Après les dividendes de la paix, les dividendes de la guerre ?
.
André Dulou (*)
Directeur Media, Mémoire et Patrimoine
d’ESPRITSURCOUF
FOCUS
.
Focus du colonel André Dulou
.
Les pseudos optimistes qui ont confondu leurs fantasmes avec une nouvelle « der des der », lors de la chute du mur de Berlin, en 1989, portent aujourd’hui le projet d’un réarmement où apparaît à nouveau le serpent de mer d’une défense européenne, où les chefs de guerre autoproclamés estiment que les efforts doivent être nécessaires, même s’ils savent qu’ils ne seraient pas suffisants, dans l’hypothèse d’un conflit contre l’Europe.
Or, ce terme conflit devrait sans nul doute être placé au pluriel, tant les déstabilisations de toutes sortes, qu’elles soient de l’extérieur ou de l’intérieur, et de natures plurielles, conduisent à une analyse générale pessimiste du contexte.
Relever l’effort économique des équipements militaires est un objectif, qui effectivement relève de la convergence des menaces, mais aussi de l’absence de concours de l’Alliance Atlantique, alors que les affirmations de la paix sont fortement malmenées par la réalité.
Nous n’avons plus, en ce qui nous concerne, de livre blanc. La revue stratégique est orientée vers une défense européenne, laquelle par volonté politique, s’étiole pour être confrontée à la fois à des décisions qui ne sont pas venues la conforter, et restent minorées vers un armement que les militaires qualifient volontiers de « bonsaï » ou/et de « lilliputien ». Dans ces conditions, et avec un concours étrange de la Commission européenne, dont les pouvoirs en la matière ne sont pas définis, il manque encore des éléments majeurs : un chef, une mission, des moyens.
Au-delà des discours, prendre de la hauteur et regarder la réalité avec lucidité engage la dissuasion vers un renversement de tendance, où le partage annoncé vers l’Europe est encore moins clair que ce qui demeure dans la culture et la promotion de l’esprit de défense. Réagir semble se démarquer de décisions dont les auteurs feraient bien de reprendre et de comprendre ce qui a conduit notre Nation à se doter d’une défense globale, car il y a des risques majeurs à admettre que d’autres, fussent-ils nos alliés, puissent réclamer pour eux des atouts qui feraient défaut à nos propres intérêts.
Et en discipline internationale, chacun peut parler pour les autres et n’agir que pour lui.
Bonne lecture.
A LA UNE
.
La dissuasion nucléaire française est-elle crédible face à la Russie ?
(The Conversation, 3 mars 2025, Benoît Grémare)
.
L’arsenal nucléaire français (290 têtes déployées) est sous-dimensionné pour répondre à la menace russe (1 600 têtes déployées). À quelles conditions la France pourrait-elle assurer une dissuasion à l’échelle européenne, alors que la protection des États-Unis ne semble plus garantie ?
Dès 2020, Emmanuel Macron a proposé une réflexion sur la dimension européenne de la dissuasion nucléaire française. En ce sens, il a proposé un dialogue stratégique ainsi que des exercices nucléaires conjoints entre les partenaires européens. Cinq ans plus tard, en février 2025, Friedrich Merz, futur chancelier fédéral, a répondu à cet appel, préconisant une extension du parapluie nucléaire français à l’Allemagne alors que les États-Unis de Donald Trump n’apparaissent plus comme un partenaire fiable pour protéger l’Europe.
Mais la France a-t-elle les capacités de défendre l’Europe ? L’hypothétique déploiement du parapluie nucléaire français en Europe de l’Est permettrait-il de concrétiser l’autonomie stratégique de l’Europe, lui donnant les moyens de se défendre en toute indépendance ?
La dissuasion nucléaire française face à la menace russe
À l’origine, la France a développé son armement atomique pour répondre à la menace de l’invasion soviétique et pour éviter toute dépendance vis-à-vis des États-Unis. Selon une doctrine stable et régulièrement réaffirmée par le pouvoir politique, Paris utiliserait son arsenal stratégique par voie aérienne et sous-marine en cas d’attaque contre ses intérêts vitaux.
