Le retour des « JET » ?

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De 1986 à 2004, des structures de « jeunes en équipes de travail » (JET) ont accueilli, pour des stages de rupture, de jeunes délinquants, qui au bout de quatre mois, encadrés par l’autorité et la discipline militaire, revenaient dans la société.

L’encadrement militaire, qui était mis à disposition lors de la conscription, n’a pas la même vocation éducative, alors que l’armée est devenue professionnelle.

L’emploi par ailleurs de cadres de réserve, d’anciens militaires, ou/et de la garde nationale peut certes permettre certaines tâches, à la condition que l’on sache de quoi l’on parle lorsque l’on évoque le terme « encadrement ».

Les « jeunes en équipe de travail » étaient aussi des insoumis, c’est-à-dire des délinquants qui s’étaient soustraits à leur appel sous les drapeaux.

Il est consternant souvent de concevoir que le recours à l’uniforme arrange le désordre.

Car la question réside dans cet effort constant de la connaissance de l’autre, dans le respect généralisé de son vis-à-vis, et dans cet apprentissage récurrent des règles élémentaires de conduite et du comportement.

Cela ne s’apprend pas en quatre mois, et la protection judiciaire de la jeunesse ne s’y est pas trompée.

Ces structures ont un coût.

Et, pour le moment, même si l’efficacité possible est incertaine, l’efficacité probable l’est toute autant.

En revanche, surveiller le délinquant, l’engager à se corriger est bien un rôle social spécifique qu’il est urgent de mettre en place. La condition judiciaire qui découle d’une condamnation relève d’un défi majeur de société.

Répression, prévention, surveillance sont des rôles qui ressortissent à la réaction sociale globale de la Nation. Si les militaires devaient prendre ce genre de mission générale et impersonnelle, encore faudra-t-il leur en donner les moyens.

Bonne lecture.


A LA UNE 

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81% des Français soutiennent l’encadrement militaire pour les jeunes délinquants (sondage)
(Frontières média, 9 novembre 2024, Arnaud FT)
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Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau propose la création d’établissements militarisés pour encadrer les jeunes délinquants, une mesure soutenue par 81 % des Français, selon un sondage CSA.

La question de l’encadrement militaire pour les jeunes délinquants suscite un vif débat en France. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a proposé d’introduire des centres « militarisés » pour aider à réinsérer les jeunes en rupture sociale, une initiative que 81 % des Français semblent soutenir, selon un sondage.

Une adhésion massive des Français à l’encadrement militaire

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment proposé la création d’établissements « militarisés » pour encadrer les jeunes délinquants, une idée qui recueille un soutien massif en France. Selon un sondage, 81 % des Français se disent favorables à un encadrement militaire dans les centres pour jeunes délinquants. Ce sondage, réalisé en novembre 2024, révèle que l’opinion publique est largement en faveur de mesures plus strictes face à l’augmentation de la délinquance chez les jeunes.

Retailleau a justifié cette proposition en soulignant la nécessité de « reciviliser » une partie de la jeunesse en rupture avec les normes sociales. Selon lui, les établissements « militarisés » offriraient une discipline stricte capable de réinsérer ces jeunes dans la société. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de montée de la violence liée au trafic de drogue et aux comportements délinquants de plus en plus jeunes. Retailleau a affirmé lors d’une interview que ces établissements contribueraient à encadrer et responsabiliser des jeunes parfois impliqués dès l’âge de 10 ou 11 ans dans des activités illégales.

https://www.frontieresmedia.fr/politique/encadrement-militaire-jeunes-delinquants-sondage


HISTOIRE :

         Naissance de la ligue française de l’enseignement

GEOPOLITIQUE :

  1. Election de Trump : quelles conséquences sur la politique étrangère et les droits des femmes aux Etats-Unis ?
  2. Comprendre les ambitions de Pékin en mer de Chine méridionale
  3. OTAN : Mark Rutte met en garde contre une alliance entre la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran

ECONOMIE :

  1. Défaillances d’entreprises françaises en 2024 : un chiffre qui inquiète
  2. France : la croissance subira le « contrecoup » des JO au quatrième trimestre
  3. La FNAM et l’UAF anticipent une baisse de 2% du trafic aérien français, à cause de la nouvelle taxation

