Horizons mondiaux incertains

Colonel André Dulou (*)
Directeur Media, Mémoire et Patrimoine
d’ESPRITSURCOUF

Focus du colonel André Dulou
(Relations internationales)


« Horizons mondiaux incertains »

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A lire, examiner, regarder, prendre un peu de hauteur, force est de s’apercevoir que notre monde, cette humanité de notre planète, ne se comporte pas de manière à satisfaire la part humaine des aspirations de celles et de ceux qui le composent.

Voulez-vous la paix ? Nos dirigeants préfèrent-ils « la bagarre » ?

Le Pape est mort : ce n’est pas une affaire comme dans l’école des femmes de Molière, où cette jeune personne prononce, dans une tirade oubliée : « le petit chat est mort ».

Voilà que le salut des peuples semble brusquement intéresser des femmes et des hommes, autant que des enfants et des vieillards.

Et cependant, les couteaux sont affutés, les morts tombent, les instrumentalisations personnelles affluent : que veulent les humains ? C’est à partir de cette question, que le lecteur peut s’interroger pour voir le monde autrement. Donald Trump dirige « America First » en sa qualité d’industriel et avec sa volonté de domination mondiale, alors que Vladimir Poutine compte sur les formes évoluées de négociations pour que l’Ukraine cède en direction des territoires conquis par l’armée russe.

Et l’Etat d’Israël ne voit toujours pas ses otages revenir, alors que le Hamas n’est pas en voie de se transformer sur le plan politique.

Quant à l’Afrique, les divisions ethniques et les conquêtes de ce siècle terrorisent les populations sans parvenir à implanter un quelconque régime satisfaisant.

Ne croyons pas non plus que les Américains du Sud soient au mieux, avec les trafics de stupéfiants qui continuent de s’y développer.

Le monde de l’intérieur n’a plus rien à envier à celui de l’extérieur : quand on lit le journal officiel de notre République, on s’aperçoit que le règne des soucis financiers est à une apogée telle que l’Etat tente de faire des économies… sauf en ce qui concerne le réarmement.

Allons-nous envisager une nouvelle Genèse ?

Bonne lecture.

 


A LA UNE

Trump n’est pas imprévisible : il déroule un plan libertarien

(The Conversation, 29 avril 2025, Fabrice Flipo)

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La sphère médiatique semble déconcertée : lors de son premier mandat, Trump avait baissé les droits de douane, désormais, il les relève ; il joue la Russie, puis l’Ukraine. La conclusion ? Trump serait « imprévisible ». Rien n’est plus faux : Donald Trump a derrière lui une équipe, un agenda, un plan cherchant à enrayer le déclin des valeurs « américaines ». Ce plan peut être qualifié de « libertarien », un courant qui valorise le talent individuel, la famille, le patrimoine et la religion. La liberté y prime sur l’égalité, et la morale sur l’État de droit.

Le fait est quasiment passé inaperçu. Certains médias s’en sont fait l’écho mais en limitant son importance, évoquant une minorité « d’extrémistes » avec lesquels Donald Trump avait dû composer. En avril 2023, la Heritage Foundation, l’un des plus importants think tank conservateur, publie un plan de 922 pages intitulé « Mandate for Leadership.The Conservative Promise ».

Le document est issu d’une vaste concertation des think tanks conservateurs, 53 d’entre eux figurent dans le conseil d’orientation. Tout est détaillé, des fonctions de la Maison Blanche au rôle des différentes agences gouvernementales ou à celui des fonctionnaires. L’Agenda 47 de Trump, ou programme du 47e président des États-Unis, est très similaire, et ce qu’il décide depuis quelques mois va dans le même sens. Le fil conducteur est libertarien, courant politique relativement méconnu en France.

https://theconversation.com/trump-nest-pas-imprevisible-il-deroule-un-plan-libertarien-254167


LA PAGE D’HISTOIRE DE LA REVUE D’ACTUALITE

2 mai 1668
Traité d’Aix-la-Chapelle
et fin de la guerre de Dévolution

(Hérodote, 2 mai 2025, Fabienne Manière)

 

Le 2 mai 1668, la France et l’Espagne signent le traité d’Aix-la-Chapelle. Il met fin à la guerre de Dévolution, la première des nombreuses guerres du règne de Louis XIV. La France y gagne en particulier l’annexion de Lille.

