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  • LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE
  • INDUSTRIE ET ÉCONOMIE
  • GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ 

 

  • ACTUALITÉS INTERNATIONALES :
  1. L’avenir de la défense européenne
  2. Estimant qu’il met en danger les intérêts économiques de l’Europe, Berlin dénonce un projet de sanctions américaines contre la Russie
  3. Maroc : Macron et Mohamed VI main dans la main
  • LES ENJEUX DE LA DEFENSE FRANÇAISE :
  1. « 2% du PIB pour la défense » : le Sénat demande une loi de programmation militaire dès l’automne
  2. Canjuers : le Centre d’entraînement au tir interarmes va recevoir de nouveaux matériels de visualisation
  3. L’aéronavale a besoin de plus de Rafale
  • INDUSTRIE ET ECONOMIE :
  1. Dassault Systèmes renforce son portefeuille de solutions Marine & Offshore
  2. Véolia chargé du démantèlement de cinq sous-marins nucléaires
  3. Les premiers radars Sea Fire de Thales en fabrication
  • GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ :
  1. Justice prédictive, ou quand les algorithmes s’attaquent au droit
  2. Défense : mais quel est le juste prix de la guerre ?
  3. Du gaullisme au néo conservatisme, comment la diplomatie française est devenue atlantiste

de Jacques Raimond

 

ACTUALITÉS INTERNATIONALES

 

 1 –  L’avenir de la défense européenne (Air et Cosmos, Justine Boquet)

Cette réflexion de la Commission part d’un constat simple : « la paix et la sécurité chez nous ne peuvent plus être considérées comme acquises, dans un monde où les puissances mondiales et régionales réarment, les terroristes frappent en plein cœur des villes d’Europe et du monde entier et les cyberattaques se multiplient ». Afin de faire face à ces défis multiples, impactant directement la sécurité des citoyens européens, la meilleure réponse nécessite une coopération. Le degré de cette coopération définira la crédibilité de l’UE sur la scène internationale et la capacité des Etats Membres à faire face aux menaces. « Une coopération plus systématique et le développement conjoint des technologies et capacités sont nécessaires pour préserver la sécurité de l’Europe », peut-on lire dans ce document. De plus, les Etats-Membres pris individuellement « sont tout simplement trop petits pour s’en sortir seuls ». Afin d’apporter une réponse efficace aux menaces qui pèsent sur la sécurité européenne, la mutualisation des moyens de défense et l’adoption d’une réponse commune apparaissent nécessaires. La concurrence économique exacerbée par la mondialisation et l’émergence de nouveaux acteurs poussent également à une meilleure coopération. « Si l’Europe veut pouvoir faire face à la concurrence mondiale, elle devra regrouper et intégrer ses meilleures capacités industrielles et technologiques », estime le rapport de la Commission. Des investissements devront être fait en matière de R&D afin de soutenir l’industrie européenne. Afin d’harmoniser les politiques de Défense et de permettre l’émergence d’une Défense européenne efficiente, la Commission Européenne identifie cinq axes d’effort. Tout d’abord « une plus grande coopération au sein de l’Union européenne, y compris en matière de Défense ». Autre objectif, et non des moindres, définir les menaces communes et les stratégies à mener afin d’y répondre. Pendant de nombreuses années, et c’est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui, la Défense européenne a peiné à émerger car les Etats n’avaient pas les mêmes priorités et zones d’intérêts. La France, et d’autres pays de l’Europe occidentale, reste attachée à l’Afrique et souhaite renforcer ses moyens de défense. Le flanc Est n’exprime pas les mêmes préoccupations et ces disparités s’expliquent par des histoires parfois très différentes. Le troisième volet correspond à la relation transatlantique. Elle ne doit pas être négligée mais l’OTAN ne doit pas assurer à elle seule la sécurité de l’Union Européenne. Si l’attitude de D Trump, demandant aux européens d’assurer leur sécurité à parfois été critiquée, elle représente toutefois une réalité. De plus, il s’agit d’une opportunité afin d’engager une dynamique progressive pour la constitution d’une Europe de la Défense. Par ailleurs, il est nécessaire de revoir à la hausse les dépenses de Défense. Il faudra « accroître le périmètre et l’efficacité des dépenses consacrées à la Défense ».

