GÉOPOLITIQUE
DÉFENSE
ÉCONOMIE
de Jacques Raimond
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GEOPOLITIQUE
- Le Cachemire, un conflit inextricable ?
- Synthèse de l’actualité internationale de septembre 2019
- Le nucléaire progresse dans le monde et dans l’espace
DEFENSE
- Le ComCyber s’installe dans ses nouveaux locaux rennais
- L’armée de l’air réactive les traditions de l’escadron de ravitaillement en vol « Sologne
- Communiqué conjoint Initiative européenne d’intervention (IEI) entretien des ministres de la défense
ECONOMIE
- L’OMC, invitée surprise de la guerre commerciale
- La stratégie de puissance de la Chine, à propos des terres rares
- Pourquoi la Deep-Tech Cailab est protégée par le ministère des armées
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
GEOPOLITIQUE
ESPRIT SURCOUF propose trois articles qui sont, de fait, des articles de fond, d’une part sur le conflit du Cachemire, symbole des relations tendues entre les deux grands de l’Extrême-Orient, Inde et Chine, et leur voisin encombrant, le Pakistan ; d’autre part la question aigüe de ,la prolifération du nucléaire, dans le monde et dans l’espace, et avec la synthèse mensuelle produite par le site Diploweb, qui donne l’aperçu le plus exhaustif des questions géopolitiques.
1 – LE CACHEMIRE, UN CONFLIT INEXTRICABLE ? (Les yeux du Monde, Noémie Gelis)
Le 5 août 2019, le Cachemire a perdu l’autonomie relative dont il bénéficiait au sein de l’Union indienne. Cela suscite une recrudescence des tensions entre le Pakistan et l’Inde. Cette décision de Narendra Modi, archétypale de sa politique de nationalisme hindou, cristallise les antagonismes et interroge sur l’avenir de la région. Une pacification prochaine semble peu probable. A l’inverse, éviter que la situation ne se transforme en belligérance sera plus délicat.
Les stigmates de l’histoire du Cachemire
En 1947, l’Empire britannique des Indes laisse place à deux territoires indépendants : l’Inde à majorité hindoue et le Pakistan à majorité musulmane. Toutefois, les contours de ces territoires sont sujets à frictions, surtout dans la région du Cachemire. Celle-ci est à majorité musulmane, à la différence de Maharaja Hari Singh qui est à la tête d’une partie de la région. Il est hindou et opte pour un rapprochement avec l’Inde à la défaveur du Pakistan. De ces divergences procède une guerre sanglante dans laquelle l’ONU intervient. Cette dernière établit, en 1949, un cessez-le-feu et établit une ligne de contrôle entre les deux pays. A ce stade, le Cachemire est balkanisé entre une moitié indienne, une partie pakistanaise et une partie annexée par la Chine. La partie indienne constitue l’Etat Jammu-et-Cachemire, lequel bénéficie d’une certaine autonomie. A la suite de l’intervention onusienne, un référendum devait avoir lieu pour permettre aux Cachemiris de choisir leur avenir. Il n’a jamais eu lieu.