DEFENSE ET SECURITE :

  1. Les ministres de l’Intérieur et de la Justice à la rencontre des forces de sécurité intérieure à Marseille
  2. Tour de vis de fin de gestion pour les armées
  3. Prévenir les troubles musculo-squelettiques des soignants

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

ARTICLES EN LANGUE ETRANGERE 

TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL

(*) Colonel (ER) André Dulou, auditeur de l’IHEDN (156ème session régionale) est le président de la Gironde de la Société des membres de la Légion d’honneur et le président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie. Il est également le responsable de la revue de presse « Défense » de l’Union des associations d’auditeurs de l’IHEDN et rédacteur en chef de la revue « Floréal an X ». Auteur chez Edilivre, il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF. Il est rédacteur de la revue d’actualité d’ESPRITSURCOUF et du Sémaphore d’Espritscors@ire

HISTOIRE

15 novembre 1866 : naissance de la Ligue française de l’enseignement

(L’internaute)

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La Ligue française de l’enseignement naît grâce à la volonté de Jean Macé. Ce dernier avait en effet lancé un appel dans le journal l’ « Opinion nationale », afin de réunir un maximum de volontaires pour améliorer l’instruction en France. Beaucoup s’enthousiasment pour le projet et y prennent part. Avec un nombre d’adhérents toujours croissant dans toute la France, la Ligue se battra pour l’éducation populaire et publique. Elle lancera également une pétition pour une instruction gratuite, obligatoire et laïque. Lorsque les lois Ferry seront promulguées, elle se donnera un statut juridique, s’organisera en fédérations et ne cessera de lutter contre les inégalités et pour le développement culturel.


GEOPOLITIQUE

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Cette semaine, les élections aux USA, dont les médias n’avaient pas anticipé les résultats, engagent une redistribution dans l’échiquier international.

1 – Election de Trump : quelles conséquences sur la politique étrangère et les droits des femmes aux Etats-Unis ?

(IRIS, 12 novembre 2024, le point de vue de Marie-Cécile Naves)


Comment interpréter les résultats de l’élection présidentielle états-unienne et la diversification de l’électorat républicain ? 
Il faudra du temps pour analyser et bien comprendre ce scrutin car la sociologie électorale sera longue à établir, d’autant qu’elle diffère selon les États fédérés. On peut dire tout de même que Donald Trump n’élargit pas son électorat, mais qu’il le diversifie en gagnant des électeurs (voire des électrices) latinos et qu’il séduit les jeunes hommes, en particulier non diplômés de l’enseignement supérieur. Kamala Harris obtient, elle, une majorité d’électrices, et de personnes diplômées, mais fait plusieurs millions de voix de moins que Joe Biden en 2020. Si plusieurs variables explicatives émergent d’ores et déjà, on ne peut pas les réduire à un seul paramètre (l’économie, l’inflation, l’immigration, etc.). Ces éléments ont joué, bien sûr, mais ne suffisent pas à expliquer ce résultat. La situation est d’autant plus complexe que l’enjeu n’est pas seulement national. Partout dans le monde, les « hommes forts », au penchant pour la brutalité politique et verbale, la nostalgie d’un passé fantasmé, la promesse d’un capitalisme débridé et le besoin de revanche gagnent les élections ou aspirent le pouvoir.

https://www.iris-france.org/190062-election-de-trump-quelles-consequences-sur-la-politique-etrangere-et-les-droits-des-femmes-aux-etats-unis/

2 –  Comprendre les ambitions de Pékin en mer de Chine méridionale

(The Conversation, 12 novembre 2024, Benjamin Blandin)

 

Depuis plusieurs années, et tout particulièrement depuis fin 2023, la République populaire de Chine (RPC) ne cesse d’intensifier ses actes d’intimidation en mer de Chine méridionale, spécialement à l’encontre des Philippines, pour assurer sa suprématie dans cet espace maritime contesté de longue date.

