Fidéliser
les corps d’officiers

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André Dulou (*)
Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF

Rappelons-nous tout d’abord que, issus du statut général des militaires de 1972, puis des suites engendrées par ce corpus juridique d’importance stratégique, il n’y avait pas moins de vingt-et-un statuts particuliers où les militaires français trouvaient et vivaient leur vocation personnelle et collective.

Issu lui-même des grands textes de 1681, pour la marine, et de 1834 pour les officiers – de l’armée de terre et des services -, des règles imposées par l’ordonnance du 16 mars 1882, et des créations de 1924 – 27 pour l’armée de l’air, des ordonnances de 1945 pour la solde,  le statut de 1972 constituait un ensemble complet, qui faisait exister les militaires, de l’appel sous les drapeaux, de l’engagement, jusqu’à la fin de vie, puisque la seule position définitive des militaires français « de carrière » était celle de la retraite.

La fin de l’article 68 est-il responsable de ce que l’on constate aujourd’hui ?

Même les militaires appelés sous les drapeaux trouvaient dans leur condition militaire, avec l’article 64 du Code du service national, cette position de retraite, qui leur rappelait justement leur passage sous l’uniforme, et leur conférait quelque avantage financier.

Le statut actuel, intégré dans une codification qui est globale est-il bien adapté à une gestion de ressources humaines spécifique ?

Ce n’est pas tout. La perspective de quitter son « état » de militaire ne peut pas être semblable à celle de quitter son travail. Les récentes avancées sur la solde, sur les conditions du service, ne peuvent s’apparenter à une quelconque « condition d’entreprise ».

On ne met pas son existence au service de la Nation de la même manière que l’on passe un entretien d’embauche. Si l’entrée dans le monde du travail est noble et doit être dument reconnue, la vocation du service des armes est au sens même du terme, le sacrifice de soi, c’est-à-dire ce qui rend l’action humaine sacrée. Cet esprit de sacrifice engage la Nation toute entière pour donner aux militaires, et donc aux officiers, les modalités endogènes et exogènes de leur fidélité. La famille, le déroulement de carrière, sont autant de données fondamentales de la qualité du service de chacune et de chacun.

L’Officier, à la tête de ses subordonnés, montre cet exemple de l’esprit de fidélité, et engage ses subordonnés à son exemple.

« Servir » : toute vocation militaire naît et vit ainsi.

La formation des esprits, la formation des corps, et celle du service ont un prix, celui du sang, du sang donné, du sang versé : c’est à la Nation que revient le devoir d’y trouver les moyens, physiques et moraux de la fidélité de ses serviteurs : l’honneur de la Patrie en fait justement la grandeur du métier des armes.

 

Bonne lecture !


A LA UNE 

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Le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire au chevet du corps des officiers : le défi de la fidélisation (Lignes de défense,  Philippe Chapleau)

Au nombre d’environ 40 600 en 2021, les officiers ne représentent pourtant qu’environ 13 % du nombre total des militaires employés la même année:

Lors de ses travaux pour son 16e rapport (2022) portant sur la mobilité des militaires, les auditions menées pour ce rapport lui ont donné à entendre l’existence d’un « mal-être » chez certains officiers. Il lui a « paru essentiel d’examiner dans quelle mesure la condition militaire permettra aux forces armées de disposer demain des officiers dont elles auront besoin ».

Les entretiens réalisés en particulier ont mis « en évidence des éléments de fragilité ainsi que des interrogations. Ces fragilités et interrogations concernent tant le recrutement que la capacité à fidéliser au travers du déroulement de la carrière de l’officier, des conditions de service et des conditions de vie pour lui et sa famille. Elles traduisent enfin une attente des officiers de plus grande reconnaissance à leur égard. »

La difficile fidélisation mais aussi un besoin croissant d’encadrement font que les deux voies principales de recrutement (recrutement direct en début de carrière, par concours et recrutement interne de sous-officiers et de militaires du rang ) ne suffisent plus. Il a donc été choisi de développer une troisième voie avec un recrutement  sur titres ou sur dossier, le cas échéant après entretien, pour attirer des personnes diplômées et ayant déjà connu une ou plusieurs expériences professionnelles qu’elles recrutent en qualité d’officiers sous contrat ou d’officiers commissionnés

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/09/17/le-haut-comite-d-evaluation-de-la-condition-militaire-au-che-24115.html

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POUR ALLER PLUS LOIN :