Futile prétexte

Trente mois plus tôt, le 17 septembre 1665, Philippe IV de Habsbourg, roi d’Espagne, était mort à Madrid et le fils de sa seconde femme lui avait succédé sous le nom de Charles II. Il avait à peine 4 ans.

C’est alors que le jeune roi de France, Louis XIV (29 ans), eut l’idée d’une bonne guerre pour distraire la noblesse dont c’était le métier et se distraire lui-même, mais aussi pour éloigner de la capitale la frontière septentrionale de son royaume.

Ses juristes se mirent au travail. Ils excipèrent des lois du Brabant une coutume dite de « Dévolution » selon laquelle les immeubles apportés en mariage par l’un des époux devaient toujours revenir à leurs enfants, y compris lorsque le survivant du couple se remariait.
• Or, les Flandres et le Brabant étaient possessions du roi d’Espagne depuis le mariage de la fille de Charles le Téméraire avec l’héritier des Habsbourg, deux siècles plus tôt.
• D’autre part, l’épouse de Louis XIV, Marie-Thérèse, n’était autre que la fille de Philippe IV et de sa première femme.

Circonstance aggravante, par le traité des Pyrénées de 1659, qui avait préparé le mariage de Louis XIV et Marie-Thérèse, le père de la mariée avait promis une très lourde dot et celle-ci se faisait attendre.

Fort de ces prétextes, le roi de France engagea les hostilités avec l’Espagne.

Victoire rapide

La guerre tourne très vite à l’avantage de Louis XIV grâce à son Secrétaire d’État à la guerre, Louvois. En quelques mois, sous la conduite de Turenne, ses armées n’ont aucun mal à occuper les villes des Pays-Bas espagnols. Vauban, ingénieur talentueux, enlève la citadelle de Lille le 27 août 1667. 

https://www.herodote.net/2_mai_1668-evenement-16680502.php


REVUE DE PRESSE ESPRIT SURCOUF

SOMMAIRE

 

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SOMMAIRE

GEOPOLITIQUE 

  1. Miner la politique étrangère américaine, un diplomate à la fois
  2. Moscou, Pékin et Washington : la stratégie d’équilibre de Kim Jong-Un
  3. Comment l’«America First» de Donald Trump fait reculer les Etats-Unis sur la scène internationale

ECONOMIE

  1. L’inexorable déclin du monde ouvrier et la tertiarisation de l’économie
  2. Electrification à tous les étages : la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) trouble les milieux industriels
  3. Le travail est-il devenu un bien de consommation comme les autres ?

DEFENSE ET SECURITE

  1. IA et cybersécurité : opportunité ou menace ?
  2. « Un engin 100% français, concurrent du Himars » : Foudre, le lance-roquettes que personne n’attendait
  3. Saisie record de 9,1 tonnes de résine de cannabis par la Gendarmerie nationale

TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES

ARTICLES EN LANGUE ETRANGERE

TEXTES PARUS AU JOURNAL OFFICIEL

(*) Colonel (ER) André Dulou, auditeur de l’IHEDN (156ème session régionale) est le président de la Gironde de la Société des membres de la Légion d’honneur et le président d’Aquitaine des membres de la Légion d’honneur décorés au péril de leur vie. Il est également le responsable de la revue de presse « Défense » de l’Union des associations d’auditeurs de l’IHEDN et rédacteur en chef de la revue « Floréal an X ». Auteur chez Edilivre, il est Directeur Média, Mémoire et Patrimoine d’ESPRITSURCOUF. Il est rédacteur de la revue d’actualité d’ESPRITSURCOUF et du Sémaphore d’Espritscors@ire.