Usage de sonars et d’armes soniques de surface, emploi de projecteurs pour aveugler les navires adverses, brouillage de leurs capteurs, GPS et moyens de communication, tirs à bout portant à l’aide de canons à eau sur des navires de ravitaillement philippins non armés… Récemment, la RPC est allée jusqu’à peindre des navires de sa milice maritime aux couleurs de sa garde côtière afin de leurrer les autorités philippines.

https://theconversation.com/comprendre-les-ambitions-de-pekin-en-mer-de-chine-meridionale-234527

3 – OTAN : Mark Rutte met en garde contre une alliance entre la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran

(Euractiv, 12 novembre 2024, Théo Bourgery-Gonse, translated by Anna Martino)

 

En visite à Paris mardi 12 novembre, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte a expliqué que les liens que la Russie développe avec la Corée du Nord, la Chine et l’Iran constituent une menace pour l’Union européenne (UE), l’Ukraine mais aussi pour les États-Unis, appelant à une plus forte coopération transatlantique.

Le message délivré par Mark Rutte depuis l’Élysée, où il s’adressait à la presse aux côtés du président Emmanuel Macron avant une rencontre bilatérale, concernait moins la France que les États-Unis.

« La Russie poursuit son assaut contre l’Ukraine, tout en se rapprochant de plus en plus de ses alliés : la Chine, l’Iran et la Corée du Nord », a averti le secrétaire général de l’OTAN.

Les savoirs technologiques en matière de missiles que la Russie partage avec Pyongyang, en échange de troupes nord-coréennes combattant avec l’armée russe, « représente une grave menace pour le continent américain, l’Europe, l’Indo-Pacifique et pour l’ensemble de la zone euro-atlantique », a ajouté Mark Rutte.

https://www.euractiv.fr/section/defense/news/otan-mark-rutte-met-en-garde-contre-une-alliance-entre-la-russie-la-chine-la-coree-du-nord-et-liran/


ECONOMIE

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Des horizons pessimistes se dessinent, qui ont pour cause principale la question de la taxation.

1 – Défaillances d’entreprises françaises en 2024 : un chiffre qui inquiète

(Le Portail de l’IE, 13 novembre 2024, Grégoire Melin)

66 000 : c’est le nombre d’entreprises placées en défaillance » en France depuis le début de l’année 2024, selon le cabinet spécialisé Altares. Ces défaillances incluent un certain nombre de procédures qui interviennent pour les entreprises en mauvaise santé : mesures de sauvegarde, de redressement ou encore de liquidation judiciaire. Si elles constituent un bon indicateur de la santé entrepreneuriale d’un État, en France, leur nombre inquiète. La productivité a baissé tandis que les coûts énergétiques ont constamment augmenté depuis 2022. La fin du bouclier tarifaire, telle qu’annoncée par le gouvernement, peut difficilement permettre d’inverser la situation. En outre, les charges salariales restent très importantes alors que le chômage continue d’augmenter. 

La fin de la perfusion ? 

Si les mesures exceptionnelles mises en place pendant la pandémie de Covid-19 ont permis aux entreprises de subsister, elles ont également eu pour effet de transmettre le « virus de la défaillance ». 804 000 entreprises ont ainsi pu bénéficier d’un prêt garanti par l’État (PGE) ; un prêt qu’il faut aujourd’hui rembourser alors même que les entreprises souffrent d’un manque de trésorerie. Cette situation entraîne de facto une augmentation des défaillances. À cela vient s’ajouter la fin des aides telles que le chômage partiel et le fonds de solidarité. Ces mesures ont coûté près de 145 milliards d’euros, un interventionnisme que l’État ne peut plus se permettre aujourd’hui.

https://www.portail-ie.fr/univers/2024/defaillances-dentreprises-francaises-en-2024-un-chiffre-qui-inquiete/

 

2 –  France : la croissance subira le « contrecoup » des JO au quatrième trimestre

(Boursorama, 13 novembre 2024, avec AFP)

 

L’activité économique de la France devrait peu progresser au quatrième trimestre en raison notamment du « contrecoup » post-Jeux olympiques, dans un contexte marqué par l’incertitude et l’attentisme, a indiqué mardi la Banque de France.

L’activité devrait enregistrer une « progression légèrement positive » entre octobre et décembre, mais cette hausse serait contrebalancée par le « contrecoup » induit par la fin des JO, « estimé à -0,2 point de PIB », a précisé l’institution dans son enquête mensuelle de conjoncture, sans chiffrer le niveau de croissance attendu au quatrième trimestre.

