- ACTUALITÉS INTERNATIONALES
- LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
- INDUSTRIE ET ÉCONOMIE
- GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ
- ACTUALITÉS INTERNATIONALES :
- Ces nouvelles menaces qui ébranlent l’Alliance atlantique
- Nouveau missile nord-coréen : « une menace pour la sécurité internationale »
- Rencontre Macron – Poutine : « l’enjeu est de fixer le ton de la relation franco-russe »
- LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE :
- Comment la DGSE recrute
- « ACE 2017 » : les avions de chasse français participent à un exercice majeur en Scandinavie
- Cyberdéfense, une guerre clandestine permanente ?
- INDUSTRIE ET ÉCONOMIE :
- La Suisse a besoin au maximum de 70 nouveaux avions de combat
- Arianespace explose les cadences en réussissant trois tirs en moins d’un mois
- WannaCry : des millions de machines infectées ?
- GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ :
- Le monde, selon Donald Trump
- Défense : sans industrie forte, pas de souveraineté ?
- Sylvie Goulard à Berlin pour faire avancer la défense de l’Europe
de Jacques Raimond
ACTUALITÉS INTERNATIONALES
1 – Ces nouvelles menaces qui ébranlent l’Alliance atlantique (Les Echos, Dominique Moïsi)
Dominique Moïsi, conseiller spécial de l’Institut Montaigne, analyse chaque semaine l’actualité internationale pour les Echos
Le terrorisme et la Russie sont aujourd’hui les plus grands défis auxquels est confrontée l’Otan. L’Alliance est-elle encore adaptée pour y faire face ? Rien n’est moins sûr. D’autant qu’un autre péril la guette : ses divisions internes. Comment définir son identité lorsque l’on ignore sa géographie ? L’Otan ne se demande pas, comme l’Union européenne, jusqu’où elle va, mais à quoi elle sert vraiment. Serait-elle capable aujourd’hui de s’accorder autour d’une hiérarchie des menaces auxquelles elle doit faire face ? Pour l’Amérique de Donald Trump, l’Otan doit mettre en avant d’abord la lutte contre le terrorisme, ensuite la question de l’immigration, et enfin la relation avec la Russie. Pour la Grande-Bretagne de Theresa May, et ce, même après l’attentat de Manchester, la Russie de Poutine constitue une menace aussi importante que celle de Daech. La France et l’Allemagne acceptent de mettre la lutte contre l’Etat islamique en Irak sur l’agenda de l’Otan, mais ne voient pas très bien quel peut être le rôle de l’Alliance face au défi migratoire. Au-delà de ces nuances, qui peuvent devenir de véritables divergences, il existe une interrogation plus fondamentale encore. Les défis auxquels l’Otan doit faire face sont-ils avant tout internes ou externes ? Qui menace vraiment l’avenir de l’Otan ? Le fondamentalisme islamique, la Russie de Poutine ou l’Amérique de Trump et la Turquie d’Erdogan ? Cette formule semble certes provocatrice, mais l’est-elle vraiment ? L’Otan s’est constituée comme une alliance, politique d’abord, militaire ensuite, fondée sur des valeurs communes dans le cadre de la guerre froide naissante. Elle était la réponse du bloc démocratique occidental face à la menace soviétique, supposée ou réelle. En l’absence d’une présence militaire et d’une dissuasion nucléaire américaine, les troupes soviétiques auraient-elles réunifié le continent européen d’est en ouest ? Personne ne peut vraiment l’affirmer, mais, rétrospectivement, l’Otan a été la meilleure garantie du maintien de la paix en Europe. A partir du début des années 1990, l’Otan – orpheline de la menace soviétique – se chercha une raison d’être qu’elle pensa avoir trouvé au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 dans la lutte contre le terrorisme. Une lutte qui se traduisit en Afghanistan par la destruction d’un régime ayant servi de sanctuaire aux dirigeants terroristes. Mais une lutte qui se révéla aussi incertaine. L’Otan est-elle adaptée au défi de la lutte contre le terrorisme ? Il est plus que jamais légitime de se poser cette question. En quoi l’Alliance aurait-elle contribué à la prévention des attentats de Manchester, Londres, Paris, Berlin et Bruxelles ? Son ADN n’est-il pas beaucoup mieux adapté à la protection de l’Ukraine et des Républiques baltes par exemple ?
