-GÉOPOLITIQUES : relations internationales, zones pays
-DÉFENSES : militaire, sécurité intérieure, terrorisme
-ÉCONOMIES : entreprise, industrie
par Jacques Raimond
La revue de presse « Esprit Surcouf » vous propose une sélection hebdomadaire d’une dizaine d’articles, peu diffusés dans les médias traditionnels, présentés dans trois rubriques : géopolitiques, défenses, économies. La revue de presse y ajoute un tour d’horizon des médias spécialisés, ainsi que les textes officiels parus dans la semaine passée, utiles à consulter et à retenir.
Géopolitiques :Trois articles majeurs, pour comprendre les défis qui manifestent autant de menaces, à la fois pour la paix dans le monde, et pour les tensions régionales. On constate alors que l’Extrême Orient contient des sources à la fois séculaires et bien présentes, tandis qu’en Europe, le vieux continent subit même après de longues négociations, le sort imposé par la Grande Bretagne, qui est également chahutée de l’intérieur.
Défenses :Trois sujets d’importance stratégique pour les axes de défense de cette semaine, dont deux ont pour objet la lutte contre le terrorisme, et pour lesquels la France tient une dynamique sécuritaire de premier plan ; sur le service national universel, les Sénateurs quant à eux, ne sont pas convaincus du retour d’un service pour le moins coûteux.
Economies :Une véritable guerre économique prend sa source dans les combats industriels et commerciaux que se livrent les différents acteurs. Que ce soit en matière navale, sur la production des énergies fossiles, ou encore en ce qui concerne les choix stratégiques relatifs à la décision de mettre en chantier les binômes, il faut examiner avec soin ce dont les Etats ont besoin, pour comprendre les choix opérés dans la recherche et l’élaboration des éléments de puissance.
La revue de presse d’Esprit Surcouf présente à ses fidèles lecteurs ses souhaits de joyeux Noël et de bonnes fêtes de fin d’année 2018, et leur dit « à l’année prochaine, lundi 7 janvier 2019.
- GÉOPOLITIQUES :
- Heurts et malheurs de la « Nordpolitik » du Président sud-coréen Moon Jae-in
- Brexit : le Royaume-Uni dans l’impasse ? Trois questions à Georgina Wright
- Le Japon se fait plus offensif face à la menace chinoise
- DÉFENSES :
- Attentat de Strasbourg : « malgré les attaques, la France ne se tient pas statique, et n’est pas condamnée »
- Les Sénateurs peu convaincus par le SNU
- Mali : une frappe aérienne française a éliminé au moins 6 jihadistes près de la frontière avec le Niger
- ÉCONOMIES :
- Comment la Roumanie veut faire perdre à tout prix Naval Group au profit de Damen
- A quoi sert encore l’OPEP ?
- Le Japon fait le choix de deux porte-avions
- TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS
- TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
GÉOPOLITIQUES
Trois articles majeurs, pour comprendre les défis qui manifestent autant de menaces, à la fois pour la paix dans le monde, et pour les tensions régionales. On constate alors que l’Extrême Orient contient des sources à la fois séculaires et bien présentes, tandis qu’en Europe, le vieux continent subit même après de longues négociations, le sort imposé par la Grande Bretagne, qui est également chahutée de l’intérieur.
1 – Heurts et malheurs de la « Nordpolitik » du Président sud-coréen Moon Jae-in (IRSEM, Marianne Peron-Doise)
Au terme d’une année 2018 riche en avancées inédites pour la péninsule coréenne, les discussions entre Washington et Pyongyang sur la dénucléarisation semblent marquer le pas au point de compromettre le développement des relations entre les deux Corées activement promu par le Président sud-coréen Moon Jae-in. Vu de Washington, qui s’en tient toujours à l’objectif d’une « dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible » de la Corée du Nord, les gages de bonne foi de ce pays sont insuffisants. Vu de Pyongyang, pour qui accepter le principe d’un dialogue sur la « dénucléarisation de la péninsule » constitue une concession majeure, l’allègement des sanctions dont le pays est victime tarde à venir. Or le régime nord-coréen entend désormais se consacrer au développement économique, deuxième axe de son programme politique après la nucléarisation. On le voit, frustrations et suspicions demeurent des deux côtés. Symptôme de ce malaise grandissant, Kim Jong-un a repoussé la visite à Séoul qu’il avait prévu de faire avant la fin de l’année. Le paradoxe est que la Corée du Sud est prête à apporter l’assistance économique et les investissements nécessaires mais qu’elle se heurte à la barrière des sanctions onusiennes.
Un pragmatisme opiniâtre et inspiré pour modifier l’image de la Corée du Nord
En rencontrant à trois reprises son homologue nord-coréen depuis le début de l’année 2018, en avril, mai et septembre, le Président Moon Jae-in a fait davantage pour le rapprochement intercoréen que ses prédécesseurs et inspirateurs, les Présidents Kim Dae-jung et Roh Moo- hyun en l’espace d’une décennie de Sunshine Policy (ou politique d’ouverture au Nord) de 1998 à 2008. Il a habilement su remettre la diplomatie sud-coréenne au centre d’un jeu géopolitique complexe – traditionnellement dominé par la Chine et les Etats-Unis – depuis ce qui est considéré comme la première crise nucléaire nord-coréenne des années 1990 qui s’est conclue par l’accord de Genève en 1994. Il s’est ainsi posé en facilitateur d’une reprise du dialogue entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, en proie à une dangereuse escalade verbale depuis l’été 2017. La première rencontre entre les deux dirigeants coréens, le 27 avril 2018, où l’on a pu voir Kim Jong-un franchir à pied la ligne de démarcation séparant les deux Corées au sein de la zone démilitarisée (Demilitarized Zone, DMZ), a surpris la communauté internationale. Si elle a été présentée par Séoul comme une mission de « bons offices » en vue d’organiser un futur sommet américano-nord-coréen, elle a opportunément permis de valider l’approche progressive préconisée par le Président Moon dès son arrivée au pouvoir en 2017 qui préconisait l’instauration d’une dynamique d’apaisement. Ainsi, la signature de la Déclaration de Panmunjom entre les deux Corées a débouché sur la mise en place de mesures de confiance concrètes dont les conséquences stratégiques n’ont pas été suffisamment mesurées. Sa mise en image, exposant tout un ensemble de symboles propres au roman national coréen, a fait parler – sans doute un peu vite – de l’émergence d’un pan-nationalisme coréen alors que les discours échangés de part et d’autre reprenaient la thématique de la « réunification », point de passage rhétorique traditionnel. Au demeurant, la rencontre de Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un le 12 juin 2018 a provoqué un effet visuel tout aussi fort. La longue poignée de main entre les ennemis d’hier, a élevé le jeune dirigeant nord-coréen au rang d’acteur international responsable et a dé-diabolisé la Corée du Nord. Toutefois, à l’issue de cette rencontre très chorégraphiée, Donald Trump et Kim Jong-un ont signé un communiqué au contenu vague qui, bien qu’évoquant l’objectif de « la dénucléarisation de la péninsule », ne comprend aucune date ni les moyens d’y parvenir. En revanche, la Déclaration de Panmunjom propose un cadre précis. D’un format de trois pages, elle s’organise autour de trois sections et comporte 13 points qui couvrent un vaste ensemble de mesures qui vise à l’établissement d’un climat de paix propice au développement économique de l’ensemble de la péninsule.
