- ACTUALITÉS INTERNATIONALES
- LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
- INDUSTRIE ET ÉCONOMIE
- GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ
- ACTUALITÉS INTERNATIONALES :
- Donald Trump face au révélateur nord-coréen
- 07/17 et 08/17 actualité internationale : synthèse de l’actualité internationale de juillet et août 2017
- La France et l’Allemagne dénoncent la pression russe aux frontières de l’OTAN et de l’UE
- LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE :
- Sincérisation du budget de la défense, une arme contre les armées ?
- La France va se doter de drones armés
- Budget des armées : le nouveau chef d’état-major des armées met en garde Macron
- INDUSTRIE ET ÉCONOMIE :
- F-16 Belges. La France continue la compétition mais hors de l’appel d’offres
- Boeing marque un (beau) point face à Airbus dans le match sur les subventions à l’aéronautique
- La marine a besoin d’une vingtaine d’hélicoptères légers
- GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ :
- Les prisons égyptiennes, un incubateur du terrorisme
- Balkans : des illusions de l’émancipation au terrorisme islamiste
- Nouvelles guerres d’Amérique latine
de Jacques Raimond
ACTUALITÉS INTERNATIONALES
1 – Donald Trump face au révélateur nord-coréen (Le Point)
Les provocations calculées de Kim Jong-un mettent à rude épreuve une diplomatie américaine totalement désorganisée par les foucades du président américain. Face à cette première grande crise internationale, Donald Trump a tonné, menacé de déclencher la foudre. Mais l’Amérique affiche surtout son impuissance. « />Face à cette première grande crise internationale, Donald Trump a tonné, menacé de déclencher la foudre. Mais l’Amérique affiche surtout son impuissance. © Pablo Martinez Monsivais/AP/SIPA / AP / Pablo Martinez Monsivais/AP/SIPA/ Pablo Martinez Monsivais/AP/SIPA Avec la Corée du Nord, les États-Unis ont, depuis vingt-cinq ans, tout essayé. La carotte, le bâton, la négociation, la menace, les sanctions. Rien n’y fait : Pyongyang poursuit inexorablement son projet stratégique : sanctuariser la Corée du Nord en la dotant de l’arme nucléaire. Une assurance-vie pour la dynastie Kim afin de ne pas subir un jour le sort peu enviable de Saddam Hussein ou de Muammar Kadhafi. Il y eut les phases raisonnables : la signature en 1985 par Pyongyang du Traité de non-prolifération (TNP) ; l’accord bilatéral de 1994 (démantèlement de l’arsenal nucléaire, aide au nucléaire civil) ; le démarrage en 2003 des négociations à six (USA,Russie, Chine, les deux Corées et le Japon) ; le troc nucléaire contre nourriture (2012), etc. Sans oublier les visites en Corée du Nord des ex-présidents Jimmy Carter (1994 et 2010) et Bill Clinton (2009) pour jeter quelques seaux d’eau froide sur le brasier et tenter de renouer les fils du dialogue. Une constante cependant : chaque phase de relative détente a été précédée d’une montée de la tension.
Le département d’État, bateau ivre
Cette fois, l’escalade a gravi un échelon : tirs de missiles intercontinentaux, bombe à hydrogène. On ne lésine pas sur le spectacle. Devant cette première grande crise internationale, Donald Trump a tonné, menacé de déclencher la foudre.
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http://www.lepoint.fr/monde/ou-va-le-monde-pierre-beylau/beylau-donald-trump-face-au-revelateur-nord-coreen-05-09-2017-2154592_231.php
2 – 07/17 et 08/17 actualité internationale : synthèse de l’actualité internationale de juillet et août 2017 (Diploweb, Axelle Degans)
Voici une synthèse de l’actualité internationale de juillet et août 2017 qui sera fort utile à tous ceux qui veulent disposer d’un point de l’actualité géopolitique, voire préparent un concours.