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https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/030354023706-ces-nouvelles-menaces-qui-ebranlent-lalliance-atlantique-2090051.php
2 – Nouveau missile nord-coréen : « une menace pour la sécurité internationale » (La Tribune)
[Le régime communiste a déclaré, ce lundi 15 mai, avoir testé un nouveau type de missile d’une portée sans précédent selon plusieurs experts. A la suite de cette annonce, les Etats-Unis et le Japon ont réclamé une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU, qui pourrait avoir lieu demain. La Corée du Nord fait dans la surenchère à l’armement. Alors que le régime communiste a effectué un nouveau tir de missile balistique ce dimanche 14 mai, le Japon et les Etats-Unis ont réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. L’opération a été « personnellement » supervisée par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, qui a « étreint les responsables de la recherche balistique en leur disant qu’ils avaient travaillé dur pour réaliser de grandes choses ». [kim jong un] Le leader nord-coréen Kim Jong Un lors de la visite d’une exposition le 13 mai dernier. Dans un communiqué, la porte-parole de l’OTAN, Oana Lungescu a déclaré que : « Le lancement d’un nouveau missile balistique effectué ce matin (14 mai 2017) par la Corée du Nord est une autre violation flagrante d’une série de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, qui constitue une menace pour la paix et la sécurité internationale. »
Une portée inédite selon les experts
Le missile a été tiré à un angle élevé pour éviter de mettre en cause la sécurité des pays voisins, rapporte l’agence Reuters. Il aurait parcouru 787 kilomètre atteignant une altitude de 2.111 kilomètres selon des indications de l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. Dimanche, plusieurs experts ont estimé que ce nouvel essai, d’une portée supérieure à celle des tirs passés, illustrait les progrès du programme d’armement nord-coréen depuis le mois de février dernier. Selon David Wright, membre de l’Union of concerned scientists et spécialiste en balistique, le missile aurait pu parcourir 4.500 kilomètres au plus, s’il avait été tiré à un angle normal. Kim Dong-yub, spécialiste de l’extrême-orient à la Kyungnam University de Séoul, juge lui que le missile aurait pu atteindre 6.000 kilomètres, soit une distance suffisante pour toucher Hawaï.
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http://www.latribune.fr/economie/international/nouveau-missile-nord-coreen-une-menace-pour-la-securite-internationale-713591.html
3 – Rencontre Macron – Poutine : « l’enjeu est de fixer le ton de la relation franco-russe » (L’Express – interview de Samuel Carcanage)
Sur quels dossiers la France et la Russie s’opposent-elles principalement aujourd’hui ?
Il y a deux grands dossiers qui sont prépondérants, c’est l’Ukraine et la Syrie. Sur le dossier syrien, la France s’est toujours opposée à la Russie, notamment sur le sort de Bachar el-Assad et sur le règlement du conflit. Avec cette nouvelle séquence politique qui s’ouvre en France, des évolutions sont envisageables. La Russie pourrait orienter sa position vers un règlement du conflit plus inclusif, dans le sens où il impliquerait davantage les puissances occidentales qui ont été tenues à l’écart jusque-là. En effet, l’accord d’Astana ne donne qu’une place très réduite à la France et aux pays occidentaux en général. A priori, Emmanuel Macron a une chance de faire évoluer la position française dans un sens plus coopératif. L’idée, c’est que la France ne revienne pas forcément à l’initiative, mais qu’elle soit au moins incluse dans le processus de négociation autour de la Syrie. L’objectif serait que la Russie n’ait pas totalement la main sur ce dossier. C’est là, le principal défi d’Emmanuel Macron sur le conflit en Syrie.
Concernant l’Ukraine, des évolutions sont-elles possibles ?
Là aussi, la France et le reste des pays européens se sont opposés à la Russie. Il serait possible de se diriger vers un renouveau du « format Normandie », cette configuration diplomatique adoptée pendant la Guerre du Donbass, qui avait rassemblé la Russie, l’Allemagne, la France et l’Ukraine. Il s’agirait de renouveler les discussions, mais il est difficile de dire si cela pourrait porter ses fruits. Pour l’instant le dossier ukrainien est extrêmement délicat: la situation économique et sociale se dégrade fortement à l’intérieur du pays. La Russie et la France pourraient profiter de ce momentum qui suit l’élection d’Emmanuel Macron pour faire bouger leurs positions. Il serait concevable de trouver un consensus sur l’avenir du dossier ukrainien et le respect des accords de Minsk, sur le dossier du Donbass. Mais a priori, concernant l’annexion de la Crimée, il est peu probable qu’il y ait une évolution. La France et l’Union européenne semblent avoir accepté bon gré mal gré, la situation telle qu’elle est. Mais il y a également la question des sanctions économiques qui visent la Russie autour du dossier ukrainien. C’est un enjeu important pour Vladimir Poutine, qui souhaiterait alléger les sanctions européennes à son encontre. Est-ce que Emmanuel Macron pourrait faire pression sur ses alliés européens pour les alléger où les lever ? Cela reste encore à déterminer, mais ça pourrait dépendre en partie de cette première rencontre.