GEOPOLITIQUE

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Les regards en direction de l’Amérique forcent à repenser des relations internationales différentes.

1 – Miner la politique étrangère américaine, un diplomate à la fois
(IRIS, 30 avril 2025,  Jeff Hawkins)

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Alors que Donald Trump accélère le désengagement de Washington à l’international et érige des barrières budgétaires le long de ses frontières, l’étude des bouleversements intérieurs étatsuniens passe au second plan, en dépit de leur importance. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche remanie les institutions et préfère la fidélité du candidat à son expérience, un choix qui suscite de vives critiques. L’exemple du nouveau « Director General of the Foreign Service » est éloquent en la matière et inquiète le corps diplomatique qui n’est plus en capacité d’exprimer son mécontentement.

Il y a eu tellement de changements vertigineux dans la politique étrangère américaine depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier dernier.  Le président a lancé une guerre commerciale mondiale, semble avoir plus ou moins abandonné l’Ukraine, est passé à l’offensive contre les immigrants. Donald Trump et son acolyte Elon Musk ont eu un impact dramatique sur l’infrastructure de la diplomatie américaine, fermant l’USAID, réduisant les budgets et le personnel consacrés aux affaires étrangères, coupant les liens avec des organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS).  Il est difficile de suivre tout cela.

Il est encore plus difficile de suivre le travail de sape à l’intérieur de nos institutions.  Le président fixe les grandes lignes d’une politique étrangère pour le moins transgressive.  En même temps, ses fidèles sont également très concentrés sur les détails. Prenons un exemple au Département de l’État.

https://www.iris-france.org/miner-la-politique-etrangere-americaine-un-diplomate-a-la-fois/

2 – Moscou, Pékin et Washington : la stratégie d’équilibre de Kim Jong-Un
(aérion24, 28 avril 2025, Arnaud Leveau)

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La tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 et les combats qui ont suivi ont ouvert une fenêtre d’opportunité pour la Corée du Nord permettant à cette dernière de changer la nature de la relation qu’elle entretient avec la Russie, d’affirmer son autonomie par rapport à la Chine et de s’imposer comme une puissance internationale capable d’envoyer des troupes à des milliers de kilomètres de leurs bases pour prendre part à une guerre se déroulant sur un autre continent que le sien. 

Assurer la pérennité et la sécurité du régime

Depuis son accession au pouvoir en 2011, Kim Jong-un a repris les grands principes directeurs de la politique extérieure élaborée par son père et son grand-père visant à maintenir la pérennité du régime, assurer la sécurité du pays et affirmer son indépendance. Le développement du programme nucléaire et balistique, le soutien apporté à la Russie, la prise de distance à l’égard de la Chine et la possible reprise de contact avec l’administration américaine rentrent dans cette logique. La meilleure garantie de sécurité du régime et d’indépendance du pays réside dans le développement et le maintien d’un équilibre dans les relations que la Corée du Nord entretient avec les trois grandes puissances pouvant influer sur l’avenir de la péninsule coréenne : les États-Unis, la Chine et la Russie. En s’engageant auprès de la Russie, en prenant ses distances à l’égard de la Chine et en se préparant à la possibilité d’une reprise du dialogue avec les États-Unis de Donald Trump, Kim Jong-un est en bonne position pour réussir là où Kim Il-sung et Kim Jong-il ont échoué, à savoir maintenir ces trois puissances à équidistances et ne dépendre d’aucune d’entre elles pour assurer la survie du régime. 

https://www.areion24.news/2025/04/28/moscou-pekin-et-washington-la-strategie-dequilibre-de-kim-jong-un/

3 – Comment l’«America First» de Donald Trump fait reculer les Etats-Unis sur la scène internationale
(RFI, 29 avril 2025, Christophe Drevet)

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RFI : Selon l’Américain Joseph Nye, le créateur, en 1990, du soft power, l’actuel locataire de la Maison Blanche ne comprend rien à ce concept. Cela ne fait pas partie de son monde de magnat de l’immobilier, plutôt tourné vers « l’art du deal », en référence à son livre ?