Le sort des urnes
Au Rwanda, durant cet été 2017, Paul Kagamé a été réélu à la tête de l’État avec près de 98 % des suffrages. Il dirige ce pays depuis le génocide auquel il a mis fin en 1994 et pourrait rester au pouvoir jusqu’en 2034 grâce à la réforme constitutionnelle de 2015. Au Kenya, les élections se sont tenues dans un climat très tendu. L’opposition dénonce de très importantes fraudes. Les précédentes élections de 2007 avaient provoqué la mort de plus d’un millier de personnes. Le président sortant, Uhuru Kenyatta – fils de Jomo Kenyatta, père de l’indépendance de son pays – est issu de l’ethnie majoritaire des Kikuyu, alors que son rival Raila Odinga appartient à celle des Luo, assez marginalisée. Kenyatta est déclaré vainqueur avec 54 % des suffrages, ce que conteste son challenger. Le Royaume-Uni félicite Kenyatta pour sa réélection, il est donc peu probable que la communauté internationale ne reconnaisse pas ce résultat. L’opposition fait appel à la Cour Suprême. En Angola, des élections se sont tenues durant l’été 2017 pour remplacer le président Edouardo dos Santos au pouvoir depuis 38 ans. Elles ont été remportées, sans surprise, par le parti au pouvoir, le MPLA. Son leader, Joao Lourenço, prend les rênes du pays. En Inde, le président dont le rôle est purement honorifique, mais assez symbolique, vient d’être désigné par un suffrage indirect par environ 5 000 parlementaires. Ram Nath Kovin, ancien avocat de 71 ans et porte-étendard du BJP, est désigné. C’est un symbole fort car ce dernier est un « intouchable », un dalit… Cette désignation devrait aider le BJP à récupérer le vote de cette communauté d’environ 200 millions de personnes pour les prochaines législatives.
Le Venezuela au fond du gouffre
Durant l’été 2017, le pouvoir organise une consultation de réforme constitutionnelle très controversée, aussi bien en interne qu’à l’international. C’est dans ce contexte que se déroulent plusieurs attaques qui ajoutent encore un peu plus à la confusion : la Cour suprême l’est par un hélicoptère de la police et le parlement en session par des partisans du président. Le referendum organisé par l’opposition à Nicolas Maduro aurait déplacé près de 25 % de la population, et plus de 98 % des suffrages se sont exprimés pour rejeter le projet d’Assemblée constituante, préférant que l’armée garantisse la constitution. Il s’agit d’un vrai revers pour le président vénézuélien. Le président Maduro est le maitre d’œuvre d’un coup d’État juridique qui élargit ses pouvoirs. L’escalade des tensions depuis le printemps 2017 trouve en partie ses racines dans les manipulations politiques du président Maduro qui cherche désespérément à se maintenir au pouvoir, la dernière en date étant une Assemblée constituante dont un tiers des sièges lui est de facto réservé. Les violences ont déjà fait près de 100 morts et provoqué la fuite d’environ un million de personnes vers la Colombie. Une grève générale a paralysé le pays jeudi 20 juillet 2017, en protestation contre le projet de modification de la constitution. Les membres du Mercosur affichent leur solidarité avec l’opposition vénézuélienne. Peut-être près de 7 millions d’électeurs – mais les chiffres sont contestés, certains observateurs avancent plutôt celui de 5 millions – se sont déplacés pour élire l’Assemblée constituante d’un Venezuela en plein naufrage. Le président est le maitre d’œuvre d’un coup d’État juridique qui élargit ses pouvoirs. La répression s’abat sur l’opposition : Leopoldo Lopez, qui a fondé le parti Voluntad popular a été arrêté tout comme le maire de Caracas Antonio Ledezma. Quant à Luisa Ortega, la procureure du parquet général, figure de l’opposition à Maduro, elle a été limogée… et elle a dû se résoudre à l’exil.