Que peut-on donc attendre de cette première entrevue entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ?
Emmanuel Macron arrive en position plutôt favorable dans sa rencontre avec Vladimir Poutine, après son élection assez large, et un G7 assez réussi, sans faux pas sur la scène internationale. Les deux pays comprennent que la situation précédente de confrontation n’est favorable pour personne, mais qu’il s’agit de faire des consensus. Donc le fait qu’il y ait eu un changement à la tête de la France peut permettre une évolution sur certains dossiers, bien que rien ne soit certain. Il apparaît clair que le règlement de la crise syrienne et de la crise ukrainienne ne va pas se faire à Versailles aujourd’hui. L’idée va plus être de prendre contact, d’essayer d’assainir la relation et de trouver un moyen de renouer le dialogue qui patinait ces dernières années entre les deux pays.
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LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
1 – Comment la DGSE recrute (Slate, Jean-Marc Manach)
La Direction Générale de la Sécurité Extérieure a lancé une «opération séduction» pour recruter de nouveaux agents. Les postulants ne savent pas forcément à quoi correspondra leur métier. On a tenté de les aider. «La France recrute une nouvelle génération d’espions.» La Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) affiche ce titre en une de son site web. «Près de 600 agents» d’ici 2019, d’après un article du Figaro datant de février dernier, voire même 1200 d’après un reportage diffusé sur M6 la semaine dernière. «En quinze ans», souligne le Figaro, et «alors que les budgets publics sont corsetés, ses effectifs ont bondi de 30% pour atteindre désormais les 6 400 agents». «Les candidatures spontanées se sont multipliées ces deux dernières années», du fait des attentats terroristes, mais pas seulement, précise M6 de son côté. La DGSE a en effet entamé une véritable «opération de séduction» visant à redorer son blason. Avec de nombreux articles pour détailler les besoins de recrutement (voire les conditions de travail de ses agents): un jeu-concours à destination des lycéens, plusieurs expositions, sans oublier, bien évidemment, le succès de la série télé Le Bureau des légendes sur Canal+, dont la saison 3 a commencé ce 22 mai. En 2011, Le Figaro magazine consacrait un article au nouveau visage des espions français. En 2012, aux espions français en quête de notoriété. En 2013, au nouveau profil des espions. À la veille du 14 juillet 2014, et «pour la première fois de (son) histoire», la DGSE ouvrait «en exclusivité ses portes au Figaro Magazine pour une immersion exceptionnelle», et un reportage de pas moins de douze pages intitulé «Au coeur de nos services secrets». En février 2015, Le Figaro Madame: «Exclusif: 24 heures dans la vie d’une espionne de la DGSE». Malgré les efforts de féminisation entrepris ces dernières années, les femmes –dont le nombre avait triplé depuis la démilitarisation de la DGSE en 1990– ne représentaient en effet que 26% de ses effectifs. En 2016, toujours dans Le Figaro «La DGSE encourage la vocation des “briseurs” de codes secrets» puis, en 2017, «Comment la France recrute ses espions», et notamment comment elle va jusqu’à «draguer à la sortie des universités et des écoles d’ingénieurs des spécialistes du traitement du signal, des crypto-mathématiciens voire de petits prodiges du “hacking”». La DGSE est tellement fière de la couverture médiatique qui lui est consacrée qu’elle republie sur son propre site web la quasi-totalité des articles consacrés à ses besoins en matière de recrutement, tout en les concluant étrangement par un laconique: «Sources : DGSE / Droits : DGSE», sans même masquer le fait qu’il s’agit d’une opération de communication. Celle-ci avait entamé cette «opération de séduction» en 2008, afin de recruter 690 nouveaux espions d’ici 2014: «420 ingénieurs et techniciens de haute volée, experts en sécurité informatique, crypto-mathématiciens, biologistes, chimistes ou encore interprètes en traitement numérique du signal», plus «près de 270 experts dans l’exploitation du renseignement humain, essentiellement géopolitologues, linguistes parlant le pachtoun ou le syro-libanais, historiens ou experts en relations internationales, ils sont tout droit sortis de Sciences Po, de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) ou encore d’un cursus d’histoire». Des dizaines d’articles ont été consacrés à ces centaines de recrutements en cours à la DGSE. En 2011, le magazine L’étudiant y consacrait un dossier: «Métier d’espions, comme dans James Bond ?». La DGSE va même jusqu’à draguer les lecteurs de Métro, avec un article intitulé «Devenez espion d’État», paru en 2013, qui commençait par expliquer que «contrairement à l’agent 007, les espions de la DGSE ne font pas que des “James Bonderies”», mais qui n’en était pas moins illustré par une photo de… James Bond. Le blog de RegionsJob a carrément classé son article sur le fait que «les services secrets français recrutent près de 600 agents» dans sa catégorie «job de rêve». La DGSE ouvre de nouveau, en avril 2015, et tout aussi «exceptionnellement», ses portes au JDD. Consacré aux jeunes espions de l’après-Charlie, l’article avançait que «depuis les attentats de janvier, le nombre de candidatures spontanées à la DGSE a triplé tandis que le budget de recrutement continue d’augmenter». «Avant, on recevait une trentaine de candidatures par jour, aujourd’hui environ une centaine», explique alors Vincent Nibourel, le directeur adjoint de l’administration de la DGSE, en charge du recrutement, tri qualifié d’«impitoyable» par le JDD: «Toute idée de “jamesbonderie” est évidemment ici évincée, poursuit le recruteur de futurs espions. Certes, nous faisons un métier anormal mais comme des gens normaux et avec une éthique qui ne souffre aucune entorse ; un métier de voyous, peut-être, mais comme des gentlemen.» Avant de préciser: «On ne cherche pas des croisés pour se battre contre les djihadistes mais des jeunes qui comprennent le monde».
