, mais constitue toutefois un tournant par rapport à ces dernières années. Hors huiles de schiste, un délai de 4 à 5 ans est nécessaire pour finaliser les projets de production. La menace d’une secousse forte sur le marché pétrolier pourrait ainsi apparaître en 2019/2020. Elle pourrait néanmoins être évitée, limitée ou décalée dans le temps en fonction du potentiel de production aux Etats-Unis et des développements dans les pays de l’OPEP (Iran, Irak en particulier). Les impacts de l’évolution du prix du pétrole Au cours de la conférence « Panorama 2017 », fin janvier, IFPEN évoquait des scénarios contrastés pour le prix du pétrole, reflets des incertitudes qui effectivement se confirment. Des évolutions vers les 40 $/b ou les 60 $/b, évoquées alors, semblent encore envisageables. Cette incertitude est néfaste pour les investissements pétroliers, comme indiqué précédemment, et donc pour l’ensemble des acteurs du secteur parapétrolier. Une stabilité du prix à des niveaux « raisonnables » (50/60 $/b ?) serait en fait bénéfique tant pour les producteurs que pour les consommateurs. C’est le souhait de l’OPEP mais qui apparait à l’évidence difficile à mettre en œuvre. Le second enjeu d’importance concerne les effets de la hausse du prix du pétrole sur l’inflation. Ainsi, en Europe, la BCE a revu à la hausse sa prévision d’inflation pour cette année afin d’intégrer l’augmentation des cours du pétrole. Cette hausse est néanmoins jugée temporaire. De plus, il convient de rappeler que c’est l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire hors produits pétroliers en particulier, qui est un indicateur pertinent en Europe pour mesurer le niveau de reprise de l’économie. Pour ce qui est du cas de la France, deux effets directs sont à relever, l’un sur la facture commerciale, l’autre sur le prix des carburants. A 50 $/b, la facture pétrole et gaz de la France atteindrait 39 Mrd€, soit 7 Mrd€ (23 %) de plus qu’en 2016. Un écart de 10 $/b a un impact de l’ordre de 8 Mrd$ sur la facture française soit 0,4 % de PIB. Pour ce qui est des variations de l’Euro, un écart de +/- 0,05 $ aurait un effet de l’ordre de +/-1,5 Mrd€ environ. Le prix des carburants en France connaîtrait aussi des écarts significatifs. Ainsi l’essence SP95 pourrait évoluer de 1,31 €/l à 1,45 €/l pour un pétrole compris entre 40 $/b et 60 $/b. Le gazole se situerait entre 1,16 et 1,30 €/l. La moyenne depuis le début de l’année est estimée à respectivement 1,41 €/l et 1,27 €/l, soit 0,10 et 0,15 €/l de plus qu’en 2016.

3 – Soldat : un choix de carrière pour un jeune sur deux (armée de terre, communiqué)

 

L’ARMÉE DE TERRE ET L’INSTITUT DE SONDAGE CSA ONT MENÉ L’ENQUÊTE AUPRÈS DES JEUNES ET DE LEUR ENTOURAGE

Paris, le 13 mars 2017 – L’armée de Terre recrute, cette année encore, plus de 15 000 soldats pour une centaine de spécialités. Soldat, un métier qui suscite toujours des fantasmes et des à priori chez beaucoup de Français. L’armée de Terre et l’institut de sondage CSA ont mené l’enquête auprès de plus de 1000 jeunes de 16 à 24 ans, de parents, de conseillers d’orientation et de professeurs de lycée, afin de savoir qu’elle était leur vision de l’armée de Terre et du métier de soldat. Bien que l’armée de Terre bénéficie d’une image positive pour 90% des publics interrogés, elle reste confrontée à quelques idées reçues : pour 84% des professeurs le rapport à la hiérarchie y est rigide et 80% des jeunes estiment que c’est un métier dangereux, ou encore que ça n’est pas fait pour les femmes (23%). Pourtant l’étude met également en lumière le fait que 63% de l’ensemble des personnes interrogées estiment qu’intégrer l’armée est un vrai choix de carrière.