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https://www.diploweb.com/07-17-et-08-17-Actualite-internationale.html
3 – La France et l’Allemagne dénoncent la pression russe aux frontières de l’OTAN et de l’UE (Zone militaire, Laurent Lagneau)
Dans quelques jours, les forces russes et biélorusses seront engagés dans l’exercice Zapad 2017, qui se déroulera près du passage dit de Suwalki, qui, situé en Pologne et coincé entre Kaliningrad et la Biélorussie, est le seul accès terrestre reliant les pays baltes aux autres pays de l’Otan et de l’Union européenne. D’après Moscou, Zapad [ouest2017 en russe, ndlr] 2017 vise à simuler l’infiltration de « groupes extrémistes » en Biélorussie et dans l’enclave russe de Kaliningrad pour y commettre des actes terroristes à des fin de déstabilisation. « L’ennemi est imaginaire, il n’a rien à voir avec la région » qui accueillera l’exercice, a tenu à préciser le ministère russe de la Défense. Mais, à Minsk, l’on a évoqué un scénario reposant sur une tentative de déstabilisation de la part d’une « coalition de pays à l’ouest, (…) là où se trouvent la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. » Quoi qu’il en soit, la tenue de ces manœuvres militaires inquiètent les capitales baltes et Varsovie, lesquelles craignent qu’il ne soit qu’un prétexte à un vaste mouvement de troupes à leurs frontières, avec, à la clé, des risques d’incidents susceptibles de les déstabiliser. « Il y a une vraie inquiétude des Alliés que ces exercices servent à réaffirmer une posture plus agressive, voire qu’ils servent à installer du matériel militaire russe encore plus près de certains pays de l’Otan », a résumé un diplomate interrogé par l’AFP. « Combien de troupes, d’armes, la Russie laissera-t-elle au Bélarus ou dans l’enclave de Kaliningrad? C’est la question qui rend tout le monde nerveux », explique Brooks Tigner, un correspondant d’IHS Jane’s. « Nous allons surveiller ces activités de très près », a déclaré Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, lors d’une visite à la base de Tapa (Estonie), où est déployé un bataillon comprenant des unités britanniques et françaises. « Nous sommes vigilants, mais également calmes car nous ne voyons pas de menace immédiate contre un allié de l’Otan », a-t-il toutefois ajouté. « Nous sommes préoccupés par la nature et le manque de transparence de cet exercice », mais les États baltes se sentent « en sécurité » grâce au soutien de l’Otan, a commenté, de son côté, Jüri Ratas, le Premier ministre estonien. S’agissant de la transparence de ces manœuvres, l’Otan déplore le fait que le Russie n’ait invité que seulement trois observateurs à l’occasion d’une journée dédiée aux « visiteurs ». Ce qui est insuffisant, selon M. Stoltenberg, au regard du Document de Vienne de l’OSCE [Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, ndlr].
LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
1 – Sincérisation du budget de la défense, une arme contre les armées ? (La Tribune, Michel Cabirol)
En 2017, les armées vont devoir assumer la totalité du surcoût des OPEX (850 millions d’euros en plus des 450 millions inscrits en loi de finances initiale) qui était jusqu’ici réparti entre les autres ministères au nom de l’effort collectif de défense. La sincérité souhaitée pour le budget de la défense se retourne contre les armées. En 2017 et 2018, elles paieront le surcoût des opérations extérieures. Et si les armées étaient les victimes de la « sincérisation » du budget des Armées? Si bien sûr la sincérité du budget de la défense, comme le réclament la Cour des comptes et Bercy depuis des années, va dans le bon sens, elle plombe néanmoins déjà les budgets 2017 et 2018 des armées. Et ce contrairement à ce qu’avait promis en mars dernier Emmanuel Macron qui avait précisé construire une trajectoire budgétaire en faveur des armées (50 milliards d’euros en 2025) hors pensions et hors surcoûts des opérations extérieures (OPEX). Ce n’est pas le cas…
Aux armées de payer le surcoût des OPEX
En 2017, les armées vont devoir assumer la totalité du surcoût des OPEX (850 millions d’euros en plus des 450 millions inscrits en loi de finances initiale) qui était jusqu’ici réparti entre les autres ministères au nom de l’effort collectif de défense. En 2016, le budget de la défense avait même été exempté de contribuer à son financement. En 2018, Emmanuel Macron a déjà annoncé en juillet que le budget des Armées serait porté à 34,2 milliards d’euros (contre 32,7 milliards en 2017), dont 650 millions inscrits en LFI pour payer le surcoût des OPEX. Ce qui prive déjà les armées de 200 millions d’euros sur l’enveloppe du budget des armées de 2018 (hors pensions). Et qui financera l’année prochaine le solde, qui devrait s’élever autour de 500/600 millions d’euros? En outre, les travaux préparatoires de la loi de programmation militaire (LPM) intègreraient d’ores et déjà un financement du surcoût des OPEX par le budget des armées. On est loin du discours de campagne d’Emmanuel Macron. D’autant que la bataille ferait également rage sur les pensions, dont certains (Bercy?) aimeraient les réintégrer dans la trajectoire financière de la LPM.
