LA STRATEGIE
DE LA FRANCE
DANS L’INDO-PACIFIQUE

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Joseph Le Gall (*)
Ancien officier de renseignement 

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Voici le quatrième volet de l’étude que Joseph Le Gall consacre à la place de la France dans la zone Indopacifique. Dans nos précédentes publications, il a démontré que notre pays est assurément un État pleinement riverain de l’Océan Indien, zone ô combien stratégique, par où transite
une grande partie des approvisionnements de l’Europe, en provenance du golfe arabo-persique et de l’Asie. Il cartographie ici les présences militaires françaises dans ce vaste espace maritime, où face aux visées expansionnistes de la Chine, la France propose une stratégie européenne.

Les FAZSOI (Forces armées de la zone sud de l’Océan Indien) constituent le point d’appui principal du théâtre« océan Indien », pour lutter contre les menaces régionales, telle que la piraterie ou l’immigration illégale, assurer la protection de la navigation commerciale et la surveillance des approches maritimes sur l’ensemble des Zones Économiques Exclusives (ZEE) de la Réunion, de Mayotte et des TAAF (terres Australes et Antarctiques Françaises).

Le commandement est assuré par un officier général (COMSUP FAZSOI) placé sous l’autorité du chef d’état-major des armées. Sa zone de responsabilité permanente comprend 14 pays (10 pays d’Afrique australe et 4 pays de la commission de l’océan Indien). Le COMSUP FAZSOI dispose d’un état-major interarmées et de forces armées positionnées à La Réunion et à Mayotte.

Les forces armées dans la zone sud de l’océan Indien
(FAZSOI)

Armée de Terre :

2e régiment de parachutistes d’infanterie de Marine (2e RPIMa), implanté à La Réunion. Détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM), basé à Dzaoudzi.

 

Marine :

A La Réunion, la base navale de Port des Galets ; 1 bâtiment multi-missions, 2 frégates de surveillance embarquant chacune un hélicoptère Panther, 1 patrouilleur, 1 patrouilleur polaire appartenant aux TAAF.

A Mayotte, une petite base navale avec 2 vedettes côtières de surveillance maritime, 1 intercepteur semi-rigide, 1 CTM (chaland de transport de matériel), 1 remorqueur pousseur de 10 tonnes.

 

Armée de l’Air :

Détachement air DA 181 sur le site de l’aéroport international « Roland Garros » de la Réunion, comprenant l’escadron de transport ET50, équipé de deux avions de transport Casa CN235-300, lesquels assurent les relèves et ravitaillent les détachements militaires sur les îles éparses.

La zone maritime océan Indien

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La zone maritime océan Indien (ZMOI) est commandée par un amiral (ALINDIEN), lequel est également le commandant interarmées des forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis (COMFOR EAU). Sa zone de responsabilité s’étend d’ouest en est, de la sortie sud du canal de Suez jusqu’à l’ouvert du détroit de Malacca et aux limites occidentales des eaux de la Birmanie, de l’Indonésie et de l’Australie. Elle comprend notamment les détroits stratégiques de Bab el-Mandeb et d’Ormuz. La ZMOI jouxte, d’une part, la zone maritime du sud de l’océan Indien (COMSUP FAZSOI), qui englobe La Réunion, Mayotte, les îles Éparses, le canal du Mozambique et les Terres australes et antarctiques françaises, et, d’autre part, la zone maritime du Pacifique (ALPACI).

ALINDIEN exerce le contrôle opérationnel des moyens aéronavals français qui y sont déployés, que ce soit depuis la métropole ou depuis La Réunion.

Image rare de la base navale de Port des Galets, car cinq navires y sont à quai en même temps : les frégates Nivôse et Floréal, le BASOM (Bâtiment d’Assistance et de Surveillance outre-Mer) Champlain, le patrouilleur polaire Astrolabe (coque rouge) et le patrouilleur Le Malin.
Photo Marine nationale.