Reste que, sans le soutien états-unien, le rapport de force apparaît largement défavorable à la France, laquelle dispose de 290 têtes nucléaires contre 1 600 têtes déployées (4 380 têtes avec les stocks) côté russe.
REVUE DE PRESSE ESPRIT SURCOUF
SOMMAIRE
L
HISTOIRE : 7 février 1992 : Maastricht
GEOPOLITIQUE :
- Défendre l’Europe sans les Américains : yes we can !
- « Réarmer l’Europe » : Ursula von der Leyen annonce un plan de 800 milliards pour financer la défense
- Ukraine : le président Volodymyr Zelensky tente un rapprochement avec son homologue américain
ECONOMIE :
- Avec 5% comme objectif de croissance en 2025, la Chine se veut confiante, malgré la guerre commerciale
- Service militaire et 400 milliards pour le réarmement : Berlin change de stratégie
- Retraite : travailler jusqu’à 70 ans pour financer l’armée ? Une idée choc qui fait polémique
DEFENSE ET SECURITE :
- Deux projets européens sur les rails pour plancher sur le char de demain
- Le Pentagone aurait suspendu ses opérations de cyberdéfense contre la Russie
- Pourquoi la défense antiaérienne et antibalistique est-elle la priorité absolue des européens dès 2025 ?
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
ARTICLES EN LANGUE ETRANGERE
TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
HISTOIRE
.
Il y a 33 ans …

.
7 février 1992 : du traité de Maastricht au référendum français
(Hérodote, André Larané 7 février 2025 )
Le 7 février 1992, les douze ministres des affaires étrangères de l’Union européenne signent un « traité d’union économique, monétaire et politique » à Maastricht, aux Pays-Bas. C’est une conséquence indirecte de l’effondrement de l’URSS.
L’Europe en recomposition
Le Mur de Berlin tombe en novembre 1989, entraînant dans sa chute les régimes communistes européens. Le chancelier allemand Helmut Kohl annonce dans la foulée son intention de réunifier l’Allemagne.
François Mitterrand craint que l’Allemagne ne se détourne du coup du projet européen. Il accepte la réunification mais négocie, en contrepartie, le sacrifice du deutsche Mark sur l’autel de l’union monétaire européenne et met sur la table le projet d’une monnaie européenne. En décembre 1990, l’Union Européenne (UE) remplace la Communauté Économique Européenne.
Le traité de Maastricht, un tournant dans la construction européenne
Enfin intervient la signature du traité de Maastricht, plus important jalon de l’aventure européenne depuis le traité de Rome de 1957. Il projette la création d’une citoyenneté européenne, partagée par tous les citoyens des État-membres et annonce une politique étrangère et de sécurité commune. Est aussi prévue une coordination entre les pays-membres sur le contrôle des frontières, la lutte contre le banditisme, le doit d’asile et la gestion des flux migratoires.
https://www.herodote.net/7_fevrier_20_septembre_1992-evenement-19920207.php
GEOPOLITIQUE
;
Les questions de défense européennes paraissent se focaliser sur les dépenses militaires, sans la participation des Américains.
;
1- Défendre l’Europe sans les Américains : yes we can !
(IRIS, 5 mars 2025, Jean-Pierre Maulny)
Les deux dernières semaines ont été agitées par les multiples excès de langage et de provocation de Donald Trump. Une nouvelle façon d’envisager les relations internationales, sous-tendue par un principe simple : « je suis le plus fort donc j’impose ma politique par la force ». Sa dernière incartade, geler l’aide militaire à l’Ukraine pour amener ce pays à accepter les termes d’une négociation, est un non-sens dans la mesure où elle incite l’autre partie, la Russie, à aborder les négociations de paix avec une position maximaliste. À titre de comparaison, c’est comme si l’on démarrait un match de foot en ayant des joueurs exclus du terrain avant même le coup d’envoi. Les États-Unis sont en train de conduire seuls une négociation sur la sécurité de l’Europe alors même qu’ils ne cessent d’affirmer qu’ils ne sont plus impliqués dans la sécurité du continent européen. Il faut donc ouvrir les yeux et cesser d’implorer celui qui n’est plus l’ami américain. Continuer dans cette voie serait une position de faiblesse qui ne peut que fragiliser l’Europe encore un peu plus. Les Européens peuvent profiter de cette situation pour prendre en main leur destin. Il s’agit en réalité d’une chance et d’une opportunité pour l’Union européenne pour exister en propre, pour ne plus coller à l’image des États-Unis qui ne peut que se dégrader dans les semaines qui viennent aux États-Unis comme dans le reste du monde.