Un conflit pérenne
Depuis, les tensions perdurent. Deux autres guerres pakistano-indiennes, en 1965 et 1971, ont éclaté. Le conflit se poursuit par le biais des groupes séparatistes qui agissent à l’encontre du pouvoir indien et des actes de répression de celui-ci. De plus, il dépasse le territoire du Cachemire comme en témoignent plusieurs attentats. Ainsi, en 2008, à Bombay, environ 180 personnes meurent d’un tel attentat. Au total, ce conflit larvé perdure depuis 70 ans et serait à l’origine d’environ 70 000 morts.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://les-yeux-du-monde.fr/actualite/actualite-analysee/41782-le-cachemire-un-conflit-inextricable
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2- SYNTHESE DE L’ACTUALITE INTERNATIONALE DE SEPTEMBRE 2019 (Diploweb, Axelle Degans)
Le sort des urnes
Dans la Tunisie post-révolution du jasmin (2011- ), les élections présidentielles de septembre 2019 se déroulent dans un climat de fortes tensions. Dans ce pays où sévit un chômage qui limite les perspectives d’avenir d’une jeunesse nombreuse et plutôt bien formée, quelques 26 candidats se sont présentés, mais peu sont porteurs d’un programme politique. Le second tour opposera Nabil Karoui, en prison dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale, et Kaïs Saïed, un professeur de droit constitutionnel, arrivé en tête du premier tour des élections avec moins d’un vote sur cinq des suffrages exprimés. Il faut noter en outre que moins d’un Tunisien sur deux s’est déplacé pour ces élections. Ces deux candidats n’appartiennent pas au « système politique » tunisien, ce qui démontre un rejet de la politique menée depuis le départ du dictateur Ben Ali (2011). Les islamistes ne parviennent pas à se maintenir au second tour de ces élections présidentielles. Un scrutin regardé de près en Algérie. L’Italie s’est dotée en septembre 2019 d’un nouveau gouvernement Conte après le départ de la Ligue de Matteo Salvini. Il repose sur l’alliance entre le mouvement Cinq étoiles (M5S) et le parti démocrate. Les élections législatives israéliennes de septembre 2019 ne donnent d’avantage substantiel à aucun parti. Les tractations débouchent sur une nouvelle alliance politique
Les manifestations se développent au sud de la Méditerranée
En Algérie, les manifestations continuent en septembre 2019. Le mouvement Hirak défile malgré l’interdiction. La répression a fait plusieurs morts. Alger fixe au 12 décembre 2019 les prochaines élections présidentielles. Le premier candidat déclaré est l’islamiste Abdelkader Bengrina. L’Égypte renoue aussi en septembre 2019 avec les manifestations. A Suez et au Caire de violents affrontements se sont déroulés entre manifestants, dont certains réclament le départ du général al-Sissi, et les forces de l’ordre.
Les difficultés politiques des pays anglo-saxons
Courant septembre 2019, le premier ministre britannique Boris Johnson a décidé de suspendre le Parlement britannique pour cinq semaines, jusqu’au milieu du mois d’octobre. C’est le moyen qu’il met en œuvre pour contrer un Parlement hostile à un possible Brexit sans accord. Cette décision provoque de très fortes tensions Outre-Manche. La Cour suprême britannique juge « illégale » cette suspension, ce qui permet à la Chambre des Communes de siéger à nouveau.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.diploweb.com/Synthese-de-l-actualite-internationale-de-septembre-2019.html
Voici une synthèse de l’actualité internationale de septembre 2019 qui sera fort utile à tous ceux qui veulent disposer d’un point de l’actualité géopolitique, suivent la spécialité HGGSP voire préparent un concours. Pour ne rien manquer, et recevoir nos alertes sur des documents importants, le plus simple est de s’abonner gratuitement à notre Lettre d’information hebdomadaire ou au compte twitter de veille géopolitique @diploweb (+ de 13 600 followers)
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3 – LE NUCLEAIRE PROGRESSE DANS LE MONDE ET DANS L’ESPACE (Contrepoints, Michel Gay)
Le nucléaire progresse dans le monde tandis que le gouvernement français souhaite à la fois réduire son parc de réacteurs, alors que cette production d’électricité n’émet que 4 g CO2 / kWh (quatre) depuis 2013 en France, et devenir le champion du démantèlement…
Nouvelles du nucléaire sur terre
En Chine, le deuxième réacteur nucléaire EPR de conception française (Taishan-2) a été connecté au réseau le 23 juin 2019, et il a atteint sa pleine puissance de 1600 mégawatts (MW) le 7 août. Il est exploité par un consortium dont EDF détient 30 %. Au Japon, un projet est en cours pour construire une nouvelle centrale nucléaire qui recevra un réacteur à eau bouillante (REB) de 1100 MW dans la préfecture d’Aomori. Le Japon compte actuellement neuf réacteurs remis en service, principalement dans le sud du pays. La construction de nouveaux réacteurs REB marquera un tournant important dans le redémarrage du parc nucléaire japonais. La Bulgarie a clôturé le 19 août 2019 un appel à projets afin de relancer la construction d’une deuxième centrale nucléaire sur le Danube, au nord du pays, pour accueillir deux réacteurs de 1000 MW. Sept investisseurs ont été retenus, dont un russe (Rosatom), un coréen (KHNP), et un chinois (CNNC). Les finalistes seront désignés à l’automne 2019. Cette centrale s’ajoutera à, l’unique centrale nucléaire du pays (Kozloduy) qui, avec ses deux réacteurs de 1000 MW, produit 33 % de l’électricité bulgare.
Où est la France ?
