L’Europe
face à la réalité de la prédation économique

André Dulou (*)
Directeur Media, Mémoire et Patrimoine
d’ESPRITSURCOUF

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Si l’on pouvait voir le monde autrement ?

Le monde a vécu, la semaine passée, cette cérémonie grandiose de la réouverture de Notre-Dame de Paris.

Puis la messe du dimanche matin.

Et brusquement, le monde a fermé ses yeux émerveillés, pour les ouvrir sur un nouveau fait, ou plutôt un ensemble de faits, qui occupent désormais et surtout les publications retentissantes sans pour autant établir si des menaces sont patentes, si ce qui se voit n’est pas une manœuvre à l’aspect purement artificiel.

Et autre sujet brusque ou brusqué, voilà que la France n’a toujours pas de gouvernement, par défaut de nomination du futur Premier ministre.

Par ailleurs, la glose est encore bien présente sur divers sujets, dont le moins présent est celui des fêtes qui approchent, pour Noël 2024, et le Nouvel an 2025.

Or, si nous voyions le monde autrement, ce serait sans doute pour en élevant quelque peu nos manières de considérer notre évolution, nous nous rendions compte très vite que « ça cloche ». Ce ne sont pas les tonalités du gros bourdon de Notre-Dame dont il s’agit, quoique, ne prenons pas à la légère toutes les menaces qui se font jour autour de nous. Sans être pessimistes, il est important de comprendre que nous n’avons pas évolué dans une géopolitique raisonnée, et encore moins dans une stabilité durable.

La « décivilisation » est à nos portes, la « contre-civilisation » est en marche. Le monde occidental est en péril. Il est en grand péril, et les observateurs traditionnels semblent ne rien voir, comprendre peu, et finalement se retranchent sur la vision édulcorée de la seule vision étriquée de leur civilisation occidentale qui devrait garantir, au-delà des mots, les actions de souveraineté utiles, sinon nécessaires à cette forme du droit, où les peuples aspirent à la paix, bien plus simplement que les discours le laissent entendre.

Gardons à l’esprit que les révoltes paysannes traduisent les élans de « ça suffit », que les grèves révèlent les attentes profondes, et que les mauvais sujets portent en eux la chienlit.

Le sursaut du monde autrement est celui du rétablissement de la géopolitique occidentale.

Bonne lecture.


L’Europe face à la réalité de la prédation économique
(aérion 24, François-Xavier Carayon, 9 décembre 2024) 

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L’Europe est aujourd’hui la proie d’États prédateurs en quête d’autonomie stratégique, de domination géopolitique et de suprématie économique. Cette prédation se manifeste notamment par la prise de contrôle d’infrastructures critiques ou de fleurons industriels ou technologiques. Depuis quand assiste-t-on à ce type de prédation en Europe ?

F.-X. Carayon  : La prédation économique est un phénomène ancien qui est intimement lié au mouvement de la mondialisation. Cela s’est accéléré en parallèle de l’augmentation des échanges économiques au cours des années 1980-1990. La particularité de la dernière vague d’investissements internationaux que j’analyse dans mon ouvrage est que ces investissements sont effectués par des acteurs publics. Il ne s’agit plus d’achats d’entreprises privées par des entreprises privées mais de rachats d’actifs ou d’entreprises européennes privées par des investisseurs publics étrangers, à savoir des fonds souverains et des entreprises publiques. Or, l’origine publique de ces investissements peut entrainer les conséquences politiques que vous avez mentionnées.

https://www.areion24.news/2024/12/09/leurope-face-a-la-realite-de-la-predation-economique/


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HISTOIRE :

Etat de guerre en Pologne : 13 décembre 1981

GEOPOLITIQUE :

  1. La Russie dans l’espace post-soviétique : quelles stratégies d’influences ?
  2. Réconciliation diplomatique entre la France et le Maroc : retour sur un rapport de force Nord-Sud
  3. Les Forces françaises entament leur retrait du Tchad avec le départ des Mirage 2000D

ECONOMIE :

  1. Industrie et souveraineté militaire : 10000 postes sont à pourvoir d’urgence
  2. Russie : une industrie de défense en berne
  3. Multinationales et protection sociale : l’empreinte de Bismarck

DEFENSE ET SECURITE :

  1. Forces spéciales – les guerriers du 10. Entretien avec Nicolas S.
  2. Lancement officiel du projet I-Crime
  3. La Marine nationale veut ses 10 patrouilleurs hauturiers, quitte à faire glisser ses futures corvettes