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http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/sincerisation-du-budget-de-la-defense-une-arme-contre-les-armees-749261.html
2 – La France va se doter de drones armés (La libre Belgique, AFP)
La France va se doter de drones armés, rejoignant ainsi un club comprenant notamment déjà les Etats-Unis, Israël, la Grande-Bretagne et l’Italie, a annoncé mardi la ministre française des Armées Florence Parly.
« J’ai décidé d’engager le processus d’armement de nos drones de renseignement et de surveillance », a déclaré Florence Parly devant un parterre de militaires et de parlementaires à l’Université d’été de la Défense à Toulon (sud-est). Les Etats-Unis et Israël ont été les précurseurs dans ce domaine, suivis du Royaume-Uni. En Europe, l’Italie a obtenu en 2015 l’autorisation des Etats-Unis d’armer ses drones américains Reaper. Au Moyen-Orient, ils seraient également utilisés par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Irak, l’Iran, le Pakistan et la Turquie, selon un rapport des sénateurs français Cédric Perrin et Gilbert Roger rendu public en mai. D’autres pays en sont équipés ou envisagent de le faire, de la Chine à l’Asie centrale. « En pratique cette décision concernera dans un premier temps les drones Reaper que nous avons acquis aux Etats-Unis. Il s’agira de les doter d’un armement guidé de précision », a expliqué la ministre. La France possède actuellement six Reaper – cinq basés à Niamey pour les opérations de surveillance des jihadistes au Sahel et un à Cognac (sud-ouest) – dans une version non armée. « Mais à moyen terme, le futur drone européen dont nous réalisons les études en coopération avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne sera également doté d’armement », a-t-elle ajouté. Pointant « les craintes et les amalgames » que la question des drones armés suscite, Mme Parly a insisté sur le fait qu’il ne s’agirait pas de « robots tueurs » et qu’ils seraient utilisés avec les mêmes règles d’engagement que les armes actuelles.
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http://www.lalibre.be/actu/international/la-france-va-se-doter-de-drones-armes-59ae9104cd70d65d25cc91b3
3 – Budget des armées : le nouveau chef d’état-major des armées met en garde Macron (L’obs, avec AFP)
Les armées, seules, vont devoir assumer en 2017 le surcoût des opérations extérieures, soit 850 millions d’euros. La démission de Pierre de Villiers n’a pas sonné la fin des hostilités entre la grande muette et l’exécutif. Le nouveau chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, a mis en garde ce mardi 5 septembre contre les « réflexes de régulation budgétaire sauvages » dans le secteur de la défense, sur fond de surengagement des armées. « Une armée est un gros paquebot, on ne construit pas et on ne reconstruit pas un appareil militaire en deux coups de cuillère à pot », a-t-il déclaré à l’université d’été de la Défense, qui réunissait la ministre des Armées Florence Parly, militaires et parlementaires à Toulon, dans le Var.
850 millions de surcoût
« Les réflexes de régulation budgétaire sauvages viennent trop souvent, malheureusement, détruire le travail de cohérence qui est effectué dans le cadre de l’élaboration de la loi de programmation militaire et des lois de finances initiales », a-t-il ajouté Le général Lecointre a notamment insisté sur la nécessité de maintenir un financement interministériel des opérations extérieures (environ 1,2 milliard d’euros par an) plutôt que de faire porter l’effort sur le seul ministère des Armées.