Dépasser la situation de non-paix/non-guerre de la péninsule coréenne
La Déclaration de Panmunjom n’est pas le premier accord intercoréen et elle rappelle un certain nombre d’engagements pris durant la période de la Sunshine Policy sur des échanges sportifs, les réunions de familles séparées, l’assistance humanitaire, l’étude de reconnexions de voies ferrées et un dialogue entre militaires. D’autres aspects sont nouveaux, comme l’instauration de rencontres régulières et l’établissement d’un bureau de liaison intercoréen à Kaesong qui a été inauguré le 14 septembre dernier. On peut lire dans cette déclaration la ligne définie par le président Moon de débuter un processus qui, en jouant sur l’empilement de mesures de réduction de tensions, préviendrait tout retour en arrière. Au plan militaire, la zone de sécurité conjointe (Joint Security Area, JSA) a été désarmée. Le travail de déminage et de suppression des postes-frontières de l’ensemble de la zone démilitarisée, soit 248 kilomètres, a commencé et l’espace aérien de cette zone a été déclaré interdit. Par ailleurs, réitérant une tentative de 2007 qui n’avait pu aboutir, l’ouest de la mer Jaune a été décrété zone de paix. Enfin, les corps de nombreux soldats américains et sud-coréens disparus pendant la guerre de Corée ont été rapatriés dans leur pays respectifs. D’autres gestes comme le retrait de l’artillerie lourde nord-coréenne de la DMZ sont attendus. De son coté, Séoul a momentanément accepté de suspendre les exercices d’entraînements militaires majeurs avec son allié américain. Créer un climat de paix est une chose mais signer la paix en est une autre. La Déclaration de Panmunjom se définit comme un accord de « non-agression ». Sur le plan formel, évoluer de l’armistice signé en 1953 à un traité de paix assorti de garanties de sécurité, comme le demande instamment Pyongyang, ne peut pas être une affaire purement coréenne mais doit impliquer les Etats-Unis – qui représentent par ailleurs les Nations unies –, la Chine et d’autres parties. Si les deux Corées ont un agenda qui leur est propre, celui-ci ne peut s’extraire du traitement de la question de la dénucléarisation, le Président Moon ayant déclaré que les deux dossiers ne pouvaient avancer qu’ensemble. Pour autant, il possède, comme Kim Jong-un, un objectif de court terme, le développement économique nord-coréen, et l’ambition de permettre au régime d’évoluer. Le Président Moon cherche ainsi à imposer l’idée que Pyongyang pourrait être considéré comme un partenaire économique potentiel avec lequel il serait possible de créer une Union économique intercoréenne. La stratégie du Président Moon censée empêcher tout retour en arrière n’est pas sans difficultés. Si elle bénéficie d’un fort soutien populaire dans le pays et de l’estime de la communauté internationale, elle dépend du bon vouloir de Donald Trump comme des calculs politico-militaires nord-coréens. La Corée du Nord estime avoir donné un nombre de gages suffisants (gel des tirs nucléaires et de missiles depuis dix mois et destruction du site de lancement de Punggye-ri en mai dernier) et attend des contreparties de la partie américaine. L’annonce par Donald Trump de la tenue d’un deuxième sommet avec Kim Jong-un au début de l’année 2019 a suscité l’espoir d’un possible déblocage de la situation.
2 – Brexit : le Royaume-Uni dans l’impasse ? Trois questions à Georgina Wright (Institut Montaigne, interview)
L’imbroglio autour du Brexit ne semble pas près de prendre fin. La semaine du 10 décembre, en particulier, a été riche en événements pour Theresa May : elle a reporté le vote de l’accord de sortie à la Chambre des communes, le mercredi 12 elle a été confrontée à un vote de défiance au sein de son propre parti, et elle était jeudi 13 à Bruxelles pour le Conseil européen. Georgina Wright, research associate à Chatham Housejusqu’en décembre 2018, nous éclaire sur la situation politique actuelle au Royaume-Uni et sur les implications qu’elle pourrait avoir pour le Brexit.
Vu de France, la situation politique au Royaume-Uni semble relativement compliquée. Pourriez-vous nous en expliquer les principales composantes ?
L’adhésion du Royaume-Uni à l’Union européenne (UE) a toujours suscité de nombreuses divisions au sein du pays, et le référendum de juin 2016, qui a vu l’option du Brexit l’emporter par une faible majorité de 52 %, est l’événement qui l’a vraisemblablement le plus reflété. Il n’y a pas de consensus sur ce que veut le Royaume-Uni : c’est bien là tout le défi. Il n’y a pas de consensus sur ce que veut le Royaume-Uni : c’est bien là tout le défi. Pendant des mois, le gouvernement lui-même a été divisé sur le type de relation que le Royaume-Uni souhaitait entretenir avec l’UE. C’est pour cette raison que, quel que soit l’accord de sortie qui était conclu entre le Royaume-Uni et l’UE, il n’allait jamais satisfaire tout le monde. Il y a deux semaines, cependant, il est devenu clair que la Chambre des communes allait probablement rejeter l’accord de sortie, et c’est pourquoi Theresa May a décidé de retarder le vote. Elle espérait décrocher plus de garanties de la part du Conseil de l’UE – qui se tenait les 13 et 14 décembre derniers – afin de convaincre suffisamment de députés de soutenir son projet d’accord. Cette stratégie n’a pas fonctionné. Aujourd’hui, Theresa May manque de temps. Le Royaume-Uni n’a plus que quelques mois pour adopter un accord de sortie s’il veut éviter un « no deal » en mars 2019.
Dans quelle situation se trouve Theresa May aujourd’hui ? Pensez-vous qu’elle pourra obtenir un vote favorable de la Chambre des communes concernant l’accord de sortie ?
Du point de vue de son leadership, elle est, pour l’instant, en sécurité.
Theresa May a fait face à un vote de défiance au sein de son parti la semaine dernière alors que plus de 48 députés conservateurs estimaient qu’elle n’était plus la bonne personne pour diriger le parti des conservateurs et le gouvernement. Elle a remporté le vote, ce qui signifie que les membres de son parti ne pourront plus contester sa position, et ce pendant un an (bien que le parti travailliste puisse encore demander un vote de défiance).
Du point de vue du Brexit, la situation est plus précaire.