https://www.iris-france.org/defendre-leurope-sans-les-americains-yes-we-can/
2- « Réarmer l’Europe » : Ursula von der Leyen annonce un plan de 800 milliards pour financer la défense
(Euractiv, 4 mars 2025, Alexandra Brzozowski)
BRUXELLES — Mardi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un plan « Réarmer l’Europe » en cinq points, pour stimuler les dépenses de défense du continent.
L’annonce de la présidente de la Commission européenne est intervenue quelques heures seulement après que le président américain Donald Trump a gelé l’aide militaire à l’Ukraine, renforçant ainsi la pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky après l’âpre épreuve de force qui s’est déroulée à
la Maison-Blanche vendredi dernier
.« Nous sommes dans une ère de réarmement », a déclaré Ursula von der Leyen à Bruxelles, ajoutant que le plan « Rearm Europe pourrait mobiliser près de 800 milliards d’euros de dépenses de défense pour une Europe sûre et résiliente. »Une somme qui représente une augmentation des besoins d’investissement initiaux de 500 milliards d’euros que la Commission européenne avait estimés l’année dernière comme étant nécessaires au cours de la prochaine décennie pour stimuler la production et l’acquisition d’armes dans l’UE et en Ukraine.
3- Ukraine : le président Volodymyr Zelensky tente un rapprochement avec son homologue américain (RFI, 5 mars 2025, Emmanuelle Chaze, correspondante à Kiev)
Mardi 4 mars au soir, lors d’un discours devant le Congrès, Donald Trump a dit avoir reçu une lettre de Volodymyr Zelensky faisant amende honorable. « La lettre dit que l’Ukraine est prête à s’asseoir à la table des négociations dès que possible pour se rapprocher d’une paix durable », a rapporté le président Trump. Cette lettre dont fait état Donald Trump – il n’y a pas eu confirmation côté ukrainien – s’inscrirait dans la continuation de ce que Volodymyr Zelensky a partagé hier mardi sur X, lorsqu’il a rappelé être prêt à travailler sous le leadership de Donald Trump.
La réunion de vendredi dernier à la Maison Blanche, qui devait permettre la signature d’un accord sur les minerais ukrainiens, « ne s’est pas déroulée comme prévu. Il est regrettable que les choses se soient passées ainsi. Il est temps d’arranger les choses. Nous souhaitons que la coopération et la communication futures soient constructives », a-t-il encore écrit sur son compte X.
On voit donc l’Ukraine prête, comme elle l’était avant que son président se fasse congédier de la Maison Blanche, à signer l’accord sur les terres rares.
https://www.rfi.fr/fr/europe/20250305-ukraine-lettre-zelensky-trump-tente-un-rapprochement
ECONOMIE
;
Les différentes composantes de défense économique sont souvent du domaine de la surenchère, avec des débordements très impopulaires et polémiques.
;
1- Avec 5% comme objectif de croissance en 2025, la Chine se veut confiante, malgré la guerre commerciale
(RFI, 5 mars 2025, Cléa Broadhust, correspondante à Pékin)
Ce mercredi 5 mars, la Chine a annoncé viser une croissance « d’environ 5% » en 2025 et relever son déficit budgétaire, dans un contexte de guerre commerciale naissante avec les États-Unis et de difficultés économiques internes persistantes. Ces annonces ont été faites par le Premier ministre Li Qiang à l’ouverture à Pékin de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire qui réunit des milliers de délégués.