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/france-la-croissance-subira-le-contrecoup-des-jo-au-quatrieme-trimestre-961a6e563ce60e0946d746a4347c7f1d

 

3 – La FNAM et l’UAF anticipent une baisse de 2% du trafic aérien français, à cause de la nouvelle taxation

(Air et Cosmos, 12 novembre 2024, Jean-Baptiste Héguy)

 

52 miliards d’euros. C’est la valeur ajoutée globale que génère le transport aérien en France, selon une étude réalisée par le cabinet Deloitte et commandée par la FNAM (Fédération nationale de l’Aviation et ses Métiers) et l’UAF (Union des Aéroports Français). Cela correspond à 1,8 du PIB de la France, ce qui est comparable au secteur de l’hébergement ou de la restauration. De même, toujours selon l’étude, le secteur aérien soutient un total de 567 946 emplois directs, indirects ou induits. Dans le détail, 37% des recettes des touristes internationaux en France, soit 23 milliards d’euros, sont le fait de voyageurs arrivés en avion. En matière de recettes fiscales pour l’Etat, la contribution du secteur, à plus de 12 milliards d’euros, est substantielle et comparable par exemple au budget du ministère de la Transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques. 

https://air-cosmos.com/article/la-fnam-et-l-uaf-anticipent-une-baisse-de-2-du-trafic-aerien-francais-a-cause-de-la-nouvelle-taxation-69613


DEFENSE ET SECURITE

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Si la majeure partie des informations intérieures conduit à ce rétablissement de l’ordre souhaité par les Français, dans leur grande majorité, on voit paraître une fin de gestion difficile pour le ministère des armées, alors que les innovations, notamment en matière de santé, vont bon train.

1 –  Les ministres de l’Intérieur et de la Justice à la rencontre des forces de sécurité intérieure à Marseille

(Gendinfo,15 octobre 2024, la rédaction)

 

Ce vendredi 8 novembre 2024, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le garde des Sceaux, Didier Migaud, accompagnés du général d’armée Hubert Bonneau, directeur général de la gendarmerie nationale et de Madame Valérie Brunner, directrice générale adjointe de la police nationale, se sont rendus à Marseille afin de présenter leur plan de lutte contre la criminalité organisée. En marge de cette visite ministérielle, le DGGN a tenu à se rendre auprès des militaires de la compagnie de gendarmerie départementale d’Aubagne.

Ce vendredi 8 novembre 2024, le général d’armée Hubert Bonneau, Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), s’est rendu à Marseille avec le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le ministre de la Justice, Didier Migaud. Cette visite ministérielle avait pour objectif de dévoiler leur dispositif de lutte contre la criminalité organisée, en ciblant plus durement le narcotrafic. « Les deux ministères coopèrent, nous fournissons les moyens d’enquêteurs et d’investigations, sous le contrôle du Parquet et des magistrats », a souligné le ministre de l’Intérieur.

https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/actualites/2024/les-ministres-de-l-interieur-et-de-la-justice-a-la-rencontre-des-forces-de-securite-interieure-a-marseille

2 – Tour de vis de fin de gestion pour les armées

(HOME FOB, 8 novembre 2024, Nathan Gain)

 

Globalement épargnées lors de la coupe budgétaire de début d’année, les armées françaises n’échapperont pas au tour de vis de la fin de gestion 2024. S’il permet de couvrir une partie des surcoûts opérationnels, le projet de loi (PLFG) présenté ce mercredi projette aussi d’ôter plus de 500 M€ aux programmes d’équipement. 

Après une première coupe de 10 Md€ actée en février, le gouvernement compte annuler 5,6 Md€ de crédits supplémentaires pour maintenir le déficit public à 6,1% du PIB. L’essentiel, environ 80%, correspond à des moyens gelés au cours de l’été par le précédent ministre en charge du budget. 