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http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20170905.OBS4277/budget-des-armees-le-nouveau-chef-d-etat-major-met-en-garde-macron.html
INDUSTRIE ET ÉCONOMIE
1 – F-16 Belges. La France continue la compétition mais hors de l’appel d’offres (B2 – Nicolas Gros-Verheyde)
(B2) La ministre française de la Défense Florence Parly l’a confirmé à Tallinn, en marge de la réunion informelle des ministres de la défense de l’UE (en répondant à une question de notre collègue de l’AFP) : « le gouvernement français fera bien une proposition à la Belgique pour le renouvellement de sa flotte d’avions de combat. ». Elle semble démentir ainsi une information donnée par la Libre Belgique qui indiquait que Dassault avait décidé de ne pas déposer d’offre pour le remplaçant du F-16 Belge.
Une offre de gouvernement à gouvernement
De fait, le démenti n’est que partiel car comme l’écrit notre confrère Jean Do Merchet dans Secret Défense, la France se retire bien de l’appel d’offres, jugé trop favorable au F-35 américain. Mais elle va déposer une offre « de gouvernement à gouvernement », comme celui conclu avec l’Inde. Un accord comprenant « un volet de compensations industrielles (offset) et de coopération militaire étroite dans le cadre de l’Europe de la Défense ».
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https://www.bruxelles2.eu/2017/09/07/la-france-soumettra-bien-une-offre-pour-le-remplacant-du-f-16-belge/
2 – Boeing marque un (beau) point face à Airbus dans le match sur les subventions à l’aéronautique (La Tribune, Michel Cabirol)
Boeing marque un nouveau point dans son match à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui l’oppose à son rival Airbus sur les aides publiques accordées au secteur aéronautique. Une chambre d’appel de l’OMC a en effet invalidé lundi un précédent jugement assimilant à une aide illégale un avantage fiscal accordé à Boeing par l’Etat de Washington pour le développement de son modèle 777X, le dernier-né de sa gamme long-courrier. En novembre 2016, le tribunal d’arbitrage de l’OMC avait décidé qu’une partie des aides fiscales accordées par l’Etat américain de Washington destinées à la fabrication du nouveau B777X, étaient en fait des subventions interdites par les règles de l’OMC. Les juges avaient décidé que les Etats-Unis avaient un délai de 90 jours pour se mettre en conformité avec cette décision. Boeing avait fait appel de cette décision.
« Victoire incontestable » pour Boeing
La chambre d’appel a au contraire considéré que ces aides fiscales ne visaient pas explicitement les flux commerciaux et elles les a donc retirées de la catégorie des aides « prohibées », jugées les plus graves.
Boeing n’a pas tardé à crier victoire.
« La décision de l’organe d’appel constitue une défaite retentissante contre les efforts déployés par l’Union européenne pour justifier les subventions illégales versées à Airbus », a réagi Boeing dans un communiqué. « Il s’agit d’une victoire incontestable pour les Etats-Unis. Il appartient à présent à l’Union européenne de se conformer aux conclusions de l’OMC et de mettre fin aux pratiques durables de l’aide au lancement que les gouvernements européens ont fournie de façon continue à Airbus pour chacun de ses nouveaux modèles d’avion », a pour sa part réagi Michael Luttig, directeur juridique de Boeing, cité dans ce communiqué Les parties ne peuvent pas recourir contre le verdict de l’organe d’appel, selon les règles de l’OMC.
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http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/boeing-marque-un-beau-point-face-a-airbus-dans-le-match-sur-les-subventions-a-l-aeronautique-749019.html
3 – La marine a besoin d’une vingtaine d’hélicoptères légers (Le marin, Jean-Marc Tanguy)
La Marine nationale a besoin de combler une lacune ancienne dans ses hélicoptères moyens.
