Temps de guerre, tant de guerre

 

EDITORIAL
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Voici un an de conflit, sans interruption, qualifié de tant de commentaires, de défis et d’enjeux, qu’il paraît difficile, voire peu possible de se charger d’analyser, de synthétiser ce qui a été vécu, au cours de cette année-là.

De tous temps, le combat trouve sa valeur dans la qualité des combattants, dans la vertu des chefs et dans la capacité des armes.

D’une guerre de mouvement, nous voilà venus, sur le seul plan de la description à laquelle nous assistons, à une guerre statique, où d’une part le surarmement ne l’emporte pas, et où d’autre part, la diplomatie paraît insuffisante, voire inefficace.

Les sanctions pour leur part n’ont pas atteint les buts que les dirigeants se sont fixés, et le seul belligérant (par participation interposée) qui semble tirer son épingle de la guerre serait l’économie américaine, laquelle, une fois de plus, vole au profit de sa propre industrie, non seulement en fournissant armes et munitions, mais encore en se riant du partenaire européen, notamment sur le seul plan d’une reconstruction annoncée.

Les combats se sont stabilisés, sans doute dans l’attente de la livraison de nouveaux matériels. Les réfugiés attendent à la fois d’être accueillis et de retourner chez eux. L’économie s’est ralentie à l’aune d’un arrêt funeste pour ses partenaires, chez l’Etat attaqué. Les Nations Unies semblent rester dans un attentisme où l’OTAN et les Etats-Unis s’engouffrent une fois de plus.

Les peuples et les cultures qui s’affrontent font penser au meurtre d’Abel par Caïn : les Slaves perdent en nombre, dans les deux camps, perdent en âmes et en âme ce que leur histoire commune, leur héritage commun, auraient pu leur dicter, vers une paix que d’autres voudraient leur dicter, leur imposer.

L’échiquier international se fissure, comme si les pions ne manœuvraient plus que dans un sens : celui de l’anéantissement de l’adversaire, point commun et de la doctrine militaire américaine, et de la doctrine militaire orientale.

Au milieu se trouve l’Europe.
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A ses portes, à moins de mille kilomètres de ses capitales, des femmes et des hommes meurent par les munitions, par les appareils, par les volontés de ne pas céder à des avantages de l’un ou de l’autre camp : comment accuser l’un ou l’autre de n’avoir pas tenu ses engagements, comment incriminer l’agresseur, ou encore comment rendre possible une affaire judiciaire internationale, quand le droit international, l’organisation même des Nations Unies paraissent ne pas pouvoir, ou devoir opérer ?

La condition de cette guerre, que les médias nous relatent avec beaucoup de superlatifs, comme si la guerre n’en était pas l’endroit et le moment, les reportages multiples qui montrent pour démontrer le camp dans lequel on se range, tout cela n’est-il pas si inhumain que l’on peut en tirer une «surprenante humanité » et d’analyse et de synthèse ?

Si le surarmement de l’un le confronte à la technologie avancée de l’autre, sans pour autant l’emporter, ne doit-on pas y voir là, d’un côté comme de l’autre, une tendance à la durée ?

Toutes ces questions représentent autant d’enjeux pour les deux belligérants, comme autant de défis pour ceux que l’on peut nommer les acteurs d’environnement, qu’ils soient militaires, civils ou économiques, voire politiques.

Car demain, que restera-t-il, sinon ces histoires qui forment l’Histoire ?

Les leçons que l’on peut tirer d’une année de guerre relèvent de ces composantes de la défense. Dans cette optique, quel que soit le camp vainqueur, seules les leçons restent, et la défense globale en sortira rénovée, n’en doutons pas, dans tous les domaines qui la composent.

L’ordre mondial tendu vers la paix, toujours en dynamique, en dépend.


André Dulou (*)
Directeur Média, Mémoire et Patrimoine
ESPRITSURCOUF


André Dulou, Président de la Gironde de la société des membres de la Légion d’honneur, président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie.
Il a travaillé dans une grande entreprise de construction navale, puis Ancien élève de l’école militaire d’administration, il devient Chancelier, chef dE cabinet, spécialiste des questions d’événements graves, il quitte le service actif avec le grade de colonel.
Diplômé technique, breveté, il est auditeur du CFRH et de l’IHEDN.
Écrivain, historien, rédacteur en chef de la revue Floréal an X.
Il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF.
André Dulou est l’auteur de nombreux romans….plusieurs ont été présentés dans la rubrique LIVRES d’ESPRITSURCOUF dans les numéros 116 du 15 juillet 2019 « Campagne interdite », 133 du 09 mars 2020 « Amère Discipline » et 149 du 19 octobre 2020 son dernier ouvrage « Cyber-Caprices ».

 

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