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https://www.slate.fr/story/146217/nouveaux-espions-dgse-recrutement
2 – « ACE 2017 » : les avions de chasse français participent à un exercice majeur en Scandinavie (Défense, armée de l’air, Karim Djemaï et Lise Moricet)
Du 19 mai au 2 juin 2017, quatre Mirage 2000-5 de Luxeuil, deux Mirage 2000C d’Orange, deux Rafale de Saint-Dizier et un Rafale de Mont-de-Marsan participent à «Arctic Challenge Exercise» (ACE), depuis la base aérienne de Rovaniemi en Finlande. Cet exercice majeur permet aux pilotes français de développer leur expertise dans un contexte d’entraînement exceptionnel. En cette fin mai 2017, la neige et le froid sont encore solidement installés au cœur du territoire finlandais. Située au niveau du cercle polaire arctique, la base aérienne de Rovaniemi est, depuis une dizaine de jours, le théâtre d’une activité aéronautique intense. En temps normal, cette plate-forme aéronautique n’héberge qu’un escadron de F18 finlandais. Pour l’exercice « ACE 2017», d’importants moyens aériens internationaux ont été déployés. En effet, outre les F18, Rovaniemi accueille également des F15 américains, un A310 MRTT allemand, un ravitailleur C130 canadien, un C-295 finlandais ainsi qu’un détachement d’avions de chasse français. Composée d’environ 160 personnes, la délégation française met en œuvre neuf avions de chasse de trois types différents, provenant de quatre bases aériennes. «L’acheminement logistique du matériel nécessaire au soutien de cet exercice constituait déjà un challenge en soi», explique le lieutenant-colonel Boris, directeur français de l’exercice (Direx). En effet, pour la première fois dans un exercice de cette ampleur, le fret logistique a été principalement acheminé par voie ferrée depuis la métropole. Au total, près de 150 tonnes de matériels ont ainsi été transportées à bord d’une trentaine de containers, soit un volume global de 1 700 m3. Organisé conjointement par la Finlande, la Norvège et la Suède, l’exercice «ACE» est un entraînement à taille XXL. Au total, il réunit douze nations mettant en œuvre environ 110 aéronefs, dont plus de 80 avions de chasse. Ces derniers sont répartis sur trois bases aériennes : Bodø en Norvège, Kallax en Suède et Rovaniemi en Finlande. L’ensemble des participants opèrent au-dessus d’une immense zone aérienne dédiée à l’exercice, à cheval sur les trois pays scandinaves. «Les conditions d’entraînement que nous sommes venus rechercher sont idéales, détaille le Direx. La zone est immense. Elle s’étend sur 400 miles nautiques de long (soit 750 km environ) et 150 (300 km) de large. De plus, nous survolons des zones très peu peuplées, où ne pèsent que de très faibles restrictions. En outre, des moyens de défense sol-air et de guerre électronique sont disposés sur ce vaste territoire. Cela contribue grandement à renforcer le réalisme de l’exercice.» Chaque jour, les avions de chasse français sont insérés dans de gros dispositifs aériens, appelés COMAO (Composite Air Operations – opérations combinant plusieurs aéronefs de types différents).