Général Schill : L’armée de Terre attire « à peine plus d’un candidat pour un poste » de militaire du rang

https://www.opex360.com/2023/09/19/general-schill-larmee-de-terre-attire-a-peine-plus-dun-candidat-pour-un-poste-de-militaire-du-rang/

Du haut en bas de la hiérarchie, les armées peinent à recruter

(Le Point, Jean Guisnel)

https://www.lepoint.fr/monde/du-haut-en-bas-de-la-hierarchie-les-armees-peinent-a-recruter-19-09-2023-2535952_24.php

(article abonnés)


REVUE DE PRESSE ESPRIT SURCOUF 

 

SOMMAIRE

HISTOIRE :

     8 septembre 1951 : le traité de San Francisco

GEOPOLITIQUE :

  1. Maroc, Libye : quelle géopolitique de l’aide ?
  2. Les Nations-Unies pourront-elles se réformer un jour ?
  3. Les Arméniens du Haut-Karabakh acceptent un cessez-le-feu après l’offensive de l’Azerbaïdjan

ECONOMIE :

  1. Le gouvernement détaille les investissements supplémentaires pour l’action climatique en 2024
  2. Immigration : débats italiens et enjeux européens
  3. La revente à perte de carburants peine à convaincre

DEFENSE ET SECURITE :

  1. « Plan 20 » : la gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine présente son action pour la filière viti-vinicole
  2. La modernisation ultérieure du Leclerc parmi les objectifs du CEMAT
  3. Exercice aérien nucléaire Poker 2023-03 en France

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES  
TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL


HISTOIRE

22 septembre 1792 : le jour où la France est devenue républicaine
(l’histoire, François Lebrun dans mensuel 155)

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La république française est proclamée le 22 septembre 1792. Sans pompe et sans solennité : simplement par un décret de la Convention qui stipule qu’à compter de ce jour les actes publics seront datés « de l’an un de la république ». La prudence des conventionnels s’explique aisément : depuis les premiers jours de la Révolution, l’idée d’un changement de régime a eu bien du mal à faire son chemin, même parmi les adversaires les plus acharnés du roi.

En 1690, dans son Dictionnaire universel, Furetière définit en ces termes le mot « république » : « État ou gouvernement populaire. » Et il ajoute : « Les plus florissantes républiques ont été celles de Rome, d’Athènes et de Sparte. Aujourd’hui, il n’y a guère de vraie république, dont le gouvernement soit absolument populaire ; les Vénitiens et les Génois appellent leurs États républiques, quoique leur gouvernement soit oligarchique et entre les mains des nobles. On dit aussi la république des Lettres en parlant collectivement de tous les gens d’étude. » Au XVIIIe siècle, la plupart des philosophes qui critiquent, au nom des Lumières, les institutions et la société de leur temps mettent en cause non le régime monarchique, mais l’absolutisme et, s’appuyant notamment sur l’exemple anglais, préconisent une monarchie tempérée par l’existence de contre-pouvoirs. Même Jean-Jacques Rousseau, partisan de la république directe, estime qu’un tel régime, applicable jadis dans les cités grecques ou aujourd’hui à Genève, est difficilement transposable dans les grands États modernes. En fait, tout au long du XVIIIe siècle, le mot « république » reste d’un usage limité. Certes, il fait partie de l’enseignement des collèges jésuites et des références obligées à l’Antiquité gréco-romaine, mais concrètement, il désigne soit un régime qui n’est pas monarchique mais populaire, en droit sinon en fait, soit une organisation quelconque, comme la république des Lettres. C’est encore un mot vague, innocent du sens réel et symbolique dont deux siècles d’histoire de France l’ont chargé, et notamment ces mois décisifs qui vont du printemps 1789 à l’automne 1792.

https://www.lhistoire.fr/22-septembre-1792-le-jour-o%C3%B9-la-france-est-devenue-r%C3%A9publicaine


GEOPOLITIQUE
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Cette semaine nous invite à réfléchir sur les questions stratégiques de l’aide à apporter aux sinistrés, mais aussi à prendre de la hauteur à l’égard de l’institution internationale de référence, l’ONU, tout en regardant, avec soulagement, l’arrêt d’un conflit où la Russie a joué le rôle majeur de retour à la paix.

1 – Maroc, Libye : quelle géopolitique de l’aide ?

(IRIS, le point de vue de Jean-François Corty)

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L’ampleur de la mobilisation internationale et en particulier des pays européens en Libye témoigne d’une montée en puissance de l’aide humanitaire. En quoi l’aide humanitaire constitue-t-elle un enjeu géopolitique et un instrument diplomatique pour les États ?