L’ARMÉE DE TERRE BÉNÉFICIE D’UNE IMAGE POSITIVE AUPRÈS DES JEUNES – L’enquête révèle que l’armée de Terre est bien perçue de manière générale par les jeunes français et leur entourage. Pour 90% des jeunes, l’image de l’armée de Terre est positive. Et pour 27% d’entre eux, elle est même très positive. Un sentiment qui augmente avec l’âge, 21% pour les 16-17 ans et 31% pour les 21 à 24 ans et qui concerne aussi bien les jeunes issus des catégories sociales supérieures (26%), que des catégories populaires (27%). 94% des parents interrogés ont une vision positive de l’armée de Terre. Ce sentiment est aussi bien exprimé par les parents ayant un niveau de diplôme inférieur au Bac (40%) que par ceux ayant fait des études supérieures (37%). Enfin, notons que dans l’entourage des jeunes, les conseillers d’orientation ont eux aussi une bonne perception de l’armée de Terre à 92%, dont 30% en ayant une très bonne image. Un chiffre un peu plus mesuré pour les professeurs, dont on recense 83% d’opinions positives (18% en ont une très bonne opinion).

POUR UN JEUNE SUR DEUX L’ARMÉE DE TERRE EST UN CHOIX DE CARRIÈRE ENVISAGEABLE –

Selon les résultats de l’enquête, pour 51% des jeunes l’armée de Terre est un employeur potentiel. Néanmoins, l’engagement au sein de l’armée de Terre est encore perçu pour 49% des jeunes interrogés comme une solution de secours, notamment ceux qui ont un niveau inférieur au Bac (53%) ou ceux qui se trouvent au chômage (56%). Cette vision de l’armée de Terre comme solution de repli et non comme engagement par choix est partagée par 43% des parents et 42% des professeurs. Les conseillers d’orientation battent cette idée en brèche, 85% considérant l’armée comme un choix de carrière réfléchi. Une idée reçue qui peut étonner au vu des chiffres du recrutement, l’armée de Terre ayant accueilli 15 000 soldats dans ses rangs en 2016, mais qui peut s’expliquer par le fait qu’encore 29% des jeunes considèrent que le métier de soldat ne s’adresse qu’aux personnes sans diplôme. Les parents, professeurs et conseillers d’orientation sont néanmoins moins nombreux à partager ce sentiment. Ils sont respectivement 23%, 19% et 6%.

Une autre explication possible, 27% des jeunes pensent qu’il n’y a pas ou peu d’évolution de carrière au sein de l’armée de Terre. Une idée remise en cause par les conseillers d’orientation (93%) et dans une moindre mesure par les professeurs et les parents (respectivement 81% et 78%). Pourtant, l’armée de Terre est un recruteur de nouveaux talents proposant près de 100 spécialités. Intégrer l’armée est un véritable choix de carrière, qui se fait au terme d’un processus de recrutement exigeant, qui permet par la suite d’être formé et de bénéficier d’un accompagnement tout au long de sa carrière. En effet, la progression des soldats au sein de l’armée de Terre est fortement encouragée. Ainsi, 70% des officiers sont d’anciens sous-officiers, et 70% des sous-officiers sont d’anciens militaires du rang. Être soldat, c’est exercer un métier exigeant et extraordinaire qui permet d’acquérir des savoir-faire et un savoir être pour la vie.

