L’ITALIE
UNE PUISSANCE
DISCRÈTE MAIS QUI S’AFFIRME

Patrick Toussaint.
20/11/2017

1. Quelques données

Peuplée de 60,6 millions d’habitants sur 301.338 km2,  l’Italie a eu P.I.B. de 1.895 milliards US $ (estimation 2017) qui la classe au 9éme plan mondial et au 3ème plan dans l’Union Européenne. Elle était la 8ème puissance économique mondiale en 2015.

  • Néanmoins, l’Italie connait des problèmes économiques récurrents qui plombent son économie : un taux de chômage très élevé (11,2 % de la population), une dette publique élevée (127 % du PIB) et un déficit public important (2,4 % du PIB).
  • Ceci est lié à une crise structurelle de l’économie qui reste encore segmenter en districts économiques détenus par des groupes familiaux qui affrontent des concurrents extérieurs alors qu’ils ne se sont pas préparés , un marché du travail sclérosé, un système bancaire étouffé par 360 milliards de créances douteuses qui l’empêche d’intervenir sur l’économie, une croissance de la productivité anémique et une croissance économique trop timide à l’international alors que son économie est attaquée sur ce plan justement.

Toutefois, l’Italie, qui était en 2012, « l’homme malade » de l’Europe le plus important, beaucoup plus grave que la Grèce en raison de son poids économique a connu un taux de croissance de 0,8 % en 2015 et de 0,9 % en 2016 et semble ainsi se relever.

Il n’en reste pas moins que le principal obstacle est politique avec un système de gouvernement obsolète dominé par des personnalités plus occupées à se déchirer qu’à agir pour le bien du pays et qui empêchent une action résolue sur le plan économique.

  • Ceci est d’autant plus dommage que l’Italie bénéficie d’atouts économiques et technologiques importants : une participation scientifique, technique et financière dans des activités de pointes à travers quelques grands groupes comme Leonardo (holding qui regroupe les participations dans les secteurs aéronautique, spatial civile et militaire : ATR, Thales Alenia Space, Alenia Areonautica, NHI Industrie, MBDA système de défense et missile, Agusta Westland, Automalera pour ne citer que ceux-là.

Elle dispose également de groupes industriels plus petits mais bien connus comme Fiat dans l’automobile et les moteurs,  Beretta dans l’armement individuel (pistolet réglementaire aux USA), Iveco dans les véhicules lourds (achetés entre autres par la France), Benelli dans les armes de chasse notamment, Fiocchi dans les munitions, Selex Galileo dans le spatial avec Thales Alenia Space déjà cité.

Il faut aussi noter que l’Italie possède plus de PME- PMI et d’ETI tournées vers l’international que la France, ces entreprises étant, par ailleurs de plus grandes tailles.

  • Du simple point de vue militaire, on peut souligner que les matériels militaires majeurs actuellement en parc dans l’armée italienne sont de conception et construction italiennes :
  • Pour l’armée de terre Il s’agit du char de combat ARIETE, du véhicule de combat chenillé DARDO, de l’engin blindé 8×8 CENTAURO, du véhicule de combat d’infanterie blindé 6×6 FRECCIA, du véhicule blindé léger LINCE (adopté par les Spetnaz’ forces spéciales russes), de l’hélicoptère de combat MANGUSTA, de l’hélicoptère EH101 avec la Grande-Bretagne
  • Pour l’armée de l’air : des avions Alenia C 27 Spartan (adopté par les USA puis déclassé), avion d’attaque léger AMX avec le Brésil, Aeromacchi  M339 et M346, participation au chasseur européen TYPHOON.
  • Pour la marine : tous les bateaux majeurs de la flotte italienne.

L’industrie d’armement italienne a exporté pour 14,62 milliards de dollars US en 2016. (dont un marché de 8 milliards de dollars US avec le Koweït).

2. L’importance de l’Italie dans l’OTAN

2.1 Cette importance résulte tout d’abord de la situation géographique du pays

L’Italie, longue de 1.330 kilomètres coupe la Méditerranée en deux : Méditerranée occidentale et Méditerranée orientale.

Le canal de Sicile n’est large que de 145 kilomètres entre la pointe de la Sicile au Sud et la côte tunisienne au Nord.

