LES ETATS-UNIS :
PUISSANCE EN DECLIN ?

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Les Etats-Unis peuvent-ils encore prétendre à une unicité et à « une tête de plus » que leurs concurrents, sur le plan de la puissance ? Telle est la question que se pose LE SEMAPHORE, cette semaine, à travers ce que l’on peut constater dans le jeu géopolitique en place et en devenir.
Si l’on se place du côté européen, ou encore si l’on peut analyser ce qui se passe outre-Atlantique, on tombe dans un flou qui met mal à l’aise, dans l’expression même des outils dont dispose l’Amérique, et avec des résultats finalement à peine au-dessus des concurrents directs, que sont les puissances d’Indo-Pacifique, la Russie ou encore l’Europe elle-même. Face aux régimes forts, le régime américain apparaît « en perte de vitesse ». Son bras armé, l’OTAN peut affirmer que l’intégrité territoriale à laquelle semble vouloir s’attaquer la Russie est inébranlable, il n’en demeure pas moins que les réactions sont, pour le moment, plutôt verbales. Quant à la diplomatie multi-horizons, les médias spécialisés s’accordent pour aller chercher d’autres sujets plus porteurs, du côté de la Chine. La question demeure donc posée : l’opinion internationale et la diplomatie sont à l’œuvre, et on peut s’interroger et comprendre quelle direction elles prennent, face à une Amérique qui cherche sa place plus qu’elle ne trouve sa grandeur convoitée, sans doute en déclin.


LE SOMMET POUR LA DEMOCRATIE DE BIDEN, UN PROJET EN PANNE D’AMBITIONS ?
(Par Maya Kandel, Senior fellow et directrice du programme Etats-Unis à l’Institut Montaigne)

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L’administration Biden n’a pas voulu abandonner le projet de « Sommet pour la démocratie » qui fait partie des promesses de campagne du Président et reflète la ligne directrice de sa politique étrangère : la compétition des modèles entre démocraties et régimes autoritaires. Mais à quelques jours du sommet « pour » la démocratie, dont les ambitions ont été revues à la baisse (première partie virtuelle cette année, sommet en présentiel l’an prochain), l’agenda et les objectifs demeurent flous autour de ce qui était pourtant l’une des promesses centrales de Biden. Retour sur la généalogie et les difficultés d’un projet aux ambitions diminuées.

UNE PROMESSE DE CAMPAGNE DIFFICILE A TENIR

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Les difficultés d’un grand « Sommet pour la démocratie » étaient nombreuses
 : quels pays inviter et sur quels critères ; comment insister sur la défense plutôt que sur la promotion de la démocratie, à la réputation ternie par le bilan désastreux des néoconservateurs de l’administration de George W. Bush ; enfin, comment défendre des idéaux démocratiques après l’assaut du Capitole le 6 janvier dernier et ses répercussions sur l’image des États-Unis à l’international. Le département d’État, en charge de la mise en œuvre, a multiplié les consultations avec les partenaires internationaux de Washington ainsi qu’avec des acteurs de la société civile : il a pris en compte les réticences exprimées en Europe et en Asie face à un projet qui aurait trop ressemblé à une « alliance des démocraties face à la Chine ». L’ambition a été réduite, la communication et les objectifs aussi – mais au prix d’un objet aux contours désormais flous, et dont on perçoit mal les véritables attendus de la part de Washington. La Maison Blanche a beau répéter que ce sommet n’est pas dirigé directement contre la Chine et la Russie, cette insistance s’accorde mal avec la « compétition stratégique » qui définit son approche internationale. L’agenda est toujours en cours de finalisation à quelques jours du sommet : des proches de l’administration insistent même sur le fait que les attentes ne doivent pas être trop élevées, et qu’il ne s’agit que d’une première étape avant un second sommet « en présentiel » annoncé pour l’an prochain. On sait que le message principal portera sur « la crise des démocraties » et qu’un élément central des discussions sera la défense d’une information libre, la résilience des sociétés civiles ainsi que la lutte contre la corruption, autre axe important de la politique étrangère de Biden censé se déployer davantage l’an prochain.