Ces annonces ont été faites par le Premier ministre Li Qiang à l’ouverture à Pékin de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP), qui réunit des milliers de délégués. Li Qiang a mis en garde : l’économie mondiale traverse une période difficile. Le commerce extérieur et le secteur des technologies sont sous pression. Protectionnisme, barrières douanières et tensions commerciales avec les États-Unis…
C’est ce qui préoccupe les députés, comme Lin Shun Chao, qui représente Hong Kong : « Il y a des défis à relever, mais nous n’avons pas peur et nous restons calmes. Nous trouverons une bonne solution gagnante pour tous et, comme c’est le deuxième mandat de Donald Trump, nous pouvons prédire un peu mieux sa stratégie. Nous essaierons de trouver un accord. Mais il doit s’agir d’un accord raisonnable. »
https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20250305-avec-5-comme-objectif-de-croissance-en-2025-la-chine-se-veut-confiante-malgr%C3%A9-la-guerre-commerciale
2 – Service militaire et 400 milliards pour le réarmement : Berlin change de stratégie (Economie matin, 5 mars 2025, Paolo Garoscio)
L’Allemagne change de cap : plusieurs centaines de milliards d’euros pour la défense et l’économie.
Le 4 mars 2025, les partis conservateur et social-démocrate allemands ont annoncé la création de deux fonds exceptionnels d’investissement, l’un pour la défense, l’autre pour la relance des infrastructures. L’enveloppe globale ? Plusieurs centaines de milliards d’euros, un effort budgétaire sans précédent depuis la fin de la Guerre froide.
Le projet prévoit notamment un budget supérieur aux 100 milliards d’euros déjà alloués en 2022 au renforcement de la Bundeswehr, l’armée fédérale. Selon les évaluations économiques internes, l’effort militaire pourrait atteindre 400 milliards d’euros, tandis que les infrastructures bénéficieront de 500 milliards d’euros supplémentaires. Objectif : moderniser les équipements militaires, développer l’industrie de l’armement et restaurer des infrastructures vieillissantes.
https://www.economiematin.fr/service-militaire-allemagne-industrie-defense-merz
https://www.opex360.com/2025/03/05/lallemagne-pourrait-porter-son-effort-de-defense-a-3-du-pib-et-retablir-le-service-militaire-obligatoire/
3- Retraite : travailler jusqu’à 70 ans pour financer l’armée ? Une idée choc qui fait polémique (Econostrum, 5 mars 2025n Aksel Bena)
Faut-il travailler jusqu’à 70 ans pour financer l’armée française ? C’est en tout cas une comparaison avancée par Patrick Martin, président du Medef, qui a cité l’exemple du Danemark où l’âge de départ à la retraite doit atteindre 70 ans d’ici 2040. Une déclaration qui intervient alors que les partenaires sociaux viennent de lancer de nouvelles discussions sur l’avenir des retraites en France. Mais ce parallèle avec le modèle danois repose-t-il sur une réalité ?
Lors de son intervention sur RMC, Patrick Martin a affirmé que le Danemark avait décidé de repousser l’âge de départ à la retraite à 70 ans dans le but de financer l’effort de défense. Pourtant, l’analyse des faits montre que cette réforme du système danois n’a rien à voir avec la situation actuelle et n’a pas été conçue pour soutenir les dépenses militaires.
https://econostrum.info/travailler-70-ans-financer-armee/
DEFENSE ET SECURITE
;
Si les décisions européennes et les recherches développement sont en vedette, les Américains montrent des options surprenantes.
;
1– Deux projets européens sur les rails pour plancher sur le char de demain
(Home FOB, 1er mars 2025, Nathan Gain)
Deux projets portant sur le char du futur sont désormais sur les rails avec l’appui financier de l’Europe. Deux projets dont l’objet n’est pas tant de concurrencer le programme franco-allemand de système de combat terrestre principal (MGCS) que de contribuer au développement de briques permettant de moderniser les chars actuels tout en préparant la suite.
Soutenus par le Fonds européen de la Défense (FEDef), les programmes MARTE* et FMBTech** s’inscrivent tous deux dans la volonté commune de moderniser des flottes de char européennes âgées, voire obsolètes, et de préparer le terrain pour la prochaine génération. L’objectif affiché ? Plancher sur des briques technologiques conjointes mais sans nécessairement dépasser les stade très amonts des études et de la revue de conception préliminaire (PDR).
https://www.forcesoperations.com/deux-projets-europeens-sur-les-rails-pour-plancher-sur-le-char-de-demain/
2- Le Pentagone aurait suspendu ses opérations de cyberdéfense contre la Russie
(Le Monde diplomatique, 3 mars 2025, Dominique Filippone)
Le secrétaire à la Défense des Etats-Unis, Pete Hegseth, aurait ordonné au centre de commandement cybersécurité de mettre en pause les actions contre la Russie. Une décision qui intervient alors que cette dernière intensifie des campagnes contre l’Ukraine et des pays de l’OTAN.