Dans ce contexte, il convient davantage de parler de « géopolitique de l’aide ». Lors de catastrophes naturelles, si le pays concerné lance un appel international, les aides arrivent sous différentes formes :  interétatiques, ou issues d’associations et d’organisations humanitaires, en complément des actions initiées par les autorités locales accompagnées de mobilisations de société civile. Une géopolitique de l’aide se constitue selon la place des États sur la scène internationale et leurs alliances, en conflit ouvert ou pas. Une catastrophe naturelle dans un pays est éminemment politique. Elle peut fragiliser une dynamique politique ou sociale nationale, notamment en périodes électorales. Ce fut le cas lors du tremblement de terre en Turquie et Syrie au début de l’année 2023, comptabilisant plus de 50 000 morts sur un territoire très étendu. Dès lors que des organisations internationales, des organisations locales ou des États se présentent, les controverses portent alors non pas sur le choix des partenaires interétatiques, mais sur les délais d’intervention de l’aide et les suspicions de détournement, dans un contexte de campagne électorale où il est toujours de bon ton pour l’opposition de décrédibiliser le pouvoir en place, surtout si celui-ci souhaite renouveler son mandat. En revanche, le cas de la Syrie est différent. Il s’agit d’un pays en guerre et en rupture avec nombre d’acteurs étatiques occidentaux. Le régime de Bachar Al-Assad a profité de cette crise pour accompagner sa tentative de normalisation sur la scène internationale. Dans ce contexte, les États occidentaux n’ont pas souhaité aider directement et officiellement le régime de Bachar Al-Assad et se sont plutôt appuyés sur des organisations internationales, lorsque celles-ci étaient la capacité d’intervenir. On voit donc la diversité des controverses autour de l’aide selon le contexte géopolitique.
Quant au Maroc, il s’agit d’un État souverain qui a développé une réponse, avec les équipes de la sécurité civile et l’armée, à un tremblement de terre dramatique dont l’impact est moins large que celui survenu en Turquie. Rabat a choisi ses partenaires interétatiques en favorisant l’aide venant de l’Espagne, du Royaume-Uni, du Qatar et des Émirats arabes unis, et non celle d’autres partenaires tels que la France ou les États-Unis. Un choix qui a créé la polémique. Parallèlement, les organisations internationales qui le souhaitaient pouvaient entreprendre des missions exploratoires, qu’elles soient françaises ou non. Cette géopolitique de l’aide rappelle la diversité des acteurs de l’aide évoquée plus haut. Revendiquer leur indépendance vis-à-vis des États permet aux ONG d’avoir un champ d’intervention qui en théorie donne l’occasion de s’affranchir des tensions géopolitiques existantes entre différents États.

https://www.iris-france.org/178169-maroc-libye-quelle-geopolitique-de-laide/

2 –  Les Nations-Unies pourront-elles se réformer un jour ?  

(RFI, Anna Bernas)

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Beaucoup se demandent à quoi sert aujourd’hui, dans un monde où les conflits se multiplient, où la sécurité mondiale est de plus en plus menacée, l’Organisation des Nations unies et ses assemblées générales annuelles rassemblant la quasi-totalité des pays du globe (194 nations). Parmi les membres permanents du Conseil de sécurité, seul le président américain a d’ailleurs fait le déplacement.

Depuis deux jours pourtant, des milliers de diplomates, chefs d’État, ONG, médias s’agglutinent aux portes de la Maison de verre, rendant la rive droite de Manhattan quasi-inaccessible aux habitants de la « Big Apple ». Si engouement il y a, c’est parce que ce grand raout annuel n’est pas vain et est l’occasion pour les États, quelle que soit leur taille ou leur puissance, de faire entendre leur voix, tous à égalité.

Cette année d’ailleurs, le président de l’Assemblée est celui de Trinité et Tobago, petit pays du Sud qui a à cœur de faire entendre les réclamations de ses partenaires. « Les AG de l’ONU sont surtout un lieu de rencontre entre délégations de différents pays, elles sont utiles car elles permettent des échanges, formels ou informels, entre les représentants de divers États. Elles sont « l’instance où le monde se parle » », explique Chloé Maurel, docteur en histoire, spécialiste de l’ONU*.

