Focus sur la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris,
200 ans d’excellence

Vidéos et podcasts sur les Frères musulmans

Laure Fanjeau (*)
Responsable recherche / développement et communication digitale

VU POUR VOUS

Les frères musulmans en Europe, révélations de Florence Bergeaud-Blackler. Interview (2024)

Florence Bergeaud-Blackler, docteur en anthropologie, est une universitaire et éminente chercheuse habilitée à diriger des recherches (HDR) au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), au sein du laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcité (GSRL), une unité mixte de recherche de l’École Pratique des Hautes Études (EPHE) située sur le campus Condorcet de Paris Sciences et Lettres Université à Aubervilliers.
Axes de recherche : Florence Bergeaud-Blackler s’est d’abord spécialisée dans l’étude des normativités islamiques dans un contexte séculier. Son approche intègre la sociologie pragmatique et l’économie des conventions pour explorer les relations complexes entre économie, religion et politique dans un cadre mondialisé. Parmi les questions centrales qu’elle aborde figurent le rôle de l’économie dans la formation des normes religieuses, la pénétration de la religion dans les sphères économiques, la capacité des marchés à véhiculer des normes religieuses, et si ces normes religieuses reflètent des rationalités économiques spécifiques. Cette ligne de recherche l’a amenée à examiner les processus d’endoctrinement salafiste, en considérant ses dimensions fondamentalistes et politiques, qui interagissent avec les logiques politiques et de marché néo-libérales et post-modernes pour favoriser le développement des écosystèmes halal.

Pour visionner l’interview, cliquez ICI

.

Montée de l’islamisme en France : Florence Bergeaud-Blackler constate « un phénomène qui s’accélère »

/

Florence Bergeaud-Blackler, docteur en anthropologie et chargée de recherche au CNRS, répond aux questions de Dimitri Pavlenko.

Pour visionner l’extrait de l’émission, cliquez ICI

0

0

Bernard Rougier « Le projet des islamistes est de réduire l’hétérogénéité de la population musulmane »


/

L’émission « Mardi politique » recevait Bernard Rougier, professeur à l’Université Paris 3 / Sorbonne-Nouvelle et membre de l’Institut de France, directeur de l’ouvrage « Les Territoires conquis de l’islamisme » (Éditions PUF).

Pour visionner l’intervention, cliquez ICI

0


ENTENDU POUR VOUS


Les Frères musulmans, un danger pour la République ?

.
Un rapport sur les Frères musulmans a été remis au ministère de l’Intérieur, suscitant de vives réactions. Ce document accuse la confrérie d’infiltrer des sphères associatives, éducatives ou cultuelles pour diffuser leur idéologie. Mais que révèle-t-il de de l’islam politique en Fran
ce ?
Réalisation : Félicie Faugère – Invité : Gilles Kepel; Politologue français

Pour écouter le podcast, cliquez ICI

.

.


LU POUR VOUS

« L’Ecole militaire, une histoire en carte postale »

.
L’École militaire – Une histoire en cartes postales, vous invite à un voyage dans le temps. Découvrez ce monument historique, le quotidien des soldats, mais aussi ce quartier parisien tels qu’ils étaient au début des années 1900.

Ces clichés sépia ou parfois naïvement colorisés nous décrivent la petite histoire, dévoilant une vie de quartier et la vie derrière les grilles de l’École : soldats à l’exercice, cérémonies, corvées, soins apportés aux chevaux… Elles nous plongent aussi dans la grande Histoire,
nous montrent combien l’École militaire est un magnifique ensemble architectural au cœur du VIIe arrondissement de Paris, classé au titre des monuments historiques en 1990.

Découvrez la fiche du livre « L’Ecole militaire, une histoire en carte postale » en cliquant ICI

.


Les Sapeurs-Pompiers de Paris : Deux siècles d’héroïsme, d’adaptation et d’excellence au service de Paris

 ©LaureFanjeau
!
Les Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) ne sont pas seulement un corps d’élite, ils incarnent une institution emblématique dont l’histoire, riche en dévouement et en courage. Née d’une volonté impériale face à la catastrophe, cette brigade militaire a su, en plus de deux siècles, se transformer, s’adapter et innover pour devenir une force polyvalente, à la pointe de la sécurité urbaine, veillant inlassablement sur des millions d’habitants et de touristes.
 