Entre les ouvertures et les annulations proposées dans ce PLFG, les armées se voient au final ponctionnées d’un peu plus de 250 M€ répartis à parts quasi égales en crédits de paiement et autorisations d’engagement. Le programme 144 et le programme 212 « perdent » respectivement 33 M€ et près de 240 M€ de crédits. Celui consacré aux équipements est ponctionné de 532 M€ portant sur des crédits mis en réserve.

https://www.forcesoperations.com/tour-de-vis-de-fin-de-gestion-pour-les-armees

 

3 – Le mag de la santé : prévenir les troubles musculo-squelettiques des soignants

(Défense, 13 novembre 2024, Service de santé des armées)

 

Pour prévenir les troubles musculo-squelettiques des soignants (TMS), certains hôpitaux ont mis en place des dispositifs de prévention. C’est le cas à l’hôpital national d’instruction des armées (HNIA) Percy, à Clamart où de drôles de machines ont fait leur apparition : l’appareil « le lève malade » électrique. Cet appareil médical est utilisé pour lever une personne du lit ou d’un fauteuil roulant.

L’hôpital a investi dans d’autres équipements, comme le matelas aéroglisseur utilisé dans le service d’imagerie. Il facilite le transfert des malades, quels que soient leurs poids, d’un simple mouvement de bras. Mais les équipements ne suffisent pas, il faut également adopter une bonne posture. «Depuis que nous avons mis en place ces actions de prévention au sein de l’établissement, nous avons constaté une baisse significative des accidents du travail liés à des troubles musculo-squelettiques », confirme le médecin en chef Vincent, directeur des soins à l’HNIA Percy.

https://www.defense.gouv.fr/sante/actualites/on-parle-nous-mag-sante-prevenir-troubles-musculo-squelettiques-soignants

 


TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

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ESPRIT SURCOUF vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité

– Guerre en Ukkraine : la France, avec son « armée bonsaï », est-elle taillée pour un conflit contre une grande puissance ?

(20 minutes, 13 novembre 2024, Mickaël Bosredon)

 

L’armée française reste encore l’une des plus grandes puissances en Europe, « mais il y a un recul progressif, notamment du fait que d’autres acteurs développent leurs capacités », prévient Léo Péria-Peigné, spécialiste de l’armement.

Qualifiée parfois « d’armée bonsaï » (de tout en petites quantités) elle reste présente dans de nombreux domaines, mais paraît sous-équipée dans certains secteurs, comme la guerre électronique.

Elle reste toutefois la seule nation de l’union européenne dotée de l’arme nucléaire, ce qui lui confère un statut particulier.

Effectifs, expérience, matériel… Que vaudrait aujourd’hui l’armée française, dans un conflit dit de haute intensité ? Après l’élection de Donald Trump, ce qui pourrait rebattre les cartes de la présence américaine en Europe, et face à la menace Russe, la France aurait-elle les moyens d’assumer une position de leader au sein de l’union européenne ? 20 Minutes fait le point sur la situation.

Quel est l’état des forces armées françaises ?

Le ministère des Armées compte en 2024 un peu plus de 200.000 personnes, dont 120.000 au sein de l’armée de Terre (77.000 au sein de la force opérationnelle terrestre), 40.000 dans l’armée de l’Air et 41.000 dans la Marine. La réserve s’établit à un peu plus de 40.000 personnes. Parmi les équipements principaux, l’armée de Terre s’appuie (officiellement) sur 222 chars de combat Leclerc. La France disposait par ailleurs, avant 2022, de 76 camions canons Caesar (capables de tirer six obus à 40 kilomètres en moins d’une minute), et en a cédé une trentaine à l’Ukraine. Une commande de nouveau matériel doit lui permettre de remonter à 109 unités, après 2030.

La Marine possède de son côté quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engin, cinq sous-marins nucléaires d’attaque, un porte-avions, 15 frégates et 45 avions de combat Rafale Marine. L’armée de l’Air dispose de 197 avions de chasse, dont 108 Rafale avec les dernières livraisons en 2024, mais doit céder quelque Mirage 2000-5 à l’Ukraine début 2025.

https://www.20minutes.fr/societe/4118505-20241112-guerre-ukraine-france-armee-bonsai-taillee-conflit-contre-grande-puissance


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PARUS AU JOURNAL OFFICIEL

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Décrets du 8 novembre 2024, Légion d’honneur, Médaille militaire, Ordre national du Mérite, en faveur des militaires n’appartenant pas à l’armée active :

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En suivant ce lien : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/jo/2024/11/09/0266
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