« 11 minutes » culturelles … ou plus
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Laure Fanjeau (*)
Responsable recherche / développement et communication digitale
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Cette semaine, nous vous proposons une nouvelle rubrique « Lu, Vu et Entendu pour vous » qui revient sur des éléments d’actualité diffusés dans les médias et les réseaux sociaux.
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La vidéo de la semaine mise en avant de l’Espritsurcouf revient sur « Le déplacement des Inuits »
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Nous vous proposons, pour cette toute nouvelle rubrique, une vidéo en lien avec le Canada. Nous connaissons assez mal, nous Européens, l’Histoire du Canada. Grâce à Isabelle Chapadeau, découvrons l’épisode du déplacement d’Inuit du Québec dans le territoire du Nunavut dont l’existence fut officiellement reconnue en 1999.
Le Nunavut se situe dans le Nord canadien et occupe la majeure partie de l’archipel Arctique. Son vaste territoire en fait la cinquième plus grande subdivision de pays au monde et la deuxième en Amérique du Nord, après le Groenland. La capitale Iqaluit (anciennement Frobisher Bay), sur l’île de Baffin, a été choisie après un plébiscite en 1995. Le Nunavut est la subdivision territoriale la moins peuplée du pays. Elle est une des régions les plus reculées et les moins peuplées au monde avec 39 536 habitants en 2021, dont la grande majorité sont des Inuits.
Pour visionner la vidéo, cliquez ICI
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A travers le podcast de la semaine, Espritsurcouf vous invite à découvrir « la fureur de survivre » des Inuits
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Dans la continuité de la vidéo, nous vous invitons à écouter le podcast de France Cuture « Inuits : la fureur de survivre ». Découvrez ce peuple présent en Arctique depuis plus de 30 000 ans qui a su développer une culture imprégnée du respect à la nature qui les entoure tout en devant adapter leur système économique et social aux évolutions induites par des contacts récurrents avec les Européens.
Pour écouter le podcast, cliquez ICI
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Le livre de la semaine « Les Frères d’Astier de La Vigerie, Français libres » d’Emmanuel Rondeau
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L’auteur, grâce à un accès privilégié à des archives, permet aux lecteurs de découvrir le parcours des trois frères d’Astier de La Vigerie, François, Henri et Emmanuel, reconnus Compagnons par le général de Gaulle. De Londres à Alger en passant par La France occupée, découvrez les actions menées par cette fratrie qui marquèrent l’Histoire de la France durant la seconde Guerre mondiale.
Fait unique dans l’histoire de l’Ordre de la Libération, les trois frères d’Astier de La Vigerie ont été reconnus Compagnons par le général de Gaulle.
François, général d’aviation, un as de 1914-1918, fut le seul officier français de toute la guerre à porter officiellement le titre d’adjoint du Général ; Henri, d’inspiration Action française, fut « l’âme de la Résistance en Afrique du Nord », l’un des principaux artisans du débarquement américain puis l’instigateur de l’assassinat de l’amiral Darlan, pour terminer la guerre à la tête des Commandos de France ; enfin, le benjamin, Emmanuel, a été le fondateur du mouvement Libération, avant d’être ministre de l’Intérieur du Gouvernement provisoire.
Emmanuel Rondeau livre la première biographie de cette fratrie incomparable. Tissant les fils de leur révolte face à la défaite de 1940, il suit leur parcours fascinant jusqu’au jour de la victoire pour laquelle ils ont été des acteurs cruciaux, livrant ainsi une étonnante mosaïque des trois centres névralgiques de la Résistance que furent Londres, Alger et la France occupée …
Découvrez la fiche du livre en cliquant ICI
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Une durée, un voyage, un groupe de femmes et après ?
Si on vous dit « 11 minutes »
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Les cinéphiles penseront immédiatement au film polonais « 11 minutes » réalisé par Jerzy Skolimowski, sorti en 2015, les bibliophiles, eux, mentionneront « Onze Minutes » le roman de Paulo Coelho. Mais en fait « 11 minutes » correspond à la durée du dernier « voyage historique dans l’espace de six femmes ». Le dernier vol entièrement féminin remonte à plus de soixante ans.