Maud Quessard : Le soft power, dans ses outils, ses pratiques, a pour objectif de convaincre, de rallier d’autres États à ses valeurs, par la « manière douce ». La contradiction avec la période Trump est assez évidente. Dans les piliers du soft power, il y a le pouvoir de séduction ou d’attractivité d’un État. Or, ce que cultive Trump, c’est l’art de la force, pas l’art de la séduction. Donc déjà, il y a une antinomie avec la façon dont Trump pense devoir gérer les relations internationales. C’est-à-dire qu’il n’a pas de vision stratégique des relations internationales, il a simplement une vision des rapports de force entre États où il n’y a guère de place pour la puissance douce.

Pour lui, les États-Unis doivent être une puissance forte. Donald Trump estime que ce qui est doux ou ce qui relève du soft power serait l’art, non pas du deal, mais des faibles ou l’attribut des faibles. Si on regarde Trump et ceux qui l’accompagnent, notamment son vice-président JD Vance, et les idéologues qui sont derrière lui, ils détestent la faiblesse et la douceur. Ce qu’ils veulent imprimer, c’est la force, ou du moins l’image de la force. Je dirais même que l’art du deal de Trump, c’est presque encore trop doux dans la façon qu’il a de gérer une négociation. La façon de faire de Donald Trump, c’est : « J’arrive, je prends tout et vous, vous n’avez rien. »

https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20250429-comment-america-first-de-donald-trump-fait-reculer-les-etats-unis-sur-la-sc%C3%A8ne-internationale


ECONOMIE

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Les questions essentielles sur la réflexion scientifique économique tendent vers un resserrement des valeurs, fussent-elles de définitions que l’on croyait acquises.

1 – L’inexorable déclin du monde ouvrier et la tertiarisation de l’économie
(Télos, 30 avril 2025, Olivier Galland)

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Il y a quatre ans je présentais dans Telos des données sur l’évolution de la structure sociale en France. Les années ayant passé il est utile d’actualiser ces données provenant des enquêtes Emploi de l’INSEE réalisées annuellement. Les tendances que montrait l’article de 2021 se sont encore accentuées et révèlent le basculement de la société française vers la tertiarisation de l’économie et l’effacement qui semble inexorable du monde ouvrier.

Le déclin des emplois d’ouvriers s’est en effet poursuivi au même rythme tandis que la progression de la part des cadres dans la population active s’est encore accélérée. En 1993, la proportion d’employés a rejoint celle d’ouvriers et en 2021, pour la première fois dans l’histoire de la structure sociale la part des cadres parmi les actifs a dépassé celle de ouvriers. De 1997, pic de la courbe « ouvriers », à 2023, cette part a été divisée par deux (1 850 000 emplois supprimés). 

https://www.telos-eu.com/fr/linexorable-declin-du-monde-ouvrier-et-la-tertiari.html

2 – Électrification à tous les étages : la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) trouble les milieux industriels
(Revue Conflits, 30 avril 2025, Etienne de Floirac)

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Alors que les responsables politiques français ne cessent d’appeler de leurs vœux la réindustrialisation du pays, la feuille de route énergétique présentée par le premier ministre semble faire l’impasse sur les contraintes et besoins réels de pans entiers de notre économie – considérant, à tort, l’électrification des usages comme un acquis. Un vœu pieux, et potentiellement délétère, alors que gaz représente 34 % de la consommation industrielle du pays.

L’unanimité contre lui. Élaboré dans la douleur par les gouvernements successifs, le projet de nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), qui fixe la feuille de route énergétique de la France sur dix ans (2025-2035), devrait être adopté, faute d’accord entre partisans du nucléaire et défenseurs des énergies renouvelables (EnR), par décret. Une manière, pour le gouvernement de François Bayrou, de trancher un débat semble-t-il inextricable ; et ce en donnant, enfin, un minimum de visibilité aux acteurs concernés par le déploiement de cette – trop ? – ambitieuse trajectoire énergétique.