Dans son article de campagne pour Foreign Affairs (mars-avril 2020), Joe Biden plaçait la régression démocratique mondiale au centre de ses préoccupations, évoquant un grand « Sommet des démocraties » autour de trois objectifs : lutte contre la corruption ; défense contre « l’autoritarisme » ; promotion des droits de l’homme dans les pays démocratiques et ailleurs. Toujours dans cette profession de foi, le Président américain faisait du combat contre la corruption un « intérêt national vital » en ce qu’elle représentait une vulnérabilité des sociétés démocratiques face aux intérêts étrangers. Il faisait appel aux sociétés civiles et au secteur privé, soulignant en particulier la responsabilité des entreprises de la Big Tech dans la préservation des sociétés démocratiques et la protection de la liberté d’expression. Il évoquait enfin la distribution d’outils favorisant la surveillance d’État et les atteintes à la vie privée, facilitant la répression et conduisant à la diffusion de la haine, de la désinformation et de la violence. Il ne détaillait pas en revanche de stratégie précise sur la défense des droits de l’homme, un sujet pourtant au cœur de « l’affrontement des modèles » entre les États-Unis et la Chine.

Pour lire la totalité de l’article :
https://www.institutmontaigne.org/blog/le-sommet-pour-la-democratie-de-biden-un-projet-en-panne-dambitions

POUR ALLER PLUS LOIN :
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ÉTATS-UNIS : TENSIONS ENTRE L’EQUIPE DE KAMALA HARRIS ET L’ADMINISTRATION BIDEN
(RFI, Guillaume Naudin)

Pour lire l’article : https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20211204-%C3%A9tats-unis-tensions-entre-l-%C3%A9quipe-de-kamala-harris-et-l-administration-biden

LES MINISTRES DES AFFAIRES ETRANGERES DES PAYS DE L’OTAN DEBATTENT DE LA SECURITE EN MER NOIRE, DE L’AFGHANISTAN ET DES BALKANS OCCIDENTAUX
(NATO news)

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L’attachement de l’OTAN à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de l’Ukraine et de la Géorgie demeure « inébranlable ». C’est ce qu’a déclaré ce mercredi (1er décembre 2021) le secrétaire général, Jens Stoltenberg, à l’issue d’une réunion de deux jours des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance à Riga.

Pour lire la totalité de l’article :
https://www.nato.int/cps/fr/natohq/news_189154.htm?selectedLocale=fr

OPEP ET AUGMENTATION DE LA PRODUCTION : L’ARABIE SAOUDITE S’OPPOSE AUX ÉTATS-UNIS
(Le portail de l’IE, Nine d’Halluin)

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Lors d’une réunion début novembre, le ministre saoudien de l’énergie, Abdelaziz bin Salman Al Saud (AbS) a annoncé que l’OPEP+ résisterait à la pression des États-Unis pour pomper davantage et n’augmenterait sa production que de 400 000 barils par mois, comme convenu lors de l’accord OPEP+ en juillet 2021. Cette réticence saoudienne soulève la question de ce que les États-Unis offrent à l’Arabie Saoudite en retour de leur éventuelle aide ponctuelle.

Pour lire la totalité de l’article :
https://portail-ie.fr/analysis/2990/opep-et-augmentation-de-la-production-larabie-saoudite-soppose-aux-etats-unis

LE CHEF DE LA DIPLOMATIE AMERICAINE ACCUSE LA RUSSIE DE SE PREPARER A ENVAHIR L’UKRAINE
(OPEX 360, Laurent Lagneau)

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Si le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a déploré, à plusieurs reprise, le manque de transparence de la Russie au sujet des mouvements de ses troupes aux abords de l’Ukraine, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé connaître les intentions de Moscou.

En effet, ce 1er décembre, lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Otan organisée à Riga [Lettonie], M. Blinken a assuré disposer de « preuves » montrant que la Russie envisagerait des « d’importants actes agressifs contre l’Ukraine ». Et de la prévenir qu’elle aurait à payer un « prix élevé » si jamais elle mettait en pratique ses intentions.

Pour lire la totalité de l’article :
http://www.opex360.com/2021/12/01/le-chef-de-la-diplomatie-americaine-accuse-la-russie-de-se-preparer-a-envahir-lukraine/

 

Le site OPEX 360 est répertorié dans la rubrique LETTRES ET REVUES  de la Communauté « Géopolitique, Économie, Défense et Sécurité » d’ESPRITSURCOUF

 


(*) Colonel(ER) André Dulou

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Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie.
Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef de cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel.
Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN.
Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X.
Il est Conseiller Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF.
André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020  « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices »

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