La distance entre la Sicile et Malte est de 90 kilomètres, celle de de la Sardaigne à l’Afrique est de 77 kilomètres.

L’Italie, avec la Sicile et la Sardaigne, verrouille donc parfaitement les deux espaces méditerranéens, elle est un porte-avions et bloque, au besoin l’accès à l’océan atlantique pour la Russie mais aussi pour la Turquie, ce qui est loin de négligeable au moment où celle-ci entend jouer un rôle régional accru en se rapprochant de la Russie alors que ce pays appartient toujours en ce moment à l’OTAN.

D’ailleurs, le trajet aérien  entre le centre de l’Italie et le centre européen de la Turquie n’est que de 1.900 kilomètres.

2.2 L’Italie est, par ailleurs, le 5ème contributeur de l’OTAN et, jusqu’à présent, a défini sa politique militaire sur les positions des Etats-Unis et sur la politique de l’alliance atlantique.

Elle a participé à toutes les opérations menées par  les Etats-Unis : Koweït, Irak,  Bosnie-Herzegovine, Kosovo, Afghanistan (elle y a occupé un poste de Regional Command- RC West), Kosovo, Somalie. Au total, ce sont 125.000 hommes qui ont opéré sur ces différents théâtres et tous ses généraux et tous ses officiers supérieurs ont l’expérience du combat et des opérations extérieures en coalition.

L’Italie est devenue une base essentielle à la fois pour l’OTAN et pour les Etats-Unis en transformant l’ancien commandement de Naples en commandement de Joint Force Command responsable, pour l’OTAN de la nouvelle force Joint Force Command et NATO Force Command et en devenant le centre des opérations pour les Etats-Unis des interventions au Moyen Orient en Afrique – US Army Afrika Command .

C’est ainsi que les nouvelles bombe nucléaires à chute libre B61 ont été stockées dans ce pays où le nombre des soldats américains a augmenté : notamment avec la 173ème brigade parachutiste, installation  sur la base de Signorella de drones stratégiques pour la surveillance de la Lybie mais aussi du Sahel, de l’Egypte et du Moyen Orient et de moyens accrus en renseignement.

3. La politique militaire de l’Italie

  • Le Livre Blanc publié en 2015 fait une nouvelle analyse des paysages stratégiques internationaux de l’Italie qui ne fait pas l’unanimité.

Sont, en effet, encore très prégnant les sentiments de la classe politique résultant de la Deuxième Guerre mondiale.

L’article 11 de la Constitution italienne a, jusqu’à ce jour, était interprété comme interdisant à l’Italie de conduire une ou des guerres en dehors de l’Italie à moins de le faire dans le cadre de l’alliance atlantique. De fait, l’Italie n’est intervenue à l’extérieure que dans ce cadre jusqu’à ce jour mais elle l’a fait souvent.

Les priorités ne sont maintenant plus les mêmes et l’Italie ne s’interdit plus de prendre la tête d’opérations internationales dans les espaces considérés comme stratégiques pour elle.

Sont définies comme prioritaires la région euro-atlantique, l’Union  Européenne, les Balkans, la Mer Noire, les régions méditerranéennes du Moyen Orient et du Proche Orient –ces zones incluant le Maghreb, le Mashreq mais s’étendant jusqu’à l’espace sahélien et jusqu’à la Somalie. On remarquera que, dans ces zones, l’Italie ne s’interdit plus d’être la nation cadre.

Les missions des forces armées ont également changé.

Ce sont

  • la défense de l’Etat,
  • la défense des espaces euro-atlantiques et euro-méditerranéens,
  • la contribution au maintien de la paix,
  • la contribution au maintien et à la sécurité internationale,
  • la mise en œuvre des tâches spécifiques en cas d’urgence et de calamité sur le sol italien.

Même si cet exercice révèle des modifications importantes, cette clarification a été faite à usage interne pour faire accepter le programme d’acquisition de l’avion américain F 35 pour lequel le Livre Blanc indique que, compte tenu du coût faramineux, les disponibilités financières ne permettent d’en acheter que 5 avions par an alors que la cible, après avoir été de 130 exemplaires, est déjà réduite à 90 appareils puis maintenant à 60 tout en épuisant  les crédits d’investissements de l’aviation.