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http://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/ace-2017-les-avions-de-chasse-francais-participent-a-un-exercice-majeur-en-scandinavie
3 – Cyberdéfense, une guerre clandestine permanente ? (La Tribune)
La cyberdéfense est devenue en France « une priorité nationale » gravée dans le marbre du dernier Livre blanc sur la sécurité et la défense nationale (Crédits : reuters.com) La cyberdéfense s’impose comme une nouvelle arme stratégique. La montée en puissance de ce nouveau milieu a déjà contraint le ministère de la Défense à revoir sa doctrine. Ce sera l’un des débats du Paris Air Forum qui se tiendra le 16 juin à la Maison de la Chimie en présence de Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), et du général Denis Mercier, commandant allié en charge de la transformation de l’OTAN. Les questions de surveillance, de défense et de sécurité dans le cyberespace générent de nombreux défis pour le ministère de la Défense. Ainsi, les atteintes aux systèmes d’informations peuvent poser une question de souveraineté majeure en cas de prise de contrôle ou de paralysie de secteurs vitaux pour l’État. D’autant que la dépendance au numérique, y compris des systèmes d’armes, s’accroit tous azimuts alors qu’il y a quinze ans le numérique n’existait que de façon embryonnaire. Très clairement, la guerre s’est métamorphosée et va continuer à l’être. Car le cyberespace en expansion continue est toujours en construction (permanente?). « Notre contexte sécuritaire est caractérisé par sa volatilité, son imprévisibilité, et surtout, par sa complexité. Aborder la question du cyber sous l’angle adéquat est donc essentiel. La première question n’est donc pas « de quoi avons-nous besoin ? » mais « que voulons-nous faire ? », résume le général Denis Mercier, Supreme Allied Commander pour la Transformation (SAC-T), au sein de l’OTAN à Norfolk (Etats-Unis). L’ancien chef d’état-major de l’armée de l’air sera au Paris Air Forum sur le débat « Cyberdéfense : Une quatrième armée, pourquoi faire ». La nouvelle ministre des Armées Sylvie Goulard est d’ailleurs ce mardi en présence du délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon, au centre de la direction générale de l’armement (DGA) de Bruz en charge de la maîtrise de l’information. Un centre de très haute technologie quasiment unique en Europe qui permet à la France d’être parmi les nations leader dans le domaine de la cyberdéfense. Ce qui n’est pas rien dans un secteur où la rupture technologique est primordiale. Car le cyberespace ne génère que très peu de situation coopérative.
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INDUSTRIE ET ÉCONOMIE
1 – La Suisse a besoin au maximum de 70 nouveaux avions de combat (La Tribune)
Rafale, une nouvelle chance en Suisse ?
La Suisse devrait lancer un nouvel appel d’offres en vue d’acquérir jusqu’à 70 avions de combat. Le choix de l’appareil sera décidé au second semestre 2020. Et c’est reparti pour un tour en Suisse… Après avoir annulé l’achat de Gripen NG en mai 2014, Berne a de nouveau besoin de nouveaux avions de combat et d’un nouveau système de défense sol-air pour la surveillance, la protection et la défense de son espace aérien. Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus les deux groupes chargés par le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) de recommander cette opération. Le rapport présente des options tablant sur l’acquisition de 30 ou 40 avions voire 55 et même davantage, ainsi qu’une option qui envisagerait, outre l’acquisition de 20 nouveaux avions de combat, le maintien provisoire de la flotte de F/A-18 actuelle (30 avions) jusqu’à son remplacement dans les années 2030. Le rapport suggère au gouvernement de financer cette acquisition sur le budget de la Défense. Cela permettrait d’éviter de soumettre l’achat à une votation populaire. En 2014, la population s’était opposée à l’achat de 22 avions de combat fabriqués par le constructeur suédois Saab.
Un choix dès 2020
« Le groupe d’experts est parvenu à la conclusion que le processus de modernisation des moyens de défense aérienne actuels doit démarrer urgemment », a précisé un communiqué de presse du DDPS. Dans ce cadre, recommande le rapport, l’évaluation d’un nouvel avion de combat devrait commencer prochainement, avec pour objectif de pouvoir choisir le type d’avion au second semestre 2020. Dans les années 2020, les moyens de défense aérienne de l’armée suisse (avions de combat, défense contre avions) parviendront au terme de leur durée d’utilisation. Dans la perspective des différents renouvellements requis, le chef du DDPS, Guy Parmelin, a chargé au printemps 2016 un groupe d’experts, interne au DDPS d’élaborer les fondements nécessaires à cette opération en ayant une vision globale. Parallèlement, un groupe d’accompagnement, composé d’un représentant des quatre partis gouvernementaux, de représentants du DDPS, de l’industrie et de la Société suisse des officiers a également travaillé sur l’acquisition d’avions de combat et a émis seize recommandations. Ce groupe a tenu au total 14 séances entre avril 2016 et mai 2017. « Pour assurer une protection crédible et efficace de l’espace aérien, il est nécessaire de disposer d’une combinaison de moyens et de compétences au sol comme dans les airs, a notamment recommandé le groupe d’accompagnement. La modernisation des moyens requis pour la protection de l’espace aérien fait partie intégrante du développement de l’armée ».