Un lieu où le monde se parle mais ne se comprend pas toujours à en voir les discussions qui sont sur la table depuis des décennies, comme celle de la réforme du Conseil de sécurité, décriée par certains car ne reflétant plus l’esprit du multilatéralisme. Une réforme du Conseil de sécurité revenue à la table des discussions l’an dernier par la voix du président américain Joe Biden, soutenue par la France et le Royaume-Uni mais récusée par la Chine et la Russie qui pourraient voir leurs intérêts menacés sans droit de veto.

https://www.rfi.fr/fr/monde/20230920-les-nations-unies-pourront-elles-se-r%C3%A9former-un-jour

3 –Les Arméniens du Haut-Karabakh acceptent un cessez-le-feu après l’offensive de l’Azerbaïdjan

(France 24)
K

Ils ont déposé les armes. Au lendemain de « l’offensive anti-terroriste » lancée par l’Azerbaïdjan dans la région séparatiste du Haut-Karabakh, les forces arméniennes ont accepté la fin des hostilités et un désarmement complet, mercredi 20 septembre. 

« Un accord a été conclu sur le retrait des unités et des militaires restants des forces armées de l’Arménie (…) et sur la dissolution et le désarmement complet des formations armées de l’Armée de défense du Nagorny-Karabakh », a indiqué la présidence séparatiste dans un communiqué diffusé sur Facebook.

Proposé par la Russie, le cessez-le-feu sera effectif à partir de 13 h 00 heure locale mercredi. Il prévoit que les forces arméniennes du Haut-Karabakh soient dissoutes et désarmées. La déclaration mentionne également le retrait des forces régulières arméniennes de la région.

Des informations confirmées par le ministère azerbaïdjanais de la Défense. « Les unités militaires de l’Arménie dans le district du Karabakh en Azerbaïdjan et les groupes armés illégaux arméniens déposent les armes, quittent leurs positions et leurs postes et sont entièrement désarmés », a-t-il indiqué.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré qu’Erevan n’était pas impliqué dans la préparation du texte d’un accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh, a rapporté l’agence de presse russe Interfax.

Nikol Pashinyan a déclaré que son bureau avait pris note de la décision d’accepter un cessez-le-feu par les autorités du Haut-Karabakh, selon Interfax. L’Arménie n’a plus de troupes au Haut-Karabakh depuis août 2021, a-t-il ajouté.

https://www.france24.com/fr/europe/20230920-haut-karabakh-s%C3%A9paratistes-arm%C3%A9niens-d%C3%A9posent-les-armes-offensive-azerba%C3%AFdjan


ECONOMIE

 

L’économie, souvent dirigée, pas toujours acceptée, révèle des enjeux difficiles pour la survie des choses rares : c’est là son rôle de définition.

1 – Le gouvernement détaille les investissements supplémentaires pour l’action climatique en 2024

(Euractiv, Paul Messad)
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Elisabeth Borne a dévoilé mardi (19 septembre) le détail des secteurs de l’énergie, de l’environnement et du climat qui bénéficieront des 7 milliards d’euros supplémentaires en 2024. 

« Faire en 7 ans plus que ce que nous avons fait en 33 ans », telle est l’ambition affichée par la Première ministre Elisabeth Borne, mardi (19 septembre), lors d’un évènement organisé à Matignon réunissant les membres du Conseil national de la refondation (CNR).

Pour y parvenir, Mme Borne annonçait en juillet dernier dans Le Parisien un investissement supplémentaire de 7 milliards d’euros dans la transition énergétique et écologique en 2024, par rapport à 2023.

En tout, ce seront 10 milliards d’euros supplémentaires, puisque 3 milliards seront destinés à des projets pluriannuels, peut-on lire dans le communiqué de presse diffusé après la réunion.

Ces montants s’ajoutent aux budgets déjà alloués à l’action climatique, dont la somme sera explicitée dans le projet de loi de finance présenté le 27 septembre prochain en conseil des ministres, avant d’être débattu au Parlement à l’automne.

Dans le détail, 2,3 milliards d’euros supplémentaires iront vers les domaines des ressources naturelles et de l’agriculture, dont 500 millions d’euros rien que pour les actions en faveur de la préservation des forêts et le reboisement.

2,6 milliards euros iront vers la rénovation des bâtiments, dont 1,6 milliard supplémentaires pour l’accompagnement du bâti résidentiel. En tout, 5 milliards d’euros seront engagés dans le domaine en 2024.

1,8 milliard d’euros supplémentaires aideront au développement des énergies décarbonées et 1,6 milliard d’euros pour la mobilité (dont 1,4 milliard d’euros pour les infrastructures).

1,8 milliard d’euros sont destinés à l’industrie. 800 millions d’euros pour accompagner les collectivités territoriales dans la transition.