Le représentant de l’industrie italienne participant aux travaux de réflexion  a indiqué que les transferts de technologies motivant cette acquisition seront pratiquement nuls et que,  de surcroit, les créations d’emploi qui devaient résulter de la localisation en Italie de l’usine d’assemblage pour les appareils achetés par des pays européens, se réduisent à vue d’œil, compte tenu des réductions du nombre d’appareils commandés par les pays européens concernés.

L’intérêt de ce Livre Blanc porte aussi sur les réflexions faites au sujet de l’industrie italienne dans l’avenir.

Ce sujet, important, devrait l’objet d’un exposé ultérieur.

3.2. De toute façon, cette réflexion, qui doit déboucher sur un nouveau modèle d’armée, ne doit avoir lieu qu’à l’issue des réformes en cours qui devraient prendre encore deux ans.

Les armées italiennes sont en train de procéder aux réorganisations que les armées européennes ont déjà entamées et avec les mêmes difficultés.

L’armée italienne doit être en mesure de mener un ample éventail de missions allant du conflit à haute intensité aux opérations de maintien de la paix en passant de l’assistance technique militaire comme actuellement au Kurdistan irakien et en Somalie  et aux interventions humanitaire. Soit une capacité dite « Full Spectrum ».

Cette capacité doit être confirmée, voire améliorée avec une force plus réduite.

3.3.  La composante armée de terre prévue est la suivante

3.3.1. Bien que la conscription soit suspendue depuis 2005, l’Armée de Terre doit se réduire à hauteur de 90.000 hommes dont 75% doivent être projetables contre 70 % actuellement.

Sur le plan opérationnel, l’Armée de Terre doit disposer de 40 % de forces dites « légères », de 40 % de forces dites « moyennes » et de 20 % de forces dites « lourdes ».

La composante fondamentale de cette organisation repose sur « la Brigata di manovra pluriarma », BMPA ou brigade de manœuvre interarmes avec pour certaines unités des fonctions plus importantes.

Cette brigade s’articulera sur une structure modulaire intégrée et intégrable qui sera étoffée de façon à lui conférer un maximum d’autonomie opérationnelle et logistique.

Elle s’articulera sur trois unités de manœuvre au niveau régiment, un régiment de cavalerie (reconnaissance blindé mais aussi  un module ISTAR au service de la brigade), un régiment d’artillerie (aussi responsable de la coordination des feux terrestres aériens et navals pour la brigade), un régiment de génie d’assaut (chargé du nettoyage des routes –route clearance packet -RCP– avec des moyens  spécialisés) ,un régiment logistique et une unité de support destiné aux activités C2.

Cette unité, qui sera rattachée, à l’état-major de brigade, disposera d’une capacité à 360 ° qui lui permet de gérer, non seulement les unités  qui lui sont rattachées mais aussi d’opérer dans un cadre inter-armé et multinational.

L’Armée de Terre aura à terme n’aura plus que  4 commandements et neuf BPMA au lieu des onze brigades actuellement.

 Bien entendu, l’armée italienne a des forces spéciales qui ne sont pas détaillé ici.

Il y aura deux brigades lourdes armées de 200 chars ARIETE (classé par la revue britannique Jane’s comme correspondant aux Leclerc français, Léopard 2 allemand et à l’Abrams américain) char lourd de 54 tonnes doté d’un canon de 120 mm qui sera modernisé entre 2016 et 2020. Ariete et Garibaldi

Les régiments mécanisés auront les VBCI chenillés DARDO IFV (23 tonnes, un équipage de 2 + 7 hommes, un canon de 25 mm),  des canons d’artillerie allemand PzH 2.000(68 en parc) et des canons FH 90 de 1555mm.

Deux brigades moyennes avec le chasseur de char CENTAURO 8×8 25 tonnes un canon de 105 mm, 359 en parc – VBM FRECCIA 26 tonnes canon de 25mm équipage 3+8 b- 253 en parc.(Aosta et Pinerolo)

Quatre brigades légères dont  deux brigades d’alpini (Julia et Taurinense), une brigade aéromobile (Fruili) et une brigade de cavalerie (Pozzolo del Friuli) plus une brigade aéroportée (Folgore).