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

ARTICLES EN LANGUE ETRANGERE 

TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL

(*) Colonel (ER) André Dulou, auditeur de l’IHEDN (156ème session régionale) est le président de la Gironde de la Société des membres de la Légion d’honneur et le président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie. Il est également le responsable de la revue de presse « Défense » de l’Union des associations d’auditeurs de l’IHEDN et rédacteur en chef de la revue « Floréal an X ». Auteur chez Edilivre, il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF. Il est rédacteur de la revue d’actualité d’ESPRITSURCOUF et du Sémaphore d’Espritscors@ire

HISTOIRE

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13 décembre 1981 : Etat de guerre en Pologne
(Hérodote, André Dignat, 13 décembre 2024)

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À l’aube du 13 décembre 1981, le général Wojciech Jaruzelski proclame l’« état de guerre » en Pologne. La formule désigne la suspension des garanties légales et s’apparente à la loi martiale.

6000 syndicalistes sont arrêtés, y compris le populaire Lech Walesa. Le syndicat libre Solidarnosc (« Solidarité »), fondé dix-huit mois plus tôt est dissous. L’émotion est immense dans le pays comme en Occident.

Cette tentative de reprise en main par le pouvoir communiste va en fait accélérer la décomposition du monde soviétique…

Le général Jaruzelski assurera plus tard, dans ses Mémoires, avoir agi dans l’intérêt supérieur de la nation, pour dissuader les Soviétiques d’intervenir eux-mêmes. Il est vrai que cette crainte a été très largement partagée dans le pays et en Occident même si elle apparaît a posteriori surestimée compte tenu des difficultés internes de l’URSS et de son embourbement en Afghanistan

https://www.herodote.net/13_decembre_1981-evenement-19811213.php


GEOPOLITIQUE

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Cette semaine, les enjeux géopolitiques sont nombreux, et la France n’est pas épargnée par les influences destabilisatrices
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1– La Russie dans l’espace post-soviétique : quelles stratégies d’influences ?
(IRIS, 9 décembre 2024, le point de vue de Lukas Aubin)


Les partis pro-européens de Moldavie et de Géorgie, deux anciennes Républiques soviétiques, ont accusé la Russie d’ingérences lors des élections récemment tenues dans les deux pays. Sur quoi reposent ces accusations ? Quelle est la stratégie d’influence russe dans ces États ?
Les accusations d’ingérence russe dans les récentes élections de Moldavie et de Géorgie reposent sur plusieurs éléments, souvent documentés par des observateurs internationaux, des gouvernements locaux, ou des analyses indépendantes. Lors des élections législatives géorgiennes du 26 octobre 2024, des ONG comme Transparency International ont dénoncé une fraude globale généralisée et systémique favorisant le parti pro-russe « Rêve géorgien », via notamment des actes de bourrage d’urnes ou d’intimidation. Concomitamment, concernant les élections législatives en Géorgie, les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont estimé que le scrutin avait été « entaché par des inégalités entre les candidats, des pressions et des tensions » à nouveau afin de favoriser un parti pro-Kremlin. S’il est difficile de dire avec précision qui est à l’origine de ces fraudes, les regards sont tournés vers Moscou. La présidente de la Géorgie Salomé Zourabichvili a accusé par exemple la Russie d’avoir organisé « une opération russe spéciale, une guerre hybride contre le peuple géorgien ».

https://www.iris-france.org/190718-la-russie-dans-lespace-post-sovietique-quelles-strategies-dinfluence/


2–
Réconciliation diplomatique entre la France et le Maroc : retour sur un rapport de force Nord-Sud (Le Portail de l’IE, 10 décembre 2024, Sarah Bruneau Salem)

La visite d’Emmanuel Macron à Rabat a marqué un tournant significatif dans les relations entre la France et le Maroc. Après une période de vives tensions, cet événement hautement symbolique est bien plus qu’une simple réconciliation diplomatique. Cette nouvelle ère des relations franco-marocaines s’inscrit dans une bataille de repositionnement stratégique menée par le Maroc sur l’échiquier international.

Le Maroc et la France possèdent une longue et profonde histoire de relations bilatérales, notamment marquée par la période coloniale où le protectorat français a été instauré au Maroc entre 1912 et 1956. Ce passé commun a laissé place à un solide partenariat stratégique, caractérisé par des échanges économiques, culturels et politiques intenses, mais aussi par certaines tensions.