L’une des raisons pour lesquelles elle a reporté le vote parlementaire sur l’accord de sortie était qu’elle espérait obtenir davantage de garanties de la part du Conseil de l’UE, par exemple sur le « backstop » irlandais. Le backstop agit comme une politique d’assurance : si aucune option (technologique ou juridique) n’était trouvée d’ici la fin des négociations commerciales avec l’UE pour empêcher le retour d’une frontière dure entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, alors le backstop entrerait en vigueur. Du point de vue de son leadership, elle est, pour l’instant, en sécurité […] Du point de vue du Brexit, la situation est plus précaire. Cela maintiendrait en réalité l’ensemble du Royaume-Uni dans le cadre d’un accord douanier avec l’UE, mais soumettrait l’Irlande du Nord à davantage de règles communautaires que le reste du Royaume-Uni. Cette perspective a indigné de nombreux députés qui estiment qu’un tel accord porte atteinte à l’intégrité constitutionnelle du Royaume-Uni. Mais il est peu probable que la stratégie d’apaisement menée par Theresa May fonctionne. Plusieurs députés s’opposent à l’accord de sortie, ce pour différentes raisons. Certains croient que s’opposer à l’accord augmenterait les chances d’un deuxième référendum, d’autres que cela mènerait à des élections générales anticipées. D’autres préfèreraient même ne pas conclure d’accord. Il est vraiment difficile de savoir ce qu’il va se passer.
Face à cette situation, pensez-vous que la position de l’UE puisse changer ?
Non, pas vraiment.
La position des 27 a toujours été claire : l’accord de sortie actuellement sur la table est le résultat de négociations longues, complexes et plutôt fastidieuses. Les deux parties ont fait des compromis et, comme Theresa May, les États membres estiment que l’accord actuel est le meilleur et le seul possible. Les deux parties ont fait des compromis et, comme Theresa May, les États membres estiment que l’accord actuel est le meilleur et le seul possible. Bien sûr, l’UE préférerait qu’un accord soit trouvé et comprend les pressions auxquelles Theresa May est confrontée, de sorte que les 27 pourraient accepter de petits changements sémantiques à l’accord de sortie. Mais il faudrait, pour cela, que le Royaume-Uni soit clair sur les modifications de l’accord qu’il souhaite et s’assure que ces dernières puissent réellement fonctionner dans la pratique. Il faudrait également que Theresa May réussisse à convaincre l’UE que ces modifications seront adoptées par le Parlement britannique.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
https://www.institutmontaigne.org/blog/brexit-le-royaume-uni-dans-limpasse
3 – Le Japon se fait plus offensif face à la menace chinoise (IRIS, Edouard Pflilmlin)
Le gouvernement japonais a adopté mardi 18 décembre 2018 son plan stratégique de défense pour les cinq prochaines années. Comme l’indique le journal conservateur Yomiuri Shimbun, les lignes directrices révisées du programme de la Défense nationale et le programme de défense à moyen terme (qui court de l’exercice budgétaire 2019 à l’exercice 2023) prévoient l’introduction d’avions de combat furtifs F-35B d’origine américaine – qui peuvent décoller et atterrir à la verticale ou sur un terrain très court -, qui permettront aux porte-hélicoptères de la classe Izumo de la Force d’autodéfense maritime (marine japonaise) d’être utilisées efficacement comme des porte-avions. Il y a actuellement deux navires de la classe Izumo, des porte-hélicoptères de 248 mètres de long et 27 000 tonnes de déplacement : l’Izumo, entré en service en 2015, et le Kaga, entré en service en 2017. C’est une mini-révolution dans un pays doté d’une armée à la doctrine défensive et surtout une première depuis la fin de la seconde guerre mondiale, période pendant laquelle le porte-avions était un élément déterminant du conflit dans le Pacifique et a permis de mener toutes les grandes offensives japonaises. Comme l’indique le gouvernement cité par le quotidien Japan Times, « Nous allons réaménager les porte-hélicoptères polyvalents de la Force d’autodéfense maritime afin que des avions de combat capables d’effectuer des décollages courts et des atterrissages verticaux puissent être déployés si nécessaire ».Certains experts ont immédiatement critiqué cette idée la qualifiant de « déviation de la politique de légitime défense du pays en vertu de la Constitution pacifiste », toujours selon le journal. Pour couper court aux critiques, le gouvernement veut encadrer cette « transformation ». Les Forces d’autodéfense japonaises étant interdites de posséder des porte-avions de type offensif, en raison de la politique du Japon exclusivement axée sur la défense, celui-ci prévoit de limiter l’utilisation des porte-hélicoptères de type Izumo et des avions de combat F-35B. Les utilisations acceptables de ces navires de la classe Izumo dans le programme à moyen terme sont les suivantes : 1) faire face à des attaques aériennes en cas d’urgence ; 2) mener des activités de surveillance ; 3) faire des exercices ; et 4) faire face aux catastrophes naturelles et autres types de catastrophes d’ampleur similaire. L’objectif est assez ambitieux et s’intègre dans un plan de développement de la défense conséquent. Comme le note le quotidien Mainichi, « le budget quinquennal de la défense s’établit à un (niveau) total record estimé à 27,47 milliards de yens (214 millions d’euros), en hausse de 2,8 milliards de yens par rapport au plan quinquennal en cours. Cela devrait porter la croissance annuelle des dépenses de défense à 1,1 % ». Les lignes directrices définissent la politique de base du gouvernement en matière de défense pour les 10 années à venir environ, mais la dernière version n’a été révisée que cinq ans après la mise en place des lignes directrices fin 2013, en réponse à des menaces imprévues. Ces menaces incluent la mise en place rapide de missiles et de capacités nucléaires par la Corée du Nord, la puissance militaire croissante de la Chine et son expansion maritime « agressive », ainsi que la « guerre hybride » émergente, comme en témoigne l’intervention militaire russe en Ukraine en 2014, qui s’est déroulée parallèlement avec des cyberattaques.
Rôle clé du F-35
Outre l’effort pour adapter les porte-hélicoptères à leur nouvelle fonction, le Japon va se doter de chasseurs furtifs F-35, avions furtifs américains développés par la firme Lockheed Martin. Le gouvernement a approuvé lors de la réunion de ce mardi la politique consistant à introduire 105 F-35 pour remplacer environ 100 avions de chasse F-15 actuellement en service, explique le quotidien conservateur Yomiuri Shimbun. On estime que l’ampleur du budget correspondant pour cet achat du coûteux F-35 dépasse 1 000 milliards de yens (7,8 milliards d’euros). S’ajoutant aux 42 avions de chasse F-35A qui sont déjà en cours d’introduction dans les forces japonaises, le nombre d’appareils de chasse F-35 passera à terme à 147. Il y aura en effet en plus des 42 appareils prévus, 63 biréacteurs F-35A, utilisant des pistes régulières, et 42 biréacteurs F-35B, capables d’effectuer des décollages sur un camp court et des atterrissages verticaux, et pouvant être montés à bord des navires de la classe Izumo Dix-huit avions F-35B devraient être introduits dans le cadre du programme de défense à moyen terme, donc d’ici à 2023.
Menaces multidimensionnelles
Il faut aussi souligner que les nouvelles lignes directrices envisagent de contrer d’autres menaces et de développer certaines capacités critiques.
