GÉOPOLITIQUE
DÉFENSE
ÉCONOMIE
de Jacques Raimond.
GEOPOLITIQUE :
- Le détroit d’Ormuz, un détroit stratégique devenu Théâtre de tensions
- Pourquoi les Etats-Unis sont sortis dub traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire
- Herméneutique du terrorisme
DEFENSE :
- Fremm : premières prises de commandement des équipages B
- Sommet du G7 à Biarritz : les mini-drones font désormais partie des menaces à considérer
- Chammal : deux spécialistes « Fit to Fight » au service des personnels de la base aérienne projetée au levant, un atout majeur pour le théâtre
ECONOMIE :
- Nouveau round d’inflation de la part de la FED
- La radicale incertitude de la finance mondiale
- Entreprises et ménages s’endettent en France
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
GEOPOLITIQUE
ESPRIT SURCOUF, présente à ses lecteurs trois aspects stratégiques de la crise mondiale actuelle. Le détroit d’Ormuz est tout d’abord le lieu inattendu d’une tension chaude de l’arc de crise ; ensuite, les raisons analysées du retrait des USA du traité sur les forces nucléaires intermédiaires montrent tout l’enjeu des relations tendues entre Pékin et Washington ; enfin le terrorisme, expliqué par Alain Bauer, démontre la globalité de cette criminalité singulière, sur le plan international.
1- LE DERROIT D’ORMUZ : UN DETROIT STRATEGIQUE DEVENU THEATRE DE TENSIONS ( Les clés du Moyen Orient, Camille Lons)
Considéré comme le passage maritime le plus stratégique du monde, le détroit d’Ormuz est devenu le théâtre de tensions entre les Washington et Téhéran. Depuis plusieurs semaines, les incidents entre ces deux pays se sont multipliés (sabotages et attaques de navires, destruction de drones) dans ce petit bras de mer d’une largeur de 40 kilomètres où circule un tiers des flux maritimes de pétrole. Cette escalade est le résultat du retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, en mai 2018, et du durcissement des sanctions économiques contre l’Iran. Pour Camille Lons, chercheuse au Conseil européen des relations internationales et spécialiste du Golfe, ces incidents impactent davantage les acteurs locaux et asiatiques que les Etats-Unis.
Pourquoi le détroit d’Ormuz est-il considéré comme le passage maritime le plus stratégique du monde ?
Le détroit d’Ormuz est encore aujourd’hui un passage maritime stratégique car environ un tiers des flux maritimes de pétrole y circule, en particulier depuis l’Iran ou de l’Arabie saoudite. Même s’il y a eu des tentatives visant à développer des routes alternatives, ce détroit reste toujours le moins cher et le plus pratique pour faire passer la production de pétrole. Les récents incidents impliquant des pétroliers et des drones dans le détroit d’Ormuz montrent que ce bras de mer n’est plus aussi important pour maintenir l’équilibre des prix du pétrole qu’il y a plusieurs années… Oui. Le détroit d’Ormuz reste stratégique mais plus exactement pour les mêmes pays et pour les mêmes raisons qu’auparavant. Pendant longtemps, le détroit a été crucial pour l’économie américaine, ce qui explique que les Etats-Unis se soient autant investis dans la protection et la stabilité de la région, notamment en y créant des bases militaires. Mais comme le président Donald Trump l’a récemment annoncé, les Etats-Unis ne sont plus dépendants du pétrole produit dans le Golfe persique, même si le détroit reste important pour maintenir les prix du pétrole. En revanche, la majorité du pétrole qui transite aujourd’hui par le détroit est à destination des pays asiatiques, et notamment de la Chine, devenue le premier importateur mondial de pétrole et le client principal de la plupart des pays du Golfe. Les perturbations géopolitiques n’ont pas les mêmes impacts que dans le passé.
Les incidents entre l’Iran et les Etats-Unis dans le Golfe persique ont-ils un impact sur la stratégie diplomatique de la Chine ?