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.air-cosmos.com/l-avenir-de-la-defense-europeenne-96025


2 –
 Estimant qu’il met en danger les intérêts économiques de l’Europe, Berlin dénonce un projet de sanctions américaines contre la Russie (L’Expression)

L’Allemagne a dénoncé hier l’inclusion dans le projet de nouvelles sanctions américaines contre Moscou d’un paragraphe menaçant un projet de pipeline russe approvisionnant l’Europe en gaz, y voyant une atteinte à ses intérêts économiques. «C’est pour le moins étrange qu’un texte visant à sanctionner le comportement de la Russie, notamment en ce qui concerne l’ingérence (supposée) dans les élections américaines, prenne aussi pour cible l’économie européenne. Cela ne doit pas se produire», a estimé hier Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand. Le Sénat américain a adopté jeudi à une quasi-unanimité de nouvelles sanctions contre la Russie, un texte qui doit encore passer devant la Chambre des représentants et auquel Donald Trump, soupçonné par des élus de son camp de vouloir engager une détente avec Moscou, pourrait mettre son veto. Ce texte menace entre autres mesures de pénaliser des sociétés européennes participant aux projets d’exportations russes comme le projet controversé de gazoduc Nord Stream 2 qui doit relier la Russie à l’Allemagne, en passant par la mer Baltique. Steffen Seibert a également ajouté que la chancelière Angela Merkel partageait «la préoccupation» formulée jeudi dans un communiqué commun par le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel et le chancelier autrichien Christian Kern au sujet du projet de sanctions américaines. «La question de l’approvisionnement énergétique de l’Europe regarde l’Europe, pas les Etats-Unis!», avaient lancé dans leur appel les deux responsables, membres de la même famille politique, les sociaux-démocrates, estimant que cette approche illustrait une «très négative qualité des relations entre l’Europe et les Etats-Unis». «Nous ne pouvons accepter la menace de sanctions extraterritoriales illégales contre des entreprises européennes qui participent au développement de l’offre énergétique européenne!», poursuit le texte. «En ce qui concerne l’introduction de sanctions, ils ne cachent pas que c’est un outil de lutte concurrentielle pour favoriser les livraisons de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) américain en Europe», a réagi Alexandre Medvedev, le vice-président du géant gazier russe Gazprom, principal actionnaire de Nord Stream 2, cité par les agences russes. Il relève que le projet de loi américain ne peut passer sans promulgation par Donald Trump et qu’il s’agit d’un moyen pour les parlementaires de le «tester».

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.lexpressiondz.com/internationale/269312-berlin-denonce-un-projet-de-sanctions-americaines-contre-la-russie.html

3 –  Maroc : Macron et Mohamed VI main dans la main (Causeur, Kaoutar Seghrouchmi Idrissi, juriste)

Le président Macron ne cesse de surprendre. Après avoir serré la main à Trump, accueilli en grande pompe Poutine à Versailles, le voilà qui s’en va causer diplomatie avec le Roi du Maroc. Or, la situation politique marocaine est plus que complexe. En effet, ces derniers jours ont été le lugubre théâtre d’affrontements sur fond de lutte sociale entre le mouvement social Hirak – né en octobre 2016 à Al-Hoceïma après la mort de Mouhcine Fikri, poissonnier qui avait tenté d’empêcher la destruction d’une pêche illégale saisie par la police – et le Palais.

Le Rif rétif à Rabat

Les relations entre la monarchie et le Rif marocain n’ont jamais été au beau fixe. Déjà du temps d’Hassan II, le Rif se considérait comme marginalisé par le Palais. Une tradition populaire y subsiste d’ailleurs, lorsque les rifains récitent l’hymne national : au lieu de conclure par « avec pour étendard, Dieu, la Nation, le Roi », ces derniers achèvent le chant par « Dieu, la nation, le peuple ». Autant dire que le monarchisme n’est pas en odeur de sainteté dans cette région du Maroc célèbre pour ses résistances aux colonialismes français et espagnol. Logiquement, en bon humaniste social-démocrate, Macron, aurait dû condamner la répression policière des manifestations, la marginalisation des acteurs du mouvement social et l’arrestation de la tête pensante de Hirak, Nasser Zefzafi.