En Ouzbekistan, le ministre ouzbek de l’énergie (Alicher Soultanov) a annoncé que la première centrale du pays sera construite dans l’optique d’accueillir non pas deux réacteurs, comme initialement prévu, mais quatre ! Ce projet de 13 milliards de dollars a été remporté par le groupe russe Rosatom. En Slovénie, le Premier ministre Marjan Šarec soutient le projet de construction d’un second réacteur nucléaire afin de répondre aux besoins énergétiques croissants du pays. Le seul réacteur de 700 MW actuellement en service à Krško a été construit par Westinghouse entre 1975 et 1983. Il fournit 20 % des besoins en électricité de la Slovénie et 15 % de ceux de la Croatie. À mi-chemin des capitales slovène et croate, la centrale est gérée par les deux pays qui se partagent sa production électrique. D’un commun accord en 2016, la fermeture du réacteur a été reportée de… 20 ans, conduisant à une exploitation prévue de 60 ans jusqu’en 2043.
Rappel : la France a décidé d’arrêter les deux réacteurs nucléaires en parfait état de fonctionnement de Fessenheim après à peine 40 ans d’existence.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.contrepoints.org/2019/10/05/355026-le-nucleaire-progresse-dans-le-monde-et-dans-lespace
DEFENSE
Esprit Surcouf, a sélectionné trois articles de portée stratégique, avec l’installation du ComCyber à Rennes, la transformation et la réactivation de l’escadron « Sologne », et le communiqué de presse relatif à la rencontre des ministres de la défense européenne, sur l’initiative d’intervention.
1 – LE COMCYBER S’INSTALLE DANS SES NOUVEAUX LOCAUX RENNAIS (Lignes de défense, Philippe Chapleau)
« Rennes est devenu le centre d’un écosystème très puissant » sur lequel s’appuie le ministère des Armées pour protéger ses troupes et la Nation contre des cyber-attaques. L’ambition de Jean-Yves Le Drian lorsqu’il était ministre de la Défense, est donc en train de se concrétiser. La capitale bretonne est désormais devenue le cœur de la cyberdéfense tricolore, ainsi que la plaque « fondamentale » qui soutient l’action des acteurs étatiques et privés dans le développement des cybersystèmes d’armes. Cette ambition s’est inscrite « en priorité » dans la loi de programmation militaire 2019-2025, comme le rappellait, mardi, la ministre des Armées, Florence Parly, puisqu’existe « un besoin général d’élever notre capacité de protection et de possible riposte face à des menaces dans le domaine cyber ». Pour faire face à « ces menaces qui ne cessent de croître et de se diversifier » et « qui visent tant le monde civil que les armées », le ministère multiplie les initiatives. Elles sont d’ordre militaire d’abord, avec l’élaboration d’une doctrine militaire de lutte informatique tant défensive qu’offensive (dans le cadre exclusif des opérations extérieures) et la création d’un commandement de la cyberdéfense (ComCyber) en 2017.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/index-1.html
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2 – L’ARMEE DE L’AIR REACTIVE LES TRADITIONS DE L’ESCADRON DE RAVITAILLEMENT EN VOL « SOLOGNE » (OPEX 360, Laurent Lagneau)
Jusqu’à ce 4 octobre, les Forces aériennes stratégiques, qui fêtent leur 55e anniversaire, s’appuyaient sur le Groupe de ravitaillement en vol [GRV] 2/91 « Bretagne » et ses 14 avions ravitailleurs C-135FR pour mener à bien leurs missions [ainsi que celles des autres formations de l’armée de l’Air]. Seulement, l’arrivée, tant attendue, de l’A330 MRTT « Phénix », a donné lieu à quelques changements au sein de la 31e Escadre de ravitaillement et de transport stratégiques, basée à Istres. Ainsi, le GRV 2/91 Bretagne est devenu l’Escadron de ravitaillement en vol 4/31 « Sologne », dont les traditions avaient été mises en sommeil en 1993, alors qu’il était basé à Bourges-Avord. Il lui reviendra de mettre en oeuvre les C-135FR jusqu’à leur retrait du service, c’est à dire en 2025. Dans le même temps, les traditions du « Bretagne » ont été confiées à l’Escadron de ravitaillement en vol et de transport stratégique [ERVTS], qui compte actuellement deux A330 MRTT Phénix, sur les 15 qu’attend l’armée de l’Air. Et il est donc désormais question de l’ERVTS 1/31 « Bretagne ». Enfin, il a également été décidé que le Centre de maintenance MRTT deviendrait l’Escadron de soutien technique aéronautique [ESTA] 15/31 « Camargue ». Ce nom avait été porté par le 2e escadron de la 30e escadre de chasse dans les années 1950. Ces réactivations font suite à celles de la 33e Escadre de reconnaissance, devenue « Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque » et de l’escadron 3/33 Moselle [devenu « escadron de transformation opérationnelle drone »]. Celle de l’escadron 2/33 Savoie devrait suivre.