Des droits de douane à l’aide à l’Ukraine en passant par la neutralité du net, les revirements des Etats-Unis sous l’ère de la présidence de Donald Trump se multiplient depuis fin janvier. Le dernier en date émane du Pentagone avec la décision, selon de nombreux confrères américains dont The Record, Le New York Times et le Washington Post, du secrétaire à la Défense des Etats-Unis Pete Hegseth d’arrêter les cyberattaques visant la Russie. « M. Hegseth a donné l’instruction au chef du Cyber Command, le général Timothy Haugh, qui a ensuite informé le directeur sortant des opérations de l’organisation, le général de division du corps des Marines Ryan Heritage, des nouvelles directives, selon des personnes qui ont parlé sous couvert de l’anonymat en raison du caractère sensible de l’affaire », explique The Record. Interrogé par NBC News, un porte-parole de la défense américaine a refusé de commenter cette décision en raison de préoccupations de sécurité opérationnelle, et simplement indiqué que « pour le secrétaire d’État M. Hegseth, la sécurité des combattants dans toutes les opérations, y compris dans le domaine cyber, est une priorité absolue. »
https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-le-pentagone-aurait-suspendu-ses-operations-de-cyberdefense-contre-la-russie-96195.html
3- Pourquoi la défense antiaérienne et antibalistique est-elle la priorité absolue des européens dès 2025 ?
(Metadefense, 3 mars 2025, Patrice Wolf)
Depuis quelques jours, les européens multiplient les annonces afin de tenter d’absorber le choc cognitif que représente le basculement de position des États-Unis, que ce soit concernant le soutien à l’Ukraine, comme de l’implication américaine dans la sécurité de ses alliés européens.
La brutalité des déclarations de Donald Trump et de son administration ayant créé un état de sidération compréhensible de la part d’Européens biberonnés depuis 75 ans par le discours américain d’allié indéfectible, une certaine forme de chaos semble émerger des déclarations arrivées, en ordre dispersé, des chancelleries européennes.
https://meta-defense.fr/2025/03/03/defense-antiaerienne-europenne-2025/
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
:;
ESPRIT SURCOUF vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité
;
;1- Infographie – Militarisation de l’espace : les armes antisatellites
(Le Portail de l’IE, 5 mars 2025, Léopold Rigault et Paul Gramage)
La militarisation de l’espace revient au centre des attentions face à la prolifération des constellations satellitaires, qu’elles soient publiques ou privées. Des puissances comme les États-Unis et la Chine investissent massivement pour renforcer leur souveraineté et leur capacité de dissuasion dans ce domaine.
Occupant une place centrale dans l’observation, le renseignement et la navigation, l’espace est désormais essentiel pour la conduite des opérations militaires modernes. Priver un adversaire de ces ressources devient l’objectif à atteindre. Toutefois, l’usage de missiles antisatellites génère des débris menaçant l’ensemble des infrastructures spatiales. Dans ce contexte, une question se pose : comment concilier progrès technologiques, sécurité spatiale et stabilité internationale ?
https://www.portail-ie.fr/univers/2025/militarisation-de-lespace-les-armes-antisatellites/
2- «Briser la colonne vertébrale de l’Europe»
(Télos, 4 mars 2025, Bernard Chappedelaine)
Le rapprochement spectaculaire entre Washington et Moscou fait dire au porte-parole du Kremlin que la « reconfiguration » de la politique étrangère des États-Unis engagée par l’administration Trump « correspond largement à la vision de la Russie ». Ce revirement inédit a aussi pour conséquence de faire des Européens le principal adversaire du Kremlin, l’UE étant désormais dénoncée comme un fauteur de guerre et comme l’incarnation d’un monde révolu. Les commentaires publiés par le président des États-Unis après son entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, le 12 février dernier, et à l’issue des pourparlers de Riyadh, le 18 février, entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, ressuscitent le spectre de Munich (1938) et de Yalta (1945)[i]. Donald Trump a en effet largement endossé le narratif du Kremlin sur l’Ukraine, où, dit-il, « des millions de personnes sont mortes dans une guerre qui n’aurait pas eu lieu si j’avais été président ».