La Chine est un acteur nouveau et assez complexe dans la région. Son économie repose en grande partie sur les consommations énergétiques qui proviennent à la fois de l’Arabie saoudite et de l’Iran. Elle ne veut donc pas s’impliquer directement dans les questions politiques et observe discrètement la situation tout en appelant à un apaisement des tensions. Elle sort peu à peu de son silence.
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https://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Camille-Lons-Le-detroit-d-Ormuz-un-detroit-strategique-devenu.html
2- POURQUOI LES ETATS-UNIS SONT SORTIS DU TRAITE SUR LES FORCES NUCLEAIRES A PORTEE INTERMEDIAIRE ( La Tribune, Michel Cabirol)
« La sortie américaine du traité FNI offre de nouvelles options stratégiques à Washington dans la perspective de la compétition qui se joue avec Pékin », avait estimé en mai Emmanuel Puig, conseiller Asie à la direction générale des relations internationales et de la stratégie du ministère de la Défense (photo : tir d’un missile nucléaire américain) Les Etats-Unis souhaitaient semble-t-il retrouver des marges de manœuvre face à la montée en puissance de la Chine. Une décision qui va obliger Pékin à revoir sa stratégie dans le Pacifique. La mort du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (de 500 à 5.500 km) entre l’URSS (devenue ensuite la Russie) et les Etats-Unis mis en vigueur en 1988, permet aux Etats-Unis de retrouver des marges de manœuvres stratégiques, face à la montée en puissance dans le domaine militaire de la Chine, qui n’est pas contrainte par ce Traité. Près de 80 % de l’arsenal conventionnel et nucléaire chinois reposent sur des vecteurs de type FNI. On trouve d’ailleurs en Asie le plus grand nombre d’Etats détenteurs de l’arme atomique (Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord). Les garanties de sécurité nucléaire américaines en Asie du Nord-est amplifient donc l’importance des Etats-Unis dans les équilibres stratégiques régionaux.
« La sortie américaine du traité FNI offre de nouvelles options stratégiques à Washington dans la perspective de la compétition qui se joue avec Pékin », avait estimé en mai Emmanuel Puig, conseiller Asie à la direction générale des relations internationales et de la stratégie du ministère de la Défense (DGRIS) lors d’une demi-journée d’étude organisée par la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).
La violation du Traité FNI par la Russie a semble-t-il arrangé les Etats-Unis d’en sortir même si la politique étrangère américaine de Donald Trump est chaotique. Les Etats-Unis multiplient les crises sans pour autant les régler : le conflit ouvert avec l’Allemagne n’est pas réglé, le chantage balistique de la Corée du Nord n’est pas fini, le Venezuela n’a pas été mis au pas, le régime iranien tient toujours, etc… Il n’en demeure pas moins qu’un mois après être sorti du Traité FNI, l’essai d’un missile balistique américain de moyenne portée, qui a atteint sa cible après plus de 500 km de vol, a fait réagir la Chine. Ce tir « prouve que le véritable objectif du retrait américain était (…) d’avancer sans retenue vers le développement de missiles et de lutter pour la supériorité militaire unilatérale », a estimé le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang.