L’Armée de Terre utilise encore des véhicules chenillés M 113 américains environ un millier mais surtout des véhicules ¨PUMA 6×6 léger de 5,7 tonnes 550 en parc, des véhicules légers LINCE pour 1.600 véhicules en parc.

L’Armée de Terre possède 59 hélicoptères Mangusta, des NH90 : 60 à terme, et Bell polyvalents : 57- hélicoptères lourd : 16 Chinook à moderniser en par plus d’autres  appareils en commande.

L’artillerie, outre les PzH 2000, est encore basée sur des canons M109 155, 38 tonnes, chenillés américains environ 50 en parc mais qui vont disparaitre et des canons FH90 de 155 mm tractés.

3.3.2 .L’objectif est de pouvoir projeté trois types de troupes soit 10 .000 hommes ensemble ou soit 5.000 hommes sur théâtre extérieure et 5.000 hommesen Italie, soit 10.000 hommes au besoin sur des théâtres extérieurs séparés par modules à définir, soit immédiatement 20.000 hommes pour un an dans le cadre de l’application de l’Article 5 de l’Alliance atlantique.

3.3.3. L’Italie développe également le « Sistema Futuro » dont la base est le« Sistema individuale di combattimento ou SIC » qui est le système FELIN pour la France.

3.4. La marine compte 143.590 tonnes de  navires dont 120 000 de combat.

Cette marine est en profond renouvellement par la commande de 10 frégates modernes FREMM : déplacement de 6.000 tonnes dotée d’une suite  électronique très à la pointe du progrès, d’un sonar CAPTAS très performent, de torpilles anti sous-marine, prévue pour 2 hélicoptères NH 90         avec une endurance de 7.000 miles à 18 nœuds.

Ces navires ont tous été commandés et certains sont en service.

Ont également été construites 2 frégates « Horizon », (au lieu de quatre prévus), bâtiments de 7.000 tonnes à fonction lutte aérienne avec un système PAMAS pour 32 Aster 30 et 15 Aster 15 anti-aériens, 2 canons de 76 mm à tir rapide, 2 canons de 20mm, 8 missiles antinavire, 2 tubes lance-torpilles avec un équipement électronique de pointe qui fait dire aux américains que les frégates anti-aérienne sont de la classe des Aleigh Burk, bâtiments américains devant fournir la couverture contre les missiles de lutte ABM.

Il est aussi prévu de commander 6 patrouilleurs fortement armés qui compléteront les FREMM.

Cette flotte est complétée par  7 sous-marins et les deux porte-aéronefs :

  • Le Guiseppe Garibaldi – porte aéronefs de 13.850 tonnes, entré en service en 1986 qui est armé avec 8 Harrier, 3 hélicoptères EH 101 et un hélicoptère AB 212, ou 12 hélicoptères, ou jusqu’à 10 Harrier mais qui ne pourra pas  mettre en œuvre le F 35 américains,
  • le Cavour  – porte-aéronefs de 27.900 tonnes, entré en service en 2009, 22 aéronefs possible mais en fait  ne peut mettre en oeuvre  que 5 Harrier qui doivent être remplacé par le F35, et 5 hélicoptères du fait de son hangar réduit.

Il est aussi capable d’emporter des chars ou autres véhicules ( jusqu’à 24 ARIETE ou 50 VCBI DARDO) mais qui nécessite un quai pour leur déchargement et un détachement d’assaut de 320 hommes mais qui sont mis à terre, par barges en bossoirs (LCVP).

Il est fortement armé de canons 2x76mm, de 2x25mm et de 4 fois huit lanceurs ASTER 15, d’un sonar d’étrave, de 2 lance-leurres et d’une suite électronique très complète.

Le Cavour est le navire amiral de la flotte italienne.

Le programme  d’investissement se complète d’un bâtiment logistique, qui intéresse la France, d’un bateau amphibie d’assaut et de deux bateaux pour les forces spéciales tous non encore commandés.

L’aviation italienne.

3.4.1. Dans la réforme de l’Armée, l’aviation italienne devra réduire et rationalisée ses bases aériennes et ses implantations.