Les missions d’Alindien sont :
– de contribuer à la stabilisation et au maintien de la paix dans la zone et à la sécurité des espaces maritimes, en particulier concernant la navigation dans les détroits stratégiques de Bab el-Mandeb et d’Ormuz;
– de conduire les opérations militaires en ZMOI et de participer à la protection des ressortissants français, d’assurer, dans un cadre interministériel, les fonctions de représentant de l’action de l’État en océan Indien.
– de promouvoir, au nom du chef d’état-major des armées, la politique de défense de la France et d’animer les relations militaires bilatérales avec les différents pays de la zone.

A ces missions, il convient d’ajouter la lutte contre les trafics illicites (armes, drogues, êtres humains…) qui concourent au financement du terrorisme et de la criminalité organisée. La lutte contre le trafic de narcotiques est réalisée en national tasking ou dans le cadre de la Combined Task Force 150, coalition de 33 pays, basée à Bahreïn. Ainsi, depuis le début de l’année 2021, les bâtiments français placés sous le contrôle opérationnel d’ALINDIEN ont réalisé plusieurs saisies records. 

ALINDIEN dispose des moyens des FFEAU, et peut également avoir recours à ceux prépositionnés auprès des FAZSOI, ainsi qu’aux forces françaises stationnées à Djibouti (FFD). Il peut aussi être amené à prendre le contrôle opérationnel des bâtiments français qui transitent dans la zone.

Le 29 juin 2021,  lors du 7ème forum de l’Indian Ocean Naval Symposium (IONS), la France a pris pour deux ans la présidence de cette organisation qui regroupe depuis 2008 les forces navales des états riverains de l’océan Indien et du golfe Persique. L’IONS compte également plusieurs pays observateurs, dont la Chine. L’Iran met en revanche son veto à l’admission des États-Unis, malgré l’importante présence de l’US Navy dans la zone, notamment sur sa base de Diégo Garcia. Durant son mandat la France souhaite donner la priorité à plusieurs thèmes concernant la sécurité environnementale en mer : lutte contre la pêche illégale et préservation des ressources halieutiques, lutte contre les pollutions maritimes.

L’amiral Khanzadi, chef d’état-major de la marine iranienne, transmet officiellement la présidence de l’IONS à son homologue français, l’Amiral Pierre Vandier.
Photo : DR

Les Forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU)

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Suite à un accord intergouvernemental signé le 15 janvier 2008 entre la République française et les Émirats Arabes Unis (EAU), la France dispose dans le golfe persique d’une implantation militaire permanente positionnée au cœur d’une région stratégique, au carrefour des enjeux de grandes puissances. Ce dispositif militaire (voir encadré) s’inscrit d’une part dans une approche d’accès au Proche et Moyen Orient et d’autre part, dans une diplomatie d’influence en Océan Indien, notamment dans le cadre de la « stratégie de la France dans l’Indopacifique »

L’officier général commandant des forces françaises aux Émirats Arabes Unis (COMFOR FFEAU) est l’amiral commandant de la zone maritime de l’océan Indien (ALINDIEN), lequel dispose à Abu Dhabi d’un état-major interarmées. La zone de responsabilité permanente (ZRP) d’ALINDIEN COMFOR EAU comprend 14 pays : Émirats arabes unis, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Jordanie, Irak, Iran, Pakistan, Inde, Maldives, Sri Lanka et Bangladesh.

 ALINDIEN COMFOR EAU est entre autre :
– commandant de la ZMOI : contrôle opérationnel des forces aéronavales françaises déployées sur zone ;
 – National Contingent Commander de l’opération Chammal (responsable des soutiens interarmées au niveau opératif pour les forces françaises déployés en Irak dans la lutte contre Daech) ;
 – commandant de l’opération Agenor (EMASoH, European-led maritime Awareness in the Strait of Hormuz), protection de la navigation dans le détroit d’Ormuz.

Les FFEAU contribuent également au déploiement du Groupe de guerre des mines (GGDM) ou encore du Groupe aéronaval (GAN). Avec les forces navales américaines très importantes dans la zone, elles exercent une supervision générale de toute la sécurité maritime de l’océan Indien avec une présence soutenue et prioritaire au sein de l’opération Atalante. La France offre à ses partenaires du soutien logistique, du renseignement, des transmissions, des unités navales et aéronavales qui coopèrent avec l’ensemble des flottes variées qui croisent dans cette région.