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3 – COMMUNIQUE CONJOINT INITIATIVE EUROPEENNE D’INTERVENTION (IEI) ENTRETIEN DES MINISTRES DE LA DEFENSE (DICOD)
Après le lancement officiel de l’Initiative européenne d’intervention (IEI) par la signature de la lettre d’intention (LoI) en juin 2018, et après la première ministérielle défense en format IEI le 7 novembre 2018 à Paris, les ministres de la Défense allemand, belge, britannique, danois, espagnol, estonien, finlandais, français, néerlandais et portugais, ou leurs représentants, se sont réunis le 20 septembre à Hilversum (Pays-Bas) pour la deuxième rencontre ministérielle défense de l’initiative. Ils ont, à cette occasion, accueilli deux nouveaux membres dans l’IEI. Les ministres norvégiens et suédois de la défense ont participé à cette réunion et ont signé la LoI officialisant l’engagement de leur pays au sein de l’IEI. Les ministres de la défense, ou leurs représentants, ont également examiné sur la candidature de l’Italie et ont approuvé l’adhésion de cette dernière. Par la suite, les ministres de la Défense, ou leurs représentants, ont signé les Termes de référence. Ce document fixe le champ d’application et les modalités de fonctionnement de l’initiative, tels que convenus entre les participants, formalise et clarifie les processus et l’organisation de l’IEI.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.defense.gouv.fr/salle-de-presse/communiques/communiques-du-ministere-des-armees/communique-conjoint_initiative-europeenne-d-intervention-iei-entretien-des-ministres-de-la-defense
Le site DICOD est répertorié
dans la rubrique INSTITUTIONS GOUVERNEMENTALES
de la « Communauté Défense et Sécurité » d’ESPRITSURCOUF.fr
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ECONOMIE
Aux conditions de la guerre commerciale, on trouve évidemment ce qui touche à la fois à la défense et à l’activité internationale : la remise en cause de la multilatéralité par l’OMC est surprenante, alors que la Chine développe une stratégie conquérante à l’égard des terres rares, et que le ministère des armées garde l’innovation de la société Cainalb dans la mouvance des questions stratégiques d’innovation.
1 – L’OMC, INVITEE SURPRISE DE LA GUERRE COMMERCIALE (IRIS, Sylvie Matelly)
La décision annoncée hier par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est, dans le contexte actuel, assez hallucinante (et le mot est ici pesé) et totalement incompréhensible. En pleine guerre commerciale à l’initiative des Etats-Unis – guerre commerciale qui remet en cause directement l’ordre multilatéral tel que construit par le GATT, puis l’OMC depuis 1947 –, l’OMC donne quasiment un blanc-seing aux Etats-Unis pour qu’ils la poursuivent cette fois avec l’Union européenne après avoir, depuis 18 mois, progressivement imposé des taxes à toutes les importations chinoises. Nulle surprise que le président des Etats-Unis, qui n’attendait que cela, parte très vite à l’offensive. Reste à savoir comment les Européens réagiront… C’est l’ORD, l’Organe de règlement des différends, qui instruit ce dossier depuis 2004 et le dépôt de la plainte par les Etats-Unis. L’ORD constituait l’une des principales innovations de l’OMC lors de sa création par rapport au GATT, l’accord général sur le commerce et les services signé en 1947 et prédécesseur de l’OMC. L’ORD constitue un lieu où se règlent les différends, litiges ou conflits commerciaux entre les pays de manière neutre et indépendante avant qu’ils ne dégénèrent en guerre commerciale. Ni l’OMC ni l’ORD n’ont un pouvoir de sanction et les experts instructeurs de l’ORD ne peuvent qu’émettre un avis sur les dossiers, donnant alors la possibilité au pays lésé d’imposer des sanctions et/ou des rétorsions. Et cela a très souvent bien fonctionné. On peut ainsi rappeler la plainte déposée par le Brésil en 2005 contre les subventions accordées par les Etats-Unis à son industrie cotonnière et pour laquelle, en 2009, l’ORD l’autorisa à prendre des sanctions commerciales envers la première puissance mondiale. Un accord avait finalement était signé entre les parties prenantes en 2010 prévoyant une normalisation progressive de la situation et le versement par les Etats-Unis de 300 millions de dollars à l’Institut brésilien du coton afin d’atténuer les pertes enregistrées par les producteurs brésiliens.
Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://www.iris-france.org/140661-lomc-invitee-surprise-de-la-guerre-commerciale/
Le site IRIS est répertorié dans la rubrique THINKTANKS de la « Communauté Défense et Sécurité » d’ESPRITSURCOUF.fr
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2 – LA STRATEGIE DE PUISSANCE DE LA CHINE A PROPOS DES TERRES RARES (INFO GUERRE, Julien Riedinger)
En 2010, la Chine extrait 93% des terres rares dans le monde et possède plus de 99% des réserves mondiales de certaines variétés les plus prisées. Ces matières premières constituent un composant essentiel dans la fabrication de biens tels que les téléphones portables, les batteries, les téléviseurs LED et autres produits technologiques. Le Japon est alors le principal acheteur de terres rares chinoises depuis de nombreuses années et les utilise à diverses fins industrielles, notamment pour la fabrication de verre pour panneaux solaires. Elles sont également utilisées dans la fabrication des moteurs de voitures hybrides comme la Toyota Prius. Il s’agit donc d’une ressource stratégique pour de nombreux secteurs d’activité, et cette situation de quasi-monopole chinois est une source de tension récurrent entre les deux pays, et au niveau international. A plusieurs reprises, la Chine à déjà limité ses quotas d’exportation, provoquant une flambée de prix et l’irritation des pays Occidentaux, principaux importateurs.
Un prétexte pour une offensive informationnelle destinée à semer le doute
Le 7 Septembre 2010, le capitaine d’un bateau de pêche Chinois est arrêté par un garde-côte Japonais, suite à une collision entre les deux navires, survenue dans les eaux japonaises, à proximité d’un archipel revendiqué par la Chine. Ce petit incident va servir de prétexte à la Chine pour tester son rapport de force avec le Japon, puis avec l’Europe et les Etats-Unis. A cette fin, elle va émettre des messages contradictoires, ou a minima difficiles à interpréter, via différents vecteurs afin d’entretenir la confusion sur ses intentions réelles. Quelques jours après cette arrestation, les industriels japonais commencent à constater des difficultés d’approvisionnement en terres rares. Et le Premier Ministre Chinois, M. Wen, appelle à libérer le capitaine retenu, sous peine d’engager d’autres actions pour contraindre les japonais à s’exécuter. Mais, au même moment, un porte-parole du gouvernement chinois affirme qu’aucun embargo n’a été décidé. D’ailleurs un responsable du ministère japonais des Affaires étrangères, qui a requis l’anonymat, a confirmé à la presse que le gouvernement japonais n’avait d’ailleurs reçu aucun document de la Chine concernant un quelconque embargo. Par ailleurs, d’après les industriels japonais, ce sont les douanes chinoises qui font barrage aux exportations : aussi, la Chine s’abstiendrait précautionneusement d’interdire officiellement les exportations. Cela permettrait en effet immédiatement au Japon de faire valoir ses droits devant l’OM et d’engager une procédure officielle. Par contre, tant qu’il s’agit d’une décision administrative qui limite le chargement de métaux rares sur les cargos à sa destination, les voies de recours du Japon sont bien plus incertaines auprès des instances internationales.
Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://infoguerre.fr/2019/10/19976/
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3 – POUQUOI LA DEEP-TECH CAILABS EST PROTEGEE PAR LE MINISTERE DES ARMEES (La tribune, Michel Cabirol)
Cailabs, la nouvelle pépite à protéger pour le ministère des Armées. C’est pour cela que le fonds du ministère Definvest, géré par Bpifrance, a participé à hauteur de 900.000 euros à la levée de fonds de 8 millions d’euros menée par la société de gestion française spécialisée dans l’investissement dans des start-ups à fort potentiel, Supernova Invest. L’entreprise de deep-tech Cailabs (41 salariés) « met en oeuvre des technologies uniques dans le domaine de la photonique, dont les applications militaires sont nombreuses et très prometteuses. Il était donc primordial que le ministère des Armées participe à cette levée de fonds, via le fonds Definvest opéré avec Bpifrance », a expliqué la ministre des Armées, Florence Parly, citée dans le communiqué de Cailabs, qui est la sixième entreprise à bénéficier de DefInvest, doté de 50 millions d’euros. Spécialisée dans les produits photoniques pour les télécoms, les lasers industriels, les réseaux locaux et les transmissions en espace libre, la start-up rennaise a au total levé 16,6 millions d’euros depuis sa création en 2013 (2,6 millions d’euros lors d’un premier tour de table en novembre 2013, puis 1 million en juillet 2016, et enfin, 5 millions en juillet 2017. Outre le fonds Definvest, Safran Corporate Ventures, principal investisseur en 2017, ainsi qu’Innovacom et Starquest Capital, deux investisseurs historiques, ont participé à cette nouvelle opération. Leader mondial des mises en forme complexes de de la lumière, sa technologie fait aujourd’hui l’objet de 19 brevets.
Un acteur innovant dans la défense
Avec cette levée, Cailabs disposera des moyens nécessaires pour structurer un développement industriel et commercial rapide de ses gammes de produits. « Avec la maturation des gammes de produits rendue possible grâce aux financements antérieurs, et la montée en volume de la production, Cailabs entre dans une nouvelle ère qui nécessite de solidifier les ventes, le support et les opérations », a affirmé le président de Cailabs, Jean-François Morizur.
Retrouvez l’intégralité de cet article avec ce lien :
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/pourquoi-la-deep-tech-cailabs-est-protegee-par-le-ministere-des-armees-829734.html
https://theconversation.com/ia-contre-ib-la-guerre-des-intelligences-aura-t-elle-lieu-122898
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES
ESPRIT SURCOUF.fr vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité
Dossier géopolitique : La démocratie
(Diploweb, Pierre Verluise)
https://www.diploweb.com/Dossier-geopolitique-La-democratie.html
ASAF : tour d’horizon de septembre 2019 (et de nombreux articles)
https://www.asafrance.fr/
Le ministère des Armées s’allie à ACE Management pour financer les entreprises liées à la cybersécurité
(OPEX 360, Laurent Lagneau)
http://www.opex360.com/2019/10/03/le-ministere-des-armees-sallie-a-ace-management-pour-financer-les-entreprises-liees-a-la-cybersecurite/
Sur Army Stories pour parler des Forces spéciales
(La voix de l’épée, Michel Goya)
https://lavoiedelepee.blogspot.com/2019/10/sur-army-stories-pour-parler-des-forces.html
Cyberattaque iranienne contre des responsables politiques américains
(45° Nord, AFP)
http://www.45enord.ca/2019/10/cyberattaque-iranienne-contre-des-responsables-politiques-americains/
La Chine est-elle redevenue totalitaire et belliqueuse?
(Slate, JM Colombani)
http://www.slate.fr/podcast/182496/la-chine-est-elle-redevenue-totalitaire-et-belliqueuse-le-monde-devant-soi-politique
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.
Arrêté du 1er octobre 2019 modifiant l’arrêté du 13 décembre 2018 fixant la liste des opérations de restructuration ou de rationalisation des fonctions d’administration générale et de soutien commun des services et établissements du ministère des armées ouvrant droit à certaines indemnités de restructuration
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9C170DE66AE89BB022DE8D78BC900AC4.tplgfr29s_1?cidTexte=JORFTEXT000039183578&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000039183549
Composition de la Cour de justice de la République au 1er octobre 2019
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9C170DE66AE89BB022DE8D78BC900AC4.tplgfr29s_1?cidTexte=JORFTEXT000039180504&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000039180071
Ordonnance n° 2019-1015 du 2 octobre 2019 réformant la régulation des jeux d’argent et de hasard
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9C170DE66AE89BB022DE8D78BC900AC4.tplgfr29s_1?cidTexte=JORFTEXT000039167499&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000039167356
Décret n° 2019-1009 du 30 septembre 2019 relatif à la simplification et à la valorisation des activités des réservistes militaires
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9C170DE66AE89BB022DE8D78BC900AC4.tplgfr29s_1?cidTexte=JORFTEXT000039165094&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000039165022
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