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3 – HERMENEUTIQUE DU TERRORISME ( Géostratégia, Alain Bauer)
La smartphonisation de la société allie un progrès majeur dans la capacité à la communication rapide de données multiples et des effets pervers considérables, notamment en réduisant l’interaction humaine et la gestion de l’altérité. La réduction du temps et l’accaparement par l’écran, au-delà des phénomènes médicaux résumés sous le terme DOSE (Dopamine, Ocytocine, Sérotonine et Endorphine), induisent des effets d’addiction qui compressent le temps et l’espace, et par là même notre capacité à mettre en perspective les évènements. Durant cette même période d’asservissement progressif aux réseaux sociaux, une Revolution In Terrorism Affairs (pour reprendre une célèbre expression concernant la rénovation des stratégies militaires) a eu lieu au cours des vingt dernières années. Passée presqu’inaperçue dans le bruit des bombes, elle a cependant tout changé ou presque dans la lutte contre cette activité, dont il convient de rappeler qu’elle est de plus en plus criminelle. La France a l’expérience du terrorisme contemporain depuis la Révolution de 1789. Elle en a même inventé le terme. Expérimenté les modes opératoires. Exporté le produit. Depuis l’invention du concept politique de terreur – un mode d’exercice du pouvoir d’Etat marqué par l’élimination de ses adversaires intérieurs (Royalistes, Chouans, Catholiques réfractaires à la constitution civile du clergé, Révolutionnaires trop « mous » ou trop Girondins, …), puis de contre-terreur par ceux-là mêmes qui en furent victimes. Ce sont d’abord les Etats qui ont su utiliser le terrorisme comme un art de la guerre par d’autres moyens – contre leurs opposants intérieurs ou contre leurs adversaires extérieurs, dans une guerre froide ou une paix chaude. Puis en ont été les cibles. Longtemps, le terrorisme a été aisément identifiable : tout était relié à Moscou ou à Washington. Mais En 1989, après une étrange décennie qui vit l’Occident ne rien comprendre de trois éruptions majeures subies en 1979 (l’assaut contre la Mecque, l’invasion de l’Afghanistan par l’armée rouge, la chute du Shah d’Iran), qui vit l’échec soviétique contre les rebelles afghans, la chute du mur du Berlin et l’affaiblissement provisoire de l’URSS.
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https://www.geostrategia.fr/hermeneutique-du-terrorisme/
DEFENSE
Esprit Surcouf propose dans l’actualité de la défense les mesures et les actions, mais aussi les menaces nouvelles de cet été 2019, que ce soit pour les équipages B des frégates multi-missions, ou pour la mise en place de deux spécialistes destinés à donner aux personnels projetés de meilleures conditions de vie ; cependant, le G7 révèle, pour sa sécurité la menace que fait peser les mini-drones, que l’on a longtemps appréciés pour des caractéristiques peu offensives.
1 – FREMM, PREMIERES PRISES DE COMMANDEMENT POUR LES EQUIPAGES B (Le marin, Lucie Lautrédou)
La fin du mois d’août sera marquée par les premières prises de commandement des équipages B sur deux frégates multi-missions (Fremm) : l’Aquitaine et la Languedoc. Le capitaine de frégate Pierre Lachard ouvrira la voie en devenant le premier commandant de l’équipage B de la Fremm Aquitaine lundi 26 août à Brest, suivi du capitaine de vaisseau Jean-Pierre Helluy qui prendra le commandement de l’équipage B de la Fremm Languedoc, mercredi 28 août à Toulon. Le vice-amiral d’escadre Jean-Philippe Rolland, amiral commandant la Force d’action navale basé à Toulon, sera à Brest lundi pour ce tout premier passage de relais entre l’équipage A de l’Aquitaine, commandé par le capitaine de vaisseau Louis-Xavier Renaux, et le B. Les équipages comptent 109 marins chacun. L’Aquitaine est la première frégate de série du programme Fremm, qui compte six bâtiments, et a été admise au service actif en 2015. C’est aussi la première à passer au double équipage, une configuration inédite pour les frégates de premier rang, qui permettra aux équipages de bénéficier de davantage de visibilité et de stabilité à la programmation de l’activité opérationnelle à la mer. « Ce rythme d’activité alterné permettra aux Fremm d’accroître sensiblement leur activité opérationnelle, tout en offrant un vrai équilibre pour les marins armant ces navires », souligne la Force d’action navale dans un communiqué.