L’Académie des sciences étrille la PPE3

Problème : alors que le gouvernement s’apprête à entériner la PPE en gestation depuis de nombreux mois, les critiques pleuvent sur le projet de texte.

https://www.revueconflits.com/electrification-a-tous-les-etages-la-programmation-pluriannuelle-de-lenergie-ppe-trouble-les-milieux-industriels/

3 – Le travail est-il devenu un bien de consommation comme les autres ?
(The Conversation, 29 avril 2025, Fanny Poujol et Eric Pezet)

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La notion de « marque employeur » gagne du terrain. Mais peut-on parler du travail comme d’un bien de consommation ? Quelles implications traduit cette irruption du langage du marketing dans le monde des RH ?

Peut-on parler du travail en termes de consommation et, si c’est le cas, quelle est la nature précise de cette consommation ? C’est à ces questions que nos recherches récentes visent à répondre. En effet, la place centrale de la consommation comme rapport social constitue une caractéristique majeure de société contemporaine, et elle n’a cessé de se renforcer depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. De nombreux auteurs, notamment Jean Baudrillard, ont décrit ce phénomène qui fait de la consommation le mode majeur de rapport aux autres et à soi.

Depuis quelques années, le vocabulaire de la consommation est aussi de plus en plus mobilisé pour parler du travail. Cela constitue un changement majeur parce que le travail était jusqu’ici une activité qui échappait à la consommation. Au mieux, il en était la condition.

Le langage du travail est l’activité, renvoyant aux notions d’« effort » et de « peine » alors que le langage de la consommation est celui de « l’utilité pour soi » et du « plaisir ».

https://theconversation.com/le-travail-est-il-devenu-un-bien-de-consommation-comme-les-autres-247496


DEFENSE ET SECURITE

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Si La question sécuritaire se développe, les opportunités d’armements nouveaux sont également à l’ordre du jour, comme l’est la lutte contre les trafics de stupéfiants.

1 – IA et cybersécurité : opportunité ou menace ?
(Le portail de l’IE, 29 avril 2025, Yunès-Louis Amadid)

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Lors d’une étude de 2024,  66% des organisations interrogées ont déclaré que l’utilisation de l’Intelligence Artificielle dans la cybersécurité était pour eux d’une haute priorité. Cette technologie est à double tranchant, représentant tant une opportunité pour les cybercriminels que pour les défenseurs. 

L’intelligence artificielle dans la cybersécurité

Depuis le boom de l’IA générative en 2022 avec la sortie de GPT-3.5, l’intelligence artificielle prend une place de plus en plus importante dans la cybersécurité. Depuis les années 1990 et 2000, le Machine Learning est utilisé dans la sécurisation des systèmes, avec des entreprises comme ESET l’utilisant depuis 2005. Plus tard, les premiers réseaux neuronaux et le deep learning sont adoptés pour l’identification des menaces dans les années 2010

Les logiciels aidant à surveiller et à gérer la sécurité informatique s’appuient historiquement sur des règles de détection strictes et la reconnaissance de signatures de menaces numériques connues (signature de virus, adresses IP). Ils sont efficaces pour repérer des scénarios d’attaque classiques et déjà catalogués. Cependant, le paysage des cybermenaces évolue à une vitesse sans précédent, avec des techniques d’attaque toujours sophistiquées (30% d’augmentation du nombre de vulnérabilités CVE entre mi-2024 et 2023, 56% depuis 2022). 