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2 – Arianespace explose les cadences en réussissant trois tirs en moins d’un mois (La Tribune, Michel Cabirol)
Le lancement d’Ariane 5 ECA effectué dans la nuit de jeudi à vendreid porte à plus de 1,5 tonne le gain total de performance réalisé depuis les débuts de l’exploitation de cette version lourde d’Ariane 5. (Crédits : © Ho New / Reuters)Ariane 5 a réussi sa mission en mettant en orbite deux satellites de télécoms, ViaSat-2 construit par Boeing pour le compte de l’opérateur ViaSat Inc. et Eutelsat 172B fabriqué par Airbus Defence and Space pour le compte de l’opérateur Eutelsat. Ariane 5 ECA tourne comme une horloge suisse… Pour son troisième lancement de l’année et sa 79e mission, le lanceur lourd de l’Europe vient de battre dans la nuit de jeudi à vendredi son propre record de performance commerciale en emportant plus 10,865 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, battant ainsi de 130 kg le record de 10,735 tonnes établi en août 2016. Ariane 5 a placé deux satellites de télécoms (ViaSat-2 de la société ViaSat et Eutelsat 172B pour l’opérateur Eutelsat) en orbite de transfert géostationnaire (GTO). Ce lancement porte à plus de 1,5 tonne le gain total de performance réalisé depuis les débuts de l’exploitation d’Ariane 5 ECA. « Cette performance sera encore accrue de façon graduelle dans les prochaines années », estime Arianespace dans un communiqué.
« Non seulement les équipes d’Airbus Safran Launchers et d’Arianespace ont assuré deux tirs d’Ariane 5 en moins d’un mois, ce qui représente une prouesse en terme d’organisation et de performance, mais en plus, Ariane 5 ECA a battu son propre record de charge utile commerciale en plaçant plus de 10,8 tonnes en orbite géostationnaire », s’est félicité le PDG d’Airbus Safran Launchers (ASL), qui va prendre le nom d’ArianeGroup le 1er juillet. Après la grève générale en Guyane, qui a retardé trois lancements, Arianespace a réussi deux tirs réussis d’Ariane 5 (4 mai et 1er Juin) ainsi qu’un vol de Soyuz (18 mai) en moins d’un mois. Ces succès préparent « dans les meilleures conditions, les futures performances et cadences d’Ariane 6 », dont ASL est le maître d’œuvre, estime Alain Charmeau. Le vol du futur lanceur européen est prévu en 2020 et remplacera Ariane 5 vers 2023. « Bravo aux équipes d’Arianespace, pour la réussite de ce sixième lancement de l’année ! », a souligné le PDG d’Arianespace, Stéphane Israël. « Le CNES est fier de ce nouveau succès d’Ariane 5 qui, depuis près de 15 ans, est la référence mondiale pour la mise en orbite des satellites (…) Ce cinquième lancement de l’année au CSG prouve une nouvelle fois que notre base spatiale est la plus efficace du monde », a affirmé le président du CNES, Jean-Yves Le Gall.
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3 – WannaCry : des millions de machines infectées ? (Silicon, Christophe Lagane)
Selon Kryptos Logic, le nombre de PC infectés par WannaCry est largement supérieur de PC infectés par WannaCry est largement supérieur aux 200 000 communément admis. Mais sans conséquence pour l’heure. Si WannaCry a pu infecter plus de 200 000 PC dans le monde, c’est notamment en exploitant une vulnérabilité zero-day du serveur SMB (Server Message Block) de partage d’imprimantes et fichier sur le réseau des entreprises. Une faille exploitée par des outils de la NSA (qui ont de toute évidence été mis en ligne en avril par le groupe de hackers les Shadow Brokers) et qui touchait toutes les versions de Windows. Y compris Windows XP, alors que le système n’est plus supporté par son éditeur mais toujours exploité par des organisations (devant la gravité de la situation, Microsoft a néanmoins déployé un patch de sécurité pour son vieil OS). Face à cette capacité de propagation du ransomworm qui a défrayé la chronique à partir du 12 mai en Espagne, on pourrait considérer comme raisonnables les dégâts limités à ces quelques centaines de milliers de machines infectées. Sauf que leur nombre pourrait être beaucoup plus important et s’élever dans les faits à plusieurs millions d’unités.