Des tensions inédites

Ces trois dernières années, les relations entre le Maroc et la France se sont sensiblement dégradées, allant jusqu’à l’expression d’un désenchantement à l’égard de la France du côté marocain. En effet, de vives tensions sont apparues dans les domaines migratoires, sécuritaires et territoriaux. La réduction significative du nombre de visas accordés par la France aux citoyens marocains a d’abord alimenté un climat de méfiance.

https://www.portail-ie.fr/univers/2024/reconciliation/

3– Les Forces françaises entament leur retrait du Tchad avec le départ des Mirage 2000D
(Opex 360, 10 décembre 2024, Laurent Lagneau)

Le 28 novembre, alors que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, venait de quitter N’Djamena, le gouvernement tchadien a fait connaître son intention de dénoncer les accords de coopération militaire avec la France. Et donc de demander le départ des troupes françaises de la base aérienne 172 « Sergent chef Adji Kosseï ».

Cette décision a pu sembler surprenante, étant donné que la France a toujours soutenu le président Idriss Déby Itno et qu’elle montré de la mansuétude quand, après sa mort, son fils, Mahamat Idriss Déby, a pris les rênes d’une Conseil militaire de transition formé pour préparer sa succession.

Mais, en réalité, elle n’a pas été un coup de tonnerre dans un coin de ciel bleu, les relations entre Paris et N’Djamena ayant été assombries par une enquête préliminaire du Parquet national financier [PNF] visant le président tchadien, celui-ci étant soupçonné de « détournement de fonds publics et recel » après avoir acheté pour plus de 900 000 euros de costumes en France. La facture aurait été réglée en deux fois, via la société MHK Full Business, établie à N’Djamena. Puis, les investigations ont été élargies au patrimoine immobilier de la famille Déby.

https://www.opex360.com/2024/12/10/les-forces-francaises-entament-leur-retrait-du-tchad-avec-le-depart-des-mirage-2000d/

https://lignesdedefense.ouest-france.fr/reconfiguration-du-dispositif-militaire-francais-ndjamena-et-paris-ne-perdent-pas-de-temps/


ECONOMIE

1– Industrie et souveraineté militaire : 10000 postes sont à pourvoir d’urgence.
(Armées.com, 10 décembre 2024, Nicolas Egon)
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En pleine accélération de l’économie de guerre, l’industrie de l’armement française fait face à une pénurie critique de main-d’œuvre. Avec 10 000 postes à pourvoir, la situation met en péril les ambitions stratégiques nationales et les engagements internationaux
Une demande exponentielle face à des défis majeurs

Selon les données de la Direction Générale de l’Armement (DGA), 3 000 postes sont immédiatement disponibles sur les 4500 entreprises du secteur, un chiffre extrapolé à 10 000 pour l’ensemble des besoins nationaux. Ces entreprises, parmi lesquelles figurent des géants comme Naval Group, Thales et Dassault Aviation, génèrent un chiffre d’affaires annuel de 30 milliards d’euros et emploient directement ou indirectement 210 000 personnes.

La cause principale de cette demande accrue est triple :

  • L’engagement militaire français en soutien à l’Ukraine.
  • La Loi de Programmation Militaire 2024-2030, qui vise une modernisation massive des forces armées.
  • Des succès d’exportation qui saturent les carnets de commandes des industriels.

2–  Russie : une industrie de défense en berne
(Le portail e l’IE, 9 décembre 2024, Kenza Lemkadmi)

L’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui entre désormais dans sa troisième année, a mis en évidence les limites du complexe militaro-industriel russe : baisse des exportations, forte dépendance à ses alliés pour la production nationale, difficultés à innover, etc. Malgré une certaine résilience, son industrie de défense affiche aujourd’hui des faiblesses structurelles, qui compromettent sa capacité à soutenir un effort de guerre prolongé en Ukraine.

L’armée russe a perdu près de 19 000 équipements depuis février 2022, dont environ 3 500 chars et 5 000 véhicules d’infanterie. En réponse, le Kremlin a intensifié la mobilisation de son industrie de défense. Les dépenses militaires atteignaient ainsi 10 800 milliards de roubles en 2024, soit près de 40 % du budget national. Pour soutenir cet effort de guerre, le gouvernement a donc réorienté une partie de son économie civile, forçant de nombreuses entreprises à se consacrer à la production d’équipements militaires.