                                                                Moyens des FFEAU

Base aérienne (BA) 104, située à Al Dhafra, d’où l’escadron 1/7 Provence effectue des missions polyvalentes (actions de reconnaissance, cinétiques, défense aérienne). La base peut accueillir jusqu’à 14 chasseurs et cinq gros porteurs (ATL2, C160, A400M, C135…).

5e régiment de cuirassiers (5ème RC), installé dans le camp de Zayed Military City, composé d’un escadron de chars Leclerc et d’un sous groupement d’artillerie Caesar.

Base navale (camp de la Paix), partagée avec la base et l’état-major de la Marine émirienne. Celle-ci peut accueillir tous les types de bâtiments de la marine nationale, à l’exception du porte-avions, ce dernier pouvant accoster à proximité immédiate dans le port de commerce de Mina Zayed.


Depuis Abou Dabi, la cellule ALINDIEN-MARSEC (Maritime Security) assure depuis 2016 le suivi maritime des navires, équipages ou armateurs français naviguant dans la zone de responsabilité permanente (ZRP) d’ALINDIEN. La cellule MARSEC placée sous l’égide du MICA Center (Maritime Information Cooperation Awareness Center) de Brest a pour mission d’entretenir la situation navale des bâtiments en coopération navale volontaire (CNV) dans la ZRP, de prendre contact avec tous les navires entrants ou sortants de la ZRP et de leur diffuser les éléments d’information concernant la zone. 

Depuis 2018, le programme MAS (Maritime Awareness System), financé par l’Union européenne, vise à renforcer la sécurité maritime dans la zone de l’Afrique orientale et australe et de l’océan Indien. Sept pays y participent (Comores, Djibouti, Madagascar, Maurice, Seychelles, France, Kenya). Un centre régional de coordination des opérations (CRCO) est basé aux Seychelles, et un centre régional de fusion d’informations maritimes (CRFIM) à Madagascar, chargé de recueillir et d’exploiter les informations en provenance de multiples sources afin d’établir la situation maritime sur une zone allant du cap de Bonne-Espérance au détroit d’Ormuz, et de diffuser les alertes via le réseau MAS.

Les Forces françaises à Djibouti (FFD)

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Positionnées dans la Corne de l’Afrique, à l’entrée du détroit de Bab el-Manded et de la mer Rouge, les Forces françaises à Djibouti (FFD), fortes de 1500 militaires des trois armées, constituent une plateforme stratégique, opérationnelle et logistique. Les FFD sont en mesure d’accueillir mais également projeter rapidement des forces en cas de crise dans la sous-région, vers l’océan Indien ou le Moyen-Orient. Le commandement des Forces françaises stationnées à Djibouti (COMFOR) et de la base de défense des FFDJ est exercé par un officier général qui relève directement du chef d’état-major des armées, lequel dispose d’un état-major interarmées.

Patrouille de Mirage 2000 au-dessus du golfe d’Aden. 
Photo Armée de l’Air

Base opérationnelle avancée (BOA), les FFD sont en mesure de soutenir les opérations dans la zone (relèves, transport, logistique, etc.) ; de fournir un point d’appui logistique aéroportuaire aux forces françaises mais aussi aux forces djiboutiennes et aux contingents alliés engagées dans la région ; d’assurer la protection des ressortissants dans leur zone de responsabilité permanente (ZRP). Les FFD sont également chargées de mettre en œuvre la coopération militaire bilatérale avec la République de Djibouti ; d’animer la coopération régionale avec les alliés présents dans la sous-région et de soutenir, le cas échéant, les opérations multinationales comme l’opération européenne de lutte contre la piraterie (opération Atalante) ; de réaliser des actions civilo-militaires au profit de la population régionale ; etc.

La présence des forces françaises sur le territoire djiboutien est encadrée par le Traité de coopération en matière de défense signé le 21 décembre 2011 entre la République de Djibouti et la France. Cette présence répond aux orientations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013, qui définit cette région comme une des priorités stratégiques de la France.


                                                 Les Forces françaises stationnées à Djibouti
                                                                                  (FFD)



Les FFD s’articulent autour de cinq emprises principales centrées sur Djibouti :


– Le 5e régiment interarmes d’outre-mer (5e RIAOM) doté de moyens d’infanterie, de cavalerie (AMX 10 RC) et d’artillerie (canons de 155mm, mortiers de 120mm).