Le chaos évité
« Nous soutenons que, selon nos données de recherche, le nombre réel de systèmes affectés s’élève en millions, avance la société de cybersécurité Kryptos Logic dans un billet de blog daté du 29 mai. Et nous estimons que entre 14 à 16 millions d’infections et de réinfections ont été atténuées évitant ainsi ce qui aurait créé le chaos depuis le 12 mai. » Et de rapporter que « quelques centaines de milliers de systèmes ont été perturbés par l’attaque du ransomware jusqu’à ce que le kill-switch (un interrupteur de propagation découvert dans le code, NDLR) soit activé, suivi de 2 à 3 millions de systèmes affectés qui n’ont pas été perturbés par l’attaque. Sans l’effet atténuant du kill-switch, le nombre de systèmes vulnérables infectés aurait pu s’élever de manière plausible en dizaines de millions ou plus ». On a frôlé la catastrophe. Comment Kryptos Logic en arrive à cette conclusion ? Au-delà de son expertise qui l’amène à surveiller des centaines de botnets par an et quelque 100 millions de menaces potentielles quotidiennement, les experts justifient leurs estimations en considérant que « les adresses IP hautement touchées peuvent être corrélées avec un nombre élevé de machines infectées partageant une adresse IP publique ». Celles-ci peuvent en effet être utilisées par des routeurs de NAT (traduction d’adresses réseau) ou VPN (notamment) pour adresser plusieurs systèmes derrière. Autrement dit, derrière une adresse IP touchée, des dizaines ou centaines de machines peuvent être affectées.
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GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE
ET DE SÉCURITÉ
1 – Le monde, selon Donald Trump (Proche&Moyen-Orient-Online, Guillaume Berlat)
« Pour tromper le monde, ressemblez au monde » (William Shakespeare, Macbeth). Le président américain, Donald Trump attend de passer le cap des cent jours pour effectuer son premier déplacement à l’étranger. Il est vrai, que depuis sa prise de fonctions, nombreux auront été les chefs d’Etat et de gouvernement à lui rendre visite soit à Washington soit dans sa propriété de Floride (Mar-a-Lago à Palm Beach)1. Le président américain n’a donc pas lésiné pour son premier contact officiel avec le reste du monde, the « rest of the world », comme on le dit Outre-Atlantique. Il se rend d’abord en Arabie saoudite (20 et 21 mai pour une visite bilatérale et pour participer au sommet du Conseil de coopération des États du Golfe). Il se rend ensuite en Israël et dans les territoires palestiniens2 après la visite du premier ministre israélien et de Mahmoud Abbas à la Maison Blanche3 (22 et 23 mai). Il fait une escale au Vatican le 24 mai pour y rencontrer brièvement le pape François et les dirigeants italiens. Il poursuit avec Bruxelles où il participe au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OTAN à Bruxelles (25 mai) à l’occasion duquel il rencontre le nouveau président français, Emmanuel Macron, les présidents de la commission et du conseil européen). Il conclut son voyage par le sommet du G7 à Taormine en Sicile (26-27 mai). Un peu plus tard, il participera au sommet du G20 à Hambourg (7-8 juillet 2017). Aucun pays européen n’a, à ce jour, le privilège de l’accueillir sur son sol dans le cadre d’un déplacement bilatéral dédié. Ce long périple lui permet de faire ses premiers pas dans la diplomatie bilatérale, essentiellement dans « l’Orient compliqué », pour passer ensuite aux délices de la diplomatie multilatérale, exercice qui ne semble pas avoir sa faveur.
DONALD TRUMP : UNE LECTURE TRÈS SIMPLISTE DU MONDE
Le candidat à l’élection présidentielle américaine contre l’ancienne secrétaire d’État, Hillary Clinton, ne connait pas ou peu le monde et il n’a pas de doctrine internationale.
L’homme qui ne connaissait pas ou peu le monde : l’ignorant
Donald Trump est profondément américain, c’est peu dire qu’il a une connaissance du monde parcellaire, déformée. À ses yeux, comme à ceux de bon nombre d’Américains, existent les États-Unis, d’une part et le reste du monde (« The Rest of the World »), d’autre part, une sorte de magma incompréhensible où l’on ne parle ni ne pense en anglais. Sa connaissance du monde ressort des voyages de l’ex-homme d’affaires disposé à toutes les concessions pour remporter des marchés, y compris avec des régimes peu recommandables. Elle est donc « business first ». Laurent Fabius la qualifierait de « diplomatie économique ». Cette candeur trouve sa traduction dans la liste invraisemblable des promesses électorales farfelues du candidat sur le plan international. Que n’a-t-on entendu de déclarations fondées sur une demande de retour vers un passé glorieux ? Rendre l’Amérique plus forte qu’aujourd’hui en retrouvant sa supériorité incontestée sur la scène internationale, telle semble être la feuille de route fournie par le candidat Trump au futur président des États-Unis Trump !