Le Machine Learning, qui fait partie du domaine de l’intelligence artificielle, est au cœur des nouvelles méthodes d’analyse du comportement des utilisateurs et des entités (UEBA).

https://www.portail-ie.fr/univers/2025/ia-et-cybersecurite/

2 – « Un engin 100% français, concurrent du Himars » : Foudre, le lance-roquettes que personne n’attendait
(Challenges, 30 avril 2026, Vincent Lamigeon)

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Article réservé aux abonnés

Chez Turgis Gaillard, on sait ménager ses effets. Deux ans après la présentation du drone de combat Aarok, surprise XXL du salon du Bourget 2023, l’ETI française récidive. Selon nos informations, le groupe (75 millions d’euros de chiffre d’affaires) va dévoiler en juin prochain, toujours dans les allées du Bourget, un prototype de lance-roquettes multiples, Foudre, concurrent du célèbre Himars américain. Développé dans le plus grand secret depuis deux ans, l’engin, dont Challenges publie en exclusivité les premières photos, a été présenté à l’armée de terre et à la Direction générale de l’armement (DGA) ces derniers mois. Son existence est mentionnée dans le rapport des députés Jean-Louis Thiériot et Matthieu Bloch sur l’artillerie, publié ce mercredi 30 avril.

Avec le Foudre, Turgis Gaillard vise un marché ultra-stratégique pour les forces terrestres françaises : celui du remplacement des vieux lance-roquettes unitaires (LRU) de l’armée de terre, qui doivent être mis au rebut fin 2027. Livrés, pour les derniers, au milieu des années 90, ces engins chenillés, capables de frapper avec une grande précision à 80 km environ, arrivent à bout de souffle. Entre les quatre engins donnés à l’Ukraine et ceux cannibalisés pour fournir des pièces aux autres, il ne resterait que 6 ou 7 systèmes opérationnels dans les forces françaises, dont trois sont déployés sur le camp de Cincu (Roumanie) dans le cadre de la mission de réassurance du flanc est de l’Otan.

https://www.challenges.fr/entreprise/defense/un-engin-100-francais-concurrent-du-himars-foudre-le-lance-roquettes-que-personne-nattendait_603520

3 – Saisie record de 9,1 tonnes de résine de cannabis par la Gendarmerie nationale
(Gendinfo, 30 avril 2025, La rédaction)

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Le 22 avril 2025, une opération conduite par la Section de Recherches de Lyon (S.R.), appuyée par plusieurs unités du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) du Rhône (69) a permis la saisie exceptionnelle de plus de 9,1 tonnes de résine de cannabis.

Le 21 avril 2025, La gendarmerie lyonnaise est destinataire d’un renseignement faisant état de la présence d’un poids lourd suspect stationné dans une zone industrielle. Sous l’autorité du parquet de Lyon, une enquête préliminaire est alors ouverte.

Un dispositif de surveillance est immédiatement mis en place par la Section de recherches (S.R.) de Lyon, révélant des mouvements suspects. Le 22 avril, une opération coordonnée est lancée. Un individu, soupçonné de jouer un rôle de gardien, est interpellé.

Grâce à de minutieuses investigations, les enquêteurs de la S.R. découvrent un ensemble routier immatriculé au Maroc, dans lequel se trouvent deux caisses métalliques hermétiquement fermées. Trois autres caisses, déjà déchargées, contiennent de la résine de cannabis conditionnée avec soin.

https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/criminalite-organisee-et-enquetes/2025/saisie-record-de-9-1-tonnes-de-resine-de-cannabis-par-la-gendarmerie-nationale


TOUR D’HORIZON DE MEDIAS SPECIALISES 

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ESPRIT SURCOUF vous offre un tour d’horizon des titres de fond propres à susciter la réflexion de défense et de sécurité

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1 – Inde-Pakistan: l’attaque au Cachemire indien, prélude d’une crise plus grave?
(Asialyst, 29 avril 2025, Olivier Guillard)