Répression et promesses

Mais dès sa visite au Maroc cette semaine, Emmanuel Macron a semblé s’ériger en porte-parole du Palais dans un dossier qui relève pourtant de la sécurité intérieure du territoire. Le pouvoir chérifien avait déjà connu de fortes turbulences dans cette région qui n’hésite pas à remettre en cause les préceptes royaux du pays. Si le mouvement du 20 février 2011 a été si vite désamorcé grâce à l’intelligence du souverain (qui convoquât alors des élections anticipées assorties d’une réforme de la Constitution), les revendications politiques, identitaires, sociales et économiques demeurent. Le courroux de Nasser Zefzafi, fondateur du mouvement Hirak, est principalement dirigé à l’encontre du pouvoir de l’Etat marocain, le célèbre makhzen.

Les partis politiques silencieux

Il faut dire que le royaume ne fait pas dans la dentelle. La police a arrêté le chef de file du mouvement le 29 mai ainsi que 25 autres personnes, alors que ce dernier était en train d’interrompre le prêche d’un imam d’Al-Hoceïma. De nombreux militants sont actuellement poursuivis pour « atteinte à la sécurité intérieure », réception de « transferts d’argent et appui logistique de l’étranger » ainsi que pour « atteinte à l’intégrité du Royaume ». De son côté, la sphère politique est restée timidement en retrait. Si le secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (centre-gauche, réputé proche du Roi), président de la Région Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma, Ilyass El Omari, s’est exprimé le 13 juin à la télévision, les autres partis se murent dans le silence. Leur mutisme a permis à l’Etat chérifien d’engager un bras de fer avec le mouvement social : heurts dans la ville, grève de la faim des militants détenus, grève générale en prévision à Al-Hoceïma, violences dans les rues. Et l’on ne peut pas dire que Rabat s’économise dans la gestion de la crise : visite de 7 ministres le 22 mai, promesse d’accélération des projets d’investissement de 6,5 millards de dirhams annoncés en 2015, etc. L’Etat marocain a ainsi lancé et relancé un bon nombre de projets d’infrastructures et de l’économie locale afin d’apaiser les tensions. Mais cela ne suffit visiblement pas à éteindre l’incendie.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.causeur.fr/maroc-macron-et-mohamed-vi-main-dans-la-main-45000.html

 

 

LES ENJEUX DE LA DÉFENSE FRANÇAISE 

 

1 –  « 2% du PIB pour la défense » : le Sénat demande une loi de programmation militaire dès l’automne. (Sénat)

« Le monde est dangereux. Ne perdons pas le temps d’un nouveau livre blanc. Il faut voter une nouvelle loi de programmation militaire dès l’automne. Le Sénat y est prêt.« . C’est le message que Jean Pierre Raffarin (Les Républicains, Vienne), président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, adresse au nouvel exécutif, dans un rapport d’information rédigé avec le sénateur Daniel Reiner (Socialiste et Républicain, Meurthe-et-Moselle).

Ce rapport sera présenté au Président de la République, chef des armées, comme il l’a été, le 6 juin dernier, à Mme Sylvie Goulard, ministre des armées.

« Le seuil « OTAN » de 2 % du PIB ne veut rien dire en soi, mais il fixe un cap pour la remontée en puissance des moyens de la défense. L’essentiel est de donner aux armées les moyens qui répondent aux besoins que commandent les menaces« , estime Daniel Reiner. Le rapport dresse un état précis des besoins des armées, entre l’urgence de rattrapages capacitaires pour les forces conventionnelles, sur-engagées en opérations tant extérieures qu’intérieures, et les prochaines échéances majeures de la modernisation de la dissuasion nucléaire. Le calendrier et la méthode proposés par le rapport permettent d’éviter ruptures capacitaires et effets d’éviction.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.senat.fr/presse/cp20170613.html

2 –  Canjuers : le Centre d’entraînement au tir interarmes va recevoir de nouveaux matériels de visualisation (Opex360, Laurent Lagneau)