1. Les débuts des pompiers à Paris sous l’Ancien Régime

.
Avant la création d’un corps spécialisé, la lutte contre l’incendie à Paris reposait sur les habitants, le guet royal ou bourgeois, et certaines corporations. Des ordonnances médiévales imposaient des réserves d’eau, mais sans organisation concrète. Au XVIIe siècle, des mesures plus structurées apparaissent : distribution de seaux, implication des religieux, des artisans du bâtiment, puis des Gardes suisses.
En 1699, François Dumouriez du Perrier obtient un privilège royal pour fabriquer des pompes à incendie. Il devient en 1715 le premier pompier professionnel de Fr.ance. En 1719, plusieurs pompes sont installées dans Paris, manipulées par des artisans (cordonniers, menuisiers, etc.).
En 1722, Louis XV fonde la Compagnie des Gardes des Pompes du Roy, organisée en huit brigades de sept hommes, mais leurs membres restent artisans. François Dumouriez du Perrier et son fils dirigent cette première structure organisée de lutte contre les incendies à Paris.

2. La naissance d’un corps militaire : Une réponse impériale à la catastrophe de 1811

l
Avant le début du XIXe siècle, la lutte contre les incendies à Paris était fragmentée et inefficace, souvent assurée par des corps civils mal coordonnés. Le 1er juillet 1810, un événement tragique allait précipiter un changement radical : l’incendie dévastateur de l’ambassade d’Autriche, lors d’un bal donné en l’honneur du mariage de Napoléon Ier avec Marie-Louise d’Autriche. Cette catastrophe, qui causa de nombreuses victimes, mit en lumière les lacunes des secours de l’époque.
Profondément marqué par ce drame, l’Empereur Napoléon Ier, soucieux de l’ordre et de la sécurité au sein de la capitale, prit une décision audacieuse et innovante. Par un décret impérial du 18 septembre 1811, il créa le « Bataillon de Sapeurs-Pompiers de la Ville de Paris ». Ce fut un moment clé et fondateur : pour la première fois, la lutte contre le feu était confiée à des militaires, sous l’autorité du préfet de police. Cette militarisation était révolutionnaire et unique au monde pour une capitale. Elle insuffla discipline, hiérarchie, rigueur et une capacité de mobilisation rapide, des qualités essentielles qui ont depuis lors forgé l’efficacité et la réputation de la BSPP.

3. Deux siècles d’évolution : Des défis historiques aux transformations modernes

l
Le chemin parcouru depuis 1811 est jalonné d’adaptations, de progrès technologiques et d’une diversification croissante des missions, reflétant les mutations profondes de la société et de la ville de Paris.

Les guerres et les crises : Le baptême du feu et la résilience (XIXe et XXe siècles)

l
Les Sapeurs-Pompiers de Paris ont été des témoins et des acteurs majeurs des grands bouleversements qui ont marqué la France. Ils affrontèrent les tumultes de la Commune de Paris en 1871, où ils se retrouvèrent souvent en première ligne, combattant des incendies provoqués par les conflits. Les deux Guerres mondiales mirent à l’épreuve leur courage et leur détermination comme jamais auparavant. Durant la Seconde Guerre mondiale, sous l’occupation, ils furent des héros discrets, éteignant les incendies provoqués par les bombardements, secourant les victimes, et parfois même, au péril de leur vie, cachant des personnes recherchées. Ces périodes sombres ont forgé leur résilience et renforcé leur lien indéfectible avec la population parisienne. Ce fut une période clé de transformation où le corps, passé du « Bataillon » à la « Brigade » en 1967, étendit également sa compétence aux trois départements de la petite couronne.

L’ère technologique et la diversification des compétences

l
Les avancées technologiques ont transformé radicalement leur métier. Des premières pompes à bras tirées par des chevaux, ils sont passés aux engins motorisés dès le début du XXe siècle, puis aux camions-citernes de grande capacité. L’arrivée des transmissions radio, puis des systèmes informatisés de gestion des alertes, a optimisé la rapidité et la coordination des interventions. Mais au-delà des moyens matériels, ce sont les compétences humaines qui ont été constamment développées.

4. L’activité actuelle : Un engagement omniprésent et une expertise de pointe

l
Aujourd’hui, la BSPP est l’une des plus grandes et des plus performantes unités de sapeurs-pompiers au monde. Forte d’environ 8 600 sapeurs-pompiers militaires et de près de 1 500 personnels de soutien, elle assure la protection de plus de 7 millions d’habitants sur Paris et les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.

Combien de sapeurs-pompiers exactement ? 8 650 sapeurs-pompiers en 2023, dont un peu plus de 300 officiers, environ 1 500 sous-officiers, le reste est composé de militaires du rang.
 

Une activité opérationnelle intense et multiforme

,
L’activité quotidienne de la BSPP est d’une intensité remarquable, avec plus de 500 000 interventions par an, soit une moyenne de plus de 1 300 par jour. Cette cadence illustre l’étendue de leurs missions :

Le secours à personne (SAP) : La mission majoritaire et un engagement continu.

ll
C’est la mission la plus fréquente, représentant environ 80% de l’activité opérationnelle. Les sapeurs-pompiers de Paris sont les premiers maillons de la chaîne de secours médical d’urgence, intervenant pour des malaises, accidents domestiques ou de la voie publique (AVP), et urgences vitales. Ils déploient des Véhicules de Secours et d’Assistance aux Victimes (VSAV) et travaillent en étroite collaboration avec le SAMU.