Actuellement, un appel d’offres vise à louer plusieurs appareils de la classe Dauphin (4 tonnes) destinés à la formation des pilotes, réalisée à Lanvéoc-Poulmic. La compétition, qui aurait dû déboucher en ce début septembre, a vu son résultat repoussé de « plusieurs semaines », au vu d’une évolution du cahier des charges dans le courant de l’été. Parmi les compétiteurs, la société Babcock MCS France, Icare et, probablement, Héli-Union. En parallèle, la marine nécessite aussi une quinzaine d’hélicoptères de la famille Dauphin-Panther d’occasion pour ses navires de surface, avant l’arrivée, trop lointaine, de l’hélicoptère léger interarmées (HIL) vers 2023-2025. La période est propice, avec la crise de l’offshore libérant des appareils récents. Depuis des années, la Marine nationale doit en permanence arbitrer : certains appareillages se font sans hélicoptère à bord. Et le bon modèle n’est pas toujours disponible pour le navire considéré. Ainsi, une frégate La Fayette (le Guépratte) opère actuellement en Méditerranée avec une modeste Alouette III à bord, tout comme le BPC Dixmude, dans le golfe de Guinée. Une Fremm (frégate multimission) navigue avec un Lynx.
GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE
ET DE SÉCURITÉ
1 – Les prisons égyptiennes, un incubateur du terrorisme (Orient XXI, Joe Carlos)
Des dizaines de milliers d’Égyptiens ont été arrêtés depuis la prise de pouvoir des militaires le 3 juillet 2013, certains n’ayant aucune activité politique. Mais dans les prisons ils sont devenus la proie de l’organisation de l’État islamique qui cherche à les recruter, tandis que le discours des Frères musulmans est perçu par nombre d’entre eux comme trop modéré. À une période de ma vie, je me suis retrouvé en cellule dans une prison du Caire avec des détenus politiques, en grande majorité islamistes. Parmi eux, des Frères musulmans et des partisans de l’organisation de l’État islamique (OEI). Les premiers jours ont été importants pour savoir comment se comporter en prison et comprendre le fonctionnement interne de la cellule. Avant mon transfert, j’étais détenu dans un commissariat avec des individus impliqués pour la plupart dans des affaires de droit commun. La cellule avait son nabatchi, un prisonnier qui était en quelque sorte responsable du lieu et contrôlait tout du fait de son expérience et de son ancienneté, mais aussi grâce au soutien des officiers et des agents du commissariat. Il disposait en effet d’un vaste réseau de relations et avait des intérêts communs avec certains policiers, comme le trafic de drogue et d’autres produits illicites. Les policiers obtenaient également de l’argent des autres détenus, le montant variant en fonction de la place attribuée à ceux-ci par le nabatchi dans l’espace carcéral. Les meilleures allaient à ceux qui payaient le plus cher. Après mon transfert, j’ai pu mesurer la différence considérable qui existait entre la détention avec des délinquants et la détention avec des politiques, en particulier les islamistes.
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http://orientxxi.info/magazine/les-prisons-egyptiennes-un-incubateur-du-terrorisme,1987
2 – Balkans : des illusions de l’émancipation au terrorisme islamiste (Causeur, Anna Pouvreau)
Vingt-cinq ans après l’éclatement sanglant de ce que fut l’Etat fédéral yougoslave, les spécialistes des Balkans, Alexis et Gilles Troude, auteurs respectifs de Géopolitique de la Serbie (Ellipses, 2008) et de Yougoslavie, un pari impossible ? (L’Harmattan 1998), dressent, dans cet ouvrage nouvellement paru, un portrait alarmant de la situation actuelle dans la région. Dans ce dernier quart de siècle, les six ex-républiques yougoslaves (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Slovénie), sont devenues des Etats indépendants, de même que l’ancienne province serbe du Kosovo, qui a proclamé son indépendance en 2008. Ce processus s’est déroulé au prix de centaines de milliers de victimes (les estimations, quant au nombre de morts, oscillent entre 100 000 et 200 000). L’intégration euratlantique de ces nouveaux Etats se poursuit tant bien que mal. La Slovénie (2004) et la Croatie (2013) ont déjà intégré l’Union européenne (UE), tandis que le Monténégro, sans faire partie de l’UE, est devenu le 29ème Etat-membre de l’OTAN en 2017. La demande d’adhésion à l’UE de la Bosnie-Herzégovine a été acceptée en 2016. La Serbie, quant à elle, désormais séparée du Monténégro (depuis 2006) et amputée de sa province kosovare, peine à intégrer l’UE. Il en est de même pour la Macédoine en raison du blocage de la Grèce.