Retrouvez l’intégralité de l’article avec ce lien :
http://www.iris-france.org/126653-le-japon-se-fait-plus-offensif-face-a-la-menace-chinoise/
Le site IRIS est répertorié dans la rubrique THINKTANKS de la "Communauté Défense et Sécurité" d'ESPRITSURCOUF.fr Cliquez ici
DÉFENSES
Trois sujets d’importance stratégique pour les axes de défense de cette semaine, dont deux ont pour objet la lutte contre le terrorisme, et pour lesquels la France tient une dynamique sécuritaire de premier plan ; sur le service national universel, les Sénateurs quant à eux, ne sont pas convaincus du retour d’un service pour le moins coûteux.
1 – Attentat de Strasbourg : « malgré les attaques, la France ne se tient pas statique, et n’est pas condamnée » (Institut Montaigne, interview de Hugo Micheron)
Mardi soir, un homme qui fut ensuite identifié comme étant Cherif Chekatt, un strasbourgeois de 29 ans, a tiré à plusieurs reprises sur la foule au marché de Noël de Strasbourg. Cinq personnes sont décédées suite à cette attaque et plus de 700 membres des forces de l’ordre ont été déployés pour le retrouver alors qu’il avait pris la fuite. Qui était-il et comment la France fait-elle face à ces attaques de type djihadiste ? Hugo Micheron, doctorant à la Chaire d’Excellence Moyen-Orient Méditerranée de l’ENS, nous livre son analyse.
Quel était le profil de Cherif Chekatt, auteur de l’attentat de Strasbourg ?
Cherif Chekatt correspond à l’un des profils qui s’est affirmé avec l’émergence de Daesh en Syrie et en Irak. D’une part, il a un passé de délinquant très affirmé, avec 27 condamnations dans trois pays différents. D’autre part, il a fréquenté les milieux islamistes strasbourgeois pendant plusieurs années. Il a été dit qu’il s’était radicalisé en prison, ce qui n’est pas tout à fait vrai. En réalité, il a été signalé en prison comme prosélyte, c’est-à-dire qu’il avait déjà des convictions très endurcies et qu’il cherchait à s’imposer comme un meneur auprès des autres détenus. Ce profil dit « hybride » est un des profils que Daesh a cherché à recruter – de façon inédite, puisque c’est la seule organisation djihadiste à faire cela. Ces individus étaient identifiés comme étant capables d’administrer la violence et de participer aux basses besognes du groupe en Syrie, mais aussi comme capable de fournir des planques et des armes dans le cadre d’opérations en Europe. En réalité, Cherif Chekatt a été signalé en prison comme prosélyte, c’est-à-dire qu’il avait déjà des convictions très endurcies et qu’il cherchait à s’imposer comme un meneur auprès des autres détenus. Ce n’est pas un profil nouveau pour autant : Mohamed Merah, en 2012, était un modèle du genre. Il évoluait dans les milieux délinquants de la cité des Izards à Toulouse, et en même temps, il fréquentait depuis de nombreuses années les milieux djihadistes toulousains. Par exemple, son mentor et beau-frère par alliance était Sabri Essid, condamné en 2007 pour avoir cherché à se rendre pour participer au djihad en Irak. Il était également proche des frères Clain qui ont revendiqué les attentats du 13 novembre 2015 pour le compte de Daesh. Il y a un parallèle intéressant à faire entre Strasbourg et d’autres villes, notamment Toulouse et Nice, voire la région lilloise. Dans les trois villes, des noyaux de djihadistes ont été constitués durant les années 2000. A Strasbourg, le Groupe islamique armé (GIA), une organisation djihadiste très active durant la guerre civile algérienne et responsable de l’attentat de Paris en 1995, avait mis en place des réseaux dans la ville en lien avec le groupe de Francfort, démantelé en Allemagne peu avant le 11 septembre 2001. A l’été 2012, les Strasbourgeois (comme les Toulousains) font partie des premiers djihadistes à partir en Syrie. Comme les Toulousains, ils ont souvent été distingués par Daesh, comme le prouve la participation de Fouad Aggad, un Strasbourgeois, aux attentats du 13 novembre (il était présent au Bataclan).
Pouvez-vous nous rappeler comment fonctionne le système des fichés S et pourquoi il est tant critiqué ?
Il s’agit d’un outil de travail, une sorte d’annuaire dont se servent les services de police. Les promoteurs de solutions faciles qui voudraient incarcérer préventivement tous les fichés S font circuler une idée fausse. A partir du moment où il s’agit d’un outil de recueillement, quand bien même le gouvernement déciderait d’emprisonner tous les fichés S demain (et sur quelle base légale ?), il faudrait recréer un autre instrument similaire pour recenser les informations existantes sur les éventuels suspects. En réalité, ceux qui défendent cette idée demandent autre chose : la judiciarisation d’individus en dehors du cadre légal qui existe dans un Etat de droit comme la France. C’est l’un des pièges que nous tendent les djihadistes : sortir du cadre démocratique, nous dédire sur la base de notre propre modèle. Le débat autour des fichés S est un débat dangereux car il laisse croire que seule une réponse sécuritaire pourrait régler le problème et que l’on ne serait pas assez armé pour cela. Or, la France dispose déjà de l’arsenal juridique le plus développé en Europe pour lutter contre le djihadisme. En réalité, en revenir toujours à ce débat autour du sort à réserver aux fichés revient à reproduire les erreurs du passé : on sur-singularise l’approche du phénomène et on le déconnecte de toutes dynamiques extérieures. Le débat autour des fichés S est un débat dangereux car il laisse croire que seule une réponse sécuritaire pourrait régler le problème et que l’on ne serait pas assez armé pour cela. La réalité du djihadisme est exactement inverse. C’est un mouvement qui s’est construit dans le temps, qui a émergé dans le cadre de la guerre en Afghanistan dans les années 1980, et qui s’est propagé d’abord dans tout le monde musulman puis en Europe dans le courant des années 2000. Cette projection définit une géographie qui est déterminée et qui fait émerger des dynamiques collectives qui lient les différents territoires du djihadisme entre eux. Strasbourg est un bon exemple de ces évolutions puisque, comme je le rappelais, les djihadistes algériens ont tenté d’y essaimer leurs idées dès la fin du XXe siècle ! Déjà, ils projetaient de s’en prendre au marché de Noël de Strasbourg (attentat déjoué en 2000) et ambitionnaient de semer les graines de la discorde au coeur de la société française à travers une campagne d’attentats, ce que Daesh cherchera à concrétiser 15 ans plus tard. En comprenant ces dynamiques, on comprend que ce n’est pas uniquement la France qui est touchée mais une évolution globale qui a des répercussions locales. La réponse se situe à l’interstice de plusieurs domaines. Elle impliquera forcément de comprendre les transformations internes à l’islam, le développement de l’influence islamiste sur cette période et sa traduction spécifique dans des contextes locaux en France, en Allemagne, en Belgique, en Grande-Bretagne mais aussi à l’échelle de ces territoires, à l’intérieur de certains quartiers, comme celui de Neudorf où a été tué l’assaillant du marché de Noël à Strasbourg le matin du 14 décembre.