https://www.telos-eu.com/fr/briser-la-colonne-vertebrale-de-leurope.html
3- Synthèse de l’actualité internationale de février 2025
(Diploweb, 1er mars 2025, Axelle Degans)
Le sort des urnes
En Allemagne, les élections législatives de février 2025 organisées suite à la démission des ministres libéraux du gouvernement Scholz ont mobilisé près de 84% des citoyens. Les conservateurs de la CDU-CSU emmenés par Friedrich Merz arrivent en tête du scrutin avec environ 28.5% des voix. Les principaux perdants sont les sociaux-démocrates du SPD d’Olaf Scholz qui recueillent seulement 16% des suffrages et les libéraux qui ne comptabilisent qu’à peine plus de 4% des voix et donc ne seront pas représentés au Bundestag… Les écologistes (Die Grünen) obtiennent 11% des suffrages, un score très bas. Tous les partis de gouvernement ont des scores bien inférieurs à leurs attentes. En revanche, les partis de l’extrême de l’échiquier politique réalisent de bons scores. Ainsi Die Linke, en cinquième position, obtient plus de 8% des voix et l’AfD qui recueille près de 21% des suffrages (après un soutien appuyé d’Elon Musk propriétaire de X et du vice-président américain James D. Vance), se place en deuxième position, dépassant largement les sociaux-démocrates pour qui cette élection est une sanction.
Le prochain chancelier, très probablement Friedrich Merz, devra monter une coalition, avec très vraisemblablement le SPD désavoué lors de cette élection, et peut-être les écologistes au moment où les Allemands remettent en question le bien-fondé de la sortie de l’énergie nucléaire…
https://www.diploweb.com/Synthese-de-l-actualite-internationale-de-fevrier-2025.html
QUELQUES ARTICLES EN LANGUE ÉTRANGÈRE
![]() |
Si vous souhaitez lire un article d’ESPRITSURCOUF dans une autre langue que celle de la publication ? Suivez la méthodologie suivante pour le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le portugais, l’italien, le néerlandais, le polonais ou le russe. Cliquez ici. |
- https://www.nationaldefensemagazine.org/articles/2025/3/3/conflict-of-interest-rule-changes-likely-to-impact-contractors
- https://www.airandspaceforces.com/space-force-leaders-sda-critical/
- https://www.defensenews.com/pentagon/2025/03/03/how-trumps-golden-dome-could-speed-up-hypersonic-range-expansion/
- https://defensescoop.com/2025/03/03/katie-arrington-appointed-dod-cio-acting/
- https://www.defensenews.com/global/europe/2025/03/03/uk-orders-2-billion-worth-of-air-defense-missiles-for-ukraine/
- https://www.nbcnews.com/politics/trump-administration/defense-secretary-pete-hegseth-orders-halt-offensive-cyber-operations-rcna194435
- https://www.reuters.com/business/aerospace-defense/saab-wins-159-million-order-germany-2025-03-03/
- https://www.defenceconnect.com.au/industry/15617-us-deputy-defense-secretary-hopeful-outlines-pentagon-audit-industrial-base-strengthening-priorities
- https://defensescoop.com/2025/02/25/daniel-driscoll-army-secretary-confirmed-senate-trump/
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
- LOI n° 2025-199 du 28 février 2025 de financement de la sécurité sociale pour 2025 (1)
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051269481
- Décret n° 2025-209 du 3 mars 2025 modifiant le périmètre de l’installation nucléaire de base n° 117 implantée sur le site de La Hague, sur le territoire de la commune de La Hague (département de la Manche) et modifiant le décret du 12 mai 1981 modifié autorisant la Compagnie générale des matières nucléaires à créer, dans son établissement de La Hague, des usines de traitement d’éléments combustibles irradiés provenant des réacteurs nucléaires à eau ordinaire. USINE DÉNOMMÉE « UP2-800 »
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051292689
(4 décrets en suivant)
Laisser un commentaire