« La valeur a-t-elle encore du sens ? »

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En pratiquant, en cette fin d’année qui approche, une modeste rétrospective sur ce qu’Esprit Surcouf, revue d’Esprit Corsaire, a proposé à ses lecteurs, force est de constater que la liberté de ton, de parole, en un mot, d’esprit, a été au cours de cette année 2023, comme au cours des années précédentes, une constante. Que ce soit sur les plans de la géopolitique, de l’économie, de la défense et de la sécurité, la valeur des idées, des propos, a permis sans doute de prendre de la hauteur, de voir le monde autrement, à travers des prismes d’auteurs, de témoins de notre univers.

« A la Française », que peut-on déduire des réflexions qui ont émaillé cette année ?

Si l’on en revient à ce que rêve notre jeunesse, comment le monde peut-il leur apparaître ?

Sommes-nous en train de vivre à l’heure d’un début d’une ère « penternaire », qui viendrait après le quaternaire ?

Les questions sont nombreuses, comme elles l’ont été tout au long de cette année, certes terrible, et qui interroge sur les devenirs en gestation autour de nous. La guerre ne s’arrête pas, la terreur demeure une action inhumaine, les famines cachent des mondes que certaines et certains ne veulent pas connaître, et les jeunes ne se mobilisent pas toujours sur les chemins que leur ont tracé les vertus d’une intelligence que nous aurions voulu plus heureuse. L’éducation est assassinée, la civilisation attaquée dans ses racines.

Si l’on évoque une ère nouvelle, ce n’est pas sans prendre en compte ces questions artificielles, où l’on est en quête d’esprit, lorsque l’on est un « ancien », et où l’on se tend avec délices lorsque l’on prétend faire œuvre de nouveauté, de jeunisme, en un mot, de progrès.

Or, et selon des positions autoproclamées scientifiques, voilà qu’également, les formules par lesquelles les foules peuvent être soumises se nomment le climat, la maladie et ses traitements, et pour une bonne part, l’étude des systèmes naturels et leurs impacts sur l’humain, encore appelée « écologie ».

Pour les valeurs des nouvelles dénominations encore en attente, on peut très bien, pour briller dans une conversation, mettre dans la bouche des savants, le terme « écosystème » : cela fait bien, les autres écoutent en hochant la tête, sans comprendre très bien de quoi il s’agit, mais, du moment que c’est son vis-à-vis qui le dit, n’est-ce pas !

Alors, les conditions de notre monde d’aujourd’hui sont-elles très différentes de celles de nos anciens ? Les prétextes de ce que nous allons laisser à nos enfants et petits-enfants sont-ils encore d’une quelconque validité face à des valeurs que nous nous sommes évertués à transmettre ?

La littérature est devenue un ramassis de signes et de symboles qui font penser à ce que les débuts de verbiages communicatifs ont engendré à partir  d’une écriture élaborée, qu’aujourd’hui l’orthographe reconnaît difficilement, tant cette manière de s’exprimer devient presque obsolète. Quant à la syntaxe, à la grammaire, en un mot à cette forme d’intelligence par laquelle on valorise sa personnalité, elle est oubliée dans la vocation même de ce que l’on pense, si l’on pense encore.

De cet état pessimiste, il demeure cependant des signes d’espoir.

Noël, que criaient les médiévaux pour chanter leur joie, relève de cette espérance ludique et festive, annoncée au monde, pour que les esprits s’ouvrent à leur avenir heureux.

Si l’humain demeure dans sa quête du bonheur, dans ses amours et avec les autres humains qui forment son environnement, immédiat ou lointain, c’est bien parce que la valeur a encore du sens.

Nous sommes et voulons rester :

« Les héritiers de ceux qui sont morts, les associés de tous ceux qui vivent, et la providence de ceux qui naîtront »

 

Que la lecture de ces mots, permette au libre arbitre de s’exprimer, de prendre la hauteur de la réflexion, sans acrimonie, et restant ferme dans ses convictions, de chercher la meilleure solution de son propre bonheur, à travers celui des autres.

André Dulou, Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie.
Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef dE cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel.
Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN.
Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X.
Il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF.
André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020 « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices ».

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