Dans le cadre de la modernisation du Centre d’entraînement au tir interarmes (CETIA) « Opéra » de Canjuers [Var], Bertin Technologies s’est vu confier un marché visant à livrer des matériels de visualisation pour équiper les cinq pas de tir que compte ce plus grand complexe de tir en Europe occidentale. Le montant du contrat n’a pas été précisé. La solution proposée par l’industriel repose sur son système de vision périphérique fixe PeriSight et son monoculaire de vision nocturne avec fusion numérique intelligente visible/thermique FusionSight. En outre, Bertin Technologies aura à assurer l’installation, le maintien en condition opérationnelle (MCO) et le support de ces matériels pendant cinq ans. « L’appel d’offres portait à la fois sur du matériel fixe, à installer sur les tours de surveillance des pas de tir, et sur des équipements nomades destinés aux maîtres de tir. L’ensemble permettant d’assurer l’observation et la surveillance pendant l’entraînement », a expliqué Damien Diaz, responsable opérationnel de la « Business Unit Bertin Systèmes et Instrumentation. »  » « Nos solutions PeriSight et FusionSight sont tout à fait adaptées à ces cas de figure, car elles permettent d’assurer la sécurisation des sites critiques étatiques ainsi que la protection des personnes et des biens, de jour comme de nuit, et quelles que soient les conditions météorologiques », a-t-il ajouté. Le système PeriSight se présente sous la forme d’un bloc de caméras dotées d’un capteur visible couleur Bas Niveau de Lumière (BNL) et d’un capteur thermique, ce qui permet de disposer de modes de vision multiples. « Entièrement numérique, PeriSight permet le partage de flux vidéo, la stabilisation électronique, la détection automatique et le suivi de cibles », souligne Bertin Technologies.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.opex360.com/2017/06/17/canjuers-le-centre-dentrainement-au-tir-interarmes-va-recevoir-de-nouveaux-materiels-de-visualisation/

3 – L’aéronavale a besoin de plus de Rafale (TTU Online)

Avec 45 chasseurs Rafale M théoriquement en compte, l’Aéronautique navale de 2017 a un habit un peu trop court. Tel est le constat qui règne aujourd’hui chez les marins aviateurs. En effet, le retrait l’an passé des derniers chasseurs-bombardiers Super-Etendard a privé l’aviation embarquée d’une partie de ses moyens d’action. Désormais seulement dotée de trois flottilles de Rafale M — les 11F, 12F et 17F stationnées à terre sur la BAN de Landivisiau — pourvues d’une dotation théorique de douze Rafale chacune, l’aviation embarquée a certes atteint le stade de la standardisation ultime sur un seul type de chasseur multirôle, mais le compte n’est pas bon… Il manquerait aux marins une bonne douzaine d’avions, et pourtant seuls deux (les M-47 et M-48) restent à livrer par Dassault Aviation en 2020 ou 2021, date à laquelle la dotation en Rafale Marine se composera de 10 Rafale M/F3R à radar RBE2/AESA et de 38 Rafale M/F3 à radar RBE2/PESA. C’est dire si la prévision initiale de 86 Rafale M (en 1991) était calculée au plus juste pour conserver les Rafale jusqu’en 2040. Ultérieurement réduite à 60 puis graduellement rognée pour se stabiliser à 48 machines, faute de crédits, la production du Rafale M devra être relancée si l’aviation embarquée — qui a déjà perdu quatre Rafale M — souhaite disposer d’un parc permanent de 36 chasseurs, dont au moins 30 à bord du porte-avions au-delà de 2022, le reste des avions servant à l’entraînement à terre et à l’instruction (à Saint-Dizier) ou étant immobilisé en maintenance périodique.

 

INDUSTRIE ET ÉCONOMIE 

 

1 –  Dassault Systèmes renforce son portefeuille de solutions Marine & Offshore (Capital)