Le 14 avril, 6 femmes ont participé à un vol historique dans l’espace en étant la première équipe cent pour cent féminine et américaine. La fusée a décollé à 15 h 30, heure de Paris, depuis le site de lancement au Texas.
Cette mission, d’une durée d’environ 11 minutes, a permis à la fusée d’atteindre 100 kilomètres d’altitude, franchissant la ligne de Karman, limite reconnue de l’espace. Les six passagères ont pu durant cette mission, vivre l’expérience de l’apesanteur quelques minutes (4 minutes), avant un retour contrôlé sur Terre (capsule freinée par des parachutes et un rétropropulseur lors de son retour sur Terre).
- Nom de la mission : NS-31
- Durée de la mission : 11 minutes
- Lieu de décollage : Texas
- Groupe : Blue Origin
Société américaine créée en 2000 par le milliardaire Jeff Bezos, fondateur et principal actionnaire d’Amazon.com, dont l’objectif est de développer de nouvelles technologies permettant d’abaisser le coût d’accès à l’espace. - Equipage :
Katy Perry, chanteuse pop internationale ;
Lauren Sánchez, pilote, journaliste et vice-présidente du Bezos Earth Fund ;
Gayle King, présentatrice de CBS News ;
Aisha Bowe, ancienne ingénieure de la Nasa ;
Amanda Nguyễn, astrophysicienne et militante des droits civiques ;
Kerianne Flynn, productrice de films, passionnée de sciences et d’exploration.
Petit rappel : Les femmes et l’espace
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Aujourd’hui, 11 % des spationautes, cosmonautes, astronautes sont des femmes. Seulement 64 femmes, depuis 2019, se sont aventurées dans l’espace sur 580 personnes en tout, dont trois Européennes dont la Française Claudie Haigneré.
La première femme dans l’espace fut la Soviétique Valentina Tereshkova en 1963, à bord de Vostok 6, qui fut suivie par sa compatriote Svetlana Svitskaïa et Sally Ride pour les États-Unis. Il faudra attendre 1996, pour voir la première Française dans l’espace avec Claudie Haigneré.
Le premier vol féminin
Le premier vol féminin
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À la suite du succès de la mission Vostok I de Youri Gagarine, premier être humain à avoir effectué un vol dans l’espace, en 1961, l’URSS décide, deux ans plus tard d’envoyer la première femme de l’Histoire de l’humanité en orbite. 16 juin 1963, la soviétique Valentina Tereshkova devient ainsi la première femme au monde à réaliser un vol spatial de 70 heures et 50 minutes à bord de Vostok 6. En plus d’être la première femme à être envoyée dans l’espace, elle devient la première femme à réaliser l’exploit de faire trois vols en orbite en solitaire.

©Pline
Durant ces trois jours en orbite, elle communiqua par radio avec Nikita Khrouchtchev et Valeri Bykovski un cosmonaute et compatriote envoyé dans l’espace le 14 juin 1963 et revenu sur Terre le 19 juin 1963 faisant de lui l’homme ayant réalisé le plus long vol en solitaire (presque 5 jours) dans l’espace.
Le programme Vostok prévoyait un vol avec un équipage entièrement féminin de deux personnes, mais l’arrêt du programme après Vostok 6 empêcha la réalisation de ce projet.
Il faudra attendre 1982, pour voir une seconde femme (Svetlana Savitskaïa) envoyée dans l’espace.

Une photo souvenir de l’équipe des missions du programme Vostok : Six cosmonautes soviétiques dont une femme.
De gauche à droite : Pavel Popovitch, Iouri Gagarine, Valentina Terechkova, Andrian Nikolaïev, Valeri Bykovski et German Titov
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(*) Laure Fanjeau, Responsable recherche / développement et communication digitale. Auditrice « Jeunes de l’IHEDN » et de l’INHESJ, elle est officier de la réserve citoyenne de l’armée de l’Air et de l’Espace. Spécialisée en communication, marketing et publicité, elle a mené des projets civilo-militaires nationaux et européens. Elle a fondé l’agence FANJEAU LAURE (spécialisée en communication et relations publiques) au service quotidien d’associations militaires et civilo-militaires et de l’esprit de défense |
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