Quels moyens ont été déployés pour retrouver l’attaquant et comment expliquez-vous que cette traque soit si longue ?
L’individu, qui a pris la fuite, n’a pas cherché la mort dans un premier temps, ce qui est d’habitude l’apanage des djihadistes. Ils cherchent ce qu’ils appellent le « martyre ». La traque en rappelle d’autres : celle de Mohamed Merah en mars 2012 qui s’était réfugié chez lui et avait fini par affronter les forces de l’ordre, mais aussi celle des frères Kouachi qui avait duré 48 heures. Il a eu aussi celle de Salah Abdeslam qui, après les attentats du 13 novembre, s’était réfugié à Bruxelles. Sa traque avait duré quatre mois mais il avait fini par être retrouvé à 400 mètres de la maison où il avait grandi, bénéficiant de la complicité de son entourage. Cela est très probablement le cas ici.
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https://www.institutmontaigne.org/blog/attentat-de-strasbourg-malgre-les-attaques-la-france-ne-se-tient-pas-statique-et-nest-pas-condamnee
2 – Les Sénateurs peu convaincus par le SNU ( FOB, actualités Nathan Gain)
À quelques mois d’une première phase pilote, le Service national universel « peine à nous convaincre», estimait le sénateur Christan Cambon le 3 décembre lors d’une audition du général Daniel Ménaouine, directeur du Service national et de la jeunesse et ancien rapporteur du groupe de travail du SNU, dissout le 19 novembre. Après les partis d’opposition, les associations de jeunesse et une partie non négligeable de la presse, c’est au tour des membres de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat d’exprimer leur inquiétude concernant le SNU. « Hasardeux », « coûteux », « peu consistant »: les sénateurs, « oubliés » des consultations préliminaires, n’ont pas caché leur inquiétude vis à vis d’un projet nécessitant d’urgence un effort de clarté. Parce qu’il nous est impossible de traiter la salve de questions dans son ensemble, penchons-nous sur celle, immuable et amplifiée par un contexte budgétaire tendu, du financement. L’enjeu est d’autant plus important qu’une expérimentation du SNU est prévue pour juin 2019 dans dix départements avec quelques centaines ou milliers de jeunes, sans que ce dispositif ne soit budgétisé dans le PLF 2019. Plus encore, c’est la facture globale du dispositif qui reste sans destinataire. Dans un rapport publié le 20 novembre, l’ancien groupe de travail du SNU estime à 1,7Md€ l’investissement initial, puis à 1,6Md€ le budget de fonctionnement annuel. Un chiffre qui s’avère inférieur à ceux annoncés par le Sénat en 2015 (3Mds€) et en avril par le ministère des Armées, à savoir une fourchette d’ « un à dix milliards » par an en fonction des options retenues. Rappelons, en outre, que le président de la République avait quant à lui évoqué un budget de « 15 à 20 milliards d’euros » pour les infrastructures et de « 2 à 3 milliards d’euros par an en régime de croisière ». Il faudra maintenant attendre les derniers arbitrages du gouvernement, en janvier prochain, pour espérer obtenir un chiffre précis. Mais si l’attente d’un montant définitif est une chose, déterminer qui, in fine, passera à la caisse en est une autre. Face au flou en vigueur, la Commission défense du Sénat à, elle, déjà voté un article de la LPM 2019-2025 excluant que celle-ci finance le SNU. In fine, les finances publiques dans leur globalité peuvent-elles supporter un tel coût dans un contexte budgétaire conflictuel ? « Pas sûr que l’on ait les moyens », a résumé la sénatrice LR Joëlle Garriaud-Maylam. De son côté, le général Ménaouine a bien concédé que ce coût « sera certes important » mais a également invité à faire preuve de patience en évoquant « une mise en place qui prendrait du temps ». Confronté à l’insistance de l’auditoire, il a par ailleurs rappelé que « le coût évité d’un jeune en service militaire volontaire est estimé à 73.000 euros ». Autrement dit, un jeune « formé » au travers du SNU pourrait à son tour réduire son empreinte sur la collectivité. Sauf que… le SMV dure de 6 à 12 mois sans interruption et se veut avant tout être un tremplin vers l’emploi, quand le SNU est un service obligatoire à caractère civique et dont la durée est limitée à un mois par an. Difficile, dès lors, de comparer l’impact sociétal d’un dispositif long, professionnalisant et, surtout, basé sur l’engagement et la motivation, à celui d’un service universel contraignant, à l’épaisseur temporelle limitée et dont les objectifs restent confus*.
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http://forcesoperations.com/les-senateurs-peu-convaincus-par-le-snu/
3 – Mali : une frappe aérienne française a éliminé au moins 6 jihadistes près de la frontière avec le Niger (OPEX 360, Laurent Lagneau)
Dans la nuit du 19 au 20 décembre, des éléments d’un groupe armé terroriste [GAT] ont été neutralisés au Mali, près de la frontière avec le Niger, par une frappe aérienne effectuée par un Mirage 2000 de la force française Barkhane. Selon le porte-parole de l’État-major des armées [EMA], le colonel Patrik Steiger, « au moins six » jihadistes « ont été mis hors de combat et cinq motos ont été détruites ». Les membres de ce GAT, circulant sur 8 motos, avaient été précédemment repéré au Niger puis surveillé par un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper. « Cela a permis de constater qu’ils avaient franchi la frontière pour pénétrer au Mali ainsi que de déterminer le caractère terroriste de ce groupe », a indiqué le colonel Steiger, qui n’a pas souhaité donner ces « critères » pour « ne pas renseignement utilisement » les jihadistes. La frappe aérienne a été réalisée à 19H50 GMT, « avant l’intervention de commandos qui ont saisi la position de ce groupe terroriste « , a précisé le colonel Steiger. Le bilan exact de cette opération était toujours en cours d’évaluation au matin de ce 20 décembre. Ce raid a été supervisé par le centre opérationnel interarmées [COIA] de la force Barkhane, qui, basé à N’Djamena, au Tchad, est chargé de la conduite des opérations terrestres et aériennes ainsi que de la rédaction des ordres en cours d’opération. « Dès qu’une unité au sol a besoin d’un appui aérien, j’étudie nos moyens disponibles et leur position avant de décider quels moyens je peux proposer d’engager. Ensuite, je suis avec les autres officiers chargés de conduire les opérations la position précise des aéronefs engagés », a expliqué le lieutenant-colonel « Nicolas », responsable de la coordination des appuis aériens, sur le site de l’EMA. Par ailleurs, le groupe visé par cette frappe aérienne est probablement celui qui avait été signalé quelques heures plus tôt par le Mouvement pour le Salut de l’Azawad [pro-Bamako]. Ce dernier a fait état d’individus « armés non identifiés » ayant « attaqué un campement de la communauté Touareg noire dans la localité d’Abanguilou dans le cercle d’Anderamboukan » et tué 6 personnes. Le MSA « a lancé une poursuite et un accrochage avec ce groupe eu lieu sur la ligne frontalière avec le Niger », a-t-il ajouté, avant de donner le bilan de 3 tués dans ses rangs et « d’une dizaine de malfrats neutralisés ».