VRAI – FAUX … Démêler les idées reçues sur l’armée de Terre

  1. L’armée de Terre ne recrute que des personnes en excellente condition physique pour 78% des jeunes, des parents et des conseillers d’orientation interrogés – VRAI La sélection des militaires se fait sur la base d’un parcours du recrutement complet et exigeant, aussi bien d’un point de vue physique (sportif, médical) qu’intellectuel (psychologique, cognitif). C’est pourquoi le processus de recrutement est plus long (entre 4 à 5 mois) que dans la vie civile (environ 2 mois avec un employeur classique). Néanmoins, avec de l’entrainement et de la motivation, les épreuves de sélection sont à la portée de tous. Afin d’aider les candidats pendant le processus de recrutement, l’armée de Terre a mis en place une application mobile de coaching : sengager.fr.
  2. Soldat est un métier qui n’est pas fait pour les femmes selon 23% des jeunes – FAUX L’armée de Terre française est une des armées les plus mixtes d’Europe. Elle compte dans ses rangs 11% de femmes qui défendent au quotidien ses valeurs. Tout comme les hommes, les femmes sont sollicitées pour intervenir sur le terrain extérieur. En 2016, elles représentaient plus de 6% des militaires envoyés en opération extérieure. Par ailleurs, Saint-Cyr qui a été ouverte aux femmes en 1983, a été la seconde école de recrutement d’officiers de l’armée à se féminiser. Aujourd’hui plus de 20% de femmes y sont admises chaque année
  3. L’armée de Terre ne propose qu’un métier, celui de soldat pour 19% des jeunes – FAUX

Il n’y a peut-être qu’un métier, celui de soldat, mais l’armée de Terre propose près de 100 spécialités. En effet, au-delà d’apprendre à des hommes et femmes à assurer la protection des populations en France et dans le monde, l’armée de Terre invite chacune de ses nouvelles recrues à être formée à une spécialité unique. Et contrairement aux idées reçues, celles-ci peuvent être proches des métiers proposés dans la vie civile : informaticien, météorologue, contrôleur aérien, mécanicien, cuisinier, etc.

  1. L’armée de Terre recrute essentiellement des personnes sans diplôme pour 29 % des jeunes interrogés – VRAI et FAUX

L’armée de Terre recrute à différents niveaux avec ou sans qualification (jusqu’à bac+5). Elle forme l’ensemble de ses soldats, parce qu’on ne naît pas soldat, on le devient. Chaque jeune Français motivé et disposant du potentiel requis peut donc trouver sa place en tant que militaire du rang, sous-officier ou officier, et acquérir progressivement les savoir-faire et le savoir-être du soldat professionnel.

  1. Quand on quitte l’armée de Terre, c’est difficile de trouver un emploi selon un tiers des jeunes et 24% des parents – FAUX

L’armée de Terre forme des soldats sur différentes spécialités, elle donne un cadre et un savoir-être qui permet à de nombreux militaires de se reconvertir et de retrouver facilement du travail dans la vie civile. Aidés par leurs formations qualifiantes reconnues par le secteur civil et par les accords passés avec les organismes d’État, les militaires peuvent postuler en qualité de civils dans une administration publique d’État territoriale ou hospitalière. 70% des militaires de l’armée de Terre trouvent un travail dans l’année de leur retour à la vie civile

  1. Quand on entre dans l’armée de Terre, on s’engage pour la vie selon presque un tiers des jeunes et des parents – VRAI et FAUX

L’armée de Terre propose des contrats à durée variable qui vont du contrat court 1 an, 2 ans, 3 ans, au contrat long 5 ans, 8 ans, 10 ans. Cela permet de répondre aux aspirations et aux besoins de chacun. D’ailleurs, après un premier contrat, le militaire a encore le choix : renouveler sous conditions ou bénéficier d’une aide pour une reconversion dans le civil. L’armée de Terre souhaite se mettre en avant comme partenaire majeur des jeunes dans la bataille pour l’emploi, c’est pour ça qu’elle prend le soin de proposer des contrats variés en termes de délais et d’expérience.

Méthodologie d’administration de l’étude

L’institut de sondage CSA a réalisé une étude pour l’armée de Terre du 30 janvier 2017 au 9 février 2017. L’étude a été réalisée par le biais d’un questionnaire auto-administré en ligne et d’un questionnaire administré par téléphone. Elle a été menée sur un échantillon national représentatif de 1006 jeunes Français âgés de 16 à 24 ans, d’un échantillon national représentatif de 505 parents de jeunes de 16 à 24 ans, d’un échantillon de 232 conseillers d’orientation et d’un échantillon de 230 professeurs de lycée professionnel, technique ou général.