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Fallait-il y voir un élément annonciateur du chaos qui allait s’abattre la semaine suivante dans la partie de l’ancienne principauté du Cachemire administrée par New Delhi ? Le 16 avril dernier à Islamabad, la capitale pakistanaise, le très influent chef des armées du « pays des purs », le général Asim Munir, prononçait lors d’une allocution à la Overseas Pakistani Convention des propos pour le moins incisifs. « Notre position est absolument claire, (le Cachemire) c’était notre artère vitale, cela restera notre artère vitale, nous ne l’oublierons pas. Nous n’abandonnerons pas nos frères cachemiris dans leur lutte héroïque (…). Vous devez raconter l’histoire du Pakistan à vos enfants afin qu’ils n’oublient pas que nos ancêtres pensaient que nous étions différents des hindous dans tous les aspects de la vie. Nos religions sont différentes, nos coutumes sont différentes, nos traditions sont différentes, nos pensées sont différentes, nos ambitions sont différentes. C’était le fondement de la théorie des deux nations qui a été établie là-bas. Nous sommes deux nations, nous ne sommes pas une seule nation ».

https://asialyst.com/fr/2025/04/25/inde-pakistan-attaque-cachemire-indien-prelude-crise-grave/

2 – La marine nationale teste une munition téléopérée de surface contre un vieux chaland de transport
(OPEX360, 29 avril 2025, Laurent Lagneau)

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Le volet naval de la guerre en Ukraine a mis en avant le rôle que pouvaient tenir les drones de surface armés [et / ou chargés d’explosifs] ukrainiens contre la flotte russe de la mer Noire. Pour autant, s’ils ont permis de tenir les navires de cette dernière à distance et d’empêcher, sans doute, une opération amphibie à Odessa, ces embarcations télépilotées n’ont pas été décisives, les pertes russes en mer [ou à quai] ayant été, pour l’essentiel, causées par des missiles de croisière.

En outre, la mer Noire étant fermée, il n’est pas certain, du moins pour le moment, que des attaques de drones de surface contre des bâtiments de guerre puissent être menées dans un autre environnement. « En plein milieu de l’Atlantique, ce ne serait pas aussi facile », avait ainsi estimé l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], dans un entretien publié par le Figaro, en septembre dernier.

Pour autant, cela ne veut pas dire que l’on doit se désintéresser d’une telle capacité, d’autant plus qu’elle peut inspirer de nouveaux concepts opérationnels. En tout cas, la Marine nationale mène des expérimentations en ce sens, comme lors de l’exercice Dragoon Fury, qui, organisé en mars, s’est résumé à « conduire un débarquement […] à partir du porte-hélicoptères amphibie [PHA] Tonnerre, dans un environnement opérationnel contesté en s’appuyant sur l’emploi de différents types de drones ».

https://www.opex360.com/2025/04/29/la-marine-nationale-teste-une-munition-teleoperee-de-surface-contre-un-vieux-chaland-de-transport/

3 – L’un des plus grands centre d’entraînement au combat blindé modernisé par Thales
(Home FOB, 30 avril 2025, Nathan Gain)

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Thales va moderniser le plus grand centre d’entraînement pour véhicules blindés d’Europe. Opéré depuis près de deux décennies par l’armée royale néerlandaise, cet outil unique va recevoir une mise à jour majeure visant, entre autres, à améliorer la qualité et la complexité des scénarios tactiques tout en l’adaptant aux véhicules de dernière génération acquis par les Pays-Bas. 

C’est un contrat historique aussi bien en montant qu’en ambition pour l’activité Training & Simulation de Thales. Estimé à 160 M€ par le ministère de la Défense néerlandais, ce marché de type « Design, Build & Maintain » prévoit la modernisation du centre TACTIS (Tactical Indoor Simulator) installé à Amersfoort, en plein coeur des Pays-Bas.

TACTIS, ce sont quelque 76 simulateurs d’entrainement interconnectés en simultané, de quoi former et entraîner jusqu’à 200 personnels du niveau individuel (L1) à celui de la compagnie (L4) dans un environnement rassemblant jusqu’à 2500 entités virtuelles alliées ou ennemies.

https://www.forcesoperations.com/lun-des-plus-grands-centre-dentrainement-au-combat-blinde-modernise-par-thales/


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