– Le détachement de l’aviation légère de l’armée de terre (DETALAT) armant 4 hélicoptères Puma et 3 Gazelle.

– La base aérienne 188 (BA 188) avec ses 4 avions de défense aérienne Mirage 2000-5,  1 avion de transport tactique Casa, 3 hélicoptères Puma.

– La base navale.

– Le centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert de Djibouti (CECAD) ; le groupement de soutien de la base de défense (GSBdD) et le détachement de la prévôté (Gendarmerie Nationale).

La stratégie de la France dans l’Indopacifique

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En juillet 2021, l’Élysée a publié un rapport de 67 pages intitulé « La stratégie de la France dans l’Indopacifique ». En avant-propos, le président de la République, Emmanuel Macron, écrit :

« La stratégie Indopacifique française, dont j’ai posé au printemps 2018 les principes et les lignes d’action, repose sur le constat des profondes transformations stratégiques en cours dans cet espace, et du rôle de la France,  grâce aux départements et collectivités d’Outre-mer. Plus de 1,6 million de nos concitoyens vivent dans ces territoires ultra-marins, tandis que les trois-quarts de la zone économique exclusive française – la deuxième au monde – se situent dans l’Indopacifique. Nos forces armées assurent dans la zone une présence forte de plus de 7 000 militaires, qui est essentielle pour défendre nos souverainetés et pour contribuer, en lien avec nos grands partenaires, à la sécurité régionale.

Pays de l’Indopacifique à part entière, la France veut également être une puissance stabilisatrice, qui porte les valeurs de liberté et de respect du droit. Notre ambition est d’apporter des solutions aux défis sécuritaires, économiques, sanitaires, climatiques et environnementaux auxquels les pays de la zone sont confrontés. La stratégie Indopacifique française, qui traduit ces objectifs en actions concrètes, repose sur quatre grands piliers.

Nos actions se déclinent d’abord dans le domaine de la sécurité et de la défense. Nous voulons que l’Indopacifique demeure un espace ouvert et inclusif, avec des souverainetés respectueuses les unes des autres. Dans cette zone qui constitue l’épicentre du commerce maritime mondial et où des tensions se développent autour des frontières maritimes, il est fondamental d’assurer la liberté de navigation et de survol, en parfaite conformité avec la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

Le 19 mars 2021, en mer d’Arabie, la Task Force 473 constituée autour du porte-avions français « Charles De Gaulle » (en tête de la formation. Au premier plan, la frégate française multi-missions (FREMM) « Provence ». À droite, l »USS « Makin Island » porte-hélicoptères d’assaut.
Photo : US Navy

Le second grand axe est économique…Le troisième pilier consiste à promouvoir un multilatéralisme efficace, fondé sur la règle de droit et le refus de la coercition.

Enfin, l’Indopacifique doit être une des principales priorités de notre agenda européen. Une présence européenne renforcée permettra de mieux répondre aux enjeux de cette vaste région, dans laquelle l’Union européenne a déjà noué des partenariats solides. Je me réjouis de l’adoption prochaine d’une stratégie européenne ambitieuse pour l’Indopacifique… »

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, poursuit :

« Parce que l’Indopacifique est en passe de devenir le nouveau centre de gravité stratégique mondial et parce que les défis sécuritaires, économiques, technologiques et environnementaux qui s’y font jour sont aussi les nôtres, la France et l’Union européenne ont, dans cette région, des intérêts à défendre, des valeurs à porter et des partenariats à construire.