2 – SOMMET DU G7 A BIARRITZ : LES MINI-DRONES FONT DESORMAIS
PARTIE DES MENACES A CONSIDERER ( OPEX 360, Laurent Lagneau)
En mai 2011, environ 10.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés pour assurer la sécurité du sommet du G8, alors organisé à Deauville. La Marine nationale avait été sollicitée, de même que l’armée de l’Air, qui déploya, à l’époque, deux batteries de missiles sol-air Crotale. En outre, le dispositif, qui prévoyait une interdiction de l’espace aérien au-dessus de l’évènement ainsi que celle de la navigation maritime le long de la côte, reposait sur une trentaine d’aéronefs, dont un drone de surveillance et des hélicoptères. Depuis, en raison du conflit en Ukraine et de l’annexion de la Crimée, la Russie n’est plus conviée à ce type d’évènement. Et, par rapport à 2011, une nouvelle menace a fait son apparition : celle des mini-drones. C’est ce qu’a souligné le général Philippe Lavigne, le chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAA], dans un entretien accordé à l’Express. « Les drones et les mini-drones constituent une menace nouvelle. […] En règle générale, ces appareils sont opérés par des gens curieux qui veulent faire des photos. Nous restons très vigilants car nous avons vu, au Yémen ou en Irak, que des terroristes peuvent les transformer en bombes volantes. Des groupes revendicatifs peuvent aussi les utiliser comme caisse de résonance médiatique », a expliqué le général Lavigne. La menace relative à des drones piégés fit l’objet d’un premier message d’alerte émis en novembre 2016 par la zone de défense et de sécurité du sud-est. « Même si militairement, en raison des charges très limitées que ce genre d’engin peut pour l’instant emporter, ce ne soit pas significatif, il est certain que la première attaque de ce genre en France marquerait les esprits », confia à l’AFP, quelques semaines plus tard, un responsable « spécialiste de la question ». Et d’ajouter : « Nous étudions de nombreux dispositifs pour empêcher que cela ne se produise, mais protéger intégralement le territoire national contre cette menace est tout simplement impossible. »
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http://www.opex360.com/2019/08/22/sommet-du-g7-a-biarritz-les-mini-drones-font-desormais-partie-des-menaces-a-considerer/
3- CHAMMAL : DEUX SPECIALISTES ‘ FIT TO FIGHT » AU SERVICE DES PERSONNELS DE LA BASE AERIENNE PROJETEE AU LEVANT, UN ATOUT MAJEUR POUR LE THEATRE
Les militaires déployés sur la base aérienne projetée au Levant accomplissent leur mission au quotidien avec la volonté d’être opérationnel tout en faisant preuve d’endurance.
Deux spécialistes complémentaires sont présents sur le site pour assurer leur maintien en condition physique : le sergent Adrien, moniteur de sport dans l’armée de l’air et le masseur kinésithérapeute de classe normale Justine du service de santé des armées.
Leur mission : apporter du bien-être aux militaires en opération et contribuer à leur santé physique et mentale
Sportif de haut-niveau spécialiste du triathlon, le sergent Adrien est pleinement conscient du rôle essentiel qu’il joue. Selon lui, « le moniteur de sport se doit d’être au service des militaires. Que ce soit pour des cours collectifs, des cours de coaching individuel, des cours spécifiques comme pour les personnels navigants ou pour des conseils nutritions, la porte du moniteur de sport est toujours ouverte. Elle l’est d’autant plus ici car en opération le sport est un excellent moyen pour casser la routine en dehors des heures de travail et surtout pour maintenir une condition physique permettant d’accomplir sa mission. D’ailleurs, une activité sportive participe au bien-être physique et mental des militaires ». Le masseur kinésithérapeute de classe normale Justine, militaire depuis trois ans et déployée pour la deuxième fois, propose des séances aux militaires, et plus particulièrement du personnel navigant : « Lorsqu’ils viennent me voir, ils apprécient de pouvoir se couper du quotidien pour quelques instants. Ici, ils peuvent trouver une oreille attentive. Leurs douleurs ou leurs tensions sont le fait d’une blessure liée au sport, de leur travail au quotidien, ou des contraintes de vol pour les pilotes. Le kiné doit alors mettre en place un travail de rééducation et parfois de relaxation. Pour certains, la séance de kiné agit comme une soupape. Pour moi c’est une réelle satisfaction d’apporter du bien-être aux militaires en opération. Une fois le mandat terminé, je ne souhaite qu’une chose : repartir le plus tôt possible ».