ÉCONOMIES
Une véritable guerre économique prend sa source dans les combats industriels et commerciaux que se livrent les différents acteurs. Que ce soit en matière navale, sur la production des énergies fossiles, ou encore en ce qui concerne les choix stratégiques relatifs à la décision de mettre en chantier les binômes, il faut examiner avec soin ce dont les Etats ont besoin, pour comprendre les choix opérés dans la recherche et l’élaboration des éléments de puissance.
1 – Comment la Roumanie veut faire perdre à tout prix Naval Group au profit de Damen (La Tribune, Michel Cabirol)
La corvette Gowind de Naval Group va-t-elle accoster en Roumanie? Pour des raisons obscures, la Roumanie tente désespérément de faire gagner le néerlandais Damen aux dépens de Naval Group… qui a gagné l’appel d’offre. Paris est prêt à monter au créneau pour défendre l’offre du groupe naval. Naval Group pourrait très certainement perdre un appel d’offres portant sur la vente de quatre corvettes Gowind qu’il a pourtant gagné en Roumanie, selon des sources concordantes. Comment est-ce possible ? Le gouvernement roumain, qui devrait annoncer la sélection d’un fournisseur le 12 janvier prochain, roule depuis longtemps pour Damen, associé au chantier roumain Galati, dont 49% du capital est détenu par le groupe naval néerlandais, aux côtés de l’Etat roumain (51%). C’est notamment le cas d’un des hommes les plus puissants de Roumanie, le président social-démocrate de la Chambre des députés Liviu Dragnea, qui fait et défait les gouvernements. Mais un très, très gros grain de sable a enrayé le processus tel que l’imaginait Bucarest : Naval Group, en coopération avec le chantier roumain SNC, a présenté à la mauvaise surprise des autorités roumaines début décembre lors de l’ouverture des enveloppes, l’offre la plus performante en terme de prix pour quatre corvettes Gowind fabriquées en Roumanie : 1,2 milliard d’euros, contre 1,25 milliard pour Damen et 1,34 milliard pour Fincantieri. Une vraie douche glaciale pour Bucarest, qui a déjà dû annuler en 2016 un processus d’acquisition de quatre corvettes pour des irrégularités de procédure commises en faveur de Damen.
Trouver une raison pour faire tomber Naval Group
Pour la Roumaine, le résultat de début décembre fait désordre. D’autant que des révélations de la presse roumaine sur la corruption supposée de Damen ont fleuri dans de nombreux articles ces dernières semaines. Pour le gouvernement, toute la question est de trouver une parade pour attribuer de façon légale le contrat à Damen et d’habiller cette décision par des artifices. D’où certaines manœuvres (audit, examen prolongé du dossier…) pour faire tomber Naval Group ou, au mieux, enliser le dossier et donc éviter ainsi une victoire du groupe naval français. A Paris, cette situation et ces comportements qui ont franchi la ligne blanche, exaspèrent au plus haut niveau. D’ailleurs, il est prévu, selon nos informations, que Florence Parly appelle son nouvel homologue Gabriel Les, nommé le 20 novembre dernier à la place de Mihai Fifor, un opposant de Liviu Dragnea. Une discussion qui arrive au bon moment puisque le nouveau ministre de la Défense roumain a annoncé le 3 décembre, au cours d’une émission politique sur B1TV, que la décision du gouvernement serait dévoilée le 12 janvier prochain. La ministre des Armées devrait rappeler à Bucarest que la France est très attachée aux règles de droit international. En Roumanie, l’ancien président Traian Băsescu (2004-2014), a accusé le 20 novembre, via son compte Facebook, Liviu Dragnea, de vouloir influer sur l’appel d’offre.
La France est-elle un partenaire pour la Roumanie?
En 2008, la France et la Roumanie ont conclu un partenariat stratégique. Partenariat qui a été réaffirmé à plusieurs reprises, et encore récemment. Lors de la visite du président roumain à Paris le 27 novembre, Klaus Iohannis, les deux pays, dans un contexte d’instabilité croissante de notre environnement stratégique, ont expliqué que « le renforcement de la coopération dans le domaine de la défense continuera de représenter une priorité, sur la base des engagements assumés par les deux pays dans le cadre de l’UE et de l’OTAN et en soutien des objectifs du partenariat stratégique UE-OTAN ». En outre, le président de la République, Emmanuel Macron, est allé en Roumanie les 24 et 25 août 2017.
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2 – A quoi sert encore l’OPEP ? ( Orient XXI, Jean-Pierre Sereni)
Une organisation sans avenir · Entre les sanctions de l’administration américaine et le passage à vide saoudien suite à l’assassinat de Jamal Khashoggi, la scène pétrolière internationale s’adapte lentement à l’apparition des trois superpuissances qui désormais se coordonnent peu ou prou pour éviter le retour de leur cauchemar, la guerre des prix. Washington, Moscou et Riyad n’ont plus vraiment besoin de l’OPEP. Après deux jours de négociations tendues, 25 pays producteurs de brut dont 14 appartiennent à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et 11 à un regroupement emmené par la Russie sont parvenus à un accord, jugé « salvateur » par la presse officielle algérienne, de réduction de 1,2 million de barils par jour (mbj) de brut à compter du 1ejanvier 2019, partagée entre l’OPEP (O,8 mbj) et ses partenaires (0,4 mbj). C’est 1 % de la production mondiale et très loin de la baisse décidée en décembre 2016 de 1,8 mbj qui avait permis une remontée spectaculaire des cours. C’est aussi moins que les espoirs de ceux qui réclamaient une réduction de 1,2 à 1,5 mbj. Pourtant, vendredi 7 décembre, les marchés ont salué l’accord et le brut a augmenté de 5 % avant de réviser leur jugement après le week-end et de le réduire d’un dollar le baril le lundi 10 décembre. La question est de savoir si l’accord sera appliqué l’an prochain. Au sein même de l’OPEP, il y a déjà tous ceux qui sont autorisés à ne rien faire. Le Venezuela et l’Iran, sanctionnés à des degrés variables par l’administration Trump, en font partie. Téhéran a bataillé une journée entière avant d’être dispensée de toute obligation. Il y a ensuite ceux qui sont exemptés à cause des « circonstances », comme la Libye où les milices se disputent le contrôle des terminaux. Il y a enfin le Qatar qui s’est officiellement retiré de l’OPEP où il siégeait depuis sa fondation en 1960. Raison invoquée : l’émirat a une vocation gazière, il n’exporte plus de pétrole. En réalité, Doha est en conflit ouvert avec l’Arabie saoudite et en redoute un autre à venir entre l’organisation et le Congrès des États-Unis qui brûle de punir les « méchants » adhérents à un monopole honni. En partant, le Qatar donne un signal à d’autres petits producteurs qui pourraient également renoncer à leur siège pour éviter les ennuis.