Un « trou noir » au cœur de l’Europe
Au-delà de ces évolutions, les auteurs décrivent à quel point – aux antipodes des promesses de prospérité, de stabilité et de sécurité, chères aux partisans de ces multiples indépendances – la plupart de ces nouveaux Etats sont fragiles. Certains seraient même en passe de devenir des « Etats faillis », selon la terminologie utilisée par le politologue américain Robert Bates. La corruption endémique des nouvelles élites politiques de la région, l’expansion exponentielle de groupes criminels et l’instabilité chronique due à l’échec de l’éradication de la pauvreté de même que la persistance des revendications territoriales ethniques voire claniques, font le lit de courants délétères de plus en plus susceptibles de plonger les Balkans dans le chaos et de se propager au reste de l’Europe.
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https://www.causeur.fr/yougoslavie-balkans-troude-terrorisme-djihad-146475
3 – Nouvelles guerres d’Amérique latine (IRIS, Jean-Jacques Kourliansky)
Une guerre ignorée du monde global fait autant et sinon plus de victimes qu’en Syrie et en Irak, Le terrain de cette guerre tout autant discrète que meurtrière a lieu au Brésil, en Colombie, au Mexique et au sein des pays d’Amérique centrale. La Colombie est pourtant, depuis quelques mois, citée en exemple par la « communauté internationale ». La Colombie met laborieusement en 2017 un point final au cycle de violences politiques armées qui a secoué l’Amérique latine des années 1960. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont, en effet, négocié de 2011 à 2016 avec le président Santos leur conversion en FARC, Forces alternatives révolutionnaires communes. C’est depuis le 1er septembre 2017 chose faite. Sur le papier s’entend et après bien d’autres. D’Argentine au Salvador, la page des guérillas avait été tournée dés la fin les années 1990. Le changement de cycle avait été accompagné d’excellentes analyses, « Révolution adieu », « Utopies désarmées »[1]. Ces ouvrages ont excellemment décrypté les conséquences positives pour la paix civile latino-américaine de la fin des guerres régionales entre « Est » et « Ouest ». Les nostalgiques des deux antipodes cardinaux tentent de réactiver en ces temps de crise et de doute politique et moral aux Etats-Unis et en Europe les grincements démocratiques vénézuéliens. « Communistes » et « impérialistes », sont des qualificatifs valises bien commodes ressuscités en ces temps de communication sauvagement réductrice. 120 morts en effet. Que se renvoient et annexent les deux camps et leurs amis. Mais le récit reste un récit parmi d’autres. Donald Trump et Vladimir Poutine ne sont manifestement pas prêts à rejouer la crise de Cuba à Caracas. Il y a malgré tout du grain à moudre en politiques intérieures. Et selon les enjeux internes, de l’Espagne à la France, les responsables présidentiels en quête de « tweets » assassinant leurs adversaires locaux passent par la case Venezuela. Sans doute 120 morts au Venezuela fin août 2017, ce sont 120 morts de trop. Sans doute serait-il utile d’aider l’ex-président de gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui s’efforce de convaincre le président élu en 2013, Nicolas Maduro, et le parlement élu en 2015 qu’en démocratie la légitimité n’est jamais exclusive. La cohabitation est permanente et impose compromis et dialogue, respect de l’adversaire. L’ALBA, l’OEA et l’UE ont malheureusement pour les Vénézuéliens privilégié l’esprit de « croisade » et d’ingérence qui caractérise l’après-guerre froide. Derrière le fracas médiatique vénézuélien, relatif cela dit, des milliers d’anonymes tombent et meurent victimes d’homicides, sans motivation politique affichée, au Venezuela, au Brésil, en Colombie, au Mexique, au Guatemala, au Honduras et au Salvador. Les statistiques sont publiques, établies par les administrations nationales respectives et répercutées vers les institutions spécialisées des Nations unies. Elles révèlent un paysage tout aussi dévastateur, que ceux du Proche-Orient.
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http://www.iris-france.org/98515-nouvelles-guerres-damerique-latine/