C’est l’une des priorités de l’action européenne et internationale de notre pays, désormais reconnu comme une nation à part entière de l’Indopacifique, non seulement pour nos départements et collectivités d’outre-mer et notre présence militaire permanente…

Enfin, nous avons plaidé pour que l’Union européenne joue pleinement le rôle qui doit être le sien dans l’Indopacifique, en tirant toutes les conséquences de la bascule géopolitique qui s’y dessine et en mobilisant davantage ses instruments de coopération. L’adoption d’une Stratégie européenne pour l’Indopacifique viendra prochainement couronner ces efforts…Une part considérable des équilibres du monde de demain se joue aujourd’hui dans l’Indopacifique. Nous sommes déterminés à être bien présents à ce rendez-vous historique… »

Il n’est pas nécessaire de broder en accumulant les périphrases. Tout est dit dans la rapport déjà cité. « L’Indopacifique est aujourd’hui le théâtre de profondes évolutions stratégiques. La montée en puissance et les revendications territoriales de la Chine, exprimées de façon chaque fois plus appuyée, l’intensification de la compétition sino-américaine, les tensions à la frontière sino-indienne et dans la péninsule coréenne, modifient les équilibres régionaux et rendent l’équation stratégique plus complexe. S’ajoutent à cela des menaces transnationales persistantes, telles que la piraterie, le terrorisme, les trafics (stupéfiants, pierres et bois précieux, espèces protégées, etc.) et des crises de prolifération non résolues, ainsi que les conséquences désastreuses du dérèglement climatique, dont les effets se font déjà ressentir en matière de sécurité. Toutes ces évolutions ont des répercussions directes sur l’ensemble de la zone, y compris sur les territoires français.

Dans cet espace qui concentre 7 des 10 plus importants budgets de défense au monde, l’accentuation des déséquilibres stratégiques et militaires constitue une menace dont les conséquences sont globales, et pourraient ainsi impacter directement l’Europe : 30 % du commerce entre l’Asie et l’Europe passe par la mer de Chine méridionale.

La majorité des États de l’Indopacifique cherche à investir dans des appareils militaires modernes depuis plus d’une décennie. Conjuguée au progrès des technologies, cette tendance provoque un durcissement général des environnements opérationnels et une rupture potentielle dans les équilibres régionaux, mais aussi mondiaux.

L’Indopacifique est caractérisé par sa dimension maritime. Le transit maritime représente 90 % des échanges commerciaux mondiaux, et les océans sont des espaces stratégiques cruciaux pour garantir les approvisionnements commerciaux et énergétiques. La sécurisation des voies maritimes est donc une priorité absolue. La mobilisation internationale autour de la lutte contre la piraterie somalienne au tournant des années 2010 a été la première illustration d’une nécessaire réponse multilatérale à ces menaces…S’agissant de la liberté de navigation dans les détroits internationaux, la France s’oppose à toute tentative de fait accompli, de modification unilatérale des dispositifs existants et de contestation du droit international par l’utilisation de la force ».

Pour l’amiral Pierre Vandier, Chef d’état-major de la Marine, la Marine nationale est l’un des moyens d’action privilégiés de la stratégie française en zone Indopacifique. Il affirme à ce sujet : « Nous pouvons envoyer un bâtiment de combat ou un aéronef, en moins de 24h, vers n’importe quelle zone de l’océan Indien… La puissance qui dominera l’océan Indien contrôlera l’Asie, et l’avenir du monde se jouera dans ses eaux » *
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(*) Joseph Le Gall a servi 27 ans à la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD). Officier de renseignement, il a occupé diverses fonctions en France, outre-mer et à l’étranger.

De 1999 à 2005, il est Délégué général de l’ACORAM (association des officiers de réserve de la Marine). De 2006 à 2015, membre de la rédaction de la revue MARINE & Océans éditée par l’ACORAM,  il est l’auteur de plusieurs articles sur la défense, le monde maritime et le renseignement. Il est actuellement président délégué de l’ANASSA (Association Nationale des Anciens des Services de Sécurité des Armées). Il est membre de l’UPF (Union de la presse francophone).

Joseph Le Gall est l’auteur de « 1914-1918 : La Guerre secrète » publié dans le cadre du Centenaire (2015) et de « L’Histoire des services de renseignement et de sécurité de la défense, du SR Guerre (1872) à la DRSD » (2016) et « KENNEDY, la CIA et CUBA : L’histoire secrète » (2020).
En préparation : « Le renseignement français durant la Seconde Guerre mondiale – L’action clandestine des SR, du BCRA et des agents de la France Libre – La Sécurité navale et le Réseau « Édouard ».



Bonne lecture et rendez-vous le 29 novembre 2021
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