UNE PERTE D’INFLUENCE QUI SE CONFIRME
L’accord est flou quant à la répartition du million de barils à supprimer. L’Arabie saoudite en prendrait au moins 40 %, la Russie à peine 15 % et l’Irak 10 %. Reste un bon tiers à répartir. Le ministre russe de l’énergie, Alexander Nowak, a prévenu que la réduction promise de 228 000 barils/jour (bj) prendra des mois et commencera en janvier par une baisse de… 50 000 bj. Bagdad, en plein imbroglio politique, pris en étau entre Washington et Téhéran, n’est sûr de rien. À l’évidence, l’étalement de l’application de l’accord sur plusieurs mois ne garantit pas son impact sur les marchés de Londres et de New York. Accord après accord, l’OPEP est en train de perdre sa place dans le grand jeu pétrolier. On est loin de 1973, quand le chah d’Iran, depuis son palais de Niavaran, quintuplait d’un geste impérial les cours du brut et plongeait le monde dans sa première grande crise d’après-guerre. Ou du début des années 1980 quand, profitant du chaos provoqué par la révolution de l’ayatollah Khomeiny et par la guerre Irak-Iran, les cours s’envolaient à nouveau. Ou encore après 2003, quand la chute de l’Irak baasiste puis les sanctions contre Téhéran avaient fait monter les prix au-dessus de 100 dollars pendant plusieurs années. La dernière tentative de l’OPEP de reprendre son pouvoir date de juin 2014. Sous l’influence du ministre saoudien de l’énergie, Ali Al-Naimi, la décision est prise de laisser les cours vivre leur vie sans intervention ni soutien de l’organisation. L’objectif est de « couler » les nouveaux producteurs américains de pétrole de schiste qui entament leur montée en puissance. Le baril tombe sous les 40 dollars et les investissements américains dans l’énergie sont en chute libre, baissant de 25 % en 2015 puis encore de 25 % en 2016. Les autres pays producteurs protestent et poussent de plus en plus à une révision. Riyad change de roi, de ministre et de politique et se laisse convaincre — en particulier par Moscou — en décembre 2016 de réduire la production. Et ça marche. La remontée est spectaculaire : 45 dollars (35,16 euros) le baril en novembre 2016, 70 (61,54 euros) en janvier 2018 et jusqu’à 80 dollars (70,33 euros) et plus, avant de voir une retombée spectaculaire en novembre 2018.
QUAND LA BAIGNOIRE PÉTROLIÈRE DÉBORDE
À la réunion semestrielle des pays pétroliers en juin, Russes et Saoudiens prennent peur de l’embellie des cours : les analystes les plus optimistes prévoient un baril à 100 dollars (87,91 euros) pour la fin de l’année. La production du Venezuela et de l’Angola recule fortement, le président Donald Trump annonce des sanctions exemplaires contre les clients — surtout asiatiques — de l’Iran (3,6 mbj). Une trop forte hausse des cours n’arrange ni les uns ni les autres. En octobre, point haut de leur production, la Russie et l’Arabie augmentent ensemble de plus d’un million de barils/jour la leur. Erreur de calcul ou complaisance politique ? La baignoire pétrolière, alimentée de toutes parts, dans laquelle se concocte un prix quasi unique pour le monde entier déborde ; libre ensuite aux 193 gouvernements membres des Nations unies de l’alourdir par des taxes ou de l’alléger par des subventions. Le brut coule de partout et les cours perdent 20 % en deux mois, d’autant que Washington fait preuve de mansuétude vis-à-vis de Téhéran : les deux tiers de ses clients sont épargnés par les sanctions jusqu’en avril 2019, de même que le port de Chahbahar, à l’extrémité occidentale de la République islamique, soi-disant pour ne pas compromettre le ravitaillement de l’Asie centrale où stationnent quelques dizaines de milliers de GI. Surtout, la production américaine continue de monter grâce à l’abondance du pétrole de schiste. En novembre, pour la première fois depuis 45 ans, les États-Unis ont exporté plus de pétrole qu’ils n’en ont importé, selon le rapport hebdomadaire de la US Energy Information Administration (EIA) publié jeudi 6 décembre. En octobre, ils ont été les plus gros producteurs de brut du monde (13 mbj) devant la Russie (12 mbj) et l’Arabie saoudite (10,7 mbj). À l’origine de cette performance, le Bassin permien (200 000 km2) qui court de l’ouest du Texas au sud-est du Nouveau-Mexique et représente 45 % de la production américaine contre quasiment rien en 2008. Selon l’Agence internationale de l’énergie (International Energy Agency, IEA), basée à Paris, elle devrait encore doubler en moins de dix ans et faire face à elle seule à la hausse attendue de la demande mondiale.
UN JEU À TROIS
On comprend mieux dans ces conditions le rapprochement entre Moscou et Riyad au-delà des oppositions sur la Syrie, l’Iran ou le Yémen. Le jeu se joue désormais à trois, trois super-producteurs qui, à eux seuls, fournissent déjà 40 % de la demande mondiale et sans aucun doute encore plus demain. Il ne s’agit pas d’un match à deux contre un, mais d’une tentative de trouver un accord sur un éventail de prix qui ne lèse aucun des trois acteurs. Il tourne autour de 60 dollars (52,76 euros) le baril — entre 55 et 65 dollars (entre 48,36 et 57,15 euros) selon Vladimir Poutine, le seul à s’être exprimé publiquement sur le sujet. Chacun des trois a ses forces et ses faiblesses, et intérêt à une entente a minima pour éviter une guerre des prix coûteuse pour tous. Si le président Donald Trump affecte de rechercher avant tout le prix le plus bas possible pour ses électeurs, l’industrie américaine a besoin d’un prix « convenable » parce qu’elle a des coûts élevés de production. S’ils ont beaucoup baissé depuis trois ans, ils restent encore trois à cinq fois plus élevés que ceux de l’Arabie saoudite. Pour avoir un profit de 10 % sur un puits, une société d’étude américaine, RS Energy Group, a calculé que le prix d’équilibre était de 36 dollars (31,65 euros) dans le Bassin permien, mais de 45 dollars (39,57 euros) dans un autre, le Bakken. Au total, si l’on ajoute les coûts fixes et le loyer des terrains qui peuvent être très onéreux, l’industrie du schiste a besoin d’un prix du baril oscillant entre 50 et 65 dollars (entre 43,97 et 57,15 euros). Il y a aussi la pression des banques qui entendent être remboursées plus rapidement que par le passé, et celle des actionnaires qui ont souscrit de nombreuses augmentations de capital et veulent voir enfin leur investissement leur rapporter.