Deux spécialistes essentiels pour le théâtre
Pour le médecin Fiona, chef du rôle 1 de la base aérienne projetée, la présence sur site de ces deux spécialistes est un atout majeur : « Il faut d’abord souligner le caractère exceptionnel de la présence d’un kiné, cas unique pour un théâtre d’opérations à l’exception du porte-avions Charles De Gaulle. » Le moniteur de sport offre des séances d’entraînement aux militaires pour qu’ils entretiennent leur condition physique. Pour les personnels déployés, cet aspect de leur préparation opérationnelle est vital. La kinésithérapeute intervient, quant à elle, pour traiter des blessures telles que des tendinites ou des entorses. Elle met alors en place une rééducation qui permet une prompte récupération. Le médecin Fiona estime que ces deux spécialistes sont essentiels sur un théâtre d’opération. Grâce à eux, nos militaires sont en excellente forme physique et mentale. Être et durer sont les maîtres-mots pour assurer une mission.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente le volet français de l’Opération Inherent Resolve (OIR) au sein d’une coalition de 80 pays et organisations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal vise, à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire. L’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier » appui » destiné à appuyer les troupes engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires de Daech ; un pilier » formation » au profit des forces de sécurité irakiennes. A ce jour, le dispositif complet de l’opération Chammal compte près de 1 000 militaires. Il comprend également plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes.
Le site DICOD est répertorié dans la rubrique INSTITUTIONS GOUVERNEMENTALES de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr
ECONOMIE
Alors que nous sommes dans le temps de l’anniversaire de la conférence de Bretton Woods (25 août 1944), nous voyons réapparaître le spectre des conditions d’une crise financière, dont les prophètes en tous genres nous abreuvent de leur menace d’une récession généralisée. Les trois articles de ce jour montrent que, si les conditions peuvent s’appuyer sur des interprétations, les analyses recueillent, dans les faits, des éléments contradictoires.
1 – NOUVEAU ROUND D’INFLATION DE LA PART DE LA FED (Contrepoints, Bille Bonner)
L’inflation a déjà fait des ravages dans l’économie américaine… mais ce n’est qu’un début, puisque les autorités se préparent à en administrer une nouvelle dose.
“On pourrait dire qu’en dehors des guerres et des révolutions, il n’y a rien dans nos civilisations modernes qui soit comparable, en termes d’importance à [l’inflation]. Les bouleversements causés par les inflations sont si profonds que les gens préfèrent les taire et les dissimuler”. – Elias Canetti, Masse et puissance
Que va faire le Dow, à présent ? Aucune idée. Il se dégage cependant de tout cela un tableau vertigineux : quoi que fasse le Dow… peu importe ce que nous disent les gros titres ou les sondages… le cycle, en profondeur, est à la baisse. Il l’est depuis 1999.
RENDEZ-VOUS AVEC LE DESTIN
Il se poursuivra probablement jusqu’à atteindre enfin son rendez-vous avec le destin – c’est-à-dire lorsque la crainte règnera partout… et que l’espoir, l’optimisme et la confiance en l’avenir seront écrasés à des planchers historiques. Nous saurons que ce moment est arrivé en regardant notre jauge avidité/crainte, qui mesure la relation entre les prix des actions et l’or. Les gens investissent dans les actions lorsqu’ils pensent que tout va très bien, madame la Marquise (avidité). Ils se tournent vers l’or lorsqu’ils craignent que tout n’aille pas si bien, monsieur le Marquis (crainte). Lorsque la jauge avidité/crainte passe sous le cinq (lorsqu’on peut acheter toutes les actions du Dow pour moins de cinq onces d’or)… le point d’anxiété maximum est proche. À ce moment-là, on pourra acheter quasiment toutes les actions que l’on veut pour environ un quart (nous parlons là en termes d’argent réel… mesuré en or) de ce que l’on paie actuellement. Et les obligations ? Ne soyez pas surpris en découvrant que la plupart d’entre elles n’auront plus aucune valeur à ce moment-là. C’est ce que l’inflation fait aux obligations : des ravages.