Selon Antoine Peillon, conseiller en charge de la planification écologique au sein des services de la Première ministre, ces financements à venir sont « très cohérents avec le rapport Pisani-Ferry — Mahfouz » dévoilé mi-mai. Le rapport estime que l’action climatique devra mobiliser environ 33 milliards d’euros d’argent public chaque année dès 2030.

https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/le-gouvernement-detaille-les-investissements-supplementaires-pour-laction-climatique-en-2024/

2 – Immigration : débats italiens et enjeux européens

(Télos, Riccardo Perissich)

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Dans son discours sur l’état de l’Union, prononcé devant le Parlement européen le 13 septembre, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a déclaré qu’un accord sur l’immigration « est possible avant la fin de l’année ». Ce serait important, et ce d’autant plus que, en plus des millions de réfugiés en provenance d’Ukraine, nous assistons à une nouvelle vague sur les routes traditionnelles. Une vague exceptionnelle, même si elle est inférieure aux pics de 2015-2016, et qui touche notamment l’Italie. Dans un monde rationnel, l’accord serait en effet proche. Cependant, en matière d’immigration, nous ne sommes pas dans un monde rationnel. À l’exception des militants qui prêchent « le droit d’émigrer » mais ne sont représentés à aucune table de décision, la majorité de l’opinion publique, sans pour autant suivre les sirènes de ceux qui brandissent le danger de « l’invasion », est favorable à une limitation des entrées. Face à cela, les forces politiques au gouvernement, ou celles qui ont l’ambition d’y revenir, sont divisées en deux camps, chacun portant son lot d’incompréhensions. De ce point de vue, la situation italienne est emblématique : elle nous rappelle à quel point, partout, la politique reste esclave des émotions.

Les deux camps souhaitent lancer un grand plan d’aide à l’Afrique, soutenir la création de filières d’immigration légales, et ils désignent le crime organisé qui gère les flux illégaux comme l’ennemi principal à abattre. Ils sont aussi en théorie favorables à des accords non seulement avec les pays d’origine, mais aussi avec les pays de transit. C’est là que le consensus s’arrête. Le premier camp, bien incarné par Giorgia Meloni, se concentre sur l’objectif de bloquer complètement ou de minimiser les flux entrants, même par la force, peut-être avec un blocus naval. Se concentrer sur les frontières permet également de reléguer au second plan la redistribution des arrivées entre les États membres de l’UE, ce qui permet d’éviter les conflits dans le camp souverainiste avec des pays comme la Pologne et la Hongrie. Il prône au contraire le renforcement des filtres à l’entrée avec la création de nombreuses installations disséminées sur le territoire, où les arrivants seront détenus pour une durée maximale de 18 mois afin de limiter leur présence sur le territoire et dans l’espoir de rendre les rapatriements plus faciles, voire automatiques.

https://www.telos-eu.com/fr/immigration-debats-italiens-et-enjeux-europeens.html

3 – La revente à perte de carburants peine à convaincre

(Challenges)
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La mesure qui permettra aux distributeurs de revendre de l’essence moins chère qu’ils ne l’ont achetée n’est pas du goût des économistes qui considèrent que cela ne devrait pas se traduire par un meilleur pouvoir d’achat pour les consommateurs.

La Première ministre Elisabeth Borne a dégainé cette idée le 16 septembre, levant un vieux tabou. Afin de protéger le pouvoir d’achat des Français contre la flambée actuelle et prévisible des prix de l’essence, les distributeurs auront la possibilité de revendre l’essence à perte.  Une loi doit être présentée en ce sens, pour une application dès le 1er décembre.

Après le plafonnement des prix de l’essence pour faire face à l’inflation, le gouvernement a sorti la carte de la vente à perte de carburants, une mesure qu’il veut rendre effective « début décembre » mais accueillie lundi avec une part de scepticisme. « Ce sera effectif j’espère le 1er décembre puisque le texte de loi (sur les négociations commerciales entre producteurs et distributeurs, NDLR) sera examiné à l’Assemblée début octobre », a affirmé lundi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire sur France 2, ajoutant que la mesure durerait « six mois ».

Le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 27 septembre, a confirmé Bercy. La vente à perte est interdite en France depuis 1963 et est loin de faire l’unanimité, bien qu’elle ait été envisagée plusieurs fois face à l’inflation.

Le groupe RN (88 députés) y est défavorable, a dit son vice-président Sébastien Chenu sur Public Sénat. Pour le député LFI Eric Coquerel, la mesure causera « un dérèglement qui avantage la grande distribution ». Si elle était votée, la question sera de connaître le nombre de stations-service qui l’utiliseront, car on imagine mal les indépendantes vendre à perte leur principale source de chiffre d’affaires, contrairement aux grandes surfaces utilisant l’essence pour attirer des clients dans les rayons.

