« Matériaux critiques : matériaux stratégiques »

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De quoi avons-nous besoin, face à un changement stratégique engendré par cette « transition écologique », qui nous contraint à basculer vers des consommations, donc des marchés, des industries, des inventions, et des méthodologies spécifiques aux technologies nouvelles, dont les ressources sont certes qualifiées de « non fossiles », mais qui induisent des utilisations minérales de haute qualité, et surtout d’une rareté propre à ramener les économies au premier plan de l’économie ?
De fait, le constat effectué depuis l’avènement du « tout électrique » devient, en matière industrielle, stratégique pour les grands Etats qui s’étaient taillé la part du plus fort, au moment des révolutions industrielles passées.
De la machine à vapeur au moteur à explosion, le besoin industriel le plus important était cet alliage entre l’acier et les composants qui permettaient – et le permettent encore – d’assurer une pérennité satisfaisante dans la motricité dont l’humanité requiert la juste obligation pour sa survie, voire son confort.
Les sources d’énergie appelées fossiles étaient alors celles qui convenaient à cette technique qui donnait
toute satisfaction.
La transition énergétique, venant de celle de l’écologie, engage les moyens techniques vers une autre consommation…de matières fossiles : celle de ce que l’on nomme « terres rares », ou encore « matières premières critiques ».
Les dénominations paraissent simplement changer au niveau de la sémantique, puisque, si nous disposons encore, au niveau planétaire, de réserves pétrolières, il n’en va pas de la même manière de métaux et de métalloïdes qui par leur rareté, mais également, par la situation géographique de leur extraction, par les moyens utiles et nécessaires à leur exploitation, forment des obstacles majeurs à la transition énergétique.
Par ailleurs, les marchés qui les proposent, et qui par le jeu de l’offre et de la demande, en fixent les prix et les coûts, confèrent aux Etats, aux entreprises et aux humains qui pratiquent leur exploitation, une place prépondérante, qui la dispute aux anciens magnats des exploitants d’énergies appelées fossiles.
Aussi, cette nouvelle donne intervient-elle dans un contexte géopolitique majeur, où le grand échiquier mondial s’interroge, en prenant souvent des mesures qui se veulent stratégiques, mais qui ne suscitent aucunement l’intérêt de politiques industrielles de pays habitués à une industrialisation en provenance des anciennes révolutions industrielles.
Alors, que penser d’une nouvelle évolution, sans penser à une révolution supplémentaire ?
Les partenariats sont difficiles. Les pays d’Asie sont ceux qui possèdent un pourcentage important de terres rares.
L’Europe s’oriente vers la solution du recyclage.
La probabilité d’une réindustrialisation nécessaire est que le temps est court, en ce qui concerne la réalisation « bas carbone ».
L’économie doit prendre en compte cette nouvelle gestion, face à un nouveau défi : celui de ces matériaux, dont les volumes qualifiés de « critiques », sont autant de parts stratégiques à considérer, pour la survie de leaderships, qui, de l’économie conduisent la stratégie, à travers des nouvelles conditions d’organisation, pour aller de l’avant, y compris au sein même de la défense.
Les difficultés sont considérables. L’humanité possède, en elle-même, les qualités pour en relever les défis. Ce qu’elle a inventé doit servir, sans doute au-delà de certaines intelligences. Gageons que ce qui est artificiel le restera, et que l’intelligence humaine parviendra à surmonter les obstacles des enjeux présentés par le phénomène de rareté de ces matériaux critiques.

André Dulou, Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie. Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef dE cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel. Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN. Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X. Il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF. André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020 « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices ».

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