IL N’Y A PAS D’INFLATION, ET AUTRES IDÉES FAUSSES
Vous protestez sans doute en lisant ces lignes : « il n’y a pas d’inflation. » Ou peut-être pensez-vous que « l’inflation n’est pas une menace. » Ou encore qu’« un peu d’inflation est une bonne chose. » Si c’est le cas, vous vous trompez. L’inflation a déjà infligé des milliers de milliards de dollars de dommages à l’économie américaine. Et si le tableau que nous dressons est juste… ce n’est qu’un début. Alors regardons comment cela fonctionne. L’inflation fait allusion à une augmentation de la masse monétaire. Les gens utilisent familièrement ce terme pour décrire l’augmentation des prix à la consommation. Toutefois, gonfler la masse monétaire ne fait pas nécessairement grimper les prix à la consommation. Tout dépend où va l’argent et comment il y parvient. Suite à chacun des deux éclatements de bulle de ce siècle, les autorités ont décidé de « stimuler » l’économie avec de la fausse monnaie. L’idée tout entière était cinglée dès le départ. La fausse monnaie (de l’argent que personne n’a gagné ou épargné) ne peut jamais produire de croissance réelle.
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https://www.contrepoints.org/2019/08/24/352087-nouveau-round-dinflation-de-la-part-de-la-fed
2- LA RADICALE INCERTITUDE DE LA FINANCE MONDIALE ( The conversation, Roland Perez)
Chaque année, la traditionnelle coupure estivale s’accompagne de commentaires plus ou moins pertinents des observateurs économiques d’astreinte sur la situation prévisible à la rentrée de septembre et sur la conjoncture prévue pour le dernier trimestre de l’année. Pour cet exercice, qui relève parfois du marronnier, les analystes scrutent les signaux faibles qui pourraient constituer autant d’indices pour étayer leurs pronostics. Cette année 2019, ils n’auront pas besoin de procéder à une telle collecte de détails signifiants, tant les évènements, faits et informations observables ces dernières semaines sont nombreux et suffisamment concordants pour permettre une analyse documentée. Les plus nombreux sont liés au flux ininterrompu de tweets du président des États-Unis Donald Trump qui, de semaine en semaine, s’en prend à tout ce qui lui parait entraver son slogan « America first » ; après l’Iran, le Mexique, le Venezuela, l’Union européenne et tant d’autres pays, il s’en prend maintenant à nouveau à la Chine, pays vis-à-vis duquel il souhaite réduire le déficit commercial structurel, via le moyen classique des taxes à l’importation. Mais la Chine n’est pas le Venezuela et elle a commencé à riposter, d’une part en réduisant une partie de ses importations en provenance des États-Unis, d’autre part en laissant filer sa monnaie sur les marchés des changes. Ces deux évènements ont de quoi inquiéter, car ils expriment les prémisses d’une guerre commerciale, via les instruments classiques que constituent la tarification douanière et le taux de change. Si on sait comment un tel conflit commence, personne ne peut préjuger ni de son ampleur, ni de son issue. S’agissant d’une confrontation entre les deux géants de l’économie mondiale, on ne peut exclure un résultat perdant-perdant pour les deux parties, avec d’importants dommages collatéraux pour le reste du monde.
Climat préélectoral aux États-Unis
Dans ce même contexte, on doit situer les évènements propres aux politiques monétaires à travers les comportements des banques centrales. Depuis une douzaine d’années – pour l’essentiel pour faire face à la crise financière mondiale de 2008 – ces banques centrales (Japon, puis États-Unis et UE) ont mis en œuvre des politiques financières dites « accommodantes », se traduisant par une baisse durable des taux directeurs – allant vers des taux proches de zéro, voire négatifs – et un rachat quasi sans limites des créances bancaires (« quantitative easing »). La bonne santé de l’économie américaine ces dernières années avait permis aux responsables de la Réserve fédérale (Fed) de commencer à revenir à une situation plus classique, se traduisant par une remontée progressive des taux directeurs. C’était sans compter avec le comportement du président Trump réclamant une nouvelle baisse de ces taux.