De manière générale, l’industrie militaire russe semble posséder certains atouts : des réserves considérables, une centralisation administrative mais aussi la possibilité d’imposer des priorités stratégiques sur l’ensemble du territoire. La Russie est également capable de produire en masse du matériel, et ce bien plus rapidement que l’Ukraine (que ce soit par sa propre production ou par les livraisons de pays alliés). Pourtant, les capacités militaires russes affichent des signes évidents de faiblesse, notamment en raison d’une surestimation des ressources disponibles et d’une difficulté à produire du matériel moderne.

3– Multinationales et protection sociale : l’empreinte de Bismarck
(Télos, 10 décembre 2024, Julien Damon)

En 2012, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a adopté une stratégie visant à soutenir le développement de socles nationaux de protection sociale[1]. Ces socles, qui ne sont pas définis précisément, doivent contenir des garanties élémentaires de sécurité sociale qui assurent un accès universel aux soins de santé essentiels et un revenu minimum défini à un l’échelle nationale. Ils doivent permettre de prévenir et réduire la pauvreté. Selon l’orientation de l’OIT, ces garanties devraient être fournies à tous les habitants et à tous les enfants, être définies par la législation et les régulations nationales, et être soumises aux obligations internationales existantes.

Des socles sociaux pour les multinationales, par les multinationales
L’idée d’un « socle » de protection sociale a poussé des entreprises multinationales à s’investir davantage en matière de protection sociale. Ces grandes entités économiques, exerçant dans plusieurs pays et souvent sur plusieurs continents, ont une connaissance des besoins et des systèmes locaux de protection sociale.


DEFENSE ET SECURITE

 

Si les réponses en matière de défense et de sécurité peuvent être variées, elles se rejoignent néanmoins dans la problématique des recrutements, des priorités.

 

1– Forces spéciales – les guerriers du 10. Entretien avec Nicolas S.
(Revue Conflits,11 décembre 2024, propos recueillis par Paulin e Rosny)

P. de R. : Votre livre, sorti le 21 novembre, raconte votre expérience unique au sein du CPA 10. Qu’est-ce qui vous a poussé à l’écrire, et pourquoi maintenant ?

N. S. : Ce projet est né d’une réflexion personnelle et d’un concours de circonstances. Un ami, chef de groupe à la BRI Paris, avait publié un livre intitulé Les Anges gardiens du 36, qui mêlait récits personnels et récits d’opérations. Cela m’a inspiré. Le CPA 10 est une unité relativement méconnue, même au sein de l’armée, malgré l’importance de son rôle. Cette discrétion, bien que nécessaire pour nos missions, pose aussi un problème pratique : comment attirer de nouvelles recrues quand si peu de gens connaissent notre existence ? J’ai voulu combler cette lacune avec ce livre, pour valoriser l’unité et faire découvrir son travail, en espérant aussi susciter des vocations parmi les jeunes générations

https://www.revueconflits.com/forces-speciales-les-guerriers-du-10-entretien-avec-nicolas-s/


2– Lancement officiel du projet I-Crime
(Gendinfo, 9 décembre 2024, Capitaine Tristan Maysounave)

Officiellement lancé ce jeudi 5 décembre 2024, dans les locaux de la Cour d’appel de Caen, le projet I-Crime vise à introduire, pour la première fois, les technologies immersives dans le quotidien des acteurs de la chaîne pénale, afin de permettre une meilleure compréhension des faits criminels.

Le Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN), l’Université d’Aix-Marseille, le CNRS-École polytechnique et la Cour d’appel de Caen se sont associés pour développer le projet I-Crime. Officiellement lancé ce jeudi 5 décembre 2024, pour une durée de trois ans et demi, les résultats de ce projet de recherche appliquée ont d’abord vocation à être expérimentés par cette juridiction, avant d’être potentiellement déployés au niveau du territoire national voire international.

Faciliter la reconstitution des scènes de crime

L’exploitation des traces recueillies sur une scène de crime, et notamment des traces de sang, peut permettre de formuler des hypothèses sur les circonstances qui ont conduit à leur dépôt, et donc sur l’activité criminelle dont elles résultent. Ce travail d’expertise d’analyse des traces se heurte à certaines limites d’interprétation, qui conduisent en général les experts à proposer plusieurs scenari.

https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/actualites/2024/lancement-officiel-du-projet-i-crime


3– La Marine nationale veut ses 10 patrouilleurs hauturiers, quitte à faire glisser ses futures corvettes
(Mer et Marine, 11 décembre 2024, Vincent Groizeleau)

Si l’actuelle loi de programmation militaire prévoit un format à dix patrouilleurs hauturiers (PH) à l’horizon 2035, seuls sept de ces bâtiments ont pour le moment été commandés. Et le contrat notifié en ce sens fin 2023 ne compte pas d’option pour des unités supplémentaires. Pour autant, la Marine nationale, afin de remplir ses missions, en particulier dans le domaine de la lutte anti-sous-marine, tient absolument à ce que les trois derniers soient notifiés et construits, de préférence dans la foulée des sept premiers. Elle est même prête, pour cela, à ce que le programme de renouvellement des frégates de surveillance du type Floréal par six nouvelles corvettes hauturières (CH) soit légèrement décalé.