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https://orientxxi.info/magazine/a-quoi-sert-encore-l-opep,2817
3 – Le Japon fait le choix de deux porte-avions (Le marin)
Le gouvernement japonais a approuvé, le 18 décembre, un plan de défense quinquennal de 215 milliards d’euros prévoyant l’entrée en service de deux porte-avions. Une première pour la marine japonaise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale que le Japon justifie par la montée des tensions avec la Chine dans la région. Concrètement, il s’agit de modifier deux bâtiments porte-hélicoptères de classe Izumo, le Kaga et l’Izumo, entrés en service en 2015, pour accueillir des avions de chasse américains. Construits par le chantier Japan marine united corporation de Yokohama, ces deux bâtiments de 248 mètres accueillent actuellement 14 hélicoptères dédiés à la lutte anti-sous-marine, à la chasse aux mines, au sauvetage et à la logistique. Dès leur mise en service en 2015, la possibilité d’embarquer des avions de combat de type F-35 (atterrissage et décollage verticaux) a été évoquée, suscitant l’inquiétude de la Chine. D’autant que le nom de baptême du deuxième porte-hélicoptères, Kaga, est celui du porte-avions ayant servi à l’invasion de la Chine dans les années 1930. Le plan quinquennal prévoit donc l’acquisition de chasseurs F35 sachant que 42 d’entre eux pourront opérer à partir des bâtiments de classe Izumo.
TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPÉCIALISÉS
Esprit Surcouf vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité.
Les trois vies de l’ayatollah Khomeiny (Orient XXI, Bernard Hourcade)
https://orientxxi.info/magazine/les-trois-vies-de-l-ayatollah-khomeiny,2828
Chrétiens d’Algérie: une histoire tumultueuse (CAUSEUR, Cyril Garcia)
https://www.causeur.fr/chretiens-algerie-beatification-moines-157323
Opinion | Compétitive intelligence à l’anglo-saxonne versus Intelligence économique à la française (Les Echos, Fred Raynal)
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-188715-opinion-competitive-intelligence-a-langlo-saxonne-versus-intelligence-economique-a-la-francaise-2221611.php
Affaire Huawei : la guerre économique entre la Chine et les Etats-Unis s’envenime ( Marianne, Benjamin Masse – Stamberg)
https://www.marianne.net/monde/affaire-huawei-la-guerre-economique-entre-la-chine-et-les-etats-unis-s-envenime
Guerres d’influence : à qui servent les fake news ? ( IRIS,Le point de vue de François-Bernard Huyghe)
http://www.iris-france.org/126459-guerres-dinfluence-a-qui-servent-les-fake-news/
Les budgets de défense ont connu leur plus forte hausse depuis 10 ans ( Lignes de défense, Philippe Chapleau)
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2018/12/18/les-budgets-de-defense-ont-connu-leur-plus-forte-hausse-depu-19884.html
Poutine dévoile les projets de Moscou en cas de retrait américain du traité nucléaire INF (L’Orient le Jour, AFP)
https://www.lorientlejour.com/article/1148968/poutine-devoile-les-projets-de-moscou-en-cas-de-retrait-americain-du-traite-nucleaire-inf.html
Le renseignement d’intérêt militaire ( ASAF, dossier))
https://www.asafrance.fr/images/l_engagement_des_forces_drm__forces_prepositionnees_cos_13_operations_militaires.pdf
Des espions chinois dans nos machines ? (Le Temps, Solange Ghernaouti)
https://blogs.letemps.ch/solange-ghernaouti/2018/12/17/des-espions-chinois-dans-nos-machines/
MBS dans le brasier Yéménite ( Boulevard extérieur, Thomas Ferenczi)
https://www.boulevard-exterieur.com/MBS-dans-le-brasier-yemenite.html
Les armées françaises face aux menaces anti-aériennes de nouvelle génération (IFRI, Focus stratégique, n° 86, décembre 2018, Jean-Christophe NOËL, Morgan PAGLIA, Elie TENENBAUM)
https://www.ifri.org/fr/publications/etudes-de-lifri/focus-strategique/armees-francaises-face-aux-menaces-anti-aeriennes-de
Les implications géostratégiques de l’incident naval en mer d’Azov entre la Russie et l’Ukraine ( FMES, Ana Pouvreau)
http://fmes-france.org/les-implications-geostrategiques-de-lincident-naval-en-mer-dazov-entre-la-russie-et-lukraine/
Après la décision de M. Trump, la France reste « pour le moment » militairement engagée contre l’EI en Syrie (OPEX 360, Laurent Lagneau)
http://www.opex360.com/2018/12/20/apres-la-decision-de-m-trump-la-france-reste-pour-le-moment-militairement-engagee-contre-lei-en-syrie/
Kaboul cherche à minimiser l’impact d’un possible retrait américain d’Afghanistan (45°Nord, AFP)
http://www.45enord.ca/2018/12/kaboul-cherche-a-minimiser-limpact-dun-possible-retrait-americain-dafghanistan/
Conférences géopolitiques #07 : la synthèse du Diploweb
(Diploweb, Camille REY, Estelle MENARD, Joséphine BOUCHER, Laetitia COURTOIS, Laurent CHAMONTIN, Mahault BERNARD, Noé PENNETIER, Tristan FACCHIN )
https://www.diploweb.com/Conferences-geopolitiques-07-la-synthese-du-Diploweb.html
PARUS AU JOURNAL OFFICIEL
Textes à ne pas négliger pour comprendre l’actualité de défense et de sécurité.
Décret n° 2018-1195 du 20 décembre 2018 relatif au contrôle de certains matériels de guerre et matériels assimilés
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099E8A153A55661FF29E0FAAFBF0F30F.tplgfr26s_3?cidTexte=JORFTEXT000037845680&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037845541
Décret n° 2018-1196 du 20 décembre 2018 relatif à l’affiliation des membres de la famille des militaires à la Caisse nationale militaire de sécurité sociale
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099E8A153A55661FF29E0FAAFBF0F30F.tplgfr26s_3?cidTexte=JORFTEXT000037845913&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037845541
Arrêté du 19 décembre 2018 portant création de la commission centrale de prévention du ministère de la défense
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099E8A153A55661FF29E0FAAFBF0F30F.tplgfr26s_3?cidTexte=JORFTEXT000037845984&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037845541
Décret n° 2018-1197 du 21 décembre 2018 relatif à la revalorisation exceptionnelle de la prime d’activité
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099E8A153A55661FF29E0FAAFBF0F30F.tplgfr26s_3?cidTexte=JORFTEXT000037846000&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037845541
Décret du 20 décembre 2018 portant promotion dans l’armée active (gendarmerie nationale)
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099E8A153A55661FF29E0FAAFBF0F30F.tplgfr26s_3?cidTexte=JORFTEXT000037846630&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037845541
Arrêté du 19 décembre 2018 portant désignation des auditeurs de la 213e session en région de l’Institut des hautes études de défense nationale qui s’est déroulée à Toulon et Grans du 11 septembre au 19 octobre 20
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099E8A153A55661FF29E0FAAFBF0F30F.tplgfr26s_3?cidTexte=JORFTEXT000037840177&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037838799
Décret du 17 décembre 2018 portant nomination d’un directeur adjoint à l’Institut des hautes études de défense nationale – M. ARHOUL (Kléber)
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=099E8A153A55661FF29E0FAAFBF0F30F.tplgfr26s_3?cidTexte=JORFTEXT000037826759&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037826328
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