La Lutte contre les Incendies : Le cœur historique et une maîtrise remarquable.

l
Bien que moins fréquente en nombre, la lutte contre le feu reste l’image emblématique de la BSPP et une mission à haut risque. L’expertise sur les feux urbains (immeubles haussmanniens, structures complexes) est mondialement reconnue. L’incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019 fut un moment clé de dévouement international. Face à un monument emblématique en proie aux flammes, la BSPP a démontré un courage, une coordination et une maîtrise technique exceptionnels, réussissant, au péril de leur vie, à sauver la structure principale de la cathédrale et une grande partie de ses trésors.

Les risques spécifiques : L’avant-garde de la sécurité urbaine.

ll
Face à la complexité des risques urbains et technologiques, la BSPP a développé des unités et des compétences hyper-spécialisées. On compte notamment le GRIMP (Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieux Périlleux) pour les interventions en hauteur ou profondeur, le Sauvetage-Déblaiement (SD) pour la recherche et le secours de victimes sous les décombres et les équipes NRBC (Nucléaire, Radiologique, Bactériologique, Chimique) pour la gestion des menaces non conventionnelles. Les plongeurs et les équipes cynophiles complètent ce dispositif.

Organisation et moyens : L’efficience d’une force militaire

l
La structure militaire de la BSPP, rattachée au ministère des Armées mais placée pour emploi sous l’autorité du préfet de police, est sa marque de fabrique. Elle garantit une discipline de fer et une capacité opérationnelle continue 24h/24. Le Centre Opérationnel (CO), véritable cerveau de la Brigade, reçoit et gère l’ensemble des appels d’urgence (18 et 112) et coordonne les interventions en temps réel. La formation initiale et continue au Centre d’Instruction des Sapeurs-Pompiers de Paris (CISPP) est d’une exigence militaire, préparant le personnel aux situations les plus complexes. Le parc d’engins est régulièrement renouvelé et intègre les dernières technologies : drones pour la reconnaissance, robotique pour les milieux dangereux, systèmes de communication sécurisés.

5. Défis actuels et perspectives : L’adaptation permanente

l
L’activité de la BSPP est constamment challengée par de nouveaux phénomènes et des exigences croissantes …

La confrontation au terrorisme urbain 

l
Après les attentats de 2015-2016 à Paris, la BSPP a intensifié sa préparation au risque terroriste, adaptant ses protocoles d’intervention, renforçant la formation au sauvetage au combat et améliorant l’interopérabilité avec les autres forces de sécurité (SAMU, Police). Ces événements ont marqué un tournant dans la gestion des crises complexes et simultanées en milieu urbain.

Les impacts du changement climatique

l
Les épisodes de canicule intense, les orages violents et les risques d’inondations accrues (notamment de la Seine) exigent une adaptation des moyens et des techniques, et une forte coordination avec les plans de gestion de crise.

L’évolution urbaine et technologique

l

La densification urbaine, l’émergence de nouveaux types de bâtiments (tours, toitures végétalisées) et de nouvelles mobilités (trottinettes, véhicules électriques) génèrent de nouveaux scénarios d’accidents et d’incendies. La cybersécurité est également un défi croissant, assurant la résilience des systèmes de communication et d’alerte.
 
 
 
 
 
La Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris incarne une histoire de dévouement et d’excellence, jalonnée de moments clés qui ont forgé son identité. De sa création impériale à ses interventions emblématiques sur Notre-Dame, en passant par ses adaptations face aux guerres et au terrorisme, elle est une force d’élite, polyvalente et à la pointe de l’innovation. Son engagement quotidien est un modèle de courage et de professionnalisme, toujours fidèle à sa mission : « Sauver ou Périr » pour la sécurité et le bien-être des millions d’habitants de la capitale et de sa proche banlieue.
 
 

Source bandeau :  ©LaureFanjeau

 

(*) Laure Fanjeau, Responsable recherche / développement et communication digitale. Auditrice « Jeunes de l’IHEDN » et de l’INHESJ, elle est officier de la réserve citoyenne de l’armée de l’Air et de l’Espace. Spécialisée en communication, marketing et publicité, elle a mené des projets civilo-militaires nationaux et européens. Elle a fondé l’agence FANJEAU LAURE (spécialisée en communication et relations publiques) au service quotidien d’associations militaires et civilo-militaires et de l’esprit de défense