En France, environ un tiers des 10.000 à 11.000 stations sont gérées par TotalEnergies (3.400), et une moitié par la grande distribution. Environ 2.500 sont indépendantes. Francis Perrin, directeur de recherche à l’Iris, table au mieux sur « des opérations exceptionnelles » sur « un mois ou deux » par les grandes surfaces, en fonction des « zones géographiques et des situations de concurrence » mais pas une vente à perte généralisée.

Cet été, les prix des carburants sont repartis à la hausse, frôlant deux euros le litre, dans le sillage de l’envolée du pétrole. Et la tendance risque de se confirmer, avec les réductions de production décidées par des pays producteurs.

https://www.challenges.fr/economie/la-revente-a-perte-de-carburants-peine-a-convaincre_867756


DEFENSE ET SECURITE
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Trois articles relatifs aux conditions de l’actualité de sécurité et de défense

1 – « Plan 20 » : la gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine présente son action pour la filière viti-vinicole

(Gend info, Chef d’escadron Charlotte Desjardin)
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Le 12 septembre 2023, au cœur de l’emblématique cité du Vin, à Bordeaux, le général de corps d’armée Samuel Dubuis, commandant la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine, a présenté aux acteurs du monde viti-vinicole local les 20 mesures du plan de la gendarmerie pour la filière.

216 000 hectares de vigne en production, 1,6 milliard de litres produits par an pour 7 milliards d’euros de valeur marchande, tel est le poids de la filière viti-vinicole en Nouvelle-Aquitaine, première région viticole de France et d’Europe en termes de valeur. Par ailleurs, avec près de 13 000 exploitations viticoles, environ 54 000 emplois directs et 66 000 emplois indirects, cette région est le premier employeur viti-vinicole de France. Que ce soit du côté des vins ou de celui des spiritueux, la filière, incontournable du paysage local et véritable richesse de nos terroirs, présente de nombreux enjeux de sécurité pour la gendarmerie. Par ailleurs, l’agrandissement récent des contours de la Région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine (RGNA), qui vient épouser ceux de la région administrative, place dans son giron davantage de vignobles.

Une nouvelle région, de nouveaux enjeux

Compte tenu de la singularité de la région à propos de cette filière et de l’importance des enjeux actuels et à venir, le commandant de région, le général de corps d’armée (GCA) Samuel Dubuis, a impulsé une dynamique nouvelle afin de travailler sur une stratégie régionale. Celle-ci implique une logique plus globale autour des différents bassins viticoles, s’appuyant notamment sur les bonnes pratiques déjà menées dans les Groupements de gendarmerie départementale (GGD) de Gironde et de Charente depuis plusieurs années. Sept départements ont été identifiés avec une présence forte de la filière, à savoir la Charente-Maritime, la Dordogne, le Lot-et-Garonne, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, en plus de la Gironde et de la Charente. Ce territoire recouvre invariablement des vignobles divers, dont les productions vont des vins de Bordeaux ou de Bergerac au Cognac en passant par le Pineau des Charentes.

Réassurer les professionnels de la filière viti-vinicole dans un esprit de co-construction, tel est l’objectif que la RGNA s’attache à poursuivre à travers ce « Plan 20 ».

Ainsi, en juin 2023, la démarche à conduire a été présentée aux deux conseils de bassins viticoles de la région (Bordeaux Aquitaine et Cognac Charente), présidés par le préfet de région et réunissant les représentants de la profession. Au mois de juillet, la consultation était lancée en vue de faire remonter leurs observations et attentes de manière organisée via la filière.

https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/actualites/2023/plan-20-la-gendarmerie-de-nouvelle-aquitaine-presente-son-action-pour-la-filiere-viti-vinicole

2 – La modernisation ultérieure du Leclerc parmi les objectifs du CEMAT 

(Home FOB, Nathan Gain)
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Les débats entourant la prochaine de programmation militaire n’auront pas acté l’hypothèse d’un « Leclerc Mk 3 », mais l’armée de Terre conserve bien la perspective d’une modernisation ultérieure de son char de combat, déclarait son chef d’état-major, le général Pierre Schill, lors d’une audition sénatoriale réalisée fin mai. 

Le char Leclerc arrivera en fin de vie vers 2040-2045, rappelait le CEMAT. En attendant l’entrée en service d’un successeur, toujours espéré au travers du programme franco-allemand MGCS, l’un des objectifs du général Schill sera « de lancer une première modernisation du char [Leclerc] » à première vue complémentaire des actions de rénovation déjà engagées. 