(AOF) – Dassault Systèmes a annoncé la signature d’un accord définitif portant sur l’acquisition de la société néerlandaise AITAC BV, éditeur de logiciels d’ingénierie pour l’industrie marine et offshore. Avec cette acquisition, l’éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur explique qu’il confirme son leadership dans la transformation numérique de cette industrie en fournissant aux utilisateurs de sa plateforme 3DExperience des technologies de pointe spécifiques à leur domaine d’activité. Les chantiers navals et les entreprises du secteur offshore utilisent l’application Smart Drawings d’AITAC pour automatiser la création de dessins à partir du modèle 3D master d’un navire, d’une plateforme ou de toute autre structure conçue avec les applications Catia de Dassault Systèmes. Cette automatisation s’appuie sur des règles et des gabarits qui tiennent compte des normes, comportements et exigences locales spécifiques au secteur naval. Les entreprises peuvent réduire de façon significative le coût de production des dessins, améliorer la qualité des documents de certification, et maximiser la valeur du modèle 3D master. Dassault Systèmes intégrera l’application Smart Drawings à ses industry solution experiences « Designed for Sea » et « Optimized Production for Sea » basées sur la plateforme 3DExperience, que les entreprises utilisent pour concevoir, valider et planifier la production de leurs projets dans le domaine naval ou offshore. Dans le cadre de cette transaction, Dassault Systèmes acquiert également 40 % du bureau d’ingénierie navale et offshore dont dispose AITAC en Croatie. AITAC d.o.o. est spécialisé dans la prestation de services d’ingénierie et d’architecture navale auprès de grands constructeurs de navires.

 Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.capital.fr/entreprises-marches/dassault-systemes-renforce-son-portefeuille-de-solutions-marine-offshore-1231943

 

2 – Véolia chargé du démantèlement de cinq sous-marins nucléaires (La Tribune)

« Veolia se positionne, avec d’autres, sur cette activité. On peut appliquer notre savoir-faire de la gestion de la pollution industrielle. Nous savons cartographier un site et ses différents niveaux de radioactivité, intervenir dans l’enceinte polluée grâce à la robotique, décaper les équipements faiblement radioactifs », dit Antoine Frérot? (Crédits : Reuters) Avec la déconstruction de cinq sous-marins nucléaires français, Veolia remporte un marché de 40 millions d’euros auprès de DCNS. Le constructeur naval DCNS a attribué au groupe Veolia un contrat de 40 millions d’euros pour la déconstruction de cinq sous-marins nucléaires français, a annoncé le PDG de Veolia, Antoine Frérot, au Journal du dimanche. « Nous venons de gagner un nouveau marché de 40 ?millions d’euros auprès de DCNS qui nous confie la déconstruction de cinq sous-marins nucléaires français », a-t-il indiqué. « Sur leur site de Cherbourg (Manche, ndlr), nous allons valoriser 85?% de leurs métaux et composants électroniques », a-t-il ajouté.
Un marché qui « se développe tout juste »
Le patron du numéro un mondial des services liés à l’environnement relève que le marché du démantèlement de ce genre d’équipement « se développe tout juste ». « Il concerne les trains, les bateaux, les avions, les matériels militaires, les plateformes pétrolières… Avant on mettait les trains dans une décharge et on coulait les bateaux au fond de la mer. On envoyait notre malheureux Clemenceau au Bangladesh… », a-t-il rappelé, assurant qu' »on peut recycler 85 à 90% de ces équipements et éliminer tous les polluants comme l’amiante ». Si Antoine Frérot reconnaît qu' »on ne sait pas encore démonter entièrement, proprement, une centrale », il voit « un très grand marché » dans la fermeture des centrales nucléaires. « Veolia se positionne, avec d’autres, sur cette activité. On peut appliquer notre savoir-faire de la gestion de la pollution industrielle. Nous savons cartographier un site et ses différents niveaux de radioactivité, intervenir dans l’enceinte polluée grâce à la robotique, décaper les équipements faiblement radioactifs… », a-t-il relevé.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/veolia-charge-du-demantelement-de-cinq-sous-marins-nucleaires-730819.html

 

3 – Les premiers radars Sea Fire de Thales en fabrication (TTU Online)