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https://theconversation.com/la-radicale-incertitude-de-la-finance-mondiale-122065
3- ENTREPRISES ET MENAGES S’ENDETTENT EN FRANCE ( Economie matin, Marie-Eve Wilson-Jamin)
L’endettement des ménages et entreprises non financières représentait 133,2% du PIB hexagonal au premier trimestre. Un niveau en hausse de près de 5 points en un an. Inquiétude des autorités financières. La dette des entreprises et des particuliers représentait 133,2% du PIB en France au premier trimestre de l’année 2019. Un ratio en progression de 4,6 points par rapport à la même période en 2018, selon les dernières données publiées par la Banque de France.
Presque 3000 milliards d’euros d’endettement privé
Les ménages et entreprises non financières des deux plus grandes économies de la zone euro, la France et l’Allemagne, empruntent toujours plus d’argent. L’Hexagone affiche l’endettement privé le plus élevé parmi les grands pays d’Europe: 133,2% de la richesse nationale, soit presque 3 000 milliards d’euros. Il s’agit d’un record. Même constat outre-Rhin, où les Allemands restent accros à la dette. La dette du secteur privé y représentait ainsi 92,4% du PIB au premier trimestre, soit une augmentation de 2,8 points de pourcentage sur un an.
Des conditions de financement intéressantes
L’explication est toute trouvée : les conditions de financement sont très intéressantes dans ces deux pays. Les taux auxquels empruntent ménages et entreprises y sont en effet extrêmement bas. Le journal spécialisé Les Échos rappelle que les ménages français peuvent aujourd’hui emprunter pour acheter un logement à 1,2% en moyenne.Dans certains cas, notamment pour les États et les entreprises, les taux d’intérêt peuvent même être négatifs. Pour illustrer prenons le cas du Français Schneider Electric qui, début juillet, a émis 200 millions d’euros d’obligations à -0,043% sur cinq ans. L’industriel est donc rémunéré pour emprunter de l’argent. Pourquoi ne pas en profiter ? En France, le taux d’endettement des entreprises atteint ainsi 79,3% du PIB, contre 60% pour les ménages. En Allemagne, la dette des ménages (53% du PIB) pèse, en revanche, davantage que celle des sociétés non financières (39,4%).
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
ESPRIT SURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité
Donbass : drame au cœur de l’Europe ( Conflits, Nicola Mirkovic)
https://www.revueconflits.com/nikola-mirkovic-donbass-guerre8923-2/
L’hameçonnage, une cybermenace majeure et évolutive (La Croix Jonathan Grelier)
ttps://www.la-croix.com/Economie/Lhameconnage-cybermenace-majeure-evolutive-2019-08-23-1201042584
La Corée du Sud s’en remet aux États-Unis pour le partage de renseignements avec le Japon (OPEX 360, Laurent Lagneau)
http://www.opex360.com/2019/08/23/la-coree-du-sud-sen-remet-aux-etats-unis-pour-le-partage-de-renseignements-avec-le-japon/
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.
Arrêté du 10 mai 2019 relatif à l’attribution du grade de master aux officiers diplômés de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=520D954142BB1F3AC20E0E330FB7B02B.tplgfr44s_2?cidTexte=JORFTEXT000038937817&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038937593
Arrêté du 23 juillet 2019 pris en application de l’article R. 425-13 du code de l’éducation
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=520D954142BB1F3AC20E0E330FB7B02B.tplgfr44s_2?cidTexte=JORFTEXT000038939830&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000038939741
Le prochain n° 120 d’ESPRITSURCOUF paraitra le lundi 9 septembre,
Bonne lecture
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