« Nous réaliserons des études complémentaires afin de définir en 2025 la portée et la profondeur de cette modernisation », complétait le général Schill. Hasard ou non du calendrier, le rendez-vous coïncide avec la transmission au Parlement d’un point de situation sur MGCS, conformément à la LPM 2024-2030. 

Bien qu’au stade des études, l’évolution future du char pourrait se trouver renforcée par le retard pris par MGCS. « Certains segments du programme MGCS pourraient glisser dans le temps pour des questions industrielles, mais aussi parce que la maturité de la robotique terrestre arrivera un peu plus tard », pointait le CEMAT. Mais le volet industriel ne pourra progresser qu’une fois les acteurs militaires parvenus à un accord sur le besoin opérationnel, un enjeu normalement évoqué ce jeudi à Évreux par les deux ministres de la Défense. 

Il faudra donc attendre deux ans que soit fixée l’étendue d’une telle modernisation, mais certaines idées – pour ne pas dire certains besoins – prennent déjà corps. La refonte de certains viseurs notamment, mais aussi l’ajout de briques de survivabilité et d’agression, tels que des systèmes de protection active « hard kill » et « soft kill » et l’obus antichar 120 SHARD développé par les munitionnaires de KNDS France (ex-Nexter). 

https://www.forcesoperations.com/la-modernisation-ulterieure-du-leclerc-parmi-les-objectifs-du-cemat/

3 – Exercice aérien nucléaire Poker 2023-03 en France

(Air & Cosmos, Gaétan Powis)
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Dans la nuit du 19 au 20 septembre, les Forces Aériennes Stratégiques françaises (FAS) se sont entrainées dans le cadre du troisième exercice Poker de l’année 2023. Cet exercice permet aux FAS de simuler un raid longue distance, la pénétration d’un espace aérien protégé par une force d’opposition (OPFOR) et le tir d’un missile nucléaire ASMP-A. Cet exercice se déroule en France et mobilise d’importants moyens au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace, que ce soit dans les états-majors, les services logistiques, les différents appareils, etc.

Raid nucléaire sur la France

Ce 19 septembre en début de soirée, l’Armée de l’Air et de l’Espace faisait décoller plusieurs ravitailleurs, visibles sur les différents sites de flight tracking : il s’agit du troisième et avant dernier exercice de raid aérien stratégique. Baptisé Poker 23-3, cet exercice permet aux Forces Aériennes Stratégiques (FAS) de simuler un raid aérien longue portée simulant une attaque nucléaire contre un pays ennemi fictif mais tout en restant en France. L’exercice suit ainsi un tracé qui ne change pas des précédents exercices Poker :

Rassemblement des éléments du raid, tels que les ravitailleurs, avions de combat d’escorte et avions de combat Rafale équipés d’un missile ASMP-A factice

Vol vers la mer Méditerranée en passant par le golfe de Gascogne, les Pyrénées et enfin, arrivée sur le golfe du Lion

Raid aérien stratégique simulé où les Rafale stratégiques effectuent un vol en basse à très basse altitude afin de simuler un tir missile sur une cible située au centre de la France

Cette dernière phase engendre bien évidemment des nuisances sonores dans les zones survolées. À noter également que durant cette phase, les chasseurs d’escorte doivent bien évidemment protéger les Rafale des FAS contre une force d’opposition (OPFOR) simulée par d’autres avions de combat de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

Entre secret et agenda international

Si les Forces armées françaises ne discutent jamais sur le choix des dates, la tenue de cet exercice à la mi-septembre coïncide avec l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Cet exercice permet alors de rappeler les capacités nucléaires dissuasives françaises, apportant de fait une influence au discours de l’officiel français présent à New-York pour cette année 2023.

https://air-cosmos.com/article/exercice-aerien-nucleaire-poker-2023-03-en-france-66276


TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

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ESPRIT SURCOUF vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité

1- Le messianisme

(Diploweb, Patrice Gourdin)
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Tout mouvement, religieux ou politique, qui annonce un avenir meilleur fondé sur la libération de l’homme, est qualifié de “messianique”. À l’origine, le terme se rapportait au message d’espérance délivré par le Christ au nom de Dieu. La qualification fut d’abord appliquée à des courants d’inspiration chrétienne et circonscrits à la civilisation chrétienne. Mais cette aspiration se retrouve dans le monde entier et les sciences humaines appliquent désormais ce terme en dehors de l’aire culturelle chrétienne : à propos du courant communiste, on parle de “messianisme révolutionnaire“, par exemple. Il s’agit, par là, de montrer l’analogie des espérances : la libération et le bonheur des hommes sont annoncés, que ce soit par un nouveau Messie, au nom de Dieu ou par un chef charismatique, au nom d’un autre principe, ce qui permet de mobiliser les individus et de leur faire accepter les sacrifices exigés (éventuellement celui de leur vie). De fait, le messianisme constitue une représentation géopolitique particulièrement élaborée, qui mêle et/ou récupère des éléments religieux, sociaux et politiques. Religieux ou athée, le mouvement de type messianique conteste un ordre “injuste“. En conséquence, il met en avant les “victimes“ de ce dernier, tous les déshérités, parle en leur nom et prend appui sur eux. Il peut revêtir une dimension militaire car l’attente de la libération des hommes, comme celle du règne de la paix et de la justice, ou “millénarisme“, ne demeure pas toujours passive. Les chefs des mouvements messianiques de type millénariste éprouvent souvent la tentation de hâter l’avènement de la nouvelle société promise, ou se retrouvent contraints de le faire. Fréquemment, la violence apparaît comme un geste purificateur, préalable indispensable à la venue des temps nouveaux. Ces derniers peuvent, éventuellement, précéder la fin du monde et de l’humanité, la résurrection et le jugement dernier, perspectives tracées par l’eschatologie.

https://www.diploweb.com/23-Le-messianisme.html

2- Sécurité en Asie centrale : comment Tachkent cherche à peser aux Nations Unies

(Revue Conflits, Francis Sahel)
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En particulier, Tachkent élargit aujourd’hui considérablement ses contacts avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive en Asie centrale (UNRCCA), l’Organisation internationale pour les migrations. (OIM) et d’autres organisations des Nations Unies. Dans le même temps, elle attache une importance primordiale à assurer la sécurité et la stabilité en Asie centrale et à accroître son rôle dans le système des relations internationales.

Et grâce à l’intensification du partenariat entre plusieurs pays d’Asie centrale et l’ONU, des progrès significatifs ont été réalisés dans l’établissement d’un nouveau climat de coopération mutuellement bénéfique en Asie centrale, basé sur la confiance mutuelle et le bon voisinage. En conséquence, la consolidation des États de la région s’est considérablement renforcée ; ils sont devenus plus velléitaires dans la proposition et la mise en œuvre d’initiatives, de programmes et de projets régionaux et internationaux conjoints visant à assurer le développement durable de l’Asie centrale. Ainsi, si entre 1991 et 2016, à l’ONU, à l’initiative des États d’Asie centrale, une vingtaine de résolutions ont été adoptées, il faut noter que depuis 2016 seulement, 18 ont déjà été acceptées.

Les domaines concernent des questions aussi importantes que le développement durable, la sécurité, l’établissement de la paix et de la confiance dans la région, la conservation des ressources en eau, le changement climatique et l’écologie. Au niveau régional, l’Ouzbékistan devient un participant actif dans la promotion des intérêts de l’Asie centrale au sein de l’ONU. Ainsi, dans la période 2018-2022, à l’initiative de Tachkent, six résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies ont été adoptées, dont celle intitulée « Renforcer la coopération internationale régionale pour assurer la paix, la stabilité et le développement durable dans la région d’Asie centrale » (en juin 2018), « Éducation et tolérance religieuse » (décembre 2018), « Sur la déclaration de la région de la mer d’Aral comme zone d’innovation et de technologie environnementales » (mai 2021). Par ailleurs, dans le cadre du sommet de l’OCS de Samarkand, tenu en septembre 2022, une réunion a eu lieu entre le président de l’Ouzbékistan Mirziyoyev et le Secrétaire général adjoint de l’ONU, Di Carlo, à la suite de quoi une « feuille de route » a été adoptée sur les mesures visant à poursuivre le développement de leur coopération.

https://www.revueconflits.com/securite-en-asie-centrale-comment-tachkent-cherche-a-peser-aux-nations-unies/


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PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
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Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité :

Décret n° 2023-883 du 18 septembre 2023 portant annulation de crédits
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048088698

Décret n° 2023-882 du 16 septembre 2023 portant création d’une contravention réprimant le fait de chasser en état d’ivresse manifeste
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048080080

Arrêté du 7 septembre 2023 relatif à la formation spécifique et à l’examen certifiant l’aptitude à exercer les missions d’assistant d’enquête
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048074209

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