L’homme qui n’avait pas de doctrine internationale : le pragmatique
Donald Trump, c’est une tabula rasa en matière internationale. « À moins de considérer, comme le propose le New York Times, que « la doctrine Trump, c’est qu’il n’y a pas de doctrine », et de tenir un coup de colère – ou de cœur – sur Twitter pour le fruit d’une analyse stratégique, il est difficile de discerner la vision du monde, le projet planétaire, l’ambition politique globale de Donald Trump »4. Donald Trump se révèle expert en improvisation et incertitude. Ses trois premiers mois confirment que Trump président reste aussi versatile que Trump candidat. L’irrationalité et l’improvisation restent les traits dominants des toutes les décisions internationales prises depuis son arrivée à la Maison Blanche sans parler d’une inquiétante versatilité. Il se comporte plus en gestionnaire qu’en visionnaire. Ceci étant dit, « il faut reconnaître à Donald Trump une constance : sa capacité à ajouter du trouble à des situations déjà bien compliquées »5. Il est rarement là où on l’attend
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2 – Défense : sans industrie forte, pas de souveraineté ? (La Tribune, Michel Cabirol)
« La souveraineté de notre système de défense se construit sur une industrie forte », estime le Délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon La France a jusqu’ici su préserver ses capacités industrielles à un niveau tout juste suffisant pour conserver une autonomie de décision. Jusqu’à quand ? Ce sera l’un des débats du Paris Air Forum qui se tiendra le 16 juin à la Maison de la Chimie avec le délégué général pour l’armement Laurent Collet-Billon, le PDG de DCNS Hervé Guillou et le PDG de MBDA, Antoine Bouvier. Pour la France, le choix de disposer d’une autonomie stratégique de décision dans le domaine de la défense a été décidé et validé par le général de Gaulle, puis mis en musique par ses successeurs. « La souveraineté de notre système de défense se construit sur une industrie forte », résume d’ailleurs le Délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon. Après plus de deux décennies de coupes claires dans les budgets militaires, la France s’est enfin décidée depuis deux ans à augmenter ses dépenses de défense afin de tenir compte du contexte géopolitique de plus en instable (terrorisme islamique, montée des États puissance comme la Russie ou l’Iran, populisme…) Dans son discours de campagne en mars dernier, Emmanuel Macron recommande d’ailleurs « une politique de réindustrialisation de défense et de mieux sécuriser nos approvisionnements, pour garantir l’autonomie stratégique de la France ». Il avait précisé que les choix d’investissements futurs seront guidés par le souci de préserver la souveraineté de la France. Cette réindustrialisation doit également permettre de limiter les dépendances de la France envers des pays tiers notamment ceux qui, comme les États-Unis, n’hésitent pas à faire de leurs équipements un moyen de pression. Les entreprises de défense devront, avec l’appui de l’État, construire un avenir sans contrainte, qui existe sur certains composants.
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3 – Sylvie Goulard à Berlin pour faire avancer la défense de l’Europe (La Croix, Pierre d‘Alençon)
La ministre des Armées Sylvie Goulard se rend mercredi 31 mai à Berlin pour une première « réunion de travail » avec son homologue allemande Ursula von der Leyen. Après des premiers rendez-vous incontournables, – une visite aux soldats blessés à l’hôpital Percy, un déplacement aux côtés d’Emmanuel Macron auprès des troupes de l’opération Barkhane au Mali, une rencontre avec des militaires de l’opération Sentinelle à Paris et la réunion de l’Otan à Bruxelles –, l’ancienne députée européenne retrouve en Allemagne un terrain familier où elle peut compter sur un vaste réseau de contacts. Sylvie Goulard et Ursula von der Leyen définiront leur « agenda commun », sur l’Europe de la défense, comme dans le domaine bilatéral. La ministre française entend « travailler avec un pragmatisme total » et inscrire son action européenne « dans la durée ». Les changements dans l’environnement géopolitique, – en particulier, les orientations de la nouvelle administration américaine et le Brexit –, ouvrent, selon elle, « des nouvelles perspectives » et peuvent servir « d’aiguillon pour une avancée commune ». La ministre des armées pourra s’appuyer sur le travail réalisé par son prédécesseur Jean-Yves le Drian. En septembre 2016, Ursula von der Leyen et lui-même avaient transmis à la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini un plan d’action de six pages pour relancer l’Europe de la défense.
La coopération bilatérale, l’autre chantier
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