3.4.2. L’Italie se retrouve dans le même état que beaucoup de pays européens à savoir  le risque de perdre sa capacité d’une entrée  en premier et de faire échec aux interdictions de ses accès dans un pays en conflit par le retrait de service de ses TORNADO qui équipent sa force aérienne avec 73 appareils mais qui sont dépassés.

Elle doit moderniser ses avions AMX d’attaque légère au sol (conçus et fabriquée aussi au Brésil) dont il reste 55 exemplaires.

De même, l’Eurofigther Typhoon est un avion de supériorité aérienne et se prête mal à un rôle appui au sol et l’Italie doit en recevoir 72 exemplaires.

L’Italie a également produit des avions d’écoles M 322 et 346, proposé celui-là aux Etats Unis comme avion d’entrainement dans le cadre d’un appel d’offres.

Elle dispose d’une douzaine d’avions de transport (avions de ligne Airbus et ATR), d’une douzaine d’avions de liaison, d’une cinquantaine d’hélicoptères récents (EH101, Bell).

3.4.3. Le problème du F35 a déjà été évoqué plus haut.

3.4.4. L’Italie n’est pas équipée pour un rôle de projection en dépit des efforts qu’elle fait, sa capacité pour ce faire est de quatre avions ravitailleur KC 767A, de 3 C130J de ravitaillement, de 19 C130 J et de 14 C27 Spartan dont les capacités d’emport sont inférieures au Transall C160.

En conclusion

De ce rapide et sommaire examen de l’armée italienne, on s’aperçoit que l’Italie est en train de devenir une puissance régionale forte en Méditerrané  en utilisant sa position géographique et en se dotant d’une marine moderne et  à la pointe de la technologie.

Cette appréciation doit cependant être nuancée :

D’une part si l’Italie possède une panoplie complète de véhicule terrestres répartis entre chenillés et blindés à roues, une bonne partie doit faire l’objet de modernisation (déjà programmée pour le char ARIETE). Or l’économie ne permet pas actuellement de financer de gros programmes.

De plus, le programme d’acquisition du F 35 américain est fortement contesté par une  partie des milieux politiques (On rappelle que le Livre Blanc a été conçu aussi, et surtout même, disent  certains, pour rallier tous les suffrages pour cette acquisition).

D’autre part, la réforme entreprise au niveau humain rencontre des difficultés.

En effet, la réforme induit  une modification profonde à la fois des commandements – ceux-ci doivent dépendre non plus des armées Terre, Air, Mer mais de structures administratives même si un poste  de Chef d’Etat des Armées est créé.

De plus, les compétences requises doivent être modifiées dans le sens, à la fois d’une interarmisation accrue et d’une très grande internationalisation.

Ceci n’est pas sans provoquer une assez forte résistance au niveau des commandements – colonels capitaines de vaisseaux,  généraux et amiraux qui s’appuie sur un certain soutien d’une partie des milieux politiques lesquels, par ailleurs, sont également très réticent à la nouvelle orientation de la politique militaire prônant la prise de commandement par l’Italie d’opérations extérieures.

Cependant, la gestion de la crise des migrants africains, effectué à l’aide de ses forces spéciales opérant directement sur le sol libyen– le flux de réfugiés africains est ralenti même s’il doit reprendre- semble prouver que ce pays veut sortir de son rôle d’éternel second  accompagnant.

Elle se dote, par sa marine, notamment de moyens nécessaires pour pouvoir mener une action de projection de puissance dans ce qu’elle considère comme sa zone d’intérêts essentiels.

Cette projection est cependant limitée car l’Italie ne dispose pas de moyens de projection en propre, à part les avions ravitailleurs – les 4 KC 767 A-,  d’avions stratégiques et même tactiques de transport et que, de surcroît, la marine ne dispose pas des appareils nécessaires à la sa couverture (d’où l’intérêt du F 35 B) étant entendu, par ailleurs, que l’armée de l’air, en l’absence desdits F 35, ne dispose pas d’avions d’appui au sol, les TORNADO devant être retirés des forces pour obsolescence.

Il n’a pas été parlé volontairement des carabiniers italiens, qui représentent cependant une force d’appoint non négligeable, pour ne pas alourdir l’exposé.

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