Alors que la commande de cinq frégates de taille intermédiaire (FTI) n’a été notifiée par la DGA à DCNS qu’en avril dernier, Thales est déjà à l’œuvre sur son site de Rouen-Ymare pour réaliser des modules individuels du nouveau radar numérique Sea Fire 500 à antenne active multifonction (AESA). Ce radar à 360 degrés de couverture en azimut sur 90 degrés d’élévation — une des innovations les plus coûteuses du programme FTI — équipera en priorité ces bâtiments de 4 000 tonnes très novateurs dans leur concept, à commencer par leur étrave qui les distingue au premier coup d’œil et leur mât unique placé au-dessus d’un CMS (système de commandement et de combat) ramassé à très forte composante cybernétique. Chacun des modules émetteurs-récepteurs du Sea Fire 500 (inspirés de ceux du radar numérique 3D TRS GM 400) est fait de plusieurs cartes électroniques de format ±A4, montées en 15 couches successives de 6 000 composants, assemblées sur une chaîne «cobotique» d’inspiration japonaise de type «fail-safe/go-no-go», c’est-à-dire composée d’un robot d’assemblage assisté par des techniciens usant de leurs mains avec une précision clinique sous la direction d’ordinateurs contrôlant visuellement chaque étape de la fabrication, à la vis et au serrage près. Dépourvu de tout élément mobile, le Sea Fire 500 (pour 500 km de portée) est formé de quatre antennes fixes carrées d’environ 2,5 m de côté. Chaque antenne se compose d’un ensemble de 96 modules hyperfréquences réunis en huit sous-ensembles pouvant fonctionner de manière indépendante ou en mode dégradé. Cette configuration donne au Sea Fire une fiabilité exceptionnelle, et on en devine d’autant mieux le coût final. Un coût élevé gage d’une avancée technologique majeure qui permettra à Thales, allié à DCNS, de proposer à l’export des bâtiments de combat ultra-performants pour un prix inférieur à un demi milliard d’euros. Rappelons qu’au total, cinq frégates FTI (classe «Belharra») seront livrées par DCNS Lorient à la Marine nationale entre l’automne 2023 et le début 2029. La première entrera en service actif au sein de la flotte dès 2025, la dernière en 2030. Ces bâtiments de 4 000 tonnes — d’un tonnage comparable aux six vieilles frégates de la classe «La Fayette», dont le nombre sera bientôt réduit à quatre, qui seront partiellement modernisées avec, notamment, un sonar de coque — offriront un milieu de gamme entre les corvettes Gowind de 2 500 tonnes et les frégates multimissions FREMM de 6 000 tonnes.

 Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.ttu.fr/premiers-radars-sea-fire-de-thales-fabrication/

 

 

GRANDS PROBLÈMES DE DÉFENSE 

ET DE SÉCURITÉ

 

1 – Justice prédictive, ou quand les algorithmes s’attaquent au droit (Paris Innovation review)

Pour beaucoup, le terme de justice prédictive évoque la nouvelle de science-fiction de Philip K. Dick The Minority Report, où les précogs prédisent les crimes à venir. Il désigne pourtant une réalité, par exemple aux États-Unis où des juges utilisent des logiciels évaluant la probabilité qu’un suspect récidive, mais aussi ailleurs dans le monde, où naissent des start-up qui proposent d’anticiper l’issue des litiges et les indemnités potentielles. Si ces legaltech offrent de nombreux avantages (automatisation des tâches répétitives des juristes, déjudiciarisation, réduction de l’aléa judiciaire, etc.), elles ne sont pas sans risque pour la justice, qui pourrait devenir moutonnière, inéquitable et déshumanisée. Justice et algorithmes font-ils bon ménage ? L’américain Eric Loomis a estimé que non. En le condamnant à six ans de prison pour avoir fui la police dans une voiture volée, une cour du Wisconsin s’est en partie appuyée sur un haut risque de récidive calculé par le logiciel Compas. N’ayant pas accès à l’algorithme, Eric Loomis considère qu’il n’a pas bénéficié d’un procès équitable. Débouté par la cour suprême de l’état du Wisconsin, il tente maintenant un recours auprès de la Cour suprême des États-Unis.

