« Ordre et Démocratie »
Les révolutionnaires ont bien ordonné et canalisé les énergies des nouveaux citoyens. La Loi du 14 septembre 1791, sur la force publique, vient se placer au sein d’un ensemble juridique de premier plan. La
Constitution, mais également les missions de la gendarmerie nationale, qui s’appuie d’ailleurs sur les textes royaux de 1720, les textes liés à la criminalité, le code pénal lui-même, conduisent la nécessaire assise sur laquelle repose la paix sociale.
Le principe, déjà repris par Jean-Jacques Rousseau, dans l’acception de l’usage de la force, pour la liberté des citoyens, démontre clairement la relation évidente entre le citoyen et cette force publique pour laquelle ce citoyen manifeste confiance et une certaine forme de soumission.
Dès le 16 septembre 1791, pour compléter le dispositif militaire, celui des officiers de police de sûreté, dévolu aux juges de paix et aux fonctionnaires de cette police de sûreté constitue et assoit cet ordre nécessaire.
Tout est fait pour que la « paix intérieure » soit une réalité. L’impression d’un relatif dépérissement ne date pas des théories marxistes. Il a été reproché des interventions armées contre des émeutiers.
Des affaires judiciaires ont éclaboussé ceux-là même qui auraient dû faire respecter l’ordre. La démocratie, qui est la forme répandue du gouvernement, s’entend de son étymologie, « le peuple commande », mais comprend de nombreuses variantes, selon les conditions directes ou représentatives que les citoyens choisissent pour s’assurer le pouvoir de légiférer, de décréter et de mettre en œuvre les décisions qui s’imposent à toutes et à tous.
(« La Loi est l’expression de la volonté générale »)
En matière d’ordre et de démocratie « à la Française », tout se trouve dans les écrits fondateurs de la République, et notamment dans la déclaration des droits, que l’on devrait souvent relire.
Se pénétrer de ses principes, de ses valeurs devient un tout éducatif, et cet ensemble permet alors de respecter son vis-à-vis, quand il n’expose pas le même avis que soi, sans violence, et dans cet établissement relationnel que l’on qualifie volontiers, en Français, de « civilisation ».
Aussi, l’ordre, nécessaire à l’existence de la société, devient-il le repère le plus approprié pour cette paix sociale que chacune et chacun appellent de leurs vœux, pour une quiétude individuelle et collective.
Penser autrement relève de ces outrages à la République, insupportables pour le petit, comme ils le sont pour les grands, déférés auprès du pouvoir indépendant des juges, pour le prononcé de la sanction, « au nom du peuple français ».
Si d’autres Etats se sont inspirés de la démocratie française, si cependant, la République exerce les relations internationales, avec d’autres régimes, ce n’est rien d’autre que, pour qu’à l’intérieur, chaque Française, chaque Français puisse goûter une forme élaborée et calme de sa sécurité.
Alors ?
Que dire, que faire, quand des individus qui cherchent le désordre, aliènent la liberté même de nos concitoyens ? Que faire quand ces mêmes individus s’en prennent aux membres de la force publique ?
Il y a de quoi invoquer la légitime défense de la République.
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André Dulou, Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie. Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef dE cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel. Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN. Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X. Il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF. André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020 « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices ». |
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