C’est un programme attendu depuis longtemps qui, s’il est moins emblématique que ceux relatifs au porte-avions, aux frégates ou aux sous-marins, n’en demeure pas moins crucial pour la Marine nationale. Conçus par Naval Group et réalisés par trois chantiers (Piriou, CMN et Socarenam), les futurs patrouilleurs hauturiers, dont la tête de série doit entrer en flotte en 2027, auront comme première vocation de remplacer les actuels patrouilleurs de haute mer (PHM, ex-avisos du type A69). Stationnés en métropole, à Brest et Toulon, ces derniers sont l’un des rouages essentiels de la marine française, assurant des missions du quotidien en Atlantique, Manche, mer du Nord et Méditerranée : surveillance et protection des approches maritimes, lutte contre les trafics illicites, police des pêches, assistance aux navires en difficulté, recueil de renseignement… Ils effectuent aussi des déploiements réguliers dans tout le bassin méditerranéen, jusqu’en Afrique de l’Ouest ou encore dans le Nord de l’Europe, contribuant à entretenir la connaissance de ces zones, prévenir des crises et faire vivre la coopération avec les pays partenaires et alliés.

https://www.meretmarine.com/fr/defense/la-marine-nationale-veut-ses-10-patrouilleurs-hauturiers-quitte-a-faire-glisser-ses-futures


TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

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ESPRIT SURCOUF vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité

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1- Le trafic aérien mondial devrait passer pour la première fois la barre des 5 millions de passagers en 2025
(Air et Cosmos, 10 décembre  2024, Jean-Baptiste Héguy)
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Selon les dernières projections faites par l’IATA (Association internationale de transport aérien), le trafic aérien mondial devrait atteindre un total record de 5,2 milliards de passagers, en hausse de 6,7% par rapport à 202

La dynamique de la reprise du transport aérien mondial va se confirmer encore 2025. Et même plus encore. En effet, selon les statistiques de l’IATA (Association internationale du transport aérien), le trafic aérien mondial devrait en 2025 pour la première fois dépasser la barre des 5 milliards de passagers, avec un total de 5,2 milliards de passagers, soit une croissance de 6,7% par rapport à 2024. Les profits nets des compagnies aériennes mondiales devraient atteindre 36,6 milliards de dollars, avec une marge nette de 3,6%. Il s’agit encore d’une amélioration par rapport au profit net mondial de 2024 (31,5 milliards de dollars), avec une marge nette de 3,3%. Le bénéfice opérationnel devrait atteindre 67,5 milliards de dollars, avec une marge opérationnelle de 6,7%, en légère hausse par rapport à celle qu’elle était en 2024 (6,4%). 

https://air-cosmos.com/article/le-trafic-aerien-mondial-devrait-passer-pour-la-premiere-fois-la-barre-des-5-milliards-de-passagers-en-2025-69724

 

2- Chute du régime en Syrie: quel avenir pour les bases russes, essentielles aux opérations en Afrique ?
(RFI, 9  décembre 2024)

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En Syrie, les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le régime du président Bachar el-Assad dès le 7 décembre. Ces événements ont mis fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad. L’ancien président a fui le pays, principal allié de la Russie qui y intervenait militairement depuis 2015, en soutien à Bachar el-Assad. Moscou détient actuellement des bases militaires sur le sol syrien.

Selon des informations relayées par des agences de presse russes, les rebelles auraient « garanti la sécurité » de ces bases. Le porte-parole du Kremlin a par ailleurs jugé « nécessaire » de discuter avec les futures autorités syriennes sur un éventuel maintien de la base navale russe à Tartous et d’un aérodrome militaire russe à Hmeimim.

https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20241209-chute-du-r%C3%A9gime-en-syrie-quel-avenir-pour-les-bases-russes-essentielles-aux-op%C3%A9rations-en-afrique


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PARU AU JOURNAL OFFICIEL 

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LOI n° 2024-1167 du 6 décembre 2024 de finances de fin de gestion pour 2024 (1)

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000050754939

 


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