Nouveaux outils

Bienvenue dans le monde de la “justice prédictive”. Aux États-Unis, plusieurs états utilisent des logiciels tels que Compas pour décider si un suspect doit être incarcéré avant son procès ou non, ou pour évaluer la probabilité de récidive, ce qui est susceptible d’influer sur le jugement. Au Royaume-Uni, la police de Durham va bientôt être équipée d’un programme similaire, appelé Harm Assessment Risk Tool (Hart), pour déterminer si un suspect doit être placé en détention provisoire ou non. Mis au point avec l’université de Cambridge, il se base sur une trentaine de facteurs. En France, il n’est pas question pour l’instant d’appliquer ce type d’outils au pénal mais des start-up comme PredicticeSupra Legem ou Case Law Analyticsdéveloppent des solutions permettant d’anticiper les chances de réussite d’une affaire et les montants d’indemnisation au civil. L’utilisation d’outils numériques par la justice n’est absolument pas nouveau. Voilà déjà une bonne quinzaine d’années que le numérique a fait son entrée dans les tribunaux. Cette “cyberjustice”, bien décrite dans un récent rapport de la commission européenne pour l’efficacité de la justice (CEJEP), consiste notamment à faciliter l’accès à la justice, à améliorer la communication entre les tribunaux et les professionnels du droit, à assister le juge ou encore à administrer les tribunaux. Mais il faut bien distinguer cette cyberjustice de la justice prédictive, née plus récemment au croisement de l’intelligence artificielle, des big data et de l’open data. En effet, grâce aux progrès croissants de l’intelligence artificielle, à des machines capables de traiter une masse de données de plus en plus importante et aux politiques publiques d’ouverture des données, des start-up baptisées legaltech se sont lancées sur le marché du droit avec une double promesse : faciliter le travail des professionnels du droit et réduire l’aléa judiciaire. “L’idée est de tuer la recherche juridique, a admis sans ménagement Nicolas Bustamante, président de Doctrine.fr lors d’un colloquesur la justice prédictive à l’Université Catholique de Lille.

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://parisinnovationreview.com/2017/06/09/justice-predictive-algorithmes-droit/


2 – Défense : mais quel est le juste prix de la guerre ? (La Tribune, Michel Cabirol)

Si la guerre a un coût, le sang n’a pas de prix. Faut-il se rappeler que lors des attentats de Charlie, du Bataclan et bien d’autres, les Français ont payé le prix du sang. (Crédits : Reuters Staff)Pour la classe politique française, le juste prix de la guerre s’élève à un effort de 2% du PIB français. Soit 42,5 milliards d’euros par an. Le budget de la défense s’élève aujourd’hui à 32,7 milliards. Mais à quand les 2% ? Terrorisme islamique, Brexit, élection de Trump, réémergence des Etats-puissances comme la Chine, la Russie et l’Iran, instabilité chronique du Proche et Moyen Orient et de l’Afrique sub-saharienne, multiplication des cyberattaques… En peu de temps, le monde a très rapidement changé. Quel est l’impact de ces transformations sur la politique de défense de la France ? « Dans un monde travaillé par des dynamiques contradictoires, où l’équilibre des puissances est fortement évolutif et où les mécanismes d’une gouvernance mondiale sont enrayés, il est devenu plus essentiel encore de ne pas se tromper sur les révolutions scientifiques et techniques qui vont bouleverser notre futur et toutes les équations de sécurité et de défense », résume ainsi dans une étude prospective le secrétaire général de la défense et de la sécurité Louis Gautier.

Un débat tranché que par les seuls politiques

Face à toutes ces transformations, les responsables politiques ont donné les premiers éléments d’une réponse en France lors de la campagne présidentielle. Toute la question est de savoir si c’est une promesse qui n’engage que ceux qui l’ont entendue, ou est-elle bien ancrée sur le long terme ? En tout cas, l’ensemble de la classe politique a pris conscience qu’il fallait désormais mettre sur la table des moyens financiers supplémentaires pour protéger les Français et, en même temps, pour rester crédible en matière de défense face à un monde qui change. Tous les candidats ou presque se sont plus ou moins rangés derrière le chef d’état-major des armées, le général de Villiers qui demande raisonnablement un effort financier à hauteur de 2% du PIB dès 2022. Car si la guerre a un coût, le sang n’a pas de prix. Faut-il rappeler que lors des attentats de Charlie, du Bataclan et bien d’autres, les Français ont payé le prix du sang. Une dépense de défense de 2% du PIB représenterait en 2022 un effort budgétaire de 42,5 milliards d’euros en euro constant (hors pensions). Soit 10 milliards d’euros environ de plus qu’en 2017 (32,7 milliards).  Seules la volonté et la détermination du chef des armées peuvent garantir l’atteinte de cet objectif. Il paraît d’ailleurs aberrant de faire la guerre contre le terrorisme et de s’adapter à un nouveau monde qui change tous azimuts entravé par les critères de Maastricht, hérités de la fin de la guerre froide et des fameux dividendes de la paix. « La question des équilibres budgétaires à respecter et la soutenabilité de la défense est en soi un casse-tête que seul un acte politique peut dépasser », confirment l’ex-président du GIFAS Marwan Lahoud et le président d’honneur du Centre d’étude et de prospective stratégique (CEPS), Philippe Cothier dans un ouvrage intitulé « La défense écartelée ».

Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/defense-mais-quel-est-le-juste-prix-de-la-guerre-737573.html

3 – Du gaullisme au néo conservatisme, comment la diplomatie française est devenue atlantiste (Fiagrovox, entretien – Hadrien Desuin)

FIGAROVOX/ENTRETIEN – Comment, en dix ans, la France est-elle devenue la vassale de l’Amérique ? Comment l’intérêt national français a-t-il été sacrifié au nom de concepts abstraits sur l’autel de la diplomatie internationale ? Décryptage du déclin de la politique extérieure avec Hadrien Desuin. Spécialiste des questions internationales et de défense, Hadrien Desuin est essayiste.
FIGAROVOX. – Qu’est-ce que «l’atlantisme»? Une suprématie ou une soumission?

Peut-on aussi l’entendre comme une coopération d’égaux?
Le droit et la morale devaient remplacer les notions d’équilibre des forces et de concert des Nations.
Hadrien DESUIN. – L’atlantisme est un courant de pensée très ancien. Dès la Première Guerre Mondiale, des personnalités politiques comme Léon Bourgeois prônent la mise en place d’une diplomatie à l’américaine, ce que Pierre Hassner a appelé «wilsonisme botté». Léon Bourgeois fut le premier président de la SDN en 1919. Le Président Wilson, fils de pasteur presbytérien de Virginie, voulait en finir avec la vieille diplomatie européenne. Selon lui le droit et la morale devaient remplacer les notions d’équilibre des forces et de concert des Nations. Avec le traité de Versailles imposé à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie, il proposait à l’ancien monde une évangélisation démocratique sous garantie américaine. Avec les résultats que l’on sait. Dans la relation transatlantique, il faut, au-delà des grands discours, mesurer le rapport de forces entre alliés. L’Amérique n’est certes plus l’hyperpuissance des années 90. Elle n’en reste pas moins la première puissance au monde et son budget militaire est encore supérieur à la totalité de ses concurrents ou partenaires. Elle finance à 70% la défense européenne grâce à l’OTAN. Il n’y a donc pas d’égalité dans les rapports transatlantiques. Les puissances européennes sont largement morcelées et disproportionnées. L’Europe de la défense, dépendante de Bruxelles est congelée à l’état embryonnaire depuis dix ans. Sur le continent européen, seules les armées françaises et britanniques sont encore «autonomes», la Turquie étant un cas à part.
L’OTAN cadre donc les rapports euro-atlantistes. Héritage de la guerre froide, cette alliance militaire dirigée par les États-Unis contre le bloc soviétique s’est maintenue voire renforcée par des opérations partout dans le monde depuis 1999. Or l’OTAN est restée sous commandement américain. Instrument de tutelle militaire sur ses alliés européens qui sont en première ligne, l’OTAN est aussi une tête de pont américaine sur le continent mondial qu’est l’Eurasie. Elle contient la puissance ré-émergente russe. Suprématie ou soumission sont des termes un peu polémiques. Ils ne reflètent pas complètement la réalité parce qu’il y a toujours une part de dialogue entre alliés. C’est une vassalité douce et tranquille. La suprématie américaine est acceptée bon gré mal gré, on n’y fait presque plus attention. Avec Donald Trump cette relation transatlantique déséquilibrée apparaît cruellement à nos yeux parce que le président américain ne se donne même pas la peine de consulter ses alliés. Les atlantistes Français sont dès lors dans une situation encore plus délicate qu’à l’époque de Bush junior. Le parti atlantiste a pris une première claque avec l’élection de Trump. Et une seconde avec le retrait américain de l’accord de Paris sur le climat. En général, les atlantistes sont plus à l’aise avec le parti démocrate. Lequel prend plus de gants pour exercer son leadership.

L’atlantisme est une vassalité douce et tranquille.

Comment, traditionnellement, se caractérisait la position diplomatique de la France?

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